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Table des matières

Introduction 3
Comment la robotisation influence t-elle le marché du travail en Europe au XXIème siècle? 4
1. L’histoire de la robotisation 4
1.1 Définition 4
1.2 L’évolution et contextualisation de la robotisation 4
2. Les avantages et les inconvénients de la robotisation dans le marché du travail 5
3. Intervention de l'État face à la robotisation dans le marché du travail 7
4. L’adaptation des travailleurs face à la robotisation et les changements dans l’emploi 8
5. L’avenir du travail face à l’avancée de la robotisation 10
Conclusion 12
Bibliographie 13
Répartition du travail 15

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Introduction
A première vue, nous vivons dans une société où le développement de l’intelligence
artificielle, de l’automatisation et de la robotisation effectue de plus en plus de nos tâches
journalières et est donc omniprésent dans notre vie quotidienne. Cela nous amène à nous
poser plusieurs questions principalement liées à l’avenir car nous pouvons effectivement nous
demander quel impact la robotisation aura-t-elle dans une économie donnée, une société ou
encore dans le marché du travail. Effectivement, force est de constater que ces technologies
jouent un rôle prépondérant dans le monde du travail notamment avec les robots industriels,
puisque les entreprises tendent de plus en plus à acquérir des machines pour se développer et
améliorer voire même augmenter leur productivité. Cependant, outre les effets positifs qui
peuvent découler de cette technologie, la robotisation peut également être sujette à des effets
néfastes du point de vue économique ou social.

Ainsi, le but de ce travail sera d’analyser la robotisation afin de répondre à la problématique


suivante : “Comment la robotisation influence t-elle le marché du travail en Europe au XXIème
siècle?”. Notre question nous à toute suite mener à l’hypothèse selon laquelle, la robotisation
dans le marché du travail menacerait les emplois qui ne requièrent pas une qualification
intellectuelle. Nous tenterons également de vérifier cette hypothèse en répondant à notre
question de recherche.

Pour cela, nous allons tout d’abord définir la notion de robotisation afin de pouvoir
concrètement comprendre ce que c’est notamment en portant un regard sur l’évolution
jusqu’à son arrivée en Europe. Par la suite, nous allons énoncer les avantages et les
inconvénients pour mieux comprendre l’impact que la technologie pourrait engendrer. Nous
allons également parler de l’intervention de l'État face à la technologie pour analyser la
situation du point de vue étatique. Ensuite, nous allons nous concentrer plus profondément
sur l’adaptation des travailleurs face à la robotisation et les changements dans l’emploi que
génèrent ces nouvelles technologies, cela nous permettra de comprendre l’impact au niveau
industriel et professionnel. Enfin, nous aborderons le sujet de l'avenir du travail face à
l’avancée de la robotisation afin de pouvoir nous projeter sur des futures conséquences qu’il
pourrait y avoir.

Pour mener à bien ce travail, nous nous appuierons sur plusieurs articles scientifiques mais
également d’autres sources afin de garantir des éléments de réponses fiables.

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Comment la robotisation influence t-elle le marché du travail en
Europe au XXIème siècle?
1. L’histoire de la robotisation

1.1 Définition

Avant de répondre à la question de notre thématique, il est important de bien comprendre ce


qu'est la robotisation. L’encyclopédie nous définit ce terme comme étant une « substitution de
robots à des opérateurs humains pour l'accomplissement de tâches industrielles »
(LAROUSSE, s.d.). Un robot est également défini comme étant “un dispositif mécatronique
(alliant mécanique, électronique et informatique) conçu pour accomplir automatiquement des
tâches imitant ou reproduisant, dans un domaine précis, des actions humaines. La conception
de ces systèmes est l'objet d'une discipline scientifique, branche de l'automatisme nommée
robotique” (WIKIPEDIA, 2022).

Dans ce contexte où l’on parle de robot dans le secteur industriel, le robot est considéré
comme “une machine fixe ou mobile, à même d’effectuer des opérations d’assistance ayant
pour but de décharger l’homme de tâches répétitives, pénibles, ou nécessitant une grande
vitesse d’exécution” (GARNIER, GOMEZ, JOUBERT, LAVASTE, BARBIER, LAROCHE
& LAUMOND , s.d.).

1.2 L’évolution et contextualisation de la robotisation

La robotisation devient de plus en plus répandue et nous allons nous y concentrer plus
précisément au XXIème siècle. Mais avant cela, il est important de refaire un bond dans le
temps pour comprendre l’évolution de ce phénomène. Auparavant, la création de pyramides
égyptiennes se faisait totalement par des ouvriers spécialisés et non par des esclaves, les
ouvriers cherchaient l’efficacité car il y avait un certain délai qui était « la vie du pharaon ».
Cette nécessité de nouvelles aides est la source de toutes ces évolutions majeures qui ont
abouti à la civilisation moderne. De plus, la mise en place des réflexions de plusieurs
sociologues, gestionnaires de production et ingénieurs ont permis de décharger l’homme de
lourdes tâches, répétitives et également pénibles. En effet, avant que les robots n'apparaissent,
il y avait les automates dont le premier exemplaire apparu au XIIème siècle. Depuis cette
création, l'industrie automobile s'est imposée comme un "leader" en matière d'introduction de
robots sur ses sites de production. La robotisation en usine commence à se développer aux
Etats-Unis par George C. De Vol et Joseph Engelberger en 1954 grâce à la mise en place du
premier robot industriel nommé Unimate. Ce robot est un bras permettant de déplacer seul
des objets plus ou moins lourds. Par après, ce premier robot industriel de la chaîne de
production a été installé, pour la première fois, en usine en 1961 sur la chaîne de General
Motors qui est une usine d’automobile. La robotisation continue de se développer les 20
années qui s'ensuivent jusqu’au Japon où le premier robot ayant un moteur intégré au bras fût
créé par Takeao Kanade, permettant ainsi de réaliser des actions plus rapides et précises.
(GARNIER, GOMEZ, JOUBERT, LAVASTE, BARBIER, LAROCHE & LAUMOND , s.d.).
La robotisation a pris place en Europe grâce à plusieurs artistes qui ont travaillé dessus tel
que Banu Musaet Al-Jazari, un ingénieur arabe. Cette homme a publié un traité sur
l'hydraulique et a fait progresser l'art des horloges à eau. Il a également créé un automate
humanoïde “serveuse” qui pouvait servir de l'eau, du thé ou des boissons. De plus, sa

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première horloge à eau modelée sur des dessins a été fabriquée en Europe vers l'an 1000
après JC. (STRINGFIXER, s.d.).
La robotisation est arrivée en Europe en outre grâce son développement dans d’autres pays du
monde tel que le Japon, qui s’est, par la suite, répandu dans le monde. Cette technologie est
également apparu grâce à la première industrie suédoise à accueillir un robot en Europe en
1967 : Svenska Metallverken
(LAGERBEG, JONSON, s.d.).

Tout cette évolution nous a amené à nous poser une première question : Comment la
robotisation impacte-t-elle le marché de travail étant donné le large développement de la
robotique avec le début de la révolution industrielle qui a permis un extraordinaire
développement.

En effet, les chercheurs se sont inspirés de la nature pour créer des machines de plus en plus
ressemblantes à certains êtres vivants. Cela commence par définir l'opération que l'on
souhaite automatisée ou robotisée sans forcément avoir le besoin de bien comprendre les
principes architecturaux de l'assemblage. De cette évolution, les industriels du domaine ont
décidé de faire entrer des robots dans leurs usines pour effectuer des opérations
potentiellement bloquantes sur l'architecture du processus d'assemblage qui peuvent être soit
trop contraignantes, soit trop limitées en termes de répétabilité de l'opération (OLAIZOLA,
s.d.) (GARNIER, GOMEZ, JOUBERT, LAVASTE, BARBIER, LAROCHE & LAUMOND ,
s.d.).
Ainsi, le robot a évolué jusqu’à la création du premier humanoïde, des machines conçues
pour être le plus ressemblant voir identique à l’être-humain à travers leur forme mais
également leur comportement. Comme cité plus haut, le premier humanoïde est apparu au
Japon en 1981.

Les automates sont de jour en jour améliorés et deviennent de plus en plus intelligents grâce
au progrès technologique. Certains robots sont plus efficaces que l’homme dans plusieurs
tâches professionnelles (OLAIZOLA, s.d.). De ce fait, on peut donc comprendre que la
robotisation peut substituer l'être humain. Mais comment la robotisation impacte-t-elle le
marché du travail pour finir ?

La prochaine partie nous apporte la connaissance sur les avantages et les inconvénients de
cette nouvelle technologie pour mieux comprendre et répondre à la question posée sur notre
thématique.

2. Les avantages et les inconvénients de la robotisation dans le marché du


travail

Pour certain, l'arrivée de cette nouvelle technologie pourrait s’apparenter à des effets
globalement néfastes sur le monde du travail, mais fort est de constater que la robotisation
apporte de nombreux avantages dans le fonctionnement du travail.

Les robots ne sont pas seulement des personnages ressemblant à des êtres humains ; ce sont
tous ces objets qui nous permettent d’accomplir certaines tâches au quotidien. Par exemple :
l’aspirateur, la machine à café, les robots articulés dans les industries qui permettent de
monter des pièces, de construire et fabriquer des objets, et même préparer et empaqueter des
produits alimentaires. La robotisation a permis d’améliorer le quotidien des individus dans

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leur vie mais aussi dans le monde du travail. Elle a apporté une meilleure productivité dans
plusieurs entreprises surtout les entreprises industrielles en réduisant par exemple le temps de
travail ou de production. Les entreprises produisent maintenant plus en un temps record.

Les tâches les plus dures et les plus néfastes pour la santé des employés et ouvriers peuvent
désormais être effectuées par les robots, ce qui permet aux travailleurs d’être plus en forme,
plus enthousiastes et plus motivés à aller travailler. Cela a permis d’alléger les tâches des
travailleurs. En effet, ayant moins de tâche à effectuer, les travailleurs deviennent plus
performants dans toutes les autres tâches qui leur reste à faire. Ils sont beaucoup plus
concentrés, moins stressés et donc plus efficaces. On pourrait même dire qu’en allégeant les
tâches des travailleurs cela a permis l’expansion de la socialisation. Les employés se
rapprochent avec l’organisation des activités en groupes où ils apprennent à mieux se
connaître et à relâcher toute pression causée par le travail. Si on va plus loin, on dirait même
que plusieurs se sont rapprochés de leur famille et ont désormais une vie de famille assez
équilibrée.

La robotisation a aussi permis la création de nouveaux emplois car le coût des marchandises
devient moins élevé ce qui favorise le développement des entreprises. Mais aussi, cela
renforce en quelque sorte l’attractivité de certains emplois ; selon une étude faite par le MIT.
(WOLTERS KLUWER, 2021)

Elle a permis aussi de trouver une solution aux problèmes de main d’œuvre rencontrés par les
entreprises à cause du manque de qualification du personnel. Mais comme dans toute
invention humaine, il y a des failles. En effet, l’arrivée de la robotisation dans le monde du
travail n’a pas que des avantages. Il est bien beau de voir à quel point il y a eu du progrès
dans plusieurs secteurs d’emplois, des entreprises se sont développées, le niveau de stress au
travail a diminué et tant d’autres avantages encore dont on a parlé un peu plus haut.

Néanmoins, de la même manière que l’arrivée de la robotisation a pu créer de l’emplois, elle


en a aussi réduit. C’est-à-dire que le taux de chômage a énormément augmenté. En effet,
l’étude faite par le MIT nous montre que pour un robot mis sur le marché du travail, 1000
travailleurs perdent leurs emplois. Cela entraîne aussi une baisse de salaire de 0.25% à
0.50%. Les emplois demandant peu de qualification sont ceux qui sont les plus susceptibles
d’être impactés négativement par l’arrivée de la robotisation par leur suppression.
(WOLTERS KLUWER, 2021)

De plus, les robots, aussi efficaces qu’ils puissent être, sont quand même assez limités. On
remarque en effet que pour toute profession qui demande de l’intelligence, de l’imagination,
du social etc., les robots sont limités.

La mise en place de la robotisation demande un savoir-faire complexe. La programmation


d’un robot n’est pas chose aisée. Il faudra donc faire appel à des personnes qualifiées pour
pouvoir programmer les robots ce qui implique des coûts supplémentaires pour les
entreprises. Au-delà de la programmation très complexe que requiert l’utilisation des robots,
ceux-ci ont aussi besoin de batterie pour fonctionner. Pour alimenter ces batteries, les robots
ont besoin d'électricité. Cette électricité dont ils ont besoin provient soit de l’énergie solaire,
soit de l’énergie éolienne pour ceux qui veulent être plus écologique mais aussi du charbon
ou du gaz. Cela constitue des coûts énormes pour les entreprises et également une
dépendance de ces ressources énergétiques pour alimenter les batteries des robots. Si une
pénurie de ces ressources devait arriver dans l’entreprise, le travail serait mis en suspens pour

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une durée indéterminée et cela constituerait donc une baisse de la productivité et une perte
énorme de chiffre d'affaires.

La valeur de l’homme peut aussi diminuer avec l’arrivée de la robotisation. Les hommes
peuvent être affectés psychologiquement de se voir remplacer par des machines. Ils peuvent
commencer à se remettre en question et douter de leurs capacités. Ils peuvent perdre leur
estime personnel et même devenir dépressif.

Beaucoup de gens craignent que le monde du travail ressemble à un monde du travail


chaotique où se retrouverait un chômage technologique de masse, une précarité de l’emploi,
un pouvoir de négociation limité voire inexistant des travailleurs, et une graves pénuries de
compétences sous l’effet d’un vieillissement démographique rapide (OECD, 2019).

Il est maintenant prouvé que les robots sont déjà capables de prendre en charge les tâches
physiques et cognitives complexes non routinières des personnes également, et ils le seront
encore plus capable de le faire à l’avenir (BRYNJOLFSSON & MCAFEE, 2011; 2014).

3. Intervention de l'État face à la robotisation dans le marché du travail

Comme le dit Jean-Baptiste de FOUCAULD : « S’il est bien un domaine où l'État se doit
d’être stratège, c’est celui de l’emploi » (COMMISSION SCIENTIFIQUE “Economie
Publique” du CIRIEC France, 2016, p. 105).

Face à tous les désavantages rencontrés par les hommes avec l’arrivée de la robotisation,
l'État se sent dans l’obligation d’intervenir pour venir en aide à la population européenne de
plus en plus inquiète de ce qu’il adviendra de leur emploi dans l’avenir.

Selon l'OCDE qui nous fournit un message sur les perspectives des emplois pour l’année
2019, les emplois du futur dépendent largement des choix politiques que feront les pays. Les
bonnes politiques et institutions, ne permettent pas seulement de saisir les opportunités créées
par la mondialisation et d'augmenter l'espérance de vie, mais aussi de réduire les risques qui
se présentent. (OCDE, 2019)

L'État décide donc de mettre en place certaines politiques qui permettront de résoudre en
partie les difficultés apportées par la robotisation. L'État pense donc à anticiper un chômage
technologique qui n’est pas un concept nouveau. Il pense même à instaurer l’idée des revenus
uniformes appelés autrement revenus de base, afin de compenser les impacts négatifs sur
l’emploi (BRYNJOLFSSON & MCAFEE, 2011; 2014). L'État a aussi décidé de mettre en
place un système qui permet de taxer les propriétaires de robots afin de réduire l’accessibilité
à cette nouvelle technologie et diminuer ainsi le taux de chômage en Europe. Ce système est
appelé «la taxation robot ». (CSEFALVAY, 2019, p.3)

Toutefois, ces politiques ne sont pas toujours évidentes à mettre en place pour l'État. En effet,
cela demande un certain budget, le soutien de la population et tant d’autres facteurs encore.

En espérant que d’ici quelques années, l'État européen réussira à créer l’équilibre entre
l’arrivée de nouvelles technologies et la stabilité de l’emploi pour toute la population
européenne.

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4. L’adaptation des travailleurs face à la robotisation et les changements dans
l’emploi
Avant d’en venir au sujet de l'adaptation des travailleurs face à la robotisation, il est important
de connaître qui sont les travailleurs concernés par ces innovations techniques. La
robotisation de nos jours touche tous les secteurs, de l’agriculture au secteur de la santé en
passant par les services tels que les transports, les médias, l’enseignement, etc. Tous les
métiers aujourd'hui utilisent des ordinateurs, des programmes, des logiciels ou des
plateformes pour travailler. Pour certains ces machines sont là comme support (outils
complémentaires) à leur travail et une aide à la prise de décision. Comme dans le domaine de
la santé, où des logiciels permettent la détection d’anomalies rares ou silencieuses difficiles à
déceler pour le spécialiste. Alors que pour d'autres ces machines sont des menaces à leur
emploi c’est le cas des caisses enregistreuses dans les magasins. Généralement, pour ces
derniers, leur travail n’exige pas un haut niveau de qualification.

De nombreuses questions se posent sur le risque d’automatisation dans l’emploi. Les études
ont cherché à savoir s’il s’agissait d’une transformation ou d’un remplacement de l’emploi.
Premièrement, il faudrait faire la distinction entre tâches et métiers. Les auteurs
BENHAMOU, S. et JANIN, L. (2018, p.12) nous disent qu'“En effet, l’analyse du risque
d’automatisation d’un métier doit prendre en compte l’ensemble des tâches qui composent un
métier mais également leur nature et leur intégration dans une organisation du travail.
L’automatisation d’une partie des tâches ne suffit pas à déterminer le risque
d’automatisation d’un métier dans sa globalité.”. Ainsi le fait qu’une ou plusieurs tâches
s’automatisent ne signifie pas la disparition du métier concerné. Le métier se déporte
simplement et les pratiques de travail changent avec l’évolution technologique.

De ce fait, nous voyons soit des postes qui progressent vers de la supervision, de l’expertise
et autre, soit des postes réorientés vers des tâches différentes, soit des postes qui
disparaissent, et le métier est toujours bien présent. Prenons l’exemple du banquier: la
disponibilité des technologies facilitant son métier, peut le faire évoluer vers un conseil
bancaire avec une plus grande connaissance et une meilleure gestion du client. Dans son
article, Stephen Bouquin (2020, p.52) nous dit que :“Pour être entièrement automatisable, un
poste de travail doit se caractériser par une absence de flexibilité, une absence d’adaptation,
une absence de résolution de problèmes et une absence d'intégration sociales”.

Le rapport du COE (2018, p.56) conclu : « (...), primo, l’adoption et la diffusion des
technologies sont un processus ralenti par les obstacles économiques, légaux et
sociaux, de telle sorte que souvent la substitution technologique ne s’effectue pas
comme prévu ; secundo, les travailleurs ont la capacité de s’adapter de manière à
pouvoir changer le contenu en tâches de leurs métiers et de travailler avec les
technologies ; tertio, l’innovation peut également d’une part créer de nouveaux
secteurs et donc de l’emploi, et d’autre part augmenter la compétitivité et par ce biais
soutenir la demande ».

Il est important face à de telles transformations par l’automatisation dans l’organisation,


d’accompagner le personnel dans son évolution par des formations et une éducation pour
l’utilisation, la gestion et la compréhension des machines et logiciels qu’il emploie.
L'adaptation des travailleurs se fait de façon progressive au fur à mesure que les tâches
s’automatisent, que la technologie avance et que le personnel se forme. On considère alors
une augmentation de la qualification des employés.

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L’un des avantages de l’entrée massive des nouvelles technologies dans le travail est la
création de nouveaux métiers accompagnant l’entrée de ces technologies. “Il y a d’abord les
emplois « directs » liés au niveau du développement et la production des outils
technologiques (...) et les emplois « indirects » qui sont liés à l’usage de ces technologies
nouvelles dans l’ensemble des secteurs” (Stephen Bouquin, 2020, p.54). On a ainsi remarqué
depuis l’utilisation de ces innovations une augmentation de l’emploi en grande majorité dans
le secteur des TIC (technologie de l’information et de la communication). Par contre,
l’emploi du personnel qualifié dans l’IA représente un volume limité. Si “sur la période
2009-2014, l’emploi créé dans ce secteur d’activité a augmenté de 2,6 % (...) il n’a progressé
que de 0,6 % pour l’ensemble de l’économie” nous révèle l’article de Stephen Bouquin
(2020, p.54).

Aussi, comme mentionnées plus haut dans notre travail, la robotisation à permis d’améliorer
les conditions de travail des travailleurs, “notamment par la prise en charge de tâches
routinières et répétitives”. (BENHAMOU, S. et JANIN, L., 2018, p.11) Cette prise en charge
des tâches considérées généralement comme peu complexes et lourdes, permet aux employés
de se concentrer sur des tâches plus complexes et d’assurer une plus grande présence
humaine pour les secteurs relationnels (médecins, banquiers, etc). Mais alors il y a selon les
auteurs BENHAMOU, S. et JANIN, L. (2018), un risque d’intensification du travail dès lors
que les tâches “plus simples” prises en charge par des robots sont remplacées par des tâches
mobilisant plus d’attention. Les entreprises développent ainsi une nouvelle dynamique dans
leur organisation, il y a une nouvelle organisation du travail, les tâches et rôles sont
transformés et/ou redistribués aux sein de l’entreprise.

On observe aujourd’hui, une polarisation de l’emploi du aux avancées technologiques


présentes, qui ne profite qu’aux travailleurs qualifiés. Ceux-ci voient leur professions se
valoriser et leurs salaires augmenter, alors que les travailleurs peu ou moyennement qualifiés
sont éjectés avec le remplacement des robots pouvant faire leur travail à leur place. La
volonté est donc d’élever le niveau de qualification générale. Dans le secteur des transports,
avec l'arrivée des véhicules autonomes, l’on voudrait équiper les employés des connaissances
suffisantes pour que chacun soit capable de réaliser des diagnostics et des analyses complètes
des véhicules lors de la maintenance. Car les travailleurs sont amenés à jouer davantage un
rôle de superviseur de dispositif. Ainsi, chaque employé nécessite une maîtrise et une
connaissance des nouvelles technologies avec lesquelles il est amené à travailler.

Nous l'avons mentionné, la robotisation a des limites. Elle n’est pas capable de remplacer
certains atouts notamment humains que les clients recherchent. Certains emplois ne peuvent
pas être automatisés. Ces emplois sont ceux qui impliquent de la créativité, un sens
relationnel, un sens du conseil et d’analyse pour résoudre des problèmes complexes. Dans le
cas d’opérations complexes, les clients voudront se tourner vers une personne physique, un
conseiller, un expert, un analyste que les robots ne savent pas remplacer. Les employés
renforcent ainsi leur expertise pour élever la qualité de leurs services et répondre au mieux
aux besoins des clients.

Nous voudrions revenir sur l’hypothèse que nous avons faite qui était celle d’une menace par
la robotisation des emplois qui ne requièrent pas de qualification intellectuelle. En résumant
cette partie du travail, nous arrivons à voir qu’effectivement la robotisation, bien que
touchant tous les métiers, se substitue en majorité aux tâches qui ne demandent que très peu
de qualification et supprime donc de l’emploi. Mais nous devons reconnaître par l’ensemble

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des informations reprises dans la littérature, que malgré que certaines tâches soient
supprimées ou diminuées dans l’entreprises, l’emploi peut être déporté vers de nouvelles
fonctions et même que de nouveaux métiers sont créés avec le déploiement de la robotisation.
Ainsi, si certaines tâches sont remplacées, supprimant des emplois, d’autres emplois sont
créés. Á noter que les nouveaux emplois créés autour des nouvelles technologies requièrent
de hautes qualifications et une maîtrise de ces technologies.

5. L’avenir du travail face à l’avancée de la robotisation

Depuis plusieurs années, le marché de la robotique est en pleine croissance et expansion et


contribue à la modernisation. Les entreprises souhaitant devenir ou rester compétitives
doivent absolument s’adapter sinon elles risquent d’être rapidement mise de côté. Le rapport
du World Robotics 2021 met en évidence une augmentation de 10 % de la robotique
mondiale malgré l'impact de la pandémie, avec un record de 3 millions de robots industriels
en fonctionnement par des entreprises du monde entier.

À l'avenir, on est certain d'observer encore de nombreuses évolutions technologiques qui


toucheront le marché du travail. C’est pourquoi les entreprises qui n'utilisent pas beaucoup la
robotique devront commencer à l’intégrer de plus en plus afin de l’aligner aux entreprises qui
l’ont déjà fortement intégré à leur environnement professionnel et d’ainsi rester compétitifs.
On observera à l’avenir une forte présence de la technologie dans le quotidien de la plupart
des métiers voir dans l’ensemble des métiers. La technologie prendra de plus en plus de place
au sein des organisations.

L’évolution du travail face à l’avancée de la robotique se dirige progressivement vers le


concept de la cobotique qui consiste à créer une relation de partenariat entre les robots
intelligents et l'humain. Les travailleurs verront la robotique faire partie intégrante de leur
travail et l'utiliseront dans la majorité de leurs tâches. Les robots seront donc des outils
complémentaires et nécessaires à leur travail, dont les employés ne pourront se passer pour
pouvoir garder le même niveau d'efficacité et de productivité. Les formations deviendront
alors très présentes dans la vie des travailleurs pour s’adapter aux évolutions techniques
rapides qui entrent dans l’emploi.

Pour certains emplois, l’idée de complémentarité n’est pas nécessaire car l’on parlera de
suppression d’emploi. La progression de la robotisation va amener la disparition d'emplois
qui pour la plupart ne requiert que de faibles niveaux de qualification. Progressivement,
certains secteurs, à cause des évolutions techniques rencontrées, ne considéreront à
l’embauche que des profils très qualifiés sachant que les tâches et les emplois qui ne
requièrent que peu de qualification peuvent ou seront remplacés par des technologies.
Mentionnons aussi que, bien que peu répandues, des tâches considérées aujourd'hui comme
très qualifiées pourraient être automatisées, comme certaines tâches comptables.

Dans le même temps, les technologies numériques créeront de nouvelles opportunités, en


particulier dans les domaines de haute technologie, pour compléter les capacités des
machines à l'avenir. De plus en plus d’emplois se créeront tournés vers l’informatique et les
technologies. Les métiers liés au numérique, au big data, à la robotique ou encore à
l'intelligence artificielle devraient être très recherchés dans les années à venir. D’ailleurs des
nouveaux métiers se créent, de nouvelles études dans l’enseignement voient le jour,

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notamment les études en e-commerce qui n'existait pas jusqu'à il y a quelques années. Et
d’autres, continueront à apparaître avec l’avancée des nouvelles technologies.

Concernant les métiers déjà existants, les travailleurs sont susceptibles de voir leur travail
changer encore davantage, à mesure que la technologie progresse. “Le plus souvent, cette
transformation ne sera pas brutale mais elle conduira à orienter le contenu du travail vers
des tâches de supervision, ou vers des tâches d’accueil, ou encore vers des tâches que la
machine est incapable de gérer comme de trouver la sonnette, pour un livreur” nous livrent
BENHAMOU, S. et JANIN, L. (2018, p.9). L’adaptation des organisations se fera donc de
manière continue, celles-ci ce fourniront constamment les dernières technologies et se
formeront sans cesse pour savoir les manipuler.

Les prouesses technologiques d'aujourd'hui dans l'emploi sont nombreuses, nous les avons
bien décrit plus haut et si ces technologies exerçaient jusqu’à là des tâches routinières et peu
complexe, demain, “les progrès technologiques peuvent amener à exécuter des tâches de
plus en plus complexe, rivalisant encore davantage avec les capacités cognitives humaines”
avancent BENHAMOU, S. et JANIN, L. dans leur rapport (2018, p.13). Cependant, pour un
horizon lointain de quinze ou vingt ans, il est difficile de savoir où on en sera tant du point de
vue des avancées technologiques et de leur diffusion que du point de vue de leur intégration
et appropriation dans le marché du travail.

Cette partie nous prédit clairement un presque envahissement des technologies et de la


robotique dans l’emploi futur. Les entreprises et les individus n'auront pas d’autre choix que
de les supporter et de travailler en collaboration pour un meilleur bien être dans l'exécution
des tâches et une meilleure qualité de travail. Malgré tout, des tâches et emplois disparaîtront
avec une contrepartie de création d’emplois dans le domaine des technologies. Cela pourrait
faire peur de savoir que bientôt tout ou presque pourraient être pris en charge par des
ordinateurs et l’avenir sur la question semble encore incertain ne sachant pas les nouvelles
prouesses technologiques qui peuvent encore arriver.

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Conclusion
Notre question de recherche est comment la robotisation influence t-elle le marché du travail
en Europe au XXIème siècle ? Nous l’avons accompagné d’une hypothèse selon laquelle la
robotisation menacerait des emplois qui ne requièrent pas une qualification intellectuelle. La
conclusion à l’hypothèse est mitigée. D’une part, à travers nos recherches nous avons appris
que les robots sont capables d'effectuer des tâches qui requièrent peu de qualification,
correspondant souvent à des tâches pénibles et répétitives. D’autre part, bien que les robots
arrivent à effectuer des tâches nécessitant peu de qualification, leurs tâches restent tout de
même limitées en ce qui concerne la créativité ou encore ce qui est en lien avec l’aspect
social et nécessite alors l'intervention de l'humain.

Depuis des années, les robots ne cessent d’évoluer et nous constations déjà la présence
d’automates au XIIème siècle considérés comme les ancêtres des robots, ce qui démontre déjà
leurs importance dans l’histoire.

De plus, nos recherches nous ont montré que les robots nous apportent de nombreux
avantages tel qu’une amélioration du quotidien mais également une meilleure productivité
dans les entreprises, leur permettant ainsi de se développer plus rapidement avec de
meilleures conditions de travail pour les employés. Cependant, de nombreux désavantages
sont apparus suite au développement de cette nouvelle technologie tels que la perte d’emploi,
une baisse de salaire, ou encore la perte de confiance en soi que peuvent ressentir les
employés se voyant remplacer par des robots pour la réalisation de leur travail. Raison pour
laquelle l’Etat s’est décidé d’intervenir en imposant par exemple, des taxes robots qui
constituent la mise en place de politiques permettant de résoudre en partie les difficultés
apportés par la robotisation.

Face à l’arrivée de cette technologie, les travailleurs sont amenés à s’adapter aux différents
changements apportés par celle-ci dans le milieu professionnel. Les postes étant en
progression continue vers une supervision ou une expertise, il est donc important
d’accompagner le personnel par des formations et une éducation pour utiliser, gérer et
comprendre ces nouvelles technologies. Les employés renforcent donc leur expertise afin
d'élever la qualité de leur service et d’être efficaces. Par ailleurs, des emplois disparaissent
mais d’autres opportunités d’emplois apparaissent autour de la technologie.

Pour finir, la peur présente dans l’esprit des travailleurs de se faire remplacer par les robots
est de plus en plus présente. L’évolution constante de cette nouvelle technologie nous révèle
un monde futur dominé par la robotisation. Raison pour laquelle nous devrions donc déjà
nous préparer à ce que les technologies évoluent de plus en plus à l’avenir et notamment dans
le monde du travail.

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Bibliographie
ARNTZ, M., GREGORY, T. et ZIERAHN, U. (2016), «The Risk of Automation for Jobs in
OECD Countries: A Comparative Analysis », OECD Social, Employment and Migration
Working Papers, n°189, pp. 1-35.

BANCE, P. (2016), Quel modèle d’Etat stratège en France?, Presses universitaires de Rouen
et du Havre, Mont-Saint-Aignan Cedex.

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Répartition du travail

1) Recherches des 4 premiers articles scientifiques (et autres articles scientifiques par la suite
pour le travail) : recherche d’articles pertinents individuellement avec une mise en commun
et sélection ensemble des articles scientifiques pertinents.

2) Lecture et prise d’informations nécessaire en groupe

3) Répartition des tâches pour la rédaction

- Introduction : Groupe : Karkaoui Anissa, Mambu Ketia, Ruvogo Mpozi Edith , Godelive
Helena Nyota

- Point 1 + relecture générale : Karkaoui Anissa

- Point 2 + relecture générale : Ruvogo Mpozi Edith

- Point 3 & 4 : Mambu Ketia & Ruvogo Mpozi Edith

-Conclusion : Groupe : Ruvogo Mpozi Edith , Godelive Helena Nyota

- Table des matières + bibliographie + relecture générale : Karkaoui Anissa, Mambu Ketia,
Ruvogo Mpozi Edith , Godelive Helena Nyota

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