Vous êtes sur la page 1sur 31

THEME 1: FRAGILITES DES DEMOCRATIES,

TOTALITARISME ET SECONDE GUERRE


MONDIALE (1929-1945)
CHAP 1: L’IMPACT DE LA CRISE DE 1929:
DESEQUILIBRES ECONOMIQUES ET SOCIAUX
La crise de 1929 fragilise les démocraties

CHAP 2: LES REGIMES TOTALITAIRES DANS LES


ANNEES 1930
Trois régimes totalitaires s’affirment (Stalinisme,
Fascisme, Nazisme)

CHAP 3: LA SECONDE GUERRE MONDIALE


Allemagne nazie entraîne le monde dans la 2ème GM
France occupée (collaboration/résistance)

Crise financière à la bourse de New York lors


du « jeudi noir » (24 octobre 1929)
Première page du journal italien Illustrazione del Popolo,
novembre 1929.
CHAP 1: L’IMPACT DE LA CRISE DE 1929: DESEQUILIBRES
ECONOMIQUES ET SOCIAUX
INTRODUCTION:
 En 1928, EU:1ère puissance indus mondale mais signes de faiblesse : endetmt, stagn° de conso, surprod° et
spécul° boursière .
 Jeudi 24/10/1929, bourse NY : grave crise financière.
 EU, puis monde = grave crise éco => bouleversmt équilibres socx.

 Comment la crise de 1929 déséquilibre-telle les économies, les sociétés et les Etats dans le monde ?

I. UNE CRISE NEE AUX ETATS-UNIS…


A) Le mécanisme de la crise aux Etats-Unis
https://www.ina.fr/video/I11052343

A partir de l’extrait vidéo et des documents suivants rédiger un texte ou réaliser une carte mentale expliquant
« Le mécanisme de la crise aux Etats-Unis » (Une crise boursière, puis bancaire, ensuite industrielle/agricole et
sociale)
Des signes avant-coureurs
Lettre du 30 mai 1928
Actuellement, les affaires en Amérique ne sont plus conduites sur une base
purement économique. La vanité, l’esprit d’émulation, qui sévit partout avec
excès et dénature le caractère des luttes sportives, a également envahi le
monde des affaires. Chaque entreprise se propose chaque année
d’augmenter le chiffre de ses ventes et tend ses forces souvent au-delà de
toute prudence et de tout bon sens pour y parvenir. […] De grandes
entreprises comme General Motors essaient actuellement de réagir mais
l’esprit insensé de compétition sévit de haut en bas de la machine
économique américaine. […] On finira par atteindre le point de saturation.
[…]
Il est certain que si une crise se produisait en Amérique, les ventes de titres
qui en seraient la conséquence avec le tempérament spéculatif qui existe ici
seraient une catastrophe pour le monde entier. […] La domination du marché
financier par New York est probablement appelée dans l’avenir à déchaîner
quelques ouragans.
Paul Claudel, ambassadeur de France à Washington (1927-1933), courrier
diplomatique adressé
Une frénésie de consommation à Aristide Briand, ministre des Affaires étrangères.
Couverture du magazine américain House
Beautiful, publié pour Noël 1929, Bibliothèque
des Arts décoratifs, Paris
Un témoin du « Jeudi noir »
« Votre excellence a sans doute remarqué que dans tous les rapports depuis mon
arrivée aux Etats-Unis je lui ai adressés sur l’état des affaires américaines je n’avais
pas manqué, en contradiction avec l’optimisme à outrance qui prévalait dans
certains milieux, de souligner que le tableau de la prospérité de ce pays comportait
des points noirs, dont le plus grave était la situation créée sur le marché de New
York par le volume croissant des emprunts aux agents de change et par conséquent
à la spéculation. Les événements sans précédent dans l’histoire de Wall Street, qui
viennent de se produire du 24 au 30 octobre, ont justifié ces appréhensions (…). Dès
le début de septembre (…) le marché de New York donnait des signes de faiblesse La panique à Wall Street lors du « Jeudi noir », 24
(…). octobre 1929, Daily mail, Londres
Brusquement, le 24 octobre, une demi-heure après l’ouverture de la bourse, les Des millions d’actions sont vendues à Wall Street en
cours faiblirent. Cette chute, (…) occasionnée par des ordres de vente donnés de une journée et leur valeur s’effondre.
tous les coins du pays par des spéculateurs effrayés et démoralisés, provoqua une 1,5 millions de spéculateurs sont ruinés par ce krach
panique sans précédent à Wall Street (…). Les actions considérées comme les plus boursier
solides, celles des compagnies dont les affaires se sont, jusqu’à maintenant,
normalement développées avec le pays, suivaient le sort des titres des compagnies
d’une solidité douteuse. C’est la panique sur toute la ligne (…)
La cause profonde et principale de la crise a été sans aucune doute la spéculation
qui s’était emparée du pays et s’était répandue dans le monde entier. Dans une
poussée sans précédent, les achats étaient faits par une foule de plus en plus
nombreuse de spéculateurs, sans tenir compte des bilans des sociétés, de leurs
gains et de leurs perspectives raisonnables pour l’avenir (…) »
Paul Claudel, ambassadeur de France à Washington (1927-1933), courrier
diplomatique adressé
à Aristide Briand, ministre des Affaires étrangères. 6 Novembre 1929
Après l’effondrement des
valeurs boursières le 29 octobre
1929, un investisseur tente de
vendre sa voiture. On peut lire
sur le panneau : « 100 $ pour
acheter cette voiture, besoin
d’argent, tout perdu sur le
marché boursier. »
Les indicateurs de la crise aux Etats-Unis

L’effondrement économique des Etats-Unis


Soupe populaire pendant la Grande
Dépression aux Etats-Unis

Manifestation de chômeurs dans Time


Square, 8 Nov. 1930
La détresse des farmers américains. Une famille de migrants
fermiers à la recherche de travail, Californie, 1936.
Le cliché vu par Dorothea Lange
Je vis une mère affamée et désespérée et je m’en approchai comme
attirée par un aimant. Je ne me rappelle pas comment je lui ai
expliqué ma présence et ce que je faisais avec mon appareil. Elle ne
m’a posé aucune question. J’ai fait cinq prises de vue de plus en plus
rapprochées. Je ne lui ai demandé ni son nom, ni son histoire1. Elle
m’a dit qu’elle avait 32 ans. Elle m’a dit qu’ils se nourrissaient des
légumes gelés restés dans les champs environnants, et des oiseaux
que tuaient les enfants. Elle venait de vendre les pneus de sa voiture
pour acheter de la nourriture. Elle était assise là dans l’appentis d’une
tente avec ses enfants blottis contre elle ; elle pensait que mes
photographies pourraient l’aider, et c’est pourquoi elle m’a aidée !

Dorothea Lange, citée par Sam Stourdzé (dir.), Dorothea Lange: The
Human Face, 1998.

1. La femme photographiée est Florence Owens Thompson. Au moment où


est prise la photographie, elle a 32 ans et est agricultrice en Californie.
Dorothea Lange était alors chargée par l’administration fédérale de
promouvoir la politique menée en faveur des paysans
.
Épargner ou consommer ?
Il y a beaucoup de gens qui, voulant du bien à leur pays, s’imaginent
qu’épargner plus qu’à l’ordinaire est la meilleure chose que leur prochain
et eux-mêmes puissent faire pour améliorer la situation générale. […]
Mais dans la situation actuelle, c’est malheureusement faux en tous
points. […] La meilleure estimation que je puisse hasarder est que toutes
les fois que vous économisez cinq shillings, vous privez un homme de
travail pendant une journée. En épargnant ces cinq shillings, vous
contribuez au chômage à raison d’un homme/jour, et ainsi de suite dans
cette proportion. Par contre, toutes les fois que vous achetez des
marchandises, vous contribuez à multiplier les emplois offerts aux
travailleurs, avec cette réserve que les marchandises achetées doivent
être britanniques et fabriquées ici si vous tenez à l’amélioration de la
situation de l’emploi dans ce pays. […] En effet, si vous achetez des
marchandises, il faut bien que quelqu’un les produise. Et si vous n’en
achetez pas, les détaillants ne pourront venir à bout de leurs stocks, ils
ne renouvelleront pas leurs commandes, et quelqu’un perdra son travail.
J.M. Keynes, allocution radiodiffusée, 1931,
dans Essais sur la monnaie et l’économie, Payot, 1990
Prospérité factice (crédits à la Le mécanisme de la crise de 1929
consommation)
KRACH Ruine des petits spéculateurs
Spéculation: Achat d’actions pour BOURSIER
obtenir un gain rapide en les 24 octobre
revendant à un prix plus élevé 1929 à Wall Faillites des
Street banques Perte de
Surproduction Chute brutale confiance:
agricole et des cours des retrait de
industrielle actions Réduction l’épargne
du crédit
Hausse du Misère
chômage (manifestations
Baisse de la consommation
(25% en 1933 , soupes
12 millions) populaire…)
Crise boursière

Crise bancaire Chute des prix


Faillite des et de la Création de
Crise industrielle entreprises production stocks
et agricole
industrielle
Crise sociale
B) De la crise économique de 1929 à la dépression des années 1930

 Président Hoover:
 « Prosperity is around the corner » (mars 1930).
 Mène une politique libérale
 Crise économique: Dégradation brutale de la
conjoncture économique qui met fin à une période de
croissance
 Dépression: Période de longue durée marquée par un
fort ralentissement de l’activité économique et de
paupérisation (appauvrissement) des sociétés

Des bidonvilles apparaissent aux abords des


grandes villes américaines ; ils sont nommés par
dérision « hoovervilles » (Seattle)
II. … QUI DEVIENT UNE CRISE MONDIALE
A. La diffusion mondiale de la crise
KRACH DE WALL
STREET

Faillite des banques américaines Faillite des entreprises américaines

Rapatriement de capitaux de Protectionnisme: Protéger le marché


l’étranger national des importations (taxes)

Faillite des banques et des entreprises Effondrement du commerce


en Europe et Amérique latine international

Baisse de la
Chômage Baisse des exportations mondiales
consommation

La diffusion mondiale de la
Une crise américaine crise de 1929
Une crise mondiale
B) Les conséquences de la crise en Amérique latine

 Eco. très dépendantes des


EU:
 Absence de débouchés
sur le marché américain
 Chute des exportations
de produits agricoles

L’Amérique latine dans la crise de 1929


B) Les conséquences de la crise en Amérique latine
La destruction de stocks de café
Avec la crise, les matières premières connaissent une terrible
chute de leurs cours et les planteurs brésiliens ne trouvent plus
de clients pour leur production de café  Eco. très dépendantes des EU:
Café mélangé a du goudron et utilisé comme combustible dans  Absence de débouchés sur le
les locomotives, Brésil, 1932 marché américain
 Chute des exportations de
produits agricoles
 Surproduction agricole
(Brésil: café pour
locomotives)
L’analyse d’un historien
Les régimes populistes d’Amérique latine se sont installés dans les années 1930, dans une période de mutation
économiques et sociales : crise des oligarchies exportatrices, crise du capitalisme mondial, exode rural et croissance
urbaine. Dans ce contexte, les dirigeants populistes au pouvoir ont engagé une profonde restructuration de l’État, de
l’économie, mais aussi des relations de travail. Ils se sont attachés à promouvoir les idées de « capitalisme national » et de
développement industriel, pour « rendre le pays au peuple » et lutter contre l’impérialisme. Mais cette politique aboutit
surtout à un fort dirigisme, à des interventions de l’État dans l’économie et dans l’industrie notamment. S’imposent alors
des politiques de substitution aux importations, fondées sur l’idée qu’une baisse des importations permettrait de
diminuer la dépendance extérieure tout en stimulant la production nationale et le développement.
L’État populiste se montre donc antilibéral en économie puisqu’il monopolise la prise de décision et oriente la production
industrielle. Dans les faits, le nationalisme de Getúlio Vargas ne se traduira que par la mise en œuvre de grands projets de
façade destinés à donner au Brésil l’image d’une grande puissance, tels que la nationalisation des pétroles brésiliens en
1938, ou la construction des aciéries de Volta Redonda à partir de 1940. C’est aussi au nom du nationalisme et du
développement que Vargas engage une réforme des relations de travail1. […] En « offrant » des droits aux travailleurs,
Vargas est parvenu à construire le mythe de l’État représentant du peuple et à escamoter de cette façon son aspect
autoritaire.

Camille Goirand, « De Vargas à Collor, visages du populisme brésilien », dans Jean-Pierre Rioux (dir.), Les populismes,
Perrin, 2007.

1. Salaire minimum, congés payés, protection de la maternité.


 Eco. très dépendantes des
EU:
 Absence de débouchés
sur le marché américain
 Chute des exportations
de produits agricoles
Un régime autoritaire né de la crise : l’Estado  Surproduction agricole
Novo de Getúlio Vargas au Brésil (Brésil: café pour
« Les enfants ! En apprenant, à la maison et à locomotives)
lʼécole, le culte de la Patrie, vous donnerez  Installation de régimes
toutes les chances de réussir votre vie. » autoritaires (Oct. 1930 :
Révolution au Brésil.
Affiche de propagande de l’Estado Novo, v. 1938.
Coup d’Etat de Getulio
Vargas)
III. LUTTER CONTRE LA CRISE : DE NOUVELLES POLITIQUES ECONOMIQUES DE RELANCE
A. Aux Etats-Unis: Roosevelt et l’expérience du New Deal (Dossier p. 36-39 Répondre aux questions 1. 2. 3)

B. En France: du Front populaire aux accords de Matignon (Dossier p 40-41 Répondre aux questions 1, 2. 3)
III. LUTTER CONTRE LA CRISE : DE NOUVELLES POLITIQUES ECONOMIQUES DE RELANCE

A. Aux Etats-Unis: Roosevelt et l’expérience du New Deal (Dossier p. 36-39 Répondre aux questions 1. 2. 3

https://www.lumni.fr/video/roosevelt-et-le-new-deal

1933 : un nouveau président des États-Unis, F. D. Roosevelt,


pour une nouvelle politique économique, le New Deal

Après avoir remporté l’élection présidentielle de 1932 avec


57 % des voix, Franklin Delano Roosevelt devient le
32e président des États-Unis. Dès le début de son mandat, il est
confronté aux conséquences de la Grande Dépression. Il met
en place un vaste programme de relance de l’économie, le New
Deal, et lutte activement contre le chômage.
Doc 1 p 38: Le discours d’investiture de Roosevelt
Doc 2 p 38: Une politique de
Notre première tâche, la plus importante, est de remettre les gens relance par la
au travail. Ce n’est pas un problème insoluble si nous nous y consommation
attelons avec sagesse et courage. Cela peut être accompli en
partie par un recrutement direct du gouvernement, en traitant le
problème comme nous traiterions l’urgence d’une guerre, mais en
accomplissant dans le même temps, grâce à ces emplois, les
grands projets dont nous avons besoin pour stimuler et
réorganiser l’utilisation de nos immenses ressources naturelles.
[...] Oui, la tâche peut être soutenue par des efforts précis en vue
d’élever les valeurs des produits agricoles, et en conséquence le
pouvoir d’acheter les productions de nos villes. [...] Elle peut être
soutenue par l’unification des activités de secours qui aujourd’hui
sont souvent éparpillées, peu économiques et inégales. Elle peut
être soutenue par une planification nationale et une supervision
de toutes les formes de transports et de communications ainsi
que d’autres équipements qui ont définitivement un caractère
public. Il y a de nombreuses manières de la soutenir, mais se
contenter d’en parler n’en fera jamais partie.

Franklin D. Roosevelt, discours d’investiture, 4 mars 1933


Doc 4 p 39: Les grands travaux
William Gropper, Construction d’un barrage, 1939, fresque murale
(détail), 8,5 × 2,5 m, Département de lʼIntérieur, Washington, D.C.

Doc 3 p 38: La priorité : lʼemploi


Albert M. Bender, Offre dʼemplois, 1936-1941,
affiche, Library of Congress, Washington.
1. Doc. 1, 2, 3 et 4 : Définissez les grands principes de la politique économique du New Deal.
 Le New Deal est une politique de relance par la consommation
 Politique de grands travaux (barrages) pour faire baisser le chômage et faire repartir la
croissance économique.
 Augmenter les revenus individuels par des programmes d’aide sociale
 Rehausser la valeur des produits agricoles
 Mettre en place une vaste planification comme instrument de régulation économique.
Doc 5 p 39: Relancer l’agriculture
Calvin Baldwin devient assistant du secrétaire à l’Agriculture, Henry
Wallace, en 1933.
Le New Deal, c’était une coalition difficile. Il y a eu très tôt des luttes entre
deux factions : celle qui représentait les gros exploitants et celle qui
représentait les petits. L’Agricultural Adjustment Administration (AAA) a
été créée juste après mon arrivée à Washington. Son but était
d’augmenter les prix agricoles, qui étaient à un niveau affreusement bas.
Tous les agriculteurs étaient en crise, même les gros. [...] Le tabac est
tombé à 4 cents la livre. Personne ne pouvait produire à ce tarif. L’AAA a
passé un accord avec l’industrie : on a doublé le prix du tabac du jour au
lendemain. [...] Il y a eu une situation similaire avec le coton. Les prix sont
tombés à 4 cents la livre, alors que le coût de production était autour de Doc 6 p 39: Quelques
10. Alors on a créé un programme pour arracher le coton. Un tiers des mesures clés du New Deal
plants, si je me souviens bien. Les prix sont remontés à 10 ou 11.
Cela a entraîné d’autres complications. Le Farm Bureau insistait pour que
les aides soient versées aux propriétaires fonciers. On se battait pour
qu’elles le soient directement aux cultivateurs et aux fermiers. Dans la
plupart des cas, ils recevaient très peu d’argent.

Calvin B. Baldwin, entretien avec Studs Terkel, Histoires orales de la


Grande Dépression, 2009.
2. Doc. 3, 5 et 6 : Indiquez quelles sont les populations auxquelles le New Deal se destine.
 Chômeurs (femmes)
 Agriculteurs: augmenter les prix agricoles (tabac, coton, etc.) et verser des aides aux agriculteurs
 Fonctionnaires
 Retraités
 Handicapés

3. Doc. 2, 4 et 6 : Relevez les avancées permises par la politique économique de Roosevelt, mais aussi ses
principales limites.
 Relance de l’économie américaine
 Baisse du chômage et en mettant en place une politique de grands travaux (améliorer les infrastructures)
 Début d’un État-providence
 Protection sociale (retraités, chômeurs et handicapés)
 Subventions pour les agriculteurs.
 Mais le New Deal est moins avantageux pour les fonctionnaires (baisse de leur salaires) et reste
controversé
 Le New Deal semble a généré des divisions (propriétaires / cultivateurs)
 Bilan du New Deal :
A plutôt été bénéfique Mais un bilan à nuancer
 La situation éco et soc du pays s’est  10 ans pour atteindre niveau de 1929
améliorée
 Niveau de prod° 1939 = 1929
 Chômage a baissé… Les résultats économiques
 Reste 9 millions de chômeurs en 1939
du New Deal

⇒ New Deal = base de l’Etat-providence


d’après 2GM
B) En France: du Front populaire aux accords de Matignon
(Dossier p 40-41 Répondre aux questions 1, 2 et 3)

En France, les différents partis de gauche, https://www.youtube.com/watch?v=8Z7KcXiVZ_Y


portés par un puissant mouvement populaire,
constituent une coalition, le Front populaire, qui
remporte les élections législatives le
3 mai 1936. Dans un contexte de grèves et
dʼoccupations dʼusines, il sʼattelle à plusieurs
réformes économiques, politiques et sociales.
Dans la nuit du 7 au 8 juin 1936, les accords
Matignon, confirmant les libertés syndicales,
sont signés entre la Confédération générale du
Travail (CGT) et le patronat. Le Front populaire
instaure dans les jours qui suivent la semaine de
40 heures et les premiers congés payés.
Doc 3 p 40: Trois millions de grévistes
Mes parents étaient au chômage. Mon mari aussi. [...] Un
homme est entré dans l’atelier, c’était un socialiste, non, plutôt
un communiste. Il a dit « allez, on arrête les bécanes ! »
On a arrêté les machines et défilé vers le centre de
Wintzenheim. Je suis montée sur l’escalier de la mairie pour
rassembler mes collègues. Un beau jeune homme, bien habillé,
le chef des « Rouges », m’a dit:
-Viens, il ne faut pas rester ici. Tu seras mieux là-bas.
Doc 1 p 40: Le temps des grèves joyeuses Il m’a prise dans ses bras et m’a soulevée sur la fontaine du
Ouvriers de lʼusine automobile Renault à village. De là, je dominais la foule des ouvriers, hommes et
Boulogne-Billancourt en grève, 28 mai 1936, femmes, et je leur ai parlé. Je leur ai dit :
photographie anonyme. -On va organiser une réunion !
Ils m’ont applaudie.
1. Doc. 1 et 3 : Analysez le contexte politique [...] Puis la grève s’est terminée. [...] Tout le village a défilé avec
dans lequel les accords Matignon sont des drapeaux. Il y avait des explosions de joie. Les
élaborés. commerçants étaient dans la rue. On se sentait plus léger. On
 « Grèves joyeuses » de 1936: ouvriers pouvait manger correctement.
souhaitent améliorer leur conditions de vie.
Occupation d’usines, scènes festives Rosalie Schuller, « Quelques tranches de vie de notre
 Le Front populaire (coalition de gauche ) dirigé centenaire », Société dʼhistoire de Wintzenheim, 2005.
par Léon Blum accède au pouvoir.
2. Doc. 2, 4 et 5 : Indiquez quelles mesures sont Doc 2 p 40: La victoire du Front populaire
immédiatement adoptées par le gouvernement du Couverture du Peuple, 10 juin 1936
Front populaire après les accords Matignon.
 Les congés payés (15 jours)
 La semaine de 40 heures
 Hausse des salaires des ouvriers
 Liberté d’opinion et syndicale garanties (délégués
ouvriers)
Doc 4 p 41: Dispositions des accords Matignon
Art. 3. L’observation des lois s’imposant à tous les citoyens, les
employeurs reconnaissent la liberté d’opinion, ainsi que le droit pour
les travailleurs d’adhérer librement et d’appartenir à un syndicat
professionnel constitué en vertu du livre III du Code du travail. Les
employeurs s’engagent à ne pas prendre en considération le fait
d’appartenir ou de ne pas appartenir à un syndicat pour arrêter leurs
décisions en ce qui concerne l’embauchage ou le congédiement. [...]
Art. 4. Les salaires réels pratiqués pour tous les ouvriers à la date du
25 mai 1936 seront, du jour de la reprise du travail, rajustés suivant
une échelle décroissante commençant à 15 % pour les salaires les
moins élevés pour arriver à 7 % pour les salaires les plus élevés. [...]
Art. 5. En dehors des cas particuliers déjà réglés par la loi, dans
chaque établissement comprenant plus de dix ouvriers, après accord
entre organisations syndicales, ou, à défaut, entre les intéressés, il
sera institué deux ou plusieurs délégués ouvriers selon l’importance
de l’établissement. Ces délégués ont qualité pour présenter à la
direction les réclamations individuelles qui n’auraient pas été
directement satisfaites, visant l’application des lois, décrets, Doc 5 p 41: Les mesures du Front populaire vues par la
règlements du Code du travail, des tarifs de salaires, et des mesures droite
d’hygiène et de sécurité. [...] Luis, Un Pays qui ne peut plus exporter est voué à la
Accords Matignon, 6 juin 1936 faillite, 1936, lithographie en couleurs, 120 × 80 cm,
bibliothèque Forney, Paris.
Doc 5 p 41: Les mesures du
Front populaire vues par la
droite
Luis, Un Pays qui ne peut plus
exporter est voué à la faillite,
1936, lithographie en couleurs,
120 × 80 cm, bibliothèque
Forney, Paris.

Doc 6 p 41: L’instauration des congés payés


Caricaturiste socialiste, Robert Fuzier se moque ici des discours conservateurs critiquant le Front
populaire.
Robert Fuzier, dessin de presse dans le Populaire, 1936.

3. Doc. 5 et 6 : Montrez par qui et pourquoi les accords Matignon sont critiqués.
 Par la droite et les conservateurs:
 Semaine des 40h = baisse des exportations
 Congés payés = usines fermées = paresse
Doc 6 p 41: L’instauration des congés
payés
Caricaturiste socialiste, Robert Fuzier
se moque ici des discours
conservateurs critiquant le Front
populaire.
Robert Fuzier, dessin de presse dans
le Populaire, 1936.
Conclusion :

 Crise financière puis économique d’une ampleur alors inégalée


 Conséquences sociales (chômage de masse, misère)
 Conséquences poltq (régimes autoritaires en Amq du Sud)
 Solutions: politiques de relance (New Deal et Front populaire) qui vont inspirer la mise en place de
l’Etat-providence après la 2 GM

Vous aimerez peut-être aussi