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EMERGING

AFRICA
INSIGHTS
Édition 2017

Rapport 2017
EMERGING
AFRICA
INSIGHTS
Édition 2017
Emerging Africa insights i Édition 2017

Un cadre d’analyse au service des pays africains,


dans leur trajectoire vers l’émergence

Depuis le tournant des années 2000, la question de l’émergence s’impose comme un


sujet d’actualité. Cette évolution marque un tournant positif : face au défi d’améliorer
le niveau de vie de leurs populations, de nombreux pays ont souhaité s’insérer dans
une démarche plus volontariste et ambitieuse, à travers des plans Émergence reléguant
au passé les plans de réduction de la pauvreté ou d’ajustement structurel. Ce regain de
volontarisme fait apparaître une nouvelle Afrique : plus dynamique, plus ambitieuse, plus
innovante et plus présente sur la scène mondiale. Elle met aussi en lumière la multiplicité
des défis qui restent : une urbanisation mal maîtrisée, des infrastructures insuffisantes,
un chômage croissant fruit d’une démographie galopante et d’une création d’emplois
insuffisante, la persistance d’un niveau élevé de pauvreté.

Que faire face à l’ampleur de ces défis et au niveau limité des ressources des pays pour
y faire face, qu’il s’agisse des ressources humaines ou financières? Comment éviter le
saupoudrage des ressources et des énergies d’un pays, et s’assurer au contraire de
leur utilisation optimale? C’est aux réponses à ces questions cruciales que le cabinet
Performances Group a souhaité contribuer, en s’appuyant sur son expérience de
plus de vingt ans d’accompagnement sur le terrain des processus de transformation
des économies africaines. La démarche proposée présente ainsi un nouveau cadre
d’analyse de l’émergence africaine, qui a pour but de fournir une lecture plus claire des
dynamiques en cours dans les différents pays. Cependant, plus qu’un outil d’évaluation
distribuant des bons et des mauvais points, cette démarche vise surtout à aider chaque
pays à améliorer sa propre trajectoire vers l’émergence, en situant ses points forts et
ses points de faiblesse, afin d’identifier les leviers à actionner pour améliorer sa propre
dynamique.

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Emerging Africa insights i 2017 Edition

An analytical framework for African countries on


their path to emergence

It has been a few years now that the concept of emergence has become
top of mind. This has been a positive evolution in the quest to improve living
standards as countries seek a more resolute and ambitious stance through
national emergence plans; leaving behind poverty reduction and structural
adjustment approaches. This increasingly resolute approach reveals a new
Africa; one that is more dynamic, more ambitious, more innovative, and
more active on the world scene. It also reveals a multiplicity of challenges
such as Africa’s ill-planned urbanization, insufficient infrastructure, growing
unemployment, demographic explosion, and the stubborn presence of high
poverty rates.

What can be done to address these challenges considering Africa’s limited


human, financial, and institutional resources? How can Africa give up the
historical practice of spreading its resources too thin - and adopt approaches
where resources are optimized? Building from its own 20-year experience
of advisory work in Africa, this contribution is an attempt by Performances
Group to advance Africa’s answers to these crucial questions. The idea
is to present a new analytical framework to better understand emergence
processes in Africa, with a goal to provide a clearer view of how these
dynamics are playing out in Africa’s various countries. This exercise is not
about judgments and scores to individual countries, rather its aims is to
provide assistance and guidance to help African countries improve their own
movement towards emergence; learning from global country role models,
and looking inward by analyzing each country’s own dynamic.

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Emerging Africa Report i Édition 2017

Plus qu’une position, l’émergence est une trajectoire


More than a static position, the concept of emergence is a matter of trajectory

Il y a un quasi consensus sur la finalité de l’émergence, à savoir, comme l’énonçait


déjà François Perroux, la croissance durable. L’émergence est ainsi souvent définie
comme un processus accéléré d’accumulation de capital physique et financier, de
renforcement du capital humain et institutionnel, d’amélioration des termes de l’échange
et des conditions de vie des populations de pays à revenus intermédiaires et inférieurs.

Il est par contre plus difficile de déterminer quel pays est réellement émergent, et quel
pays ne l’est pas. S’agit-il de la position du pays en termes de richesse par habitant ?
Quelques pays pétroliers africains seraient en tête de peloton, pourtant très fragiles car
dépendants de matières premières aux cours chroniquement instables. S’agit-il de la
dynamique de croissance de l’économie ? Là aussi, se retrouveraient en tête de peloton
certains pays dont la forte croissance est essentiellement due à une « bulle conjoncturelle
» de projets d’infrastructures, par exemple. En réalité, si la richesse produite et le rythme
de croissance sont sans aucun doute des caractéristiques de l’émergence, ils ne
suffisent pas à eux seuls à la définir. Plus qu’une position, l’émergence est avant tout
un processus, avec des dynamiques sociopolitiques et économiques congruentes qui
donnent au pays l’élan, le transforment et le conduisent vers l’avenir qu’il s’est fixé. Pour
comprendre et mesurer la dynamique d’émergence des pays africains, un nouveau
cadre d’analyse s’avérait donc nécessaire.

There is a common agreement on the purpose of emergence; as François Perroux stated


“emergence is about sustainable growth.” As such, emergence is often described as a
fast process of physical and financial capital accumulation, strengthening of human and
institutional capital and enhancement of conditions of living and trade for middle and low
income countries. Determining whether a country is emergent or not is more complex.
Do we measure emergence by GDP per capita? If so, many oil countries would be off
the charts whereas in reality, their position remains fragile due to their dependence on
commodity prices that are chronically unstable. As a matter of fact, GDP and growth
per capita alone are not enough to characterize an economy’s state of emergence.
Emergence is more than a static position, it is first and foremost a process driven by
sociopolitical and economic dynamics that impulse a country towards transformation
and lead it towards its goals.

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Emerging Africa Report i Édition 2017

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Emerging Africa insights i Édition 2017

La pyramide de l’émergence propose une nouvelle vision


systémique du processus d’émergence

Comment savoir qu’un pays s’oriente réellement vers


l’émergence ? La pyramide de l’émergence indique cinq
facteurs majeurs :
Le premier facteur est l’existence de moteurs
de croissance. Comment savoir qu’une économie
est en cours de transformation structurelle ? Une des
caractéristiques les plus tangibles est l’apparition de
moteurs de croissance, à savoir des filières compétitives
qui gagnent des parts de marché au niveau mondial, et
qui permettent de créer des richesses et des emplois dans
la durée. La bonne question est donc la suivante : dans
quels secteurs tel pays est-il ou devient-il progressivement
compétitif sur le marché international ?

L’émergence des tigres et dragons d’Asie s’est ainsi faite


par leur compétitivité croissante à l’exportation dans
la manufacture de masse (Chine, Taiwan), l’industrie
technologique (Japon, Corée du Sud), l’agro-industrie
(Malaisie) ou les services logistiques (Singapour). Cette
capacité à faire émerger des moteurs de croissance
représente une “compétence” critique pour un pays.
Elle traduit notamment sa capacité à favoriser une réelle
coopération entre les acteurs du secteur public et du
secteur privé derrière une ambition et un agenda d’action
communs. Ce focus de l’action publique et privée sur
le développement de quelques moteurs de croissance
prioritaires permet également d’éviter le saupoudrage des
maigres ressources publiques dans une multitude de
priorités, avec au final peu de synergies et peu d’impact.

Pour arriver à un tel résultat, certains préalables apparaissent


cependant comme des leviers incontournables : ce sont
les fondements de l’émergence.

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Emerging Africa insights i 2017 Edition

The emergence pyramid,


a new framework for the emergence process

How do you measure a country’s progress towards emergence?


The emergence pyramid attempts to answer that question; it is
composed of five major elements:
The central element has to do with the presence of
‘engines of growth’. How do we determine whether or not
an economy is in a structural transformation process? One
of the most compelling characteristics is the appearance
of engines of growth, or competitive business sectors
where the country gains noticeable market shares in world
markets and where wealth and jobs are created. The right
question therefore becomes - are there business sectors
where the country is becoming regionally or internationally
competitive?

Similar scenario have played out in other parts of the


world: Asia’s tigers and dragons have respectively built their
development through the targeting of specific sectors. China
and Taiwan developed perfected mass manufacturing,
Japan and South Korea focused on technology industries,
Malaysia on agro-industry and Singapore on logistics.
The ability to build engines of growth represents a key
competency for an economy. It reflects an ability to facilitate
true cooperation between public and private sector actors,
all working under a common ambition and roadmap. The
focus on private-public partnership ensures for countries
to avoid the situation where scarce public resources are
sprinkled over a multiplicity of priorities with little coordination
and impact.

The conditions needed to foster successful public-private


partnerships and build competitive engines of growth are
brought about through pre-requisites which themselves
constitute the fundamentals of emergence.

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Emerging Africa insights i Édition 2017

La pyramide de l’émergence propose une nouvelle vision


systémique du processus d’émergence

Le premier fondement, sans doute le plus fondamental, est la «culture de


l’émergence». Les voies de l’émergence sont multiples. Mais pour canaliser dans la
durée les énergies d’une Nation vers une ambition commune, trois facteurs paraissent
déterminants : une vision ambitieuse et partagée, souvent le fruit à un moment de
l’histoire d’une Nation d’un leadership éclairé ; des institutions fortes capables de prévenir
les dérives et de donner de la prévisibilité à l’action publique ; des citoyens actifs dans
l’exercice de leurs droits et devoirs, et porteurs de valeurs favorables au progrès (travail,
méritocratie…). Certains traits socioculturels, comme la reconnaissance du mérite, le
goût de l’effort, le rejet de pratiques de cooptation sur des bases non méritocratiques
(clanique, ethnique, familiales) ou de la corruption, contribuent de manière déterminante
à des transitions de modèles socioéconomiques rentiers ou d’extraversion vers des
modèles productifs compétitifs.

Une nation s’installe durablement dans la bonne trajectoire lorsque ces facteurs
se diffusent et s’insèrent dans un cercle vertueux et que s’installe progressivement
“une culture de l’émergence” ; à l’instar de la vision de René Maheu qui définissait le
développement comme la raison devenue culture. Cette culture apparaît comme le
socle le plus solide pour enclencher dans la durée une trajectoire vers l’émergence.
Elle favorise notamment le développement de trois autres fondements clés : i) un
gouvernement efficace dans la planification et l’exécution des politiques publiques, ii)
un secteur privé fort évoluant dans un écosystème favorable à l’initiative privée et à
l’entrepreneuriat, et iii) des secteurs supports performants, notamment les services
collectifs de base (habitat, transport, santé, eau, électricité, formation…), les services
financiers, les services numériques ou encore les services intellectuels.

Comme le montre la pyramide, ces quatre facteurs constituent les fondements qui
favorisent le développement de moteurs de croissance, puis l’insertion dans un cercle
vertueux de croissance durable.

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Emerging Africa insights i 2017 Edition

The emergence pyramid presents a new vision


for the emergence process

The first and foremost fundamental is what could be termed


the “emergence culture.” There are many emergence trajectories,
but being able to channel a nation’s energy towards a common
ambition, in the long term, depends on three factors: an ambitious
and shared vision that is often the result of a legitimate, competent,
and value-based leadership that took over at one time in the nation’s
history, strong institutions that keep the nation focused on its goals
and ensure predictability , and citizens who are active and engaged,
exercise their rights, and uphold progressive values (work, merit, etc.).

A nation sets itself on the right direction when these factors are
combined in a virtuous cycle that progressively creates a “culture
of emergence.” This process echoes the words French philosopher
René Maheu who speaks about “reason becoming culture”; a
culture which in the end constitutes the most solid foundation on
which emergence occurs over time. In turn, the culture of emergence
supports the development of three other fundamentals: 1) an efficient
government competent at planning and executing sound public
policy, 2) a strong private sector blossoming in a favorable business
environment and fostering great companies 3) high-performance
support sectors in the form of common utility services (housing,
transport, water, electricity, education), financial services, digital
services or intellectual services.

As shown in the pyramid, these four elements form part of the


fundamentals that facilitate the development of engines of growth in
a virtuous circle of sustainable development.

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Emerging Africa insights i Édition 2017

La matrice de l’émergence permet, à partir de la pyramide, de


mieux comprendre la dynamique et la trajectoire actuelle de
chaque pays africain vers l’émergence

La matrice de l’émergence permet de schématiser l’évolution de chacun des 54 pays


africains dans leur trajectoire vers l’émergence durant la période 2005-2015. La maîtrise
par chaque pays africain des six composantes de la pyramide a été mesurée à travers
81 indicateurs, qui illustrent la maîtrise de ces facteurs et pour lesquels des données
existent à partir de sources internationalement reconnues (cf. Annexe 6). Sur la matrice,
l’axe des ordonnées mesure les performances du pays dans les caractéristiques
de l’émergence, qu’il s’agisse des caractéristiques intermédiaires (montrant une
dynamique de transformation structurelle et l’émergence de moteurs de croissance) ou
de caractéristiques plus avancées de croissance durable (PIB par habitant, espérance
de vie…).

L’axe des abscisses illustre le degré de maîtrise des quatre fondements de l’émergence,
avec des indicateurs mesurant la culture de l’émergence (corruption, libertés civiles,
égalité des genres, qualité de la gouvernance,…), l’efficacité du gouvernement (qualité
des infrastructures, qualité de la régulation,…), la force du secteur privé (facilité à
obtenir un crédit, contrôle des réseaux de distribution internationaux …) et la qualité
des services supports (qualité du système éducatif, formation de personnels de santé,
dynamisme des services financiers, …). Les matrices élaborées permettent d’analyser
non seulement la position actuelle des pays, mais également leur évolution depuis
2005. La version présentée ci-dessous est celle de l’année 2015 ; les versions 2005
et 2010 sont présentes en annexes (cf. Annexes 2 et 3).

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Emerging Africa insights i 2017 Edition

The interplay within and among the elements of the pyramid


can be arranged in a matrix which provides insights into African
countries’ current dynamics and trajectories towards emergence.

The emergence matrix captures the state and evolution of Africa’s 54 countries
between 2005 and 2015. Each country performance on the components of
the pyramid has been measured through a total of 81 indicators. Countries’
scores on these indicators illustrate the control over the elements of the
pyramid. Data were selected from internationally recognized sources (cf. Annex
6) to measure each element. The y-axis of the matrix measures countries’
performances in ‘ultimate emergence characteristics;’ (GDP per capita, life
expectancy, etc.) as well ‘intermediary emergence characteristics’ (structural
transformation, the presence of engines of growth, etc.).

The x-axis illustrates the extent to which countries have control over their
‘emergence fundamentals’; their emergence culture (measured through
corruption, civil liberties, gender quality, governance quality), efficient
government (measured through infrastructure quality, regulation quality…),
strength of the private sector (the ease at which credit is obtained, international
distribution networks control,…) and the support sector quality (education
system quality, health staff training quality, financial services dynamics,…).
The resulting matrices allowed us to analyze countries current positions on
the emergence path, and how they have evolved since 2005. The version
presented below is the one for the year 2015; 2005 and 2010 are presented
in the appendix (cf. Annexes 2 and 3).

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Emerging Africa insights i Édition 2017

La matrice de l’émergence
The emergence matrix

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Emerging Africa insights i 2017 Edition

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Emerging Africa insights i Édition 2017

La matrice de l’émergence permet, à partir de la pyramide, de


mieux comprendre la dynamique et la trajectoire actuelle de
chaque pays africain vers l’émergence

Une tendance forte se dégage de la matrice : les pays ayant une bonne maîtrise des
fondements de l’émergence se caractérisent également par un niveau de transformation
socioéconomique élevé. A contrario, une faible maîtrise des fondements est souvent
accompagnée d’un faible niveau de transformation ; sauf dans le cas d’économies
rentières, du fait des revenus tirés de leurs ressources naturelles qui permettent des
investissements massifs dans les infrastructures malgré des lacunes en termes de
gouvernance. Cette tendance est confirmée par l’analyse des corrélations entre les
fondements et les résultats de transformation de l’émergence, calculés pour les années
2005, 2010 et 2015.

Globalement, les pays qui ont une meilleure maîtrise des fondements ont aussi de
meilleures dynamiques de transformation et d’impact socioéconomique. De plus, d’un
quinquennat à un autre (2005 – 2010 / 2010 – 2015), on observe une corrélation
croissante entre fondements et caractéristiques : plus on avance dans le temps, plus
intense est la relation entre fondements et caractéristiques. Ainsi en 2005, la corrélation
est de l’ordre de 0,78. Cette corrélation passe à 0,81 en 2010 et à 0,84 en 2015. Ces
fortes corrélations renforcent la cohérence de la pyramide comme grille d’analyse de la
trajectoire des pays vers l’émergence.

Sur cette trajectoire, deux principaux groupes de pays se dégagent de par leur
engagement résolu dans la dynamique l’émergence : i) les girafes qui sont les pays qui,
dans la matrice 2015 et comme cet animal africain agile et majestueux, ont réussi à
sortir du lot, dominent le peloton d’une tête et voient loin, et ii) les guépards qui sont les
pays encore dans le peloton mais sont plus rapides que les autres et avancent à grand
pas vers l’émergence.

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Emerging Africa insights i 2017 Edition

The interplay within and among the elements of the pyramid


can be arranged in a matrix which provides insights into African
countries’ current dynamics and trajectories towards emergence.

The matrix showcases a strong trend: countries that have mastered their
‘emergence fundamentals’ will also show strong results in their ‘emergence
characteristics.’ On the contrary, poor mastery of the emergence fundamentals
results in weak outcomes on the emergence characteristics; with the exception
of ‘rentier economies’ where despite shortcomings on the fundamentals,
large revenues from resources drive positive outcomes on the ‘emergence
characteristics’ measures. This trend is further confirmed in the analysis to
look at the correlation between ‘emergence fundamentals’ and ‘emergence
characteristics,’ for the years 2005, 2010 and 2015.

The countries that show a better mastery of their ‘emergence fundamentals’ also
show stronger transformation dynamics and socioeconomic impact. Moreover,
we observe a stronger correlation between the fundamentals and characteristics
in the latter of the two time-periods (2005-2010 / 2010 – 2015): the relation
seems to be more and more intense over time. As such in 2005, the correlation
reached 0,78; it reached 0,81 for 2010 and 0,84 for 2015 successively. These
strong correlations seem to confirm the coherence of the pyramid as an analytical
framework to measure countries’ progress on the emergence trajectory.

On that path, two group of countries stand out based on their strong involvement
in the dynamic towards emergence: 1) the ‘giraffes’ that are countries that have
managed to ‘rise above the pack’ and gain a clear vision of what is ahead of
them, and 2) the cheetahs that represents countries that are still into the pack
but run faster than the others towards sustainable growth and better quality of
life.

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Emerging Africa insights i Édition 2017

Les 6 girafes,
Champions africains de l’émergence

Pays Score Fondements Score Impact Transformation

Botswana 54,10 62,19


Cap Vert 49,59 70,12
Maurice 64,12 75,59
Maroc 53,96 64,51
Seychelles 52,36 80,59
Afrique du Sud 62,12 65,11
Namibie 53,48 52,06
Les Girafes, Champions Africains de l’Émergence, Performances Group, 2017

Les Girafes sont les pays africains les plus avancés sur la voie de l’émergence. A
travers les années, ces pays ont su construire une culture de l’émergence avec une
dynamique solide de progrès et un cadre institutionnel favorisant la pérennité des
acquis. Ils se caractérisent par une bonne maîtrise des fondements de l’émergence,
s’appuyant souvent une vision de développement claire et partagée et des économies
diversifiées et résilientes, avec de solides moteurs de croissance.

Une bonne maîtrise des fondements de l’émergence


Les champions africains se démarquent par une bonne maîtrise des prérequis de
l’émergence. Le Maroc illustre ainsi la mobilisation de tout un pays derrière une vision claire
et ambitieuse, relayée par une démarche volontariste, à l’instar de sa diplomatie active
et des investissements massifs de ses entreprises-phares en Afrique subsaharienne.
L’Afrique du Sud illustre la force du secteur privé, à travers ses géants historiques tels
qu’Anglo-American ou DeBeers, mais également ses nouveaux champions tels que
MTN (télécoms), Bidvest (distribution) ou Aspen Pharmacare (industrie pharmaceutique).
L’Ile Maurice illustre la qualité de la gouvernance (1er en Afrique et 34ème mondiale
en termes d’institutions fortes selon le Global Competitiveness), notamment grâce à
une politique macro-économique saine, un cadre des affaires attractif et une politique
engagée pour l’innovation technique et technologique avec le développement en
cours de smart cities et de techno-parcs. La Namibie se distingue également par

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Emerging Africa insights i 2017 Edition

The 6 giraffes,
African emergence champions

Countries Score Fundamentals ondements Score Characteristics aractéristiques

Botswana 54,10 62,19


Cap Vert 49,59 70,12
Maurice 64,12 75,59
Maroc 53,96 64,51
Seychelles 52,36 80,59
South-Africa 62,12 65,11
Namibia 53,48 52,06
The 6 giraffes, African emergence champions, Performances Group, 2017

The Giraffes are the most advanced African countries on their emergence trajectories.
Through the years, these countries have managed to build an emergence culture with
a strong dynamic of progress and an adequate institutional framework; hence ensuring
the sustainability of the model. These countries demonstrate a good mastery of the
‘emergence fundamentals’ and are guided by a clear and shared development vision.
These countries rely on diversified and resilient economies, with strong growth engines.

A good mastery of the ‘fundamentals of emergence;’


The African champions are characterized by great performances at the prerequisites
of emergence. Morocco illustrates a whole country’s mobilization behind a clear and
ambitious vision, relayed by a voluntarist approach, and backed up by active diplomacy
and massive investments in sub-Saharan Africa. South Africa illustrates a strong private
sector with historic giants such as Anglo-American or DeBeers, but also new champions
such as MTN (telecom), Bidvest (distribution) or Aspen Pharmacare (pharmaceutical
industry). Mauritius shows the quality of governance (1st in Africa and 34th in the world
in terms of strong institutions according to the Global Competitiveness); with sound
macroeconomic policy, an attractive business environment, and policies that foster
Technical and technological innovation through smart cities and techno-parks. Namibia
performs really well in the support sectors; mainly education and health. Thus, despite the
high prevalence of high HIV / AIDS prevalence (13.3% for people aged 15-49), the country

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Emerging Africa insights i Édition 2017

Les 6 girafes,
Champions africains de l’émergence

des performances appréciables en matière d’éducation et de santé. Ainsi,


malgré le fort taux de prévalence au VIH/SIDA (de l’ordre de 13,3% pour les
personnes entre 15 et 49 ans), elle enregistre une espérance de vie de
près de 65 ans (contre 58 ans en Afrique Sub-saharienne). Les dépenses
pour l’éducation, en pourcentage du PIB, y sont parmi les plus élevées au
monde (plus que la France, les États-Unis ou encore la Suisse). L’éducation
primaire est gratuite et obligatoire pour tous depuis 2013, et le secondaire Évolution du PIB/hab. de Maurice
(collège et lycée) depuis 2016. (1976-2015) en $ US constants
de 2010
Des économies diversifiées et solides grâce à leurs moteurs de
croissance
Les économies des champions africains se caractérisent par leur diversification
et leur résilience face aux aléas des marchés mondiaux. Cette diversification
et cette résilience s’expliquent par l’existence, chez chacun d’entre eux, d’au
moins deux moteurs de croissance consolidés. Un bon exemple de cette
trajectoire de diversification et de création de richesse est l’Ile Maurice.

Historiquement, l’économie de Maurice reposait essentiellement sur


l’agriculture, et notamment la culture de la canne à sucre. Face à l’instabilité des
cours mondiaux et à la décision du gouvernement de diversifier ses sources
de revenus et d’exploiter pleinement le potentiel du territoire, de nouveaux
moteurs de croissance ont progressivement émergé. Ainsi au fil des années,
Maurice a développé et consolidé son positionnement sur des secteurs tels
que les services financiers et l’assurance, le tourisme balnéaire, médical et
d’affaires, le textile, et plus récemment les Technologies de l’Information et
de la Communication (TIC). Elle est aujourd’hui considérée comme l’une des
économies les plus dynamiques du continent et a vu l’émergence d’une
classe moyenne de plus en plus large avec, en 2015, un PIB/habitant de
9468 $ (en $ US constants de 2010). La vision réaffirmée de Maurice à travers
la feuille de route économique du gouvernement actuel, intitulée Achieving
the Second Economic Miracle and Vision 2030, traduit la poursuite de cette
dynamique vertueuse, à l’instar du « Smart City Scheme », un régime visant à
fournir aux investisseurs un cadre propice et un ensemble d’incitations pour
le développement de villes intelligentes sur l’ensemble du territoire national.

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Emerging Africa insights i 2017 Edition

The 6 giraffes,
African emergence champions

has a life expectancy of almost 65 years (compared with 58 years in Sub-


Saharan Africa Saharan Africa). Expenditure on education, as a percentage of
GDP, is among the highest in the world (more than France, the United States
or Switzerland).Primary and secondary education are free and compulsory
respectively since 2013 and 2016.

Diversified and robust economies through engines of growth


African champions’ economies are characterized by their level of diversification
and resilience in the face of the instability in global markets. This diversification
and resilience stem from the presence of at
least two well-established engines of growth. A
good example of this is Mauritius.

Historically, the economy of Mauritius relied


mainly on agriculture, mainly through the
cultivation of sugarcane. Given the instability of
prices and the government’s decision to diversify
revenue streams, new growth drivers have
gradually emerged. Over the years, Mauritius
has developed and consolidated its position
in sectors such as financial services, tourism,
medical and business tourism, textiles, and
more recently, information and communication
technologies (ICT). It is now considered one of
the most dynamic economies in the continent
and has seen the emergence of an increasingly
broad middle class with a GDP per capita of
$ 9468 in 2015 (in constant 2010 U$ ). The
Evolution of GDP / capita. Of reaffirmed vision of Mauritius through the current government’s economic
Mauritius (1976-2015) in constant roadmap is to “Achieve the Second Economic Miracle and Vision 2030.” This
US $ of 2010 renewed vision reflects the country’s relentless pursuit of a virtuous dynamic
through innovative approaches such as the “Smart City Scheme,” a regime
to provide investors with a positive environment and set of incentives for the
development of innovation.

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Emerging Africa insights i Édition 2017

Les Guépards,
à toute vitesse vers l’émergence

Rang Progression Score Progression Score Progression Score Progression


Pays 2005-2015 2005-2010 2010-2015 2005-2015

Rwanda 1 0,611 1 1
Zambie 2 0,714 0,809 0,740
Lesotho 3 0,833 0,630 0,738
Kenya 4 0,833 0,600 0,736
Ethiopie 5 0,474 0,782 0,698
Ghana 6 0,540 0,746 0,674
Cote d'Ivoire 7 0,562 0,732 0,671
Sénégal 8 0,667 0,654 0,648
Swaziland 9 0,601 0,685 0,630
Sao-Tomé et Principe 10 0,718 0,610 0,624
Mozambique 11 0,467 0,712 0,612
Nigéria 12 0,417 0,735 0,577
Classement des Guépards, Performances Group, 2017

Lorsque l’on regarde le peloton derrière les 6 Girafes, une douzaine de pays se
distinguent, non pas nécessairement de par leur position mais plus par la vitesse à
laquelle ils ont avancé durant la période 2005-2015. Ces Etats, dans l’ensemble,
ont entamé un processus résolu de transformation structurelle. Comme le guépard,
ils avancent vite et apparaissent comme les plus susceptibles de rejoindre le peloton
de tête des Girafes s’ils réussissent à maintenir leur cadence durant les prochaines
années. Parmi eux, trois dynamiques se distinguent.

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Emerging Africa insights i 2017 Edition

The Cheetahs,
full speed towards emergence

Rang Progression Score Progression Score Progression Score Progression


Countries 2005-2015 2005-2010 2010-2015 2005-2015

Rwanda 1 0,611 1 1
Zambie 2 0,714 0,809 0,740
Lesotho 3 0,833 0,630 0,738
Kenya 4 0,833 0,600 0,736
Ethiopie 5 0,474 0,782 0,698
Ghana 6 0,540 0,746 0,674
Cote d'Ivoire 7 0,562 0,732 0,671
Sénégal 8 0,667 0,654 0,648
Swaziland 9 0,601 0,685 0,630
Sao-Tomé et Principe 10 0,718 0,610 0,624
Mozambique 11 0,467 0,712 0,612
Nigéria 12 0,417 0,735 0,577
Classification of the Cheetahs, Performances Group, 2017

Now turning to a set of few countries placed right behind the 6 giraffes, 12 countries
stand out. These countries have shown tremendous progress in the 2005-2015 period
and, for the most part; have shown meaningful structural transformation. Their fast pace
of transformation is the reason why they deserve the title of ‘cheetahs’. They are most
likely to join the leading ‘giraffes’ soon if they succeed in maintaining their pace in the
coming years. Among this group, three different dynamics have become apparent.

23
Emerging Africa insights i Édition 2017

Les Guépards,
à toute vitesse vers l’émergence

Une trajectoire fulgurante durant la décennie


2005-2010 : le Rwanda
Le Rwanda a connu la progression la plus rapide durant la
décennie 2005-2015, ce qui s’est notamment traduit par
une croissance de 61% de son PIB par habitant durant Évolution du PIB/hab. du Rwanda (1976-2015) en $ US
cette période. Le modèle rwandais représente une bonne constants de 2010
illustration de la nécessité d’une bonne maîtrise des
fondements de l’émergence pour asseoir une croissance
durable. Après les tragiques événements de 1994, un
leadership fort a permis de mobiliser les énergies du pays
vers un objectif commun : le redressement économique
et la restauration d’une cohésion et d’une fierté nationale.
Porté par une « Vision 2020 » qui avait pour ambition
de faire du Rwanda un pays à revenus intermédiaires à
l’horizon 2020, les acteurs politiques, économiques et
de la société civile ont tous été mobilisés et « mis sous
tension » à travers des objectifs précis, des contrats de
performance, un système d’évaluation rigoureux et des
valeurs fortes : travail, méritocratie, exemplarité. Les
citoyens sont fortement impliqués dans la recherche de
solutions (« home-grown solutions) et portent la mise en
œuvre : instances de justice communautaires, travaux
communautaires d’intérêt public, comités communautaires
de médiation, mécanisme local de protection sociale...

Au-delà, du leadership, c’est une culture de l’émergence


qui émerge progressivement et qui a permis le
développement de nouveaux moteurs de croissance :
le thé, le café, le numérique et l’éco-tourisme. Si cette
dynamique se poursuit, le Rwanda rejoindra dans les
prochaines années le peloton des Girafes. Mais cette
culture de l’émergence est-elle solidement ancrée ? Est-
elle durable au-delà du leadership actuel ? Tel est sans
doute le défi majeur du modèle rwandais.

24
Emerging Africa insights i 2017 Edition

The Cheetahs,
full speed towards emergence

Rwanda 2005-2015: soaring decade


Rwanda has experienced the fastest progress during
the 2005-2015 decade, as reflected by a 61%
increase in GDP per capita. The Rwandan model
is a good illustration of the necessity to leverage
the fundamentals of emergence in order to drive
sustainable growth. After the tragic 1994 events,
a strong leadership has guided the country and
harnessed energies towards achieving a common
purpose: economic recovery and the restoration
of national pride. Rwanda’s ‘Vision 2020’ aimed at
making Rwanda a middle-income country by 2020.
Rwanda’s civil society, political, and business leaders,
were mobilized around precise goals, performance
contracts, rigorous information systems, and strong
values (meritocracy, work, exemplarity). Citizens
are highly involved in the search for home-grown
solutions to address their problems and are an
integral part of the country’s ‘national project’ through
communal justice agencies, communal public
duties, communal mediation committees, local social
protection mechanisms …

Beyond leadership, an ‘emergence culture’ gradually


rises and allows the development of new engines
of growth: , such as ICT, tourism, tea, coffee. If the
Evolution of GDP / capita. Of Rwanda (1976-2015) in country maintains its current pace of growth, Rwanda
constant US $ of 2010
will soon join the leading ‘giraffes’ group. However,
questions remain regarding the sustainability of
Rwanda’s ‘highly top-down’ transformational model:
is this emergence culture firmly enshrined? Is its
sustainability dependent on the current leadership?
Those are among the big challenges to be faced by
Rwanda in the coming years.

25
Emerging Africa insights i Édition 2017

Les Guépards,
à toute vitesse vers l’émergence
Une cadence régulière et soutenue: le Sénégal, le Swaziland, et la Zambie
Trois pays parmi les guépards ont su maintenir sur la décennie 2005-2015 une dynamique positive et
constante : le Sénégal, le Swaziland, et la Zambie. Cette constance semble s’expliquer par la présence dans
ces pays d’acquis relativement solides en termes de gouvernance, de stabilité politique et sociale, qui favorisent
leur dynamisme économique. Néanmoins, ces pays peinent à accélérer leur cadence et à réaliser des bonds
sur leur route vers l’émergence. Notamment, malgré un secteur privé
assez dynamique et résilient, de véritables moteurs de croissance Évolution du PIB par habitants de la Côte d’Ivoire
ont du mal à se développer, dans le cadre d’une vision partagée et de 2000 à 2015 (* US constants de 2010)
d’un véritable partenariat entre le secteur public et le secteur privé.
Diffuser une véritable culture de l’émergence dans toute la société et
focaliser toutes les énergies derrière le développement de quelques
moteurs de croissance prioritaires, en appui à la dynamique de leur
secteur privé, s’avèrent donc deux grandes priorités pour ces pays,
pour accélérer leur cadence.

Une dynamique retrouvée ou une accélération durant la


deuxième phase (2010-2015) : la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie et
le Ghana
Avec des performances relativement modestes au cours de la
période 2005-2010, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie et le Ghana ont connu
une vraie accélération de leur dynamique vers l’émergence sur la
période 2010-2015. En Côte d’Ivoire, la longue décennie de crise
politico-militaire, immédiatement suivie d’une crise post-électorale
en 2010, a plongé le pays dans un contexte économique difficile
avec un ralentissement de l’activité économique, une destruction
des infrastructures sociales, une fragilisation du tissu productif et une
méfiance des partenaires et investisseurs étrangers. Cinq ans après,
avec un nouveau leadership et une nouvelle ambition affirmée, le
PIB par habitant a connu un net rebond avec un taux de croissance
annuel moyen de 5 % entre 2011 et 2015 (cf. Graphique ci-dessous).

Le Ghana et l’Éthiopie ont su également accroître l’investissement direct étranger ou bénéficier de l’exploitation
de nouvelles matières premières. Mais comment faire en sorte que la dynamique de ces pays soit plus
pérenne que celles de la Guinée Équatoriale, de l’Égypte, de la Gambie ou encore de Djibouti qui ont connu
une forte progression durant le quinquennat 2005-2010, qui ne s’est pas poursuivie sur la période 2010-
2015 (cf. Annexe 4). Là encore, une meilleure maîtrise des fondements (vision partagée, bonne gouvernance,
partenariat public privé, mobilisation pour le développement de quelques moteurs de croissance) s’avèrent
comme les leviers de la croissance durable.

26
Emerging Africa insights i 2017 Edition

The Cheetahs,
full speed towards emergence
Senegal, Swaziland, Zambia: moving at a steady pace:
Three ‘cheetah’ countries have succeeded at maintaining a steady pace of transformation in the 2005-
2015 period. Senegal, Swaziland and Zambia have shown consistency and have gained solid experiences
in governance and political and social stability that foster a certain economic dynamism. Nonetheless,
despite strong bases built over time, these countries are struggling to drive real transformation and achieve
significant results on their way towards emergence. Notably, despite rather stable private sectors, no
real engines of growth have been developed. Developing a real emergence culture shared throughout
the society and achieving the development of key ‘engines of growth’ reveal to be the major priorities for
these countries in the next few years in order to boost their
dynamic.

Côte d’Ivoire, Ethiopia, and Ghana: renewed


energies and acceleration in 2010-2015
With relatively modest performances in the 2005-2010
period, Côte d’Ivoire, Ethiopia and Ghana have stepped up
their efforts and have generated far impressive ‘emergence
results’ in the 2010-2015 time-frame. In Côte d’Ivoire, the
long decade of politico-military crisis immediately followed
by the post-electoral crisis in 2010 has had a devastating
effect on the emergence dynamic of the country with a
slowdown of the economic activity, destruction of the
physical and social infrastructures, weakening of the
productive fabric, and loss of confidence from international
investors and partners. Fast forward a few years, 2010
to 2015, a new leadership and a asserted new ambition
contribute to drive notable increases in GDP per capita with
an average annual growth rate of 5% between 2011 and
2015 (see table below).

Ghana and Ethiopia have also succeeded in increasing


Evolution in GDP per inhabitant of Cote d’Ivoire from 2000
to 2015 (constant US $ 2010) foreign direct investment and optimizing the dividends
derived from newly available natural resources. Countries
like Egypt, The Gambia or Djibouti on the other end have struggled to consolidate the emergence gains
made in the 2005-2010 period (see annex 4). Again, better mastery of the fundamentals (shared vision,
good governance, public-private partnership, mobilization for the development of a few engines of growth)
appears to be the key for sustainable growth.

27
Emerging Africa insights i Édition 2017

Conclusion :
Un nouveau regard sur une Afrique qui bouge

La lecture des taux de croissance du PIB est insuffisante pour analyser les dynamiques
de transformation socioéconomiques voulues par les Etats africains et attendues par
leur population. La matrice de l’émergence développée par Performances Group, et
l’analyse des déterminants des trajectoires de développement qu’elle propose, permet
d’aller plus loin. Elle permet de positionner précisément chaque pays au regard de
ses atouts et faiblesses relativement aux fondements de l’émergence et aux impacts
transformationnels acquis à une période donnée.

Grâce à cette grille de lecture, chaque pays peut identifier les leviers à actionner afin
d’accélérer sa dynamique de transformation vers une croissance durable et partagée.
Les réponses à apporter resteront spécifiques à chaque contexte ; elles seront toutefois
d’autant plus pertinentes qu’elles s’appuieront sur un diagnostic précis et rigoureux des
besoins et des imperfections à combler. L’émergence africaine a désormais son guide
pratique. Il appartient à tous les acteurs de s’en saisir et d’en faire un instrument au
service d’une Afrique prospère et dynamique.

28
Emerging Africa insights i 2017 Edition

Conclusion :
A fresh new look at Africa’s emergence process

GDP growth is an insufficient measure to fully capture the concept of emergence and
the socioeconomic dynamics that lay at the core of it. The emergence matrix developed
by Performances Group and the related analysis of countries’ emergence trajectories
provide greater insights into those transformation processes. They provide more detailed
views of how countries fare with regards to ‘emergence fundamentals’ and how these
fundamentals may or may not have had real transformational impact over a given period.
The emergence matrix is therefore a tool at the disposal of country leaders to identify
and leverage key aspects of leadership that need to be addressed in order to speed up
and consolidate their transformation processes.

Each country faces its own short comings and challenges, and builds from its own
strengths. A precise and rigorous diagnosis is therefore needed to concentrate
leadership efforts where it is most needed. African emergence now holds a practical
guide. It is our hope that they will make use of it to realize the prospects of a dynamic
and prosperous Africa.

29
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

30
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

Annexes
Appendices

31
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

Méthodologie

La démarche de construction de la : les fondements de l’émergence que sont


matrice de l’émergence est basée sur la culture de l’émergence, les secteurs
celle proposée par le Centre commun de supports, le développement du secteur
recherche de la Commission Européenne privé, l’efficacité du gouvernement; et les
La matrice de l’émergence est construite caractéristiques de l’émergence que sont
en agrégeant des données de différentes la transformation structurelle et prospérité
sources et permet d’avoir une image partagée. Pour chacune des catégories,
pertinente du paysage de l’émergence. les variables ont été retenues en fonction
L’objectif de cet indice est de mieux de plusieurs critères que sont la validité, la
informer les citoyens, les gouvernements, comparabilité, la simplicité et la disponibilité
les institutions et le secteur privé. Il a pour des données.
vocation de devenir une référence au sein
des débats sur l’émergence africaine en Le cadre conceptuel de mesure de
fournissant une information transparente l’émergence économique est celui de la
et simple. Cet outil d’aide à la décision pyramide présentée dans les sections
répond à un besoin d’évaluer précisément précédentes. La matrice de l’émergence
les résultats des politiques d’émergence est le résultat du positionnement des
des Etats à travers le temps. L’efficacité différents pays de l’échantillon retenu sur un
de l’outil est fortement dépendante de la plan. En abscisse, une mesure synthétique
quantité et de la fiabilité des données. De des « caractéristiques de l’émergence
ce fait, pour le premier lancement en 2017, économique » (avec des indicateurs qui
la matrice de l’émergence est calculée à représentent la transformation structurelle
partir des données de la période de 2005 et la prospérité partagée) est représentée.
à 2015. L’amélioration continue de l’indice
est prévue à travers la mise à jour régulière
En ordonnées, une mesure synthétique
de l’ensemble des données. du niveau de maîtrise des « fondements
de l’émergence » (avec des indicateurs qui
Contexte de l’étude sur l’indice représentent la culture de l’émergence,
Performances de l’Émergence l’efficacité du gouvernement, le dynamisme
Six catégories de variables définies du secteur privé et les secteurs supports
conceptuellement dans les sections de l’économie) est représentée.
précédentes sont utilisées pour la
construction de la matrice de l’émergence

32
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

Methodology

The emergence matrix’s elaboration characteristics which are the structural


process relies on the Joint Research transformation and a shared prosperity.
Centre of the European For each category, the variables have
Commission’s. The emergence matrix been selected given several criterions :
results from data compilation from diverse data’ validity, comparability, simplicity, and
and various sources, which allows to have availability.
a fairly precise and pertinent picture of the
emergence’s landscape. The purpose The conceptual economic emergence’s
of this index is to inform the citizens, the measurement framework is the one
governments, the institutions as well as elaborated in the emergence pyramid.
the private sector. It aims to become a The emergence matrix results from
real standard in the African emergence’s the location of the selected sampled
debates, by providing a transparent and countries in a given framework. On the
clear information. This decision aid tool x-axis a synthetic measurement of the
responds to a need to precisely evaluate “economic emergence’s characteristics”
the states’ emergence-politics results over (with indicators representing the structural
time. The tool’s effectiveness strongly transformation and the shared prosperity)
depends on both the data’ quality and is presented. On the y-axis, a synthetic
reliability. Therefore, for its first launch in measurement of the level of control of
2017, the emergence matrix is calculated the “basis of emergence” (with indicators
as of data from the 2005-2015 period. presenting the emergence culture, the
The improvement of the index is expected government’s effectiveness, the private
through the regular updating of its data. sectors dynamism and the economy’s
supporting sectors) is presented.
Context of Performances emergence
index’s study:
Six categories of the aforementioned
defined variables are used to build the
emergence matrix: the emergence
fundamentals that are the emergence
culture, the support sectors, the private
sector’s development, the government’s
efficiency ; and the emergence’s

33
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

Méthodologie

Dans la suite, les différentes étapes ayant des données issues de cette agrégation
servies à calculer les scores des sous- intermédiaire a fait l’objet d’une imputation
dimensions et la méthode d’agrégation multiple et d’une imputation de type Hot-
utilisée pour obtenir l’indice des fondements Deck .
et l’indice des caractéristiques (les deux
inputs de la matrice) sont présentées. La normalisation
Une échelle de 0 à 1 a été définie pour
Construction des scores des sous- assurer une bonne agrégation. Les
minimums et les maximums sont fixés
dimensions autant que possible pour les variables et
les valeurs des indicateurs sont obtenues
L’imputation des données en soustrayant le minimum assigné de
manquantes la valeur observée et en divisant par la
L’étape d’imputation des données est différence entre le maximum et le minimum.
importante car elle permet : Si la variable est de polarité négative, sa
• D’estimer les valeurs manquantes; valeur est soustraite du maximum et on
• De fournir une mesure de la fiabilité de divise le tout par l’étendue de la variable
chaque valeur imputée, de manière
à évaluer l’impact de l’imputation Selon l’échelle décrite ci-dessus, la valeur
sur les résultats de l’indicateur normalisée de la variable est :
composite;
• De discuter de la présence de
valeurs aberrantes dans l’ensemble
de données.
• Etant données que nous utilisons
des données macroéconomiques,
il est important de tenir compte de
la possible volatilité des différents
valeurs pour les économies.

Pour contrôler dans une certaine mesure


ce fait, pour les années 2005 et 2015,
des moyennes de différentes variables
sur une période de temps de cinq années
sont considérées. Ensuite l’ensemble

34
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

Methodology

Later, the different stages which have Standardisation:


allowed us to calculate the sub-dimensions’ A 0 to 1 scale was set to ensure a
scores and the aggregation method used good aggregation. The minimums and
to obtain the basis’ index as well as the maximums are set as much as possible
characteristics’ index (the matrix’s two for the variables. The indicators’ values
inputs) are presented. are obtained by subtracting the observed
value’s assigned minimum, and by dividing
by the difference between the maximum
Elaboration of the sub-dimensions’ and the minimum. If the variable is of
scores negative polarity, its value is subtracted
from the maximum and the whole is
Missing data imputation divided by the variable’s extent.
The data imputation’s stage is important
because it allows to: According to the scale described below,
• Estimate the missing data the variable’s standardized value is:
• Provide a liability measurement of
each imputed values, in order to
evaluate the imputation’s impact of
the composite indicator’s results
• To discuss about the coherence or,
in some cases, aberration of some
values

Given the use of macroeconomic dat, it is


important to take into account the possible
volatility of the different values for the
countries’ economies. In order to control
this volatility, averages of different variables
during a five-years period and for the
2005-2015 years are taken into account.
All the data resulting from the intermediary
aggregation are then subject to a multiple
imputation and to a Hot-Deck imputation.

35
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

Méthodologie

Une fois les variables normalisées et Mesure de l’incertitude


utilisées pour construire les scores des Des écarts-types ainsi que des intervalles de
sous-dimensions, ces différents score sont confiance sont publiés pour les scores en sous
normalisés sur une échelle de 1 à 100. dimensions et les scores globaux pour mesurer
la précision des calculs effectués. Ces écarts-
La pondération types sont construits en utilisant l’erreur de
Pour le calcul des scores des sous-dimensions mesure et l’erreur d’imputation.
les pondérations sont obtenues par Analyse en
Composante Principale. Pour déterminer l’erreur nous procédons par
un bootstrapping des données initiales.
Une fois les scores des sous-dimensions Ces données boostrappées nous permettent
obtenus, nous procédons par avis d’expert de reconstruire des scores bootstrappés en
pour identifier les pondérations à affecter à sous-dimensions ainsi que les scores globaux
chaque score dans la mesure finale qui est bootstrappés. Un nombre élevé d’itérations
soit l’indice des fondements, soit l’indice des nous permet d’obtenir une distribution des
caractéristiques. scores bootstrappés sur laquelle nous
dérivons les écarts- types.
L’agrégation des données
Pour le calcul des sous-dimensions, l’agrégation Pour déterminer l’erreur d’imputation nous
se fait par moyenne arithmétique simple. déterminons les écarts-types de la distribution
Une fois les scores des sous-dimensions issue des itérations du processus d’imputation.
obtenus, ceux-ci sont combinés à l’aide d’une
agrégation géométrique pondérée pour obtenir Enfin, nous combinons les deux types d’erreurs
soit l’indice des fondements, soit l’indice des en une mesure unique, à l’aide de la formulation
caractéristiques. Le choix de l’agrégation de Rubin. En supposant Simp et Smes
géométrique pondérée, pour les mesures respectivement l’erreur-type d’imputation et
finales, est issu d’une revue complète et une l’erreur-type de mesure, l’écart-type finale est
analyse critique des différentes approches donné par :
d’agrégation disponibles.

La matrice de l’émergence
Une fois les indices de fondements et de
caractéristique de l’émergence sont obtenus, la
matrice de l’émergence est une représentation
de ces deux informations dans un graphique à
deux dimensions, avec en abscisses l’indice Où M est le nombre d’itérations dans le
de caractéristiques et en ordonnées l’indice processus d’imputation.
des fondements.

36
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

Methodology

Once the values have been standardizedUncertainty’s measurement


and used to elaborate the sub- Standard deviations as well as confidence
dimensions’ scores, the different scores
intervals are disclosed for the sub-
are standardized on a 1 to 100 scale. dimensions’ scores and the global scores
in order to measure the accuracy of the
Weighting calculations performed. These standard
Regarding the calculation of the sub- deviations are elaborated using the
dimensions’ scores, weightings are measurement error and the imputation
obtained by Principal Component error.

Once the sub-dimensions’ scores are On the one hand, in order to determine the
obtained, the weightings to be made to error, a bootstrapping of the initial data is
each score in the final measurement made. These bootstrapped data allow to
(which is either the basis’ index or the rebuild the bootstrapped sub-dimensions’
characteristics’ index) are automatically scores as well as the boot-strapped global
identified scores. A high number of iterations allow
to obtain a display of the bootstrapped
Data compilation scores on which the standard deviations
For the sub-dimensions’ calculations, are differentiated.
the aggregation results from the simple
arithmetic average. Once the sub- On the other hand, in order to determine
dimensions’ scores have been obtained, the imputation error, we determine the
they are combined via a weighted geometric distribution’s standard deviations resulting
aggregation in order to obtain either the from the imputation process’ iterations.
basis index or the characteristics index.
The choice of the weighted geometric Finally, we combine the two error types via
aggregation, for the final measurements, a unique measurement, thanks to Rubin’s
results from a complete review and from a formulation. Supposing Simp and Smes
critical analysis of the different aggregation respectively the imputation standard error
approach and methods available. and the measurement standard error, the
final standard deviation is given by :
The emergence matrix
Once the emergence index’s basis
and characteristics are obtained, the
emergence matrix is a representation
of these two informations into a two-
dimensions graph, with on the x-axis the
characteristics index and on the y-axis the Where M is the number of iterations in the
basis index. imputation’s process.

37
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

La matrice de l’émergence 2005


The 2005 emergence matrix

38
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

39
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

La matrice de l’émergence 2010


The 2010 emergence matrix

40
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

41
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

Scores de progression

Rang Progression Score Progression Rang Progression Score Progression Rang Progression Score Progression
Pays 2005-2015 2005-2015 2005-2010 2005-2010 2010-2015 2010-2015
Rwanda 1 1 10 0,612 1 1
Cap-Vert 2 0,876 6 0,714 2 0,809
Maroc 3 0,770 3 0,833 12 0,630
Maurice 4 0,743 2 0,833 20 0,601
Zambie 5 0,740 26 0,474 3 0,783
Lesotho 6 0,738 20 0,540 4 0,746
Kenya 7 0,736 17 0,563 6 0,733
Botswana 8 0,714 7 0,667 10 0,654
Namibie 9 0,712 12 0,601 8 0,686
Ethiopie 10 0,698 5 0,718 15 0,610
Ghana 11 0,674 27 0,468 7 0,713
Côte d'Ivoire 12 0,671 34 0,417 5 0,735
Sénégal 13 0,648 24 0,492 9 0,672
Swaziland 14 0,630 18 0,555 13 0,619
Sao Tomé et
15 0,624 14 0,577 19 0,601
Principe
Mozambique 16 0,612 15 0,572 22 0,590
Nigéria 17 0,577 11 0,607 27 0,533
Gambie 18 0,571 4 0,791 42 0,432
Mali 19 0,570 38 0,388 11 0,639
Cameroun 20 0,562 32 0,428 16 0,610
Ouganda 21 0,555 33 0,428 18 0,602
Guinée-
22 0,543 1 1,000 51 0,292
Equatoriale
Togo 23 0,528 25 0,474 25 0,548
Burundi 24 0,526 37 0,398 23 0,585
Burkina Faso 25 0,526 42 0,356 17 0,606

42
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

Progression Scores

Progression Ranking Progression Score Progression Ranking Progression Score Progression Score Progression Score
Countries 2005-2015 2005-2015 2005-2010 2005-2010 2005-2010 2010-2015

Rwanda 1 1 10 0,612 1 1
Cabo Verde 2 0,876 6 0,714 2 0,809
Morocco 3 0,770 3 0,833 12 0,630
Mauritius 4 0,743 2 0,833 20 0,601
Zambia 5 0,740 26 0,474 3 0,783
Lesotho 6 0,738 20 0,540 4 0,746
Kenya 7 0,736 17 0,563 6 0,733
Botswana 8 0,714 7 0,667 10 0,654
Namibia 9 0,712 12 0,601 8 0,686
Ethiopia 10 0,698 5 0,718 15 0,610
Ghana 11 0,674 27 0,468 7 0,713
Cote d'Ivoire 12 0,671 34 0,417 5 0,735
Senegal 13 0,648 24 0,492 9 0,672
Swaziland 14 0,630 18 0,555 13 0,619
Sao Tome and
15 0,624 14 0,577 19 0,601
Principe
Mozambique 16 0,612 15 0,572 22 0,590
Nigeria 17 0,577 11 0,607 27 0,533
Gambia, The 18 0,571 4 0,791 42 0,432
Mali 19 0,570 38 0,388 11 0,639
Cameroon 20 0,562 32 0,428 16 0,610
Uganda 21 0,555 33 0,428 18 0,602
Equatorial
22 0,543 1 1,000 51 0,292
Guinea
Togo 23 0,528 25 0,474 25 0,548
Burundi 24 0,526 37 0,398 23 0,585
Burkina Faso 25 0,526 42 0,356 17 0,606

43
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

Scores de progression

Rang Progression Score Progression Rang Progression Score Progression Rang Progression Score Progression
Pays 2005-2015 2005-2015 2005-2010 2005-2010 2010-2015 2010-2015
Sierra Leone 26 0,525 22 0,534 29 0,514
Comores 27 0,525 43 0,331 14 0,618
Tanzanie 28 0,512 29 0,455 26 0,540
Bénin 29 0,511 13 0,584 36 0,472
Angola 30 0,489 23 0,529 35 0,476
Afrique du
31 0,488 47 0,296 21 0,595
Sud
Egypte 32 0,479 8 0,657 49 0,399
Malawi 33 0,474 16 0,570 39 0,438
Niger 34 0,464 19 0,550 40 0,438
Guinée-Bissau 35 0,458 31 0,429 32 0,493
Libéria 36 0,456 30 0,444 34 0,484
Zimbabwe 37 0,452 21 0,537 43 0,431
Congo 38 0,436 44 0,311 28 0,530
RDC 39 0,418 41 0,358 33 0,486
Tchad 40 0,410 28 0,463 47 0,422
Rép.
41 0,408 35 0,402 38 0,452
Centrafricaine
Djibouti 42 0,404 9 0,647 50 0,321
Somalie 43 0,379 40 0,382 45 0,430
Madagascar 44 0,373 39 0,388 48 0,420
Gabon 45 0,367 49 0,232 31 0,494
Algérie 46 0,346 46 0,298 41 0,437
Erythrée 47 0,337 51 0,166 30 0,496
Seychelles 48 0,332 53 0,000 24 0,576
Guinée 49 0,308 48 0,233 46 0,428
Mauritanie 50 0,307 50 0,171 37 0,459
Soudan 51 0,270 52 0,147 44 0,430
Libye 52 0,124 45 0,304 52 0,188
Tunisie 53 0,000 36 0,401 53 0,000
Soudan du Sud - - - - - -

44
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

Progression Scores

Progression Ranking Progression Score Progression Ranking Progression Score Progression Score Progression Score
Countries 2005-2015 2005-2015 2005-2010 2005-2010 2005-2010 2010-2015

Sierra Leone 26 0,525 22 0,534 29 0,514


Comoros 27 0,525 43 0,331 14 0,618
Tanzania 28 0,512 29 0,455 26 0,540
Benin 29 0,511 13 0,584 36 0,472
Angola 30 0,489 23 0,529 35 0,476
South Africa 31 0,488 47 0,296 21 0,595
Egypt 32 0,479 8 0,657 49 0,399
Malawi 33 0,474 16 0,570 39 0,438
Niger 34 0,464 19 0,550 40 0,438
Guinea-Bissau 35 0,458 31 0,429 32 0,493
Liberia 36 0,456 30 0,444 34 0,484
Zimbabwe 37 0,452 21 0,537 43 0,431
Congo, Rep. 38 0,436 44 0,311 28 0,530
Congo, Dem.
39 0,418 41 0,358 33 0,486
Rep.
Chad 40 0,410 28 0,463 47 0,422
Cent. African
41 0,408 35 0,402 38 0,452
Republic
Djibouti 42 0,404 9 0,647 50 0,321
Somalia 43 0,379 40 0,382 45 0,430
Madagascar 44 0,373 39 0,388 48 0,420
Gabon 45 0,367 49 0,232 31 0,494
Algeria 46 0,346 46 0,298 41 0,437
Eritrea 47 0,337 51 0,166 30 0,496
Seychelles 48 0,332 53 0,000 24 0,576
Guinea 49 0,308 48 0,233 46 0,428
Mauritania 50 0,307 50 0,171 37 0,459
Sudan 51 0,270 52 0,147 44 0,430
Libya 52 0,124 45 0,304 52 0,188
Tunisia 53 0,000 36 0,401 53 0,000
South Sudan - - -

45
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

Indicateurs et sources

Leadership
Indicateurs Sources
Liberté de la propriété The Heritage Foundation
Protection des droits de propriété Forum économique mondial
Qualité des services de police Forum économique mondial
Libertés civiles World Governance Indicators
Contrôle de la corruption World Governance Indicators
Stabilité politique et abscence de violence/terrorisme World Governance Indicators
Autonomie de la justice Forum économique mondial
Equité dans l'utilisation des ressources publiques Banque Mondiale
Soutenabilité de l'environnement Banque Mondiale
Détournements de fonds publics Forum économique mondial
Confiance du public aux politiciens Forum économique mondial
Favoritisme dans les décisions du gouvernement Forum économique mondial
Transparence dans la mise en œuvre de la politique du
Forum économique mondial
gouvernement
Comportement éthique des entreprises Forum économique mondial
Femme dans la force de travail, ratio homme-femme Forum économique mondial

46
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

Indicators and sources

Leadership
Indicators Sources
Property Freedom The Heritage Foundation
Protection of Property Rights World Economic Forum
Police Services World Economic Forum
Civil Liberties World Governance Indicators
Control of Corruption World Governance Indicators
Political Stability and Absence of Violence/Terrorism World Governance Indicators
Judicial Autonomy World Economic Forum
Equity of Public Resource Use World Bank
Environmental Sustainability World Bank
Diversion of public funds World Economic Forum
Public trust in politicians World Economic Forum
Favoritism in decisions of government officials World Economic Forum
Transparency of government policymaking World Economic Forum
Ethical behavior of firms World Economic Forum
Women in labor force, ratio to men World Economic Forum

47
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

Indicateurs et sources

Développement du Secteur Privé


Indicateurs Sources
Création d’Entreprise Doing Business
Obtention d’un permis de construire Doing Business
Raccordement à l’électricité Doing Business
Transfert de Propriété Doing Business
Obtention de Prêts Doing Business
Protection des investisseurs minoritaires Doing Business
Paiement des Taxes et Impôts Doing Business
Commerce Transfrontalier Doing Business
Exécution des Contrats Doing Business
Règlement de l'insolvabilité Doing Business
Efficacité du processus de dédouanement Banque Mondiale/WDI
Effet de la taxation sur l'intérêt à investir Forum économique mondial
Prévalence de la propriété étrangère Forum économique mondial
Contrôle de réseaux de distribution internationaux Forum économique mondial
Dépense des entreprises en R&D Forum économique mondial
Absorption de la technologie par les entreprises Forum économique mondial

48
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

Indicators and sources

Private sector development


Indicators Sources
Starting a Business Doing Business
Dealing with Construction Permits Doing Business
Getting Electricity Doing Business
Registering Property Doing Business
Getting Credit Doing Business
Protecting Minority Investors Doing Business
Paying Taxes Doing Business
Trading Across Borders Doing Business
Enforcing Contracts Doing Business
Resolving Insolvency Doing Business
Efficiency of customs clearance process World Bank/WDI
Effect of taxation on incentives to invest World Economic Forum
Prevalence of foreign ownership World Economic Forum
Control of international distribution networks World Economic Forum
Company spending on R&D World Economic Forum
Firm-level technology absorption World Economic Forum

49
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

Indicateurs et sources

Efficacité du Gouvernement
Indicateurs Sources
Qualité des infrastructures routières Forum économique mondial
Qualité des infrastructres portuaires Forum économique mondial
Qualité des infrastructures aéroportuaires Forum économique mondial
Bande passante internet internationale Forum économique mondial
Qualité de l'infrastructure commerciale et des transports Banque Mondiale/WDI
Compétence et qualité des services logistiques Banque Mondiale/WDI
Indice de performance logistique : Facilité d'obtenir des prix
Banque Mondiale/WDI
compétitifs sur les expéditions (1 = faible à 5 = élevée)
Dépenses publiques en éducation par habitant Banque Mondiale/WDI
Dépenses en santé publiques par habitant Banque Mondiale/WDI
Achat de produits de haute technologie par le gouvernement Forum économique mondial
Capacité de taxation Centre International pour la fiscalité
et le développement
Efficacité du gouvernement World Governance Indicators
Qualité de la régulation Banque Mondiale
Gestion du budget Banque Mondiale

50
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

Indicators and sources

Government efficiency
Indicators Sources
Quality of roads World Economic Forum
Quality of port infrastructure World Economic Forum
Quality of air transport infrastructure World Economic Forum
International Internet bandwidth World Economic Forum
Quality of trade and transport-related infrastructure World Bank/WDI
Competence and quality of logistics services World Bank/WDI
Ease of having competitive prices ob shipments World Bank/WDI
Government expenditure on education (per capita) World Bank/WDI
Government expenditure on health (per capita) World Bank/WDI
Government procurement of advanced technology
World Economic Forum
products
Taxation Capacity International Centre for Tax and
Development
Government Effectiveness World Governance Indicators
Regulatory Quality World Bank
Budget Management World Bank

51
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

Indicateurs et sources

Secteurs supports
Indicateurs Sources
Qualité du système éducatif Forum économique mondial
Capacité du pays à retenir les talents Forum économique mondial
Capacité du pays à attirer les talents Forum économique mondial
Disponibilité des ingénieurs et scientifiques Forum économique mondial
Taux brut d'enrollement au primaire Banque Mondiale/WDI
Taux brut d'enrollement au secondaire Banque Mondiale/WDI
Taux brut d'enrollement à l'université Banque Mondiale/WDI
Infirmières et sages-femmes (pour 1 000 personnes) Banque Mondiale/WDI
Médecins (pour 1000 personnes) Banque Mondiale/WDI
Avoirs des banques de dépôt (% PIB) Banque Mondiale
Dépôt du système financier (%PIB) Banque Mondiale
Marge d'intérêt nette des banques (%) Banque Mondiale
Diffusion dépôts/prêts Banque Mondiale
Actifs liquides (%PIB) Banque Mondiale
Solidité des banques Forum économique mondial
Crédit à l'économie par les banques de dépôt (%PIB) Banque Mondiale

Qualité des institutions de recherche scientifique Forum économique mondial


Disponibilité des dernières technologies Forum économique mondial

Sophistication des processus de productivité Forum économique mondial

52
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

Indicators and sources

Support sectors
Indicators Sources
Quality of the education system World Economic Forum
Country capacity to retain talent World Economic Forum
Country capacity to attract talent World Economic Forum
Availability of scientists and engineers World Economic Forum
Gross enrolment ratio, primary, both sexes (%) World Bank/WDI
Gross enrolment ratio, secondary, both sexes (%) World Bank/WDI
Gross enrolment ratio, tertiary, both sexes (%) World Bank/WDI
Nurses and midwives (per 1,000 people) World Bank/WDI
Doctors (per 1,000 people) World Bank/WDI
Deposit money banks' assets to GDP (%) World Bank
Financial system deposits to GDP (%) World Bank
Bank net interest margin (%) World Bank
Bank lending-deposit spread World Bank
Liquid liabilities to GDP (%) World Bank

Soundness of banks World Economic Forum


Private credit by deposit money banks to GDP (%) World Bank
Quality of scientific research institutions World Economic Forum
Availability of latest technologies World Economic Forum
Productivity processes' sophistication World Economic Forum

53
Emerging Africa insights i Édition 2017 Annexes

Indicateurs et sources

Transformation structurelle
Indicateurs Sources
Exportation des produits manufacturiers et de services par
Banque Mondiale/WDI
habitant
Niveau de développement des clusters Banque Mondiale/WDI
Flux IDE entrants (en % PIB) Banque Mondiale/WDI
Croissance du PIB par habitant (% annuel) Banque Mondiale/WDI
Épargne brute (% du PIB) Banque Mondiale/WDI
Solde Balance courante en % du PIB Banque Mondiale/WDI

Prospérité partagée
Indicateurs Sources
Taux d’alphabétisation, total des adultes (% des personnes
Banque Mondiale/WDI
âgées de 15 ans et plus)
PIB par habitant ($ US constants de 2010) Banque Mondiale/WDI
Inflation, prix à la consommation (% annuel) Banque Mondiale/WDI
Taux de mortalité maternel
Banque Mondiale/WDI

Installations d’assainissement améliorées (% de la population


Banque Mondiale/WDI
y ayant accès)
Source d'eau améliorée (% population y ayant accès) Banque Mondiale/WDI
Souscription à la téléphonie mobile Banque Mondiale/WDI
Proportion de la population utilisant internet Banque Mondiale/WDI
Indice de GINI Banque Mondiale/WDI
Espérance de vie à la naissance, total (années) Banque Mondiale/WDI
Proportion de la population vivant avec moins de 2 $ par jour Brookings Development, Aid and
Governance Indicators

54
Appendices Emerging Africa insights i 2017 Edition

Indicators and sources

Support sectors
Indicators Sources
Structural transformation World Economic Forum
Country capacity to retain talent World Economic Forum
Country capacity to attract talent World Economic Forum
Availability of scientists and engineers World Economic Forum
Gross enrolment ratio, primary, both sexes (%) World Bank/WDI
Gross enrolment ratio, secondary, both sexes (%) World Bank/WDI
Gross enrolment ratio, tertiary, both sexes (%) World Bank/WDI

Shared prosperity
Indicators Sources
Adult literacy rate, population 15+ years, both sexes
World Bank/WDI
(%)
GDP per capita (constant 2010 US$) World Bank/WDI
Inflation, consumer prices (annual %) World Bank/WDI
Maternal mortality ratio (modeled estimate, per
World Bank/WDI
100,000 live births)
Improved sanitation facilities (% of population with
World Bank/WDI
access)
Improved water source (% of population with access) World Bank/WDI
Subscription to mobile telephony World Bank/WDI
Proportion of population using internet World Bank/WDI
GINI index (World Bank estimate) World Bank/WDI
Life expectancy at birth, total (years) World Bank/WDI
Poverty Headcount Ratio ($2 a day) Brookings Development, Aid and
Governance Indicators

55
EMERGING
AFRICA
INSIGHTS
Édition 2017

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