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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
RAPPORT DE LABORATOIRE
PAR
ÉQUIPE 11
MONTRÉAL, LE 2020-12-11
i
Lors de ce laboratoire, nous serons en mesure de nous familiariser avec les caractéristiques et
les performances des moteurs asynchrones triphasés. Nous allons récolter des données pour
des essais à vide et à rotor bloqué afin de calculer les valeurs des composantes du circuit
équivalent et tracer des courbes de couple et de courant en fonction de la vitesse du moteur.
Ensuite, nous allons faire varier le couple (T0) afin de superposer les graphiques obtenus
précédemment avec les données expérimentales. Ensuite, nous allons comparer ces graphiques
et vérifier leur exactitude.
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Manipulation 1
Dans cette première manipulation, nous avons effectué deux essais; soit un a rotor à vide, à la
tension nominale ligne à neutre de 208V, et un essai à rotor bloqué à courant nominal de
1,2ARMS. Les manipulations nous ont permis de mesurer les données du tableau suivant.
EL IL
(VRMS) (ARMS) P (W) S (VA) Q (VAR) FP (%)
À vide 200,7 0,684 34,75 237,3 235,2 14,5%
À rotor
bloqué 60,77 1,1976 85,7 125 91,8 68,1%
À l’aide de ces résultats et d’un schéma de circuit équivalent, il est possible d’exploiter les mesures
afin de déterminer les valeurs des différentes composantes équivalentes. Parmi ces composantes,
nous comptons;
Le circuit équivalent utilisé est très similaire à celui présenté ci-dessous à l’exception de certaines
nomenclatures utilisées.
Avant de pouvoir calculer quoi que ce soit, il est important de comprendre certains phénomènes
du système lié à son opération à vide. Le fait d’opérer le moteur à vide implique que le glissement
est très faible voir nul. Ce faisant, la résistance du rotor devient très élevée ayant pour effet de
diminuer I1 au point où le courant dans le stator devient négligeable en comparaison au courant
d’excitation I0. Or, la première composante que nous sommes en mesure de calculer est, r1 à l’aide
de la formule 1. Ensuite, à l’aide des différentes puissances mesurées plus tôt, il est possible de
calculer Xm et Rf en utilisant les formules 2 et 3 respectivement.
𝑅𝐿𝐿 12,377Ω
𝑟1 = 𝑜𝑟 = 6,2Ω
2 2
Équation 1 : r1
𝐸𝐿 2 200,7𝑉 2
𝑋𝑚 = 𝑜𝑟 = 171,3Ω
𝑄 235,2𝑣𝑎𝑟
Équation 2 : Xm
𝐸𝐿 2 200,7𝑉 2
𝑅𝑓 = 𝑜𝑟 = 1159,2Ω
𝑃 34,75𝑊
Équation 3 : Rf
Maintenant, les calculs sont très similaires pour les composantes d’un moteur à rotor bloqué.
Cependant, dans ce cas-ci, le glissement est total ce qui veut dire que la résistance du rotor est
équivalente à celle du stator. Similairement, E1 est égal à E2. Il est possible de calculer la réactance
induite au rotor à l’aide de la puissance réactive mesurée. La dernière composante d’intérêt à
calculer serait la résistance r2 du rotor, à l’aide de la puissance active.
𝑄 91,8𝑣𝑎𝑟
𝑥= 2 𝑜𝑟 = 21,3Ω
3 ∗ 𝐼𝐿 3 ∗ 1,1976𝐴2
Équation 4 : x
𝑃 85,7𝑊
𝑟2 = 2 − 𝑟1 𝑜𝑟 − 6,2Ω = 13,7Ω
3 ∗ 𝐼𝐿 3 ∗ 1,1976𝐴2
Équation 5 : r2
À l’aide de ces résultats, il est maintenant possible de construire les courbes de couple et de
courant IP en fonction de la vitesse de rotation du rotor. Ce faisant il est possible de déterminer
le glissement basé sur la vitesse nominale du moteur. La formule 6 a été utilisée pour déterminer
l’évolution du couple tel que présenté dans le graphique ci-dessous. Les courbes supplémentaires
représentent les performances du même moteur fonctionnant à différentes fréquences telles que
40 et 30 Hz.
3 ∗ 𝑟2 𝐸𝑠2
𝑇𝑚 = ∗
𝑠 ∗ 𝜔𝑠 𝑟 2
(𝑟1 + 𝑠2 ) + 𝑥 2
Équation 6 : Tm
On remarque que les couples maximaux demeurent équivalents, mais que les couples nominaux
sont atteints à différentes vitesses de rotation. Ceci correspond avec le changement de vitesse
synchrone en fonction de la fréquence de la source. Enfin, le courant de ligne, étant équivalent à
la somme des courants I1 et du courant d’excitation IO, est représenté dans le graphique suivant.
Les courants de ligne correspondants aux fréquences étudiées plus haut sont également
superposés dans le même graphique.
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On remarque que les courants diminuent avec la diminution de fréquence. Ceci est effectivement
lié au fait que les réactances inductives diminuent proportionnellement avec la diminution de
fréquence.
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Manipulation 2
Pour la deuxième manipulation, nous avons fait varier la vitesse et le couple du moteur dans le
but de mesurer le courant à différents points du spectre d’opération. Ces mesures ont été prises
avec trois fréquences d’alimentation différentes, soit 60Hz, 40Hz et 30Hz. Les résultats ont été
compilés dans le tableau suivant.
Tableau 3 : Résultats expérimentaux
Nous avons aussi tracé les courbes de ces données puis les avons superposés sur celles du
premier montage.
Comme nous pouvons le constater, à haute vitesse, les courbes expérimentales diffèrent des
courbes théoriques. Cet écart est plus prononcé pour la courbe de 60 Hz, comme on peut le voir
dans la figure 5. En effet, ceci est dû à la limite de puissance de la source, qui dans notre cas est
insuffisante.
Nous avons donc modélisé la courbe expérimentale à 60 Hz avec une source de puissance
suffisante et comme de fait, elle épouse merveilleusement la courbe théorique. La courbe est
présentée dans la figure ci-dessous, superposée à son analogue à source réelle et la courbe
théorique.
Conclusion
Lors de ce laboratoire, nous avons calculé les caractéristiques d’un moteur asynchrone triphasé
en effectuant un essai à vide et un essai à rotor bloqué. Ces essais nous ont permis de calculer les
courbes théoriques du couple vs la vitesse du moteur et du courant de ligne vs la vitesse du
moteur. Ensuite, nous avons appliqué un couple au moteur et l’avons fait varier. Nous avons
récolté les données obtenues, ce qui nous a permis de les comparer aux courbes théoriques. Les
écarts, à haute vitesse, entre les courbes nous ont portés à croire qu’il y avait une erreur dans les
résultats. Nous avons donc calculé la courbe du couple vs la vitesse du moteur en considérant que
la tension était restée constante durant la durée de l’expérimentation. Nous ne l’avons calculée
que pour la fréquence de 60 Hz, puisqu’elle était la plus divergente des trois. À l’aide de cette
nouvelle courbe, nous avons établi que la source était trop limitée en puissance pour nous
permettre d’obtenir les valeurs théoriques. Il serait pertinent de refaire les essais avec une source
plus puissante, ce qui nous permettrait d’avoir une tension constante et ainsi obtenir des courbes
presque identiques aux courbes théoriques.