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Plan
Mouvement 1 : Semer le trouble chez Araminte : un démon (L 1 à 8).
Mouvement 2 : Description de la passion (L 9 à 24)
Mouvement 3 :La révélation : l'objet de l'amour (L 25 à la fin)
• S’ouvre sur une phrase avec présentatif soulignant la relation entre Araminte et
Dorante : « C’est Monsieur Remy qui me l’a envoyé pour intendant »(l1)= une
relation professionnelle garantie par M.Rémy.
+ « intendant »= Dorante est d’une classe sociale inférieure à celle d’Araminte,
c’est un bourgeois.
• Phrase exclamative avec répétition du terme « intendant » : « Lui, votre
intendant ! »(L2)= Dubois feint la surprise pour créer de l’inquiétude chez Araminte
+ pronom personnel « lui » =emphase, mime l’étonnement, suggère que Dorante
ne peut être l’intendant d’Araminte. Cela donne l’impression que Dorante n’est pas
respectable.
+ comique de situation : Dubois sait que Dorante est son intendant = il manipule sa
maîtresse.
• Interjection « hélas ! »(l2) = vocabulaire tragique, Dubois paraît désolé de la
situation, toujours une volonté d’inquiéter Araminte. + comique de caractère :
Dubois est un valet extravagant qui amplifie tout.
• Périphrase : « le bon homme »(l2-3) : désigne M. Rémy en soulignant sa naïveté,
cette dernière est renforcée par la négation « il ne sait pas qui il vous donne »(l3).
• Métaphore hyperbolique : « c’est un démon que ce garçon-là »(l3)= le terme tente
de souligner le caractère maléfique de Dorante = il s’agit d’une ruse pour inquiéter
A. et ainsi attirer l’attention sur le jeune homme.
• Antithèse « démon/ garçon »(l3)= suggère que sous son apparence
honnête, Dorante dissimule des défauts importants.
• Araminte répond par des phrases interrogatives qui soulignent son trouble
«Mais que signifient tes exclamations ? Explique-toi : est-ce que tu le connais ?
« (l4) + l’impératif « explique-toi »= elle se fait pressante, elle veut découvrir la
vérité, elle s’intéresse à Dorante, le stratagème fonctionne. Ce terme prouve aussi
qu’elle lui est socialement supérieure mais ce n’est pas elle qui domine dans ce
dialogue.
• Répétition du verbe « connaître »(L5) : « Si je le connais, Madame ! si je le
connais ! »= il fait durer le suspense, il dramatise.
• Réponse affirmative : « Ah vraiment oui ; et il me connaît bien aussi . »(L5)= le lien
entre les deux hommes est souligné par les 2 adverbes d’intensité et l’adverbe
d’affirmation.
• Interro-négation : « N’avez-vous pas vu comme il se détournait de peur que je ne
le visse ? »= permet d’apporter une preuve à son discours.
• Utilisation du verbe « surprendre : « Il est vrai ; et tu me surprends à mon
tour. »= si elle est surprise par les propos négatifs de Dubois, cela montre qu’elle
avait jusqu’à présent bonne opinion de Dorante.
• Antithèse : Serait-il capable de quelque mauvaise action, que tu saches ? Est-ce
que ce n’est pas un honnête homme ?= doute de la jeune femme qui ne sait plus
qui croire, elle a du mal à cacher son amour naissant.
Conclusion rapide mouvement 1= Le valet Dubois renverse la hiérarchie sociale, il domine
la conversation et tente de servir son maître en attirant l’attention d’Araminte sur Dorante
qu’il présente comme un être inquiétant. Le spectateur est également surpris car rien ne
laissait présager ce stratagème.
Mouvement 2 : Description de la passion (L 9 à 24)
• Hyperbole : « il n’y a point de plus brave homme dans toute la terre »(l9) =
commence l'éloge de Dorante/ décalage avec le mouvement 1 .
• Comparaison hyperbolique : « peut-être, plus d’honneur à lui tout seul que
cinquante honnêtes gens ensemble »(l10)= comique de mots.
• Champ lexical de la valeur morale : « « brave homme »(l9), « honneur »(l10)
« honnêtes gens »(l10), « probité merveilleuse » »(l10)= contraste avec les propos
négatifs précédents= effet de surprise= valet de comédie qui manie avec habileté
les changements de tons ( on passe du blâme à l’éloge).
• Exclamation + 2 interrogatives L12 « Eh ! de quoi peut-il donc être question ?
D’où vient que tu m’alarmes ? »= impatience et émotion d'Araminte renforcée par
les expressions relatives aux émotions « m'alarmes »+ « Toute émue »(l13) = on
comprend qu’elle est émue car elle aime Dorante.
• Emploi du singulier « son défaut » : Dorante n'a qu'un problème, contraste encore
avec le démon.
• Comique de geste dans la didascalie « Il se touche le front »= rappelle les valets
de Molière ou la commedia dell’arte.
• Comique de mots dans la façon d'annoncer le défaut « c'est à la tête que le mal le
tient »(l14) : familier .
• Le comique de mots s'accentue l 16 avec la répétition du terme « timbré » qui est
familier et peu précis.
• Araminte répond par une antithèse « de très bon sens »/ « sa folie »(l17)= cela
montre sa surprise et prouve qu'elle avait bonne opinion du jeune homme.
• Champ lexical du trouble mental : « fou »(l18), « extravague » (l18), « cervelle
brûlée »(l19) , « perdu »(l19 »Dubois révèle l'amour de Dorante à travers la
métaphore de la folie amoureuse.
• Nombreux parallélismes L19 à 21 : effet d’insistance, de répétition, accélération
du rythme qui conclut l’éloge.
• Abondance du pronom « je » à partir de la ligne 19 « je dois bien le savoir, car
j’étais à lui, je le servais ; et c’est ce qui m’a obligé de le quitter, et c’est ce qui me
force de m’en aller »(L20)= retour du stratagème, Dubois feint de vouloir
démissionner à cause de cet amour alors qu'il le sert...
• Négation lexicale : « incomparable» (L21)= paroxysme de l'éloge.
• Didascalie « un peu boudant »= Araminte est elle contrariée de devoir s'en
séparer ? Jalouse ? Ses gestes contredisent ses paroles « il fera ce qu’il voudra ;
mais je ne le garderai pas »(L22)= le futur montre sa résolution de le renvoyer.
• Termes péjoratifs pour désigner la femme aimée « quelque objet qui n'en vaut pas
la peine »(L24-23)= jalousie + façon discrète de se renseigner « je gage »(L23).