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I – Dubois annonce à Araminte qu’il démissionne pour ne pas fréquenter

ce « fou » de Dorante.
(Du début de la scène à « ce n’est pas un honnête homme ? »)
● L9extrait s9ouvre sur deux phrases interrogatives d9Araminte qui soulignent
le trouble de la jeune femme. La maîtresse de la maison ne maîtrise pas ce
qu9il s9y passe, tant l9arrivée de Dorante est source d9agitations.
● La didascalie interne « cet air étonné » nous renseigne sur le jeu de Dubois
qui feint la surprise en apercevant Dorante. Évidemment, Araminte ignore
que cette surprise est fausse et qu9il s9agit d9un stratagème de Dubois.
Le valet annonce alors qu9il démissionne. La litote plaisante « Ce n’est rien », ainsi
que ses périphrases élégantes (« avoir l’honneur de servir madame ») témoignent
de son habileté linguistique.
● La didascalie (« surprise ») souligne l9étonnement d9Araminte, étonnement
qui est aussi celui du spectateur : la demande de congé du valet Dubois
contredit les projets de l9ingénieux valet. Le spectateur est donc tout aussi
surpris et intrigué qu9Araminte. Dubois aurait-il trahi Dorante ?
● La stichomythie qui suit accélère le rythme en un jeu de questions et de
réponses, où seul Dubois connaît la vérité.
Dubois est maître dans l9art de créer une attente, par exemple avec l9interrogation «
Savez-vous à qui vous avez affaire ? » qui laisse présager une révélation grave.
Puis Dubois dépeint Dorante en arriviste ambitieux par des tournures péjoratives
: « tour d’adresse ». Cette expression suggère que Dorante est un petit bourgeois
aspirant à s9élever.
● L’hyperbole « c’est un démon que ce garçon-là. » et l9interjection « Hélas !
»
font craindre une catastrophe. Le spectateur est aussi troublé qu9Araminte
tant la description de Dorante par Dubois contredit l9amitié entre les deux
hommes

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