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L’A FRIQUE EN DÉV EL OPPEMENT

APERÇU

Les filets sociaux en Afrique


Comment réaliser pleinement leur potentiel ?

Kathleen Beegle, Aline Coudouel,


et Emma Monsalve, Éditeurs
Aperçu

Les filets sociaux en


Afrique
Comment réaliser
pleinement leur potentiel ?

Kathleen Beegle, Aline Coudouel, et


Emma Monsalve, Éditeurs
Cette brochure présente une vue d’ensemble et le sommaire du rapport intitulé Les filets sociaux en
Afrique: Comment realiser pleinement leur potentiel?, doi : 10.1596/978-1-4648-1164-7. La v­ ersion
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Présentation de couverture : Bill Pragluski de Critical Stages, LLC.
Collection l’Afrique en développement

Créée en 2009, la collection « L’Afrique en développement » s’intéresse


aux grands enjeux sociaux et économiques du développement en Afrique
subsaharienne. Chacun de ses numéros dresse l’état des lieux d’une prob-
lématique et contribue à alimenter la réflexion liée à l’élaboration des poli-
tiques locales, régionales et mondiales. Décideurs, chercheurs et étudiants y
trouveront les résultats des travaux de recherche les plus récents, mettant en
évidence les difficultés et les opportunités de développement du continent.
Cette collection est dirigée par l’Agence Française de Développement et la
Banque mondiale. Pluridisciplinaires, les manuscrits sélectionnés émanent des
travaux de recherche et des activités de terrain des deux institutions. Ils sont
choisis pour leur pertinence au regard de l’actualité du développement. En tra-
vaillant ensemble sur cette collection, l’Agence Française de Développement et
la Banque mondiale entendent renouveler les façons d’analyser et de compren-
dre le développement de l’Afrique subsaharienne.

Membres du comité consultatif

Agence Française de Développement


Gaël Giraud, directeur exécutif, direction « Innovations, recherche et savoirs »
Mihoub Mezouaghi, directeur adjoint, direction « Innovations, recherche et
savoirs »
Pierre Icard, directeur, département « Valorisation des savoirs sur le développe-
ment durable »
Sophie Chauvin, responsable, division « Edition et publication »
Hélène Djoufelkit, directrice adjointe, département « Diagnostics économiques
et politiques publiques »

Banque mondiale
Albert G. Zeufack, économiste en chef, région Afrique
Markus P. Goldstein, économiste spécialiste, région Afrique

iii
Table des matières

Préambule xi
Remerciements xv
Acronymes xvii

APERÇU 1

Appuyer les pauvres et vulnérables en Afrique grâce


aux filets sociaux (chapitre 1) 2
En dépit des améliorations, la pauvreté et la
vulnérabilité aux chocs sont encore répandues 2
Les filets sociaux se développent rapidement en Afrique 3
La conception des filets sociaux varie à travers l’Afrique 5
Les programmes de filets sociaux évoluent 7
Si les filets sociaux touchent certains pauvres, nombre
d’entre eux ne sont toujours pas couverts 9
Certains pays consacrent des sommes importantes aux
filets sociaux, mais les programmes doivent être portés
à plus grande échelle et maintenus dans la durée 11

Les filets sociaux favorisent la réduction de la pauvreté,


renforcent la résilience et élargissent les perspectives
(chapitre 2) 12
Les filets sociaux améliorent l’équité 13
Renforcer la résilience au moyen des filets sociaux 13
Accroître le potentiel des ménages grâce aux filets sociaux 15
Porter les filets sociaux à plus grande échelle 16

v
vi   Table des matières

Reconnaître et utiliser la dimension politique pour porter les


filets sociaux à plus grande échelle et les maintenir dans la
durée (chapitre 3) 19
Volonté politique d’adopter et d’étendre les filets sociaux 20
Les paramètres des programmes sont politiques 23
L’impact politique d’un programme de filets sociaux
peut favoriser sa pérennité 26

Ancrer les programmes dans des institutions fortes est


essentiel pour élargir les filets sociaux et les maintenir
dans la durée (chapitre 4) 29
Des concepts aux engagements : stratégies nationales
émergentes en faveur des filets sociaux 30
Ancrer les filets sociaux dans les organisations fortes pour
la définition des politiques, le pilotage, la coordination, et la
gestion 33
S’assurer que les organisations peuvent mettre en œuvre
efficacement les filets sociaux 34
Créer des incitations pour encourager les acteurs
individuels à produire des résultats 36

Mobiliser les ressources nécessaires pour porter les filets


sociaux à plus grande échelle et assurer leur pérennité
(chapitre 5) 37
Dépenses et financement des filets sociaux en Afrique :
un aperçu 38
Mieux utiliser les ressources existantes 41
Garantir des ressources pérennes pour accroître et
maintenir la couverture des filets sociaux 43
Développer une stratégie de financement pour une
réponse fiable et efficace aux situations d’urgence 45

La voie à suivre pour porter les filets sociaux à plus


grande échelle en Afrique 46

Bibliographie 47
Table des matières   vii

Encadré
1 Tirer des enseignements de la mise à l’échelle des filets sociaux 18

Figures
1 La pauvreté est à la fois chronique et temporaire 4
2 De nombreux programmes de filets sociaux ont été lancés ces
dernières années 6
3 Les programmes phares en Afrique sont parmi ceux qui se
développent le plus rapidement 7
4 Les portefeuilles de filets sociaux sont diversifiés à
travers l’Afrique 8
5 Le taux de couverture n’est pas proportionnel à la pauvreté 10
6 La consommation augmente grâce aux filets sociaux 14
7 Les revenus peuvent réagir aux filets sociaux 17
8 Interactions entre politique et filets sociaux 19
9 Les partenaires techniques et financiers financent une grande
part des filets sociaux 24
10 La majorité des dépenses de filets sociaux est ciblée selon
la pauvreté, mais les plus grands bénéficiaires sont les
personnes âgées 26
11 De nombreux pays ont récemment adopté leurs stratégies
nationales de protection sociale, 1997-2017 32
12 Les ministères sociaux ne sont pas les seules entités chargées des
politiques, de la supervision et de la coordination 33
13 Les dépenses pour les filets sociaux sont moins élevées que pour
les autres secteurs 39
14 Les coûts administratifs diminuent souvent, mais pas toujours,
lorsque les programmes sont mis à échelle 40
15 Les programmes de filets sociaux sont progressifs, mais
des ménages aisés reçoivent aussi certaines prestations 43

Tableaux
1 Les constitutions nationales protègent certains groupes 22
2 Dans la plupart des pays, les filets sociaux ont un ancrage
dans la loi, les politiques, ou les constitutions 31

Annexes 53
A Définitions et sources de données 53
A.1 Une définition des filets sociaux 53
viii   Table des matières

A.2 Typologies utilisées dans ce rapport 53


A.2.1 Typologies pour les programmes de filets sociaux 53
A.2.2 Typologies pour les institutions et systèmes de
filets sociaux 58
A.2.3 Typologies de pays 62
Tableau A.1  Liste des pays et groupes de pays 65
A.3 Sources de données 67
A.3.1 Données administratives ASPIRE 67
A.3.2 Données des enquêtes auprès des ménages 67
Tableau A.2  Enquêtes auprès des ménages utilisées 68
A.3.3 Bases de données 68
A.3.4 Rapports et études 70

B Estimer le nombre de programmes, le nombre de


bénéficiaires, le taux de couverture et les dépenses 71
B.1 Méthodologie pour estimer le nombre de programmes 72
B.2 Méthodologie pour estimer le nombre de bénéficiaires 72
Encadré B.1 Les difficultés à mesurer la couverture des filets
sociaux en Afrique 73
B.3 Méthodologie pour estimer les taux de couverture 74
B.4 Méthodologie pour estimer les dépenses consacrées
aux filets sociaux 76

C Contexte des pays 77


Tableau C.1  Principaux indicateurs par pays 78

D Institutions et systèmes de filets sociaux 83


Tableau D.1 Politiques et stratégies de protection sociale,
par pays 84
Tableau D.2 Registres sociaux, par pays 89
Tableau D.3 Foyers organisationnels de certains programmes
de filets sociaux 91

E Typologie des programmes de filets sociaux 97


Tableau E.1 Nombre de programmes de filets sociaux, par
typologie et pays 98
Table des matières   ix

Tableau E.2 Nombre de programmes de filets sociaux, par


typologie et groupe de pays 102
Tableau E.3 Distribution des programmes de filets sociaux, par
typologie et groupes de pays 106

F Couverture des programmes de filets sociaux 111


Tableau F.1 Couverture des filets sociaux par typologie et pays 112
Tableau F.2 Couverture des filets sociaux par typologie et
groupes de pays 116

G Dépenses consacrées aux programmes de filets sociaux 121


Tableau G.1 Dépenses consacrées aux filets sociaux et à d’autres
secteurs, recettes fiscales et aide humanitaire
par pays 122
Tableau G.2 Dépenses consacrées aux filets sociaux par
typologie de programmes et pays 125
Tableau G.3 Dépenses consacrées aux filets sociaux par
typologie de programmes et groupes de pays 129
Tableau G.4 Distribution des dépenses de filets sociaux, par
typologie de programmes et pays 134
Tableau G.5 Distribution des dépenses de filets sociaux, par
typologie de programmes et groupes de pays 138
Tableau G.6 Distribution des dépenses de filets sociaux,
agrégées au sein des groupes de pays 142
Tableau G.7 Dépenses consacrés aux filets de sécurité,
analyse de l’incidence des prestations 146
Tableau G.8 Part des dépenses des partenaires techniques et
financiers pour certains programmes 147
Tableau G.9 Part des dépenses administratives pour certains
programmes de filets sociaux 154

H Principaux programmes de filets sociaux 157


Tableau H.1 Cinq principaux programmes pour chaque type
de programmes, ordonnés selon le nombre de
bénéficiaires 158
Tableau H.2 Cinq principaux programmes pour chaque type
de programmes, ordonnés selon la couverture 163
x   Table des matières

I Générosité des principaux programmes 169


Tableau I.1 Générosité de certains programmes de transferts
monétaires 170
Tableau I.2 Générosité de certains programmes de
travaux publics 176
Tableau I.3 Générosité de certains programmes de pensions
sociales 180

J Recettes fiscales 181


Tableau J.1 Recettes fiscales par composantes et pays 181
Tableau J.2 Recettes fiscales par composantes et groupes
de pays 183
Préambule

En moins d’une décennie, les filets sociaux sont devenus un élément central des
stratégies de développement pour lutter contre la pauvreté extrême et protéger
les ménages vulnérables au nombre grandissant de chocs liés aux catastrophes
telles que les sécheresses, les inondations, les épidémies et maladies, les chocs
des prix internationaux et les conflits. A preuve : Chaque pays de la région a
maintenant au moins un programme de filets sociaux, et les pays d’Afrique
dépensent en moyenne 1.2 % de leur produit intérieur brut (PIB) pour les
programmes de filets sociaux – un taux légèrement inférieur à la moyenne
mondiale de 1.6%. A travers le continent, les programmes de transferts moné-
taires, les travaux publics et les programmes d’alimentation scolaire ont amé-
lioré les vies de millions de personnes vulnérables.
En Ethiopie, un programme de filets sociaux productifs améliore la sécu-
rité alimentaire, tout en réduisant le taux de pauvreté national. Les projets de
travaux publics en Sierra Leone ont augmenté l’épargne des ménages pauvres
et incité à la diversification des sources de revenus. En Zambie, offrir des
transferts aux ménages ayant des enfants a augmenté les rendements et les
ventes de produits agricoles, tout en augmentant le pouvoir de négociation
des femmes.
Depuis l’introduction des programmes de transferts monétaires, condition-
nels ou non, une crainte majeure a été que les bénéficiaires fassent mauvais
usage des transferts et achètent des produits de tentation comme l’alcool ou le
tabac. Contrairement à cette croyance, de nombreuses preuves montrent que
les ménages utilisent au contraire ces programmes de manière « productive » :
en augmentant leur sécurité alimentaire, envoyant leurs enfants à l’école, ou
agrandissant leurs activités génératrices de revenus. Et ces programmes pro-
tègent les ménages en temps de crise, les aidant à éviter la vente d’actifs critiques
ou le retrait des enfants de l’école. Parmi les pauvres en Afrique, un petit choc
positif aux revenus peut permettre de faire sortir de nombreux ménages de la
pauvreté. Cependant, malgré l’augmentation du nombre de programmes de

xi
xii  Préambule

filets sociaux, la couverture reste limitée et nombreux ménages parmi les plus
pauvres ne sont pas encore couverts. Il existe un potentiel inexploité pour que
les filets sociaux contribuent efficacement à améliorer l’équité, augmenter la
résilience, et accroître les perspectives offertes aux plus pauvres et
vulnérables.
Que faudrait-il pour réussir  ? porter les programmes de filets sociaux à
grande échelle requiert une volonté politique forte, une expertise technique,
et des dépenses fiables et efficientes.
Tout d’abord, il est essentiel de comprendre le rôle de la politique dans
l’élaboration des programmes de filets sociaux. De tels programmes appa-
raissent désormais dans les plateformes politiques, et peuvent contribuer à
établir une relation entre les personnes vulnérables et leur gouvernement. La
volonté politique pour les programmes peut être stimulée par les preuves
­tangibles de leur efficacité.
En second lieu, les programmes doivent être ancrés dans des institutions
efficaces avec une forte capacité et des incitations bien alignées.
En troisième lieu, la mise à l’échelle nécessitera l’adoption de stratégies nova-
trices pour assurer la viabilité financière des programmes. Cela inclut des
mesures pour accroître l’efficacité des dépenses, augmenter leur volume, et
identifier de nouvelles sources de financement, en mettant l’accent sur les
besoins liés aux risques de catastrophe.
Accorder une attention plus grande à la politique, la capacité institution-
nelle et la viabilité financière sont des éléments essentiels à l’expansion des
systèmes de filets sociaux en Afrique. Ce rapport offre une vision stratégique
pour soutenir l’expansion des filets sociaux et réduire ainsi la pauvreté et la
vulnérabilité en Afrique.

Makhtar Diop
Vice-président Région Afrique

Les filets sociaux sont bien arrivés en Afrique. Le nombre de programmes aug-
mente. Et dans plusieurs pays, la couverture de ces programmes s’accroît rapi-
dement. Révolu est le temps où ceux qui doutent rejetaient les filets sociaux, et
les considéraient comme instrument de développement pertinents seulement
dans les à revenu moyen ou élevé. De nombreuses évaluations issues de pro-
grammes mis en œuvre en Afrique et dans d’autres régions démontrent que les
ménages utilisent les transferts monétaires ou en nature de façon bénéfique
pour leurs enfants, pour l’autonomisation des femmes, et pour permettre aux
ménages pauvres et vulnérables de vivre une vie meilleure. Les programmes de
filets sociaux permettent aux ménages de travailler plus, et de manière plus
productive. Ces programmes permettent de lutter contre la pauvreté et la
Préambule  xiii

vulnérabilité des personnes les plus exclues socialement et économiquement.


Ils  les aident à se connecter aux services sociaux de base. Et ils aident les
ménages à mieux faire face aux chocs, sans recourir à la vente de leurs outils de
production et sans compromettre la santé, la nutrition ou l’éducation de leurs
enfants. Les filets sociaux ont fait leurs preuves.
L’Afrique est devenue un grand innovateur dans les programmes de filets
sociaux, repoussant les frontières dans de nombreux domaines. D’autres régions
apprennent désormais de l’utilisation créative de la technologie dans certains
programmes (comme le ciblage en Sierra Leone), des programmes intégrants
un élément adaptatif temporaire pour mieux répondre aux chocs (au Kenya par
exemple), ou de ​​la façon dont l’inclusion productive est intégrée dans les pro-
grammes. En tant que partenaire avec le gouvernement, l’équipe de la Banque
mondiale est à l’avant-garde de l’effort d’innovation et de construction de
ces systèmes.
Ce rapport met l’accent sur les défis auxquels sont confrontés les pays lors-
qu’ils portent leurs programmes de filets sociaux à l’échelle et lorsqu’ils en
assurent la pérennité. Outre les questions importantes liées à la conception tech-
nique des filets sociaux et des instruments systémiques, ce rapport souligne
trois domaines critiques qui sont essentiels pour une mise à échelle réussie : le
domaine politique, le domaine institutionnel et le domaine financier. Tout
d’abord, comprendre l’économie politique des filets sociaux est essentiel pour
faire évoluer progressivement le contrat social et obtenir un soutien politique
pour ces programmes. D’autre part, des institutions fortes sont essentielles pour
mettre en œuvre des programmes à grande échelle de manière transparente et
professionnelle, et pour assurer la coordination et l’efficacité de leur mise en
œuvre. Enfin, porter les filets sociaux à grande échelle et les maintenir dans la
durée requiert des stratégies innovantes pour accroître les ressources dispo-
nibles et assurer leur disponibilité en temps opportun, y compris dans les
contextes de chocs et d’urgences.
Cette approche plus large sur des questions qui vont au-delà des considéra-
tions techniques est pertinente de manière plus générale – pour les régions
autres que l’Afrique et pour les autres composantes de la protection sociale
au-delà des programmes filets sociaux.

Michal Rutkowski
Directeur et Chef du Pôle Mondial Protection Sociale et Travail
Remerciements

Ce rapport a été préparé par une équipe dirigée par Aline Coudouel et Kathleen
Beegle. L’équipe centrale est composée de Colin Andrews, Thomas Bossuroy,
Lucilla Maria Bruni, Sarah Coll-Black, Melis Guven, Maddalena Honorati,
Allan Hsiao, Emma Monsalve, Victoria Monchuk, Laura Ralston, et Judith
Sandford.
L’équipe est reconnaissante à Stefano Paternostro et Dena Ringold pour
leurs directives générales tout au long du processus. L’équipe a également
grandement bénéficié de consultations approfondies et des suggestions de
nombreux collègues tout au long de la préparation du rapport. En particulier,
l’équipe a bénéficié des contributions et conseils d’Elena Bardasi, Carlo Del
Ninno, Eric Zapatero, Dimitris Mavridis, John Van Dyck et Andrea Vermehren
(chapitre 1); Ruth Hill, Laura Rawlings et Jamele Rigolini (chapitre 2); Badru
Bukenya, Mathison Clore, Sam Hickey, Tom Lavers, Abla Safir, et Jennifer
Turner ­(chapitre 3); Susana Gamez, Mary Green, Sara Giannozzi, Jeffrey
Maganya et Yasuhiko Matsuda (chapitre 4); et Francesca Bastagli, Julie Dana,
Mareile Beate Stephanie Drechsler, Tina George, Bhavya Jha, Patrick Kabuya,
Barry Patrick Maher, Solène Rougeaux, Jennifer Turner, et Sara Troiano (cha-
pitre 5). L’équipe a également bénéficié des conseils et contributions d’Eva
Kloeve, Lynne Sherburne-Benz, Thibault Van Langenhove, Ruslan Yemtsov
et Albert Zeufack.
Markus P. Goldstein, Margaret E. Grosh, William Wiseman, et un relec-
teur anonyme ont appuyé l’équipe tout au long du processus d’évaluation par
les pairs, et leurs commentaires détaillés sont grandement appréciés.
L’équipe apprécie également le travail acharné de l’équipe ASPIRE, en parti-
culier Maddalena Honorati, Oleksiy Ivaschenko, Marina Novikova, Claudia
P. Rodriguez et Linghui Zhu.
Un grand merci aux équipes de pays qui ont recueilli et validé des données
détaillées sur les programmes de filets sociaux en Afrique, parmi lesquels :
Mahamane Maliki Amadou, Philippe Auffret, Gbetoho Joachim Boko,

xv
xvi  Remerciements

Bénédicte De La Brière, Christabel E. Dadzie, Carlo Del Ninno, Ivan Drabek,


Heba Elgazzar, Randa G. El-Rashidi, Hadyiat El-Tayeb Alyn, Jordi Jose
Gallego-Ayala, Rebekka E. Grun, Camilla Holmemo, Alex Kamurase, Lisette
Khonde, Toni Koleva, Matthieu Lefebvre, Phillippe George Leite, Dimitris
Mavridis, Emma S. Mistiaen, Muderis Abdulahi Mohamed, Michael Mutemi
Munavu, Suleiman Namara, Maniza B. Naqvi, Ana Ocampo, Foluso
Okunmadewa, Serene Praveena Philip, Laura Ralston, Laura B. Rawlings, Nina
Rosas Raffo, Solène Rougeaux, Manuel Salazar, Nadia Selim, Endashaw Tadesse
Gossa, Cornelia M. Tesliuc, Maurizia Tovo, Fanta Touré, John Van Dyck,
Andrea Vermehren, Emily Weedon, Penelope Williams, Briana Wilson,
Sulaiman Adesina Yusuf, Giuseppe Zampaglione, et Eric Zapatero Larrio.
Cette tâche a reçu le soutien financier du Bureau de l’économiste en chef de
la Banque Mondiale pour la Région Afrique et le Fonds fiduciaire nordique qui
appuie le développement des connaissances sur les droits de l’homme et le
développement.
Robert Zimmerman a fourni une assistance dans l’édition du rapport. Lydie
Billey a apporté son soutien dans la gestion de cette tâche et la mise en forme
du rapport. Gerry Quinn a aidé à la conception graphique.
Les résultats, interprétations et conclusions sont celles des auteurs et ne
reflètent pas nécessairement les opinions de la direction, les examinateurs, et
d’autres collègues consultés ou engagés dans la préparation du rapport.
Acronymes

ASPIRE Atlas des Indicateurs de Résilience et Equité de la Protection


Sociale (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience
and Equity)
ARC Capacité africaine de gestion des risques (African Risk
Capacity)
BISP Programme Benazir d’appui au revenu (Benazir Income
Support Program)
FMI Fonds monétaire international
LEAP Programme d’autonomisation des moyens de subsistance
contre la pauvreté (Livelihood Empowerment against
Poverty Program)
MASAF Malawi Social Action Fund
OVC Programme pour orphelins et enfants vulnérables (Orphans
and Vulnerable Children Program)
PIB Produit intérieur brut
PNBSF Programme national de bourses de sécurité familiale
PSNP Programme de filets sociaux productifs (Productive Safety
Net Program)
USD Dollars des Etats Unis

Note: Tous les montants exprimés en dollars sont en Dollars des Etats-Unis,
sauf indication contraire

xvii
Aperçu

Malgré la croissance économique et les améliorations observées dans de nom-


breuses dimensions du bien-être, la pauvreté en Afrique subsaharienne (ci-après
« l’Afrique ») reste un phénomène complexe et répandu. Environ deux per-
sonnes sur cinq vivent dans la pauvreté, et de nombreuses autres risquent d’y
basculer en cas de choc. Ces dernières années, la lutte contre la pauvreté en
Afrique s’est enrichie de nouveaux outils : les programmes de filets sociaux.
Largement inexistants sur le continent avant le début des années 2000, ces filets
sociaux font aujourd’hui partie des stratégies de développement de la plupart
des pays africains. Leur nombre a considérablement augmenté. Dans plusieurs
pays, cette expansion a eu lieu en même temps que d’importants investisse-
ments dans les principaux instruments des systèmes nationaux de filets sociaux :
systèmes de ciblage, registres sociaux et mécanismes de paiement. Ces instru-
ments ont contribué à renforcer et à rendre plus efficaces les systèmes de filets
sociaux en Afrique.
La place accrue des filets sociaux dans les politiques sociales reflète une évolu-
tion progressive dans la compréhension du rôle qu’ils peuvent jouer dans la lutte
contre la pauvreté et la vulnérabilité. En effet, les évaluations montrent que ces pro-
grammes peuvent contribuer de façon significative à réduire la pauvreté, renforcer
la résilience et accroître les perspectives offertes aux plus pauvres et vulnérables.
Pour permettre aux filets sociaux de jouer pleinement leur rôle en matière
d’équité, de résilience et de perspectives offertes aux populations pauvres et vul-
nérables en Afrique, il convient de les porter à plus grande échelle et de les
maintenir dans la durée. Ce développement à plus grande échelle exige de
résoudre de nombreux problèmes techniques pour identifier les paramètres,
outils et procédés susceptibles d’offrir une prestation optimale aux pauvres et
aux personnes vulnérables. Cependant, en plus de ces aspects techniques, ce
rapport souligne qu’il est tout aussi nécessaire d’engager des réformes décisives
dans trois autres domaines essentiels : le domaine politique, le domaine institu-
tionnel et le domaine financier. À savoir :
• Premièrement, il faut comprendre et prendre en compte les processus poli-
tiques qui déterminent l’envergure et la nature des politiques sociales. Pour
cela, on peut s’atteler à développer la volonté politique en faveur des filets
sociaux, sélectionner des paramètres appropriés sur le plan politique et exploi-
ter les impacts politiques des filets sociaux pour en assurer la pérennité.

1
2   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

• Deuxièmement, les programmes de filets sociaux doivent s’ancrer dans des


dispositifs institutionnels forts pour appuyer leur expansion, particulière-
ment dans la mesure où les programmes sont mis en œuvre de plus en plus
par des institutions gouvernementales. Cette expansion requiert un
ancrage dans les lois et politiques, des mécanismes de coordination et pilo-
tage, et des dispositifs pérennes pour la gestion et la mise en œuvre des
programmes.
• Troisièmement, dans la plupart des pays, le niveau et la prévisibilité des
ressources consacrées au secteur doivent être renforcés afin que les filets
sociaux atteignent l’échelle souhaitée. Cet objectif requiert une plus grande
efficacité, une augmentation des ressources, et une diversification des
sources de financement ainsi qu’une meilleure capacité à répondre efficace-
ment aux chocs.
Ce rapport présente tout d’abord un aperçu des filets sociaux en Afrique,
ainsi que les éléments de plus en plus nombreux démontrant leur efficacité dans
l’amélioration du bien-être et dans l’inclusion économique des populations les
plus pauvres et vulnérables. Il analyse ensuite les trois champs soulignés précé-
demment  : le domaine politique, le domaine institutionnel et le domaine
financier. Ce rapport ne traite pas systématiquement des aspects techniques
relatifs à la conception des filets sociaux (voir Grosh et coll. 2008 pour un trai-
tement plus approfondi), mais il souligne les implications des aspects politiques,
institutionnels et financiers dans le choix et la conception des programmes. Il
fait valoir que la prise en compte de ces domaines est essentielle pour porter à
plus grande échelle les filets sociaux en Afrique et les maintenir ensuite à ce
niveau. Négliger ces aspects risquerait de conduire à des choix et des concep-
tions qui seront techniquement solides, mais fragiliserait leur mise en œuvre et
leur durabilité.

Appuyer les pauvres et vulnérables en Afrique grâce aux


filets sociaux (chapitre 1)

En dépit des améliorations, la pauvreté et la vulnérabilité aux chocs


sont encore répandues
L’Afrique connaît une baisse des taux de pauvreté. Le taux de pauvreté — part
des personnes vivant avec moins de 1,90 USD par jour — a diminué, passant
de 57 % en 1990 à 41 % en 2013. Toutefois, cette baisse n’a pas été assez rapide
pour permettre à l’Afrique d’atteindre l’objectif du Millénaire pour le dévelop-
pement relatif à la réduction de moitié du taux de pauvreté d’ici 2015. En outre,
le nombre de pauvres a augmenté, passant d’environ 280 millions de personnes
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   3

en 1990 à 390 millions en 2013, en raison d’une croissance démographique


élevée. La pauvreté demeurera un défi pour l’Afrique, même si la croissance
macroéconomique dépasse les attentes. Selon divers scénarios de croissance
économique, la pauvreté mondiale se concentrera en Afrique et dans les États
touchés par un conflit (Chandy, Ledlie et Penciakova 2013 ; Ravallion 2013 ;
Banque mondiale 2015).
La pauvreté ne s’exprime pas seulement de manière monétaire. L’Afrique a
accompli des progrès en termes de pauvreté non monétaire. Cependant, la
réduction de la pauvreté stagne dans certaines régions confrontées à une
recrudescence de violence. L’Afrique est la région qui affiche les plus mauvais
résultats pour la plupart des indicateurs du développement humain. Un enfant
africain sur cinq en âge d’aller à l’école primaire n’est pas scolarisé, et les enfants
des ménages les plus pauvres sont le plus touchés. De plus, plus d’un tiers des
jeunes enfants souffre de malnutrition (annexe, tableau C.1).
La pauvreté n’est pas un état statique. En Afrique, une légère amélioration des
revenus permettrait à de nombreuses personnes pauvres de sortir de la pau-
vreté. Mais à l’inverse, une légère baisse de leurs revenus risquerait de faire bas-
culer de nombreuses personnes vulnérables dans la pauvreté. Deux ménages
pauvres sur cinq figurent dans le segment des pauvres transitoires, c’est-à-dire
qu’ils sortent de la pauvreté ou y basculent en fonction des fluctuations de leurs
revenus, et sont de ce fait exposés aux chocs (figure 1).
De nombreux ménages en Afrique sont vulnérables aux chocs, tels que les
maladies, les chocs climatiques et les conflits. La nature des chocs évolue et
présente de nouveaux défis. À mi-2016, l’Afrique comptait 30 % des personnes
déplacées dans le monde, soit environ 20 millions d’individus. Parmi les 20 pays
dans le monde comptant le plus de populations déplacées et réfugiées, huit se
situent en Afrique. Les changements climatiques constituent un autre obstacle
à l’éradication de la pauvreté en Afrique (annexe, tableaux  A.1 et C.1). Les
ménages vivant dans les zones arides sont plus susceptibles d’être pauvres que
ceux des autres régions (Cervigni et Morris 2016 ; Hallegatte et coll. 2016).

Les filets sociaux se développent rapidement en Afrique


La plupart des pays africains ont récemment mis en place des programmes de
filets sociaux dans le cadre d’une stratégie plus large visant à aider les pauvres et
à protéger les personnes vulnérables (annexe, tableau D.1). Dans le présent rap-
port, les filets sociaux — parfois également dénommés programmes d’assistance
sociale — sont définis comme des prestations à caractère non contributif, en
espèces ou en nature, visant à appuyer les personnes pauvres ou vulnérables. Ils
représentent une des composantes du système de protection sociale plus large,
qui comprend également les programmes d’assurance sociale contributive,
comme les pensions de retraite et l’assurance maladie, et les politiques
4   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Figure 1  La pauvreté est à la fois chronique et temporaire

Congo, RDC 77,3


Madagascar 24,2
Malawi 17,2
Mozambique 28,0
Rwanda 11,6
Burkina Faso 18,1
Zambia 16,2

Population totale (millions)


Togo 7,3
Sierra Leone 6,5
Moyenne
Ouganda 39,0
Sénégal 15,1
Éthiopie 99,4
Tanzanie 53,5
Tchad 14,0
Ghana 27,4
Swaziland 1,3
Côte d´Ivoire 22,7
Cameroon 23,3
Nigeria 182,2
Botswana 2,3
Mauritanie 4,1
0 20 40 60 80 100
Pourcentage
Chroniquement pauvres Régression sociale Ascension sociale Jamais pauvres

Source : Dang et Dabalen 2017.


Remarque : Données estimées sur la base des dernières enquêtes auprès des ménages disponibles. La catégorie
« chroniquement pauvres » inclut les ménages qui étaient pauvres pendant les deux périodes couvertes par
l’analyse ; la catégorie « régression sociale » inclut ceux qui sont tombés dans la pauvreté pendant la deuxième
période ; « ascension sociale » inclut les ménages pauvres pendant la première période mais non pauvres
pendant la deuxième période ; et les « jamais pauvres » sont les ménages non pauvres pendant les deux
périodes.

et programmes relatifs au marché du travail, et certains des processus analysés


dans ce rapport concernent les systèmes de protection sociale plus larges. La
définition proposée dans ce rapport inclut également les interventions qui faci-
litent l’accès aux services de base, comme les soins de santé, l’éducation et le
logement, par le biais d’exonérations de frais ciblées, de bourses d’études et des
interventions favorisant l’inclusion économique. Les subventions générales à la
consommation, notamment à l’énergie et à l’alimentation, ne sont pas considé-
rées comme des filets sociaux dans ce rapport. Les objectifs des filets sociaux
varient, et peuvent aller de la réduction de la pauvreté monétaire, à la réduction
de l’insécurité alimentaire et des vulnérabilités (vieillesse, handicap, exposition
aux catastrophes naturelles et aux situations de conflit, par exemple), à l’amélio-
ration de l’accès aux services de base pour les pauvres, et à la promotion de
l’inclusion productive des plus pauvres.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   5

Le nombre de nouveaux programmes de filets sociaux lancés chaque


année en Afrique est passé de 7 en moyenne entre 2001 et 2009 à 14 entre
2010 et 2015 (figure 2). Chaque pays africain dispose d’au moins un pro-
gramme de filets sociaux. Le nombre moyen de programmes de filets
sociaux par pays s’élève à 15, variant de 2 en République du Congo et au
Gabon à 56 au Burkina Faso and 54 au Tchad (annexe, tableaux E.1 et E.2).
Cette tendance à la hausse se dessine également à l’échelle mondiale. Depuis
2015, tous les pays du monde mettaient en œuvre au moins un programme
de filets sociaux.
Certaines réussites dans la mise à l’échelle rapide des programmes dans la
région sont uniques dans les pays en développement (Ghana, Kenya, Sénégal et
Tanzanie ; voir figure 3). Cependant, ils font figure d’exceptions dans la région,
où la plupart des programmes restent encore à une échelle beaucoup moins
importante.
À mesure que les programmes sont créés et se développent, de nombreux
pays investissent dans des systèmes visant à accroître leur efficacité et à suppri-
mer les programmes faisant double emploi. Les plateformes opérationnelles
telles que les registres sociaux, les systèmes de gestion des informations interex-
ploitables et les systèmes de paiement mutualisés permettent de réduire les frais
administratifs, mais aussi de faciliter la planification et la coordination. Les
registres sociaux sont utilisés dans 26 pays et en cours de développement dans
16 autres (annexe, tableau D.2). Ces registres sociaux sont des systèmes qui
identifient les ménages pauvres et vulnérables d’un pays ou d’une région et qui
compilent des informations sur leurs situations socioéconomiques, offrant ainsi
aux gouvernements et partenaires un mécanisme central pour identifier de
potentiels bénéficiaires pour les programmes (voir Karippacheril, Leite, and
Lindert 2017). L’envergure et le stade de développement de ces registres sont
variables, la couverture allant de 0,1 et 0,3 % de la population en Zambie et au
Mozambique, à 24, 27 et 52 % de la population au Sénégal, Gabon et Lesotho,
respectivement.
La mise en œuvre de plus en plus fréquente de filets sociaux est accompa-
gnée par le nombre croissant de stratégies et politiques nationales. En 2017,
32 pays africains avaient mis en place des stratégies nationales de protection
sociales, qui incluent les filets sociaux comme un des piliers, et des ébauches
de stratégies sont en cours d’approbation dans sept autres pays (annexe,
tableau D.1).

La conception des filets sociaux varie à travers l’Afrique


La figure 4 montre la diversité des programmes dans la région, ainsi que les
différentes tendances observées parmi les groupes de pays en fonction de leur
situation géographique, leur niveau de revenu, leur fragilité et leur exposition
6   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Figure 2  De nombreux programmes de filets sociaux ont été lancés ces dernières années

25 50

45

20 40
Nombre de nouveaux programmes

35

Nombre de pays
15 30

25

10 20

15

5 10

0 0
50

69

78

83

90

94

98

01

04

07

10

13

16
19

19

19

19

19

19

19

20

20

20

20

20

20
Nouveaux programmes (axe de gauche)
Pays ayant au moins un programme (axe de droite)

Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), données
administratives, Banque mondiale, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarque : Cette figure prend en compte les programmes réguliers (pas les programmes d’urgence) qui sont
encore mis en œuvre et pour lesquels l’information sur la date de lancement est disponible.

aux sécheresses. Les programmes de transferts monétaires sont mis en œuvre


dans quasiment tous les pays (46), de même que les programmes de travaux
publics (33) et les programmes d’alimentation scolaire (28) (annexe,
tableau E.1). Dans l’ensemble, les programmes de transferts monétaires repré-
sentent 41 % des dépenses totales, part qui ne cesse d’augmenter. Les pensions
sociales sont plus fréquentes dans les pays à revenu intermédiaire supérieur
ou élevé, ainsi qu’en Afrique australe. Les programmes de travaux publics sont
mis en œuvre dans presque tous les pays à faible revenu et les États fragiles,
en particulier en Afrique de l’Ouest, mais ils sont largement absents des pays
à revenu intermédiaire supérieur ou élevé. En Afrique centrale et dans les
États fragiles, les filets sociaux sont largement utilisés comme réponses aux
crises. Les programmes d’urgence et de denrées alimentaires y sont donc les
programmes les plus répandus.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   7

Figure 3  Les programmes phares en Afrique sont parmi ceux qui se développent le
plus rapidement

18

16
Couverture (% de la population)

14

12

10

0
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Sénégal PNBSF Tanzanie PSSN Indonésie PKH Philippines 4Ps
Ghana LEAP Kenya OVC Pakistan BISP

Sources : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), données
administratives, Banque mondiale, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarque : PNBSF = Programme national de bourses de sécurité familiale, PSNP = Productive Safety Net
Program, 4Ps = Pantawid Pamilyang Pilipino Program, OVC = Orphans and Vulnerable Children,
LEAP = Livelihood Empowerment against Poverty, BISP = Benazir Income Support Program.

Les programmes de filets sociaux évoluent


Le nombre et la taille des programmes ayant augmenté, leurs caractéristiques ont
également évolué. D’abord, les filets sociaux s’orientent davantage vers l’utilisation
d’espèces. Ensuite, de plus en plus de programmes jouent un rôle croissant dans
la réponse apportée par les pays aux défis du changement climatique et des chocs
provoqués par l’homme. De même, de plus en plus de programmes mettent l’ac-
cent sur le renforcement des capacités productives et de la résilience des ménages
bénéficiaires. Une attention accrue est aussi désormais accordée à la promotion
du développement du capital humain, souvent associée à la conditionnalité des
programmes. En raison de l’urbanisation et de l’augmentation du nombre de
pauvres dans les villes, les filets sociaux ont aussi commencé à s’étendre ces der-
nières années dans les zones urbaines. Enfin, comme nous l’avons mentionné
ci-dessus, les pays se sont progressivement concentrés sur l’élaboration d’outils et
de systèmes visant à stimuler l’efficacité et la coordination des programmes.
Figure 4  Les portefeuilles de filets sociaux sont diversifiés à travers l’Afrique
8

Dépenses par type de programmes de filets sociaux (%)

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

ne
s

s
s

e
le

ale

ile

e
ur

e
r

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st

st

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al

ce

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ou
rm

ch
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te

te

Ri
Re
In

In

Géographie Revenu Fragilité Richesses naturelles Exposition aux


Sécheresses
Transferts monétaires Alimentation scolaire Travaux publics Education Santé
Urgence Denrées alimentaires Pensions sociales Autres programmes
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), données administratives, Banque mondiale, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarque : La figure présente la distribution de toutes les dépenses effectuées par tous les pays de chaque groupe entre les différentes catégories de programmes. Voir annexe, tableau G.6.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   9

Si les filets sociaux touchent certains pauvres, nombre d’entre


eux ne sont toujours pas couverts
Dans l’ensemble, les programmes d’alimentation scolaire et les interventions en
éducation et santé sont ceux qui offrent la meilleure couverture pour les tranches
d’âge pertinentes. À peu d’exceptions près, les pays les plus riches tendent à
mettre en œuvre des programmes de filets sociaux plus larges. La majorité des
filets sociaux en Afrique ciblent les enfants directement ou indirectement en
aidant les ménages avec enfants. Sur l’ensemble des programmes, 29 % ciblent
directement les enfants par des interventions de nutrition, des prestations des-
tinées aux orphelins et autres enfants vulnérables, des programmes d’alimenta-
tion scolaire, des dons de fournitures scolaires et des prestations d’éducation ou
des exonérations des frais de scolarité (annexe, tableau E.3). En conséquence,
en moyenne, 15 % des enfants en Afrique sont couverts par des programmes
(annexe, tableau F.2). (Les taux de couverture pour les personnes âgées sont
d’environ 100 % dans les pays qui offrent des pensions sociales universelles de
vieillesse, tels que le Botswana, le Lesotho, Maurice, la Namibie, les Seychelles
et le Swaziland, annexe, tableau F.1).
Malgré l’augmentation du nombre de programmes de filets sociaux, leur cou-
verture reste souvent limitée. En moyenne, ils couvrent 10 % de la population
africaine (annexe, tableaux F.1 et F.2). Les taux de pauvreté sont donc supérieurs
aux taux de couverture dans la plupart des pays (figure 5). Par conséquent,
même si tous les programmes étaient parfaitement ciblés en faveur des pauvres,
tous les ménages pauvres ne seraient pas atteints du fait de l’échelle actuelle des
programmes (de plus, les prestations sont typiquement faibles par rapport aux
besoins). En outre, il arrive que certains programmes ne ciblent pas exclusive-
ment les pauvres, mais visent des objectifs plus larges, comme les pensions
sociales universelles, les programmes d’alimentation scolaire pour tous les
élèves du primaire, les bourses d’études pour tous les étudiants de l’enseigne-
ment supérieur ou le ciblage de catégories spécifiques de la population jugées
vulnérables, sans nécessairement tenir compte de leurs caractéristiques en
termes de bien-être.
Quels que soient leurs objectifs spécifiques, les programmes qui ciblent
sur la base du bien-être ou de la vulnérabilité des ménages pour lesquels les
données sont disponibles sont généralement favorables aux pauvres. En
outre, les performances de ces programmes en Afrique sont conformes à
l’expérience internationale. En Afrique du Sud, plus de 60 % des ménages
bénéficiant des programmes d’allocation pour enfant à charge (Child
Support Grants) appartiennent aux deux quintiles les plus pauvres en termes
de répartition de la consommation nationale, et plus de 60 % des bénéfi-
ciaires du Fond d’Action Social au Malawi comptent parmi les pauvres (cha-
pitre 1). Cependant, une certaine partie des ressources bénéficie à des
Figure 5  Le taux de couverture n’est pas proportionnel à la pauvreté
10

70
Couverture des filets sociaux (pourcentage de la population)

Afrique du Sud

60

50

40 Botswana
Namibie

Lesotho
30
Malawi

20 Sénégal
Seychelles
Maurice
Tanzanie Soudan République Centrafricaine
Zambia Liberia
10 Tchad Mozambique
Burkina Faso Niger
Ghana Ethiopie
Rwanda Comores São Tomé et
Cameroun Kenya Soudan du Sud Burundi Zimbabwe
Ouganda Sierra Leone Príncipe
Mauritanie Rép du Congo Guinée Madagascar
Bénin Côte d'Ivoire Togo Swaziland Rép. Dém. Congo
Nigeria
0 Angola Guinée-Bissau
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Population en situation de pauvreté (percentage)

Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), données administratives, Banque mondiale, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarque : Voir méthodologie dans l’annexe B.2 et B.3. Le taux de couverture des filets sociaux est estimé en comptant le nombre de bénéficiaires directs et indirects pour les programmes de
transferts monétaires, les programmes de denrées alimentaires et les programmes de travaux publics seulement. Les bénéficiaires des six autres types de programmes (pensions sociales,
programmes d’alimentation scolaire, programmes d’urgence, interventions en éducation, interventions en santé, et autres programmes) ne sont pas comptabilisés, car ces derniers sont plus
susceptibles d’avoir des bénéficiaires en commun avec d’autres programmes, ce qui résulterait en une surestimation des taux de couverture. Pour plus de détails, voir annexe, tableaux C.1 et F.1.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   11

ménages plus aisés. Certaines limitations au ciblage sont d’ordre technique,


car il est difficile et couteux d’évaluer efficacement et dynamiquement le
bien-être des ménages. Cependant, la décision de cibler un groupe plutôt
qu’un autre est également politique. De fait, le choix des groupes éligibles
est parfois dicté par la nécessité d’obtenir l’appui politique de la population
et des décideurs en faveur des programmes de filets sociaux (voir
chapitre 3).
La faible couverture est aggravée par le fait que de nombreux pro-
grammes sont temporaires, de taille modeste, ou mis en œuvre de façon
isolée dans des zones géographiques restreintes ou au sein de groupes de
population spécifiques. Les programmes font parfois double emploi, sou-
vent dans des environnements institutionnels peu structurés. C’est le cas en
Ouganda et au Zimbabwe, où sont mis en œuvre, respectivement, 39 et
29 programmes de filets sociaux (annexe, tableau E.1). Le manque de coor-
dination entre les partenaires techniques et financiers, qui financent sou-
vent ces programmes, accentue la fragmentation et les inefficacités. Les
efforts visant à regrouper et rationaliser ces programmes figurent au rang
des priorités politiques de nombreux pays, notamment la nécessité de se
concentrer sur des structures institutionnelles solides pour les filets sociaux
(voir chapitre 4).
Le montant des prestations des programmes de filets sociaux est faible
par rapport aux besoins dans les pays à faible revenu de la région. Les pres-
tations les plus importantes sont souvent offertes par les pensions sociales
ou les travaux publics, puis les programmes de transferts monétaires. Les
transferts monétaires correspondent en moyenne à 10 % du seuil de pau-
vreté nationale dans les pays à faible revenu, contre 57 % pour les pro-
grammes de travaux publics (annexe, tableau  I.1 pour données et
hypothèses). Une plus grande efficacité dans la mise en œuvre des pro-
grammes permettrait d’accroître l’impact des prestations, mais pour porter
ces programmes à plus grande échelle, il est également important de se
concentrer sur la question du financement pérenne des filets sociaux (voir
chapitre 5).

Certains pays consacrent des sommes importantes aux filets


sociaux, mais les programmes doivent être portés à plus grande
échelle et maintenus dans la durée
Tandis que les pays africains consacrent en moyenne 1,2 % de leur produit
­intérieur brut (PIB) aux filets sociaux (équivalent à environ 4,8 % du budget
des gouvernements), l’engagement des pouvoirs publics varie entre pays ayant
pourtant des niveaux de revenu identiques. Les dépenses moyennes dans les
pays en développement sont comparables, soit 1,6 % du PIB, mais les besoins
12   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

budgétaires sont plus importants en Afrique étant donné l’ampleur de la


pauvreté.
Nonobstant la nécessité d’augmenter les ressources nationales et de déve-
lopper l’économie, les dépenses publiques déployées pour d’autres pro-
grammes ayant des objectifs similaires à ceux des filets sociaux sont parfois
importantes. Les dépenses pour les subventions à l’énergie, par exemple,
sont considérables dans certains pays. En Afrique centrale, elles repré-
sentent plus du triple des dépenses consacrées aux filets sociaux (annexe,
tableau G1). Dans la mesure où elles bénéficient à tous les usagers et que les
ménages plus riches consomment de plus grandes quantités d’énergie, ces
subventions sont régressives. Cet état de fait met en relief les considérations
politiques à la base des choix des pouvoirs publics en matière de dépenses
(voir chapitre  4) et les potentiels gains d’efficience qu’engendrerait une
réallocation.
Dans la plupart des pays, les schémas de financement des programmes
de filets sociaux existants ne sont pas adéquats pour inscrire les pro-
grammes dans la durée. Les partenaires techniques et financiers repré-
sentent plus de la moitié du financement des filets sociaux dans la majorité
des pays africains. Il existe néanmoins des écarts importants. Ainsi, l’An-
gola, le Botswana, le Gabon, le Ghana, le Kenya, Maurice, la Mauritanie, le
Sénégal, les Seychelles et le Soudan financent avec des fonds publics plus
de 60  % des dépenses des filets sociaux. L’aide humanitaire constitue la
principale source de financement dans les situations d’urgence, et le rôle
des partenaires techniques et financiers est crucial pour de nombreux pays
fragiles et à faible revenu.

Les filets sociaux favorisent la réduction de la pauvreté,


renforcent la résilience et élargissent les perspectives
(chapitre 2)

En parallèle à l’expansion des programmes de filets sociaux, des analyses de


plus en plus nombreuses attestent de l’impact des filets sociaux sur l’équité
(sur la pauvreté et la sécurité alimentaire), la résilience et les possibilités qui
s’offrent aux personnes pauvres et vulnérables en Afrique. L’envergure des
évaluations récentes permet de plaider en faveur de l’investissement dans les
filets sociaux, d’une conception efficace des programmes et de leur mise à
échelle. Pour évaluer l’impact et le potentiel que représente la mise à échelle
des filets sociaux en Afrique, ce chapitre se concentre sur trois grands objec-
tifs des filets sociaux, à savoir l’équité, la résilience et les options ouvertes aux
ménages. Une méta-analyse a été menée pour mutualiser systématiquement
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   13

les données des différentes études disponibles et permettre une comparai-


son  fiable et cohérente de l’impact sur les principales dimensions de ces
objectifs.

Les filets sociaux améliorent l’équité


L’objectif des filets sociaux en matière d’équité – garantir que les ménages les plus
vulnérables et les plus pauvres soient en mesure d’atteindre un niveau minimal de
consommation et de satisfaire leurs besoins essentiels – est souvent central dans
les régions à faible revenu. Les analyses montrent que les filets sociaux permettent
de stimuler la consommation et de réduire ainsi la pauvreté. La consommation
des ménages augmente en moyenne de 0,74 USD pour chaque dollar transféré
(figure 6). En 2011, l’effet direct des transferts destinés aux ménages ruraux en
Éthiopie via le Programme de filets sociaux productifs (PSNP en anglais) et de
l’aide alimentaire a été estimé à l’équivalent d’une réduction de 1,6 point de pour-
centage du taux de pauvreté national. Si les filets sociaux étaient portés à plus
grande échelle, les simulations montrent que des transferts monétaires de 50 USD
par mois pourraient réduire la pauvreté de 40 %.
Les ménages ne consacrent pas tout l’argent des transferts monétaires reçus
dans le cadre des programmes de filets sociaux à l’achat de biens de consom-
mation. Ils en réservent une partie à des investissements productifs, à des
dépenses ponctuelles comme les frais de scolarité, ou encore à l’épargne.
D’autre part, la grande majorité des données indique que les ménages n’uti-
lisent pas ces transferts pour acquérir des produits dits « de tentation » comme
l’alcool ou le tabac.
L’argent des filets sociaux peut également stimuler la demande de produits
de grande consommation, de services et de produits agricoles au sein des éco-
nomies locales. Les retombées économiques des programmes permettent ainsi
aux ménages qui ne bénéficient pas directement des programmes, d’en tirer des
avantages de manière indirecte. On estime que pour chaque dollar transféré à
des bénéficiaires, les non-bénéficiaires peuvent compter sur une augmentation
de leurs revenus d’au moins 0,30 USD. Conjugués à l’impact sur les bénéfi-
ciaires, ces revenus supplémentaires ont pour effet de favoriser des facteurs de
multiplication de l’économie locale de 1,08 à 1,84. Autrement dit, chaque dollar
transféré via un programme de filets sociaux ajouterait plus d’un dollar à l’éco-
nomie locale (Taylor, Thome et Filipski, 2014 ; Taylor et coll. 2013, 2014 et
Thome et coll. 2014a, 2014b).

Renforcer la résilience au moyen des filets sociaux


Les filets sociaux peuvent également contribuer à renforcer la résilience des
ménages face aux chocs. En s’appuyant sur le soutien régulier que procurent
les filets sociaux, les ménages pauvres ne sont pas obligés de recourir à des
14

Figure 6  La consommation augmente grâce aux filets sociaux

a. Consommation totale b. Alimentation


Changement en consommation en pourcentage du transfert

300

200

100

–100
SCTP
MALAWI
ZCGP
ZAMBIE
HSNP
KENYA
CTOVC
KENYA
GIVE
KENYA
LCGP
LESOTHO
NSNP
NIGER
PSNP
ÉTHIOPIE
LEAP
GHANA

SCTP
MALAWI
ZCGP
ZAMBIE
HSNP
KENYA
CTOVC
KENYA
GIVE
KENYA
LCGP
LESOTHO
CFW
SIERRA LEONE
TASAF
TANZANIE
MASAF
MALAWI
NSNP
NIGER
LEAP
GHANA
Intervalle de confiance de 95% pour l'impact du programme Impact du programme Impact moyen Intervalle de confiance de 95% pour l'impact moyen

Source : Selon la méta-analyse de l’étude (chapitre 2)


LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   15

stratégies d’adaptation coûteuses et souvent irréversibles, comme la vente de


leurs actifs les plus productifs à moindre prix ou la déscolarisation de leurs
enfants.
Les programmes de filets sociaux contribuent également à stimuler l’épargne
et à encourager l’inclusion des bénéficiaires dans les réseaux communautaires
locaux. La part des ménages bénéficiaires qui épargnent est de 4 % à 20 % plus
élevée que celle de ménages non bénéficiaires comparables. Étant donné le faible
taux d’épargne initial de ces ménages, ceci implique un quasi-doublement du
nombre de ménages épargnant. Les évaluations donnent à penser que les
ménages utilisent également les transferts pour limiter leurs emprunts et réduire
leur endettement. Les programmes de filets sociaux ne semblent pas supplanter
les transferts privés (effectués par la famille ou les amis), qui sont parfois un
moyen de survie essentiel pour les familles pauvres.
Les analyses sont encourageantes quant à la capacité des transferts des filets
sociaux à stimuler les investissements dans les actifs productifs, en particulier
dans l’acquisition de bétail, qui constitue une autre forme d’épargne. La pro-
priété de bétail a augmenté en moyenne de 34 % pour les sept programmes qui
mesurent ce résultat.
Les stratégies d’adaptation négatives des ménages, comme le recours au tra-
vail des enfants, peuvent également être évitées quand les ménages ont accès aux
filets sociaux. Les programmes ciblant tout particulièrement les enfants
semblent être ceux qui réduisent le plus le travail de ces derniers. De plus, des
stratégies de communication efficaces sur les droits et le bien-être des enfants
peuvent contribuer à atteindre ces résultats.

Accroître le potentiel des ménages grâce aux filets sociaux


En ouvrant des perspectives, notamment en investissant dans le capital
humain et les activités productives, les filets sociaux augmentent les revenus
des ménages pauvres aujourd’hui et œuvrent au profit de ceux des générations
futures.
Les filets sociaux favorisent l’investissement dans l’éducation des enfants. En
Afrique, ces programmes entraînent une augmentation moyenne de 6 % du
taux de fréquentation scolaire et de 7 % du taux d’inscription par rapport aux
niveaux de référence. Cet impact est modeste et traduit des niveaux d’inscrip-
tion dans le premier cycle du primaire déjà élevés avant la mise en place des
programmes. Les améliorations sont plus marquées dans le second cycle du
primaire et dans le secondaire, où les inscriptions sont initialement plus faibles,
même si les obstacles à la scolarisation sont plus importants. Ces améliorations
vont dans le même sens que la diminution du travail des enfants et l’augmenta-
tion des dépenses scolaires, comme l’achat d’uniformes et de fournitures ou le
paiement de frais de scolarité. Les preuves de l’impact des filets sociaux sur
l’acquisition de compétences et sur l’apprentissage font encore défaut.
16   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

L’impact des filets sociaux sur l’accès aux soins de santé est plus limité.
Plusieurs études constatent un impact, mais en moyenne aucun effet significatif
n’est observé. Ceci est révélateur des contraintes qui pèsent à la fois sur la
demande et sur l’offre de services de santé, mais aussi de la lenteur avec laquelle
l’impact sur les indicateurs de santé peut se faire sentir. Lorsque des résultats
encourageants apparaissent, ils sont souvent liés aux investissements dans la
petite enfance, par exemple le suivi de la croissance de l’enfant mise en place
dans le Programme de bourses d’appui aux enfants en Afrique du Sud ou la
promotion de l’allaitement exclusif dans le contexte du Programme national
de  filets sociaux du Niger. Pour les soins de santé comme pour l’éducation,
les  simulations montrent que les filets sociaux ont le plus d’impact sur les
ménages les plus pauvres, qui, faute de quoi, risquent le plus de ne pas bénéficier
de ces services.
Le potentiel transformateur des filets sociaux pour améliorer les résultats
dans les domaines de l’éducation et des soins de santé repose fondamentalement
sur l’adéquation des services publics. Pour obtenir des avancées, le nombre et la
qualité des services de base doivent être accrus. Le même principe s’applique au
secteur de l’agriculture et à celui de l’eau et l’assainissement.
Les programmes de filets sociaux ne relèvent pas de l’assistanat. Ils encou-
ragent au contraire les possibilités d’inclusion productive à long terme (figure 7).
Les quelques évaluations disponibles montrent que les programmes tendent à
promouvoir plus d’activités économiques, plutôt que de l’inactivité. Les bénéfi-
ciaires démarrent des activités ou des développent, investissent dans des biens
de productions, tout en limitant le travail qui pourrait être préjudiciable à leur
santé. De plus amples analyses sont nécessaires pour comprendre comment les
programmes de transferts monétaires pourraient servir de base au développe-
ment de programmes productifs complémentaires.

Porter les filets sociaux à plus grande échelle


En Afrique, les programmes de filets sociaux ne bénéficient pas encore à tous
les ménages pauvres. Quel serait l’impact si les programmes étaient intensifiés
et touchaient l’ensemble des ménages pauvres ? En utilisant les données des
enquêtes auprès des ménages et les résultats de la méta-analyse de l’étude, cette
question est explorée au moyen de simulations réalisées sur trois pays (Ghana,
Liberia et Niger), qui présume une expansion du nombre de ménages bénéfi-
ciaires pour atteindre le nombre de ménages extrêmement pauvres dans
chaque pays.
Les simulations montrent que même des transferts relativement modestes
(50 USD par ménage, par mois) peuvent avoir un impact considérable sur la
consommation des bénéficiaires. Un ciblage parfait des transferts permettrait
d’accroître de 12 à 17 % la consommation des personnes pauvres. Ces gains de
Figure 7  Les revenus peuvent réagir aux filets sociaux

a. Entreprise b. Travail agricole c. Revenus


350

300

250
Percentage de la référence

200

150

100

50

–50

–100

CTOVC
CFW
SIERRA LEONE
HSNP
KENYA
PSNP
ÉTHIOPIE
ZCGP
ZAMBIE
SCTP
MALAWI
CTOVC
KENYA
GIVE
KENYA
LEAP
GHANA
LCGP
LESOTHO
SCTPP
ÉTHIOPIE

SCTP
MALAWI
LCGP
LESOTHO
HSNP
KENYA
ZCGP
ZAMBIE
GIVE
KENYA

KENYA

LCGP
LESOTHO
ZCGP
ZAMBIE
SCTP
MALAWI
CFW
SIERRA LEONE
GIVE
KENYA
PSNP
ÉTHIOPIE
Intervalle de confiance de 95% pour l'impact du programme Impact du programme Impact moyen Intervalle de confiance de 95% pour l'impact moyen

Source : Basé sur la méta-analyse décrite dans le Chapitre 2. “Entreprise” se réfère aux ménages qui gèrent une entreprises non-agricole (presque toujours une petite ou micro entreprise).
La définition de “revenus” varie d’une étude à l’autre.
17
18   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

consommation permettraient de faire reculer jusqu’à 40 % les taux de pauvreté.


Si un ciblage parfait permettait d’obtenir l’impact le plus substantiel, un ciblage
même imparfait permettrait de réduire la pauvreté dans les trois pays.
L’impact d’une mise à l’échelle se ferait sentir sur d’autres aspects de la vie des
ménages. Les simulations indiquent que la possession de bétail parmi les
ménages pauvres pourrait augmenter. De même, des programmes bien ciblés
pourraient entraîner une augmentation de la propriété foncière. Ces deux
impacts pourraient mettre les ménages sur une voie de sortie de la pauvreté.
Globalement, il est clair que les programmes de filets sociaux peuvent consi-
dérablement et efficacement contribuer à réduire la pauvreté, renforcer la rési-
lience et ouvrir de nouvelles perspectives. Pour exploiter au mieux le potentiel
des filets sociaux, ces programmes doivent être portés à plus grande échelle et
être maintenus dans la durée. En plus de nombreuses décisions d’ordre tech-
niques nécessaires pour la portée à échelle (voir encadré 1), des transformations
décisives doivent également se produire dans trois autres domaines essentiels :
politique, institutionnel et financier. Ces transformations font l’objet des cha-
pitres suivants.

ENCADRÉ 1

Tirer des enseignements de la mise à l’échelle des filets


sociaux
Les évaluations d’impact des programmes présentées au chapitre 2 apportent leur lot
d’enseignements sur la conception des programmes et leur mise à l’échelle.
• Tout d’abord, la valeur d’un transfert monétaire compte. Pour garantir leur impact,
il faut que les sommes transférées soient suffisamment importantes.
• Deuxièmement, l’impact des programmes dépend de leur prévisibilité. Si les presta-
tions ne sont pas offertes de manière régulière, les ménages ne peuvent les utiliser
efficacement. À mesure que les programmes se développent, il est nécessaire de
parvenir à une pérennité fiscale (financement régulier) pour garantir qu’ils maxi-
misent leur impact.
• Troisièmement, la coordination avec des programmes complémentaires, comme la
formation professionnelle ou d’autres programmes consacrés à l’emploi, est essen-
tielle pour renforcer la résilience autant que possible et favoriser l’inclusion produc-
tive. À mesure que les filets sociaux se développent, la création de structures
institutionnelles solides deviendra nécessaire pour intégrer les programmes.
• Quatrièmement, le développement des programmes s’accompagnera d’une hausse
de la demande pour d’autres services : écoles, soins de santé et vulgarisation agri-
cole. L’accès à ces services et leur qualité constituent ainsi des instruments essen-
tiels pour maximiser l’impact des programmes, ce qui exigera une coordination
institutionnelle, mais aussi davantage d’investissements dans ces services.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   19

Reconnaître et utiliser la dimension politique pour porter


les filets sociaux à plus grande échelle et les maintenir
dans la durée (chapitre 3)

L’expansion considérable des filets sociaux dans toute l’Afrique au cours des dix
dernières années démontre que les idées, les préférences et les plateformes poli-
tiques évoluent dans le temps, même là où l’environnement politique semblait
au départ défavorable. Les dynamiques politiques évoluent et les possibilités
d’agir se présentent. Ces processus offrent une occasion de construire des sys-
tèmes de filets sociaux pérennes et à grande échelle. La phase de conception
technique de ces systèmes doit tenir compte des dimensions politiques des
mesures sociales proposées. En effet, comprendre et analyser les processus poli-
tiques et l’économie politique qui sous-tendent les politiques sociales est aussi
nécessaire que de réaliser les analyses techniques, pour élaborer et mettre en
œuvre des programmes ambitieux.
Cette étude se concentre sur trois principaux points d’interaction entre la poli-
tique et les filets sociaux (figure 8). Premièrement, la portée des filets sociaux
dépend de leur acceptabilité et de leur attrait politiques, lesquels dépendent à leur
tour des normes sociales, de la prévalence de la pauvreté, et de facteurs idéolo-
giques telles que les perceptions des causes de la pauvreté et les préférences en
matière de redistribution. Deuxièmement, le choix du programme et de ses para-
mètres est influencé par les préférences et les incitations politiques, lesquelles
influencent à leur tour l’appui politique accordé aux programmes. Troisièmement,
il existe une boucle de rétroaction, la mise en œuvre des programmes de filets

Figure 8  Interactions entre politique et filets sociaux

Préférences et Adoption ou expansion


indications politiques 2 des programmes
2 de filets sociaux
Nature et conception
des programmes de
filets sociaux

3
20   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

sociaux affectant l’environnement politique. Les décideurs et les citoyens adaptent


leurs préférences et leurs incitations et redéfinissent leur relation au fur et à
mesure de la mise en œuvre de ces programmes.

Volonté politique d’adopter et d’étendre les filets sociaux


Une volonté politique doit se manifester pour porter les filets sociaux à plus
grande échelle, et pour façonner les politiques et programmes de protection
sociale de manière plus large. Plusieurs facteurs peuvent la favoriser. Nous
nous concentrerons ici sur trois facteurs qui vont sous-tendre la volonté d’un
pays d’adopter ou d’étendre des programmes de filets sociaux : les croyances et
les perceptions en matière d’assistance sociale, l’instabilité socioéconomique
et l’influence d’acteurs extérieurs, y compris les partenaires techniques et
financiers.
Les idées préconçues influent sur le soutien accordé aux filets sociaux. Selon
certains préjugés largement répandus, les pauvres et les bénéficiaires des filets
sociaux seraient paresseux et ne mériteraient pas qu’on les aide. Cette idée est
profondément ancrée chez certains et peut jouer un rôle très influent dans les
choix politiques de certains pays (Seekings 2015). Par exemple, en Zambie, un
ministre des Finances s’était fermement opposé au programme de filets sociaux,
avançant que les pauvres étaient paresseux (Pruce et Hickey 2017). Un autre
préjugé courant est que les transferts en faveur des pauvres sont un gaspillage
de ressources, que les programmes de filets sociaux n’ont aucun impact produc-
tif ou qu’ils peuvent avoir pour effet d’instaurer une culture de dépendance. Ce
préjugé peut être partiellement dissipé en fournissant aux décideurs des don-
nées probantes sur ces programmes, notamment des évaluations d’impact, une
exposition directe à des programmes efficaces dans d’autres pays, ou l’expérience
des programmes pilotes dans le pays.
Les évaluations d’impact montrent que les bénéficiaires ne se laissent pas
tenter par des produits comme l’alcool ou le tabac, et qu’ils utilisent les trans-
ferts pour acheter des denrées alimentaires ou pour investir (voir chapitre 2).
Les données démontrent par ailleurs que ces programmes ont un impact pro-
ductif à travers les investissements dans le capital humain et dans le capital
productif. Ces évaluations confirment également que les programmes abou-
tissent à plus d’activités productives en fournissant aux ménages une occasion
de développer leurs exploitations agricoles et leurs entreprises.
La façon dont sont perçus les filets sociaux peut également changer à la suite
de voyages d’études et d’autres méthodes d’apprentissage direct auprès de pro-
grammes semblables dans le monde. En Éthiopie, certains objectifs de protec-
tion sociale ont été intégrés dans un programme de développement rural à la
suite d’un voyage réalisé par des fonctionnaires dans les années 1990 pour étu-
dier le plan de garantie d’emploi mis en place dans l’État du Maharashtra en Inde
(Lavers 2016). Le Programme national de bourses de sécurité familiale (PNBSF)
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   21

du Sénégal a été influencé par l’expérience du Brésil et du Mexique, qu’avait


étudiée un haut fonctionnaire (Ndiaye 2017). Vu le pouvoir de conviction de
l’expérience directe de ces programmes, la mise en œuvre de projets pilotes
pourra également aider à entraîner l’adhésion de différents groupes de la société.
En Ouganda, la promotion d’un programme de transferts pour les personnes
âgées au moyen de visites de terrain, d’articles dans les médias et d’une évalua-
tion semble avoir permis de créer le soutien nécessaire pour en faire aujourd’hui
une réalité politique (Hickey et Bukenya 2016).
Agir sur la volonté politique en changeant les perceptions sur l’impact et la
valeur des filets sociaux prend du temps. En revanche, les périodes de change-
ment économique ou social rapide offrent des occasions de faire évoluer rapi-
dement la volonté politique en faveur de ces programmes. Dans de nombreux
cas, les programmes d’intervention d’urgence établis hors de la sphère des filets
sociaux ont apporté l’impulsion politique et l’infrastructure nécessaires au déve-
loppement des filets sociaux. Diverses crises ont également favorisé leur créa-
tion, par exemple les sécheresses qui ont sévi au Botswana et en Mauritanie, ou
les conflits qui ont éclaté au Mozambique et en Sierra Leone (Albrecht 2017 ;
Buur et Salimo 2017 ; Seekings 2016). Les crises politiques ou le désir de les
éviter peuvent également avoir un impact décisif. Au Sénégal, la hausse des prix
qui a suivi la crise financière de 2008-2009 et la fragilité des secteurs de l’ara-
chide et de la pêche ont permis au président de promouvoir les filets sociaux
après les élections de 2012 (Ndiaye 2017). Enfin, certaines crises sanitaires ont
également déclenché une prise de conscience, notamment la propagation du
VIH/sida au Botswana, au Kenya, au Lesotho et en Zambie, ou l’épidémie
d’Ebola qui a touché l’Afrique de l’Ouest en 2014 (Granvik 2015 ; Hamer 2016 ;
Pruce et Hickey 2017 ; Wanyama et McCord 2017).
Les réformes économiques, qui sont souvent des réponses à des chocs,
peuvent aussi permettre de renforcer l’appui politique en faveur des filets
sociaux pour dédommager les personnes touchées par l’assainissement des
finances publiques et de manière plus générale mobiliser un appui pour les
réformes. Au Mozambique, des manifestations ont éclaté dans les villes et se
sont multipliées dans le pays entre 2008 et 2010 à la suite de la suppression des
subventions et de la hausse du prix des denrées alimentaires et du carburant.
Ces manifestations ont fourni l’élan nécessaire pour l’adoption du Programme
d’action sociale productive en 2013 (Buur et Salimo 2017). Ce type de situation
offre une occasion d’influer sur la volonté politique et d’agir en faveur de l’appui
en faveur de systèmes de filets sociaux durables. Ainsi, ces filets deviennent un
aspect explicite des réformes de politiques macroéconomiques.
Dans les situations moins instables, les plateformes internationales et les par-
tenaires techniques et financiers peuvent rallier l’appui politique en faveur des
filets sociaux. L’un des points de départ d’un recentrage du processus de concer-
tation politique réside dans l’importance accordée par la communauté
22   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

internationale à la responsabilité des gouvernements à l’égard de la promotion


des droits de l’homme, tels que présentés dans la déclaration universelle des
droits de l’homme, qui est souvent inscrite dans des accords juridiquement
contraignants. Tous les pays de la région, à l’exception du Botswana, des Comores,
du Mozambique et du Soudan du Sud, ont ratifié le Pacte international relatif aux
droits économiques, sociaux et culturels et tous, à l’exception des Comores et du
Soudan du Sud, sont parties au Pacte international relatif aux droits civils et
politiques. Les principes fondamentaux liés aux droits de l’homme sont inscrits
dans la constitution de la plupart des pays, et certains accordent une protection
à certains groupes considérés comme vulnérables (tableau 1). La plupart des
pays sont également membres d’organisations régionales ou mondiales qui four-
nissent un cadre normatif pour les filets sociaux, et plus généralement les sys-
tèmes de protection sociale, notamment le Cadre de politique sociale de l’Union
africaine, les Objectifs de développement durable et l’Initiative pour un socle de
protection sociale. Même si les arguments fondés sur les droits de l’homme n’ont
pas toujours joué un rôle central dans l’adoption ou l’expansion des filets sociaux
dans la région, ces filets sociaux eux-mêmes peuvent aider les gouvernements à
remplir leurs obligations en matière de droits de l’homme en promouvant les
droits civils, sociaux, politiques et économiques.
Les partenaires techniques et financiers peuvent fortifier la volonté politique
en faveur des filets sociaux en offrant un appui technique et financier destiné
à lever les obstacles budgétaires et de capacités qui influent sur les orientations
politiques (Chinyoka et Seekings 2016b ; Siachiwena 2016 ; Ulriksen 2016). En
moyenne, les partenaires financent 55 % des dépenses des programmes de filets
sociaux (avec des parts plus élevées dans les pays à plus faible revenu, dans les
États fragiles ou touchés par un conflit, et dans le contexte de crises humanitaires,
voir figure  9). Cependant, à moins que la dynamique politique nationale ne

Tableau 1  Les constitutions nationales protègent certains groupes


Sierra
Pays Éthiopie Kenya Mozambique Rwanda Leone Ouganda Zambie
Femmes X X
Personnes X X X X X X X
âgées
Personnes X X X X X X X
handicapées
Orphelins X X X
Enfants X X X
Jeunes X X X
Indigents X
Minorités X X
Victimes des X X
conflits
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   23

contribue à mobiliser des principales parties prenantes nationales, l’influence des


partenaires techniques et financiers est surtout efficace pour obtenir l’engage-
ment et renforcer les capacités des techniciens plutôt que des acteurs politiques.
À elle seule, la pression des partenaires ne s’est pas révélée suffisante pour susciter
un engagement politique substantiel (Hickey et Lavers 2017). L’introduction ou
l’expansion des filets sociaux ont généralement pour origine la dynamique poli-
tique nationale, et les partenaires techniques et financiers interviennent souvent
uniquement après avoir obtenu l’engagement des principales parties prenantes.
En Éthiopie, plusieurs partenaires se sont inquiétés des dysfonctionnements du
système d’approvisionnement alimentaire d’urgence. Toutefois, des changements
n’ont finalement été adoptés que lorsque le gouvernement éthiopien a lui aussi
exprimé ses préoccupations après une s­ uccession de crises (Lavers 2016). En
général, l’expansion des filets sociaux n’est décidée que dans le cadre d’une stra-
tégie plus globale de l’État, même lorsque les programmes sont largement finan-
cés par les partenaires techniques et ­financiers (Cherrier 2015).

Les paramètres des programmes sont politiques


La scène politique nationale est également cruciale pour le choix et la concep-
tion du programme. Les meilleures conceptions sont celles qui sont à la fois
techniquement solides, réalisables sur le plan administratif, et avisées sur le plan
politique. Les questions de solidité technique et de faisabilité administrative
sont souvent traitées comme prioritaires durant la conception du programme,
tandis que la question de l’acceptabilité politique est souvent sous-estimée ou
abordée avec réticence (Pritchett 2005). Dans des cas extrêmes, une conception
technique parfaite ne tenant aucun compte des considérations politiques du
soutien aux filets sociaux peut se révéler catastrophique pour les bénéficiaires.
Il est possible de surmonter une partie des obstacles politiques en choisissant
des caractéristiques et des paramètres de programme qui prennent en considé-
ration les préférences ou des incitations politiques, même si cela implique par-
fois un compromis sur le plan de l’efficience technique.
Les conditionnalités comptent parmi les caractéristiques des programmes qui
peuvent répondre à des exigences politiques. Les conditionnalités peuvent être
introduites avec la motivation technique de renforcer l’impact des programmes.
Elles peuvent aussi être proposées pour répondre aux perceptions liées au
mérite, en exigeant des bénéficiaires des efforts supplémentaires (envoyer leurs
enfants à l’école ou leur faire passer régulièrement un examen médical). Souvent
définies comme une option technique pour l’auto-ciblage des bénéficiaires, les
exigences liées au travail peuvent également contribuer à dissiper les inquiétudes
quant à la paresse supposée des bénéficiaires (y compris les programmes de tra-
vaux publics). Pour promouvoir un impact productif et apaiser les inquiétudes
liées à la dépendance, les filets sociaux sont parfois inscrits dans un programme
de développement plus large. Des initiatives complémentaires, telles que des
programmes de crédit et de vulgarisation, peuvent ainsi aider à ouvrir la voie
Figure 9  Les partenaires techniques et financiers financent une grande part des filets sociaux
24

100

90
Pourentage des dépenses en filets sociaux

80

70

60

50

40

30

20

10

a
e- ie

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pu

Part des partenaires techniques et financiers Part des gouvernements

Source : ASPIRE (Atlas de protection sociale – indicateurs de résilience et d’équité) (base de données), données administratives, Banque mondiale, http://datatopics.worldbank.org/aspire/ et
données officielles sur les dépenses publiques. Voir les notes du Tableau G.8 pour plus de détails.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   25

vers une sortie de la pauvreté. En Tanzanie, l’aspect productif du programme de


filets sociaux productif a été primordial pour obtenir un appui politique, dans la
mesure où il répondait aux préoccupations sur la dépendance et l’importance de
l’autonomie (Ulriksen 2016).
Il est aussi possible d’atténuer les craintes sur la culture de dépendance en
prévoyant des limites sur la durée de la participation aux programmes de filets
sociaux. Les processus de recertification peuvent ainsi être considérés comme
des délais flexibles. Au Sénégal, les ménages bénéficient du PNBSF pendant cinq
ans, après quoi un processus de recertification est prévu pour évaluer s’ils
doivent rester dans le programme ou le quitter. La recertification n’expulse
pas  automatiquement les bénéficiaires des filets sociaux, comme le font
les  ­programmes qui ont une durée fixe, mais elle donne l’assurance que le
­programme est basé sur les besoins véritables des ménages.
Dans certains contextes, la réponse aux préoccupations liées au mérite et à
l’autonomie a été de cibler uniquement les personnes jugées incapables de sub-
venir à leurs besoins. Bien que la majorité des dépenses dédiées aux filets
sociaux soit orientée vers des programmes qui utilisent une mesure de pauvreté,
vulnérabilité ou bien-être comme critère de ciblage (77 % des dépenses totales
en moyenne), conformément à la constitution de ces pays, certains programmes
du Kenya, de l’Ouganda et de la Zambie reposent sur un ciblage catégoriel
(et dans la plupart des cas appliquent aussi un examen des ressources), et visent
les mères, les personnes âgées, les enfants et les personnes handicapées (voir
Tableau 1). En effet, les dépenses de protection sociale tendent à favoriser les
personnes âgées et les enfants dans la majeure partie de la région, sans être
toujours soumises à des conditions de pauvreté (figure 10). Les personnes âgées
tendent à bénéficier de plus de soutien que les enfants (les personnes âgées
représentent seulement 5 % de la population, mais 27% des dépenses totales),
alors que les programmes universels destinés aux enfants pourraient avoir un
impact plus fort que les pensions sociales sur la réduction de la pauvreté (Guven
et Leite 2016).
Les réalités politiques exigent parfois de cibler d’autres groupes que les plus
pauvres pour obtenir un appui politique. Dans certains cas, bien qu’il semble
plus judicieux de cibler des zones géographiques particulières en fonction de
leur niveau de pauvreté, on privilégie la couverture de l’ensemble du pays. En
2016, le Nigéria a décidé de couvrir l’ensemble des six zones géographiques dans
le cadre d’un projet pilote sur les activités productives. En Ouganda, la décision
de déployer le programme de transferts aux personnes âgées en ciblant les
100 retraités les plus âgés dans de nouveaux districts traduisait sans doute une
volonté politique de répartir un petit transfert aussi largement que possible,
plutôt que de rechercher une conception technique à plus fort impact. Par ail-
leurs, la couverture universelle peut être préférable si la priorité consiste à
garantir une stricte égalité de traitement et éviter toute forme d’exclusion.
26   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Figure 10  La majorité des dépenses de filets sociaux est ciblée selon la pauvreté, mais les
plus grands bénéficiaires sont les personnes âgées

a. Pourcentage des dépenses de filets sociaux b. Pourcentage de la population


100 100 - Personnes
5
12 - Groupes âgées
90 Pauvreté et spéciaux 90
géographique/ 9
80 - Ménages/ 80
catégoriel
Familles
70 70 52
27 - En âge de
73 - Personnes travailler
60 60
Pourcentage

Pourcentage
âgées
50 50

40 17 40
- En âge de
Pauvreté travailler
30 30
4
2 Géographique 43
20 0 et catégoriel 20 - Enfants
35
10 21 Géographique - Enfants 10
Catégoriel
0 0
Méthode de ciblage Cycle de vie Pourcentage de la
population
Pourcentage des dépenses de filets sociaux
Source : ASPIRE (Atlas de protection sociale – indicateurs de résilience et d’équité) (base de données), données
administratives, Banque mondiale, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarque : la catégorie de ciblage sur la base de la pauvreté inclut l’ensemble des programmes ciblant
explicitement les ménages selon des critères de bien-être, de pauvreté ou de vulnérabilité, voir méthodologie
dans l’année A.2.1. Pour identifier ces ménages, ces programmes s’appuient sur le ciblage communautaire,
l’examen des ressources ou des revenus, l’examen de facteurs qui approximent les ressources, l’examen des
retraites, l’autociblage ou une combinaison de ces méthodes. La figure présente la distribution de toutes les
ressources déployées par tous les pays de la région entre les différentes catégories. Voir annexe, tableau G.6.

De même, la prise en compte des considérations politiques lors de la concep-


tion des programmes peut se traduire par des interventions techniquement
sous-optimales. Au Rwanda, en raison de l’importance accordée au développe-
ment des infrastructures, il a été plus difficile de garantir l’intensité en main-
d’œuvre des travaux publics.
De manière générale, les ajustements politiques devraient être introduits en
dernier recours, limités au minimum et atténués en prêtant une attention par-
ticulière à la transparence des programmes, dans la mesure où ces ajustements
sont souvent apportés aux dépens de leur solidité technique.

L’impact politique d’un programme de filets sociaux peut favoriser


sa pérennité
Si les réalités politiques peuvent influer sur la conception des programmes, la
mise en œuvre de ces derniers peut également modifier le paysage politique. Les
filets sociaux peuvent modifier la relation entre les ménages et les pouvoirs
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   27

publics, et l’exploitation de ce mécanisme peut être un moyen de promouvoir la


pérennité des programmes. Plus généralement, les filets sociaux peuvent induire
une évolution du discours sur la pauvreté et sur le rôle de l’État et des politiques
publiques. Ces efforts peuvent aider les individus à comprendre qu’ils ont des
droits, et l’État des devoirs. On retrouve ici la boucle de rétroaction de la
figure 8 : en pratique, la création et l’amélioration des filets sociaux peuvent
fortifier la volonté politique en faveur de ces programmes, et favoriser la mise à
grande échelle et la pérennité.
Les filets sociaux peuvent promouvoir l’inclusion sociale et l’autonomie des
bénéficiaires au sein des communautés (Pavanello et coll. 2016). Au Kenya, au
Mozambique et en Zambie, les orphelins, les autres enfants vulnérables et les
bénéficiaires handicapés ont indiqué que les transferts monétaires restau-
raient leur confiance en eux-mêmes, maintenaient leur dignité, les aidaient à
s’affirmer davantage et leur donnaient espoir dans leur bien-être futur (Attah
et coll. 2016 ; Handa et coll. 2014a, 2014b ; Haushofer et Shapiro 2013 ; Jones
et coll. 2016 ; Seidenfeld, Handa et Tembo 2013). Une plus grande inclusion
économique et sociale au sein des communautés renforce le soutien social des
ménages et leur résilience aux chocs. Un renforcement de la cohésion et de la
proximité sociales peut accroître le soutien politique des ménages les plus
riches pour les programmes de filets sociaux, et contribuer ainsi à leur
durabilité.
Toutefois, ces programmes pourraient avoir un impact négatif sur l’inclusion
et la solidarité si, par exemple, le processus de sélection des bénéficiaires était
perçu comme mal défini et inéquitable, ou lorsque les taux de pauvreté sont
élevés (Ellis 2012). Le processus de sélection des bénéficiaires doit décourager
les stéréotypes et le ressentiment parmi les non-bénéficiaires.
Les filets sociaux peuvent influer les perceptions des communautés, et ces
interventions peuvent également conduire à une mobilisation politique en rap-
prochant l’État des bénéficiaires (Jones et coll. 2016). Certains programmes
s’emploient explicitement à établir et promouvoir des relations entre les pou-
voirs publics et les bénéficiaires. Au Cameroun et en Mauritanie, les bénéfi-
ciaires et les autorités signent un contrat lors de l’inscription des ménages au
programme, mettant en évidence la nature contractuelle de la relation. Ce pro-
cédé est semblable aux efforts déployés par certains programmes en Amérique
latine qui visent à refaçonner la relation entre les pouvoirs publics et les indivi-
dus en signant un contrat de coresponsabilité, par lequel le bénéficiaire s’engage
à utiliser des services de base tandis que l’État s’engage à garantir la fourniture
suffisante de ces services, mettant ainsi en relief le caractère réciproque de la
relation (Fiszbein et Schady 2009).
Ces interventions peuvent aussi redéfinir la relation entre les individus et
l’État en renforçant la capacité des personnes ou des groupes à accéder à d’autres
processus administratifs, par exemple en appuyant les efforts fournis par les
28   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

ménages pour obtenir un numéro d’identité ou une carte nationale d’identité.


En Afrique du Sud, une allocation de soutien aux enfants ne peut être octroyée
qu’après présentation d’un acte de naissance valide. Comme cette obligation
empêche certains groupes de bénéficier de ce programme, une nouvelle procé-
dure a été mise en place pour délivrer des actes de naissance directement à
l’hôpital, grâce à laquelle de nouveaux segments de la population ont aujourd’hui
accès à un document d’identité officiel (Glassman et Temin 2016).
Les mécanismes de redevabilité sociale peuvent renforcer la boucle de
rétroaction politique en favorisant une plus grande autonomie et une liberté
de parole chez les bénéficiaires. Certains aspects des programmes tels que le
traitement des plaintes et la participation des communautés et des bénéfi-
ciaires peuvent contribuer au contrat social (Molyneux 2016 ; Ringold et
coll. 2012). Cependant, ce sont généralement les personnes les plus édu-
quées, les plus riches et les plus valides physiquement qui utilisent avec la
plus grande efficacité les mécanismes de redevabilité sociale, et non les per-
sonnes disposant de moindres capacités pour s’organiser et exprimer leurs
préoccupations (Giannozzi et Khan 2011 ; King et Hickey 2017). Au Kenya,
l’absence de mobilisation politique en faveur du programme de filets sociaux
contre la faim (Hunger Safety Net Program) peut être imputée au fait que les
bénéficiaires étaient principalement des bergers nomades du Nord, un
groupe marginalisé (Hurrell et MacAuslan 2012). Ainsi, la conception des
mécanismes de redevabilité sociale est cruciale pour optimiser le potentiel
d’un programme.
Les filets sociaux peuvent contribuer à établir une relation entre les per-
sonnes pauvres et vulnérables et leur gouvernement. Des analyses démontrent
aussi qu’ils peuvent avoir un impact sur le processus politique. Les filets sociaux
ont fait leur apparition dans les programmes politiques. Certains éléments
indiquent que les élections contribuent à faire des filets sociaux une priorité
politique, y compris l’introduction du programme Livelihood Empowerment
against Poverty Program (LEAP) avant les élections de 2008 au Ghana, ou la
corrélation entre les élections de 2002 et 2007 et les pics des dépenses consacrées
aux filets sociaux au Kenya. Au Botswana, un programme de travaux publics
baptisé Ipelegeng a élargi les programmes de secours aux victimes de la séche-
resse, initialement limités aux zones rurales, pour inclure les zones urbaines
dans lesquelles l’opposition gagnait du terrain (Hamer 2016). En outre, la
volonté politique d’élargir les filets sociaux peut également être fortifiée par les
représentants locaux des administrations publiques et les élus locaux. Au Kenya
et en Zambie, des députés ont appelé à élargir les programmes pilotes à de nou-
veaux districts, estimant pouvoir bénéficier politiquement de l’extension de ces
programmes aux collectivités qu’ils représentent (Pruce et Hickey 2017  ;
Wanyama et McCord 2017).
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   29

Les preuves de l’impact des filets sociaux sur le comportement des électeurs et
les résultats électoraux proviennent principalement des programmes de transferts
monétaires à grande échelle déployés en Asie et en Amérique latine. Ce sont géné-
ralement les membres du parti au pouvoir qui en bénéficient le plus. Cependant,
même s’il est durable, cet impact finit par s’estomper. En outre, les électeurs
tendent à récompenser les partis au pouvoir au moment du vote, plutôt que ceux
qui ont mis en place ces programmes. Par conséquent, il peut se révéler bénéfique
sur le plan politique d’adopter les programmes des précédents dirigeants et de
soutenir leur élargissement. Aussi, même avec les programmes nationaux, il est
possible d’engranger des gains politiques au niveau local.
Lorsque les programmes ont atteint une certaine taille et démontré leurs
impacts, les programmes créent de facto des engagements à long terme qui
peuvent être politiquement difficiles à interrompre. Au Brésil, en Colombie
et au Mexique, des programmes, dont l’impact positif est avéré et mis en place
il y a plus de dix ans, ont été progressivement adoptés par l’ensemble des
partis et des élites au fil du temps, même si, en règle générale, chaque admi-
nistration les ajuste pour s’adapter à l’évolution des objectifs politiques ou des
approches de la réduction de la pauvreté. Il arrive même qu’un nouveau nom
soit donné au programme, alors que ses caractéristiques de base restent
inchangées.

Ancrer les programmes dans des institutions fortes est


essentiel pour élargir les filets sociaux et les maintenir
dans la durée (chapitre 4)

Les institutions jouent un rôle primordial dans la mise en place des filets
sociaux et tous les aspects de l’efficacité des programmes. Pour porter les filets
sociaux à plus grande échelle en Afrique, les institutions doivent évoluer sui-
vant plusieurs paramètres, y compris en termes d’ancrage dans des lois ou
politiques, des mécanismes de coordination et pilotage, et des mécanismes
pour la gestion et prestation des services. Les petites interventions pilotes
peuvent produire des résultats et contribuer à mobiliser un soutien politique
en faveur de l’expansion des filets sociaux, mais celle-ci requiert aussi géné-
ralement des efforts de regroupement. Au fil du temps, lorsque les pro-
grammes murissent, la gestion des programmes est plus fréquemment confiée
à des ministères ou des organes gouvernementaux, les paramètres et procé-
dures des programmes sont normalisés, la dotation en personnel est transfé-
rée à la fonction publique ou à des sous-traitants et les procédures du système
de filets sociaux sont formalisées dans les politiques, les stratégies et la
législation.
30   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Les institutions imposent des «  règles du jeu  » qui déterminent tous les
aspects de la politique sociale, la conception des programmes et leur mise en
œuvre. Ces institutions vont de la définition des critères d’éligibilité et de l’éla-
boration des règlements et procédures régissant les activités des organes de ges-
tion des programmes de filets sociaux (y compris leurs missions et les politiques
de gestion des ressources humaines), aux lois et réglementations sectorielles.
Au-delà des règles formelles, les institutions informelles (conventions, pratiques
coutumières) ont une influence sur la mise en place des filets sociaux, parce
qu’elles véhiculent des valeurs morales telles que le mérite et la solidarité, et
incitent les fonctionnaires et le personnel de première ligne à mettre en œuvre
les programmes de manière appropriée.
Plusieurs voies peuvent être suivies pour mettre en place les « règles du jeu »
formelles et informelles qui facilitent la mise en place de filets sociaux crédibles
en Afrique, et nombreuses d’entre elles sont liées au développement des sys-
tèmes de protection sociale plus larges. Pour établir un système de protection
sociale, il n’est pas nécessaire de se focaliser sur une seule entité ou un seul
organisme pour gérer plusieurs programmes. En revanche, il convient de se
focaliser sur les institutions, notamment les processus, qui orientent la concep-
tion et le déroulement des filets sociaux au sein des systèmes gouvernementaux,
y compris les structures formelles et informelles. Ce processus peut emprunter
plusieurs voies. Dans certains pays, comme l’Éthiopie, la politique de protection
sociale a été élaborée après un regroupement effectif des programmes de filets
sociaux et la réalisation d’une couverture sur la quasi-totalité du territoire. Dans
d’autres pays, comme au Tchad, au Niger et en Sierra Leone, l’élaboration des
politiques de protection sociale est intervenue à un stade plus précoce dans
l’évolution des filets sociaux et a été accompagnée de la mise en œuvre de petits
programmes pilotes. En Amérique latine, la nécessité de mieux coordonner un
nombre croissant de programmes sociaux a incité les gouvernements à créer des
systèmes de protection sociale cohérents, généralement dans le cadre des poli-
tiques et réglementations sur la protection sociale.

Des concepts aux engagements : stratégies nationales émergentes en


faveur des filets sociaux
Dans l’ensemble de la région, les pays se concentrent de plus en plus sur la création
d’un cadre institutionnel global en vue de développer les filets sociaux. Les engage-
ments politiques sont souvent inscrits dans des conventions et déclarations interna-
tionales, ce qui révèle la superposition d’institutions à l’échelon local, national et
international. La présence de ces politiques et lois ou cadres juridiques peut indiquer
qu’une étape importante a été franchie vers un ancrage solide des filets sociaux en
Afrique, mais elle ne sera pas suffisante pour porter les filets sociaux à plus grande
échelle. En effet, ces lois et cadres juridiques doivent s’accompagner d’un soutien
politique (chapitre 3) et d’engagements financiers forts (chapitre 5).
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   31

Les traités internationaux relatifs aux filets sociaux ont été largement adoptés
en Afrique. Toutefois, le degré d’ancrage des filets sociaux dans la législation
nationale varie d’un pays à l’autre, parfois au sein d’un positionnement plus
large sur la protection sociale. Le plus souvent, le soutien juridique se limite à
des dispositions constitutionnelles générales sur l’aide aux personnes les plus
vulnérables. C’est le cas de 12 pays sur les 16 étudiés (tableau 2). Au Niger, par
exemple, la constitution précise que « l’État veille sur les personnes âgées à tra-
vers une politique de protection sociale ».
Tous les pays ont introduit des filets sociaux dans leurs stratégies de déve-
loppement nationales. De même, les politiques et les stratégies de protection
sociale sont devenues monnaie courante dans toute l’Afrique – typiquement
couvrant à la fois les filets sociaux et l’assurance sociale – mais elles restent
souvent trop générales et ne sont mises en œuvre que partiellement. Sur les

Tableau 2  Dans la plupart des pays, les filets sociaux ont un ancrage dans la loi, les
politiques, ou les constitutions
Interventions
de filets sociaux Une politique Les prestations
La constitution intégrées dans ou stratégie ou institutions
prévoit le les stratégies de protection sociales sont
soutien à et plans de sociale existe et inscrites dans
des groupes développement comprend des la législation
Pays particuliers nationaux filets sociaux nationale
Botswana Oui Oui Non Oui
Tchad Non Oui Oui Non
République du Congo Non Oui Ouia Non
Éthiopie Oui Oui Oui Non
Ghana Oui Oui Oui Non
Kenya Oui Oui Oui Ouib
Mauritanie Non Oui Oui Non
Mozambique Oui Oui Oui Oui
Niger Oui Oui Oui Non
Rwanda Oui Oui Oui Non
Sénégal Non Oui Oui Non
Sierra Leone Oui Oui Oui Non
Afrique du Sud Oui Oui Oui Oui
Tanzanie Oui Oui Nonc Non
Ouganda Oui Oui Oui Non
Zambie Oui Oui Oui Non
Source : Un examen des documents nationaux pour 16 pays.
a. MEPATI (2012).
b. Cependant certaines provisions de la Loi sur l’aide sociale n’ont pas été mises en œuvre, et la loi devrait être
abrogée et remplacée.
c. Une stratégie de protection sociale a été préparée et soumise pour approbation.
32   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

48 pays de la région, 32 ont approuvé ces politiques et 7 sont en train d’en


élaborer (voir figure 11). Les stratégies et les politiques nationales peuvent
fournir un éclairage sur les ambitions de l’État et servir ainsi de cadre au
développement des programmes. Cependant, dans la pratique, peu de pro-
grammes inscrits dans le cadre de ces stratégies ont été portés à grande
échelle.
Malgré leur volonté déclarée de mettre en œuvre diverses stratégies et
politiques, la plupart des gouvernements manifestent peu d’empressement à
définir et codifier les droits de façon précise. Un ancrage trop précis des
droits et responsabilités dans les textes de loi pourrait limiter la souplesse
dont doit disposer l’État pour mettre en place des filets sociaux ou revoir plus
tard les textes juridiques s’ils s’avèrent trop complexes ou peu pratiques.
Cependant, s’il est conforme aux intérêts politiques et appuyé par des res-
sources suffisantes, un cadre juridique peut servir de point d’ancrage solide
aux filets sociaux et prévenir une interruption ou suspension inopportune de
programmes. L’Afrique du Sud illustre la façon dont les incitations politiques
peuvent être alignées sur un cadre juridique en matière de filets sociaux. De
même, au Mozambique, l’élaboration d’un cadre législatif approprié – intégré
dans la Loi de 2007 sur la protection sociale et la Stratégie pour la sécurité
sociale de base en 2009 – a joué un rôle essentiel dans la mise en œuvre d’un
programme de filets sociaux.

Figure 11  De nombreux pays ont récemment adopté leurs stratégies nationales de
protection sociale, 1997-2017

6 6
6

5
Nombre de pays

4 4 4 Bénin,
4 côte
Tchad,
d’Ivoire,
Gambie,
Ethiopie,
Sao
Ghana, 3
3 Tome et
Lesotho,
Burkina Rep.du Principe, Madaga-
Burundi, scar,
Faso, Congo, Soudan
Kenya,
Cabo Liberia, du Sud, Uganda 2
2 Niger,
Verde, Maurita- Zambie Comores,
Sierra Mali,
Malawi, nie,
Leone Zimba-
1 1 1 Togo Rwanda
Guinée
1 bwe,
Nigéria
Afrique Mozab-
Sénégal
du Sud ique
0
1997 […] 2005 […] 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   33

Ancrer les filets sociaux dans les organisations fortes pour la


définition des politiques, le pilotage, la coordination, et la gestion
Jusqu’à récemment, il existait peu de ministères chargés de la protection sociale
ou des filets sociaux en Afrique. Le choix pour cette responsabilité est souvent
un premier pas vers la mise en place de mécanismes institutionnels pour les
programmes de filets sociaux dans les gouvernements. Les critères de sélection
d’un rattachement ministériel pour un programme de filets sociaux dépendent
généralement des facteurs qui ont conduit à l’émergence de ce dernier. Dans
certains pays, des programmes sont issus de l’expérience acquise dans les pres-
tations de sécurité sociale aux travailleurs du secteur formel ; dans d’autres, c’est
l’insécurité alimentaire ou la vulnérabilité aux catastrophes qui ont présidé à
leur création. Généralement, c’est ce contexte qui a déterminé le choix des
ministères ou agences de tutelle de ces programmes.
Généralement, le choix du ministère chargé de la définition des politiques,
du pilotage du secteur et de la coordination dépend aussi de considérations
relatives à ses missions et son pouvoir politique, et les conditions initiales
influent sur l’évolution des filets sociaux dans chaque pays. Dans la région,
dans 22 pays sur les 38 étudiés (figure 12 et annexe, tableau D.1), cette respon-
sabilité a été confiée à un ministère social. Ce choix peut traduire une volonté
de nommer un ministère qui a déjà pour mission de promouvoir des poli-
tiques en faveur des pauvres et des personnes les plus vulnérables. Cependant,
si les ministères sociaux sont généralement chargés d’aider les pauvres, leurs

Figure 12  Les ministères sociaux ne sont pas les seules entités chargées des politiques, de
la supervision et de la coordination

Ministère social Institution centrale Autre ministère Autre


sectoriel structure

Angola, Burundi, Cabo Verde,


République Centrafricaine,
Côte d’Ivoire, Éthiopie, Gambie, Bénin, Burkina Faso,
Tchad,
Ghana, Guinée Bissau, Kenya, Cameroun, Malawi,
Botswana, Guinée,
Lesotho, Liberia, Madagascar, Mali, Niger, Nigeria,
Maurice Mauritanie,
Mozambique, Rwanda, Saõ Tomé Sénégal, Swaziland,
Sierra Leone
et Príncipe, Afrique du Sud, Tanzanie
Soudan du Sud, Togo, Ouganda,
Zambie, Zimbabwe

Remarque : Les institutions centrales incluent les bureaux du Président ou du Premier ministre et les ministères
de l’Économie, de la Planification ou des Finances. Les autres ministères sectoriels comprennent les ministères
des Collectivités locales et du Développement rural. Voir méthodologie dans l’annexe A.2.2, et plus de détails
dans l’annexe, tableau D.1
34   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

ressources financières et leur influence politique sont souvent limitées. Dans


un quart des pays étudiés, ce sont des organisations centrales (bureau du
Premier ministre, bureau du Président ou ministère des Finances et de la
Planification) qui ont été choisies. Bien que ces organes gouvernementaux
puissent jouir d’un pouvoir important et recourir à des procédures spéciales
pour agir plus rapidement, leur culture organisationnelle est telle qu’elles sont
parfois moins sensibles aux besoins des personnes vulnérables. L’importance
relative de ces facteurs peut varier au fil du temps et modifier le choix des
entités responsables de la définition des politiques, de la surveillance et de la
coordination.

S’assurer que les organisations peuvent mettre en œuvre


efficacement les filets sociaux
La gestion et la mise en œuvre effective des interventions de filets sociaux sont
souvent confiées à une entité autre que l’organe chargé de l’élaboration des poli-
tiques et du pilotage du secteur, et le plus souvent à une organisation dont la
mission est conforme aux objectifs du programme. Ainsi, les programmes de
filets sociaux axés sur l’appui aux vulnérables, comme les transferts à des caté-
gories de population considérées comme vulnérables, sont souvent confiés à des
ministères sociaux, et les programmes plus axés sur la production peuvent être
confiés à des ministères chargés du développement rural, de l’agriculture, des
routes, des infrastructures ou de l’eau. Les programmes peuvent également
changer d’institution de tutelle au fil du temps. Par exemple, un programme
conçu pour répondre à court terme à une situation d’urgence peut être confié à
une entité de premier plan comme le bureau du Président. Cependant, à mesure
que le programme mûrit, il peut être plus approprié de le transférer à un minis-
tère ou un organisme social chargé de servir les populations vulnérables.
Comme les programmes sont relativement nouveaux en Afrique, les exemples
de changement de dispositifs institutionnels sont rares, ce qui n’est pas le cas
dans les régions ayant des programmes plus développés, comme en Colombie
ou de manière plus générale en Amérique Latine.
L’évolution des filets sociaux peut être également déterminée par des
choix institutionnels. Ainsi, un programme peut se conformer à la vision et
la mission de l’organisme responsable. Les travailleurs sociaux dans un
ministère social peuvent avoir tendance à se concentrer sur des groupes
vulnérables ayant des besoins spécifiques correspondant à leur mission et
leurs priorités professionnelles. À l’inverse, la coexistence de multiples
points de vue sur les filets sociaux peut entraîner une fragmentation insti-
tutionnelle. En particulier, les préférences des partenaires techniques et
financiers peuvent jouer un rôle décisif dans le choix d’un ministère, et cette
tendance peut conduire à confier des programmes similaires à des organi-
sations différentes, comme en Tanzanie et en Ouganda.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   35

Tandis que l’organisation de tutelle est responsable de la gestion du ou des


programmes de filets sociaux, les activités sont mises en œuvre par des organi-
sations qui gèrent et mettent en œuvre les interventions. On compte cinq caté-
gories principales d’entités de ce type : une direction ou division préexistante,
une direction ou division spécialisée, une unité de gestion de projet, un orga-
nisme gouvernemental semi-autonome et une institution non gouvernemen-
tale, ou une institution non gouvernementale (ONG ou institution régionale ou
internationale, organisme des Nations Unies, etc.). Les modalités de gestion
varient selon le contexte, et le choix détermine son efficacité. Par exemple, les
directions et divisions se heurtent souvent à la nécessité de se conformer à des
procédures ministérielles, et leurs procédures fiduciaires ou leurs normes d’em-
bauche sont généralement plus restrictives que celles d’un organisme gouverne-
mental semi-autonome ou d’une unité de gestion de projet. Cependant, les
unités de gestion de projet ne sont pas des structures de gestion appropriées
quand les programmes s’intensifient. Il existe des solutions plus durables,
notamment le recours à des directions ou divisions ministérielles permanentes
et des fonctionnaires locaux.
À mesure que les programmes évoluent, la coordination devient plus essen-
tielle, notamment en raison d’une marge budgétaire limitée et du besoin d’effi-
cacité (chapitre  5). Les organisations responsables de la mise en œuvre de
programmes de filets sociaux devront impliquer plusieurs secteurs et acteurs en
fonction de leur conception. Les programmes universels ou non conditionnels
peuvent être associés à des modalités institutionnelles plus simples, gérées en
grande partie par une seule entité sectorielle et des représentants locaux et
nationaux. Les programmes conditionnels impliquent souvent la participation
de plusieurs secteurs, notamment les ministères en charge de la santé et de
l’éducation, et nécessitent des procédures solides de collecte de données sur le
respect des conditionnalités auprès des centres de santé et des écoles. Les pro-
grammes de travaux publics nécessitent souvent la participation de divers tech-
niciens. Les acteurs chargés de la mise en œuvre peuvent venir du secteur privé
ou de la société civile. Finalement, la responsabilité du versement des transferts
est souvent confiée à des prestataires de services de paiement.
Au niveau supérieur, les politiques de protection sociale incluent souvent la
création de comités interministériels de coordination, présidés en général par
des ministres ou des secrétaires d’État. La formation de ces comités, et la convo-
cation de réunions une fois les comités formés, sont rarement prioritaires. Au
Burkina Faso, le Conseil national intersectoriel pour la protection sociale ne se
réunit qu’une ou deux fois par an, et se concentre principalement sur le partage
d’informations, avec pour principal résultat des listes de programme et de
dépenses. Dans les pays où les programmes humanitaires sont importants ou
dans les contextes fragiles, les ONGs et les partenaires techniques et financiers
jouent aussi un rôle essentiel. La coordination et la supervision de ces grands
36   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

programmes mis en œuvre hors du gouvernement revêtent souvent une impor-


tance pratique en raison de la taille des programmes et de la nature politique de
la réponse aux chocs. Dans la plupart des pays sahéliens, les acteurs humani-
taires ont pris des mesures visant à coordonner leurs interventions, à tirer parti
des bonnes pratiques et à s’engager dans des actions de plaidoyer.
Dans la plupart des pays africains, les filets sociaux relèvent de la responsa-
bilité de l’État, mais les modalités de mise en œuvre varient. La plupart des
programmes sont financés de manière centralisée dans le cadre du budget du
gouvernement ou par des partenaires techniques et financiers et, dans tous les
pays, les entités centrales sont chargées de l’élaboration des politiques, de la
coordination et de la supervision. La prestation des services sur le terrain peut
rester centralisée, ou être déconcentrée ou décentralisée. Dans certains pays,
comme la République du Congo, un ministère national met en œuvre le pro-
gramme de filets sociaux par le biais d’agents de terrain agissant sous la respon-
sabilité du ministère. En général, si la mise en œuvre est assurée par une unité
de gestion de projet, comme au Burkina Faso et au Cameroun, la mise en œuvre
est centralisée et le personnel du projet est recruté pour coordonner la mise en
œuvre locale. Dans d’autres cas, la mise en œuvre des programmes sur le terrain
incombe aux services locaux (déconcentration) ou aux administrations locales
(décentralisation), qui sont tenus de respecter les directives et normes
centralisées.
S’il existe des procédures normalisées pour la plupart des programmes,
leur mise en œuvre dépend dans une certaine mesure de décisions prises au
niveau local. Les normes nationales permettent une mise en œuvre cohérente,
mais certaines tâches peuvent bénéficier d’une prise de décision décentralisée,
de sorte que leur mise en œuvre tient compte des réalités locales. Cette flexi-
bilité peut donner lieu à des processus plus efficaces, notamment pour le
ciblage, et encourager le soutien local. Cependant, cela peut également
conduire à des distorsions ou des biais dans la mise en œuvre, car les normes
et les pratiques locales peuvent privilégier certains groupes ou objectifs par-
ticuliers. Dans de nombreux contextes, dans la pratique les directives sont
appliquées différemment dans différentes zones. Cela peut être voulu, ou
résulter d’une mauvaise communication entre les responsables de la mise en
œuvre du programme.

Créer des incitations pour encourager les acteurs individuels à


produire des résultats
Puisqu’il existe plusieurs façons de gérer les filets sociaux, il existe également
diverses options pour gérer le personnel. Les programmes peuvent être mis en
œuvre par un personnel entièrement dédié aux programmes ou par un person-
nel qui, outre les activités de protection sociale, est responsable d’autres
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   37

programmes. Il peut s’agir de fonctionnaires ou d’agents intérimaires ayant des


contrats à durée déterminée. Des fonctions clés peuvent également être confiées
à des prestataires privés, notamment la gestion des paiements, la formation ou
la gestion de l’unité de gestion du programme. De nombreux programmes
utilisent également des structures communautaires bénévoles pour certains
éléments de la mise en œuvre.
En règle générale, la question des incitations des fonctionnaires est essen-
tielle pour une mise en œuvre efficace, particulièrement lorsque les pro-
grammes sont portés à une plus grande échelle et deviennent des systèmes
nationaux. Dans de nombreux pays, les fonctionnaires peuvent être démotivés
et mécontents au travail, car ils ont le sentiment d’être moins bien payés que
leurs homologues du secteur privé (et moins que les assistants techniques
payés par des projets financés par des partenaires techniques et financiers) et
d’être bloqués dans leur évolution de carrière et leurs augmentations de salaire.
La forte rotation des effectifs qui en résulte et la lenteur des processus de recru-
tement fondés sur les réseaux de contacts personnels plutôt que sur l’expertise
entraînent un manque de capacités. Le mécontentement au travail et la faible
motivation du personnel peuvent favoriser la mauvaise performance des agents
de la fonction publique. Les rivalités entre les institutions et entre le personnel
permanent et le personnel sous contrat peuvent également contribuer à un
manque de capacités et, au final, à une mauvaise performance. Utiliser du per-
sonnel sous contrat ou de l’assistance technique peut permettre d’obtenir des
résultats à court terme, mais les solutions de long terme sont nécessaires pour
ancrer les filets sociaux au cœur des systèmes publics et assurer ainsi leur
pérennité.

Mobiliser les ressources nécessaires pour porter les


filets sociaux à plus grande échelle et assurer leur
pérennité (chapitre 5)

Le développement à plus grande échelle des filets sociaux en Afrique a des


implications budgétaires évidentes. Compte tenu de la situation budgétaire
actuelle de la plupart des pays africains, l’expansion de la couverture des pro-
grammes représente un défi de taille. Mobiliser les ressources nécessaires
pour étendre les filets sociaux nécessite une approche sur plusieurs fronts, y
compris assurer l’efficacité opérationnelle des interventions, améliorer le
niveau et la pérennité des ressources financières, trouver la bonne combinai-
son de sources de financement nationales, étrangères, publiques et non
publiques et déployer une stratégie de financement souple pour faire face aux
chocs et aux crises.
38   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Dépenses et financement des filets sociaux en Afrique : un aperçu


L’Afrique consacre en moyenne 1,2 % du PIB aux filets sociaux (ou 4,8% des
dépenses publiques), contre une moyenne mondiale de 1,6 %. Ces dépenses
sont inférieures à celles consacrées à d’autres secteurs tels que les subven-
tions à l’énergie, les soins de santé, l’éducation et, dans certains cas, la
défense (figure 13). En particulier, les dépenses consacrées aux subventions
énergétiques – souvent citées comme un moyen d’appuyer les ménages vul-
nérables, mais largement régressives dans la pratique – sont supérieures aux
dépenses consacrées aux filets sociaux, avec des niveaux particulièrement
élevés en Afrique centrale et septentrionale et dans les pays à faible niveau
de revenu.
Les dépenses varient selon la région. Les pays africains à revenu intermé-
diaire supérieur dépensent en moyenne 2,2 % du PIB (6,9 % des dépenses
publiques), alors que les pays à faible revenu dépensent 1,4  % (4,9 % des
dépenses publiques), et les pays à revenu intermédiaire inférieur dépensent
en moyenne 1,0 % du PIB (3,7% des dépenses publiques). L’Afrique australe,
qui compte plus de pays à revenu intermédiaire supérieur, dépense en
moyenne cinq fois plus que l’Afrique centrale et deux fois plus que l’Afrique
de l’ouest et de l’est. Les dépenses consacrées aux filets sociaux sont plus faibles
dans les États fragiles et les pays riches en ressources naturelles. Les pays plus
exposés aux catastrophes naturelles consacrent plus de ressources que ceux
qui présentent des risques de catastrophe faibles ou moyens. On observe des
dépenses particulièrement élevées dans quelques pays : Lesotho, Namibie et
Afrique du Sud.
Les partenaires techniques et financiers jouent un rôle essentiel dans le finan-
cement des filets sociaux en Afrique (figure 9). En moyenne, les États financent
46 % des dépenses et les partenaires couvrent les 54 % restants (annexe, tableau
G.8 présente des données détaillées pour certains programmes). La part des
partenaires techniques et financiers est plus élevée dans les pays à faible revenu,
dans les États fragiles et touchés par un conflit, et dans les crises humanitaires.
Compte tenu des contraintes budgétaires auxquelles sont confrontés de nom-
breux gouvernements, le soutien des partenaires sera probablement essentiel
pour développer à plus grande échelle les programmes dans la plupart des pays.
Les coûts administratifs ou opérationnels peuvent être élevés au départ, mais
diminuer au fur et à mesure du développement des programmes. En termes
d’efficacité, les dépenses administratives représentent en moyenne 17  % des
dépenses (annexe, tableau G.9). Cela traduit à la fois le coût des investissements
initiaux dans les systèmes et la petite taille de nombreux programmes. Bien que
les données soient limitées, la part des dépenses administratives semble plus
faible dans les programmes de travaux publics, d’alimentation scolaire et de
pensions sociales, probablement en raison d’un ciblage moins coûteux. Les coûts
administratifs ont tendance à diminuer au fur et à mesure que la taille des
Figure 13  Les dépenses pour les filets sociaux sont moins élevées que pour les autres secteurs

9
8
7
Pourcentage du PIB

6
5
4
3
2
1
0
le

st

st

ale

ur

ile

ne

e
e
ieu

lle

re

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In

Re
In

Exposition aux
Total Géographie Revenu Fragilité Richesses naturelles
sécheresses
Filets sociaux Subventions énergétiques Santé Éducation Armée

Source : Données sur les dépenses : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Données administratives, Banque mondiale, http://datatopics​
.worldbank.org/aspire/. Autres données : Indicateurs de développement dans le monde.
Remarque : Voir méthodologie dans l’annexe B.4 et plus de détails dans l’annexe, tableau G.1. Les données ne reflètent pas les réductions récentes dans les subventions qui ont été mises en
oeuvre après 2015 dans plusieurs pays. Les estimations sont légèrement différentes de celles présentées dans Banque Mondiale (2018), suite à la mise à jour des données pour ce rapport, et le
traitement différent des données extrêmes.
39
40   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Figure 14  Les coûts administratifs diminuent souvent, mais pas toujours, lorsque les
programmes sont mis à échelle

9 25

8
20

Part des coûts administratifs


7
Bénéficiaires (million)

6
15
5

4
10
3

2 5
1

0 0
NP

SN

PW

SF

N
BS

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SS
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ga

er
hio

Gh
am
nz

m
bw
Et

Ca
Ta


oz

ba
M

Zim

Nombre total de bénéficiaires (axe de gauche) Coût administratif (axe de droite)

Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données).
Remarque : PSNP = Productive Safety Net Program; PSSN = Productive Social Safety Net Program; MASF
PWP = MASAF Malawi Social Action Fund Public Works Program; BSS = Basic Social Subsidy Programme;
PNBSF = Programme National de Bourses de Sécurité Familiale; Amalima = Response to Humanitarian Situation;
LEAP = Livelihood Empowerment Against Poverty; SSN = Social Safety Net. Voir détails dans l’annexe, tableau G.9.

programmes augmente. Les coûts administratifs du Programme de filets sociaux


du Cameroun sont aussi passés de 65 % en 2015 à 23 % en 2016, alors que le
nombre de bénéficiaires quadruplait (figure 14). Au Mali, le coût administratif
du programme Jigisemejiri est passé de 42 % à 12 % entre 2014 et 2016 alors que
le nombre de bénéficiaires augmentait d’environ 30 000 à environ 375 000 per-
sonnes. Les coûts administratifs du programme de transferts sociaux de base du
Mozambique ont aussi diminué lors de l’augmentation du montant des
prestations. Cependant, l’extension n’entraîne pas nécessairement des écono-
mies immédiates si les programmes s’étendent géographiquement et doivent
développer de nouveaux réseaux et systèmes, comme c’est le cas du programme
phare de la Tanzanie et du programme de travaux publics MASAF du Malawi
(annexe, tableau G.9).
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   41

Mieux utiliser les ressources existantes


Il existe une importante marge pour améliorer l’efficacité et l’efficience des pro-
grammes. L’efficacité, définie ici comme la couverture maximale pour un niveau
de dépenses donné, est plus élevée dans les pays avec un système national de
filets sociaux avancé, une institution centrale responsable du secteur, et un
registre social de grande taille. Par contre, la présence de partenaires techniques
et financiers et d’une stratégie de protection sociale est négativement associée à
l’efficacité, probablement en raison du fait que l’efficacité est plus faible dans les
pays fragiles ou à plus faibles revenus, où les partenaires sont plus présents. On
peut réaliser des gains d’efficacité grâce à une meilleure administration (meil-
leurs outils, approche systémique et meilleure allocation des ressources), une
meilleure précision dans la sélection des bénéficiaires, et un choix de pro-
grammes dont les paramètres et l’échelle permettent un impact plus fort.
Des outils administratifs fonctionnels sont essentiels pour que les filets
sociaux atteignent leurs bénéficiaires en temps opportun, mais aussi pour
réduire les coûts de mise en œuvre. Le gouvernement sud-africain a réalisé
d’importants gains d’efficacité en procédant à une réforme complète de l’admi-
nistration, en créant un organisme spécialisé pour une administration et des
paiements centralisés, en distribuant des cartes à puce biométriques, en réins-
crivant les bénéficiaires et en effectuant des vérifications biométriques régu-
lières pour assurer que les bénéficiaires sont toujours en vie (nonobstant
certaines controverses autour des arrangements pour les systèmes de paie-
ment). La technologie peut réduire les dépenses administratives. Par exemple,
le passage des paiements en espèces aux paiements électroniques élimine la
complexité de la distribution des espèces et réduit le détournement des res-
sources. Au Mexique, l’intégration des paiements électroniques et de l’aide
sociale – 97 % des 2,6 millions de retraités sont payés par le biais d’un système
centralisé  – permet d’économiser environ 900  millions d’USD de dépenses
administratives par an.
La mise à jour des processus administratifs et l’introduction de la technologie
peuvent être onéreuses et requérir une forte capacité à court terme. Un examen
de l’utilisation des paiements électroniques pour les transferts monétaires d’ur-
gence au Kenya et en Somalie a montré que les paiements électroniques n’étaient
pas immédiatement moins chers que les paiements manuels en raison des coûts
de démarrage élevés ((O’Brien, Hove, et Smith 2013). L’infrastructure existante
et la capacité de mise en œuvre sont essentielles pour une introduction réussie
de nouvelles technologies. En Zambie, un système innovant de recensement et
d’inscription basé sur les technologies mobiles pour le programme Social Cash
Transfer n’a pas offert un meilleur rendement que le système papier dans une
petite initiative pilote en raison des difficultés liées à l’insuffisance du réseau et
au manque de compatibilité avec le système de gestion des informations (ID
insight 2015). Cependant, la situation peut changer à moyen et long terme.
42   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

L’adoption d’une approche systémique peut également favoriser l’efficacité,


en particulier dans des contextes comportant plusieurs programmes.
L’unification des outils utilisés par l’ensemble des programmes pour identifier et
inscrire les bénéficiaires, effectuer les paiements et gérer l’information peut
générer des économies d’échelle et aider à lutter contre la fraude et les erreurs
(chapitre 4). Le développement de systèmes d’information et de registres peut
aboutir à des économies importantes. Au Brésil en 2013, en vérifiant ses don-
nées par rapport à la base de données nationale des informations sociales qui
contient des données sur les prestations sociales, le programme d’assurance
chômage a pu bloquer des erreurs de paiement représentant environ 385 mil-
lions d’USD. En Roumanie en 2013, l’utilisation d’un numéro d’identification
personnel unique dans toutes les principales bases de données nationales
(administration fiscale, assistance sociale, soins de santé, pension, invalidité) a
permis des vérifications croisées entre l’assistance sociale et les données
externes, ce qui a permis de récupérer environ 1,65 million d’USD.
Un deuxième domaine de gains d’efficacité est l’efficience de l’allocation des
ressources, la mesure dans laquelle les programmes atteignent les pauvres et les
personnes vulnérables. Atteindre la population ciblée n’est pas exempt de coûts,
ni une tâche facile. Les programmes ayant pour objectif explicite de cibler les
pauvres leur sont généralement favorables dans la pratique, mais certaines res-
sources vont tout de même à des personnes qui ne sont pas pauvres. Dans les huit
pays présentés à la figure 15, en moyenne 14 % des dépenses effectuées dans le
cadre des programmes de filets sociaux sont reçues par les 20 % les plus riches
de la population et 20 % sont reçues par le deuxième quintile le plus riche. Le
ciblage parfait n’existe pas et les coûts varient en fonction du contexte, bien qu’il
soit possible d’améliorer le ciblage et bien que les programmes de filets sociaux
tendent à être mieux ciblés que les autres interventions gouvernementales.
Il y a toujours un compromis entre le coût et la précision pour atteindre les
pauvres. Par exemple, la détermination indirecte des ressources (appelée proxy-
means testing en anglais) est plus coûteuse qu’une approche catégorielle ou
universelle. Il y a aussi des considérations politiques dans le ciblage, comme
mentionné au chapitre 3.
Le type de programme, ses paramètres, et son échelle sont aussi importants
pour son efficacité dans la réduction de la pauvreté. Les programmes peuvent
avoir des effets plus faibles sur la réduction de la pauvreté si la couverture des
pauvres est limitée, s’ils sont mal ciblés, si les transferts ne sont pas versés régu-
lièrement, si les montants des transferts sont trop faibles ou si d’autres
contraintes (au-delà des contraintes financières) freinent la réduction de la pau-
vreté. Les subventions à l’énergie sont souvent mises en place dans le but de
réduire la pauvreté, mais leur impact est faible, car elles tendent à favoriser les
populations les plus aisées, une part importante des subventions profitant aux
ménages plus riches, dont les niveaux de consommation sont les plus élevés
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   43

Figure 15  Les programmes de filets sociaux sont progressifs, mais des ménages aisés
reçoivent aussi certaines prestations
Dépenses consacrées aux filets sociaux (% du PIB)

70

60

50

40

30

20

10

0
Ghana Lesotho Malawi Maurice Nigéria Rwanda Afrique du Tanzanie
Sud
Quintile 1 (plus pauvres) Quintile 2 Quintile 3
Quintile 4 Quintile 5 (plus riches)

Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), données
administratives sur les dépenses et données d’enquêtes auprès des ménages pour répartition par quintile,
Banque mondiale, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarque : Estimations basées sur l’incidence sur les bénéficiaires et les dépenses totales. Voir détails dans
l’annexe tableau G.7.

(Inchauste et Victor 2017). Plusieurs pays ont éliminé progressivement ou


réduit les subventions à l’énergie en faveur de programmes de filets sociaux
ciblés, permettant ainsi d’obtenir des effets plus importants sur la réduction de
la pauvreté et de réaliser des économies budgétaires. Plus généralement, les
données sur l’efficacité de différents programmes, de leurs paramètres et les
modalités de mise en œuvre, telles que les informations fournies au chapitre 2,
peuvent aider les décideurs à faire des choix efficaces.

Garantir des ressources pérennes pour accroître et maintenir la


couverture des filets sociaux
L’amélioration de l’efficience et de l’efficacité des programmes peut générer des
gains, mais la plupart des pays doivent encore augmenter les dépenses consa-
crées aux filets sociaux ciblés vers les pauvres et vulnérables pour porter dura-
blement leurs programmes à l’échelle nécessaire. En outre, le besoin de filets
sociaux a tendance à évoluer à l’opposé des conditions macroéconomiques.
44   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Les gouvernements sont donc généralement confrontés à des pressions finan-


cières précisément au moment où les programmes sont le plus nécessaires.
Pendant ces périodes, les dépenses consacrées aux filets devraient être proté-
gées, voire augmentées pour éviter un impact négatif durable des mesures de
consolidation fiscale sur les pauvres (FMI, 2017).
Le renforcement des systèmes fiscaux est l’option la plus durable pour finan-
cer à grande échelle des filets sociaux pérennes, compte tenu des incertitudes du
contexte macroéconomique et politique mondial, de la hausse du coût de la
dette et du caractère imprévisible du financement extérieur (FMI, 2015). Plus
généralement, l’amélioration des systèmes d’imposition est un impératif large-
ment reconnu en Afrique, où les recettes fiscales ont atteint en moyenne 21 %
du PIB environ entre 2011 et 2014, contre plus de 30  % dans les pays à
revenu  élevé. Les gouvernements ont plusieurs options pour augmenter les
recettes fiscales, à la fois grâce à des gains rapides à court terme et des réformes
plus profondes à long terme. La réduction des flux financiers illicites pourrait
également libérer des ressources pour les filets sociaux. Selon les estimations,
près de 1 billion d’USD de flux financiers illicites a quitté les pays en développe-
ment en 2012, soit près de dix fois l’aide totale reçue par les pays en développe-
ment (Kar, Cartwright-Smith et Hollingshead, 2010  ; Ortiz, Cummins, et
Karunanethy 2015).
L’augmentation des recettes intérieures ne permettra probablement pas
d’obtenir les fonds nécessaires au déploiement complet des filets sociaux à
l’échelle nécessaire à court terme. Les gouvernements doivent également
trouver d’autres sources de financement. Le financement fourni par les par-
tenaires techniques et financiers est une option évidente qui est déjà essen-
tielle dans le financement des filets sociaux. Il est particulièrement stratégique
dans le financement des investissements initiaux, telle que la mise en place
des instruments et systèmes fondamentaux pour la mise en œuvre des pro-
grammes. Il peut également jouer un rôle de catalyseur pour mobiliser des
ressources intérieures en faveur des filets sociaux (chapitre 3). Au
Mozambique, les partenaires ont joué un rôle central en préconisant une
augmentation des allocations budgétaires en faveur de la stratégie de protec-
tion sociale et du plan y afférent (Bastagli 2015). Le programme PSNP de
l’Éthiopie est un exemple d’intégration réussie du financement de l’État et de
celui des partenaires techniques et financiers, ainsi que de l’harmonisation
entre ces derniers.
Les gouvernements pourraient également explorer des options de finan-
cement plus innovantes. Les obligations à impact sur le développement
(Development impact bonds en anglais) permettraient de mobiliser le finan-
cement du secteur privé en vue de la réalisation d’objectifs de développe-
ment, y compris ceux des filets sociaux. Ces obligations permettraient aux
investisseurs privés de préfinancer les programmes sociaux. Les organismes
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   45

du secteur public remboursent alors aux investisseurs leur capital, plus un


rendement si les programmes financés ont produit les résultats sociaux atten-
dus (CGD et Social Finance 2013 et 2014). Ainsi, les rendements des inves-
tissements dépendent de la réalisation des objectifs de développement
envisagés (Coleman 2016). De même, les obligations pour la diaspora per-
mettraient d’orienter les transferts privés vers les objectifs de développement.
Ces titres de créance sont émis par un État pour lever des fonds auprès d’une
diaspora, et ont été introduits avec succès en Inde, en Israël et au Nigeria
(Ketkar et Ratha 2007). Enfin, par rapport à d’autres secteurs sociaux et à
d’autres régions, la responsabilité sociale des entreprises est une source de
soutien aux filets sociaux sous-utilisée en Afrique. Un certain nombre d’États
ont élaboré des stratégies et des outils pour accéder à ces ressources afin de
financer leurs stratégies économiques et de développement. À Maurice,
toutes les entreprises sont invitées à consacrer 2 % de leurs bénéfices à des
activités relevant de leur responsabilité sociale approuvées par l’administra-
tion, ou à transférer ces fonds pour que l’État investisse dans des projets
sociaux et environnementaux.

Développer une stratégie de financement pour une réponse fiable


et efficace aux situations d’urgence
Les gouvernements adoptent de plus en plus une approche stratégique du finan-
cement des risques afin de gérer efficacement l’impact des chocs, assurer un
accès aux ressources en temps opportun et réduire les coûts budgétaires à long
terme. Dans la plupart des contextes, le financement des risques de catastrophe
ne couvre qu’une fraction des pertes dues aux catastrophes, souvent de manière
imprévisible et avec des retards dans la mise en œuvre. De nombreuses per-
sonnes vulnérables restent donc exposées. Il existe un éventail d’instruments
financiers pour répondre aux besoins variés des gouvernements pour gérer les
programmes de réponse aux chocs avec un financement qui est à la fois oppor-
tun, prévisible, et proportionnel à l’ampleur du choc.
Des fonds de réserve peuvent être créés pour financer des activités de sou-
tient, de remise en état, de reconstruction et de prévention pour les situations
d’urgence. Ces fonds sont utilisés, entre autres, en Colombie, au Costa Rica, en
Inde, en Indonésie, aux Îles Marshall, au Mexique, aux Philippines, en
République démocratique populaire du Lao et au Vietnam. Plusieurs pays afri-
cains cherchent à créer des fonds similaires. Le Kenya est sur le point de rendre
opérationnel un fonds de réserve national dédié aux situations d’urgence pro-
voquées par la sécheresse. Des efforts sont également en cours pour créer de tels
fonds à Madagascar et au Mozambique. Les prêts conditionnels peuvent égale-
ment être utilisés pour accéder à des liquidités immédiatement après un choc
exogène. Les banques multilatérales de développement peuvent ainsi créer des
lignes de crédit pouvant être activée en cas de choc.
46   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Les mécanismes de transfert des risques, qui sont des instruments finan-
ciers ou d’assurance, constituent un autre moyen de se prémunir contre les
chocs. Ils peuvent être utilisés en cas de risque lié à des événements météoro-
logiques ou géologiques spécifiques (sécheresses, ouragans, tremblements de
terre et inondations) ou des chocs des prix des matières premières. Ces pro-
duits de marché utilisent des informations scientifiques et la modélisation
actuarielle pour estimer les pertes subies en raison d’un événement particulier
et évaluer ensuite la prime associée au risque. Les paiements sont déclenchés
lorsqu’un indice paramétrique sous-jacent prédéfini atteint une certaine
valeur (comme un niveau de précipitations spécifié, la durée et l’intensité de
la sécheresse ou les fluctuations des prix des matières premières). On peut
citer, à titre d’exemple, le Dispositif d’assurance catastrophes naturelles pour
les Caraïbes, l’Initiative d’estimation et de financement des risques de catas-
trophe dans le Pacifique et le programme de Capacité africaine de gestion des
risques (African Risk Capacity, ARC).
Selon la fréquence et la gravité des différents risques dans un pays donné,
les États peuvent combiner des instruments de financement. Chaque instru-
ment est adapté à des besoins différents et a des implications financières diffé-
rentes. L’assurance souveraine peut offrir une couverture rentable contre les
événements extrêmes, mais elle peut se révéler inefficace et coûteuse pour la
protection contre les événements récurrents de faible intensité. Pour ces évé-
nements fréquents, un fonds de réserve dédié peut être une solution plus
appropriée. Combiner les instruments permet également aux pouvoirs publics
de prendre en compte l’évolution des besoins financiers pour les interventions
d’urgence ou la reconstruction à long terme. Un État pourrait décider d’acheter
ex ante des instruments de transfert des risques rapidement décaissables pour
garantir des liquidités immédiatement à la suite d’événements extrêmes, mais
lever les sommes plus importantes nécessaires au financement des efforts de
reconstruction grâce à des réallocations budgétaires ex post ou à l’émission
d’obligations.

La voie à suivre pour porter les filets sociaux à plus


grande échelle en Afrique

De plus en plus d’États africains font des filets sociaux un instrument majeur
de leurs stratégies de lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité. Le nombre
de programmes a rapidement augmenté et la couverture s’accroît, quoique
lentement. Les programmes évoluent également pour intégrer une orienta-
tion productive et une capacité d’adaptation aux chocs. Cependant, dans la
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   47

majorité des pays, la plupart des pauvres et des personnes vulnérables ne sont
pas encore couverts par le système de filets sociaux. Une série d’évaluations
rigoureuses a démontré que ces programmes peuvent améliorer l’équité, ren-
forcer la résilience et ouvrir des perspectives pour les pauvres et les per-
sonnes vulnérables. Cependant, pour que ces systèmes puissent jouer ce rôle,
ils doivent être portés à plus grande échelle et offrir une couverture efficace
de manière durable.
Porter les filets sociaux à plus grande échelle pour réaliser leur plein poten-
tiel en Afrique – les rendant ainsi pérennes et efficaces dans la lutte contre la
pauvreté et la vulnérabilité – exigera de mettre l’accent sur les obstacles et les
solutions aux aspects politiques, institutionnels et fiscaux. Une approche stra-
tégique pour s’engager dans le processus politique, y compris le choix de para-
mètres qui prennent en compte l’économie politique, peut renforcer les
systèmes de filets sociaux. Il est essentiel de comprendre comment ancrer les
filets sociaux dans des institutions forte afin d’assurer la coordination, la ges-
tion et la mise en œuvre des interventions à grande échelle. Les filets sociaux
nécessitent également un financement fiable, mais aussi des dépenses efficaces.
Compte tenu des contraintes budgétaires auxquelles sont confrontés de nom-
breux États, des dépenses plus judicieuses et de nouvelles sources de finance-
ment s’avèrent nécessaires, ainsi qu’une stratégie de financement correspondant
au profil de risque du pays. D’une manière générale, des choix stratégiques
doivent être effectués pour donner aux filets sociaux la place qu’ils méritent
dans les stratégies nationales africaines de développement et de lutte contre
la pauvreté.

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———. 2016a. «  Drought Relief and the Origins of a Conservative Welfare State in
Botswana, 1965–1980. » Document de travail CSSR 378, Centre for Social Science
Research, University of Cape Town, Le Cap.
———. 2016b. «  ‘Affordability’ and the Political Economy of Social Protection in
Contemporary Africa. » Document de travail CSSR 389, Centre for Social Science
Research, University of Cape Town, Le Cap.
Seidenfeld, David, Sudhanshu Handa et Gelson Tembo. 2013. « 24-Month Impact Report
for the Child Grant Programme.  » Septembre, American Institutes for Research,
Washington, DC.
Siachiwena, Hangala. 2016. « Social Protection Policy Reform in Zambia during the Sata
Presidency, 2011–2014. » Document de travail CSSR 380, Centre for Social Science
Research, University of Cape Town, Le Cap.
Taylor, J. Edward, Justin Kagin, Mateusz Filipski et Karen Thome. 2013. « Evaluating
General Equilibrium Impacts of Kenya’s Cash Transfer Programme for Orphans and
Vulnerable Children (CT-OVC). » Série de la protection à la production, Organisation
des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Rome.
Taylor, J. Edward, Karen Thome, Benjamin Davis, David Seidenfeld, et Sudhanshu
Handa. 2014a. «  Evaluating Local General Equilibrium Impacts of Zimbabwe’s
Harmonized Social Cash Transfer Programme (HSCT). » Série de la protection à la
production, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture,
Rome.
Taylor, J. Edward, Karen Thome et Mateusz Filipski. 2014b. « Evaluating Local General
Equilibrium Impacts of Lesotho’s Child Grants Programme. » PtoP, Série de la protec-
tion à la production, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agricul-
ture, Rome.
Thome, Karen, J. Edward Taylor, Benjamin Davis, Sudhanshu Handa, David Seidenfeld
et Gelson Tembo. 2014a. «  Local Economy-Wide Impact Evaluation (LEWIE) of
Zambia’s Child Grant Programme.  » PtoP, Série de la protection à la production,
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Rome.
Thome, Karen, J. Edward Taylor, Justin Kagin, Benjamin Davis, Robert Darko Osei et
Isaac Osei-Akoto. 2014b. «  Local Economy-Wide Impact Evaluation (LEWIE) of
Ghana’s Livelihood Empowerment against Poverty (LEAP) Programme. » Série de la
protection à la production, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture, Rome.
Ulriksen, Marianne S. 2016. « Ideational and Institutional Drivers of Social Protection
in Tanzania. » Document de travail WIDER 2016/142, Université des Nations Unies –
Institut mondial de recherche sur les aspects économiques du développement,
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Wanyama, Fredrick O. et Anna McCord. 2017. «  The Politics of Scaling Up Social
Protection in Kenya. » Document de travail ESID 87, Effective States and Inclusive
52   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Development Research Centre, Global Development Institute, School of Environment,


Education, and Development, University of Manchester, Manchester, Royaume-Uni.
World Bank. 2015. A Measured Approach to Ending Poverty and Boosting Shared
Prosperity: Concepts, Data, and the Twin Goals. Policy Research Report Series.
Washington, DC: World Bank.
———. 2018. The State of Social Safety Nets 2018. World Bank, Washington, DC.
Annexe A

Définitions et sources de données

A.1 Une définition des filets sociaux

Les filets sociaux désignent dans le présent rapport des programmes non con-
tributifs ciblant les pauvres ou les personnes vulnérables. Ils peuvent être con-
çus, mis en œuvre et soutenus par des gouvernements, des organisations
internationales ou des organisations non gouvernementales (ONG). Leur par-
ticularité est leur caractère non contributif, c’est-à-dire que les bénéficiaires n’ont
pas à donner une contribution financière pour recevoir les prestations y affér-
entes. Cela les différencie des formes contributives de protection sociale, où les
contributions antérieures ou la participation au marché du travail déterminent
l’admissibilité aux prestations.
La définition des filets sociaux utilisée dans ce rapport comprend les pro-
grammes d’assistance sociale, les services d’aide sociale et les programmes qui
soutiennent les activités productives. L’éventail des programmes inclus est
présenté en détail dans la section suivante. Dans ce rapport, nous ne consi-
dérons pas les interventions générales liées à la santé et à l’éducation ou les
subventions générales à la consommation (notamment à l’énergie, à l’électricité
et à l’alimentation) comme faisant partie des filets sociaux.

A.2 Typologies utilisées dans ce rapport

A.2.1 Typologies pour les programmes de filets sociaux


S’appuyant sur la classification des bases de données ASPIRE, le présent rapport
utilise quatre typologies pour classifier les programmes. Pour chaque typologie,
les catégories ont été systématiquement constituées pour être mutuellement
exclusives. Lorsque pertinent, nous spécifions les catégories ASPIRE couvertes

53
54   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

par chaque catégorie, afin de permettre au lecteur de calculer des agrégats simi-
laires en partant de la base de données ASPIRE si désiré.
Typologie programme 1 : Type de programme
Cette classification regroupe les programmes en neuf catégories, en s’appuyant
sur Grosh et coll. (2008). Elle reflète les différences observées dans la nature des
prestations des programmes, leur objectif, ainsi que leurs bénéficiaires visés.
Voir Grosh, Margaret E., Carlo del Ninno, Emil Tesliuc, et Azedine Ouerghi,
2008, For Protection and Promotion: The Design and Implementation of Effective
Safety Nets, Washington, DC: World Bank.
• Programmes de transferts monétaires  : Les programmes de transferts
monétaires offrent des transferts monétaires périodiques aux bénéficiaires
afin d’appuyer leurs revenus de manière régulière et prévisible. Cette catégo-
rie comprend les programmes de réduction de la pauvreté ; les allocations
pour les familles et les enfants (y compris les prestations pour orphelins et
enfants vulnérables) ; la charité publique-privée ; les pensions, allocations ou
prestations d’invalidité ; les pensions, allocations ou prestations des anciens
combattants ; les allocations funéraires non contributives ; les allocations
obsèques ; et le soutien à l’entrepreneuriat et les incitations au démarrage
(subventions, prêts, formation); et d’autres programmes monétaires. Cette
catégorie exclut les programmes de travaux publics, les interventions
d’urgence, les bourses d’études et les programmes de pensions sociales qui
sont inclus dans d’autres catégories. Elle correspond aux catégories suivantes
dans ASPIRE : 1.1.1, 1.1.2, 1.1.3, 1.1.8, 1.1.9, 1.1.10, 1.1.12, 1.2.8, et 3.2.5.
• Programmes d’alimentation scolaire  : Cette catégorie inclut les pro-
grammes de cantines scolaires, qui offrent des repas ou encas aux enfants
afin d’encourager leur inscription et participation et d’améliorer leur statut
nutritionnel et leur capacité d’apprentissage. Elle inclut aussi les pro-
grammes qui distribuent des rations alimentaires à emporter chez soi pour
les familles des enfants scolarisés. Elle correspond à la catégorie suivante
dans ASPIRE : 1.2.3.
• Programmes de travaux publics : Cette catégorie comprend les programmes
de travaux publics, de paiements conditionnels au travail, et de création
d’emplois directs offrant un soutien en espèces ou en nourriture (y compris
nourriture contre formation, nourriture contre biens, etc.). Les programmes
de travaux publics offrent des emplois à court terme et à bas salaires dans le
contexte de projets à haute intensité de main d’œuvre, tels que la construction
et l’entretien des routes, les infrastructures d’irrigation, les travaux de refor-
estation et de conservation des sols, et les services sociaux. L’appui est typ-
iquement fourni en transferts monétaires ou alimentaires. Cette catégorie
correspond aux catégories suivantes dans ASPIRE : 1.1.11 et 1.2.10.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   55

• Interventions en éducation : Dans notre typologie, cette catégorie inclut les


bourses d’études et les subventions ciblées à l’éducation (par exemple, bourses
d’études pour les enfants vulnérables et les orphelins). Elle exclut les inter-
ventions générales d’’éducation (par exemple, éducation de base gratuite).
Les subventions, exonérations des frais d’inscription, et bourses d’études aid-
ent les ménages à faire face aux frais de scolarité en finançant tout ou une
part des frais d’inscription et d’autres dépenses afférentes. La catégorie cor-
respond aux catégories suivantes dans ASPIRE : 1.1.6 et 1.2.7.
• Interventions en santé : Dans notre typologie, cette catégorie comprend les
subventions ciblées dans le domaine de la santé et les exonérations de frais
de santé (par exemple, réduction des frais médicaux pour les populations
vulnérables). Elle exclut les interventions générales liées à la santé (par exem-
ple, soins de santé/traitements gratuits et campagnes de vaccination gratu-
ites). Ces programmes appuient les ménages à faire face aux frais de santé.
La catégorie correspond à la catégorie suivante dans ASPIRE : 1.2.6.
• Programmes d’urgence  : Cette catégorie inclut les interventions d’aide
d’urgence en espèces et en nature (y compris le soutien aux réfugiés/migrants
de retour). Les programmes d’urgence offrent des transferts monétaires ou
en nature aux individus ou ménages lors d’urgence et en réponse aux chocs.
Les chocs peuvent inclure les chocs climatiques (sécheresses, inondations),
les pandémies, l’insécurité alimentaire, les crises provoquées par les hom-
mes, et les crises économiques. Les transferts sont en général temporaires,
typiquement pour une période de quelques mois. La catégorie correspond
aux catégories suivantes dans ASPIRE : 1.1.5 et 1.2.5.
• Programmes de denrées alimentaires  : dans notre typologie, les pro-
grammes de denrées alimentaires incluent les bons et coupons alimentaires,
les programmes de distribution alimentaire, et les programmes nutritionnels
qui distribuent des suppléments thérapeutiques et promeuvent les bonnes
pratiques. La catégorie exclut les programmes d’alimentation scolaire, les
programmes de travaux publics et les programmes d’urgence qui sont clas-
sifiés dans d’autres catégories. Elle correspond aux catégories suivantes dans
ASPIRE : 1.2.1, 1.2.2, and 1.2.4.
• Pensions sociales : Cette catégorie inclut les programmes de pensions socia-
les, allocations et prestations de vieillesse. A la différence des programmes de
pension ou d’assurance sociale contributifs, les pensions sociales ne
requièrent pas de contributions préalables. Les pensions sociales de vieillesse
peuvent être universelles ou ciblées vers les pauvres. La catégorie correspond
à la catégorie suivante dans ASPIRE : 1.1.7.
• Autres programmes : Cette catégorie comprend les autres programmes non-
contributifs ciblant les ménages et individus pauvres ou vulnérables, tels que
56   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

les programmes de fournitures scolaires, les exonérations fiscales, les services


sociaux et d’autres programmes non inclus dans les autres huit catégories.
Elle correspond aux catégories suivantes dans ASPIRE : 1.2.9., 1.2.11, 1.2.12,
1.3, et 4.

Typologie programme 2 : Cycle de vie


Cette classification catégorise les programmes en fonction de leur population
cible, organisée selon le cycle de vie :
• Enfants : Cette catégorie comprend les allocations familiales et pour enfants
(y compris les programmes destinés aux orphelins et enfants vulnérables),
les bourses d’études, les programmes de distribution de repas dans les écoles,
les subventions ciblées à l’éducation, les fournitures scolaires, les programmes
nutritionnels et les services sociaux pour les enfants et les jeunes. Elle cor-
respond aux catégories suivantes dans ASPIRE  : 1.1.2, 1.1.6, 1.2.3, 1.2.7,
1.2.9, 1.2.4, et 4.1.
• Population en âge de travailler : Cette catégorie comprend les programmes
dirigés aux adultes en âge de travailler. Elle inclut les programmes de travaux
publics, les programmes de création d’emplois directs, le soutien à
l’entrepreneuriat, les incitations au démarrage et les services sociaux destinés
aux personnes vulnérables en âge de travailler. Elle correspond aux catégo-
ries suivantes dans ASPIRE : 1.1.11, 1.2.10, et 4.3.
• Personnes âgées : Dans notre typologie, cette catégorie comprend les pen-
sions sociales, allocations ou prestations de vieillesse ; et les pensions, alloca-
tions ou prestations des anciens combattants. Elle correspond aux catégories
suivantes dans ASPIRE : 1.1.17 et 1.1.9.
• Ménages/Familles : Cette catégorie comprend les programmes qui ciblent
les ménages ou familles entiers, plutôt que certains individus. Elle inclut les
programmes de réduction de la pauvreté, la charité publique-privée, les
indemnités de logement et de services publics, les bons et les coupons ali-
mentaires, les programmes de distribution alimentaire, les subventions
ciblées pour la santé, le logement ou autres services publics, les exonérations
fiscales, les allocations funéraires non contributives, les allocations obsèques,
les services sociaux destinés aux familles et d’autres aides sociales. Elle cor-
respond aux catégories suivantes dans ASPIRE  : 1.1.1, 1.1.3, 1.1.4, 1.2.1,
1.2.2, 1.2.6, 1.2.8, 1.2.11, 1.3, 1.1.10, 1.1.12, et 4.2.
• Groupes spéciaux : Cette catégorie comprend les programmes qui visent
d’autres groupes, en dehors des quatre catégories décrites ci-dessus. Dans
notre typologie, elle inclut les pensions sociales, allocations ou prestations
d’invalidité ; et l’aide d’urgence en espèces et en nature (y compris le soutien
aux réfugiés/migrants de retour). Elle correspond aux catégories suivantes
dans ASPIRE : 1.18, 1.1.5, et 1.2.5.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   57

Typologie programme 3 : Méthode de ciblage


Cette classification regroupe les programmes en fonction de la méthode qu’ils
utilisent pour identifier leurs bénéficiaires :
• Catégoriel : Cette catégorie comprend les programmes ciblent des individus
ou des ménages qui appartiennent à un groupe social ou démographique
facilement identifiable. Elle implique typiquement la définition de leur éligi-
bilité sur la base de caractéristiques facilement observables et difficilement
manipulables, par exemple l’âge, le genre, l’ethnicité, le handicap, ou la pro-
priété foncière. L’âge est souvent utilisé, comme dans le cas des allocations
pour enfants, des programmes d’alimentation scolaire, ou les pensions
sociales.
• Géographique  : Cette catégorie regroupe les programmes qui utilisent
uniquement des critères géographiques pour identifier leurs bénéficiaires (se
concentrant sur certaines régions, certains villages, quartiers, etc.).
• Géographique et catégoriel : Cette catégorie comprend les programmes qui
combinent le ciblage géographique et le ciblage catégoriel.
• Pauvreté : Cette catégorie comprend les programmes qui utilisent unique-
ment des méthodes de ciblage qui approximent le niveau de pauvreté,
de  bien être ou de vulnérabilité des potentiels bénéficiaires. Celles-ci
­comprennent plusieurs méthodes qui sont souvent combinées, y compris
les méthodes basées sur le ciblage communautaire (lorsque les commu-
nautés identifient leurs membres les plus pauvres ou vulnérables)  ;
l’examen des ressources, de la consommation ou des revenus de potenti-
els  bénéficiaires  ; l’examen de facteurs qui approximent les ressources,
la  consommation ou les revenus  (proxy-means test)  ; l’examen des
retraites reçues par les bénéficiaires potentiels ; ou utilisent une forme
d’auto-ciblage.
• Pauvreté et géographique/catégoriel : Cette catégorie comprend les pro-
grammes qui combinent la méthode de ciblage selon le niveau de pauvreté
avec soit le ciblage géographique ou le ciblage catégoriel, ou les deux.
• N/D : Cette catégorie comprend les programmes pour lesquels l’information
sur la méthode de ciblage n’est pas disponible.

Typologie programme 4 : Nature des prestations


Cette classification organise les programmes en fonction du type de prestations
ou de services qu’ils fournissent à leurs bénéficiaires :
• Monétaire : Cette catégorie comprend les programmes de transferts moné-
taires qui ne fournissent que des prestations en espèces. Elle correspond à la
catégorie 1.1 dans ASPIRE 1.1, qui est également codée comme type de
prestation 1.
58   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

• Alimentaire : Cette catégorie comprend les programmes alimentaires qui ne


fournissent que des avantages alimentaires, tels que les bons et les coupons
alimentaires, les programmes de distribution alimentaire, les programmes
d’alimentation scolaire, les programmes nutritionnels, l’aide d’urgence et des
programmes « nourriture contre travail ». Elle correspond aux catégories
suivantes dans ASPIRE: 1.2.1, 1.2.2, 1.2.3, 1.2.4, et 1.2.10 qui sont également
codées comme type de prestation 3.
• Autre nature : Cette catégorie comprend les programmes qui fournissent des
prestations en nature, mais non alimentaires, telles que l’aide d’urgence ; les
subventions ciblées à la santé, à l’éducation, au logement et aux services pub-
lics ; les fournitures scolaires ; les exonérations fiscales ; les services sociaux
et autres programmes. Cela correspond aux catégories suivantes dans
ASPIRE 1.2.5, 1.2.6, 1.2.7, 1.2.8, 1.2.9, 1.2.11, 1.2.12, 1.3, et 4 qui sont égale-
ment codées comme type de prestation 2,3, ou 4.
• Combinaison : Tout programme comportant une combinaison de presta-
tions monétaires, alimentaires et/ou d’autres prestations en nature. Cela cor-
respond à tous les programmes portant le code type de prestation 5.

A.2.2 Typologies pour les institutions et systèmes de filets sociaux


Sur la base de documents sur les systèmes et programmes, ce rapport utilise des
typologies pour comparer les pays et régions selon le développement de leurs
institutions et système de filets sociaux. Ces catégories ont été construites de
manière à être mutuellement exclusives.
Typologie institution/système 1 : Développement du système de filets sociaux
Cette typologie organise les pays selon le niveau de développement de leur
­système de filets sociaux. Il y a quatre catégories mutuellement exclusives.
Les  données pour chaque pays sont présentées dans le tableau D.1 de cette
annexe.
• Pas de programmes de filets sociaux : Cette catégorie inclut les pays qui
n’ont pas de programmes de filets sociaux ou des programmes très limités.
• Pas de plan solide : Cette catégorie inclut les pays qui ont des programmes
de filets sociaux, ou certains éléments de programmes, mais qui n’ont pas mis
en place les fondations d’un système de filets sociaux coordonnés.
• En progrès : Cette catégorie inclut les pays qui ont un ou plusieurs pro-
grammes en place, ont commencé à harmoniser l’implication des partenaires
au développement et travaillent pour l’établissement d’un système
consolidé.
• Présent : Cette catégorie inclut les pays qui ont mis en place les politiques
adaptées et jouissent d’une bonne capacité de mise en œuvre.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   59

Typologie institution/système 2 : Stratégie/politique de protection sociale


Cette classification catégorise les pays selon le développement de leur politique
ou stratégie nationale de filets sociaux ou de protection sociale. Les données
pour chaque pays sont présentées dans le tableau D.1 de cette annexe. Les caté-
gories sont :
• Absente : Lorsqu’aucune stratégie ou politique de filets sociaux ou de protec-
tion sociale n’a été adoptée ou n’est en préparation.
• En progrès : Lorsque le pays est en train de préparer ou valider une politique
ou stratégie national de protection sociale ou de filets sociaux.
• Présente : Lorsque le pays a adopté une politique nationale de protection
sociale ou de filets sociaux.

Typologie institution/système 3 : Organisations


Cette typologie est utilisée pour classifier des organisations. Elle est utilisée pour
classifier à la fois les organisations responsables de la définition des politiques,
du pilotage et de la coordination et les organisations responsables de la gestion
de programmes. Les données pour chaque pays et pour une sélection de pro-
grammes sont présentées dans les tableaux D.1 et D.3 de cette annexe :
• Ministère social : Cette catégorie inclut les organisations responsables de
l’assistance sociale (y compris les affaires sociales, la protection sociale,
l’assistance sociale, la cohésion sociale, l’action sociale, les droits de l’homme),
de l’emploi (ou du travail), de la santé, de la femme (ou du genre), des enfants
et des familles, entre autres.
• Institution centrale : Cette catégorie inclut les organisations qui jouent un
rôle central dans le gouvernement, y compris les bureaux ou cabinets des
Présidents ou Premiers Ministres, ainsi que les ministères responsables de
l’économie, du plan, du budget ou des finances, selon le pays.
• Autre ministère sectoriel : Cette catégorie inclut les organisations qui n’ont
pas de mandats sociaux, telles que les organisations responsables des gouver-
nement locaux, de la décentralisation, du développement local, du dével-
oppement rural, de l’agriculture, de la forêt, des transports, et du
développement urbain, entre autres.
• Autre structure : Cette catégorie inclut les situations dans lesquelles de mul-
tiples ministères sont responsables conjointement pour la définition des poli-
tiques, le pilotage et la coordination ; ou les situations dans lesquelles les
responsabilités sont confiées à une agence autonome du gouvernement ou
une organisation non-gouvernementale.
• N/D : Cette catégorie comprend les pays pour lesquels l’information sur
l’institution responsable de la définition des politiques, du pilotage et de la
60   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

coordination  n’est pas disponible. Elle inclut  : Cabo Verde, République


Centrafricaine, Comores, République Démocratique du Congo, République
du Congo, Gabon, Guinée, Namibie, São Tomé et Príncipe, Seychelles,
Somalie et Soudan.

Typologie institution/système 4 : Unité responsable de la mise en œuvre


du programme
Cette typologie catégorise les pays et programmes en fonction de l’unité respon-
sable pour la mise en œuvre de programmes. Les détails pour un certain nom-
bre de programmes sont présentés dans le tableau D.2 de cette annexe.
• Unité de gestion de projet (UGP) : Une équipe ou unité créée au sein d’une
organisation gouvernementale pour gérer un projet, dont les membres sont
recrutés ou affectés avec comme objectif unique de gérer le projet et sont
payés par un partenaire au développement.
• Direction ou division spéciale : Une direction ou division établie au sein
d’une organisation gouvernementale avec le mandat unique de gérer un ou
plusieurs programmes de filets sociaux.
• Direction ou division préexistante : Une direction ou division d’une organ-
isation gouvernementale avec de multiples mandats et responsabilités, aux-
quelles est ajoutée la responsabilité de gérer un plusieurs programmes de
filets sociaux.
• Organisme gouvernemental semi-autonome (OGSA) : Une entité légale
créée par le gouvernement pour remplir des fonctions précises, qui auraient
typiquement été remplies par le gouvernement. Elle peut aussi être partielle-
ment ou complètement autonome, mais est typiquement opérationnellement
autonome du gouvernement.
• Institution non-gouvernementale : Cette catégorie inclut les organisations
non-gouvernementales (ONGs) et les agences des Nations Unies.

Typologie institution/système 5 : Statut du Registre Social


Cette typologie catégorise les pays selon le niveau de développement de leurs
registres sociaux. Les registres sociaux peuvent contribuer à l’amélioration de
l’identification et du ciblage des bénéficiaires. Ces systèmes appuient la mobili-
sation, la collecte et analyse de données sur les besoins, et l’enregistrement et les
données sur l’éligibilité pour les programmes de filets sociaux. Ils offrent aussi
une plateforme pour que des individus ou ménages puissent être considérés par
de multiples programmes (Karippacheril, Leite et Lindert, 2017). Les données
pour chacun des pays sont présentées dans le tableau D.2 de cette annexe.
• Non planifié : Cette catégorie inclut les pays qui n’ont pas de registres sociaux
et n’ont pas prévu d’en développer un.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   61

• Planifié : Cette catégorie inclut les pays qui ont planifié de développer un
registre social mais n’ont pas encore commencé son développement.
• Fonctionnant à petite échelle : Cette catégorie inclut les pays qui ont un
registre social en place, qui fonctionne à petite échelle, typiquement couvrant
moins de 5 % de la population.
• Fonctionnant à moyenne échelle : Cette catégorie inclut les pays qui ont un
registre social en place, qui fonctionne à moyenne échelle, typiquement cou-
vrant entre 5 et 15 % de la population.
• Fonctionnant à grande échelle : Cette catégorie inclut les pays qui ont un
registre social en place, qui fonctionne à grande échelle, typiquement cou-
vrant plus de 15 % de la population.
• N/D : Cette catégorie inclut les pays pour lesquels les données sur les regis-
tres sociaux ne sont pas disponibles, y compris la Namibie.

Typologie institution/système 6 : Mesures pour répondre aux crises


Cette typologie se base sur la manière dont les pays ont pris des mesures pour
promouvoir l’utilisation des programmes de filets sociaux dans les réponses aux
crises. La définition utilisée est basée sur celle proposée par Monchuk (2014, voir
sources de données). Il y a trois catégories mutuellement exclusives. La catégorie
de chacun des pays sont présentées dans le Tableau D.1 de cette annexe.
• Limitées ou absentes : Cette catégorie inclut les pays qui n’ont mis en place
aucune mesure significative pour utiliser les programmes de filets sociaux
pour répondre aux chocs ou crises.
• Modérées : Cette catégorie inclut les pays qui ont commencé à mettre en
place certaines mesures pour utiliser les filets sociaux lors d’une crise, par
exemple à travers l’utilisation des systèmes de ciblage ou de paiement pour
atteindre les ménages affectés par les chocs, mais ne l’ont pas fait de manière
systématique.
• Fortes : Cette catégorie inclut les pays qui ont pris des mesures systémiques
pour utiliser les programmes de filets sociaux ou certains éléments du sys-
tème de filets sociaux pour répondre aux chocs et aux crises.

Typologie institution/système 7 : Implication des partenaires


au développement
Cette typologie classifie les pays selon le degré d’implication des partenaires au
développement dans les programmes de filets sociaux. Les données pour tous
les pays sont présentées dans le tableau D.1 de cette annexe.
• Oui: Cette catégorie inclut les pays dans lesquels les partenaires au dével-
oppement sont impliqués.
62   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

• Non: Cette catégorie inclut les pays dans lesquels les partenaires au dével-
oppement ne sont pas impliqués ou de manière très limitée.

A.2.3 Typologies de pays


Ce rapport utilise cinq typologies pour comparer entre pays et régions selon
leur contexte. Les données pour tous les pays pour ces cinq typologies sont
présentées dans le tableau A.1.
Typologie pays 1 : Géographie
Cette typologie catégorise les pays en quatre sous-régions, selon la classification
de UN DESA, à l’exception du Soudan qui est classifié dans ce système comme
partie de l’Afrique du Nord et que nous considérons ici comme partie de
l’Afrique de l’Est.
• Afrique centrale : Cette catégorie inclut les pays suivants  : Angola,
Cameroun, République centrafricaine, Tchad, République Démocratique du
Congo, République du Congo, Guinée Equatoriale, Gabon, et São Tomé et
Príncipe.
• Afrique de l’Est : Cette catégorie inclut les pays suivants : Burundi, Comores,
Erythrée, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique,
Rwanda, Seychelles, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, Tanzanie, Uganda,
Zambie, et Zimbabwe.
• Afrique de l’Ouest : Cette catégorie inclut les pays suivants : Bénin, Burkina
Faso, Cabo Verde, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau,
Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, et Togo.
• Afrique australe : Cette catégorie inclut les pays suivants  : Botswana,
Lesotho, Namibie, Afrique du Sud, et Swaziland.

Typologie pays 2 : Revenu


Cette typologie catégorise les pays en fonction de leur niveau de revenu, selon
les Indicateurs de Développement dans le Monde pour 2017 (voir sources de
données). Les pays sont classifiés en quatre groupes de revenus :
• Faible : Cette catégorie inclut les pays qui ont un revenu par tête inférieur
ou égal à $1,025. Elle inclut les pays suivants  : Bénin, Burkina Faso,
Burundi, République centrafricaine, Tchad, Comores, République
Démocratique du Congo, Erythrée, Ethiopie, La Gambie, Guinée, Guinée-
Bissau, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Niger, Rwanda,
Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Tanzanie, Togo, Ouganda
et Zimbabwe.
• Intermédiaire inférieur  : Cette catégorie inclut les pays qui ont un
revenu par tête entre $1,026 et $4,035. Elle inclut les pays suivants : Angola,
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   63

Cabo Verde, Cameroun, République du Congo, Côte d’Ivoire, Ghana, Kenya,


Lesotho, Mauritanie, Nigeria, Sao Tome et Principe, Soudan, Swaziland, et
Zambie.
• Intermédiaire supérieur : Cette catégorie inclut les pays qui ont un revenu
par tête entre $4,036 et $12,475. Elle inclut les pays suivants : Botswana,
Gabon, Guinée Equatoriale, Maurice, Namibie, et Afrique du Sud.
• Elevé : Cette catégorie inclut les pays qui ont un revenu par tête égal ou
supérieur à $12,476. Elle inclut les Seychelles.

Typologie pays 3 : Fragilité


Cette classification répartit les pays en deux catégories, sur la base de la Liste
harmonisée des situations de fragilité pour l’exercice 2018 (voir sources de
données).
• Fragile : Cette catégorie inclut les pays suivants : Burundi, République cen-
trafricaine, Tchad, Comores, République Démocratique du Congo,
République du Congo, Côte d’Ivoire, Erythrée, la Gambie, Guinée-Bissau,
Liberia, Mali, Mozambique, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Soudan,
Togo, et Zimbabwe.
• Non-fragile : Cette catégorie inclut  les pays suivants  : Angola, Bénin,
Botswana, Burkina Faso, Cabo Verde, Cameroun, Ethiopie, Gabon, Ghana,
Guinée, Guinée Equatoriale, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malawi,
Mauritanie, Maurice, Namibie, Niger, Nigeria, Rwanda, Sao Tome et
Principe, Sénégal, Seychelles, Africa du Sud, Swaziland, Tanzanie, Ouganda,
et Zambie.

Typologie pays 4 : Richesses naturelles


Cette typologie classifie les pays selon l’importance des ressources naturelles
dans leurs économies, mesurée selon les revenues ou exportations de ressources
naturelles. Elle est basée sur de la Brière et al. (2017, voir sources de données),
qui est lui-même basé en partie sur IMF (2012), qui définit un pays comme
riche en termes de ressources si les ressources naturelles représentent au moins
20% de ses revenues ou 20% de ses exportations en 2006–10. Elle inclut aussi
des pays additionnels non couverts par IMF (2012), tels que la Côte d’Ivoire, le
Liberia, le Niger, la Namibie et l’Afrique du Sud. Les pays sont classifiés dans
quatre catégories.
• Pas de ressources : Cette catégorie inclut les pays suivants : Bénin, Burkina
Faso, Burundi, Cabo Verde, Comores, Erythrée, Ethiopie, Gambie,
Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Malawi, Maurice, Rwanda, Sao Tome et
Principe, Sénégal, Seychelles, Somalie, Soudan du Sud, Swaziland, et
Zimbabwe.
64   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

• Ressources potentielles : Cette catégorie inclut les pays qui ont identifié des
réserves mais qui n’ont pas commencé la production ou qui produisent en
quantités limitée, y compris République centrafricaine, Ghana, Madagascar,
Mozambique, Sierra Leone, Tanzanie, Togo, et Ouganda.
• Riche, non pétrolières : Cette catégorie inclut les pays qui ont des ressources
naturelles, principalement autres que le pétrole, y compris Botswana, la
République Démocratique du Congo, Guinée, Liberia, Mali, Mauritanie,
Namibie, Niger, Afrique du Sud et Zambie.
• Riche, pétrolières : Cette catégorie inclut les pays qui ont des ressources
naturelles, principalement sous la forme de pétrole, y compris Angola,
Cameroun, Tchad, République du Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée
Equatoriale, Nigeria, et Soudan.

Typologie pays 5 : Exposition aux sécheresses


Cette classification est basée sur les estimations de Cervigni et Morris (2016,
voir Sources de données) du nombre d’individus exposés aux sécheresses et
autres chocs. Ces catégories reflètent le nombre de personnes vivant dans les
zones arides (zones définies selon l’indice d’aridité comme hyperarides, arides,
semi-arides ou subhumides sèches), en pourcentage de la population totale de
chaque pays.
• Elevée : Cette catégorie inclut les pays dans lesquels plus de 75 pourcent de
la population vit dans des zones arides. Elle inclut : Botswana, Burkina Faso,
Tchad, Erythrée, La Gambie, Lesotho, Mali, Mauritanie, Namibie, Sénégal,
Soudan du Sud, Soudan et Zimbabwe.
• Moyenne : Cette catégorie inclut les pays dans lesquels entre 35 et 74 pour-
cent de la population vit dans des zones arides. Elle inclut : Angola, Bénin,
Ethiopie, Kenya, Malawi, Mozambique, Niger, Somalie, Afrique du Sud,
Swaziland, Tanzanie, Togo et Zambie.
• Faible : Cette catégorie inclut les pays dans lesquels moins de 35 pourcent de
la population vit dans des zones arides. Elle inclut : Burundi, Cameroun,
République centrafricaine, République Démocratique du Congo, Côte
d’Ivoire, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Madagascar, Nigéria, Rwanda et
Ouganda.
• N/D  : Cette catégorie inclut les pays pour lesquels les données sur les
zones  arides ne sont pas disponibles dans Cervigni et Morris (2016).
Elle  inclut  : Cabo Verde, Comores, République du Congo, Guinée
Equatoriale, Gabon, Libéria, Maurice, São Tomé et Príncipe, Seychelles et
Sierra Leone.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   65

Tableau A.1  Liste des pays et groupes de pays


Richesses Exposition aux
Nom du pays Géographie Revenu Fragilité naturelles sécheresses
Angola Afrique centrale Intermédiaire Non fragile Riche, Moyenne
inférieur pétrolières
Bénin Afrique de l’Ouest Faible Non fragile Pas de Moyenne
ressources
Botswana Afrique australe Intermédiaire Non fragile Riche, non Elevée
supérieur pétrolières
Burkina Faso Afrique de l’Ouest Faible Non fragile Pas de Elevée
ressources
Burundi Afrique de l’Est Faible Fragile Pas de Faible
ressources
Cabo Verde Afrique de l’Ouest Intermédiaire Non fragile Pas de N/D
inférieur ressources
Cameroun Afrique centrale Intermédiaire Non fragile Riche, Faible
inférieur pétrolières
République Afrique centrale Faible Fragile Ressources Faible
centrafricaine potentielles
Tchad Afrique centrale Faible Fragile Riche, Elevée
pétrolières
Comores Afrique de l’Est Faible Fragile Pas de
ressources
Rép. dém Congo Afrique centrale Faible Fragile Riche, non Faible
pétrolières
Rép du Congo Afrique centrale Intermédiaire Fragile Riche, N/D
inférieur pétrolières
Côte d’Ivoire Afrique de l’Ouest Intermédiaire Fragile Riche, Faible
inférieur pétrolières
Guinée Equatoriale Afrique centrale Intermédiaire Non fragile Riche, N/D
supérieur pétrolières
Erythrée Afrique de l’Est Faible Fragile Pas de Elevée
ressources
Éthiopie Afrique de l’Est Faible Non fragile Pas de Moyenne
ressources
Gabon Afrique centrale Intermédiaire Non fragile Riche, N/D
supérieur pétrolières
Gambie, La Afrique de l’Ouest Faible Fragile Pas de Elevée
ressources
Ghana Afrique de l’Ouest Intermédiaire Non fragile Ressources Faible
inférieur potentielles
Guinée Afrique de l’Ouest Faible Non fragile Riche, non Faible
pétrolières
Guinée-Bissau Afrique de l’Ouest Faible Fragile Pas de Faible
ressources
Kenya Afrique de l’Est Intermédiaire Non fragile Pas de Moyenne
inférieur ressources
(suite page suivante)
66   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Tableau A.1  (suite)


Richesses Exposition aux
Nom du pays Géographie Revenu Fragilité naturelles sécheresses
Lesotho Afrique australe Intermédiaire Non fragile Pas de Elevée
inférieur ressources
Liberia Afrique de l’Ouest Faible Fragile Riche, non N/D
pétrolières
Madagascar Afrique de l’Est Faible Non fragile Ressources Faible
potentielles
Malawi Afrique de l’Est Faible Non fragile Pas de Moyenne
ressources
Mali Afrique de l’Ouest Faible Fragile Riche, non Elevée
pétrolières
Mauritanie Afrique de l’Ouest Intermédiaire Non fragile Riche, non Elevée
inférieur pétrolières
Maurice Afrique de l’Est Intermédiaire Non fragile Pas de N/D
supérieur ressources
Mozambique Afrique de l’Est Faible Fragile Ressources Moyenne
potentielles
Namibie Afrique australe Intermédiaire Non fragile Riche, non Elevée
supérieur pétrolières
Niger Afrique de l’Ouest Faible Non fragile Riche, non Moyenne
pétrolières
Nigeria Afrique de l’Ouest Intermédiaire Non fragile Riche, Faible
inférieur pétrolières
Rwanda Afrique de l’Est Faible Non fragile Pas de Faible
ressources
São Tomé Afrique centrale Intermédiaire Non fragile Pas de N/D
et Príncipe inférieur ressources
Sénégal Afrique de l’Ouest Faible Non fragile Pas de Elevée
ressources
Seychelles Afrique de l’Est Elevé Non fragile Pas de N/D
ressources
Sierra Leone Afrique de l’Ouest Faible Fragile Ressources N/D
potentielles
Somalie Afrique de l’Est Faible Fragile Pas de Moyenne
ressources
Afrique du Sud Afrique australe Intermédiaire Non fragile Riche, non Moyenne
supérieur pétrolières
Soudan du Sud Afrique de l’Est Faible Fragile Pas de Elevée
ressources
Soudan Afrique de l’Est Intermédiaire Fragile Riche, Elevée
inférieur pétrolières
Swaziland Afrique australe Intermédiaire Non fragile Pas de Moyenne
inférieur ressources
Tanzanie Afrique de l’Est Faible Non fragile Ressources Moyenne
potentielles
(suite page suivante)
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   67

Tableau A.1  (suite)


Richesses Exposition aux
Nom du pays Géographie Revenu Fragilité naturelles sécheresses
Togo Afrique de l’Ouest Faible Fragile Ressources Moyenne
potentielles
Ouganda Afrique de l’Est Faible Non fragile Ressources Faible
potentielles
Zambie Afrique de l’Est Intermédiaire Non fragile Riche, non Moyenne
inférieur pétrolières
Zimbabwe Afrique de l’Est Faible Fragile Pas de Elevée
ressources

A.3 Sources de données

A.3.1 Données administratives ASPIRE


Les données administratives des programmes collectées dans la base de données
ASPIRE pour l’Afrique constituent la principale source d’information du présent
rapport (http://datatopics.worldbank.org/aspire/). La base de données contient
des informations sur 46 des 48 pays que compte la région (la Guinée équatoriale
et l’Érythrée ne sont pas incluses faute de données disponibles) et sur 695 pro-
grammes de filets sociaux actifs.
Les sources utilisées pour mettre au point la base de données ASPIRE sont
les sources primaires (rapports officiels et systèmes d’information) et les sources
secondaires (rapports d’analyse des filets sociaux souvent préparés dans le cadre
de l’élaboration de stratégies de filets sociaux souvent avec l’appui de l’UNICEF,
de l’OIT, de la Banque mondiale et d’autres partenaires clés).
La base de données a été mise à jour de manière significative pour les pays
Africains pendant 2016-2017, sue la base des efforts de collecte de données des
organisations responsables pour la mise en œuvre des programmes et des équi-
pes de la Banque Mondiale. Des efforts importants ont été déployés durant la
préparation de ce rapport afin de vérifier la qualité de ces données, et de nom-
breuses mises à jour ont été effectuées à cette occasion. Cependant, certaines
limitations, erreurs et omissions peuvent persister.

A.3.2 Données des enquêtes auprès des ménages


Les données des enquêtes auprès des ménages représentatives à l’échelle natio-
nale (enquêtes sur les dépenses et la consommation) sont parfois utilisées dans
le présent rapport pour compléter l’analyse basée sur les données administra-
tives, en particulier pour évaluer la performance de programmes spécifiques.
En particulier, dans les chapitres 1 et 5, onze enquêtes auprès des ménages
réalisées après 2010 à l’aide d’instruments permettant de décrire (certains) pro-
grammes de filets sociaux sont utilisées pour évaluer la couverture, la précision
68   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Tableau A.2  Enquêtes auprès des ménages utilisées


Pays Année de l’enquête Nom de l’enquête
Ghana 2012 Ghana Living Standards Survey VI
Lesotho 2014 CMS Quarter III 2013/2014
Malawi 2013 Third Integrated Household Survey
Mauritanie 2014 Enquête permanente sur les conditions de Vie des Ménages
Maurice 2012 Household Budget Survey
Nigeria 2012 General Household Survey, Panel Wave 2
Rwanda 2014 Integrated Household Living Conditions Survey
Sénégal 2011 Enquête de Suivi de la Pauvreté au Sénégal
Sierra Leone 2011 Integrated Household Survey
Afrique du Sud 2010 Income and Expenditure Survey
Ouganda 2012 Uganda National Panel Survey

du ciblage et la répartition de l’impact de ces programmes spécifiques


(Tableau A.2). Dans les autres cas, en raison des limites de ces données décrites
dans l’Encadré B.1, les données des enquêtes auprès des ménages ne sont
généralement pas utilisées pour mesurer le nombre de bénéficiaires de filets
sociaux ou les taux de couverture. Dès lors que les enquêtes sont utilisées, elles
sont mentionnées dans le texte dans un souci de clarté.

A.3.3 Bases de données


Base de données des indicateurs du développement dans le monde (WDI)
Les Indicateurs du développement dans le monde (World Development
Indicators, WDI) sont utilisés pour certains indicateurs dans cette étude. Ils
constituent la principale collection d’indicateurs de développement de la
Banque mondiale, compilée à partir de sources internationales officiellement
reconnues pour présenter estimations nationales, régionales et mondiales. Dans
le présent rapport, nous avons utilisé les Indicateurs du développement dans le
monde pour fournir des informations sur le groupe de revenu du pays, le PIB,
les parités de pouvoir d’achat, la pauvreté et plusieurs indicateurs d’éducation et
de santé. Nous utilisons les données disponibles en juillet 2017. Les données
sont disponibles sur la page suivante : https://data.worldbank.org/products/wdi.
Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DESA)
Cette source est utilisée pour classifier les pays en quatre sous-régions et pour
estimer les données relatives à la population. Les bases de données peuvent être
téléchargées au https://unstats.un.org/unsd/methodology/m49/ (classificaiton
géographique) et au https://esa.un.org/unpd/wpp/Download/Standard​
/­Population/ (population).
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   69

Liste harmonisée des situations de fragilité


La liste présentée sur http://pubdocs.worldbank.org/en/189701503418416651​
/­FY18FCSLIST-Final-July-2017.pdf est utilisée pour identifier les pays fragiles.

Base de données statistiques sur la population du Bureau du Haut


Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR)
Ce rapport utilise les données du Bureau du Haut Commissariat des Nations
Unies pour les réfugiés, disponible sur http://popstats.unhcr.org/, pour les don-
nées sur les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI). Les
données concernent uniquement les personnes déplacées par suite d’un conflit
auxquelles le HCR apporte protection ou son assistance. Les données datant de
janvier 2017 sont utilisées.

Base de données des Perspectives de l’économie mondiale (IMF WEO)


Ce rapport utilise la base de données des Perspectives de l’économie mondiale
pour les données macroéconomiques, y compris des indicateurs de finances
publiques tels que les dépenses totales, les recettes fiscales et le solde global du
gouvernement (chapitre 5). Les données disponibles en avril 2017 sont utilisées.
Voir WEO (World Economic Outlook Database), International Monetary Fund,
Washington, DC, https://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2016/01/weodata​
/index.aspx.

FMI estimations nationales des subventions énergétiques


Nous utilisons les données présentées sur le site www.imf.org/external/np/fad​
/­subsidies/data/codata.xlsx pour les estimations des subventions à l’énergie. Ces
estimations ont été préparées dans le contexte de la préparation du rapport
Coady, David P., Ian W. H. Parry, Louis Sears, et Baoping Shang, 2015, “How
Large Are Global Energy Subsidies,” IMF Working Paper 15/105 (May 18), Fond
monétaire international, Washington, DC, http://www.imf.org/external/pubs​
/­ft/wp/2015/wp15105.pdf.

Initiatives de Développement
Nous utilisons les données pour 2014 disponibles sur les sites http://devinit.org​
/methodology et http://data.devinit.org pour les estimations de l’assistance
humanitaire reçue par les pays, couvrant les ressources financières pour les
actions humanitaires, distribuées pendant et après les désastres naturels et les
crises causées par les actions humaines. Les données comprennent l’assistance
humanitaire bilatérale et multilatérale des membres du Comité d’aide au dével-
oppement de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques
(OCDE) ainsi que l’aide des partenaires au développement (voir les définitions
dans le document disponible sur http://devinit.org/wp-content/uploads​
/2017/06/GHA-Report-2017-Chapter-6.pdf).
70   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

A.3.4 Rapports et études


de la Brière et al. (2017)
de la Brière, Bénédicte, Deon Filmer, Dena Ringold, Dominic Rohner, Karelle
Samuda, et Anastasiya Denisova, 2017, From Mines and Wells to Well-Built
Minds: Turning Sub-Saharan Africa’s Natural Resource Wealth into Human
Capital, Directions in Development: Human Development Series, Washington,
DC: World Bank est utilisé pour classifier les pays selon leur statut en termes de
ressources naturelles. La publication est disponible sur le site https://­
openknowledge.worldbank.org/handle/10986/26490 License: CC BY 3.0 IGO.
Cervigni et Morris (2016)
Cervigni, Raffaello; Morris, Michael. 2016. Affronter la sécheresse dans les
zones arides de l’Afrique : des possibilités de renforcer la résilience. Washington,
DC: Banque mondiale ; et Agence française de développement est utilisé pour
classifier les pays selon leur niveau d’exposition au risque de sécheresse. La
publication est disponible au https://openknowledge.worldbank.org​
­
/­handle/10986/23576 License: CC BY 3.0 IGO.
Monchuk (2014)
Monchuk, Victoria, (2014), Réduire la pauvreté et investir dans le capital humain :
le nouveau rôle des filets sociaux en Afrique, Directions in Development: Human
Development Series, Washington, DC: World Bank is used to classify countries
according to the measures they have in place to use social safety nets to deal
with crises and shocks. It is available at https://openknowledge​.­worldbank​.org​
/­bitstream/handle/10986/16256/9781464800948.pdf?sequence=1.
Annexe B

Estimer le nombre de programmes,


le nombre de bénéficiaires, le taux
de couverture et les dépenses
Pour chaque pays, l’analyse prend en compte les programmes qui étaient opé-
rationnels en mars 2017. Cependant, les données sur les bénéficiaires ou les
dépenses n’étant pas systématiquement disponibles pour tous les programmes
en 2016 et étant donné qu’il y a une variation d’une année à l’autre, nos esti-
mations sont basées sur des données portant sur quelques années. Nous appli-
quons la règle suivante : nous définissons comme année de référence pour
chaque pays l’année la plus récente pour laquelle des données sur l’un de ses
programmes sont disponibles (par exemple, 2016 est l’année pour laquelle les
données les plus récentes sur un programme sont disponibles pour la
Mauritanie). Ensuite, nous prenons en compte les données les plus récentes
pour chaque programme, remontant à 3 ans au maximum avant l’année de
référence d’un pays (par exemple, dans le cas de la Mauritanie, nous incluons
les données pour 2013, 2014, 2015 et 2016). Par conséquent, si un programme
était opérationnel en mars 2017, mais n’avait que des informations antérieures
à cette période (l’année de référence plus les trois années précédentes), ce
programme n’a pas été pris en compte. De plus, toutes les données antérieures
à 2010 sont exclues. Nous évitons de ce fait d’utiliser des informations très
périmées, tout en incluant un nombre maximum de programmes dans les
estimations.
Tout au long du rapport, chaque pays reçoit un poids égal, quelle que soit sa
taille, lorsque les moyennes par groupes de pays sont estimées. Les résultats ne
sont donc pas pondérés en fonction de la population.
La principale source d’information pour l’estimation du nombre de bénéfi-
ciaires et les dépenses est la base de données administrative ASPIRE (voir
sources de données).

71
72   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

B.1 Méthodologie pour estimer le nombre de programmes

Le nombre de programmes de filets sociaux dans chaque pays est estimé par le
nombre de programmes ou leurs composantes, lorsqu’elles sont séparées (don-
nées présentées dans le tableau E.1). Par exemple, le programme de filets sociaux
productif de la Tanzanie (Productive Social Safety Net, PSSN) est compté
comme trois programmes, car il a trois composantes distinctes : un programme
de transferts monétaires conditionnels, un programme de travaux publics, et un
programme d’amélioration des moyens d’existence.
Lorsque le nombre moyen de programmes de filets sociaux est estimé pour
les groupes de pays, chaque pays reçoit un poids égal (données présentées dans
le tableau E.2). Lorsqu’un pays n’a pas de données pour une catégorie de pro-
grammes, l’hypothèse est faite que ce pays n’a pas de programmes de cette
catégorie.
Lorsque la part des différents types de programmes de filets sociaux est esti-
mée pour les groupes de pays, la part pour le groupe est calculée comme la
moyenne des parts de tous les pays du groupe, en allouant le même poids à
chaque pays (données présentées dans le tableau E.3).

B.2 Méthodologie pour estimer le nombre de bénéficiaires

Le nombre de bénéficiaires des programmes de filets sociaux provient de la base


de données ASPIRE et est basé sur les données administratives des programmes
(voir encadré B.1).
Dans la base de données ASPIRE, le nombre de bénéficiaires est indiqué au
niveau des ménages ou des individus, en fonction de la nature de chaque pro-
gramme. Un aspect important qui a une incidence sur la mesure du nombre de
bénéficiaires est la distinction entre les bénéficiaires directs et les bénéficiaires
indirects. Selon le groupe cible d’un programme, son bénéficiaire direct peut être
une personne ou un ménage. Toutefois, pour certains des programmes qui four-
nissent des prestations à des personnes, nous considérons que les autres
membres du ménage sont des bénéficiaires indirects lorsque la prestation devrait
être partagée au sein du ménage. Pour d’autres programmes, en revanche, la
prestation ne devrait pas être plus largement partagée, on ne suppose donc
aucun bénéficiaire indirect.
Plus précisément, lorsque nous présentons des informations sur le nombre
de bénéficiaires dans le présent rapport, nous prenons en compte les bénéfi-
ciaires directs et les bénéficiaires indirects pour les transferts monétaires, les
travaux publics, la distribution alimentaire, les programmes d’urgence et
d’autres programmes ; et uniquement les bénéficiaires directs pour les pensions
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   73

ENCADRÉ B.1

Les difficultés à mesurer la couverture des filets


sociaux en Afrique
Pour mesurer la couverture des programmes (en termes de nombre de bénéficiaires), il
existe deux sources de données potentielles  : les données administratives provenant
des programmes et les données d’enquêtes représentatives auprès des ménages (telles
que les enquêtes nationales sur le budget ou d’autres enquêtes collectant des données
socio-économiques) qui peuvent être utilisées pour estimer le nombre total de bénéfi-
ciaires. Ces deux sources présentent aussi bien des avantages que des inconvénients.
Généralement, les données administratives sont collectées régulièrement, tandis
que les enquêtes auprès des ménages ne sont pas menées chaque année, peuvent ne
pas être disponibles au cours des dernières années et peuvent ne pas collecter de don-
nées sur la participation aux programmes dans le questionnaire d’enquête.
Les données administratives sont généralement spécifiques à un programme dans
un pays, car la plupart des pays ne tiennent pas une base de données unique sur les
bénéficiaires pour tous les programmes. Ainsi, il y aura double comptage lorsque des
bénéficiaires bénéficient de plusieurs programmes. Cela entraînera une surestimation
du nombre total de bénéficiaires. Par contre, les enquêtes auprès des ménages four-
nissent des informations sur chaque ménage pour l’ensemble des programmes consi-
dérés dans le questionnaire d’enquête, ce qui permet d’éviter le double comptage lors
de l’estimation de la couverture.
Les enquêtes auprès des ménages comprennent des informations sur les caractéris-
tiques socioéconomiques, ce qui permet de déterminer le profil des bénéficiaires, alors
que les données administratives ne contiennent que des informations de base sur les
bénéficiaires. Les enquêtes fournissent également des informations sur les non-bénéfi-
ciaires, ce qui peut renseigner sur les erreurs d’exclusion.
Les enquêtes auprès des ménages dans la région sont généralement trop petites en
termes de taille de l’échantillon et regroupées selon le plan d’échantillonnage pour être
représentatives des petits programmes (à ce titre, ces enquêtes peuvent au mieux four-
nir des informations exactes uniquement sur les programmes plus importants).
En raison de ces différences, ces deux sources ne produisent souvent pas des
estimations similaires du nombre total de bénéficiaires dans un pays donné. Les
lacunes des enquêtes auprès des ménages, conjuguées à la faible fréquence de
­collecte des données d’enquêtes dans de nombreux pays d’Afrique, limitent la capa-
cité des données d’enquêtes sur les ménages à fournir le nombre de bénéficiaires
ou à évaluer la précision du ciblage sauf dans quelques pays, comme l’Éthiopie et
l’Afrique du Sud.
Par conséquent, dans le présent rapport, les données administratives constituent la
source privilégiée pour l’estimation du nombre de bénéficiaires. Les enquêtes auprès
des ménages ne sont parfois utilisées que dans certains pays et cette utilisation est
explicitement mentionnée dans de tels cas.
74   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

de vieillesse, la distribution de repas dans les écoles, les subventions à l’éduca-


tion et les bourses d’études, et les subventions à la santé.
Dans le premier groupe de programmes, les données administratives
indiquent généralement les bénéficiaires directs et les bénéficiaires indirects
pour les programmes de distribution alimentaire, les interventions d’urgence et
d’autres programmes (c’est-à-dire, le nombre indiqué est le nombre total de per-
sonnes que comptent les ménages bénéficiaires) ; et n’indiquent généralement
que le nombre de bénéficiaires directs pour les programmes de transferts moné-
taires et les programmes de travaux publics. Ainsi, lorsque nous présentons des
estimations du nombre total de bénéficiaires ou de la couverture, nous multi-
plions le nombre de bénéficiaires directs pour les programmes de transferts
monétaires et de travaux publics par la taille moyenne des ménages dans le
pays pour obtenir des estimations du nombre de bénéficiaires directs et indirects
(si plusieurs personnes sont bénéficiaires au sein d’un même ménage, cela
entraînera une surestimation du nombre total de bénéficiaires, car les membres
du ménage seront comptés plusieurs fois).
En raison des limites de données décrites ci-dessus, le nombre de bénéfi-
ciaires pour un type de programme donné au niveau des pays sera surestimé
lorsque les bénéficiaires peuvent recevoir des prestations à travers plus d’un
programme du même type.
Lorsque nous présentons des informations sur le nombre total de bénéficiaires
des programmes de filets sociaux, nous additionnons uniquement le nombre de
bénéficiaires des transferts monétaires, des transferts de denrées alimentaires et
des programmes de travaux publics (nous n’incluons pas les bénéficiaires des six
autres types de programmes - pensions sociales de vieillesse, distribution de
repas dans les écoles, aide d’urgence, subventions à la santé, subventions à l’édu-
cation, et autres programmes), car ces derniers sont plus enclins à avoir des béné-
ficiaires en commun avec les trois types de programmes choisis, ce qui résulterait
en une surestimation des taux de couverture.

B.3 Méthodologie pour estimer les taux de couverture

Pour la présentation des taux de couverture par type de programme, nous uti-
lisons différents groupes de population comme dénominateurs.
Pour la couverture totale et les transferts monétaires, les travaux publics, la
distribution alimentaire, les subventions à la santé et d’autres programmes, nous
utilisons la population totale comme dénominateur. Pour les pensions sociales
de vieillesse, la distribution de repas dans les écoles et les subventions à l’éduca-
tion/ bourses d’études, nous utilisons comme dénominateurs les tranches d’âge
suivantes : (1) les critères d’éligibilité au programme selon l’âge pour les pro-
grammes de pensions sociales de vieillesse (Botswana 65, Cabo Verde 60,
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   75

Kenya 65, Lesotho 70, Maurice 60, Namibie 60, Nigéria 65, Sao Tomé et Principe
60, Seychelles 63, Afrique du Sud 60, Swaziland 60, Ouganda 65) ; (2) les per-
sonnes âgées de 5 à 14 ans pour les programmes de distribution de repas dans
les écoles ; et (3) les personnes âgées de 15 à 24 ans pour les subventions à l’édu-
cation/ bourses d’études (cependant, tous les programmes inclus dans chaque
catégorie ne suit pas forcément précisément ces groupes cibles, par exemple des
individus en deçà de l’âge minimum pourraient bénéficier d’une pension sociale
ou un jeune de 16 ans pourraient bénéficier des cantines scolaires. En consé-
quence, la couverture serait surestimée).
Lors de l’estimation des taux de couverture en utilisant la catégorisation par
cycle de vie, les groupes de population suivants sont utilisés : (1) de 0 à 14 ans
pour les programmes destinés aux enfants ; (2) de 15 à 64 ans pour les pro-
grammes destinés à la population en âge de travailler ; (3) 65 ans ou plus pour
des programmes destinés aux personnes âgées ; et (4) l’ensemble de la popula-
tion pour les programmes destinés aux familles/ménages ou aux groupes spé-
ciaux). Enfin, lors de l’estimation des taux de couverture en utilisant la
catégorisation par nature des prestations ou par méthode de ciblage, les taux
sont estimés en utilisant comme dénominateur la population totale.
Les taux de couverture des différents types de programmes sont déterminés
en calculant la somme du nombre de bénéficiaires pour tous les programmes de
la catégorie concernée. Cette méthode pourrait surestimer la couverture s’il y
avait des bénéficiaires qui reçoivent des prestations dans le cadre de plus d’un
programme de la même catégorie.
Le taux de couverture total des filets sociaux (présenté à la Figure 5 et tableau
F.1) est estimé en sommant le nombre de bénéficiaires directs et indirects pour
les programmes de transferts monétaires, les transferts de denrées alimentaires,
et les programmes de travaux publics seulement. Les bénéficiaires des six autres
types de programmes (pensions sociales, programmes de distribution de repas
dans les écoles, aide d’urgence, subventions à la santé, subventions à l’éducation,
et autres programmes) ne sont pas comptabilisés, car ces derniers sont plus
enclins à avoir des bénéficiaires en commun avec d’autres programmes, ce qui
résulterait en une surestimation des taux de couverture.
Lors de l’estimation des taux de couverture, nous utilisons les données démo-
graphiques de 2016 lorsque nous présentons les données de plusieurs pays, et
les données démographiques de chaque année lorsque nous présentons des ten-
dances d’un pays particulier.
Lorsque le taux de couverture des différents types de programmes de filets
sociaux est estimé pour les groupes de pays, le taux pour le groupe est calculé
comme la moyenne des taux de tous les pays du groupe, en allouant le même
poids à chaque pays (données présentées dans le tableau F.2). Lorsque les don-
nées ne sont pas disponibles pour une catégorie de programme pour un pays,
nous présumons que ce pays a une couverture de zéro pour cette catégorie.
76   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

B.4 Méthodologie pour estimer les dépenses consacrées


aux filets sociaux

Le montant dépensé pour les filets sociaux est obtenu à partir des données
administratives des programmes enregistrées dans la base de données ASPIRE.
Ce montant comprend généralement les dépenses consacrées aux prestations
elles-mêmes, ainsi que les coûts administratifs connexes. Nous ne faisons pas de
distinction entre les sources de financement (qu’il s’agisse des revenus des par-
tenaires techniques et financiers ou des gouvernements). Les données sur les
dépenses sont converties en dollars US PPA (constante de 2011) pour permettre
des comparaisons entre programmes et entre pays. Les dépenses consacrées aux
filets sociaux pour un pays sont calculées en additionnant les montants des
programmes pour tous les programmes actifs. Lorsque nous présentons les
données en pourcentage du PIB, nous les exprimons en termes de PIB en 2015
(données présentées dans le tableau G.1 et G.2).
Lorsque les dépenses consacrées aux filets sociaux (en % de PIB) sont esti-
mées pour les groupes de pays, les dépenses (en % de PIB) pour un groupe sont
la moyenne des dépenses (en % du PIB) de tous les pays du groupe, en allouant
le même poids à chaque pays (données présentées dans les tableaux G3 et G.5).
Lorsque les données ne sont pas disponibles pour une catégorie de programme
pour un pays, nous présumons que ce pays a des dépenses estimées à zéro pour
cette catégorie.
Lorsque la distribution des dépenses de filets sociaux est estimée par catégo-
rie pour les groupes de pays, la part de chaque catégorie pour le groupe est
calculée comme la moyenne de la part de cette catégorie de tous les pays du
groupe, en allouant le même poids à chaque pays (données présentées dans le
tableau G.5). Lorsque les données ne sont pas disponibles pour une catégorie de
programme pour un pays, nous présumons que ce pays a une couverture de
zéro pour cette catégorie.
Dans la section sur les dépenses, nous présentons aussi un tableau addition-
nel qui agrège toutes les ressources déployées par les pays d’un groupe de pays
particulier (par exemple, pour le groupe des pays fragiles, toutes les dépenses
en dollars réalisées dans les 18 pays fragiles sont additionnées). Le Tableau G.6
présente alors la distribution de toutes ces ressources agrégées du groupe de
pays, entre les différentes catégories de programmes – montrant par exemple
que 27 pourcent de toutes les dépenses de filets sociaux réalisées dans la région
d’Afrique centrale sont orientées vers des programmes de transferts monétaires.
Ces données sont utilisées dans les figures 4 et 10 du résumé.
Annexe C

Contexte des pays

77
78   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Tableau C.1  Principaux indicateurs par pays


Taux de Taux de
pauvreté pauvreté
pour ligne pour ligne
de 1,90 de 3,10
PIB par dollar par dollars
habitant, PPA Croissance jour (PPA par jour
Population ($ internationaux moyenne Taux de 2011) (PPA 2011)
Nom du totale (en constants de du PIB pauvreté (% de la (% de la
pays milliers) 2011) 2010-2015 national population) population)
Angola 27 860 6 025 3,9 37 30 55
Bénin 10 576 2 010 4,2 36 53 76
Botswana 2 209 15 513 5,1 19 18 36
Burkina Faso 18 111 1 595 5,5 40 44 75
Burundi 10 200 721 2,4 65 78 92
Cabo Verde 534 6 075 1,8 27 8 25
Cameroun 22 834 3 046 4,8 38 24 44
République 4 546 648 -2,3 62 66 82
centrafricaine
Tchad 14 010 1 846 4,3 47 38 65
Comores 777 1 411 2,4 45 13 32
Rép. dém 76 196 742 6,9 64 77 91
Congo
Rép du Congo 4 994 5 301 3,9 47 37 60
Côte d’Ivoire 23 112 3 448 6,3 46 29 55
Éthiopie 99 874 1 608 10,2 30 34 71
Gabon 1 933 16 786 5,1 33 8 24
Gambie, La 1 978 1 566 2,9 48 45 68
Ghana 27 583 3 980 7,1 24 25 49
Guinée 12 089 1 215 2,5 55 35 69
Guinée-Bissau 1 769 1 466 3,7 69 67 84
Kenya 47 237 2 926 6,0 46 34 59
Lesotho 2 174 2 808 4,5 57 60 77
Liberia 4 501 754 4,3 64 69 90
Madagascar 24 234 1 396 2,5 75 78 90
Malawi 17 574 1 084 4,3 51 71 88
Mali 17 466 1 963 4,1 44 49 78
Mauritanie 4 182 3 572 4,3 42 6 22
Maurice 1 258 19 549 3,7 – 1 3
Mozambique 28 009 1 128 6,6 55 69 88
Namibie 2 427 9 812 5,0 29 23 46
Niger 19 898 907 6,2 49 46 75
Nigeria 181 181 5 439 4,3 46 53 76
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   79

Prévalence
du retard de
croissance, Indice
taille selon de GINI Population
l’âge (% des Taux brut de (estimation Population Population âgée de Nombre de
enfants de scolarisation, de la âgée de 0 âgée de 15 60 ans et personnes
moins de secondaire Banque à 14 ans,% à 59 ans,% plus,% du déplacées
5 ans) (%) mondiale) du total du total total (en milliers)
29 29 43 47 49 4 –
34 57 43 43 52 5 –
31 77 60 32 62 6 –
35 34 35 46 51 4 –
58 42 33 45 51 4 79
21 93 47 31 62 7 –
32 58 47 43 52 5 82
41 17 56 44 51 5 369

40 22 43 48 48 4 –
32 60 56 40 55 5 –
43 44 42 46 49 5 1 492

21 55 49 42 52 5 –
30 44 43 43 53 5 24
40 35 33 42 53 5 –
18 53 42 36 58 6 –
25 57 47 46 51 4 –
19 62 43 39 56 5 –
36 39 34 43 52 5 –
28 33 51 42 53 5 –
26 60 49 41 55 4 –
33 54 54 36 58 7 –
32 37 36 42 53 5 –
49 38 43 42 54 5 –
42 43 46 45 51 4 –
39 41 33 48 48 4 90
22 31 32 40 55 5 –
14 96 36 19 65 15 –
43 32 46 45 50 5 –
23 65 61 37 58 5 –
43 21 34 50 46 4 50
33 56 43 44 51 4 1 385
(suite page suivante)
80   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Tableau C. 1  (suite)
Taux de Taux de
pauvreté pauvreté
pour ligne pour ligne
de 1,90 de 3,10
PIB par dollar par dollars
habitant, PPA Croissance jour (PPA par jour
Population ($ internationaux moyenne Taux de 2011) (PPA 2011)
Nom du totale (en constants de du PIB pauvreté (% de la (% de la
pays milliers) 2011) 2010-2015 national population) population)
Rwanda 11 629 1 774 7,3 45 60 81
São Tomé et 195 2 993 4,7 62 32 68
Príncipe
Sénégal 14 978 2 380 4,5 47 38 66
Seychelles 95 26 319 5,4 39 1 2
Sierra Leone 7 237 1 366 5,2 53 52 80
Somalie 13 907 – 0,0 – – –
Afrique du 55 291 12 260 2,0 54 17 35
Sud
Soudan du 11 882 1 808 –5,9 51 43 63
Sud
Soudan 38 647 4 385 2,7 47 15 39
Swaziland 1 320 7 734 3,0 63 42 63
Tanzanie 53 880 2 583 6,8 28 47 76
Togo 7 419 1 382 4,8 55 54 75
Ouganda 40 146 1 714 5,3 20 35 65
Zambie 16 100 3 636 5,6 61 64 79
Zimbabwe 15 778 1 860 7,9 72 21 46
Sources : WDI et base de données du Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   81

Prévalence
du retard de
croissance, Indice
taille selon de GINI Population
l’âge (% des Taux brut de (estimation Population Population âgée de Nombre de
enfants de scolarisation, de la âgée de 0 âgée de 15 60 ans et personnes
moins de secondaire Banque à 14 ans,% à 59 ans,% plus,% du déplacées
5 ans) (%) mondiale) du total du total total (en milliers)
44 37 50 41 55 5 –
17 86 31 44 52 4 –

19 50 40 43 52 5 –
8 82 47 22 66 12 –
38 43 34 43 53 4 –
25 7 – 47 49 4 1 133
24 99 63 29 63 8 –

31 10 46 42 53 5 1 643

38 43 35 41 53 5 2 343
26 66 51 38 58 5 –
35 32 38 45 50 5 –
28 55 46 42 53 5 –
34 23 41 48 48 3 –
40 20 56 45 51 4 –
28 48 43 41 54 4 –
Annexe D

Institutions et systèmes de
filets sociaux

83
Tableau D.1  Politiques et stratégies de protection sociale, par pays
84

Stratégie/politique
de protection Organisation responsable de la définition des Implication des
Développement sociale politiques, du pilotage et de la coordination Mesures pour partenaires
du système de répondre aux techniques
Nom du pays filets sociaux Statut Année Nature Nom crises et financiers
Angola Pas de plan solide En progrès Ministère social Ministério da Acção Social, Família e Promoção da Fortes Oui
Mulher
Bénin En progrès Présente 2014 Institution Ministère chargé de la Planification et du Fortes Oui
centrale Développement et Ministère des Affaires Sociales
et de la Microfinance
Botswana Présent Absente Autre ministère Ministère des Collectivités locales et du Modérées Non
sectoriel Développement rural (MLGRD)
Burkina Faso En progrès Présente 2012 Institution Cabinet du Premier ministre (président du Conseil Fortes Oui
centrale national pour la protection sociale, CNPS)
Burundi En progrès Présente 2011 Ministère social Ministre du Genre, des Affaires sociales et des Modérées Oui
Droits de l’homme (MSNDPHG)
Cabo Verde Présent Présente 2012 Ministère social Direção Nacional de Inclusao Social, au sein du Limitées ou Non
Ministerio da Familia e Inclusão Social absentes
Cameroun En progrès Absente Institution Ministère de l’économie, de la planification et de Modérées Oui
centrale l’aménagement du territoire (MINEPAT)
République En progr1es En progrès 2019 Ministère social Ministère des Affaires sociales et de la Limitées ou Oui
centrafricaine réconciliation nationale et ministère chargé de la absentes
promotion de la femme et de la famille et de la
protection de l’enfance
Tchad En progrès Présente 2015 Autre structure Ministère de l’Economie, du Plan et de la Limitées ou Oui
Coopération Internationale et Ministère de l’Action absentes
Sociale
Comores Pas de plan solide Présente 2016 Modérées Oui
(suite page suivante)
Tableau D.1  (suite)
Stratégie/politique
de protection Organisation responsable de la définition des Implication des
Développement sociale politiques, du pilotage et de la coordination Mesures pour partenaires
du système de répondre aux techniques
Nom du pays filets sociaux Statut Année Nature Nom crises et financiers
République Pas de plan solide En progrès 2017 Limitées ou Oui
démocratique du absentes
Congo
République du En progrès Présente 2013 Limitées ou Oui
Congo absentes
Côte d’Ivoire En progrès Présente 2014 Ministère social Ministère de l’Emploi et de la Protection sociale Limitées ou Oui
absentes
Éthiopie En progrès Présente 2014 Ministère social Ministère du Travail et des Affaires sociales Fortes Oui
(MoLSA)
Gabon En progrès Absente Limitées ou Non
absentes
Gambie, La Pas de programmes Présente 2015 Ministère social Ministère de la Santé et de la Prévoyance sociale Limitées ou Oui
de filets sociaux absentes
Ghana En progrès Présente 2015 Ministère social Ministère du Genre, de l’Enfance et de la Modérées Oui
Protection sociale (MoGCSP)
Guinée En progrès Présente 2017 Autre structure Ministère du Plan et de la coopération Limitées ou Oui
internationale et Ministère de l’Action sociale, de absentes
la promotion féminine et de l’enfance
Guinée-Bissau Pas de plan solide En progrès Ministère social Ministère de la Femme, de la Famille et de la Limitées ou Oui
Cohésion sociale absentes
Kenya En progrès Présente 2011 Ministère social Ministère de la Communauté est-Africaine, du Fortes Oui
Travail et de la Protection sociale
Lesotho En progrès Présente 2015 Ministère social Ministère du Développement social (MoSD) Modérées Oui
(suite page suivante)
85
Tableau D.1  (suite)
86

Stratégie/politique
de protection Organisation responsable de la définition des Implication des
Développement sociale politiques, du pilotage et de la coordination Mesures pour partenaires
du système de répondre aux techniques
Nom du pays filets sociaux Statut Année Nature Nom crises et financiers
Liberia En progrès Présente 2013 Ministère social Ministère du Genre, de l’Enfance et de la Modérées Oui
Protection sociale (MGCSP)
Madagascar En progrès Présente 2015 Ministère social Ministère de la Population, de la Protection sociale Fortes Oui
et de la Promotion de la Femme (MPPSPF)
Malawi En progrès Présente 2012 Institution Ministère des Finances, de la Planification Modérées Oui
centrale économique et du Développement (Direction de la
réduction de la pauvreté et de la protection
sociale)
Mali En progrès Présente 2016 Institution Ministère de l’Économie, des Finances et du Modérées Oui
centrale Budget (MEFB)
Mauritanie En progrès Présente 2013 Autre structure Ministère de l’Économie et des Finances (MEF) et Limitées ou Non
Ministère de l’Action sociale, de l’Enfance et de la absentes
Famille (MASEF)
Maurice Présent Absente Autre ministère Ministère de la Sécurité sociale, de la Solidarité Modérées Non
sectoriel nationale et des Institutions de Réforme
Mozambique En progrès Présente 2010 (mise Ministère social Ministère de la Femme et de l’Action sociale Modérées Oui
à jour en (MMAS)
2016)
Namibie Présent Absente Non
Niger En progrès Présente 2011 Institution Bureau du Premier ministre (Dispositif National de Fortes Oui
centrale Prévention et de Gestion des Catastrophes et
Crises Alimentaires, DNPGCCA)
(suite page suivante)
Tableau D.1  (suite)
Stratégie/politique
de protection Organisation responsable de la définition des Implication des
Développement sociale politiques, du pilotage et de la coordination Mesures pour partenaires
du système de répondre aux techniques
Nom du pays filets sociaux Statut Année Nature Nom crises et financiers
Nigeria En progrès Présente 2017 Institution Ministère du Budget et de la Planification Modérées Oui
centrale nationale, avec les fonctions de coordination
transférées au Bureau national de coordination des
filets sociaux, au sein du Bureau du Vice-Président
Rwanda En progrès Présente 2013 Ministère social Ministères de l’Administration locale (MINALOC) Modérées Oui
São Tomé et En progrès Présente 2014 Ministère social Ministerio de Emprego e Assuntos Sociais e Limitées ou Non
Príncipe Direcao da Protecao Social e Solidaridade  absentes
Sénégal En progrès Présente 2005 (mis Institution Délégation Générale à la Protection Sociale et la Limitées ou Oui
à jour en centrale Solidarité (DGPSN), rattachée à la présidence. absentes
2017)
Seychelles Présent Absente Modérées Non
Sierra Leone En progrès Présente 2011 Autre structure Forum interinstitutions (IAF) du programme Modérées Oui
national de protection sociale présidé par le Chef
de cabinet (Cabinet du président) et le ministre des
Finances.
Somalie Présent En progrès Modérées Oui
Afrique du Sud Présent Présente 1997 Ministère social Ministère du Développement social Modérées Non
Soudan du Sud En progrès Présente 2014 Ministère social Ministère du Genre, de l’Enfance et de la Limitées ou Oui
Protection sociale (MoGCSW) absentes
Soudan Pas de plan solide En progrès Limitées ou Oui
absentes
Swaziland Pas de plan solide Absente Institution Département de la protection sociale (DSW) au Limitées ou Oui
centrale sein du Cabinet du vice-premier ministre (DPM) absentes
(suite page suivante)
87
88

Tableau D.1  (suite)


Stratégie/politique
de protection Organisation responsable de la définition des Implication des
Développement sociale politiques, du pilotage et de la coordination Mesures pour partenaires
du système de répondre aux techniques
Nom du pays filets sociaux Statut Année Nature Nom crises et financiers
Tanzanie Présent En progrès Institution Bureau du Premier ministre Fortes Oui
centrale
Togo En progrès Présente 2012 Ministère social Ministère de la Santé et de la protection sociale Modérées Oui
Ouganda En progrès Présente 2015 Ministère social Ministère du Genre, du Travail et du Modérées Oui
Développement social
Zambie En progrès Présente 2014 Ministère social Ministère du Développement Communautaire et Limitées ou Oui
des Services Sociaux (MCDSS) absentes
Zimbabwe Pas de plan solide Présente 2016 Ministère social Ministère de la Fonction publique, du Travail et de Modérées Oui
la Protection sociale (MPSLSW).
Sources : Examen par l’auteur des documents des programmes.
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   89

Tableau D.2  Registres sociaux, par pays


Nombre de Nombre de
programmes ménages Couverture
Pays Statut du Registre Social servis (en milliers) (%)
Angola Planifié      
Bénin Fonctionnant à l’échelle moyenne 2 248 11,7
Botswana Planifié      
Burkina Faso Fonctionnant à petite échelle 1 24 0,8
Burundi Planifié      
Cabo Verde Fonctionnant à grande échelle 2 17 13,7
Cameroun Non planifié      
République Planifié      
centrafricaine
Tchad Fonctionnant à petite échelle 1 25 0,9
Comores Fonctionnant à petite échelle 1 4,5 3,4
Rép. dém Non planifié      
Congo
Rép du Congo Fonctionnant à petite échelle 2 41 3,4
Côte d’Ivoire Fonctionnant à petite échelle 1 80 2,8
Éthiopie Planifié      
Gabon Fonctionnant à grande échelle 19 518 (individus) 26,8
Gambie, La Planifié      
Ghana Fonctionnant à petite échelle 2 132 2,1
Guinée Planifié      
Guinée-Bissau Planifié      
Kenya Fonctionnant à grande échelle 6 763 7,1
Lesotho Fonctionnant à grande échelle 3 235 51,9
Liberia Planifié      
Madagascar Fonctionnant à l’échelle moyenne 1 100 2,0
Malawi Planifié      
Mali Fonctionnant à petite échelle 2 60 2,1
Mauritanie Fonctionnant à petite échelle 3 53 7,7
Maurice Fonctionnant à l’échelle moyenne 5 41 11,4
Mozambique Fonctionnant à petite échelle 1 22 0,3
Namibie N/D      
Niger Planifié      
Nigeria Fonctionnant à petite échelle 3 200 0,5
Rwanda Fonctionnant à grande échelle 4 2 400 88,7
São Tomé et Fonctionnant à échelle moyenne 2 1 2,1
Principe
Sénégal Fonctionnant à grande échelle 3 450 24,0
(suite page suivante)
90   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Tableau D.2  (suite)


Nombre de Nombre de
programmes ménages Couverture
Pays Statut du Registre Social servis (en milliers) (%)
Seychelles Non planifié      
Sierra Leone Fonctionnant à petite échelle 4 48 3,9
Somalie Planifié      
Afrique du Sud Fonctionnant à l’échelle moyenne 8 2 200 14,3
Soudan du Planifié      
Sud
Soudan Planifié      
Swaziland Fonctionnant à petite échelle 1 11 4,0
Tanzanie Fonctionnant à grande échelle 1 1 100 9,6
Togo Planifié      
Ouganda Planifié      
Zambie Fonctionnant à petite échelle 5 3 0,1
Zimbabwe Fonctionnant à petite échelle 1 42 1,1
Sources : Examen par l’auteur des documents des programmes.
Remarques : Le registre au Kenya est un registre unique des bénéficiaires, qui couvre 6 programmes. La Tanzanie
a un registre unifié de bénéficiaires pour le programme PSNP et établi par TASAF. En Mauritanie, le plan pour le
registre est de couvrir 150 000 ménages d’ici 2020.
Tableau D.3  Foyers organisationnels de certains programmes de filets sociaux
Organisation responsable de la définition
des politiques, du pilotage et de la Organisation responsable de la Unité responsable de la mise
coordination gestion du programme en œuvre du programme

Pays Nom du programme Nature Nom Nature Nom


Ministère social
Angola Pogramme Proajuda Assistance for Ministère Social Ministère de la Famille et de l’Assistance Département
Work (Cartão Kikuia) Sociale existant
Burundi Programme de transferts monétaires Ministère social Ministère de la Solidarité Nationale, des UEP Unité d’exécution de projet
(en cours de préparation) Droits de la Personne Humaine et du
Genre (MSNDPHG)
Burundi Programmes de travaux publics Autre ministère Ministère de l’Agriculture (MAE), Ministère
sectoriel des Transports (MTTPE), Agence burundaise
pour la Réalisation des Travaux d’Intérêt
Public (ABUTIP) et Ministère de l’Intérieur
Côte d’Ivoire Projet de filets sociaux productifs Ministère social Ministère de l`Emploi, des Affaires sociales UEP Unité de Gestion du Projet
et de la Formation professionnelle
(MEASFP)
Côte d’Ivoire Programmes travail contre nourriture Autre structure Ministère de l’Emploi et de la Protection Institutions non
et travail contre rémunération en sociale, Ministère de l’Agriculture et gouvernementales
espèces Ministère de la Femme et des Affaires
féminines
Éthiopie Programme de filets sociaux productifs Autre ministère Ministère de l’Agriculture et du Département Direction de Coordination de la
sectoriel Développement rural (MoARD) spécialisé Sécurité Alimentaire
Éthiopie Programme de filets sociaux urbains Autre ministère Ministère du Développement urbain et du UEP Unité de coordination de projet
sectoriel Logement
Ghana Programme du revenu de subsistance Ministère social Ministère du Genre, de l’Enfance et de la UEP Unité au sein du Département de
contre la pauvreté (LEAP) Protection sociale (MoGCSP) la protection sociale (DSW)
(suite page suivante)
91
Tableau D.3  (suite)
92

Organisation responsable de la définition


des politiques, du pilotage et de la Organisation responsable de la Unité responsable de la mise
coordination gestion du programme en œuvre du programme
Pays Nom du programme Nature Nom Nature Nom
Ghana Travaux publics à forte intensité de Autre ministère Ministère des Collectivités locales et du UEP
main-d’œuvre (LIPW) sectoriel Développement rural (MLGRD)
Kenya Programme national de filets sociaux Ministère social Ministère de la Communauté est-africaine, Département Secrétariat de la protection sociale
(NSNP) (Transferts pour orphelins, du Travail et de la Protection sociale spécialisé
enfants vulnérables, personnes âgées
et handicapées)
Kenya Programme de filets sociaux contre la Autre ministère Autorité nationale de gestion de la UEP Unité d’apprentissage et
faim sectoriel sécheresse (NDMA) d’exécution de programme
Lesotho Pension de vieillesse (OAP) (pension Institution centrale Ministère des Finances Département Direction des pensions
sociale universelle) existant
Lesotho Programme de subventions aux Ministère social Ministère du Développement social Département
enfants (CDGP) (MoSD) existant
Programme de bourses pour enfants
vulnérables orphelins (OVC),
Programme d’aide publique (PA)
Lesotho Programme de travaux publics (IWM) Autre ministère Ministère des Forêts Département
sectoriel existant
Lesotho Programme de bourses post-primaires Ministère social Ministère du Développement Social
(PPB) (MoSD)
Liberia Projet de filets sociaux du Liberia Ministère social Ministère du Genre, de l’Enfance et de la Département Secrétariat national de filets
(LSSN-P) Protection sociale (MGCSP) spécialisé sociaux
Madagascar Programme de filets sociaux Ministère social Ministère de la Protection Sociale SAGA Secrétariat national des filets
productifs (PSN), Programme de sociaux
transfert monétaire pour le
développement humain (HDCT)
(suite page suivante)
Tableau D.3  (suite)
Organisation responsable de la définition
des politiques, du pilotage et de la Organisation responsable de la Unité responsable de la mise
coordination gestion du programme en œuvre du programme
Pays Nom du programme Nature Nom Nature Nom
Mozambique Programme de subventions sociales Ministère social Ministère du Genre, de l’Enfance et de SAGA Institut national d’action sociale
de base (PSSB), Programme d’action l’Action sociale (MGCAS) (INAS)
sociale productive (PASP), Programme
d’action sociale directe (PASD)
Soudan du Sud Programmes de distribution Autre structure La plupart des interventions sont financées Institutions non
alimentaire d’urgence par des partenaires techniques et gouvernementales
financiers, et mises en œuvre par des ONG.
Soudan du Sud Projet de filets sociaux et de Autre ministère Ministère de l’Agriculture, des Forêts, des Département
développement des compétences sectoriel Coopératives et du Développement rural existant
(MoAFCRD)
Togo Projet de développement Ministère social Ministère du Développement à la base, de Institutions non AGAIB (Agences d’appui aux
communautaire et de filets sociaux l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi gouvernementales initiatives de base), entités privées
(CDSNP) des jeunes à but non lucratif (le conseil
comprend des ONG, le
gouvernement et la société civile)
Ouganda Programme d’expansion de la Ministère social Ministère du Genre, du Travail et du UEP
protection sociale Développement social
Ouganda Travaux publics à forte intensité de Institution centrale Bureau du Premier ministre UEP Fonds d’action sociale du nord de
main-d’œuvre l’Ouganda
Zambie Système social de transferts Ministère social Ministère du Développement Département
monétaires (SCTS), Programme d’aide communautaire et des Services sociaux existant
sociale (PWAS), Programme de (MCDSS)
sécurité alimentaire (FSP) et Fonds
d’autonomisation des femmes (WEF)
(suite page suivante)
93
Tableau D.3  (suite)
94

Organisation responsable de la définition


des politiques, du pilotage et de la Organisation responsable de la Unité responsable de la mise
coordination gestion du programme en œuvre du programme
Pays Nom du programme Nature Nom Nature Nom
Zimbabwe Transfert monétaire social et Ministère social Ministère de la Fonction publique, du Institutions non L’UNICEF est gestionnaire de
harmonisé (HSCT) Travail et de la Protection sociale gouvernementales fonds
(MPSLSW)
Bénin Services décentralisés Autre ministère Ministère de la Décentralisation, de la Direction spécialisée Secrétariat des services
communautaires (programmes de sectoriel Gouvernance locale, de l’Administration décentralisés conduits par les
travaux publics et de transferts et de l’Aménagement du Territoire communautés, en coordination
monétaires) (MDGLAAT) avec le Ministère des Affaires
sociales et de la Microfinance
Burkina Faso Programme de filets sociaux (Burkin- Ministère social Ministère de l’Action sociale et de la UEP Unité de Gestion
Naong-Sa ya) Solidarité nationale (MASSN)
Cameroun Programme de filets sociaux Institution centrale Ministère de l’Économie, de la Planification UEP Unité de gestion de projet
et de l’Aménagement du territoire
(MINEPAT)
Malawi MASAF Programmes de travaux Autre ministère Ministère des Gouvernements Locaux SAGA Fonds d’Action sociale du Malawi
publics sectoriel (MASAF), équipe technique du
Fonds de développement local
Malawi Programme social de transferts Ministère social Ministère du Genre, de l’Enfance et de la Département
monétaires Protection sociale (MoGCSW) existant
Mali Jigisemejiri Institution centrale Ministère de l’Économie, des Finances et UEP Unité de gestion technique des
du Budget (MEFB) filets sociaux
Niger Programme de filets sociaux Institution centrale DNPGCCA dans le Cabinet du Premier UEP Cellule de filets sociaux, SCF
ministre
Sénégal Programme National de Bourses de Institution centrale Délégation générale à la protection sociale SAGA
Sécurité Familiale (PNBSF) et à la solidarité (DGPSN) sous le Cabinet
du président
(suite page suivante)
Tableau D.3  (suite)
Organisation responsable de la définition
des politiques, du pilotage et de la Organisation responsable de la Unité responsable de la mise
coordination gestion du programme en œuvre du programme
Pays Nom du programme Nature Nom Nature Nom
Swaziland Subvention aux personnes âgées, Ministère social Département de la protection sociale Département
Subvention aux orphelins et enfants (DSW) existant
vulnérables
Tanzanie Filet social productif Institution centrale Cabinet du président SAGA Fonds d’Action sociale de Tanzanie
(TASAF)

Autre ministère sectoriel


Botswana Programme des soins de santé aux Autre ministère Ministère des Collectivités locales et du Département
orphelins (PCO), Programme des sectoriel Développement rural (MLGRD) existant
personnes démunies (PDP), Pension
de vieillesse (OAP), Programme des
travaux publics (Ipelegeng)
Maurice Les pensions de retraite (vieillesse) Autre ministère Ministère de la Sécurité sociale, de la
pour invalides, veuves et orphelins ; sectoriel Solidarité nationale et des Institutions de
Allocations pour enfants, tuteurs Réforme
(orphelins), détenus et travailleurs
sociaux (personnes âgées
handicapées)
Rwanda Vision 2020 Umurenge Program Autre ministère Ministères de l’Administration locale SAGA Agence de développement pour
sectoriel (MINALOC) les administrations locales (LODA)
(suite page suivante)
95
96

Tableau D.3  (suite)


Organisation responsable de la définition
des politiques, du pilotage et de la Organisation responsable de la Unité responsable de la mise
coordination gestion du programme en œuvre du programme
Pays Nom du programme Nature Nom Nature Nom

Autre structure
Tchad Filets sociaux d’urgence (sécurité Autre structure La plupart des interventions sont financées Institutions non
alimentaire) par des partenaires au développement et gouvernementales
mises en œuvre par des ONG
Mauritanie Programme national des transferts Institution centrale Présidence SAGA Agence Nationale Tadamoun pour
sociaux Tekavoul la Lutte contre les Séquelles de
l’Esclavage, l’Insertion et la Lutte
contre la Pauvreté
Sierra Leone Programme de filets sociaux Autre structure Commission nationale pour l’action sociale SAGA
(NaCSA)
Sierra Leone Travaux publics à forte intensité de Organisme Commission nationale pour l’action sociale SAGA
main-d’œuvre (LIPW) gouvernemental (NaCSA)
Sources : Examen par l’auteur des documents des programmes.
Annexe E

Typologie des programmes de


filets sociaux

97
Tableau E.1  Nombre de programmes de filets sociaux, par typologie et pays
98

Total
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Pays
Angola 8 2 1 1 2 2 3 1 4 7 1 1 3   1
Bénin 16 13 1 1 1 1 7 8 5 1 6 2 2 9 4 3
Botswana 8 3 1 2 1 1 2 1 1 3 1 2 2 4 2 1 1 4
Burkina Faso 56 8 3 8 8 3 6 8 12 19 11 3 16 7 8 6 9 33 21 11 21 3
Burundi 21 4 1 6 1 2 1 2 4 4 6 9 2 14 1 4 2 6 3 7 5
Cabo Verde 39 5 2 1 5 2 5 3 16 16 3 4 15 1 17 1 2 19 9 7 21 2
Cameroun 22 11 1 5 3 1 1 5 13 4 8 1 6 1 4 2 11 2 1 8
République centrafricaine 35 1 6 20 2 6 4 6 5 20 18 3 5 3 5 1 9 2 23 1
Tchad 54 3 3 4 34 10 8 4 8 34 2 4 5 43 10 11 26 7
Comores 3 1 2 2 1 3 3    
Rép. dém Congo 6 2 1 1 2 2 1 1 2 6 3 3  
Rép du Congo 2 2 2 1 1 2    
(suite page suivante)
Tableau E.1  (suite)
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Pays
Côte d’Ivoire 5 3 1 1 1 2 2 1 4 1 1 1 2
Éthiopie 5 2 1 2 1 2 2 1 1 2 1 3 1 1 3
Gabon 2 1 1 1 1 2 1 1  
Gambie, La 11 3 1 1 1 3 2 7 1 3 6 3 1 1 4 4 2  
Ghana 16 4 2 1 5 1 1 2 9 3 4 8 2 3 3 7 3 4 2
Guinée 7 2 2 1 1 1 1 2 4 3 4 4 3  
Guinée-Bissau 3 1 1 1 1 1 1 3 1 1 1  
Kenya 11 3 2 2 1 1 1 1 4 2 1 2 2 1 1 2 2 5 5 4 2  
Lesotho 8 2 1 1 3 1 5 1 1 1 2 1 5 4 1 2 1
Liberia 15 2 2 4 2 4 1 5 4 4 2 5 1 3 1 4 1 4 6 3 2
Madagascar 22 7 2 1 6 4 2 9 1 6 6 6 1 14 1 8 5 8 1
Malawi 7 2 2 2 1 2 3 1 1 2 1 3 1 2 2 1 2
Mali 13 2 2 1 4 1 3 3 2 4 4 1 2 3 3 3 1 3 4 5 1
Mauritanie 3 1 2 1 2 3 1 2  
99

(suite page suivante)


Tableau E.1  (suite)
100

Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Pays
Maurice 10 7 1 2 5 1 3 1 8 2 7 2 1
Mozambique 17 5 1 1 2 4 4 7 4 6 9 2 2 4 5 5 4 3
Namibie 11 9 1 1 2 1 6 1 1 11 8 1 1 1
Niger 10 3 1 3 1 2 3 3 3 1 1 2 1 4 2 6 3 1  
Nigeria 14 4 6 1 2 1 2 6 2 4 7 1 2 3 1 6 1 7
Rwanda 10 5 1 2 2 1 1 1 5 2 5 3 2 7 2 1
São Tomé et Príncipe 3 1 2 1 2 3 3    
Sénégal 24 10 2 1 3 6 2 7 6 5 6 13 2 1 8 8 1 9 6
Seychelles 12 5 1 2 4 2 4 4 2 9 1 2 8 4  
Sierra Leone 21 4 2 2 2 2 9 8 1 1 8 3 16 1 1 3 5 4 11 1
Somalie 8 4 2 2 2 4 2 8 6 1 1
Afrique du Sud 17 7 1 3 1 1 4 5 5 3 2 2 5 2 9 1 10 1 4 2
Soudan du Sud 10 1 1 2 2 4 4 1 3 2 8 1 1 2 2 6  
Soudan 11 2 1 1 1 1 1 3 1 6 1 3 1 5 1 1 3 1 1 4 3 3
(suite page suivante)
Tableau E.1  (suite)
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Pays
Swaziland 16 5 1 2 1 2 2 1 2 3 2 2 5 4 8 1 1 6 9 2 5  
Tanzanie 14 4 3 2 1 2 2 7 5 1 1 1 4 7 2 2 6 6  
Togo 12 3 1 1 2 5 6 1 5 8 2 2 4 6 2  
Ouganda 39 7 7 1 2 1 21 15 8 1 11 4 1 6 2 29 1 11 2 21 5
Zambie 20 6 1 3 1 9 7 3 5 5 9 2 1 2 6 3 1 13 3
Zimbabwe 29 12 2 2 1 3 9 7 11 2 5 4 11 4 1 5 7 1 10 1 17 1
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/. Seuls
les programmes actifs pris en compte.
Remarques: voir méthodologie en annexe B.1. L’Angola et le Bénin ont de nombreux programmes d’alimentation scolaire, de travaux publics, d’éducation et de santé qui ne sont
pas inclus à cause de limitations dans les données.
101
Tableau E.2  Nombre de programmes de filets sociaux, par typologie et groupe de pays
102

Nombre moyen de programmes


Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Groupe de pays
Global 15 4 1 2 1 1 2 1 0 3 5 3 1 4 3 5 0 1 1 4 3 5 2 6 2
Géographie Afrique centrale 16 3 1 2 1 0 7 2 0 1 3 3 0 3 7 5 1 2 1 3 6 5 2 7 2
  Afrique de l’Est 15 5 1 2 1 0 1 1 0 4 5 3 1 4 2 5 1 1 2 5 1 5 2 6 2
  Afrique de l’Ouest 16 4 1 2 2 1 1 2 0 3 5 3 1 5 2 6 0 1 1 3 4 6 3 6 2
  Afrique australe 12 5 1 1 1 0 0 1 1 1 3 2 3 2 2 6 0 0 1 5 0 7 1 3 2
Revenu Faible 18 4 1 2 1 1 4 2 0 3 5 4 0 5 4 5 1 2 2 5 4 6 3 7 2
  Intermédiaire inférieur 13 4 1 1 2 1 1 1 1 2 4 3 1 4 1 5 0 1 1 3 2 5 2 4 2
  Intermédiaire supérieur 10 5 0 1 0 0 0 1 1 1 3 1 2 2 1 6 0 0 1 3 0 6 1 2 2
  Elevé 12 5 0 0 1 0 0 0 2 4 2 0 4 4 2 9 0 0 1 2 0 8 0 4 0
Fragilité Fragile 15 3 1 2 1 0 4 2 0 2 4 3 0 4 4 6 1 1 1 4 3 4 3 6 2
Non fragile 15 5 1 2 1 1 1 1 1 3 5 3 1 4 2 5 0 1 1 4 3 6 2 5 2
(suite page suivante)
Tableau E.2  (suite)

Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Groupe de pays
Richesses naturelles   Pas de ressources 15 5 1 2 1 1 1 1 1 3 4 3 1 5 2 6 0 1 1 4 3 6 2 5 1
  Ressources potentielles 22 4 1 2 1 0 4 3 0 6 8 4 0 6 4 7 1 3 3 7 1 6 4 10 2
Riche, non pétrolières 11 4 1 2 1 0 1 1 0 2 3 2 1 3 2 4 0 1 1 4 1 4 2 4 1
Riche, pétrolières 14 3 1 2 1 0 4 2 0 0 3 3 0 3 4 4 0 1 1 3 6 4 3 4 4
Exposition aux Élevée 20 5 1 2 2 1 5 2 0 3 6 3 1 4 5 5 1 2 1 4 7 6 3 8 2
sécheresses Moyenne 12 5 1 2 0 0 1 1 0 2 4 3 1 4 1 4 0 1 2 3 1 5 3 3 1
Faible 17 4 1 3 1 1 3 1 0 3 5 4 0 5 3 6 0 2 1 6 1 6 2 6 3
N/D 12 3 1 1 1 0 0 1 1 4 4 1 1 4 1 7 0 0 1 1 3 5 2 5 1
Développement du Pas de programmes de 21 1 1 3 2 1 10 1 0 3 4 3 0 4 10 10 2 4 2 5 0 6 2 13 1
système de filets filets sociaux
sociaux Pas de plan solide 11 3 1 2 1 1 1 1 0 2 3 3 1 3 2 5 1 0 1 3 0 4 2 4 1
En progrès 16 4 1 2 1 1 3 2 0 3 5 3 0 5 3 5 0 2 1 4 4 6 3 6 2
Présent 15 6 1 1 1 0 0 1 1 4 5 2 2 4 1 7 0 1 2 3 3 7 2 5 1
(suite page suivante)
103
Tableau E.2  (suite)
104

Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Groupe de pays
Stratégie/ politique de Absente 14 5 0 2 1 1 3 1 1 2 3 3 2 3 4 8 1 2 1 3 0 7 1 5 2
protection sociale  En progrès 8 3 1 1 0 0 1 1 0 1 3 2 0 2 1 2 1 1 1 3 0 2 2 2 1
Présente 17 4 1 2 1 1 2 2 0 3 5 3 1 5 3 5 0 2 1 5 4 6 3 6 2
Organisation Ministère social 15 4 1 2 1 1 1 2 0 3 5 3 1 4 2 5 1 2 1 5 1 5 3 5 2
responsable de la Institution centrale 19 6 2 3 1 1 2 1 0 2 5 6 1 5 2 5 1 3 3 4 4 8 3 5 3
définition des Autre ministère 9 5 0 1 0 0 1 1 1 2 3 1 1 4 1 5 0 0 2 2 0 5 0 2 2
politiques, du pilotage sectoriel
et de la coordination Autre structure 26 3 2 1 1 0 13 4 0 3 5 2 0 6 13 6 0 1 0 3 15 5 5 13 3
N/D 12 3 0 1 1 0 2 1 1 2 3 2 1 3 2 6 0 1 0 3 2 5 1 5 1
Statut du registre Non planifié 11 5 0 2 2 0 1 0 0 1 3 3 1 3 1 4 0 2 0 5 0 6 1 2 2
social Planifié 13 3 1 2 0 0 1 2 0 3 5 3 0 4 2 5 0 1 1 4 1 3 3 5 2
Fonctionnant à petite 17 4 1 2 1 0 4 2 0 3 5 3 1 5 4 5 0 1 1 4 6 6 3 7 2
échelle
Fonctionnant à 14 7 1 1 1 0 1 1 1 2 5 3 1 4 2 4 0 1 2 6 1 7 1 4 2
moyenne échelle
Fonctionnant à grande 18 5 2 1 1 1 2 2 1 4 7 3 1 5 2 7 0 2 2 3 4 5 4 8 2
échelle
N/D 17 4 0 3 0 0 7 1 0 2 2 3 2 3 7 11 1 2 1 3 0 7 1 9 1
(suite page suivante)
Tableau E.2  (suite)

Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Groupe de pays
Mesures pour répondre Limitées ou absentes 14 3 1 1 1 1 4 1 0 2 4 2 0 4 5 6 0 1 0 3 4 4 2 7 1
aux crises Modérées 15 5 1 2 1 0 1 1 0 3 5 4 1 4 2 6 1 1 2 5 1 6 2 5 2
Fortes 18 5 2 2 1 1 2 3 0 2 6 4 1 5 2 3 1 3 2 5 5 7 4 5 1
N/D 11 9 1 0 0 0 0 0 1 0 2 1 6 1 1 11 0 0 0 0 0 8 1 1 1
Implication des Oui 16 4 1 2 1 1 3 2 0 3 5 3 0 4 3 5 1 2 1 4 3 5 3 6 2
partenaires techniques Non 12 4 0 1 1 0 0 1 1 3 4 1 2 3 1 6 0 0 1 2 2 5 1 4 1
et financiers
Source: ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarques : voir méthodologie en annexe B.1. Le processus d’arrondissement peut mener à de petites divergences. L’Angola et le Bénin ont de nombreux programmes
d’alimentation scolaire, de travaux publics, d’éducation et de santé qui ne sont pas inclus à cause de limitations dans les données.
105
Tableau E.3  Distribution des programmes de filets sociaux, par typologie et groupes de pays
106

% du nombre total de programmes


Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Global 34 7 13 5 4 11 8 4 14 29 19 6 31 14 41 2 7 10 31 8 43 15 30 11
Géographie Afrique centrale 38 3 8 5 7 19 7 8 5 25 13 10 33 19 54 2 6 2 26 11 51 9 30 10
Afrique de l’Est 33 7 17 3 2 9 7 2 19 30 23 4 30 13 35 3 8 15 34 4 43 16 31 11
Afrique de l’Ouest 31 9 11 6 6 10 10 1 14 30 20 2 34 13 41 2 8 9 27 13 36 20 32 11
Afrique australe 43 7 11 9 3 3 6 9 10 31 15 22 20 12 46 0 4 9 41 1 53 10 20 17
Revenu Faible 29 8 17 4 4 15 10 0 14 28 23 1 31 17 34 3 10 12 32 9 40 18 33 9
Intermédiaire inférieur 36 8 9 10 3 7 6 8 12 31 17 10 32 10 44 2 6 5 35 9 43 15 26 16
Intermédiaire supérieur 56 3 6 0 10 0 6 7 11 35 10 19 28 9 67 0 0 11 21 1 55 5 23 16
Elevé 42 0 0 8 0 0 0 17 33 17 0 33 33 17 75 0 0 8 17 0 67 0 33 0
Fragilité Fragile 30 7 14 4 4 15 12 0 14 28 19 1 34 18 41 3 7 6 34 8 38 20 33 9
Non fragile 37 7 12 6 4 7 6 6 14 30 19 10 29 12 41 2 8 13 29 8 46 13 28 13
(suite page suivante)
Tableau E.3  (suite)
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Richesses naturelles   Pas de ressources 36 8 15 5 5 8 5 6 14 28 20 9 30 12 46 2 6 12 27 8 51 13 27 9
Ressources potentielles 22 8 9 7 3 13 16 0 22 41 17 1 27 15 37 2 14 14 27 5 29 24 40 7
Riche, non pétrolières 34 6 14 5 1 16 9 3 13 24 18 8 28 21 29 2 7 8 46 7 42 13 34 11
Riche, pétrolières 42 6 10 5 8 9 9 2 8 27 20 3 41 9 49 2 5 3 27 13 38 15 23 24
Exposition aux Élevée 29 6 7 7 3 20 12 3 14 32 14 8 24 22 37 3 8 7 30 15 33 17 37 13
sécheresses Moyenne 36 11 16 4 3 6 11 2 12 29 25 4 31 10 33 3 10 19 29 5 42 23 24 11
Faible 32 7 16 8 6 12 4 1 14 26 24 2 32 16 39 1 8 7 41 5 40 11 33 16
N/D 42 3 11 3 6 3 5 11 16 29 12 14 39 6 62 1 3 4 23 8 62 9 26 4
Développement du Pas de programmes de filets 27 9 9 9 0 0 27 0 18 64 9 0 27 0 55 0 27 9 0 9 36 36 27 0
système de filets sociaux
sociaux Pas de plan solide 31 9 16 7 8 9 7 1 11 29 20 5 30 16 46 3 1 5 43 2 42 18 32 8
En progrès 32 7 13 6 4 13 8 4 13 28 20 4 32 15 39 2 9 10 30 10 42 15 31 12
107

Présent 45 5 9 3 1 4 7 8 18 29 15 17 27 12 44 1 4 14 30 7 51 11 26 12
(suite page suivante)
Tableau E.3  (suite)
108

Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Stratégie/ politique Absente 52 3 7 4 10 2 4 8 11 29 13 18 30 10 67 1 5 9 17 1 56 6 23 15
de protection sociale En progrès 27 11 12 5 6 19 10 0 9 31 15 2 28 24 41 4 6 10 38 2 31 22 37 10
Présente 32 7 14 6 3 11 9 4 15 29 21 5 32 13 36 2 8 10 32 11 43 16 30 11
Organisation Ministère social 28 9 11 7 4 8 11 5 18 35 17 7 29 12 47 2 9 9 26 7 38 20 32 10
responsable de la Institution centrale 35 10 18 5 4 11 6 2 9 26 33 3 26 12 28 5 13 19 23 12 40 18 25 17
définition des Autre ministère sectoriel 54 0 6 0 0 0 13 11 16 38 6 11 34 11 53 0 0 23 25 0 48 6 16 30
politiques, du Autre structure 22 4 9 6 4 35 7 0 14 17 10 1 36 36 31 0 2 1 43 23 33 10 53 4
pilotage et de la
N/D 51 2 15 4 7 8 3 3 5 22 16 11 40 12 46 1 0 2 49 1 65 6 23 6
coordination
Statut du registre Non planifié 42 2 13 13 2 11 2 6 11 24 25 11 23 17 37 2 9 4 45 3 56 3 29 12
social Planifié 25 9 18 3 5 10 15 1 13 31 19 2 34 13 45 3 9 11 29 4 35 23 28 14
Fonctionnant à petite échelle 33 6 12 7 2 15 6 1 17 23 22 3 34 18 33 2 6 7 37 16 41 13 34 12
Fonctionnant à moyenne 52 3 6 0 1 5 5 17 12 32 16 19 24 10 48 1 5 15 26 5 64 6 21 9
échelle
Fonctionnant à grande échelle 34 9 8 8 11 9 5 4 12 40 16 6 28 10 40 2 10 15 26 7 41 16 35 8
N/D 82 9 0 0 0 0 0 9 0 18 9 55 9 9 100 0 0 0 0 0 73 9 9 9
(suite page suivante)
Tableau E.3  (suite)
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Mesures pour Limitées ou absentes 32 6 7 5 8 17 7 5 13 29 12 5 33 21 49 1 4 2 31 11 40 12 40 8
répondre aux crises Modérées 33 6 17 7 2 6 8 4 16 29 24 6 30 10 40 3 7 13 34 4 45 14 25 16
Fortes 35 12 16 3 3 8 13 1 10 32 24 3 31 9 22 3 16 20 28 12 40 26 24 9
N/D 82 9 0 0 0 0 0 9 0 18 9 55 9 9 100 0 0 0 0 0 73 9 9 9
Implication des Oui 32 8 15 6 4 11 9 1 14 29 22 2 32 14 37 3 9 11 33 9 40 18 30 12
partenaires Non 45 2 4 2 6 7 5 14 14 29 7 23 27 14 61 0 0 7 25 6 56 5 30 10
techniques et
financiers
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarques : voir méthodologie en annexe B.1. L’Angola et le Bénin ont de nombreux programmes d’alimentation scolaire, de travaux publics, d’éducation et de santé qui ne sont
pas inclus à cause de limitations dans les données.
109
Annexe F

Couverture des programmes


de filets sociaux

111
Tableau F.1  Couverture des filets sociaux par typologie et pays
112

% de la population
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Pays
Angola 0,4       0,1     0,4     0,0     0,4   0,0       0,4   0,0 0,4    
Bénin 2,1 1,6   0,6           0,0 0,0 0,3   1,3   0,0     0,9 1,2 0,0 1,9   0,0 0,2
Botswana 38,9 9,3   10,9       18,7 129,0 0,1 58,8 4,7 78,9 8,5 0,9 6,2     8,4 29,2   15,7 17,4 0,1 10,7
Burkina Faso 9,2 1,6 59,3 4,4 1,9 3,9 0,7 3,3   0,3 44,2 1,5 0,1 5,9 0,7 4,4   16,7   4,8 5,2 6,2 20,0 4,9 0,1
Burundi 5,7 0,1 11,7 4,6 0,8 0,1   1,1   0,4 8,2 1,9   1,3   4,9   4,2   0,4   0,3 4,2 0,5 4,6
Cabo Verde     2,9   14,4         0,7 11,9     0,7   2,3   0,6   1,5   1,6 0,6 2,2  
Cameroun 5,7 4,6 0,9 0,2 0,0 0,2   0,9     2,8 0,7   3,2   0,2 0,0 1,9 0,0 3,1 1,0 0,6 1,2 0,2 4,2
République 14,1 1,7   10,5     21,8 1,8   1,4 0,8 3,9   4,6 21,8 14,8 7,3 3,1 0,2 10,2 1,7 12,4 1,8 22,1 1,0
centrafricaine
Tchad 8,7 0,4 7,6 0,6     15,6 7,7     11,7 0,2   5,2 15,6 1,8   2,5   1,4 20,8 1,4 8,5 12,1 4,7
Comores 3,5 0,3   3,2               1,0   0,3           3,5   3,5      
Rép. dém 1,9 0,1   1,8 0,3   4,3       0,1 1,6   0,1 4,3         6,2   1,9   4,4  
Congo
(suite page suivante)
Tableau F.1  (suite)
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Pays
Rép du Congo 3,7 3,7                       3,7   3,4       0,3   3,7      
Côte d’Ivoire 1,9 1,9 17,8             0,8 11,0 0,2   2,0   4,7       2,7   1,2 4,7 0,8 0,7
Éthiopie 8,2 0,0 2,6 8,2             1,6 15,4   0,0   0,0   0,7 0,2 8,0   0,2 0,7   8,0
Gabon           25,0               25,0   25,0               25,0  
Gambie, La n/a
Ghana 8,1 3,7 25,9 2,6 7,0 24,3   1,7     24,2 1,2   27,7   3,2     24,5 12,2 0,1 6,5 8,0 25,2 0,3
Guinée 3,2 0,6   2,5           0,0   0,8   0,6   0,0       3,2   3,2   0,0  
Guinée-Bissau 0,3 0,3 32,0               19,6       0,3 8,5           0,3 8,2    
Kenya 5,7 4,7 13,5 1,1   0,4 0,7   25,4   10,5 0,4 15,9 1,3 1,1 1,7 0,7 1,9 3,7 3,1   5,9 4,1 1,1  
Lesotho 33,4 8,0 78,6 25,4 3,8       146,7   55,7 9,2 57,9 2,6   18,1       37,9   37,3 17,9 0,8  
Liberia 11,3 0,9 53,9 6,9     0,7 3,4     42,1 2,6   0,9 0,7 4,1   14,4 0,9 6,6 0,3 7,8 17,8 0,7 0,0
Madagascar 3,2 3,0 0,0       0,4 0,2   10,4 25,6     2,1 0,4     2,0 0,0 12,0 0,0 3,0 0,2 10,8 0,0
Malawi 25,4 5,5 61,3 19,9     0,7       38,7 8,9   4,5 0,7 17,3 0,7   7,7 17,7   22,1 17,3 0,7 3,2
(suite page suivante)
113
Tableau F.1  (suite)
114

Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Pays
Mali n/a                                                
Mauritanie 1,0 1,0         2,6             1,0 2,6         3,7   1,0   2,6  
Maurice 15,9 15,9             101,3 0,2 12,3   101,3 0,4 7,3 31,4     0,2     24,1   0,2 7,3
Mozambique 8,0 7,1 5,5 0,2 0,0     0,6   0,6 4,8 0,2   7,5   1,2   1,1 0,2 7,7   7,1 2,2 0,6 0,3
Namibie 37,5 47,6 53,3           111,8   35,4   111,8 31,8 5,3 66,0           21,8 12,4   31,8
Niger 9,1 1,6 5,1 1,6     2,5 5,9     14,9 0,6   1,4 2,5 1,2   4,0   7,8 0,1 3,2 7,4 2,5  
Nigeria 2,0 2,0   0,1 0,0       0,4 0,0 0,0 0,0 0,3 1,9   0,0   0,0 0,1 1,9 0,0 2,0   0,0 0,1
Rwanda 7,5 3,6   3,9     0,2     1,7   1,7 0,5 5,3 0,2 0,1     5,3 4,1   7,5   1,7 0,2
São Tomé et 2,6 2,6             38,1   1,4   38,1     4,1           4,1      
Príncipe
Sénégal 17,0 17,0 16,4   3,6 5,9 6,8     1,0 14,2 0,1   22,0 6,8 7,9   4,3 0,0 23,5   16,9 2,3 13,7 2,9
Seychelles 17,5 17,5     14,5       99,0 3,1 10,0   115,0 12,3 5,2 18,6     11,6 2,8   29,9   3,1  
Sierra Leone 3,8 2,3 6,6   0,3     1,6   3,5 8,0     5,7   6,9     0,4 1,9   2,3 3,3 3,5  
(suite page suivante)
Tableau F.1  (suite)
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Pays
Somalie 0,8 0,7   0,1     0,1         0,0   0,7 0,1         0,8   0,2   0,0 0,6
Afrique du Sud 64,4 62,8 87,1 2,8         69,4 0,9 76,0 1,3 70,2 0,8 8,0 0,9     0,8 86,8 0,2 71,1 16,6 0,9 0,1
Soudan du Sud 4,6 2,5   0,3     33,8 1,9   4,3 19,1 0,1   4,1 33,8 40,0       0,3 2,5 2,8 1,9 38,1  
Soudan 16,6 14,1 9,6 1,6 2,6 40,7 5,4 0,9   0,0 12,2 0,5   48,1 5,4 10,0 0,0   6,7 8,3 40,7 7,4 3,4 46,1 8,8
Swaziland 1,8 1,8 103,1           100,8   66,1   100,8 1,8   29,7       1,8   6,7 24,8    
Tanzanie 13,3 10,2 1,5 3,1     1,7 0,1   2,9 7,4 1,5   9,6 1,7   0,0 0,5 17,1 0,7   12,2 0,9 5,1  
Togo 1,4 0,7 2,0 0,3       0,4     2,2 0,6   0,7   0,4   0,9 0,7     1,0 0,9    
Ouganda 3,9 2,2   1,4 1,2     0,2 10,5 1,2 3,5 0,8 6,8 1,9 0,0     0,9 0,2 4,5   3,4 0,2 1,2 0,7
Zambie 10,2 10,2 23,1   1,1   0,2     0,4 15,0 0,9   8,1 0,2 0,3   14,3 0,1 0,3 2,5 7,8 6,5 0,8 2,4
Zimbabwe 3,6 0,6   3,0 6,0 0,2 1,7     0,1 3,9 3,5 0,2 0,3 1,7 0,1 4,7 0,0 0,4 1,6 0,0 0,6 0,0 3,2 3,0
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarques : Voir Annexes B.2 et B.3 pour les questions méthodologiques. Les données pour la couverture totale en Namibie et Afrique du Sud sont basées sur des données d’enquêtes auprès des
ménages. Les données ne sont pas disponibles pour la Gambie et le Mali. L’Angola et le Bénin ont de nombreux programmes d’alimentation scolaire, de travaux publics, d’éducation et de santé qui
ne sont pas inclus à cause de limitations dans les données.
115
Tableau F.2  Couverture des filets sociaux par typologie et groupes de pays
116

% de la population
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Pays
Global 10 6 15 3 1 2 2 1 19 1 15 2 16 6 3 8 0 2 2 7 2 8 5 5 2
Géographie Afrique centrale 5 2 1 2 0 3 5 1 5 0 2 1 5 5 5 6 1 1 0 3 3 3 1 8 1
Afrique de l’Est 9 6 8 3 2 2 3 0 14 1 10 2 14 6 3 7 0 2 3 4 3 8 2 7 2
Afrique de l’Ouest 5 3 16 1 2 2 1 1 0 0 14 1 0 5 1 3 0 3 2 5 0 4 5 4 0
Afrique australe 35 26 64 8 1 0 0 4 112 0 58 3 84 9 3 24 0 0 2 31 0 31 18 0 9
Revenu Faible 7 3 11 3 1 0 4 1 0 1 11 2 0 4 4 5 1 2 1 5 1 5 4 5 1
Intermédiaire inférieur 7 4 20 2 2 5 1 0 22 0 15 1 15 7 1 6 0 1 3 6 3 6 5 6 1
Intermédiaire supérieur 31 27 28 3 0 5 0 4 82 0 36 1 72 13 4 26 0 0 2 23 0 27 9 5 10
Elevé 17 17 0 0 15 0 0 0 99 3 10 0 115 12 5 19 0 0 12 3 0 30 0 3 0
Fragilité Fragile 6 2 9 2 1 3 5 1 0 1 9 1 0 5 5 6 1 2 1 3 4 3 4 8 1
Non fragile 12 9 19 3 2 2 1 1 30 1 19 2 25 7 2 9 0 2 3 10 0 11 6 4 3
(suite page suivante)
Tableau F.2  (suite)

Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Pays
Richesses Pas de ressources 9 4 20 4 2 1 2 0 27 1 17 2 23 3 3 10 0 1 2 6 0 9 5 4 2
naturelles   Ressources potentielles 7 4 5 2 1 3 3 1 1 2 10 1 1 7 3 3 1 1 5 6 0 6 2 9 0
Riche, non pétrolières 20 15 25 3 0 0 1 3 34 0 27 1 29 6 3 9 0 4 1 16 0 15 9 1 5
Riche, pétrolières 5 3 4 0 0 8 3 1 0 0 5 0 0 11 3 6 0 1 1 2 8 2 2 11 2
Exposition aux Élevée 17 10 22 5 2 5 7 3 39 1 26 2 25 13 7 15 0 2 2 11 7 11 8 12 6
sécheresses Moyenne 12 8 23 3 0 0 0 1 15 0 18 2 14 3 1 4 0 2 2 10 0 11 6 1 1
Faible 5 2 7 2 1 2 2 0 1 1 8 1 1 4 2 3 1 1 3 5 0 4 2 6 1
N/D 6 5 7 1 3 3 0 1 26 1 10 0 28 5 1 11 0 2 1 2 0 9 2 4 1
Développement Pas de programmes de
du système de filets sociaux
filets sociaux Pas de plan solide 4 2 21 1 1 6 2 0 14 0 15 1 14 7 2 7 1 0 1 3 6 3 5 8 2
En progrès 8 3 14 3 1 2 3 1 8 1 12 2 4 5 3 6 0 3 2 6 1 6 5 6 1
Présent 24 20 18 2 4 0 0 2 64 1 26 1 60 8 4 16 0 0 5 15 0 22 6 1 6
(suite page suivante)
117
Tableau F.2  (suite)
118

Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Pays
Stratégie/ politique Absente 17 14 22 2 2 4 0 3 77 0 26 1 73 12 3 25 0 0 3 5 0 14 8 4 8
de protection En progrès 7 4 6 2 0 6 5 0 0 1 6 1 0 9 5 5 1 1 3 4 6 5 2 11 1
sociale
Présente 9 5 16 3 1 1 2 1 10 1 15 2 6 4 3 4 0 2 2 9 1 8 5 4 1
Organisation Ministère social 9 6 17 3 2 1 3 1 14 1 16 2 9 3 3 5 1 2 2 10 0 9 5 5 1
responsable de la Institution centrale 10 5 28 3 1 1 1 1 11 0 21 2 11 6 1 7 0 3 3 7 1 8 8 3 1
définition des
politiques, du Autre ministère 27 13 0 5 0 0 0 9 115 0 36 2 90 4 4 19 0 0 4 15 0 20 9 0 9
pilotage et de la sectoriel
coordination Autre structure 4 1 4 1 0 0 5 2 0 1 5 0 0 3 5 2 0 1 0 3 5 2 3 5 1
N/D 10 10 8 1 2 8 1 0 26 0 7 0 28 15 3 15 0 0 2 3 5 9 2 10 5
(suite page suivante)
Tableau F.2  (suite)

Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
Total

N/D
Pays
Statut du registre Non planifié 8 7 0 1 5 0 1 0 33 1 4 1 38 5 3 6 0 1 4 4 0 11 0 3 1
social Planifié 10 3 12 5 0 3 4 2 9 0 15 3 6 5 4 7 1 2 2 6 3 5 5 7 3
Fonctionnant à petite 5 3 19 1 1 2 2 1 8 0 15 1 8 5 2 4 0 3 2 3 2 4 6 4 1
échelle
Fonctionnant à 18 17 17 1 0 0 0 0 42 2 23 0 42 1 3 7 0 0 0 20 0 21 3 2 2
moyenne échelle
Fonctionnant à grande 11 6 16 5 3 4 1 0 25 1 14 2 11 9 1 8 0 1 4 10 0 12 4 7 0
échelle
N/D 38 48 53 0 0 0 0 0 112 0 35 0 112 32 5 66 0 0 0 0 0 22 12 0 32
Mesures pour Limitées ou absentes 5 4 13 1 1 4 6 1 9 1 11 1 9 8 6 10 0 2 0 4 4 5 4 10 1
répondre aux Modérées 14 8 18 4 2 1 0 2 29 1 18 2 23 5 1 6 0 1 3 12 0 13 6 2 2
crises
Fortes 6 3 10 2 0 1 1 1 3 2 13 2 2 3 1 1 0 3 3 5 1 4 4 3 1
N/D 38 48 53 0 0 0 0 0 112 0 35 0 112 32 5 66 0 0 0 0 0 22 12 0 32
Implication des Oui 7 3 15 3 1 2 3 1 8 1 13 2 5 5 3 5 0 2 2 6 2 6 5 6 1
partenaires Non 20 17 16 2 3 3 0 2 61 1 23 1 57 9 3 17 0 0 2 14 0 19 5 4 6
techniques et
financiers
119

Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarques : Voir Annexes B.2 et B.3 pour les questions méthodologiques. Pour manque d’information, les estimations ne prennent pas en compte le Mali. L’Angola et le Bénin ont de nombreux
programmes d’alimentation scolaire, de travaux publics, d’éducation et de santé qui ne sont pas inclus à cause de limitations dans les données.
Annexe G

Dépenses consacrées aux


programmes de filets sociaux

121
Tableau G.1  Dépenses consacrées aux filets sociaux et à d’autres secteurs, recettes fiscales et aide humanitaire par pays
122

% du PIB
Dépenses publiques
liées aux pensions
contributives
Dépenses Dépenses Recettes
consacrées liées au Autre Dépenses Dépenses Dépenses fiscales
aux filets marché assurance Subventions consacrées consacrées à Dépenses Aide publiques totales du Solde du
Pays sociaux du travail Pensions sociale à l’énergie à la santé l’éducation militaires humanitaire totales gouvernement gouvernement
Angola 0.4   1.7   0.7 2.1 3.5 2.9 0.0 29.7 24.8 -2.9
Bénin 2.8   1.5   0.0 2.3 4.4 1.1 0.1 24.4 16.9 -6.7
Botswana 1.2       0.6 3.2 9.6 3.4 0.0 37.5 33.4 -9.6
Burkina Faso 1.8 0.1 0.8 0.0 0.9 2.6 4.1 1.2 0.5 21.9 19.6 -1.6
Burundi 2.3       . 4.0 5.4 2.2 1.3 28.5 22.9 -4.7
Cabo Verde 2.4 0.0 0.8 0.2 2.2 3.6 5.0 0.6 0.2 30.0 26.2 -2.3
Cameroun 0.1 0.0     2.2 0.9 3.0 1.6 0.2 20.5 17.9 -2.3
République 2.6       . 2.1 1.2 2.6 21.6 14.9 14.3 -0.1
centrafricaine
Tchad 0.4       . 2.0 2.8 2.8 1.5 17.1 12.2 -4.6
Comores 0.7   0.8   . 2.2 4.3   0.2 27.3 31.6 4.4
Rép, dém, du 0.7       1.9 1.6 2.2 1.3 1.6 14.7 14.6 0.2
Congo
Rép du 0.0       4.5 4.2 6.2 7.2 0.1 46.2 27.8 -18.1
Congo
Côte d’Ivoire 0.1 0.2 0.7   2.6 1.7 5.0 1.2 0.2 24.1 21.1 -1.4
Éthiopie 0.7       1.2 2.9 4.5 0.7 1.0 18.6 16.1 -2.1
Gabon 0.2   0.0 0.0 0.0 2.4 2.7 1.4 0.0 22.6 21.3 0.8
(suite page suivante)
Tableau G.1  (suite)
Dépenses publiques
liées aux pensions
contributives
Dépenses Dépenses Recettes
consacrées liées au Autre Dépenses Dépenses Dépenses fiscales
aux filets marché assurance Subventions consacrées consacrées à Dépenses Aide publiques totales du Solde du
Pays sociaux du travail Pensions sociale à l’énergie à la santé l’éducation militaires humanitaire totales gouvernement gouvernement
La Gambie n/a                      
Ghana 0.6 0.0 0.9   0.0 2.1 6.2 0.4 0.0 23.9 19.2 1.8
Guinée 1.5       . 2.7 3.2 2.5 1.1 27.8 19.0 -7.8
Guinée- 0.0   0.6   . 1.1 2.2 1.6 0.6 26.8 19.8 -6.3
Bissau
Kenya 0.4       0.2 3.5 5.3 1.3 0.6 27.8 19.5 -5.6
Lesotho 6.9   1.0   1.4 8.1 11.4 1.8 0.2 59.0 59.2 1.1
Liberia 3.0 0.0 0.2   0.0 3.2 2.8 0.6 8.3 43.7 32.3 -9.7
Madagascar 0.3   1.4   1.0 1.5 2.1 0.6 0.2 15.1 11.8 -2.5
Malawi 1.4       2.4 6.0 5.6 0.6 0.9 28.9 23.8 -1.8
Mali 0.6 0.0 1.9 0.7 1.0 1.6 3.7 2.6 1.7 20.9 19.1 -1.2
Mauritanie 0.8       1.0 1.9 2.9 3.0 1.0 32.6 29.2 -2.3
Maurice 3.3   1.8 0.0 . 2.4 4.9 0.2 0.0 26.1 22.7 -1.0
Mozambique 1.0 0.0 1.4   5.6 3.9 6.5 1.0 0.2 35.4 28.0 -6.1
Namibie 3.0   1.5 0.2 0.9 5.4 8.3 4.4 0.0 42.3 34.2 -6.5
Niger 0.6     0.0 . 3.2 6.7 2.2 2.7 32.7 23.6 -8.5
Nigeria 0.3 0.0     0.1 0.9 3.1 0.4 0.0 11.0 7.2 -2.7
Rwanda 1.2       0.3 2.9 3.6 1.2 0.3 28.1 25.0 -2.3
São Tomé et 0.0       . 3.6 3.8   0.5 34.2 28.0 -5.5
Príncipe
123

(suite page suivante)


124

Tableau G.1  (suite)


Dépenses publiques
liées aux pensions
contributives
Dépenses Dépenses Recettes
consacrées liées au Autre Dépenses Dépenses Dépenses fiscales
aux filets marché assurance Subventions consacrées consacrées à Dépenses Aide publiques totales du Solde du
Pays sociaux du travail Pensions sociale à l’énergie à la santé l’éducation militaires humanitaire totales gouvernement gouvernement
Sénégal 0.9 0.0 1.8 0.2 1.6 2.4 7.4 1.7 0.2 29.9 25.1 -2.8
Seychelles 2.5   0.9 0.0 . 3.1 3.6 1.3   32.8 34.7 5.0
Sierra Leone 0.7 0.0 0.0   . 1.9 2.7 0.8 8.1 20.1 15.7 -3.6
Somalie 0.0       0.0   1.3 0.0 8.9      
Afrique du 3.3 0.0   0.0 0.7 4.2 6.0 1.1 0.0 33.5 29.6 -0.6
Sud
Soudan du 10.1       . 1.1 1.8 12.8 11.3 50.2 25.0 -24.2
Sud
Soudan 0.7   0.5     1.8 2.2 2.8 0.6 12.9 11.0 -1.1
Swaziland 1.5 0.1 1.8   . 7.0 7.0 1.8 0.3 33.3 27.7 -4.4
Tanzanie 0.5   1.6   1.9 2.6 3.5 1.1 0.1 18.0 14.8 -1.6
Togo 0.2   0.0 0.0 . 2.0 5.2 1.9 0.1 28.5 21.8 -4.9
Ouganda 0.8 0.1 0.6 0.0 1.2 1.8 2.2 1.6 0.4 18.1 15.4 -1.0
Zambie 0.2 0.0 0.4   7.1 2.8 1.1 1.5 0.0 27.2 18.2 -6.3
Zimbabwe 0.4 0.0 3.8   18.8 2.5 8.4 2.2 0.5 28.6 27.5 0.0
Source : Pour les dépenses consacrées à la protection sociale, ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://
datatopics,worldbank,org​/aspire/, Indicateurs de développement dans le monde (WDI) pour les dépenses d’éducation, de santé et militaires, Fonds monétaire international (IMF WEO) pour les
subventions à l’énergie, les dépenses totales et les recettes fiscales, Aide humanitaire de Initiatives de Développement.
Tableau G.2  Dépenses consacrées aux filets sociaux par typologie de programmes et pays
% PIB, sauf indication contraire
Nature des

Total (part des dépenses publiques totales)


Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Total

Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
 

N/D
Pays
Angola 0,4 1,9 0,2 0,0   0,2     0,0   0,1 0,2   0,2 0,1   0,4       0,0   0,2 0,0 0,1 0,2
Bénin 2,8 13,3 2,8       0,0       0,0 0,0 0,1   2,7   2,3 0,0   0,1   0,4 2,7   0,0 0,1
Botswana 1,2 3,6 0,3   0,5       0,2 0,3 0,0 0,2 0,5 0,3 0,3 0,0 0,4     0,3 0,5   0,7   0,0 0,5
Burkina Faso 1,8 7,6 0,1 0,3 0,3 0,2 0,0 0,0 0,4   0,3 0,9 0,3 0,0 0,6 0,0 0,2   0,3   0,5 0,8 0,6 0,8 0,4 0,0
Burundi 2,3 10,3 0,1 0,1 1,0 0,3 0,2 0,1 0,6   0,0 0,9 1,0   0,3 0,1 2,2       0,0 0,0 1,3 0,6 0,3  
Cabo Verde 2,4 8,0 0,2 0,2 0,0 0,1 0,6   0,0 1,0 0,4 0,3 0,2 1,1 0,9 0,0 0,5       0,9 1,1 1,1 0,2 1,0 0,2
Cameroun 0,1 0,4 0,1   0,0 0,0 0,0         0,0 0,1   0,0   0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0   0,0 0,1
République centrafricaine 2,6 20,3     1,0     1,1 0,0   0,5 0,4 1,0   0,1 1,1 0,9 0,3 0,4 0,1 0,9   1,1 0,0 1,4 0,1
Tchad 0,4 2,7 0,0 0,0 0,0     0,0 0,3     0,1 0,0   0,2 0,0 0,1   0,0   0,2 0,1 0,1 0,1 0,0 0,2
Comores 0,7 2,2 0,0   0,7               0,7   0,0           0,7   0,7      
Rép, dém Congo 0,7 5,1     0,0     0,7         0,0     0,7         0,7   0,0   0,7  
125

(suite page suivante)


Tableau G.2  (suite)
126

Nature des

Total (part des dépenses publiques totales)


Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Total

Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
 

N/D
Pays
Rép du Congo 0,0 0,1 0,0                       0,0   0,0           0,0      
Côte d’Ivoire 0,1 0,3 0,1 0,0             0,0 0,0 0,1   0,0   0,0       0,1   0,0 0,0 0,0 0,1
Éthiopie 0,7 3,9     0,7               0,7             0,1 0,6   0,1     0,6
Gabon 0,2 0,9 0,1       0,1         0,1     0,1   0,2           0,1   0,1  
Gambie, La n/a n/a                                                
Ghana 0,6 2,2 0,1 0,1 0,0 0,3 0,0       0,0 0,4 0,1   0,1   0,3     0,1 0,2 0,0 0,3 0,1 0,1 0,1
Guinée 1,5 6,8 0,1   0,3 1,1 0,1         1,1 0,3   0,1   1,1       0,3   0,3   1,1  
Guinée-Bissau 0,0 0,1   0,0     0,0         0,0     0,0   0,0             0,0 0,0  
Kenya 0,4 1,5 0,2 0,0 0,0   0,0 0,0 0,0 0,1   0,1 0,0 0,1 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,2   0,3 0,0 0,1  
Lesotho 6,9 13,8 1,9 0,7   2,5       1,8   5,1   1,8     0,7   2,3   3,8   3,7 0,7 0,2 2,3
Liberia 3,0 8,2 0,1 0,8 1,0     0,1 0,5   0,5 1,1 1,0   0,8 0,1 0,4 0,1 0,9 0,1 1,4   0,9 1,3 0,6 0,2
(suite page suivante)
Tableau G.2  (suite)

Nature des

Total (part des dépenses publiques totales)


Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Total

Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
 

N/D
Pays
Madagascar 0,3 1,8 0,2 0,0 0,0     0,0 0,0   0,0 0,2 0,0   0,1 0,0     0,1 0,0 0,2 0,0 0,2 0,0 0,0  
Malawi 1,4 5,0   1,0 0,4             1,0 0,4       1,0       0,4   0,4 1,0    
Mali 0,6 2,7 0,1 0,1 0,1     0,2 0,1   0,1 0,2 0,1   0,1 0,2 0,2 0,1 0,2 0,0 0,1 0,1 0,1 0,2 0,3 0,0
Mauritanie 0,8 2,8 0,0         0,8             0,0 0,8         0,8   0,0   0,8  
Maurice 3,3 13,2 0,2             3,1 0,0 0,2   3,1 0,0   3,3     0,0     3,3   0,0  
Mozambique 1,0 3,2 0,4 0,1 0,1 0,1     0,1   0,2 0,3 0,1   0,6   0,3   0,2 0,0 0,5   0,6 0,2 0,2 0,0
Namibie 3,0 7,1 2,0 0,1           0,9   0,3 0,0 1,6 0,0 1,0 3,0           2,9 0,1 0,0 0,0
Niger 0,6 2,2 0,1 0,0 0,0     0,1 0,3     0,2 0,0   0,3 0,1     0,2 0,0 0,2 0,2 0,1 0,4 0,1  
Nigeria 0,3 2,6 0,0   0,3               0,3   0,0   0,3       0,0   0,0     0,2
Rwanda 1,2 4,7 0,8   0,1     0,3     0,0 0,0 0,1 0,1 0,7 0,3 0,3     0,5 0,4   0,9   0,0 0,3
São Tomé et Príncipe 0,0 0,1 0,0             0,0   0,0   0,0     0,0           0,0      
127

Sénégal 0,9 3,1 0,2 0,0   0,4 0,1 0,2     0,0 0,5 0,0   0,3 0,2 0,6   0,0 0,0 0,3   0,7 0,0 0,2 0,0
(suite page suivante)
Tableau G.2  (suite)
128

Nature des

Total (part des dépenses publiques totales)


Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Total

Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé
 

N/D
Pays
Seychelles 2,5 6,5 0,6     0,1       1,7 0,1 0,1   1,8 0,3 0,3 2,1     0,3 0,0   2,4   0,1  
Sierra Leone 0,7 3,0 0,2 0,3   0,0   0,0 0,1   0,1 0,4 0,0 0,0 0,2 0,0 0,5     0,0 0,1 0,1 0,2 0,4 0,1 0,0
Somalie 0,0 0,0 0,0                       0,0           0,0   0,0     0,0
Afrique du Sud 3,3 10,0 1,7 0,1 0,2       0,0 1,2 0,0 1,4 0,2 1,2 0,0 0,5 0,0     0,0 3,3 0,0 3,2 0,1 0,0 0,0
Soudan du Sud 10,1 4,7     0,0     10,0         0,0     10,0 10,0       0,0   0,0   10,0  
Soudan 0,7 5,8 0,2 0,0 0,0 0,0 0,3 0,1 0,0   0,0 0,1 0,0   0,5 0,1 0,1 0,0   0,0 0,2 0,3 0,1 0,0 0,4 0,1
Swaziland 1,5 4,0 0,0 0,1 0,1 0,6 0,2 0,0   0,4 0,0 0,7 0,1 0,4 0,2 0,0 1,1   0,1 0,2 0,1   1,1 0,1 0,3  
Tanzanie 0,5 2,5 0,2 0,1 0,1     0,0 0,0   0,0 0,1 0,1   0,2 0,0   0,0 0,1 0,3 0,0   0,3 0,1 0,0  
Togo 0,2 0,5 0,0 0,0     0,1   0,0     0,0     0,1   0,1   0,0 0,0     0,0 0,0 0,1  
Ouganda 0,8 4,2 0,1   0,2 0,1     0,0 0,1 0,2 0,4 0,3 0,1 0,0 0,0   0,0 0,0 0,0 0,8 0,0 0,3 0,0 0,2 0,2
Zambie 0,2 1,0 0,0 0,0   0,2   0,0     0,0 0,2 0,0   0,0 0,0 0,2   0,0   0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0
Zimbabwe 0,4 1,5 0,1   0,1 0,0 0,0 0,2     0,0 0,1 0,1 0,0 0,0 0,2 0,0 0,2 0,0 0,0 0,2 0,0 0,1 0,0 0,3 0,0
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarque : voir méthodologie en Annexe B.4. Données non disponibles pour la Gambie. L’Angola et le Bénin ont de nombreux programmes d’alimentation scolaire, de travaux
publics, d’éducation et de santé qui ne sont pas inclus à cause de limitations dans les données.
Tableau G.3  Dépenses consacrées aux filets sociaux par typologie de programmes et groupes de pays
% du PIB, sauf indication contraire
Nature des

Total (% des dépenses publiques totales)


Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Total

Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Global 1,2 4,6 0,3 0,1 0,2 0,1 0,0 0,1 0,1 0,2 0,1 0,4 0,2 0,3 0,2 0,1 0,5 0,0 0,1 0,1 0,4 0,1 0,7 0,2 0,2 0,1
Géographie Afrique centrale 0,6 3,9 0,1 0,0 0,1 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,1 0,1 0,1 0,0 0,1 0,2 0,2 0,0 0,1 0,0 0,2 0,0 0,2 0,0 0,3 0,1
  Afrique de l’Est 1,6 4,2 0,2 0,1 0,2 0,0 0,0 0,6 0,0 0,3 0,0 0,2 0,2 0,3 0,2 0,7 1,2 0,0 0,0 0,1 0,2 0,0 0,7 0,1 0,7 0,1
  Afrique de l’Ouest 1,1 4,2 0,3 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,3 0,2 0,1 0,4 0,1 0,4 0,0 0,1 0,0 0,3 0,2 0,5 0,2 0,3 0,1
  Afrique australe 3,2 7,7 1,2 0,2 0,1 0,6 0,0 0,0 0,0 0,9 0,0 1,5 0,1 1,1 0,1 0,3 1,1 0,0 0,5 0,1 1,5 0,0 2,3 0,2 0,1 0,6
Revenu Faible 1,4 4,8 0,2 0,1 0,2 0,1 0,0 0,5 0,1 0,0 0,1 0,3 0,2 0,0 0,3 0,5 0,8 0,0 0,1 0,1 0,3 0,1 0,5 0,2 0,6 0,1
  Intermédiaire inférieur 1,0 3,2 0,2 0,1 0,0 0,3 0,1 0,1 0,0 0,2 0,0 0,5 0,0 0,3 0,1 0,1 0,3 0,0 0,2 0,0 0,5 0,1 0,5 0,1 0,2 0,2
  Intermédiaire supérieur 2,2 6,9 0,9 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 1,1 0,0 0,4 0,1 1,2 0,1 0,3 1,4 0,0 0,0 0,1 0,7 0,0 2,0 0,0 0,0 0,1
  Elevé 2,5 6,5 0,6 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 1,7 0,1 0,1 0,0 1,8 0,3 0,3 2,1 0,0 0,0 0,3 0,0 0,0 2,4 0,0 0,1 0,0
(suite page suivante)
129
Tableau G.3  (suite)
130

Nature des

Total (% des dépenses publiques totales)


Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Total

Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Fragilité Fragile 1,4 4,2 0,1 0,1 0,2 0,0 0,0 0,7 0,1 0,0 0,1 0,2 0,2 0,0 0,2 0,7 0,9 0,0 0,1 0,0 0,3 0,0 0,3 0,2 0,8 0,0
Non fragile 1,4 4,8 0,4 0,1 0,1 0,2 0,0 0,1 0,0 0,4 0,0 0,5 0,1 0,4 0,3 0,1 0,6 0,0 0,1 0,1 0,5 0,1 0,9 0,1 0,2 0,2
Richesses naturelles Pas de ressources 2,1 5,4 0,4 0,1 0,2 0,2 0,1 0,6 0,1 0,4 0,0 0,5 0,2 0,4 0,3 0,6 1,3 0,0 0,1 0,1 0,4 0,1 1,0 0,2 0,7 0,2
Ressources potentielles 0,8 4,7 0,2 0,1 0,2 0,1 0,0 0,1 0,0 0,0 0,1 0,3 0,2 0,0 0,2 0,1 0,3 0,0 0,1 0,1 0,3 0,0 0,4 0,1 0,3 0,0
Riche, non pétrolières 1,5 5,0 0,4 0,1 0,2 0,1 0,0 0,2 0,1 0,2 0,1 0,5 0,2 0,3 0,2 0,4 0,5 0,0 0,1 0,0 0,7 0,0 0,8 0,2 0,4 0,1
Riche, pétrolières 0,3 1,8 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,1 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,1 0,1 0,0 0,1 0,1
Exposition aux Élevée 2,4 5,0 0,5 0,1 0,1 0,3 0,0 1,1 0,1 0,3 0,0 0,7 0,1 0,3 0,2 1,1 1,4 0,0 0,3 0,0 0,6 0,1 0,8 0,2 1,2 0,3
sécheresses Moyenne 1,0 3,8 0,4 0,1 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,3 0,1 0,1 0,3 0,1 0,4 0,0 0,0 0,1 0,4 0,0 0,7 0,2 0,1 0,1
Faible 0,9 4,9 0,1 0,0 0,2 0,1 0,0 0,2 0,1 0,0 0,1 0,3 0,3 0,0 0,1 0,2 0,4 0,0 0,0 0,1 0,3 0,0 0,4 0,1 0,3 0,1
N/D 1,4 4,7 0,2 0,1 0,2 0,0 0,1 0,0 0,1 0,6 0,1 0,2 0,2 0,7 0,3 0,0 0,8 0,0 0,1 0,0 0,3 0,1 1,0 0,2 0,2 0,0
(suite page suivante)
Tableau G.3  (suite)
Nature des

Total (% des dépenses publiques totales)


Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Total

Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Développement du Pas de programmes de n/a                                                  
système de filets filets sociaux
sociaux Pas de plan solide 0,6 2,9 0,1 0,0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0 0,1 0,0 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 0,2 0,0 0,0 0,0 0,3 0,1 0,3 0,0 0,2 0,0
En progrès 1,4 4,5 0,3 0,1 0,2 0,2 0,0 0,4 0,1 0,1 0,1 0,4 0,2 0,1 0,3 0,4 0,7 0,0 0,2 0,0 0,4 0,1 0,5 0,2 0,6 0,1
Présent 2,0 6,4 0,7 0,1 0,1 0,0 0,1 0,0 0,0 1,0 0,1 0,3 0,1 1,1 0,2 0,2 1,2 0,0 0,0 0,1 0,6 0,1 1,7 0,1 0,1 0,1
Stratégie/ politique de Absente 1,7 5,1 0,5 0,0 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,9 0,0 0,2 0,1 1,0 0,2 0,2 1,5 0,0 0,0 0,1 0,1 0,0 1,5 0,0 0,1 0,1
protection sociale En progrès 0,7 5,1 0,1 0,0 0,2 0,0 0,1 0,3 0,0 0,0 0,1 0,1 0,2 0,0 0,1 0,3 0,2 0,0 0,1 0,1 0,3 0,0 0,2 0,0 0,4 0,0
  Présente 1,5 4,3 0,3 0,1 0,2 0,2 0,0 0,4 0,1 0,1 0,1 0,5 0,2 0,1 0,3 0,4 0,7 0,0 0,1 0,0 0,5 0,1 0,6 0,2 0,5 0,1
Organisation Ministère social 1,8 4,9 0,3 0,1 0,2 0,2 0,0 0,6 0,1 0,2 0,1 0,5 0,2 0,2 0,2 0,6 0,8 0,0 0,2 0,1 0,6 0,1 0,7 0,2 0,7 0,2
responsable de la Institution centrale 1,0 4,3 0,4 0,2 0,1 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 0,0 0,3 0,1 0,0 0,5 0,1 0,6 0,0 0,1 0,1 0,2 0,1 0,6 0,3 0,1 0,0
définition des
politiques, du pilotage Autre ministère sectoriel 2,3 8,4 0,3 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,1 1,7 0,0 0,2 0,2 1,7 0,2 0,0 1,9 0,0 0,0 0,2 0,2 0,0 2,0 0,0 0,0 0,2
et de la coordination Autre structure 0,9 3,9 0,1 0,1 0,1 0,3 0,0 0,2 0,1 0,0 0,0 0,4 0,1 0,0 0,2 0,2 0,4 0,0 0,0 0,0 0,4 0,0 0,1 0,1 0,5 0,1
131

N/D 1,0 3,5 0,4 0,0 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 0,3 0,0 0,1 0,1 0,4 0,1 0,3 0,7 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,8 0,0 0,2 0,0
(suite page suivante)
Tableau G.3  (suite)
132

Nature des

Total (% des dépenses publiques totales)


Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Total

Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Statut du registre social Non planifié 1,1 4,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,6 0,0 0,0 0,0 0,6 0,1 0,3 0,7 0,0 0,0 0,1 0,3 0,0 0,8 0,0 0,2 0,0
  Planifié 1,7 5,2 0,1 0,1 0,3 0,1 0,0 0,8 0,1 0,0 0,1 0,4 0,3 0,0 0,2 0,8 1,1 0,0 0,1 0,0 0,4 0,0 0,4 0,2 1,0 0,1
  Fonctionnant à petite 0,6 2,6 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 0,1 0,2 0,1 0,0 0,2 0,1 0,2 0,0 0,1 0,0 0,2 0,1 0,3 0,1 0,2 0,0
échelle
 
Fonctionnant à moyenne 1,9 7,7 1,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,9 0,0 0,4 0,1 0,9 0,6 0,1 1,1 0,0 0,0 0,0 0,7 0,1 1,9 0,0 0,0 0,0
  échelle
Fonctionnant à grande 1,8 4,9 0,5 0,1 0,0 0,4 0,1 0,1 0,0 0,4 0,1 0,9 0,1 0,4 0,3 0,1 0,3 0,0 0,4 0,1 0,8 0,2 1,0 0,1 0,2 0,4
échelle
N/D 3,0 7,1 2,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,9 0,0 0,3 0,0 1,6 0,0 1,0 3,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,9 0,1 0,0 0,0
(suite page suivante)
Tableau G.3  (suite)
Nature des

Total (% des dépenses publiques totales)


Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Total

Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Mesures pour répondre Limitées ou absentes 1,4 4,1 0,1 0,0 0,1 0,1 0,1 0,8 0,0 0,1 0,1 0,2 0,1 0,1 0,2 0,8 0,9 0,0 0,0 0,0 0,3 0,1 0,3 0,0 1,0 0,0
aux crises Modérées 1,5 4,9 0,3 0,2 0,2 0,2 0,0 0,0 0,1 0,4 0,1 0,6 0,2 0,4 0,2 0,1 0,6 0,0 0,2 0,1 0,6 0,0 1,0 0,2 0,1 0,2
Fortes 0,9 4,3 0,5 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,1 0,2 0,2 0,0 0,5 0,0 0,4 0,0 0,1 0,1 0,2 0,2 0,6 0,2 0,1 0,1
N/A 3,0 7,1 2,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,9 0,0 0,3 0,0 1,6 0,0 1,0 3,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,9 0,1 0,0 0,0
Implication des Oui 1,3 5,8 0,2 0,1 0,2 0,2 0,0 0,4 0,1 0,1 0,1 0,4 0,2 0,1 0,2 0,4 0,7 0,0 0,1 0,0 0,4 0,1 0,5 0,2 0,5 0,1
partenaires techniques Non 1,9 4,3 0,6 0,0 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 0,9 0,1 0,3 0,1 1,0 0,2 0,3 1,1 0,0 0,0 0,1 0,6 0,1 1,5 0,0 0,2 0,1
et financiers
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarque : voir méthodologie en Annexe B.4. Les moyennes n’incluent pas La Gambie. L’Angola et le Bénin ont de nombreux programmes d’alimentation scolaire, de travaux
publics, d’éducation et de santé qui ne sont pas inclus à cause de limitations dans les données.
133
Tableau G.4  Distribution des dépenses de filets sociaux, par typologie de programmes et pays
134

% des dépenses de filets sociaux


Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Angola 41 6   36     1   16 42   41 18   99       1   36 7 16 41
Bénin 100       0       0 0 3   97   82 0   3   15 97   0 2
Botswana 26   37       14 22 1 14 37 22 26 1 36     25 39   59   1 40
Burkina Faso 5 19 16 13 3 1 25   19 49 18 0 33 1 14   16   26 44 32 44 23 2
Burundi 4 3 42 11 9 3 25   2 39 42   14 5 98       1 1 58 28 15  
Cabo Verde 7 6 0 2 23   1 43 18 11 6 44 39 0 19       36 44 45 7 41 6
Cameroun 89   4 4 3         4 61   35   9 1 53 2 33 3 36   3 61
République centrafricaine     39     41 2   18 17 39   3 41 35 11 15 2 37   42 2 54 2
Tchad 9 3 5     11 71     30 5   54 11 26   4   50 19 13 28 11 48
Comores 1   99               99   1           100   100      
Rép. dém Congo     5     95         5     95         100   5   95  
Rép du Congo 100                       100   100           100      
(suite page suivante)
Tableau G.4  (suite)
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Côte d’Ivoire 91 9             0 9 91   0   9       91   0 9 0 91
Éthiopie     100               100             10 90   10     90
Gabon 28       72         28     72   100           28   72  
Gambie, La                                                
Ghana 21 24 1 43 7       4 68 12   20   45     17 34 4 48 24 18 11
Guinée 5   18 73 4         73 18   9   77       23   23   77  
Guinée-Bissau   47     53         47     53   100             47 53  
Kenya 47 5 7   4 11 2 24   33 7 24 21 15 2 11 4 30 52   75 10 15  
Lesotho 27 10   36       27   73   27     11   34   56   54 10 2 34
Liberia 5 26 33     3 17   15 37 33   27 3 13 4 31 4 48   32 44 19 5
Madagascar 84 13 0     1 0   1 75 0   24 1     38 0 62 0 84 13 2  
Malawi   71 29             71 29       71       29   29 71    
Mali 12 9 12     40 17   10 26 12   22 40 29 9 34 6 13 8 18 38 44 0
(suite page suivante)
135
Tableau G.4  (suite)
136

Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Mauritanie 1         99             1 99         100   1   99  
Maurice 7             92 1 7   92 1   99     1     99   1  
Mozambique 41 6 13 9     11   20 27 14   59   31   17 1 51   61 17 20 1
Namibie 68 2           29   10 0 53 1 35 100           96 2 0 1
Niger 10 4 2     25 60     30 2   44 25     28 1 37 34 12 63 25  
Nigeria 2   98               98   2   97       3   6     94
Rwanda 66   10     24     0 1 10 7 58 24 25     42 33   77   0 23
São Tomé et Príncipe 37             63   37   63     100           100      
Sénégal 24 3   44 10 16     2 50 3   31 16 63   3 0 34   69 1 26 4
Seychelles 24     4       70 2 4   71 14 10 87     12 1   98   2  
Sierra Leone 21 47   5   2 10   16 62 1 0 34 3 73     1 19 8 23 57 19 1
Somalie 100                       100           100   1     99
Afrique du Sud 53 4 6       0 37 0 42 6 37 0 14 0     0 99 0 96 4 0 0
(suite page suivante)
Tableau G.4  (suite)
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires

Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Soudan du Sud     0     100         0     100 100       0   0   100  
Soudan 29 2 1 3 53 10 2   1 13 1   76 10 14 1   7 25 53 22 4 64 11
Swaziland 2 5 4 43 13 3   27 3 49 4 28 16 3 76   4 11 9   76 5 19  
Tanzanie 54 29 13     4 1   0 30 13   54 4   0 30 70 1   66 30 4  
Togo 3 21     67   9     30     70   50   23 28     3 30 67  
Ouganda 16   23 17     4 9 31 51 34 9 5 1   0 3 0 96 0 38 4 31 27
Zambie 13 6   73   0     8 79 1   13 7 82   13   4 1 12 6 81 1
Zimbabwe 28   14 9 1 46     2 33 17 0 3 46 2 55 4 4 35 0 28 4 58 9
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarques : Les données sur la Gambie ne sont pas disponibles. L’Angola et le Bénin ont de nombreux programmes d’alimentation scolaire, de travaux publics, d’éducation et de
santé qui ne sont pas inclus à cause de limitations dans les données.
137
Tableau G.5  Distribution des dépenses de filets sociaux, par typologie de programmes et groupes de pays
138

% des dépenses de filets sociaux


Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Global 30 9 14 10 7 10 6 10 4 30 19 12 28 12 43 2 8 6 36 5 46 14 24 16
Géographie Afrique centrale 38 1 7 5 9 18 9 8 4 20 14 13 35 18 59 2 9 0 28 3 45 5 31 19
  Afrique de l’Est 30 8 21 7 4 12 3 11 4 27 22 12 26 13 36 4 6 10 40 3 51 11 23 15
  Afrique de l’Ouest 20 14 12 12 11 12 9 3 6 33 20 3 32 12 45 1 9 4 31 11 27 24 34 14
  Afrique australe 35 4 10 16 3 1 3 28 1 38 10 33 9 11 45 0 8 7 41 0 76 4 4 15
Revenu Faible 24 12 19 7 6 16 10 0 5 31 20 1 32 17 35 3 10 7 39 5 37 21 30 13
  Intermédiaire inférieur 36 5 8 17 7 9 0 13 4 30 20 16 24 10 47 1 8 5 32 8 44 6 26 25
  Intermédiaire supérieur 36 1 9 0 14 0 3 36 0 20 9 41 20 10 67 0 0 5 28 0 76 1 15 8
  Elevé 24 0 0 4 0 0 0 70 2 4 0 71 14 10 87 0 0 12 1 0 98 0 2 0
(suite page suivante)
Tableau G.5  (suite)
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Fragilité Fragile 26 10 15 2 11 21 10 0 5 22 21 0 36 21 40 5 8 3 39 5 30 18 36 16
Non fragile 31 7 13 14 5 7 4 16 4 33 17 18 23 9 46 0 8 8 32 5 54 11 20 16
Richesses naturelles   Pas de ressources 25 9 17 9 6 11 3 18 3 27 18 19 25 12 50 4 3 6 32 5 55 12 19 14
  Ressources potentielles 30 18 11 9 9 6 5 1 11 45 14 1 34 6 29 1 16 15 37 1 46 22 27 5
Riche, non pétrolières 19 5 11 15 0 26 11 9 3 31 11 11 14 32 34 1 11 4 46 4 35 16 44 5
Riche, pétrolières 49 2 13 5 16 3 9 0 2 16 32 5 45 3 57 0 7 1 25 9 30 6 21 43
Exposition aux Élevée 21 4 8 10 6 29 12 7 3 27 8 9 22 33 36 6 9 4 34 11 36 12 39 14
sécheresses Moyenne 36 12 13 12 6 3 6 7 4 33 14 10 38 5 38 1 9 12 36 4 44 19 19 18
Faible 32 8 20 12 6 14 3 1 5 32 34 1 19 14 41 1 9 5 43 1 35 11 29 26
N/D 26 9 15 1 11 1 3 30 6 21 16 30 32 2 66 0 3 2 23 6 69 12 17 1
(suite page suivante)
139
Tableau G.5  (suite)
140

Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Développement Pas de programmes de n/a                                              
du système de filets filets sociaux
sociaux Pas de plan solide 14 8 17 13 17 22 0 4 3 26 18 10 24 22 42 8 1 3 39 8 38 10 44 9
  En progrès 29 9 15 11 6 13 8 4 5 33 21 4 28 13 45 1 11 5 34 5 39 17 27 17
Présent 42 5 7 1 3 0 2 37 3 15 8 40 29 8 43 0 4 13 35 6 70 5 6 18
Stratégie/ politique Absente 35 1 6 7 12 0 2 34 1 17 15 38 24 7 72 0 8 7 12 0 71 1 14 15
de protection sociale En progrès 32 12 8 6 15 21 1 0 5 21 8 6 43 21 35 2 6 11 38 8 25 13 41 22
  Présente 27 9 17 11 4 12 8 7 5 33 21 7 25 13 39 3 8 5 39 6 43 17 26 15
Organisation Ministère social 28 9 14 11 8 11 3 10 6 36 20 12 20 12 39 4 9 7 39 2 43 13 28 16
responsable de la Institution centrale 30 14 18 10 3 9 10 3 3 31 24 3 33 9 44 1 17 9 18 10 44 25 14 16
définition des
politiques, du pilotage Autre ministère sectoriel 17 0 19 0 0 0 7 57 1 11 19 57 13 0 68 0 0 13 20 0 79 0 1 20
et de la coordination Autre structure 9 13 6 19 1 28 20 0 4 41 6 0 24 28 44 0 1 0 48 7 15 21 52 12
N/D 44 1 13 1 16 13 0 12 0 7 13 16 45 19 50 0 0 2 41 7 56 1 29 14
(suite page suivante)
Tableau G.5  (suite)
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Pauvreté et géographique/catégoriel
Géographique et catégoriel
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Statut du registre social Non planifié 38 0 3 3 1 32 0 23 1 3 22 24 16 35 32 0 18 5 44 1 46 0 33 20
  Planifié 16 12 22 9 12 12 9 2 6 31 22 5 30 12 46 1 7 5 35 6 24 20 35 21
Fonctionnant à petite échelle 25 9 19 14 2 14 10 2 6 31 27 2 26 15 42 5 7 3 38 6 37 17 28 18
 
Fonctionnant à moyenne échelle 56 3 1 0 0 0 0 38 0 32 2 38 24 3 56 0 8 1 32 3 95 3 1 1
  Fonctionnant à grande échelle 36 8 4 12 16 8 0 13 3 32 6 14 39 8 31 2 10 20 30 6 59 8 23 10
  N/D 68 2 0 0 0 0 0 29 0 10 0 53 1 35 100 0 0 0 0 0 96 2 0 1
Mesures pour répondre Limitées ou absentes 22 5 5 15 14 23 5 8 3 28 11 8 29 24 56 1 2 1 32 7 34 7 49 10
aux crises Modérées 27 11 21 7 4 6 5 13 5 29 25 13 25 7 39 3 10 7 39 1 48 17 15 20
  Fortes 43 9 17 6 1 5 11 3 5 32 18 8 36 6 25 1 15 14 33 12 52 21 11 17
  N/D 68 2 0 0 0 0 0 29 0 10 0 53 1 35 100 0 0 0 0 0 96 2 0 1
Implication des Oui 29 10 16 12 6 12 7 2 5 32 21 4 30 13 40 3 10 7 36 5 39 17 27 18
partenaires techniques Non 28 1 5 1 11 11 2 40 2 17 6 42 17 18 60 0 0 4 31 5 69 1 24 5
et financiers
141

Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarque : voir méthodologie en Annexe B.4. Ce tableau présente la part de chaque catégorie pour le groupe, calculée comme la moyenne de la part de cette catégorie de tous les
pays du groupe, en allouant le même poids à chaque pays. Les moyennes n’incluent pas les données sur La Gambie. L’Angola et le Bénin ont de nombreux programmes
d’alimentation scolaire, de travaux publics, d’éducation et de santé qui ne sont pas inclus à cause de limitations dans les données.
Tableau G.6  Distribution des dépenses de filets sociaux, agrégées au sein des groupes de pays
142

% des dépenses de filets sociaux


Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Global 41 5 16 4 2 3 2 26 2 35 17 27 9 12 20 0 2 3 71 3 74 6 7 13
Géographie Afrique centrale 27 3 4 18 3 29 6 0 9 25 7 20 19 29 59 1 4 0 35 1 26 6 41 27
  Afrique de l’Est 18 6 20 4 8 29 2 12 3 17 21 12 21 30 45 2 4 11 31 7 36 7 40 16
  Afrique de l’Ouest 18 6 48 12 2 5 4 1 3 21 51 1 22 5 69 0 4 3 16 8 29 11 14 46
  Afrique australe 52 4 7 1 0 0 1 36 0 41 7 37 1 14 5 0 1 1 94 0 94 4 0 2
Revenu Faible 19 7 22 6 1 34 5 1 5 20 23 1 22 34 45 1 6 8 35 5 31 12 41 16
  Intermédiaire inférieur 20 5 39 13 10 5 1 5 3 24 41 9 21 5 60 1 3 6 20 10 27 6 20 47
  Intermédiaire supérieur 51 4 7 0 0 0 1 38 0 40 7 39 1 14 7 0 0 1 92 0 95 4 0 1
  Elevé 24 0 0 4 0 0 0 70 2 4 0 71 14 10 87 0 0 12 1 0 98 0 2 0
Fragilité Fragile 12 3 5 2 13 57 5 0 3 11 6 0 25 57 56 2 4 2 23 13 15 7 73 5
Non fragile 43 5 17 4 1 1 1 28 1 36 17 29 7 11 20 0 2 3 73 1 78 6 4 13
(suite page suivante)
Tableau G.6  (suite)
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Richesses naturelles   Pas de ressources 18 5 20 6 2 31 2 15 2 18 20 15 16 31 57 2 4 6 27 5 42 8 34 17
  Ressources potentielles 33 17 12 17 2 2 3 2 12 47 18 2 31 3 20 0 13 23 42 1 52 20 18 9
Riche, non pétrolières 50 4 7 1 0 3 1 34 0 40 7 35 1 17 5 0 1 1 93 0 91 4 4 1
Riche, pétrolières 18 1 53 7 13 3 2 0 3 11 55 6 25 3 74 0 1 2 10 13 16 3 19 63
Exposition aux sécheresses Élevée 19 3 5 7 10 41 5 7 2 18 5 9 22 45 57 2 5 3 19 14 31 7 54 8
Moyenne 50 5 11 2 0 0 1 31 1 39 11 32 6 12 7 0 1 3 88 0 87 6 2 5
Faible 13 3 56 11 1 10 1 1 4 20 60 1 9 10 63 0 2 4 30 1 23 5 18 55
N/D 11 5 3 1 5 0 2 68 4 14 4 69 13 1 84 0 3 1 8 3 82 8 9 1
Développement du système de Pas de programmes de filets n/a                                              
filets sociaux sociaux
  Pas de plan solide 26 3 2 15 24 22 1 2 5 23 3 14 39 22 40 3 0 4 30 23 27 4 52 17
  En progrès 17 6 36 9 2 22 4 3 4 21 38 3 16 22 57 1 5 5 29 4 28 9 29 34
  Présent 51 4 7 0 0 0 1 37 0 39 7 38 2 14 7 0 1 3 89 0 94 4 0 1
(suite page suivante)
143
Tableau G.6  (suite)
144

Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Stratégie/politique de Absente 33 1 7 3 3 0 3 50 1 12 9 57 10 12 83 0 2 6 9 0 86 1 4 10
protection sociale En progrès 32 8 5 10 20 19 1 0 5 22 5 10 44 19 31 1 7 17 25 20 33 10 43 14
Présente 40 4 17 3 1 8 2 25 1 35 17 25 6 17 20 0 2 2 75 1 72 6 10 12
Organisation responsable de la Ministère social 44 4 10 3 0 8 1 28 1 38 11 29 3 19 13 1 1 2 83 0 79 5 10 6
définition des politiques, du Institution centrale 22 9 51 5 1 4 4 1 2 17 53 1 26 4 67 0 8 9 9 7 33 14 7 46
pilotage et de la coordination
Autre ministère sectoriel 14 0 13 0 0 0 5 68 1 10 13 68 9 0 78 0 0 9 13 0 86 0 1 14
 
Autre structure 7 7 9 31 2 26 16 0 2 45 9 0 20 26 47 0 1 0 47 5 16 14 60 10
 
N/D 36 1 2 2 27 21 1 11 0 10 2 18 39 32 42 0 0 3 30 25 44 2 48 5
Statut du registre social Non planifié 15 0 4 1 0 72 0 8 0 1 12 8 6 73 11 0 7 2 80 0 19 0 73 8
  Planifié 12 4 24 8 9 32 3 2 5 18 25 6 18 33 53 0 1 4 32 9 20 7 48 25
  Fonctionnant à petite échelle 10 7 54 11 2 6 6 1 5 22 56 1 15 6 66 2 5 3 18 6 21 12 15 52
  Fonctionnant à moyenne 52 4 6 0 0 0 0 37 0 40 6 37 3 13 6 0 0 0 93 0 96 4 0 0
échelle
 
Fonctionnant à grande échelle 42 11 6 13 5 9 1 12 1 38 7 13 33 10 17 3 15 31 32 1 66 13 12 9
N/D 68 2 0 0 0 0 0 29 0 10 0 53 1 35 100 0 0 0 0 0 96 2 0 1
(suite page suivante)
Tableau G.6  (suite)
Nature des
Type de programme Cycle de vie Méthode de ciblage prestations

Géographique et catégoriel

Pauvreté et géographique/
Transferts monétaires
Alimentation scolaire

Denrées alimentaires

En âge de travailler

Groupes spéciaux
Ménages/familles
Pensions sociales

Personnes âgées
Travaux publics

Géographique

Combinaison
Autre nature
Alimentaire
Catégoriel

Monétaire
catégoriel
Education

Pauvreté
Urgence

Enfants
Autres
Santé

N/D
Groupe de pays
Mesures pour répondre aux Limitées ou absentes 11 1 2 10 14 57 2 1 1 15 3 1 23 57 61 0 1 2 23 13 16 2 77 5
crises Modérées 43 5 16 2 0 1 1 31 1 38 16 31 3 12 16 0 1 2 81 0 82 5 2 11
  Fortes 37 8 31 8 1 3 5 3 5 24 31 10 32 3 30 2 8 17 36 8 47 14 9 31
  N/D 68 2 0 0 0 0 0 29 0 10 0 53 1 35 100 0 0 0 0 0 96 2 0 1
Implication des partenaires Oui 20 6 30 10 5 20 3 2 4 22 31 4 21 21 52 1 5 7 28 7 30 9 31 30
techniques et financiers Non 51 4 6 0 0 1 1 38 0 39 7 39 1 15 8 0 0 1 91 0 95 4 1 1
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
IMF WEO.
Remarque : Ce tableau somme toutes les ressources utilisées pour les filets sociaux par un groupe de pays (par exemple, pour le groupe « fragile », toutes les dépenses en dollar
effectuées par les 18 pays sont sommées). Le tableau présente alors la distribution de ces ressources cumulées entre les différentes catégories de programmes – montrant par
exemple que 27 pourcent de toutes les dépenses de filets sociaux réalisées dans la région d’Afrique centrale sont orientées vers des programmes de transferts monétaires. Les
moyennes n’incluent pas les données sur La Gambie. L’Angola et le Bénin ont de nombreux programmes d’alimentation scolaire, de travaux publics, d’éducation et de santé qui ne
sont pas inclus à cause de limitations dans les données.
145
146   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Tableau G.7  Dépenses consacrés aux filets de sécurité, analyse de l’incidence des
prestations
Part des bénéficiaires des Dépenses de filets sociaux
Dépenses filets sociaux dans chaque reçues par chaque quintile
consacrées quintile (%) (% PIB)
aux filets Quintile Quintile
sociaux,
Nom du pays % PIB 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5
Éthiopie 1,30 24 25 19 20 12 0.3 0.3 0.2 0.3 0.2
Ghana 0,61 20 18 23 24 15 0.1 0.1 0.1 0.1 0.1
Lesotho 5,42 25 23 22 20 11 1.3 1.3 1.2 1.1 0.6
Malawi 1,18 18 22 22 21 18 0.2 0.3 0.3 0.2 0.2
Maurice 3,46 23 21 19 19 18 0.8 0.7 0.7 0.7 0.6
Nigeria 0,26 18 36 17 19 10 0.0 0.1 0.0 0.0 0.0
Rwanda 1,32 22 20 20 21 18 0.3 0.3 0.3 0.3 0.2
Afrique du Sud 3,33 28 26 22 16 7 0.9 0.9 0.7 0.5 0.2
Tanzanie 0,73 20 18 22 21 19 0.1 0.1 0.2 0.2 0.1
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque
mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/. L’incidence est estimée sur la base des
enquêtes auprès des ménages.
Remarque : La part des bénéficiaires dans chaque quintile est calculée comme suit : nombre d’individus du
quintile qui sont des bénéficiaires directs ou indirect divisé par le nombre total de bénéficiaires directs et
indirects. Les dépenses de filets sociaux reçues par chaque quintile sont calculées en attribuant à chaque quintile
les dépenses en proportion avec la part des bénéficiaires dans le quintile.
Tableau G.8  Part des dépenses des partenaires techniques et financiers pour certains programmes
% des dépenses totales des programmes
Part des partenaires
techniques et financiers
Nom du pays Nom du programme Principales sources de financement Période 1 Période 2 Période
Bénin Projet de partenariat décentralisé pour l’emploi Gouvernement et autres 10 4 2008-2011
Bénin Fonds de santé pour les pauvres Gouvernement et autres 9 2013-2013
Bénin Appui à la promotion de l’emploi des jeunes Gouvernement et PNUD 78 96 2009-2011
Burundi Aide aux personnes touchées par le VIH/sida Gouvernement et partenaires techniques et financiers 83 98 2010-2013
(Banque mondiale, PAM, PNUD, FIDA, agence d’aide belge)
Burundi Aide aux personnes handicapées Gouvernement et partenaires techniques et financiers 96 22 2011-2013
(Banque mondiale, PAM, PNUD, FIDA, agence d’aide belge)
Burundi Aide aux enfants vulnérables Gouvernement et partenaires techniques et financiers 93 96 2010-2013
(Banque mondiale, PAM, PNUD, FIDA, agence d’aide belge)
Burundi Compléments alimentaires pour la malnutrition Gouvernement et partenaires techniques et financiers 100 100 2010-2012
(Banque mondiale, PAM, PNUD, FIDA, agence d’aide belge)
Burundi Aide humanitaire, y compris l’aide au rapatriement Gouvernement et partenaires techniques et financiers 89 87 2010-2013
(Banque mondiale, PAM, PNUD, FIDA, agence d’aide belge)
Burundi TP à forte intensité de main-d’œuvre Gouvernement et partenaires techniques et financiers 100 99 2010-2013
(Banque mondiale, PAM, PNUD, FIDA, agence d’aide belge)
Burundi Promotion de la femme et égalité des sexes Gouvernement et partenaires techniques et financiers 71 58 2010-2013
(Banque mondiale, PAM, PNUD, FIDA, agence d’aide belge)
Burundi Distribution de repas dans les écoles Gouvernement et partenaires techniques et financiers 100 67 2010-2013
(Banque mondiale, PAM, PNUD, FIDA, agence d’aide belge)
Cameroun Travaux publics à haute intensité de main d’œuvre Agence Française pour le Développement (AFD) 100 2016
Tchad Aide alimentaire pour des biens (cuisiniers bénévoles) PAM 100 2017
Tchad Rations à ramener à la maison pour les filles PAM 100 2017
Tchad Repas scolaires PAM 100 2017
147

(suite page suivante)


Tableau G.8  (suite)
148

Part des partenaires


techniques et financiers
Nom du pays Nom du programme Principales sources de financement Période 1 Période 2 Période
Comores Filets sociaux productifs Banque mondiale 100 100 2015-2016
Côte d’Ivoire Programme de Filets sociaux productifs Gouvernement et Banque Mondiale 90 2017
Côte d’Ivoire Programme national de prise en charge des orphelins Gouvernement et partenaires externes 100 2015
et autres enfants rendus vulnérables du fait du VIH
(PNOEV)
Éthiopie Programme de croissance agricole Communautés, gouvernement et partenaires techniques et financiers 99 99 2010-2013
Éthiopie Aide alimentaire d’urgence partenaires techniques et financiers 100 100 2012-2013
Éthiopie Éducation contre nourriture PAM 100 100 2009-2013
Éthiopie Programme de constitution de biens ménagers Gouvernement et partenaires techniques et financiers 13 31 2011-2013
Éthiopie Transfert monétaire social pilote – Tigray UNICEF 100 100 2012-2013
Éthiopie Filets sociaux productifs (PSNP) Gouvernement et partenaires techniques et financiers 98 99 2009-2016
Éthiopie Filets social productifs urbains (UPSNP) Gouvernement et Banque mondiale 66 2016
Éthiopie Alimentation supplémentaire ciblée partenaires techniques et financiers 100 100 2010-2013
Éthiopie Programme urbain VIH/SIDA PAM 100 100 2009-2013
Ghana Programmes de travaux publics à forte intensité de La Banque mondiale a financé projet d’opportunités sociales au 100 100 2011-2016
main-d’œuvre (LIPW) Ghana
Kenya Programme d’alimentation supplémentaire PAM 100 2017
Kenya Transfert monétaire pour OVC Gouvernement du Kenya et partenaires techniques et financiers, 57 16 2008-2016
notamment l’UNICEF, la Banque mondiale et le DFID.
Kenya Programme de subventions à l’assurance maladie Banque mondiale 100 100 2014-2016
(HISP)
Kenya Programme de filets sociaux contre la faim (HSNP) Gouvernement du Kenya et DFID 100 79 2008-2016
(suite page suivante)
Tableau G.8  (suite)
Part des partenaires
techniques et financiers
Nom du pays Nom du programme Principales sources de financement Période 1 Période 2 Période
Kenya Programme de repas scolaires réguliers Gouvernement et PAM, et autres (donateurs privés) 100 100 2008-2016
Kenya Kenya Rural Resilience du PAM PAM 100 2017
Kenya Actifs contre espèces du PAM CGAP, DFID 100 100 2011-2016
Kenya Actifs contre espèces du PAM CGAP, DFID 100 100 2008-2016
Lesotho Programme de subventions aux enfants (CGP) Gouvernement (transfert financé par l’UE / UNICEF jusqu’en 2012 et 100 2012
coûts administratifs jusqu’en 2014)
Lesotho Programmes de distribution de repas dans les écoles Gouvernement et partenaire technique et financier (PAM) 75 100 2010-2012
Liberia Filets sociaux en période de soudure PAM 100 100 2009-2010
Liberia Programme d’amélioration agricole, de la nutrition et USAID 100 100 2009-2010
de la santé infantile au Liberia (LAUNCH)
Liberia Programme de réhabilitation des moyens de PAM 100 100 2009-2010
subsistance (LAR)
Liberia OVS Save the children 100 2011
Liberia Ration à ramener à la maison (PAM) PAM 100 100 2009-2010
Liberia Programme pour réfugiés UNICEF 100 2011
Liberia Food for Peace Strategic Plan USAID 100 2011
Liberia Distribution de repas dans les écoles PAM 100 100 2009-2010
Madagascar Filets Sociaux de Sécurité, transfert monétaire Banque mondiale 100 100 2014-2018
conditionnel
Madagascar Filets Sociaux de Sécurité, transfert monétaire pour le Banque mondiale 100 100 2016-2019
développement humain
Madagascar Programme Let Us Learn (LUL) UNICEF 100 2000
149

Madagascar Suivi et promotion de la croissance Banque mondiale 100 2017


(suite page suivante)
Tableau G.8  (suite)
150

Part des partenaires


techniques et financiers
Nom du pays Nom du programme Principales sources de financement Période 1 Période 2 Période
Madagascar Filets sociaux productifs Banque Mondiale 100 100 2016-2019
Malawi MASAF Programme de travaux publics Banque mondiale, UE, gouvernement du Malawi 9 9 2011-2016
Mali Appareillage orthopédique et rééducation Budget du gouvernement, handicap international, CICR et autres 25 2016
fonctionnelle
Mali Assistance Alimentaire aux Déplacés et Urgence Partenaires techniques et financiers 100 100 2015-2016
saisonnière
Mali Assistance Alimentaire pour la Création d’Actifs (3A) Partenaires techniques et financiers 100 100 2015-2016
Mali Fonds de Solidarité Nationale (FSN) Gouvernement et partenaires techniques et financiers 30 2016
Mali Fonds pour l’autonomisation de la Femme (FAFE) Gouvernement et partenaires techniques et financiers 2 2016
Mali Jigisemejiri Gouvernement et Banque mondiale 94 95 2015-2016
Mali Programme de repas scolaires PAM 100 100 2015-2016
Mozambique Programme de subventions sociales de base Institut national d’action sociale; Royaume-Uni, DFID; gouvernement 13 9 2012-2015
des Pays-Bas; UNICEF; OIT, Union européenne; Irish Aid; Agence
suédoise de développement international, SIDA
Mozambique Programme d’action sociale productive Gouvernement du Mozambique ; Banque mondiale 100 94 2012-2015
Mozambique Distribution de repas dans les écoles PAM 100 2010
Mozambique Programme d’appui aux orphelins et aux enfants PAM 100 2010
vulnérables (Apoio aos Órfãos e Crianças)
Namibie Programme national de distribution de repas WFP et Gouvernement 53 100 2008-2013
scolaires aux orphelins et enfants vulnérables
Nigeria Opération en faveur de l’emploi des jeunes et l’aide Banque mondiale 100 2016
sociale (YESSO)
(suite page suivante)
Tableau G.8  (suite)
Part des partenaires
techniques et financiers
Nom du pays Nom du programme Principales sources de financement Période 1 Période 2 Période
Sénégal Riposte à l’insécurité alimentaire (Commissariat à la Gouvernement et partenaires techniques et financiers 36 76 2012-2015
Sécurité Alimentaire, CSA)
Sénégal Programme National de Bourses de Sécurité Familiale Gouvernement, Banque mondiale 3 2015
(PNBSF)
Sénégal Programme de réponses pour la sécurité (PAM) PAM 100 100 2010-2015
Sénégal Programme de cantines scolaires (PAM) PAM 100 100 2010-2015
Sénégal Programme nutritionnel de transferts monétaires Banque mondiale 72 94 2009-2015
Sénégal Fonds National de Promotion de l’Entreprenariat Gouvernement et partenaires techniques et financiers 27 2014
Féminin
Sénégal Couverture maladie universelle Gouvernement et partenaires techniques et financiers 16 2015
Sierra Leone Programme Caregiver and Supplementary Feeding partenaires techniques et financiers 100 2012
Sierra Leone Programme de prestation de services décentralisés Banque mondiale 100 2012
Sierra Leone Aide à l’alimentation aux personnes vivants avec le PAM et BRAC/PLAN international 100 2012
HIV/TB
Sierra Leone Réfugiés UNHCR 100 2012
Sierra Leone Cantines scolaires WFP, DFID et autres partenaires techniques et financiers 100 2012
Sierra Leone Victimes de violences sexuelles UNPBF et UNTF 100 2012
Soudan du Sud Opération d’urgence pour les personnes déplacées et PAM 100 100 2012-2016
les rapatriés
Soudan du Sud Opération de secours et de redressement PAM 100 100 2013-2016
Soudan Actifs contre nourriture PAM et World Vision 100 100 2014-2015
Soudan Programme de distribution alimentaire générale PAM et World Vision 100 100 2014-2015
151

Soudan Programme intégré d’alimentation supplémentaire PAM et World Vision 100 100 2014-2015
(suite page suivante)
Tableau G.8  (suite)
152

Part des partenaires


techniques et financiers
Nom du pays Nom du programme Principales sources de financement Période 1 Période 2 Période
Soudan Programmes de distribution de repas dans les écoles PAM, zakat, ONG et communauté 100 100 2013-2015
Soudan Programme d’alimentation supplémentaire ciblée PAM 100 100 2014-2015
Soudan Programme de nutrition de l’UNICEF ECHO, OFDA, JAPON, USAID, DIFID, CERF, SHF, KOICA, 86 2013
Gouvernement
Tanzanie Actifs contre nourriture (FFA) Canada, Fédération de Russie, ONU, États-Unis, République de Corée 100 100 2011-2016
Tanzanie Traitement de la malnutrition aigüe modérée PAM, Canada, Fédération de Russie, ONU, États-Unis, République de 100 100 2011-2016
(programme de supplément nutritionnel) Corée
Tanzanie Filet social productif (PSSN) - Amélioration des Banque mondiale 100 100 2014-2016
moyens de subsistance
Tanzanie Filet social productif (PSSN) - Transfert monétaire Banque mondiale, DFID, SIDA, AGENCES DES NATIONS UNIES, BILL 100 100 2014-2016
conditionnel ET MELINDA GATES, Gouvernement
Tanzanie Filet social productif (PSSN) - Travaux publics Banque mondiale 100 100 2015-2016
Tanzanie Prévention du retard de croissance (Programme de Canada, Fédération de Russie, ONU, États-Unis, République de Corée 100 100 2012-2016
santé et nutrition materno-infantile)
Togo Programme national UNICEF 100 2009
Ouganda Programme d’amélioration de l’infrastructure agricole Banque africaine de développement, Fonds international pour 95 93 2009-2016
communautaire (CAIIP) l’agriculture et le développement et gouvernement
Ouganda Northern Uganda Social Action Fund (II) - Programme Banque mondiale 100 100 2014-2016
d’appui au revenu des ménages
Ouganda Réponses complètes et durables pour les enfants USAID, AVSI 100 100 2011-2015
vulnérables et leurs familles (SCORE) - Composante
alimentation et nutrition
Zambie Expanded Food Security Pack (EFSP) Norvège 100 2016
(suite page suivante)
Tableau G.8  (suite)
Part des partenaires
techniques et financiers
Nom du pays Nom du programme Principales sources de financement Période 1 Période 2 Période
Zambie Programmes de distribution de repas dans les écoles Gouvernement et PAM 16 2016
Zimbabwe Amalima – Réponse à la situation humanitaire USAID 100 100 2014-2015
Zimbabwe Module d’assistance à l’éducation de base (BEAM) Gouvernement et partenaires techniques et financiers 100 100 2010-2014
Zimbabwe ENSURE - Aide humanitaire USAID 100 100 2013-2015
Zimbabwe Transferts monétaires sociaux harmonisés Fond de Protection de l’Enfance et gouvernement 100 100 2012-2015
Zimbabwe Small Enterprise Development Cooperation (SEDCO) Gouvernement et partenaires techniques et financiers 65 10 2010-2014
Zimbabwe PAM - Aide en période de soudure PAM, Brésil, Canada, Commission européenne, Finlande, Japon, 100 100 2010-2015
Luxembourg, Multilatéral, Espagne, Suisse, Fonds communs et agences
de l’UNICEF, Royaume-Uni, États-Unis, Zimbabwe,
Zimbabwe PAM - Programme de constitution d’actifs productifs PAM, Brésil, Canada, Commission européenne, Finlande, Japon, 100 100 2010-2015
Luxembourg, Multilatéral, Espagne, Suisse, Fonds communs et agences
de l’UNICEF, Royaume-Uni, États-Unis, Zimbabwe,
Source: ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarque : La figure 9 présente des données agrégées par pays. Les données proviennent de la base de données ASPIRE pour l’Angola, le Burkina Faso, le Cameroun, la République du Congo, la
République Démocratique du Congo, le Gabon, le Kenya, le Liberia, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, le Sénégal, les Seychelles, le Sierra Leone, la Somalie, le Soudan du Sud, le
Soudan, la Tanzanie, l’Uganda, and le Zimbabwe. Les données proviennent de Monchuk, Victoria. 2014. Reducing Poverty and Investing in People : New Role of Safety Nets in Africa, Directions in
Development : Human Development Series, Washington, DC. pour le Bénin, le Botswana, et la Mauritanie. Les données proviennent de World Bank. 2016. République Centrafricaine Jeter de
nouvelles bases pour la stabilité et la croissance. Washington, DC pour la République Centrafricaine ; de World Bank. 2016. Republic of Chad : Shaping Adaptive Safety Nets to Address
Vulnerability. Washington, DC pour le Tchad ; de Kiringai, Jane Wangui; Geiger, Michael Tobias; Bezawagaw, Mesfin Girma; et Jensen, Leif. 2016. Ethiopia public expenditure review. Washington,
DC : World Bank pour l’Ethiopie ; de UNICEF. 2013. Moving Towards an Integrated and Equitable Social Protection in The Gambia. Banjul : The Government of The Gambia pour la Gambie ;
de Marques, Jose Silverio et Honorati, Maddalena. 2016. Ghana - Social protection assessment and public expenditure review. World Bank. Washington, DC pour le Ghana ; de World Bank
(forthcoming). Guinea-Bissau: Social Safety Net Assessment. Washington, DC pour la Guinée-Bissau ; et de World Bank (forthcoming). Social Protection Financing Diagnostics for Mali.
Washington, DC pour le Mali.
153
Tableau G.9  Part des dépenses administratives pour certains programmes de filets sociaux
154

Coût administratif
(% des dépenses
totales des Nombre de
programmes) bénéficiaires
Nom du
pays Nom du programme Année 1 Année 2 Période Année 1 Année 2 Période
Bénin Fonds d’appui à l’Action sociale et de la Solidarité nationale 8,9 22,5 2000-2013 1 570 8 670 2000-2013
Burkina Faso Programme de développement de l’enfant par le biais du parrainage 15,3 12,0 2008-2015 16 795 60 651 2008-2015
Burkina Faso Programme spécial de création d’emplois pour les jeunes et les femmes (PSCE/JF) 1,0 2014 46 610 2014
Cameroun Projet Filets sociaux 65,6 23,2 2015-2016 24 000 103 200 2015-2016
Cameroun Programme 559 : Solidarité nationale et justice sociale 9,2 0,8 2013-2016 52 800 569 808 2013-2016
Cameroun Programme de développement et de valorisation des racines, des tubercules et du plantain 20,0 18,9 2013-2016 240 720 2014-2016
(PDVRTP)
Éthiopie Programme de croissance agricole (AGP) 7,2 8,4 2010-2013
Éthiopie Programme de constitution de biens ménagers (HABP) 13,0 30,7 2011-2013 148 356 187 344 2011-2013
Éthiopie Programme urbain VIH/SIDA 0,1 3,3 2009-2013 116 161 91 630 2009-2013
Éthiopie Filets sociaux productifs (PSNP) 7,3 6,9 2009-2016 7 574 480 7 997 218 2009-2016
Ghana Programme du revenu de subsistance contre la pauvreté (LEAP) 12,0 12,0 2009-2012 75 086 172 242 2009-2010
Ghana Programme de développement des entreprises et des compétences locales (LESDEP) 7,1 8,7 2011-2012 196 834 2011
Ghana Programmes de distribution de repas dans les écoles 1,1 2012 1 642 271 2011
Ghana Régime national d’assurance maladie, exemptions en faveur des pauvres (NHIS) 4,5 2011 326 182 2011
Lesotho Pension de vieillesse 7,0 6,3 2012-2013 83 000 2012
Madagascar Filets Sociaux de Sécurité, transfert monétaire conditionnel 46,0 23,4 2015-2016 27 989 27 989 2015-2016
Madagascar Filets Sociaux de Sécurité, transfert monétaire pour le développement humain 35,9 48,8 2015-2016 127 272 127 272 2015-2016
Malawi Programme des repas scolaires (SMP) 48,8 17,6 2008-2013 642 109 2008
Malawi MASAF Programme de travaux publics 10,0 10,0 2011-2016 1 151 224 3 105 000 2011-2016
Mali Jigisemejiri 41,8 11,9 2014-2016 30 758 376 433 2014-2016
(suite page suivante)
Tableau G.9  (suite)
Coût administratif
(% des dépenses
totales des Nombre de
programmes) bénéficiaires
Nom du
pays Nom du programme Année 1 Année 2 Période Année 1 Année 2 Période
Mali Programme pilote de transferts monétaires (région de Mopti) 21,5 2014 1 200 2014-2014
Mali Distribution alimentaire 29,1 31,2 2014-2016 1 425 758 430 958 2014-2016
Mozambique Programme d’aide sociale directe 12,6 24,6 2011-2012 149 547 2012
Mozambique Programme de subventions sociales de base 27,3 16,0 2012-2015 1 205 710 1 671 340 2012-2015
Namibie Prestation d’aide sociale 3,2 4,6 2005-2012 80 753 122 316 2005-2012
Namibie Subvention aux personnes âgées 4,7 3,5 2001-2012 97 373 143 562 2001-2012
Sénégal Programme National de Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF) 14,3 5,0 2013-2015 392 704 1 582 008 2013-2015
Sénégal Programme de Réadaptation à Base Communautaire 39,5 18,7 2006-2015 15 200 25 000 2010-2015
Sénégal Programme d’appui aux personnes âgées 23,7 26,8 2008-2015 1 040 6 464 2008-2015
Sénégal Fonds national de solidarité 24,8 2013
Sénégal Programme gouvernemental de cantines scolaires 1,6 1,9 2004-2014 100 000 301 999 2006-2014
Sénégal Jardins d’enfants 44,4 28,0 2009-2015 84 780 144 760 2009-2015
Sénégal Riposte à l’insécurité alimentaire (Commissariat à la Sécurité Alimentaire, CSA) 9,6 4,2 2005-2015 141 000 927 416 2012-2015
Sierra Leone Programme de filets sociaux 7,4 13,6 2015-2016 81 485 136 768 2015-2016
Tanzanie Intervention en cas de crise alimentaire 15,0 6,6 2006-2016 1 166 639 910 653 2006-2016
Tanzanie Filet social productif (PSSN) - Transfert monétaire conditionnel 12,0 12,0 2014-2016 1 219 410 5 164 623 2014-2016
Tanzanie Programme pour les enfants les plus vulnérables (MVC) – Services sociaux pour enfants 44,5 40,8 2010-2011 206 398 400 803 2010-2011
Tanzanie Programme pour les enfants les plus vulnérables (MVC) – Services de protection de l’enfance 44,5 40,8 2010-2011 96 281 206 392 2010-2011
Ouganda Programme international de développement de l’enfant de compassion 21,1 20,8 2013-2016 76 880 94 457 2013-2016
Zimbabwe Transferts monétaires harmonisés 12,5 9,6 2012-2015 20 000 52 000 2012-2015
155

(suite page suivante)


156

Tableau G.9  (suite)


Coût administratif
(% des dépenses
totales des Nombre de
programmes) bénéficiaires
Nom du
pays Nom du programme Année 1 Année 2 Période Année 1 Année 2 Période
Zimbabwe Small Enterprise Development Cooperation (SEDCO) 15,8 2,9 2010-2014 5 863 134 2010-2014
Zimbabwe Facilité de prêt pour le développement de la jeunesse pour des projets générateurs de revenus par 4,8 4,8 2012-2015 7 535 2 554 2012-2015
l’intermédiaire de la CABS Bank
Zimbabwe Facilité de prêt pour le développement de la jeunesse pour des projets générateurs de revenus par 5,0 5,0 2010-2014 1 709 437 2010-2014
l’intermédiaire de la CBZ Bank
Zimbabwe Module d’assistance à l’éducation de base (BEAM) pour le primaire 8,0 10,0 2010-2015 537 594 118 408 2010-2015
Zimbabwe Module d’assistance à l’éducation de base (BEAM) pour le secondaire 10,0 10,0 2010-2013 198 229 92 917 2010-2013
Zimbabwe Amalima – Réponse à la situation humanitaire 10,9 9,8 2014-2015 135 888 266 277 2014-2015
Zimbabwe ENSURE - Aide humanitaire 20,0 8,2 2013-2015 30 000 80 900 2013-2015
Zimbabwe PAM - Aide en période de soudure 10,4 16,9 2010-2015 1 278 293 263 237 2010-2015
Zimbabwe Programme communautaire de rétablissement et de réadaptation 19,3 23,8 2010-2015 621 281 2010-2015
Zimbabwe Programme alimentaire d’atténuation 9,3 8,9 2010-2015 389 365 756 000 2010-2015
Zimbabwe Programme de constitution d’actifs productifs du PAM 10,4 16,9 2010-2015 2 300 928 473 827 2010-2015
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Annexe H

Principaux programmes de
filets sociaux

157
Tableau H.1  Cinq principaux programmes pour chaque type de programmes, ordonnés selon le nombre de bénéficiaires
158

Couverture Dépenses
% de la
population
Typologie de Année Nombre de de
programmes Nom du pays Nom du programme de début Méthode de ciblage bénéficiaires référence Année % PIB Année
Programmes de Afrique du Sud Allocation de soutien aux 2004 Catégoriel et ressources/ 27 949 636 50,6 2015 1,1 2015
transferts enfants revenu
monétaires Tanzanie Filet social productif (PSSN) - 2012 Communautaire et 5 164 623 9,6 2016 0,2 2016
Transfert monétaire approximation des
conditionnel ressources
Afrique du Sud Allocation d’invalidité 2004 Catégoriel et ressources/ 4 005 587 7,2 2015 0,5 2015
revenu
Soudan Programme d’initiatives 2011 Approximation des 2 850 000 7,4 2016 0,1 2016
sociales (SIP) ressources et
communautaire
Soudan Fonds de solidarité Autociblage 2 599 673 6,7 2016 0,0 2016
Programmes Afrique du Sud Programme national de 1994 Catégoriel et ressources/ 9 200 000 87,1 2013   2014
d’alimentation nutrition scolaire revenu
scolaire Burkina Faso Programme gouvernemental Géographique et catégoriel 2 906 000 57,1 2016 0,3 2016
de distribution de repas dans
les écoles (enseignement
primaire)
Malawi PAM - Programme 1999 Catégoriel 2 230 000 45,0 2016    
gouvernemental des repas
scolaires
Ghana Programme de distribution de 2005 Géographique, catégoriel, 1 700 000 25,5 2014 0,1 2014
repas dans les écoles au communautaire et
Ghana auto-ciblage
Côte d’Ivoire Programme intégré de 1989 Catégoriel 1 086 721 17,8 2016 0,0 2016
pérennisation des cantines
scolaires (PIPCS)
(suite page suivante)
Tableau H.1  (suite)
Couverture Dépenses
% de la
population
Typologie de Année Nombre de de
programmes Nom du pays Nom du programme de début Méthode de ciblage bénéficiaires référence Année % PIB Année
Programmes de Éthiopie Filets sociaux productifs 2005 Géographique et 7 997 218 8,0 2016 0,6 2016
travaux publics (PSNP) communautaire
Malawi MASAF- Programme de Catégoriel, communautaire 3 105 000 17,7 2016 0,4 2016
travaux publics (PWP) et approximation des
ressources
Tanzanie Filet social productif (PSSN) - 2014 Communautaire et 1 405 159 2,6 2016 0,1 2016
Travaux publics approximation des
ressources
Rép. dém Congo Projet de relèvement de l’Est 2014 Géographique, catégoriel et 1 353 226 1,8 2016 0,0 2016
communautaire
Afrique du Sud Programme de travaux publics 2004 Géographique, catégoriel, 1 260 245 6,2 2013
étendus (EPWP) communautaire et
auto-ciblage
Interventions en Ghana Transport de masse par métro Catégoriel 242 850 4,5 2010    
éducation Soudan Fonds national d’aide aux 1996 Géographique, catégoriel, 200 000 2,6 2016 0,0 2016
étudiants communautaire et
ressources/revenu
Ghana Bourses Catégoriel 136 769 2,5 2014 0,1 2014
Zimbabwe Module d’assistance à 2002 Catégoriel et 118 408 3,6 2015 0,0 2015
l’éducation de base (BEAM) communautaire
pour le primaire
Sénégal Bourse d’études universitaires Catégoriel 107 632 3,6 2015 0,4 2015
(suite page suivante)
159
Tableau H.1  (suite)
160

Couverture Dépenses
% de la
population
Typologie de Année Nombre de de
programmes Nom du pays Nom du programme de début Méthode de ciblage bénéficiaires référence Année % PIB Année
Interventions en Soudan Assurance maladie 1995 15 725 537 40,7 2016 0,3 2016
santé
Ghana Régime national d’assurance 2003 Ressources/revenu 6 700 000 24,3 2014 0,0 2014
maladie, exemptions en faveur
des pauvres (NHIS)
Sénégal Couverture maladie universelle 2015 Approximation des 792 985 5,3 2015 0,1 2015
ressources
Burkina Faso Subvention aux soins 2006 Catégoriel 702 083 3,9 2014   2015
obstétricaux et néonataux
d’urgence pour femmes
indigentes
Gabon Régime d’assurance maladie 2007 Catégoriel 483 000 25,0 2014 0,1 2014
pour les Gabonais
économiquement faibles
Programmes Rép. dém Congo Distribution alimentaire du 2013 Géographique, catégoriel, 3 233 000 4,2 2016 0,7 2016
d’urgence PAM communautaire et autre
Éthiopie Aide alimentaire d’urgence Catégoriel 2 550 579 2,6 2013 0,3 2013
Soudan du Sud Opération d’urgence pour les 2012 Catégoriel 2 208 005 18,6 2016 4,6 2016
personnes déplacées et les
rapatriés
Soudan Programme général de Catégoriel 2 095 568 5,4 2015 0,1 2015
distribution alimentaire
Soudan du Sud Opération de secours et de 2012 Catégoriel 1 808 869 15,2 2016 5,5 2016
redressement
(suite page suivante)
Tableau H.1  (suite)
Couverture Dépenses
% de la
population
Typologie de Année Nombre de de
programmes Nom du pays Nom du programme de début Méthode de ciblage bénéficiaires référence Année % PIB Année
Programmes de Niger Récupération nutritionnelle 2017 Géographique, catégoriel et 1 178 830 5,9 2015 0,2 2015
denrées PAM autre
alimentaires
Ghana Alimentation complémentaire Catégoriel 480 000 1,7 2011    
ciblée pour les enfants
souffrant de malnutrition
Tchad Aide alimentaire aux ménages 2016 422 457 3,0 2016    
vulnérables / en situation
d’insécurité alimentaire
Soudan du Sud Nutrition 2012 Catégoriel 412 332 3,5 2015    
Botswana Programme d’alimentation en 1988 Catégoriel et moyen/revenu 383 392 17,4 2013    
faveur des groupes vulnérables
Pensions sociales Afrique du Sud Subvention aux personnes 2004 Catégoriel et moyen/revenu 3 086 851 69,4 2015 1,2 2015
âgées
Kenya Transfert monétaire en faveur 2007 Catégoriel, communautaire 310 000 25,4 2017 0,1 2017
des personnes âgées et approximation des
ressources
Maurice Pension de retraite de base 1950 Catégoriel 195 591 101,3 2016    
(pilier zéro)
Namibie Subvention aux personnes 1990 Catégoriel 146 482 111,8 2013   2014
âgées
Botswana Pension de vieillesse 1996 Catégoriel 105 754 129,0 2016 0,3 2016
(suite page suivante)
161
162

Tableau H.1  (suite)


Couverture Dépenses
% de la
population
Typologie de Année Nombre de de
programmes Nom du pays Nom du programme de début Méthode de ciblage bénéficiaires référence Année % PIB Année
Autres Madagascar Suivi et promotion de la 2014 Géographique, catégoriel et 2 508 000 10,3 2016   2017
programmes croissance auto-ciblage
Tanzanie Programme pour les enfants 2010 Communautaire et 1 062 939 2,0 2016 0,0 2016
les plus vulnérables (MVC) – ressources/revenu
Services sociaux pour enfants
Tanzanie Programme pour les enfants 2010 Communautaire et 489 166 0,9 2016 0,0 2016
les plus vulnérables (MVC) – ressources/revenu
Services de protection de
l’enfant
Afrique du Sud Programme d’éducation à la 2000 Ressources/revenu 459 815 0,8 2013 0,0 2013
vie quotidienne sur le VIH et le
sida
Soudan du Sud Enfants atteints par les Catégoriel 318 834 2,7 2015    
services essentiels de
protection de l’enfance
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Tableau H.2  Cinq principaux programmes pour chaque type de programmes, ordonnés selon la couverture

Couverture Dépenses
% de la
Typologie de Année de Nombre de population
programmes Nom du pays Nom du programme début Méthode de ciblage bénéficiaires de référence Année % PIB Année
Programmes de Afrique du Sud Allocation de soutien aux enfants 2004 Catégoriel, ressources/revenu 27 949 636 50,6 2015 1,1 2015
transferts monétaires Namibie Prestation d’aide sociale Catégoriel 772 900 31,8 2013 0,0 2013
Sénégal Programme National de Bourses 2013 Catégoriel, communautaire et 2 400 000 16,0 2016
de Sécurité Familiale (PNBSF) approximation des ressources
Seychelles Assistance sociale Ressources/revenu 11 019 11,6 2015 0,3 2015
Tanzanie Filet social productif (PSSN) - 2012 Communautaire, 5 164 623 9,6 2016 0,2 2016
Transfert monétaire conditionnel approximation des ressources
Programmes Swaziland Programme national des repas 1982 Catégoriel 328 000 103,1 2011
d’alimentation scolaires
scolaire Afrique du Sud Programme national de nutrition 1994 Catégoriel et moyen/revenu 9 200 000 87,1 2013 2014
scolaire
Lesotho Programmes de distribution de 2005 Catégoriel 389 000 78,6 2014
repas dans les écoles
Burkina Faso Programme gouvernemental de Géographique et catégoriel 2 906 000 57,1 2016 0,3 2016
distribution de repas dans les
écoles (enseignement primaire)
Liberia Distribution de repas dans les Géographique et catégoriel 648 000 53,9 2011
écoles du PAM
(suite page suivante)
163
Tableau H.2  (suite)
164

Couverture Dépenses
% de la
Typologie de Année de Nombre de population
programmes Nom du pays Nom du programme début Méthode de ciblage bénéficiaires de référence Année % PIB Année
Programmes de Lesotho Programme de travaux publics Catégoriel et auto-ciblage 552 000 25,4 2012
travaux publics pour la gestion intégrée des
bassins hydrographiques
Malawi MASAF Programme de travaux Catégoriel, communautaire et 3 105 000 17,7 2016 0,4 2016
publics approximation des ressources
Botswana Ipelegeng (autonomie) 2008 Catégorie, communautaire, 240 500 10,9 2014 2015
auto-ciblage
Éthiopie Filets sociaux productifs (PSNP) 2005 Géographique, catégoriel, 7 997 218 8,0 2016 0,6 2016
communautaire ressources/
revenu, approximation des
ressources
République Appui à la stabilisation 2015 Catégoriel et approximation 318 000 7,0 2015 0,6 2015
centrafricaine communautaire et au relèvement des ressources
immédiat des communautés à
risque en RCA (SIRIRI) Phase 2
Interventions en Seychelles Bourse d’études postsecondaires Catégoriel 1 890 14,5 2015 0,1 2015
éducation Gambie, La Programme d’éducation pour Géographique, catégoriel 36 000 9,2 2012
l’autonomisation des filles du
Président
Cabo Verde Frais de scolarité Catégoriel, ressources/revenu 8 000 7,0 2014
Cabo Verde Fondation pour l’action sociale et Catégoriel 7 420 6,5 2014
éducationnelle (FICASE)
Ghana Transport de masse par métro Catégoriel 242 850 4,5 2010
(suite page suivante)
Tableau H.2  (suite)
Couverture Dépenses
% de la
Typologie de Année de Nombre de population
programmes Nom du pays Nom du programme début Méthode de ciblage bénéficiaires de référence Année % PIB Année
Interventions en santé Soudan Assurance maladie 1995 15 725 537 40,7 2016 0,3 2016
Gabon Régime d’assurance maladie pour 2007 Catégoriel 483 000 25,0 2014 0,1 2014
les Gabonais économiquement
faibles
Ghana Régime national d’assurance 2003 Ressources/revenu 6 700 000 24,3 2014 0,0 2014
maladie, exemptions en faveur
des pauvres (NHIS)
Sénégal Couverture maladie universelle 2015 Approximation de ressources 792 985 5,3 2015 0,1 2015
Burkina Faso Subventions supplémentaires aux 2006 Catégoriel 702 083 3,9 2014 2015
soins obstétricaux et néonataux
d’urgence pour femmes
indigentes
Programmes Soudan du Sud Opération d’urgence pour les 2012 Catégoriel 2 208 005 18,6 2016 4,6 2016
d’urgence personnes déplacées et les
rapatriés
Soudan du Sud Opération de secours et de 2012 Catégoriel 1 808 869 15,2 2016 5,5 2016
redressement
République Reprise de l’agriculture et des 2015 Géographique 319 500 7,0 2015 0,3 2015
centrafricaine possibilités de génération de
revenus pour les communautés
touchées par la crise dans
certaines régions
Sénégal Riposte à l’insécurité alimentaire 1974 Géographique, catégoriel et 927 416 6,2 2015 0,1 2015
(Commissariat à la Sécurité communautaire
Alimentaire, CSA)
165

Soudan Programme de distribution Catégoriel 2 095 568 5,4 2015 0,1 2015
alimentaire générale
(suite page suivante)
Tableau H.2  (suite)
166

Couverture Dépenses
% de la
Typologie de Année de Nombre de population
programmes Nom du pays Nom du programme début Méthode de ciblage bénéficiaires de référence Année % PIB Année
Programmes de Botswana Programme d’alimentation en 1988 Catégoriel, ressources/revenu 383 392 17,4 2013
denrées alimentaires faveur des groupes vulnérables
Niger Récupération nutritionnelle PAM 2017 Géographique, catégoriel et 1 178 830 5,9 2015 0,2 2015
autre
Soudan du Sud Nutrition 2012 Catégoriel 412 332 3,5 2015
Liberia Alimentation supplémentaire Catégoriel 152 000 3,4 2010
Tchad Aide alimentaire aux ménages 2016 422 457 3,0 2016
vulnérables / en situation
d’insécurité alimentaire
Pensions sociales Lesotho Pension de vieillesse 2004 Géographique, catégoriel et 85 087 146,7 2015
examen des retraites
Botswana Pension de vieillesse (OAP) 1996 Catégoriel 105 754 129,0 2016 0,3 2016
Namibie Prestation d’aide sociale - 1990 Catégoriel 146 482 111,8 2013 2014
Subvention aux personnes âgées
Maurice Pension de retraite de base (BRP) 1950 Catégoriel 195 591 101,3 2016
zéro soutien retraite uniquement
Swaziland Subvention aux personnes âgées 2005 Catégoriel 63 500 100,8 2014
(OAG)
(suite page suivante)
Tableau H.2  (suite)
Couverture Dépenses
% de la
Typologie de Année de Nombre de population
programmes Nom du pays Nom du programme début Méthode de ciblage bénéficiaires de référence Année % PIB Année
Autres programmes Madagascar Suivi et promotion de la 2014 Géographique, catégoriel et 2 508 000 10,3 2016 2017
croissance auto-ciblage
Sierra Leone Programme de prestation de Catégoriel 250 000 3,5 2012 0,0 2012
services décentralisés
Seychelles Programme de soins à domicile Catégoriel et ressources/ 2 641 2,8 2015 0,0 2015
revenu
Soudan du Sud Enfants atteints par les services Catégoriel 318 834 2,7 2015
essentiels de protection de
l’enfance
Tanzanie Programme pour les enfants les 2010 Communautaire et 1 062 939 2,0 2016 0,0 2016
plus vulnérables (MVC) – Services ressources/revenu
sociaux pour enfants
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
167
Annexe I

Générosité des principaux


programmes

169
170

Tableau I.1  Générosité de certains programmes de transferts monétaires


1,9 Seuil
Seuil national de international de
Prestation en pauvreté pauvreté
Prestation pourcentage
mensuelle, du PIB par % seuil % écart % seuil % écart
Nom du USD PPA habitant de de de de
Nom du pays programme Niveau des prestations Année 2011 (2015) pauvreté pauvreté pauvreté pauvreté
Burkina Faso Programme de filets 30 000 F CFA / trimestre pour les mères 2015 49 6 17 1 14 1
sociaux ayant moins de 5 enfants de moins de
Burkin-Nong-Saya 15 ans
40 000 F CFA pour une mère ayant 5
enfants ou de moins de 15 ans.
Cameroun Transferts monétaires 360 000 CFA transferts monétaires et 2016 75 6 14 1 27 4
pour filets sociaux 180 000 transferts d’urgence
Tchad Programmes de filets Cash transferts : 15 000 CFA par mois pour 2017 70 9 17 1 23 2
sociaux pilotes ménages pauvres avec enfants de moins de
12 ans et/ou femmes enceintes
Éthiopie Programme de filets ETB 170 par personne et par mois 2017 18 3 6 1 7 1
sociaux productifs
urbains (UPSNP) –
appui direct
Ghana Programme du revenu Les prestations varient selon le nombre de 2015 28 2 0 0 11 1
de subsistance contre membres éligibles par ménage bénéficiaire
la pauvreté (LEAP) (24 GHS par mois pour un membre, 30 GHS
pour deux membres, 36 GHS pour trois
membres, 45 GHS pour quatre membres ou
plus)
Kenya Transfert monétaire 2 000 KES par mois et par ménage sur une 2016 40 4 9 1 16 1
pour OVC (CT-OVC) base bimensuelle
(suite page suivante)
Tableau I.1  (suite)
1,9 Seuil
Seuil national de international de
Prestation en pauvreté pauvreté
Prestation pourcentage
mensuelle, du PIB par % seuil % écart % seuil % écart
Nom du USD PPA habitant de de de de
Nom du pays programme Niveau des prestations Année 2011 (2015) pauvreté pauvreté pauvreté pauvreté
Kenya Transfert monétaire 2 000 KES par mois et par ménage sur une 2016 40 4 9 1 16 1
pour les personnes base bimensuelle
lourdement
handicapées (PwSD-CT)
Kenya Programme de filets 5 400 KES tous les deux mois 2016 53 5 12 1 21 2
sociaux contre la faim
(HSNP)
Lesotho Programme de Lesotho Loti 360–750 2015 25 2 13 0 9 0
subventions aux
enfants (CGP)
Madagascar Programme Let Us 10 000 MGA par enfant par mois 2016 11 2 9 0 4 0
Learn (LUL)
Madagascar Transferts monétaires 10 000 MGA comme montant de base plus 2016 11 2 9 0 4 0
conditionnels pour le 5 000 MGA par enfant âgé de 6 à 12 ans
développement humain
Madagascar Filets Sociaux de 10 000 MGA comme montant de base plus 2014 9 2 8 0 3 0
Sécurité (FSS) TMC 5 000 MGA pour incitation à la
scolarisation par enfant et par mois
Madagascar Filets Sociaux de Besoins domestiques de base et 2016 33 6 27 1 12 0
Sécurité (urgence) consommation moyenne
Fiavota
Malawi Système social de Le transfert varie en fonction de la taille du 2016 18 4 9 0 7 0
transferts monétaires ménage et du nombre d’enfants inscrits à
(SCTS) l’école primaire et secondaire
171

(suite page suivante)


Tableau I.1  (suite)
172

1,9 Seuil
Seuil national de international de
Prestation en pauvreté pauvreté
Prestation pourcentage
mensuelle, du PIB par % seuil % écart % seuil % écart
Nom du USD PPA habitant de de de de
Nom du pays programme Niveau des prestations Année 2011 (2015) pauvreté pauvreté pauvreté pauvreté
Mauritanie Tekavoul – Programme 1 500 MRO par ménage par trimestre 2016 50 3 7 1 14 10
national des transferts (exprimé dans la nouvelle monnaie
sociaux introduite en 2018)
Maurice Allocation du tuteur 1 000 MUR, indépendamment du nombre 2016 57 1 8 28 256
d’orphelins à charge
Maurice Allocation du détenu   2015 41 1 5 20 183
Maurice Allocation pour enfants 1 400 MUR par enfant de moins de 10 ans 2016 82 1 11 41 371
et 1 500 MUR par enfant de 10 ans et plus
Maurice Pension d’invalidité de 3 000 MUR comme pension de retraite de 2016 171 3 23 84 767
base base pour les personnes lourdement
handicapées
Maurice Pension d’orphelin de 2 750 MUR pour les enfants de moins de 2016 199 3 27 98 895
base 15 ans etet non scolarisés à temps plein 4
250 MUR pour les enfants de 3 à 20 ans
scolarisés à temps plein
Maurice Pension de veuve de 5 250 MUR pour la pension de veuve de 2016 299 5 40 148 1342
base base
Mozambique Programme de De 310 MZN par ménage, jusqu’à un 2015 18 4 4 0 7 0
subventions sociales de maximum de 610 MZN par mois pour un
base ménage ayant quatre personnes à charge
Namibie Subvention aux familles   2014 41 1 12 1 16 2
d’accueil
Namibie Prestation d’aide   2014 98 3 28 3 39 6
sociale
(suite page suivante)
Tableau I.1  (suite)
1,9 Seuil
Seuil national de international de
Prestation en pauvreté pauvreté
Prestation pourcentage
mensuelle, du PIB par % seuil % écart % seuil % écart
Nom du USD PPA habitant de de de de
Nom du pays programme Niveau des prestations Année 2011 (2015) pauvreté pauvreté pauvreté pauvreté
Namibie Veterans Welfare   2014 360 10 104 12 142 21
Development-
Subvention mensuelle
aux anciens
combattants
Niger Projet Filets Sociaux - 10 000 F CFA par mois (environ 15% du 2011 45 10 11 1 13 1
transferts monétaires seuil de pauvreté pour un ménage rural) sur
une période de 24 mois
Sénégal Soutien aux enfants 30 000 F CFA par mois 2015 128 8 13 1 28 2
orphelins
Sénégal Transfert monétaire 7 500 F CFA par mois pour un enfant, 2015 32 2 3 0 7 1
conditionnel pour jusqu’à 15 000 F CFA par mois pour
orphelins et enfants plusieurs enfants
vulnérables (UNICEF)
Sénégal Programme National 25 000 F CFA par ménage par trimestre 2015 36 2 4 0 8 1
de Bourses de Sécurité
Familiale (PNBSF)
Seychelles Prestations d’invalidité   2015 628 8 294 683
Seychelles Assistance sociale Les prestations varient en fonction de la 2015 211 3 99 230
taille de la famille, des revenus et des
dépenses.
Sierra Leone Programme de filets 15,2% de la consommation moyenne 2011 42 6 9 1 12 1
sociaux mensuelle du ménage pour les ménages
extrêmement pauvres
173

(suite page suivante)


Tableau I.1  (suite)
174

1,9 Seuil
Seuil national de international de
Prestation en pauvreté pauvreté
Prestation pourcentage
mensuelle, du PIB par % seuil % écart % seuil % écart
Nom du USD PPA habitant de de de de
Nom du pays programme Niveau des prestations Année 2011 (2015) pauvreté pauvreté pauvreté pauvreté
Afrique du Sud Subvention pour 1 350 ZAR par mois 2008 362 10 174 36
personne à charge
Afrique du Sud Subvention pour 1 370 ZAR par mois 2008 365 10 175 36
anciens combattants
Afrique du Sud Subvention de garde 830 ZAR par mois par enfant 2008 219 6 105 22
d’enfants
Afrique du Sud Allocation de soutien 310 ZAR par mois par enfant 2008 84 2 40 8
aux enfants
Afrique du Sud Pension d’invalidité 1 350 ZAR par mois 2008 362 10 174 36
Soudan SIP (Programme   2013 67 3 11 1 20 5
d’initiatives sociales)
Swaziland Aide publique   2011 21 1 3 0 7 0
Tanzanie Filet social productif Varie entre 10 000 TZS et 38 000 TZS par 2012 21 2 8 1 8 1
(PSSN) - Transfert mois
monétaire
conditionnel
Togo TMC assortis de 5 000 XOF par mois 2015 21 4 5 0 9 0
conditions en matière
de nutrition
Ouganda Aide directe au revenu 25 000 UGX par mois 2010 32 5 24 5 12 1
dans le cadre du
Programme
d’expansion de la
protection sociale (ESP)
(suite page suivante)
Tableau I.1  (suite)
1,9 Seuil
Seuil national de international de
Prestation en pauvreté pauvreté
Prestation pourcentage
mensuelle, du PIB par % seuil % écart % seuil % écart
Nom du USD PPA habitant de de de de
Nom du pays programme Niveau des prestations Année 2011 (2015) pauvreté pauvreté pauvreté pauvreté
Ouganda Subventions d’aide 25 000 UGX par mois 2016 20 3 15 3 7 1
sociale pour
l’autonomisation -
Subvention accordée
aux familles
vulnérables
Zambie Système social de 70 ZMW par mois et par ménage, payé 2016 21 1 0 0 7 0
transferts monétaires bimensuellement 140 ZMW par mois pour
les ménages ayant des personnes
lourdement handicapées, payé
bimensuellement
Zimbabwe Aide publique /   2013 38 6 15 3
secours en cas de
détresse
Zimbabwe Transferts monétaires 10 ZWD pour une personne, 15 ZWD pour 2013 16 3 7 1
harmonisés deux personnes, 30 ZWD pour trois
personnes et 25 ZWD pour quatre
personnes ou plus
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarques : Pour estimer la prestation en percentage du PIB par habitant, des lignes de pauvreté ou des écarts de pauvreté, la prestation par tête est estimée en divisant la prestation total par la
taille moyenne des ménages.
175
176

Tableau I.2  Générosité de certains programmes de travaux publics


1,9 Seuil
Seuil national de international de Salaires
Prestation en pauvreté pauvreté minimums
Prestation pourcentage
mensuelle, du PIB par % seuil % écart % seuil % écart Mensuel,
Nom du USD PPA habitant de de de de % USD PPA
pays Nom du programme Niveau des prestationsa Année 2011 (2015) pauvreté pauvreté pauvreté pauvreté salaire 2011
Botswana Ipelegeng (autonomie) 510 BWP par mois pour six 2015 151 3 62 5 71 12 142 107
heures de travail pendant 20
ou 22 jours ouvrables
(590 BWP par mois pour les
superviseurs). Depuis
2012/13, un repas quotidien
est également fourni
(140 BWP par mois) pour un
salaire global de 650 BWP
par mois
Burkina Faso Programme spécial de 37,000 F CFA par mois 2014 163 21 55 4 48 4 104 156
création d’emplois pour
les jeunes et les femmes
(PSCE/JF)
Burkina Faso Réparation de routes en 1,500 F CFA par jour 2014 198 25 67 4 58 5 127 156
utilisant des travaux (45,000 F CFA par mois)
publics à forte intensité
de main-d’œuvre
Burkina Faso Travail contre   2015 307 39 104 7 90 8 196 156
rémunération en espèces
Burkina Faso Projet de développement 1,480 F CFA par jour 2015 153 20 52 3 45 4 98 156
des compétences et (36,000 F CFA par mois)
d’emploi des jeunes
(suite page suivante)
Tableau I.2  (suite)
1,9 Seuil
Seuil national de international de Salaires
Prestation en pauvreté pauvreté minimums
Prestation pourcentage
mensuelle, du PIB par % seuil % écart % seuil % écart Mensuel,
Nom du USD PPA habitant de de de de % USD PPA
pays Nom du programme Niveau des prestationsa Année 2011 (2015) pauvreté pauvreté pauvreté pauvreté salaire 2011
Cameroun Unité technique HIMO   2016 597 49 113 9 215 28 395 151
Cameroun Filets sociaux - Travaux 78 000 F CFA 2016 155 13 29 2 56 7 103 151
publics à forte intensité
de main-d’œuvre
Tchad Pilot de programmes de 1 200 CFS par jour (5 heures 2017 135 17 32 2 44 3
filets sociaux par jour), 80 jours
Comores Filets sociaux productifs 1,000 KMF par jour (trois 2016 41 6 5 0 12 3 16 256
périodes de 20 jours de
travail par an)
Éthiopie Filets sociaux productifs 70 ETB par personne, pour 5 2011 342 54 110 14 126 14
(PSNP) – travaux publics jours par mois, et 6 mois par
an.
Éthiopie Filets sociaux productifs 60 ETB par jour. Jusqu’à 4 2017 155 25 50 6 57 6
urbains (UPSNP) – membres par ménages.
travaux publics Chaque ménage bénéficiaire
recevra l’appui pour 3 ans
(première année jusqu’à 60
jours/personne, deuxième
année 40 jours/personne, et
troisième année 20 jours/
personne).
(suite page suivante)
177
Tableau I.2  (suite)
178

1,9 Seuil
Seuil national de international de Salaires
Prestation en pauvreté pauvreté minimums
Prestation pourcentage
mensuelle, du PIB par % seuil % écart % seuil % écart Mensuel,
Nom du USD PPA habitant de de de de % USD PPA
pays Nom du programme Niveau des prestationsa Année 2011 (2015) pauvreté pauvreté pauvreté pauvreté salaire 2011
Ghana Programmes de travaux Moyenne de US$5 2015 131 9 0 0 52 6 93 141
publics à forte intensité (2011PPP) pour une journée
de main-d’œuvre (LIPW) de travail de 6 heures.
Kenya PAM - Actifs contre 2 000 KES par mois et par 2016 23 2 5 0 9 1 19 123
espèces en FCFA ménage versés sur une base
bimensuelle
Liberia Jeunesse, emploi, 3 USD par jour pour les 2014 126 39 27 1 43 2 184 69
compétences (YES) travailleurs non qualifiés
(5 USD pour les travailleurs
qualifiés) pour un total de
120 USD par participant
Madagascar Filets sociaux productifs 4 000 MGA par jours (4 2016 105 19 88 3 38 1 75 140
périodes de 20 jours de
travail par an)
Malawi MASAF Programme de 600 MWK par jour 2016 73 17 38 2 27 1 70 104
travaux publics (programme en cycles de 24
jours, paiement total de
14,400 MWK)
Mozambique Programme d’action   2015 34 8 8 0 14 0 19 179
sociale productive
Niger DNPGCA – Argent CT   2017 131 28 32 2 37 3 98 135
Rwanda Vision 2020 Umurenge   2012 130 21 139 9 52 2
(VUP)
(suite page suivante)
Tableau I.2  (suite)
1,9 Seuil
Seuil national de international de Salaires
Prestation en pauvreté pauvreté minimums
Prestation pourcentage
mensuelle, du PIB par % seuil % écart % seuil % écart Mensuel,
Nom du USD PPA habitant de de de de % USD PPA
pays Nom du programme Niveau des prestationsa Année 2011 (2015) pauvreté pauvreté pauvreté pauvreté salaire 2011
Afrique du Programme élargi de 75,10 ZAR par jour ou par 2014 319 9 154 31
Sud travaux publics (EPWP) tâche en 2014
Tanzanie Filet social productif 2 300 TZS par ménage et 2012 60 6 23 3 22 2 116 51
(PSSN) - Travaux publics par jour (15 jours par mois
et 4 mois par an au
maximum).
Ouganda Fonds social du nord de Paiement de la même taille 2016 78 12 59 11 29 3 1528 5
l’Ouganda (II) – travaux que le fonctionnaire le moins
publics rémunéré
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarques : Les montants mensuels sont systématiquement estimés en faisant l’hypothèse de 24 jours travaillés par mois lorsque les prestations sont présentées par jour. Cette hypothèse
surestimera les prestations pour certains programmes (par exemple le programme PSNP en Éthiopie, qui offre 5 jours de travail). Les estimations des prestations totales en pourcentage du PIB, des
seuils de pauvreté, et des écarts de pauvreté est estimé en divisant la prestation par le nombre moyen de membres par ménage.
179
Tableau I.3  Générosité de certains programmes de pensions sociales
180

1,9 Seuil
Seuil national de international de
Prestation en pauvreté pauvreté
Prestation pourcentage
mensuelle, du PIB par % seuil % seuil % écart
USD PPA habitant de % écart de de de
Nom du pays Nom du programme Niveau des prestations Année 2011 (2015) pauvreté pauvreté pauvreté pauvreté
Botswana Pension de vieillesse (OAP) 250 BWP par citoyen éligible de plus 2016 53 1 22 2 25 4
de 65 ans
Kenya Transfert monétaire pour 2 000 KES par mois et par ménage 2016 40 4 9 1 16 1
personnes âgées OPCT versés sur une base bimensuelle
Lesotho Pension de vieillesse LSL 700 par mois 2015 101 13 73 2 51 2
Maurice Pension de retraite de base 5 250 MUR pour les personnes 2016 299 5 40 148 1342
(BRP) zéro soutien retraite âgées de 60à 90 ans, 15 250 MUR
uniquement pour les personnes âgées de 90 à
100 ans, et 20 250 MUR pour celles
qui sont âgées de 100 ans et plus.
Namibie Prestation d’aide sociale -   2014 98 3 28 3 39 6
Subvention aux personnes
âgées
Nigeria Régime de sécurité sociale de 5,000 NGN 2015 54 3 19 1 21 1
l’État d’Ekiti
São Tomé et Príncipe Pension sociale - subvention   2014 6 1 2 4 0
continue
São Tomé et Príncipe Pension sociale - subvention à   2014 9 1 1 3 0
l’inconnu
Seychelles Pension de retraite   2015 628 8 294 683
Afrique du Sud Subvention aux personnes 1 350 ZAR par mois (1 370 ZAR 2008 84 2 40 8
âgées pour les personnes âgées de 75 ans
ou plus)
Swaziland Subvention aux personnes   2011 17 1 3 0 6 0
âgées
Source : ASPIRE (Atlas of Social Protection Indicators of Resilience and Equity) (base de données), Banque mondiale, Washington, DC, http://datatopics.worldbank.org/aspire/.
Remarques : Les estimations des prestations totales en pourcentage du PIB, des seuils de pauvreté, et des écarts de pauvreté est estimé en divisant la prestation par le nombre moyen de membres
par ménage.
Annexe J

Recettes fiscales

Tableau J.1  Recettes fiscales par composantes et pays


% du PIB
Parmi lesquelles, taxes sur :
commerce
Nom du pays Recettes totales international biens et services revenu
Angola 24,9 1,5 2,0 20,1
Bénin 16,7 8,6 3,4 1,9
Botswana 24,3 9,5 4,4 8,2
Burkina Faso 15,7      
Burundi 11,3 1,0 7,5 2,8
Cabo Verde 18,8 3,6 8,9 5,6
Cameroun 14,0 2,3 6,9 4,6
République centrafricaine 6,2 1,6 3,4 1,2
Tchad 8,9 1,6 0,8 5,7
Comores 12,7 2,1 7,2 3,2
Rép. dém Congo 10,4 2,0 4,5 3,9
Rép du Congo 18,3 3,7 7,7 6,4
Côte d’Ivoire 15,1 5,3 2,6 4,9
Éthiopie 12,7 4,4 3,8 4,4
Gabon 14,3 4,9 2,9  
Gambie, La 17,7 5,5 7,6 4,5
Ghana 16,3 2,7 6,6 7,0
Guinée 19,5 4,0 9,7 2,8
Guinée-Bissau 9,2 2,8 3,9 2,5
Kenya 17,5 1,3 7,0 9,2
Lesotho 50,9 1,1 10,6 12,8
(suite page suivante)

181
182   LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE

Tableau J.1  (suite)


Parmi lesquelles, taxes sur :
commerce
Nom du pays Recettes totales international biens et services revenu
Liberia 19,2 8,9 2,4 7,6
Madagascar 9,9 5,2 2,6 2,1
Malawi 16,8 1,7 6,8 8,1
Mali 16,6 2,2 9,3 5,1
Mauritanie 18,2 2,3 8,9 6,0
Maurice 19,2 0,3 11,4 5,7
Mozambique 21,7 2,1 9,4 9,1
Namibie 32,1 10,7 7,8 13,3
Niger 17,6 4,9 6,8 4,6
Nigeria 5,9 0,5 1,7 3,0
Rwanda 13,5 1,0 7,0 5,6
São Tomé et Príncipe 15,0 7,2 1,3 4,6
Sénégal 18,7 2,1 10,1  
Seychelles 28,4 1,5 14,2 9,8
Sierra Leone 8,6 1,4 3,6 3,0
Afrique du Sud 24,7 -0,3 9,0 14,7
Soudan du Sud 2,8      
Soudan 5,5 1,6 3,1 0,7
Swaziland 26,2 13,4 6,1 6,7
Tanzanie 12,4 0,9 5,4 4,5
Togo 16,2 8,3 3,3 2,2
Ouganda 13,0 1,2 7,2 4,5
Zambie 13,3 1,1 5,4 6,8
Zimbabwe 26,9 2,8 12,0 8,9
Source : Fonds monétaire international (FMI).
LES FILETS SOCIAUX EN AFRIQUE   183

Tableau J.2  Recettes fiscales par composantes et groupes de pays


% du PIB
Parmi lesquelles, taxes sur :
Recettes commerce biens et
Catégories totales international services revenu
Géographie Afrique centrale 13,9 2,8 3,8 6,6
  Afrique de l’Est 15,7 1,9 7,3 5,7
  Afrique de l’Ouest 31,6 6,9 7,6 11,1
  Afrique australe 15,6 4,2 5,9 4,3
Revenu Faible 14,6 3,3 6,0 4,5
  Intermédiaire inférieur 18,6 3,4 5,6 7,0
  Intermédiaire supérieur 25,1 5,1 8,1 10,5
  Elevé 28,4 1,5 14,2 9,8
Fragilité Fragile 14,0 3,3 5,5 4,5
Non fragile 19,2 3,6 6,7 7,1
Richesses naturelles Pas de ressources 19,5 3,6 7,6 6,0
  Ressources potentielles 13,1 2,9 5,2 4,2
Riche, non pétrolières 19,6 4,5 6,8 7,3
Riche, pétrolières 13,2 2,4 3,6 6,5
Exposition aux Élevée 22,0 3,9 7,5 7,2
sécheresses Moyenne 18,4 4,0 5,7 7,7
Faible 12,0 2,5 5,3 3,7
N/D 17,5 3,6 7,1 5,7
Source : Fonds monétaire international (FMI).
Remarques : Les recettes fiscales (en % de PIB) sont estimées pour un groupe comme la moyenne des recettes
(en % du PIB) de tous les pays du groupe, en allouant le même poids à chaque pays. Le Burkina Faso, le Gabon
et le Soudan du Sud ne sont pas inclus pour manque de données.
La pauvreté a diminué en Afrique subsaharienne, mais des millions sont encore pauvres
ou vulnérables. Pour remédier à ce phénomène complexe, tous les pays de la région ont
désormais déployé des programmes de filet sociaux dans le cadre leurs stratégies de
développement. Le nombre de programmes est monté en flèche depuis le milieu des années
2000, bien que de nombreuses interventions restent encore de taille modeste. Ce changement
notable dans la politique sociale reflète une évolution progressive dans la compréhension du
rôle que les filets sociaux peuvent jouer dans la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité,
et plus généralement dans la promotion du capital humain et la croissance économique. Les
filets sociaux en Afrique : Comment réaliser pleinement leur potentiel ? apporte les preuves
que ces programmes peuvent contribuer à améliorer l’équité, réduire la pauvreté, renforcer
la résilience et accroître les perspectives offertes aux plus pauvres et vulnérables. Ces
programmes peuvent clairement être de bons investissements.

Pour réaliser pleinement leur potentiel, les programmes de filets sociaux doivent se
développer sur la base de modèles et choix techniques intelligents. Au-delà de ces
considérations techniques, ce rapport souligne qu’il est tout aussi nécessaire d’engager
des réformes décisives dans trois domaines essentiels : le domaine politique, le domaine
institutionnel, et le domaine financier :

Tout d’abord, il faut reconnaître le rôle que la politique joue dans les décisions
d’expansion des programmes, et dans les choix de programmes et de paramètres,

En second lieu, il est essentiel d’ancrer les programmes de filets sociaux dans des
dispositifs institutionnels solides qui facilitent leur expansion et durabilité,

Et troisièmement, il s’agit d’assurer un financement durable grâce à une plus grande


efficacité, des ressources plus variées et prévisibles, et des ressources capables de répondre
aux chocs.

Négliger ces aspects risquerait de conduire à des choix et des conceptions qui seraient
techniquement solides, mais pratiquement impossibles. Un accent délibéré sur ces domaines
est essentiel pour mettre les filets sociaux à l’échelle et les soutenir à cette échelle. C’est alors
que leur potentiel et leur contribution à la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité seront
pleinement réalisés.

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