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<<Cursive langue latine 2 

: Commentariolum petitionis de Quintus


Cicero

1 Même si tu as sous la main toutes ces choses que les hommes peuvent obtenir par le talent,
la pratique ou l'application, cependant, en raison de notre affection, je n'ai pas pensé comme
étranger de t'écrire en détail ces choses qui me venaient à l'esprit de jour et de nuit réfléchissant au
sujet de ta candidature, non pas pour que tu apprennes quelque chose de nouveau de celles-ci mais
pour que ces choses qui dans l'action semblent être diverses et informes soient placées au moyen
d'une distribution raisonnée sous un seul regard. Bien que la nature vaille le plus, cependant, la
simulation semble dans une affaire de peu de mois pouvoir vaincre la nature.

2 Pense à ce qu'est la cité, à ce que tu demandes, à quel type d'homme tu es. Presque tous les
jours, en descendant vers le forum, tu dois méditer à ceci : « je suis un homme nouveau, je bride le
consulat, c'est Rome. » Tu allégeras ta nouveauté (nouvelle noblesse) de nom par la plus grande
gloire de parole. Cette chose a toujours eu le plus de dignité ; celui qui est estimé digne d’être
l’avocat des anciens consuls ne peut pas être jugé indigne pour le consulat. C'est pourquoi, puisque
tu partiras de cette louange et que tout ce que tu es tu l’es par cela, il faudra que tu viennes pour
parler, ainsi prêt, comme si dans chaque procès le jugement était à propos de tout ton talent.

3 Les aides de cette capacité (d’éloquence), que je sais t’être réservées, veille à ce qu’elles
soient prêtes et disponible, et rappelle-toi souvent ce que Démetrius a écrit à propos de l’étude et de
l’exercice de Démosthène. Ensuite fais en sorte que et la foule et les espèces de tes amis
apparaissent ; tu as en effet ce que peu d'hommes nouveau ont eu –tous les publicains, presque tout
l’ordre équestre, beaucoup de municipes qui te sont propres, beaucoup d’hommes de chaque ordre
défendus par toi, un certain nombre de collèges, beaucoup de jeunes gens enclins à cause de ton
étude de l'éloquence l’assiduité et la fréquence quotidienne de tes amis.

4 Veille à tenir ces choses en avertissant, en demandant et en effectuant par tout moyen, de
telle sorte / pour que ceux qui doivent en raison de ta cause (qui te sont redevables) comprennent
qu’il n’y aura aucun autre temps pour eux de montrer leur reconnaissance, ceux qui le veulent
comprennent qu’ils devront t’obliger. Aussi, ceci semble pouvoir beaucoup aider un homme
nouveau, la volonté des hommes nobles et surtout des anciens consuls. Il est utile d’être jugé digne
de ce lieu et de ce nombre par ceux-ci mêmes duquel tu veux parvenir dans le lieu et le nombre. (inf
seul pas de sujet meme si te sous-entendu mais donné par la personne du verbe de la relative 
pour aller dire prop inf dans tournure passive)

5 Tous ceux-ci doivent être interpellés attentivement et il faut déléguer (des gens) vers ceux-ci
et il faut persuader ceux-ci que nous avons toujours été d’avis avec les Optimates à propos de l’état,
que nous avons été le moins avec les Populaires ; si nous semblons parler de façon populaire, nous
avons fait cela dans le but de nous joindre Cnaeus Pompée, pour que nous ayons celui-ci qui a le
plus de pourvoir, beaucoup soit comme ami dans notre campagne, ne soit certainement pas comme
adversaire.

6 De plus, efforce-toi d'avoir les jeunes gens de la noblesse, ou de garder admirateurs ceux que
tu as déjà ; ils apporteront beaucoup de prestige. Tu en as vraiment beaucoup, fais en sorte qu’ils
sachent l'importance que tu crois en eux. Si tu viens à amener à ce que ceux qui ne veulent pas le
désirent, ils seront les plus utiles.

7 Et cela aide aussi beaucoup ta nouveauté le fait que des nobles d’un tel type briguent [le
consulat] avec toi de telle sorte qu’il n’y a personne pour oser dire qu’il faut que la noblesse soit
plus utile à ceux-là que le mérite à toi. En effet, qui est tel celui qui pense que Publius Galba et
Lucius Cassius, nés du plus haut rang, briguent le consulat ? Tu vois donc que les hommes des
familles les plus importantes, parce qu’ils sont sans force, ne sont pas égaux à toi.

8 Mais Antoine et Catilina sont désagréables. Bien au contraire, pour un homme soigneux,
actif, innocent, éloquent, influent auprès de ceux-ci qui jugent l'affaire, des adversaires doivent être
souhaités, tous les deux assassins depuis l’enfance, tous les deux débauchés, tous les deux pauvres.
De ceux-ci, nous avons vu les biens de l’un confisqués, puis nous avons entendu la voix de celui-ci
jurant qu’il ne pouvait pas débattre à Rome dans un procès égal avec un homme grec, nous savons
qu’il a été exilé du sénat par le meilleur jugement de censeurs véritable, nous l’avons eu comme
adversaire dans la préture avec comme ami Sabidus et Panthera, alors qu’il n’avait plus comme
esclave sur l’affiche que ceux dont il disposait ; cependant pendant la magistrature il acheta une
amie à l’étalage d’esclave pour qu’il l’ait ouvertement à la maison comme maitresse. Mais pendant
la candidature du consulat il préféra voler tous les aubergistes par une légation très honteuse que
d’être présent et de prier le peuple romain.

9 Mais l’autre, bons dieux ! De quelle splendeur est-il ? D’abord de la même noblesse –que
Catilina-. Est-ce qu’elle est plus grande ? Non. Mais de courage. Pour quelle raison ? Parce
qu’Antoine craint son ombre et que celui-ci même pas les lois, né dans la pauvreté de son père,
éduqué dans les déshonneurs de sa sœur, rendu fort dans le meurtre des citoyens, dont d’abord
l’arrivée dans l’Etat fût en tuant des chevaliers (en effet à ces Gaulois dont nous nous rappelons, qui
alors coupaient les têtes des Titinius et des Nanneius et des Tanusius, Sulla avait mis à la tête
Catilina seul) ; et parmi ceux-ci celui-là a tué de ses mains Quintus Caecilius, un homme très bon, le
mari de sa sœur, un chevalier romain, d’aucun parti, alors qu’il était tranquille, autant par
tempérament que déjà par l’âge.

10 Moi maintenant en quoi dirais-je que celui-ci cherche à atteindre le consulat avec toi, celui
qui a frappé un homme très cher au peuple romain, Marcus Marius, le peuple romain observant, à
travers toute la ville pour ses vices, l’a conduit vers le bûcher, là le massacra par tout supplice, a
coupé son cou avec son glaive de sa main droite à lui se tenant vif, alors qu’il tenait les cheveux de
celui-ci de sa main gauche par le sommet de la tête, a porté sa tête dans sa main, alors que des
rivières du sang de celui-ci coulaient entre ses doigts ; celui qui après vécut ainsi avec des acteurs et
avec des gladiateurs de telle sorte qu’il avait les uns comme complices de sa luxure, les autres de
son crime ; celui qui n’est venu en outre dans aucun lieu si sacré et si religieux dans lequel, même
s’il n’y avait pas de faute chez les autres, il ne laissait cependant pas une méfiance de honte de sa
malveillance ; Celui qui a acquis comme les plus amis pour lui, de la curie des Curius et des Annius,
des portiques des Sopala et des Caruilius, de l’ordre équestre des Pompilius et des Vettius ; celui qui
a tant d’audace, tant de malveillance, enfin tant d’art et d’efficacité dans sa passion qu’il a violé des
fils qui portent une toge prétexte presque dans les seins de leurs parents ? Que t’écrirais-je moi
maintenant à propos de l’Afrique, à propos des dires des témoins ? Ces choses sont connues, et tu
devras lire très souvent celles-ci ; mais cependant il me semble que je ne dois pas omettre ceci, qu’il
est d’abord parti de ce procès aussi pauvre que certains juges de celui-ci l’ont été avant ce procès-là,
ensuite si odieux qu’un autre procès contre lui est réclamé chaque jour. Celui-ci se trouve dans une
telle situation qu’il craindrait plus, même s’il se tenait calme, qu’à mépriser, même s’il remue
quelque chose.

11 Combien est meilleure la fortune de ta candidature qui t’est donnée que récemment à un
homme nouveau, Caius Caelius ! Celui-là posait sa candidature avec deux hommes ainsi très nobles
de telle sorte que cependant chez ceux-ci toutes les choses étaient de plus de valeurs que la noblesse
même, les talents les plus élevés, la modestie la plus élevée, les bienfaits vraiment nombreux, la
plus haute intelligence et la conscience de la candidature ; et cependant Caelius vainquit l’un de
ceux-ci, alors qu’il était très inférieur par la naissance, supérieur presqu’en aucune chose.
12 C’est pourquoi, si tu fais ce que la nature et les études auxquelles tu t’es toujours employé
t’offrent, ce que le calcul/ration de ta situation recherche, ce que tu peux, ce que tu dois, la
compétition ne sera pas difficile avec ces adversaires qui ne sont en aucune manière autant
remarquables par leur naissance que célèbres par leurs vices ; qui en effet peut-on trouver comme
citoyen si mauvais qu’il veut par un vote dégainer ces deux poignards dans l’état ?
13 Puisque j'ai exposé ce que tu as et peux avoir comme aides de ta nouveauté, maintenant il
semble qu’il faut parler à propos de la grandeur de ta candidature. Tu brigues le consulat, magistrat
dont il n’y a personne qui ne te juge pas digne, mais beaucoup qui t’envient ; en effet tu cherches à
atteindre en tant qu’homme du lieu (ordre) équestre, le lieu le plus élevé de la cité, et le plus élevé
de telle sorte qu’à l’homme courageux, éloquent, innocent, cette même magistrature apporte
beaucoup plus d’importance qu’à tous les autres. Ne pense pas que ceux-ci qui sont déjà employé
lors de cette magistrature ne voient pas quelle dignité tu auras lorsque tu auras obtenu la même.
Mais ceux-ci qui sont nés dans des familles consulaires, alors qu’ils n’ont pas suivi (le lieu) leurs
ancêtres, je soupçonne qu’ils t’envient, si ce n’est ceux qui t’aiment beaucoup. Aussi je pense que
les hommes nouveaux prétoriens, si ce n’est ceux qui ont été liés par ton bienfait, ne veulent pas
être dépassés par toi pour la magistrature.

14 Aussi dans le peuple, à quel point beaucoup sont envieux, à quel point ils ont sont rendus
étrangers en raison de l’habitude des années contre/ par des nouveaux hommes, je sais avec
certitude que cela te vient à l’esprit ; aussi il est nécessaire que quelques un soient en colère contre
toi par ces procès que tu as menés. Maintenant envisage toi-même cela, si tu penses que certains
sont tes amis pour cette raison à savoir que tu t’es donné avec une si grande ardeur pour accroître la
gloire de Cnaeius Pompée.

15 Pour cette raison, alors que tu cherches à atteindre le plus haut rang de la cité et que tu vois
que des sentiments qui s’opposent à toi existent, il est nécessaire que tu emploies toute ta raison, ton
soin, ton travail et ton application.

16 Et la candidature des magistratures a été divisée dans l’application de deux méthodes, dont
l’une se trouve dans le soutien de ses amis, et dont l’autre se trouve dans l’installation de la volonté
du peuple. Il faut que le soutien des amis soit engendré par les services, par les devoirs, par la
vieillesse (de l’amitié), et par la capacité et le charme de son état naturel (de sa nature). Mais ce
nom d’amis lors de la candidature est accessible plus largement que dans la vie restante. En effet,
chacun est celui qui montre quelque chose d’une bonne volonté à ton égard, qui cultive, qui vient
souvent dans ta maison, il faut que celui-ci soit contenu dans le nombre de tes amis. Mais cependant
ceux qui sont nos amis pour une raison assez légitime de parenté ou de parenté par alliance ou de
confrérie ou de quelque nécessité, il est utile d’être très cher et agréable à ceux-ci.

17 Ensuite, lorsque chacun est très intime et très proche de ta maisonnée, il faut beaucoup
s’appliquer à ce que celui-ci t’aime et désire que tu sois le plus important possible, après ça (il faut
beaucoup s’appliquer) à ce que ceux qui sont de la même tribu que toi, tes voisins, tes clients, et
puis après tes affranchis, et enfin même tes esclaves (t’aiment et désirent…). En effet, presque toute
conversation à propos de la réputation publique émane de sources domestiques.

18 Ensuite, des amis de chaque sorte doivent être préparés : pour l’apparence, des hommes
illustres par l’honneur et par le nom qui, même s’ils ne s’empressent pas de voter avec zèle,
apportent cependant quelque chose du prestige au candidat, pour avoir en pleine possession le droit/
la loi des magistrats (parmi lesquels d’abord les consuls, ensuite les tribuns de la plèbe), pour
achever les centuries (obtenir les votes), des hommes d’une reconnaissance supérieure. Procure-toi
et consolide avec beaucoup d’effort absolument ceux qui par ton intermédiaire soit ont soit espèrent
avoir le vote d’une tribu ou d’une centurie ou quelque faveur. En effet, durant ces années des
hommes qui poursuivent les honneurs ont travaillé avec acharnement au moyen de toute leur
application et de toute leur attention pour qu’ils puissent obtenir de leurs tribuns ce qu’ils
demandaient. Fais travailler ces hommes, toi, , par n’importe quels procédés que tu pourras, afin
qu’ils te soient dévoués depuis leur âme et depuis la plus grande volonté.

19 Si les hommes étaient suffisamment reconnaissants, toutes ces choses devraient être prête
pour toi, ainsi j’ai confiance dans le fait qu’elles soient prêtes. En effet, ces deux dernières années,
tu t’es attaché à quatre associations politiques d’hommes pour les démarches des candidats parmi
les plus influents, Caius Fundanus, Quintus Gallus, Caius Cornelius et Caius Orchiuius. Je sais ce
que les membres des ces associations ont accepté et ont confirmé envers toi dans l’accord des
procès de ceux-ci à toi, en effet, j’ai participé à ça. Et pour cette chose il faut que tu fasses ceci, à
savoir exiger d’eux ce qu’ils te doivent en cette occasion en les avertissant souvent, en les
interrogeant, en confirmant, en prenant soin pour qu’ils comprennent qu’ils n’auront jamais une
autre occasion pour témoigner leur reconnaissance. Assurément, les hommes et dans l’espoir de tes
services restants et aussi face à tes récents bienfaits seront poussés à te rendre des services.

20 Et tout à fait puisque ta candidature a été très grandement protégée par ce genre d’amitiés
que tu as acquis par les défenses de causes, fais-en sorte qu’à tous ceux-ci que tu t’attaches soumis
[à toi] entièrement une fonction soit assignée et distribuée à chacun. Et de même que tu n’as jamais
été déplaisant pour personne parmi eux en aucune situation, ainsi veille à ce qu’ils comprennent que
tu as réservé en vue de ce moment tout ce que tu pensais qui t’était dû de ceux-ci.

21 Mais puisque les hommes sont grandement amenés à la bienveillance et à ces


empressements de voter par trois choses, par le service, par l’espoir, par l'adhésion volontaire (et la
volonté) de l'esprit, il faut remarquer comment de chaque espèces d’hommes il faudrait être au
service. Les hommes sont amenés par de moindre bienfaits à penser qu'il y a suffisamment de cause
pour l’ardeur d’un vote, à plus forte raison ceux que tu as sauvés, que tu as très nombreux, ne
comprendraient-ils pas, si jamais ils ne faisaient pas assez pour toi en ce moment, qu’ils ne seraient
jamais approuvés pour personne. Et alors qu’il en est ainsi, il faut cependant les solliciter et les
amener aussi dans cette opinion pour que, eux qui ont jusqu’à présent été engagés envers nous, nous
semblions pouvoir en retour être lié à eux.

22 Quant à ceux qui sont tenus par l’espoir, et ce genre d’hommes est aussi beaucoup plus
attentif et plus serviable, fais-en sorte qu’il soit vu par eux que ton aide est offerte et à disposition,
et enfin qu’ils comprennent que tu es un observateur attentif de leurs services, qu’il apparait que tu
vois clairement et que tu remarques quelle quantité vient de chacun.

23 Ce troisième genre de soutiens est volontaire, il faudra qu’il soit affermi par des expressions
de reconnaissance, par l’adaptation des conversations à ces raisons à cause desquelles chacun
semblera être dévoué à toi, au moyen de la signification/manifestation d’une bonne volonté
réciproque vis-à-vis de ceux-là, au moyen de la conduite de l’amitié dans un espoir d'une habitude
familiaire. Et dans tous ces genres tu devras juger et évaluer les possibilités de chacun (combien
chacun peut), pour que tu saches de quelle façon être au service de chacun et qu’attendre et
réclamer de chacun.

24 En effet, certains hommes sont influents dans leur voisinage et dans leur municipe,
consciencieux et bien pourvus qui, même si auparavant ils n’ont pas recherché cette reconnaissance,
cependant peuvent facilement en ce moment travailler en faveur de celui-ci pour qui ils doivent
(travailler) ou ils veulent (travailler). Il faut ainsi être au service de ces genres d’hommes pour
qu’eux-mêmes comprennent que tu vois ce que tu attends de chacun, que tu as perçu ce que tu
reçois, que tu te souviens de ce que tu as reçu.
Or, d’autres sont qui soit n’ont aucun pouvoir soit ils sont même un objet de haine pour les
membres de leur tribu et n’ont pas assez d’énergie et de capacité pour surmonter cela en ce moment.
Veille à discerner ceux-ci, pour ne pas que, un espoir assez grand ayant été placé sur quelqu’un, il te
soit procuré trop peu de secours.

25 Et bien qu’il faut que tu sois confiant et que tu sois fortifié dans des amitiés engendrées et
fondées, cependant durant la campagne elle-même des amitiés sont acquises en très grand nombre
et très utiles. En effet, parmi tout le reste des inconvénients (choses désagréables), la campagne a
cependant cet avantage: tu peux sans honte (faire), ce que on ne peut pas durant tout le reste de ta
vie, joindre à l’amitié n’importe quelles personnes que tu veux, avec lesquelles si jamais dans une
autre situation tu agissais de telle sort qu’on te fréquente, tu paraîtrais faire une absurdité, or dans la
campagne si tu ne faisais pas cela et avec beaucoup de gens et attentivement, tu ne paraîtrais être
aucun candidat.

26 Mais moi je te confirme ceci, qu’il n’y a personne, à moins que par un quelque lien étroit il
était associé à quelqu’un parmi tes concurrents, duquel si jamais tu fais des efforts tu ne pourrais
pas facilement obtenir qu’il mérite par son service que tu l’aimes et ce que tu lui dois, pourvu qu’il
comprenne que tu l’estimes d’un grand prix, que tu agis de bon cœur, qu’il se place bien, et que de
ceci une amitié sera non brève et qui n’appuie pas une candidature mais résistante et continue.

27 Il n’y aura personne, crois-moi, pourvu qu’il ait quelque bon sens, qui laisse passer cette
occasion offerte à lui d’établir une amitié avec toi, surtout alors que l’occasion t'apporte cela, a
savoir que ceux-ci postulent avec toi eux dont il faut mépriser et fuir l’amitié, et qui sont incapables
non seulement de réussir mais pas même d’entreprendre ce dont moi, je t’encourage.

28 En effet, comment est-ce qu’Antoine entreprendrait de joindre ces hommes et d’inviter à


l’amitié ceux qu’il ne peut pas appeler de lui-même par leur nom? Certes, rien ne me semble plus
sot que de penser que celui-là, que tu ne connais pas, est dévoué à toi. Il faut qu’une certaine gloire
et une dignité et une grandeur des choses accomplies soient exceptionnelles en lui pour que des
hommes inconnus le gratifient d’un honneur sans votes. Certes, qu’un homme qui ne vaut rien,
inactif, sans fonction, sans talent, avec infamie, sans amis, devance un homme protégé par le zèle de
la plupart des gens et par la bonne opinion de tous, ça ne peut pas être fait sans une grande faute de
négligence.

29 Et pour cette raison, veille à ce que tu aies toutes les centuries confirmées par des amitiés
nombreuses et variées. Et d’abord, ceci qui est devant les yeux, saisis-toi des sénateurs et des
chevaliers romains, et des hommes actifs et influents de tout le reste des ordres. Beaucoup
d’hommes laborieux/ actif se trouvent habituellement en ville et beaucoup d’affranchis actifs et
influents dans le forum. Ceux que tu pourras [avoir] soit par ton intermédiaire, soit par
l’intermédiaire d’amis communs, veille avec le plus grand soin pour qu’ils soient désireux de toi,
travaille-les, accapare-les-toi, délègue-les et montre-leur que tu es doté du plus grand des
services/bienfaits.

30 Ensuite il te faudra tenir compte de la ville entière, de tous les collèges, cantons, voisinages.
Si tu rallies les chefs parmi ceux-ci à ton amitié, par leur intermédiaire, tu tiendras facilement le
reste de la foule. Après, fait en sorte d'avoir à l'esprit et en mémoire toute l'Italie répartie et unie en
tribus, pour que tu ne souffres pas qu'il y ait un municipe, une colonie, une préfecture, enfin un
quelconque endroit de l'Italie dans lequel tu n'as pas ce qui peut être suffisant d’appui,

31 cherche partout et recherche avec soin les hommes de toute la région, connais ceux-ci, fait
les venir à toi, assure-les, veille à ce qu'ils briguent pour toi dans leurs voisinages et qu'ils soient si
j’ose dire/quasi candidats pour ton compte. Ils te voudront comme ami, s'ils voient que leur amitié
est recherchée par toi. Cherche/ fais en sorte qu'ils comprennent cela en tenant ce discours qui
convient à ce dessein/compte/circonstance. Les hommes des municipes et des campagnes, si nous
les connaissons par leur nom, ils pensent qu'ils sont dans notre amitié ; mais même s'ils pensent que
des protections quelconques sont établies pour eux, ils ne perdent pas une occasion de les mériter.
Les autres et surtout tes concurrents ne connaissent pas même ceux-là, toi, et tu les as connus et tu
les reconnais facilement, sans quoi l'amitié ne peut pas exister.

32 Et cependant cela n'est pas assez, même si c'est beaucoup, mais l'espoir d'un intérêt et d'une
amitié s'ensuit, pour que tu ne sois pas vu seulement comme un nomenclateur mais aussi comme un
bon ami. Ainsi, quand et tu auras des partisans dans les centuries, ceux-là mêmes qui, à cause de
leur ambition, ont le plus grand pouvoir par leur crédit auprès des gens de leur tribu, et, d'autre part,
tu auras établi pour toi les autres cupides qui ont du poids dans la situation auprès d'une partie des
gens de leur tribu à cause des municipes, du voisinage ou des collèges, tu devras être dans le
meilleur espoir.

33 Déjà, il me semble que les centuries des cavaliers peuvent être tenu beaucoup plus
facilement avec soin. D'abord, connais les cavaliers (en effet ils sont peu nombreux) ; ensuite
recherche [leur amitié] (en effet, l'âge de ces jeunes est ralliée vers l'amitié beaucoup plus
facilement) ; ensuite tu as avec toi les meilleurs de la jeunesse et les plus appliqués à/de la culture ;
mais aussi, parce que l'ordre équestre est le tien, ceux-ci suivront l'autorité de l'ordre, si ce soin est
appliqué par toi de telle façon que tu aies ces centuries consolidées non seulement par la volonté de
l'ordre mais aussi par les amitiés de chacun. Déjà l'intérêt des jeunes est prodigieux, grand et
honorable dans le soutien d'une candidature, dans les rencontres, dans les annonces, dans les
cortèges.

34 Et puisque la mention d'un cortège a été faite, il faut aussi veiller à cela, à savoir que chaque
jour tu fréquentes (les gens) chacune des classes, des ordres et des âges. En effet, de cette
abondance-même, il pourra survenir par une conjecture combien tu auras de force et de possibilités
sur le Champ de Mars. Or, de ceux-ci, les choses sont en trois parties : l'un, de ceux qui te saluent
lorsqu'ils viennent chez toi, l'autre de ceux qui escortent, le troisième des partisans qui font des
cortèges (, accompagnent partout).

35 Parmi ceux qui saluent, ceux qui sont davantage ordinaires et, par cette habitude qui existe
maintenant, viennent nombreux, qu’il faut obtenir par cela qu'il semble que ce même très petit
devoir d'eux t'est le plus agréable. Ceux qui viendront dans ta maison, indique-leur que tu les
remarques ; montre-le à leurs amis, qu'ils l'annoncent à ceux-ci, dit le souvent à eux-mêmes. Ainsi
souvent les hommes, lorsqu'ils visitent plusieurs compétiteurs et voient qu'il y en a une personne qui
remarque surtout ces devoirs, ils se donnent à lui, ils abandonnent les autres, petit à petit, cessant
d’appartenir à tous pour être à vous, de gens douteux ils finissent par devenir des partisans sûrs.
Alors tiens soigneusement ceci, si tu as entendu dire ou bien si tu as senti que celui qui t'as fait des
promesses a jeté, comme on dit, de la poudre aux yeux, que tu dissimules d'avoir entendu ou de
savoir cela, si quelqu’un veut se justifier envers toi parce qu’il pense être suspect, affirme que tu
n'as jamais douté de sa volonté et que tu ne dois pas en douter. En effet, celui qui ne pense pas qu'il
produit suffisamment ne peut d'aucune façon être un ami. Mais, il faut savoir de quel esprit chacun
est afin de pouvoir établir combien et en qui tu as confiance.

36 Déjà le devoir des assistants d'un candidat est d’autant plus agréable qu’il est plus grand que
ceux qui te saluent, tu le feras savoir et montreras que cela t'es fort agréable et, ce qui aura pu être
fait de/parmi cela [= dans la mesure du possible], tu descendras à des heures décidées. Cela apporte
une grande réputation, un grand mérite quotidien de descendre au moyen d’une multitude [de gens].

37 La troisième de ce genre est une troupe constante des partisans. Dans celle-ci, ceux qui
seront volontaires, tu veilleras à ce qu'ils comprennent que tu es obligé à eux par le plus haut
bienfait dans la perpétuité ; or, ceux qui te doivent qqch, tu exigeras ouvertement de ceux-ci cette
charge publique, ceux qui le peuvent par l'âge et par l'occupation, qu’eux-mêmes soient avec toi
constamment, ceux qui ne peuvent pas eux-mêmes t'accompagner, qu'ils établissent leurs parents
dans cette charge. Moi, je veux fortement et je pense qu'il est important pour la chose que tu sois
toujours avec une multitude []

38 De plus, cela apporte une grande louange et le plus haut prestige, si ceux-ci furent avec toi,
ceux qui ont été défendu par toi, qui ont été préservé grâce à toi et qui ont été délivré par des procès.
Tu leur demanderas clairement ceci, à savoir que, puisque sans aucune dépense, les uns ont
conservé la chose [argent], les autres de l'estime, d'autres le salut et toute sa fortune grâce à toi et
qu'il n'y aura aucun autre moment où ils pourront te témoigner de la reconnaissance, qu'ils te payent
en retour par ce devoir.

39 Et puisque tout ce discours est tourné vers le dévouement des amis, il ne semble pas qu'il
faille omettre de quel lieu dans ce genre-là d’affaire il faut prendre garde. Toutes choses sont pleines
de tromperie, de pièges et de perfidie. Cette perpétuelle discussion n'est pas de ce moment au sujet
de ce genre (de choses), hors desquelles choses le dévoué et celui qui simule peuvent être discerné ;
l'importance de ce moment est de t'avertir. Ta très haute vertu force les mêmes hommes à simuler
d'être tes amis et à t’envier. Et pour cette raison, tu tiendras d'Epicharme ceci : que ne pas croire
sans de sérieuses raison les liens et les membres est l’essentiel de la sagesse.

40 et, d’une part tu auras établi le dévouement de tes amis, d’autre part encore tu connaîtras les
raisons et les genres des détracteurs et des adversaires. Ceux-ci sont [au nombre de] trois, les uns
que tu as offensés, les autres qui sans raison ne t'aiment pas, les troisièmes qui sont grandement les
amis des concurrents. Ceux que tu as offensé alors que tu parlais en faveur de ton ami contre ceux-
ci, tu te justifieras clairement à ceux-ci, tu te rappelleras vos liens étroits, tu les mèneras dans
l'espoir que dans leurs affaires s'ils se sont rapprochés dans ton amitié, ils auront quelque chose de
ta part pour leur zèle et leur devoir égal. Ceux qui sans raison ne t'aiment pas, tu veilleras en leur
signifiant soit par un bienfait, soit par l'espoir, soit par ton dévouement à l'égard de ceux-ci à ce que
tu les ramènes à propos cette mauvaise disposition de l’esprit. De ceux dont la volonté sera plus
étrangère à toi à cause des amitiés des concurrents, tu tacheras aussi de le gagner par ces mêmes
moyens que les précédents et, si tu peux (auras pu) les faire approuver, tu montreras que tu es d’un
esprit bienveillant envers ceux-ci, tes concurrents-mêmes.

41 Puisqu'il en a été assez dit au sujet de l'établissement des amitiés, il faut parler au sujet de
cette autre partie de la candidature qui est tournée vers la raison du peuple. Cela recherche la
désignation des gens(=électeurs) par leur nom, la flatterie, l’assiduité, la générosité, l'opinion,
l'espoir dans l’Etat.

42 D'abord, ce que tu fais à savoir que tu connaisses les hommes, montre que cela apparait et
augmente ce qui chaque jour s'améliore/ devient meilleur. Il me semble qu'il n'y a rien de si
populaire et de si agréable. Ensuite, ce qui n'est pas dans ta nature/ce que tu ne tiens pas dans ta
nature, amène dans ton esprit de devoir simuler de telle sorte que tu sembles le faire par nature. En
effet, la bonté ne te manque pas, celle qui est digne pour un homme bon et agréable, mais la flatterie
est nécessaire avec beaucoup d'effort, qui même si elle est corrompue et honteuse dans le reste de la
vie, cependant est nécessaire dans une candidature. Et en effet, lorsqu'elle rend plus mauvais
quelqu'un au moyen de la flatterie, alors elle est malhonnête, lorsqu'elle rend plus amical, il ne faut
pas tant la blâmer, en réalité, elle est nécessaire au candidat dont le front, le visage et la
conversation doivent changer et s'adapter vers le sens et la volonté de ceux avec lesquels il se
réunit.

43 Déjà il n'y a aucun précepte de l’assiduité, le mot lui-même nous enseigne ce qu'est la chose.
Il est certes utile vivement de ne s’écarter d’aucun endroit, mais cependant cela est le fruit de
l'assiduité : non seulement d'être à Rome et au forum mais de chercher à atteindre continuellement
une magistrature, de les appeler souvent eux-mêmes, de ne pas risquer à ce que quelqu'un puisse
dire, parce que tu peux l'atteindre, qu'il n'a pas été sollicité par toi et sollicité grandement et
attentivement.

44 Mais la générosité s’étend largement : (et) elle se trouve dans le domaine privé, qui, bien
qu'elle ne puisse pas parvenir jusque la multitude, elle est cependant loué par les amis, est agréable
pour cette multitude ; elle se trouve dans les banquets, qui – veilles-y – sont célébrés et par toi et
par tes amis et de tous côtés et par tribus ; elle se trouve même dans le travail/service, que tu dois
rendre public et communiquer, et veille à ce que les accès vers toi soient ouverts de jour et de nuit,
et non pas seulement par les portes de ta demeure mais aussi par ton visage et ton apparence/front,
qui sont la porte d’entrée de l’âme ; et si ceux-ci montrent que ta volonté est cachée et dissimulée, il
importe peu que la porte d’entrée soit ouverte. Les hommes en effet ne veulent pas non seulement
qu’on leur promette, surtout quand ils sollicitent un candidat, mais encore qu’on leur promette de
manière largement et dignement.

45 C’est pourquoi ceci est certes un précepte facile, à savoir que ce que tu es sur le point de
faire tu montres que cela sera fait par toi avec application et plaisir ; ceci est plus difficile et plus
approprié à la situation qu’à ton tempérament, à savoir que tu ne peux pas faire ceci ; à savoir que
ou bien tu le refuses agréablement ou bien encore tu ne le refuses pas du tout ; parmi cela (ces
attitudes) l’une est cependant d’un homme bon, l’autre d’un bon candidat. En effet quand on
demande/cela est demandé à savoir ce que nous ne pouvons pas promettre honnêtement ou sans
notre perte, comme si quelqu’un demande que nous nous accueillons une cause contre un ami, il
faut refuser agréablement, c’est-à-dire que tu expliques le lien d’amitié, tu démontres combien/que
tu le supportes avec peine, tu persuades que tu répareras cela en d’autres circonstances.

46 J’ai entendu quelqu’un dire cela au sujet de certains orateurs, auxquels elle avait confié son
affaire, que le discours de celui-ci qui avait refusé, était plus agréable pour lui que le discours de
celui-là qui avait accepté ; ainsi les hommes sont pris/capturés plus par l’apparence et le discours
que par le bénéfice même et l’affaire. Mais cela est louable/probable, cette autre chose-là est un peu
dur à conseiller à un homme platonicien comme toi, mais cependant je m’occuperais de ta situation.
Et en effet pour/à ceux-ci tu auras refusé d’être présent à cause de quelque devoir de nécessité/lien
(étroits), ceux-ci paisibles et justes pourtant peuvent se séparer de toi; mais ceux à qui tu as refusé
pour cette raison, à savoir que tu auras dit que tu as été empêché/entravé ou bien par les affaires de
tes amis ou bien par des causes plus importantes ou dont tu t’es chargé/ prises en charge auparavant,
eux ennemis se séparent et tous sont dans cet état esprit à savoir qu’/de telle sorte qu’ils préfèrent
que tu leur mentes plutôt que tu refuses.

47 Caius Cotta, un expert dans la démarche pour solliciter les suffrages, avait coutume de dire qu’il
avait l’habitude de promettre son service à tous, puisque qu'on ne lui demandait rien de contraire à son
devoir, qu’il (l’) accordait à ceux chez lesquelles il pensait (ce service) être le mieux placé ; pour
cette raison, (il disait que) il ne disait non à personne/ il disait oui à tout le monde, parce que
souvent arrivait une circonstance/affaire pour laquelle celui-ci à qui il avait promis n’en avait pas
besoin, souvent parce que lui-même était plus disponible qu’il ne le pensait ; et que ne peut être
rempli la maison de celui qui accepte seulement autant qu’il lui semble qu’il peut s’en charger ;
qu’il arrive par hasard que cette affaire-ci à laquelle tu n’as pas pensé s’accomplisse, que cette
affaire-là que tu as cru qu’elle était entre tes mains ne s’accomplisse pas pour une raison
quelconque ; ensuite qu’il est extrême que celui à qui tu as dit un mensonge se fâche.

48 Cela, si tu le promets, est incertain et au jour le jour et dans les limites des choses (dans des
plus petites choses) ; mais si au contraire tu refusais, tu aliénerais/céderais et certainement et
immédiatement et un plus grand nombre ; en effet ils sont beaucoup plus nombreux ceux qui
demandent (pour) qu’il soit permis d’utiliser le service d’autrui que ceux qui l’utilisent. C’est
pourquoi, il vaut mieux que parmi ceux-ci quelques-uns se fâchent un jour contre toi sur le forum
plutôt que tous en permanence chez toi, surtout alors qu’ils se fâchent beaucoup plus sur ceux qui
disent non que sur celui-ci qu’ils voient entravé par cette raison de telle sorte qu’il désire faire ce
qu’il a promis s’il le peut de n’importe quelle manière.

49 Mais pour que je ne semble pas m’éloigner de ma division, moi qui discute de celles-ci dans
cette partie populaire de la candidature, je poursuis cela, que toutes ces choses n’aboutissent pas
autant aux dévouements des amis qu’à la réputation populaire : si quelque chose se trouve hors de
cette situation-là, à savoir de répondre avec bienveillance, de servir avec dévouement les affaires et
les épreuves des amis, cependant dans ce lieu je parle des moyens par lesquels tu peux (pourrais ?)
conquérir/prendre la foule, de telle sorte que ta maison soit remplie après/au moment de la nuit, de
telle sorte que beaucoup de gens soient tenus par l’espoir de ton secours, de telle sorte qu’eux plus
amis se séparent de toi qu’il s’approchent, de telle sorte que les oreilles du plus grand nombre soient
remplies par ton excellent discours.

50 En effet s’ensuit ce qui doit être dit au sujet de l’opinion publique, dont il faut surtout être
soumis. Mais ce qui a été dit par tout le discours antérieurs, valent la même chose pour répandre ta
opinion publique: la gloire de parler, le dévouement des publicains et de l’ordre équestre, la volonté
des hommes nobles, la foule des jeunes gens, l’assiduité de ceux qui ont été défendus par toi, la
multitude venant des municipes parmi/de ceux qu’il apparait qu’ils sont venus pour ta cause, de
telle sorte que l’on dise et estime que tu connais bien tes hommes, que tu leur parles avec
bienveillance, que tu sollicites leur suffrage/ cherches à les atteindre avec constance et application,
que tu es bienveillant et généreux, de telle sorte que ta maison soit remplie durant toute la nuit,
qu’une foule [de gens] de tous les rangs soit présent, que ça devienne suffisant/ assez grâce à tes
propos pour tous, et grâce à ton action et ton travail pour beaucoup, qu’il s’accomplisse ce qui peut
être fait par le travail, l’habileté/art et l’application, à savoir non pas que ta réputation parvienne
jusqu’au peuple par ces hommes-là mais que le peuple lui-même se tourne vers ces dévouements-là.

51 Tu as déjà acquis cette foule urbaine et le dévouement de ceux qui tiennent les assemblées
en honorant Pompée, en prenant en charge/engageant la cause de Manilius, en défendant Cornélius ;
les choses doivent être excitées par nous, elles que personne n’a eues jusqu’à ce jour sans qu’il ait
aussi les volontés des hommes brillants. Cela (ce résultat) doit même être effectué/produit pour que
tous sachent qu’une très grande volonté/bienveillance de Cnaeus Pompée est à ton égard et que tu
atteignes vivement cela pour ses raisons, ce que tu cherches à atteindre.

52 Enfin veille à ce que toute ta candidature soit pleine d’apparat, que cela soit brillante, que
soit splendide, que ce soit populaire, qu’elle ait un très grand aspect et une très grande dignité, qu'il
se montre même, s’il peut de quelque façon, un déshonneur ou du crime ou du désir ou de largesse
appropriée aux mœurs de ceux-ci.

53 Et dans cette candidature aussi il faut surtout remarquer le fait qu’un bon espoir de l’état et
une opinion honnête soit à ton sujet ; cependant il ne faut pas embrasser la carrière politique en
menant ta campagne ni au sénat ni en assemblée. Mais ces choses doivent être retenues pour toi :
que le sénat te juge d’après cela (le fait) que tu aies vécu ainsi le fait que tu seras le défenseur de
son autorité, que les cavaliers romain et les hommes biens et riches te jugent d’après ta vie ayant été
faite (le fait) que tu seras un partisan du repos/de la tranquillité et des choses tranquilles
(tranquillité), que la foule te juge d’après cela (le fait) que dans les assemblées et devant le tribunal
tu fus populaire ne serait-ce que/ pas au-delà au moyen de ton discours, tu ne seras pas étranger à
leurs intérêts/avantages.

54 Ces choses me venaient à l’esprit au sujet de ces deux rappels matinaux, que je t’avais dit
qu’il faut méditer chaque jour en descendant vers le forum : « Je suis nouveau, je brigue le consulat
». Il reste le troisième : « c'est Rome », cité établie à partir d’une assemblée de nations, dans
laquelle de pièges, beaucoup de tromperies, beaucoup de vices de tout genre tournent ; dans laquelle
il faut supporter jusqu’au bout l’arrogance de tant de gens, leur obstination, leur malveillance, leur
fierté, leur haine et leur peine. Je vois qu’il est d’un grand conseil et d’une grande habileté se
trouvant/ de se trouver habituellement au milieu de tous les vices si grands de tant d’hommes
d’éviter l’offense, d’éviter le propos de la foule/le récit, d’éviter les pièges, d’être le seul homme
approprié à une si grande variété de mœurs et de propos et de volontés.

55 Pour cette raison continue encore et encore à tenir cette voie (ligne de conduite) que tu as
établi, excelle en parlant ; par là et des hommes sont tenus à Rome et sont attirés par toi et sont
écartés pour éviter/du fait d’entraver et de blesser. Et puisque dans ceci surtout la cité est vicieuse, à
savoir que la profusion s’étant interposée elle a l’habitude d’oublier la vertu et la dignité, en cela
fais en sorte de bien te connaître toi-même, c’est-à-dire que tu comprennes que tu es celui qui peux
apporter à tes concurrents la plus grande peur de procès et de danger. Fais-en sorte qu’ils sachent
qu’ils sont surveillés et observés par toi ; ils craindront non seulement ton attention/application, ton
autorité et ta force de parler, mais aussi assurément le dévouement de l’ordre équestre vis-à-vis de
toi.

56 Et je ne veux pas que tu leur exposes cela de telle sorte à paraître déjà méditer une
accusation, mais de telle sorte à atteindre plus facilement au moyen de cette crainte cela même que
tu conduis/mènes (ton objectif). Et tend complètement ainsi avec toutes tes forces et de toutes tes
capacités de telle manière que nous obtenions ce que nous demandons. Je vois qu’aucune assemblée
n’est à ce point souillée par la corruption/profusion à cause de laquelle (assemblée) certaines
centuries n’annoncent pas beaucoup et gratuitement ses alliés.

57 Pour cette raison, si nous veillons en proportion au prestige, et si nous excitons les nôtres
bienveillants (envers nous) pour/en vue d’un très grand soutien, et si nous assignons sa fonction à
chacun parmi les/des hommes dévoués à nous et influents, et si nous proposons aux concurrents un
procès, si nous suscitons le peur chez les dépositaires (rapport avec l’argent) , si nous réprimons/resserrons
pour une raison les distributeurs d’argent, on peut parvenir à ce qu’aucune corruption/profusion ne
se produise/ait lieu ou qu’elle ne vaut rien.

58 Ces choses sont celles que j’ai pensé que je ne savais pas mieux que toi mais que je pouvais
plus facilement en raison de tes occupations rassembler en un seul lieu et t’envoyer les choses
écrites en détails. Et bien que celles-ci aient été écrites de telle sorte qu’elles n’ont pas de valeur
pour tous ceux qui cherchent à atteindre les magistratures/charges mais pour toi en particulier et
pour cette candidature qui est la tienne, cependant, s’il te semble que quelque chose doit être changé
ou absolument enlevé, ou si quelque chose a été omis (aura été omis), je voudrais que tu me le dises
; je veux en effet que ce petit commentaire de la candidature électorale soit considéré comme parfait
en tout point.

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