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Institut des Techniciens Spécialisés en Mécanique Agricole et Equipement Rural de Bouknadel

Option: Hydraulique Rurale & Irrigation – 2ème année

Concepts de base pour le dimensionnement


d’une installation d’irrigation

1
Plan de cours

1- Besoins en eau des cultures

2- Besoins en eau d’irrigation & pilotage


d’irrigation

3- Bases de dimensionnement d’une installation


d’irrigation sous pression.
3.1- Dimensionnement agronomique
(Paramètres d’arrosage)
3.2-Dimensionnement hydraulique
1- Besoins en eau des cultures
Pourquoi déterminer les besoins en eau des cultures ?

- Projet d'irrigation : conception des réseaux d'irrigation


(Calcul du débit d’équipement, dimensionnement du groupe
de pompage, des canalisations, des accessoires..etc)

- Gestion des réseaux d'irrigation : prévision à court terme


(programmation des apports d'eau: dose, temps
d’arrosage,etc), pilotage des irrigations..etc

- Planification de l'utilisation des ressources hydrauliques :


volume d'eau nécessaire pour l'irrigation, ressources en eau
disponibles, surfaces irrigables au vu des ressources, etc.
Phénomènes vitaux chez les plantes
Qu’est ce que la transpiration ?
C’est la perte de l’eau sous forme de vapeur d’eau par les stomates des feuilles et
des autres parties vertes vers le milieu qui l’entoure.

De fines gouttelettes d’eau visibles à l’intérieur du sac : de l’eau s’est évaporée


de la plante par transpiration.
Les stomates sont des ouvertures répandues en grande quantité sur la face
inférieure des feuilles de la plante.
Leurs ouverture et fermeture dépendent du climat et de la quantité d’eau
disponible dans la plante. Plus de 98% de l’eau absorbée par les racines est
rejetée au niveau des feuilles. Seul 2 % environ de l’eau puisée dans le sol
sert à la photosynthèse.
L’évaporation de l’eau par les stomates crée un phénomène de dépression
favorisant la circulation de l’eau du bas vers le haut dans la plante.
Facteurs influençant la transpiration de la plante:
Facteurs climatiques: température,
rayonnement, durée d’exposition du soleil
humidité relative de l’air, vitesse du vent.

Facteurs physiologiques
activité de l’assimilation et de la synthèse de
la plante: nature du végétal, phases cruciales
du cycle (épiaison, floraison etc); durée de
la végétation, etc

Les quantités d’eau consommées par une plante comprennent évidemment


l’eau évaporée directement par le sol , et l’eau transpirée par la plante, les
plantes et le sol constituant un complexe indissociable; d’où la notion de
l’Evapotranspiration.
On estime de 300 à 800 l par kg de matière sèche produite la quantité d’eau à
fournir au sol sur le quel pousse la plante.
À titre indicatif: Si le poids total de la récolte du blé est estimé à 9000 kg/ha et que
le poids de sa matière sèche est évaluée à 7600 kg, il va falloir une consommation
de l’eau d’environ 4600 m3/ha.
Evaluation des besoins en eau des cultures
Introduction:
Pour que la plante continue à fonctionner normalement durant la journée et
maintenir ses stomates ouverts, elle doit prélever de l'eau dans le sol. Il existe
donc pour les plantes une demande en eau qui ne pourra être satisfaite que si
l'offre du sol le permet.
La demande est caractérisée par l’évapotranspiration.

Evapotranspiration:
C’est la somme des volumes d’eau utilisés par les plantes (eau de constitution, eau
de végétation) et évaporés par unité de surface du sol.
Unités: 1 m3/ha ou mm de hauteur d’eau (1mm= 1l/m2=10 m3/ha)

Comme les quantités évaporées et transpirées dépendent dans une certaine mesure
des taux d’humidité préexistants dans le sol, de type de culture et de son stade
de végétatif , ainsi que des conditions climatiques, on définit alors les concepts
suivants:
•Evapotranspiration de référence ou potentielle (ET0):
Elle correspond à la double hypothèse du maintien du taux d’humidité du sol à
une valeur très proche de sa capacité maximale de rétention et d’un
développement végétatif optimum (similaire à un couvert de gazon se développant
activement sur une grande étendue, bien alimenté en eau et indemne de maladie) .
Ainsi, pratiquement sa valeur reste dépendant des facteurs climatiques.

•Evapotranspiration réelle (ETr):


Elle varie à la fois avec les conditions météorologiques, le type de culture, les
stades phonologiques et les conditions d'humidité du sol.

•Evapotranspiration maximale d’une culture (ETM):


Elle correspond au volume d’eau nécessaire pour compenser
l'évapotranspiration d'une culture donnée à un stade phénologique donné,
établit dans un champ de grande superficie, dans des conditions de sol non
limitantes du point de vue de la disponibilité de l'eau, et conduisant au
rendement cultural potentiel dans des conditions climatiques données».

ETM  ET0 * kc Kc: Coefficient cultural


Moyens de détermination de l’évapotranspiration
de référence (ET0)
 Formules climatiques
– Méthode de Blanney – Criddle
– Méthode de Turc
– Méthode de Penman-Monteith
– Méthode de Thorntwaite
– etc;

 Méthodes expérimentales
– Evaporomètres (bac classe A, etc)
– Lysimètre
Formule de Blaney Criddle:
  
ET0 (mm / mois )  p (%)  0,46 * tm ( c)  8 
 
n n

t m. max  t m. min

j 1
t max j t
j 1
min j

tm  avec t m. max  t m. min 


2 n n
j : jour ; n : nombre de jours du mois

P(%):Pourcentage d’heures diurnes pendant le


mois considéré par rapport au nombre d’heures
diurnes annuelles.

Heures moyennes journalières de forte insolation N (h/j)


Latitude janv fév. mars avr. mai juin juil août sep. oct. nov. déc.
50° 8,5 10,1 11,8 13,8 15,4 16,3 15,9 14,5 12,7 10,8 9,1 8,1
46 9,1 10,4 11,9 13,5 14,9 15,7 15,4 14,2 12,6 10,9 9,5 8,7
40 9,6 10,7 11,9 13,3 14,4 15,0 14,7 13,7 12,5 11,2 10,0 9,3
35 10,1 11,0 11,9 13,1 14,0 14,5 14,3 13,5 12,4 11,3 10,3 9,8
30 10,4 11,1 12,0 12,9 13,6 14,0 13,9 13,2 12,4 11,5 10,6 10,2
25 10,7 11,3 12,0 12,7 13,3 13,7 13,5 13,0 12,3 11,6 10,9 10,6
20 11,0 11,5 12,0 12,6 13,1 13,3 13,2 12,8 12,3 11,7 11,2 10,9
15 11,3 11,6 12,0 12,5 12,8 13,0 12,9 12,6 12,2 11,8 11,4 11,2
10 11,6 11,8 12,0 12,3 12,6 12,7 12,6 12,4 12,1 11,8 11,6 11,5
5 11,8 11,9 12,0 12,2 12,3 12,4 12,3 12,3 12,1 12,0 11,9 11,8
0 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1
Exemple de détermination de Latitude (x) 28,08128 ( x  x1 )( y2  y1 )  ( x2  x1 ) y1
Latitude (x1) 25 Nx 
N dans le cas où la latitude ne
Latitude (x2) 30 ( x2  x1 )
figure pas sur la table : N de Latitude 1 (y1) 10,7
Exemple: latitude 28,08128 N de Latitude 2 (y2) 10,4
pour le mois de janvier Résultat Nx= 10,52

La station agro
météorologique
Mesure de l’insolation réelle:
L’héliographe est l’instrument qui permet de mesurer la durée
d’ensoleillement ou d’insolation (n) sur un point de la surface de la
planète. Plus précisément, il enregistre la durée pendant laquelle le
rayonnement solaire est d'une intensité suffisante pour produire des
ombres distinctes. L’héliogramme est le diagramme d'enregistrement
d'un héliographe.
Formule de Thorntwaite

Exemple: Coordonées Altitude


Station
Latitude Longitude (m)
Meknes 33°53′36″N 5°32′50″O 531

Nbre de Tempérture °C T moy N i ET0t (mm/mois) FC ET0 r ET0r


Mois
jours
Maxi Mini (°C) h (mm/mois) (%) (mm/mois) (mm/j)
Janvier 31 15,0 4,3 9,7 10,17 2,706 22 0,876 19,67 0,63
Février 28 16,3 5,1 10,7 11,0 3,164 27 0,856 23,08 0,82
Mars 31 18,8 7,0 12,9 11,9 4,199 38 1,026 38,51 1,24
Avril 30 21,5 8,5 15,0 13,1 5,277 49 1,088 53,31 1,78
mai 31 24,7 10,7 17,7 13,9 6,779 66 1,198 78,61 2,54
Juin 30 29,6 13,7 21,7 14,4 9,197 94 1,199 112,38 3,75
Juillet 31 34,0 16,3 25,2 14,2 11,539 122 1,224 149,46 4,82
Août 31 34,1 17,0 25,6 13,4 11,818 126 1,156 145,25 4,69
Septembre 30 30,1 15,0 22,6 12,4 9,782 101 1,033 104,07 3,47
Octobre 31 25,5 12,1 18,8 11,3 7,427 73 0,977 71,30 2,30
Novembre 30 19,5 8,3 13,9 10,4 4,702 43 0,864 36,99 1,23
Décembre 31 15,7 5,3 10,5 9,9 3,075 26 0,852 22,20 0,72

l= 79,666
a= 1,768
Formule de Turc:

Hr: Humidité relative de l’air en %


Mesure de l’humidité relative de l’air ambiant:
L’Humidité Relative (HR%) est la quantité de vapeur d’eau présente dans une
masse d’air ambiant à une température donnée par rapport à la quantité maximum
de vapeur d’eau que la masse d’air pourrait contenir (voir tableau plus bas).

Un psychromètre est l’instrument de mesure destiné à


sec humide
connaître des caractéristiques énergétiques de l’air
humide et donc mesurer l’humidité relative
Il est constitué de deux thermomètres mesurant au
même moment et au même endroit la température de
l'air (dite température sèche) et sa température humide.
Le thermomètre mouillé est entouré d'une mèche
Imbibée d'eau liquide de telle sorte que lorsque elle se
dessèche, elle provoque une baisse de température
jusqu'à saturation de l'air en contact immédiat avec le
thermomètre.
La différence entre ces deux températures données par le
psychromètre permet de mesurer l’humidité relative.
Table psychrométrique
La table permet de connaitre l’humidité relative (%)
À partir de la lecture des températures indiquées par le thermomètre sec et humide

sec humide
Mesure du rayonnement:
L’ensoleillement, aussi appelé insolation, est la mesure de la puissance de
rayonnement solaire que reçoit une surface au cours d'une période donnée,
s'exprimant en MJ/m2 (comme recommandé par l’organisation météorologique
mondiale) ou en kWh/m2 . Cette mesure divisée par le temps d'enregistrement
fournit la mesure de puissance, appelée l’irradiance, exprimé en W/m2.
Un pyranomètre est un capteur qui
convertit le rayonnement solaire global
qu'il reçoit en un signal électrique qui peut
être mesuré. Le pyranomètre mesure une
partie du spectre solaire.
Le pyranomètre doit également tenir compte
de l'angle du rayonnement solaire, on
nomme cela la réponse en cosinus. Par
exemple, 1000 W/m2 reçus Pyranomètre
perpendiculairement au capteur (soit 0° par
rapport au zénith) sont mesurés comme 1000
W/m2. Cependant, 1000 W/m2 reçus d'un
angle de 60° par rapport au zénith est mesuré
à 500 W/m2
Un rayonnement net mesure les rayonnements entrants et
sortants à ondes courtes et à ondes longues. Ces quatre
mesures font souvent partie du bilan d'énergie. Les
évaluations du bilan d'énergie nous aident à comprendre si
l'énergie solaire est stockée dans le sol ou perdue, reflétée,
émise dans l'espace ou utilisée pour évaporer l'eau. Un capteur de rayonnement net

La carte d'insolation du Maroc indique: potentiel moyen d’irradiation globale


journalière 5.5kWh/m²

Cartographie du gisement solaire au Maroc


Tableau donnant les Irradiations globales moyennes journalières de quelques villes du royaume en
kWh/m² (Source: Météorologie Nationale).
Formule de Penman-Monteith
900
0,408 ( Rn  G )   U 2 (es  ea )
ET0  t  273
   (1  0,34U 2 )

Avec:
ET0: évapotranspiration de référence journalière (mm/j) La formule de Penman est basée sur
Rn: rayonnement net à la surface de la culture (M Joules/m2/j) les données concernant la pression
Rn= (1- albédo)* Rg
atmosphérique , les radiations,
G : flux de chaleur dans le sol par conduction en MJ/m²/j
l’ensoleillement, l‘humidité, la
1 kWh = 3,6x10^6 Joules
T: température moyenne journalière à 2 m du sol (°C) température de l'air et la vitesse du
U2: vitesse moyenne journalière du vent à 2 m du sol (m/s) vent.
es: pression de la vapeur saturante à la température t (kPa)
ea: pression réelle de la vapeur (kPa)
P: pression atmosphérique (kPa)
: pente de la courbe des pressions de vapeur (kPa/°C))
 : constante psychrométrique (kPa/°C)
Formule de Penman-Monteith
900
0,408 ( Rn  G )   U 2 (es  ea )
ET0  t  273
   (1  0,34U 2 )

 
4098 * esat(T )
Rn  Rg * (1  a)
(T  237,3) 2

17, 27T

  0,665 *10 3 p esat(T )  0,6108e T  237, 3

 293  0,0065 z 
5, 26

p  101,3  z : altitude par rapport à la mer


 293 
Estimation expérimentale des besoins en eau des cultures
 Bac classe «A»:
Détermination de ET0 :

ET0 (mm / j )  Kb  Eb
ET0: est l'évaporation du bac en mm/j
Kb: est le coefficient du bac qui dépend de
l'emplacement et qui reflète l'effet du climat sur l'ET0

Coefficient Kb
du bac Class
A en fonction
des conditions
environnantes
ET0 moyen pour différentes régions agro climatiques
en mm / jour

Température journalière moyenne (°


C)
Régions
Froid Modéré Chaud
< 10 ° C 10°C-20 ° C > 30 ° C
Tropicales et
subtropicales
- humide et subhumide 2-3 3-5 5-7
-aride et semi-aride 2-4 4-6 6-8
Région tempérée

- humide et subhumide 1-2 2-4 4-7


-aride et semi-aride 1-3 4-7 6-9
2. Détermination de Kc :
ETM (Lysimètre)
Kc 
ET0 (Formule ou Mesure (bac classe A))

Kc : dépend de :
•l’espèce végétale, voire même le type variétal
•les dates de semis ou de plantation
•la longueur du cycle de la culture
•les stades de croissance de la plante

Les valeurs de Kc varient généralement entre 0 et 1. Il arrive


qu’elles dépassent la valeur maximale pour atteindre 1.1 ou 1.2.
L’évolution-type du coefficient cultural est comme suit :

•0.2 à 0.5 : période d’installation de la culture


•0.5 à 1.0 : période de croissance active
•1.0 à 1.2 : période de pleine récolte ou mi-saison
•0.4 à 0.7 : fin saison
 Lysimètre
lysimètre à drainage
Le lysimètre drainant est le plus utilisé pour mesurer
l’évapotranspiration consiste à déterminer l’ETM en se basant
sur le bilan hydrique entre la quantité d’eau apportée et celle
perdue par drainage.

 Variation du stock en eau peut être éliminé (=0) en


maintenant l’humidité du sol très proche de la capacité
maximale.

NB: Le lysimètre peut être utilisée comme instrument de


mesure de l’ET0 en plantant du gazon bien développé
(ET0=ETM)
Ri= Ri-1 + Peff + Irr – D – ETM
ETM = Peff + Irrigation – Drainage
 R (Variation du stock en eau)

Ri Réserve en eau du sol au jour i (mm)


Ri-1 Réserve en eau du sol au jour i-1(mm)
Peff Précipitation efficace (mm)
Irr Apport de l’irrigation (mm)
D Drainage
ETM Evapotranspiration maximale
Valeurs du coefficient cultural (Kc) selon les stades végétatifs

Cultures Phase de végétation


Initiale Mi-saison Arri-saison
Arbres fruitiers
Agrumes, Sarclés
70% couverture 0,70 0,65 0,70
50% couverture 0,65 0,60 0,65
20% couverture 0,50 0,45 0,55
Agrumes, non sarclés
70% couverture 0,75 0,70 0,75
50% couverture 0,80 0,80 0,80
20% couverture 0,85 0,85 0,85
Durées des phases d’évolution du coefficient Avocat, sarclé 0,60 0,85 0,75
cultural pour différentes cultures (Jours) Vigne 0,30 0,65 0,45
Cultures maraîchères
Carottes 0,70 1,00 0,95
Laitue 0,70 1,05 0,95
Oignon sec 0,70 1,05 0,75
Oignon vert 0,70 1,00 1,00
Betterave de table 0,50 1,05 0,95
Tomate 0,60 1,15 0,90
Pomme de terre 0,50 1,15 0,75
Poivron 0,60 1,05 0,90
Cultures légumineuses
Haricot vert 0,40 1,00 0,90
Haricot sec 0,40 1,15 0,35
Pois chiche 0,40 1,15 0,35
Arachide 0,40 1,05 0,60
Lentilles 0,40 1,15 0,30
Soja 0,40 1,15 0,50
Cultures
cucurbitacées 0,40 1,00 0,75
Concombre 0,40 1,00 0,75
Melon 0,40 1,00 0,75
Pastèque
Fraise 0,40 0,85 0,75
Cultures céréalières
Maïs ,grain 0,30 1,20 0,30
Sorgho ,grain 0,30 1,00 0,55
Exemple de répartition de Kc par stade de végétation
Stade Durée (jour) Kc
Latitude : 25° Initial 40 0.35
Culture : Orge Développement 60 0.75
Mi-saison 60 1.15
Date de semis : 10-nov
Fin de saison 40 0.45
Période totale 200

Mois Nov. Déc. Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct.

Nbre jours 30 31 31 28 31 30 31 30 31 31 30 31

ET0 (mm/j) 5,52 5,09 3,69 3,77 3,99 4,41 4,7 4,13 4,4 4,71 5,19 5,58

ET0 (mm/mois) 165,6 157,79 114,39 105,56 123,69 132,3 145,7 123,9 136,4 146,01 155,7 172,98

Stade Initial Développement Mi-saison Fin saison - - - - -

Période (j)/stade 40 60 60 40 - - - - -

Période
21 19 12 31 17 11 31 18 12 28 - - - - -
(j)/stade/mois

Kc/stade 0,35 0,75 1,15 0,45 - - - - -

Kc/mois 0,35 0,50 0,75 0,91 1,15 0,87 0,45 - - - - -

ETM (mm/j) 1,93 2,57 2,77 3,42 4,59 3,84 2,12 - - - - -

ETM (mm/j) 57,96 79,66 85,79 95,76 142,24 115,10 65,57 - - - - -


2- Besoins en eau d’irrigation
Introduction:
Le sol est un réservoir
d’alimentation en eau des
plantes et il est capital de
déterminer les conditions les
meilleures pour apporter au sol,
l’eau qui lui est nécessaire.

C’est un milieu poreux composé de 3 phases:


 Phase solide: éléments minéraux de taille,
de forme et d'orientation variables, ainsi que
d’éléments organiques .
 Phase liquide: eau du sol
 Phase gazeuse: air du sol
Les 3 phases
constituant un sol
Les relations massiques, volumiques et combinées
Relations masse/volume
Densité réelle(Dr) & Ms Ms Mt Masse volumique
Dr  Da  t 
Densité apparente (Da) Vs Vt Vt du sol (t)
Porosité du sol (Pt)
Vv
Pt %  
Vt Humidité pondérale (Hp)
Humidité volumique (Hv) H p (%) 
Me
Ms
Ve
H v (%) 
Vt

Relations volumiques Relations massiques

Me V 1
V M
H v (%)  e  e ; e  1 Relations entre Hp   e  Hv *  H v  H p * Da
Vt Vt M s Vt * Da Da
Hv et Hp
Application :
La masse totale d’un échantillon de sol humide et d’un récipient est de Mth =52,53 g.
Après séchage, la masse totale est de Mts= 42,43 g. La masse du récipient est de
Mr=30,50g. Le volume total de l’échantillon est Vt=14,36 cm3. Le volume de solides
est Vs= 4,26 cm3.

A : Quelle est l’humidité pondérale du sol ?


M e (Mt.h  M t.s ) 10,1
H p (%)     84,7 %
Ms (M ts  M r ) 11,93

B : Quelle est la masse volumique du sol ?


M e  Ms 22,03
t    1,53 g/cm3
Vt 14,36

C : Quelle est la densité apparente du sol ?


Ms 11,93
Da    0,83
Vt 14,36
D : Quelle est la densité réelle du sol ?
Ms 11,93
Dr    2,8
Vs 4,26
E: Déterminer la porosité du sol ? Pt %   1 
Da 0,83
 1  70,4 %
Dr 2,8
Les différents niveaux d’humidité dans un sol
Humidité à la saturation (Hs)
C’est l’humidité du sol après une pluie ou une irrigation abondante

Humidité à la capacité au champ (Hcc)


L’humidité à la capacité au champ (Hcc ) ou l’humidité du point de
ressuyage est l'humidité d’un sol ressuyé dans des conditions où le
drainage est assuré librement. Le sol est théoriquement plein.
Sable Hcc= 6 % ; argile= 35 %

Humidité au point de flétrissement(Hpf)


C’est l’humidité du sol pour laquelle l’eau est retenue avec une
intensité supérieure aux forces de succion des racines et dans ce
cas, l’eau n’est pas accessible à la plante. Sable Hpf= 1 à 3 % ;
Argile Hpf= 15 à 30 %

Au delà du point de ressuyage, le sol est saturé en eau ; la plante peut se trouver en
situation d’asphyxie. En deçà du point de flétrissement, la plante ne peut plus
absorber l’eau.
Tension (unité énergétique, potentiel hydrique)
matriciel, succions)

Un exemple de courbe de rétention


d’un horizon argilo-limoneux
(appelée aussi courbe pF-
humidité). Les fortes valeurs de pF
correspondent aux faibles humidités
des sols.
Les réserves en eau du sol
Réserve utile (RU)
La quantité d’eau disponible à la plante
RU  H v.cc  H v. pf   H p.cc  H p. pf  Da
s’appelle la réserve utile (RU). Elle est
exprimée en millimètre d’eau (mm) et est
définie par la différence entre l’humidité du RU ( m3 )
 H v.cc  H v. pf  Z  S
point de ressuyage et celle du point de
 H v.cc  H v. pf  Z
flétrissement. RU ( m m)

RU d  H v.i  H v. pf   H p.i  H p. pf  Da
Réserve disponible (RUd)
C’est l’ humidité comprise ente un niveau RU d ( m3 )
 H v.i  H v. pf  Z  S
d’humidité quelconque Hi et le point de
 H v.i  H v. pf  Z
flétrissement (Hpf)
RU d ( m m)

Réserve facilement utilisable (RFU)


La réserve facilement utilisable (RFU) est la quantité d’eau
accessible à la plante sans difficultés. C’est une fraction de RU.
La valeur de RFU représente 50% à 75% RU en fonction du type 1 3
RFU   à  RU
de sol, de la plante, de la profondeur de ses racines, des conditions 2 4
climatiques et du mode d’irrigation.
Exemples de calculs des réserves utiles en eau selon les textures
Argile Limon Sable HCC Hpf Z RU=(HCC-Hpf)* Da*z
Sol Da
% % % % % cm ( mm)

argileux 55 25 20 40 24 50 1,20 RU= (40-24)* 1,2*5 = 96

Limoneux 15 70 15 28 15 60 1,40 RU= (28-15)* 1,4*6 =109

Argilo-Sabl. 10 45 45 16 9 80 1,60 RU= (16-9)* 1,6*8 = 90

Sableux 8 27 65 12 5 100 1,75 RU= (12-5)* 1,75*10= 123

Exemples de calculs des réserves utiles en eau selon les couches du sol

Prof Da Hcc Hpf Z (m) RU (mm)

0.30 1.17 18.33% 10.00% 0.30 29,24 RFU  RU  2 / 3

0.50 1.22 18.48% 10.30% 0.20 19,96


RU = 60 mm
0.60 1.30 18.91% 10.60% 0.10 10,8 RFU = 40 mm
Détermination des besoins en eau d’irrigation & Planification

Consommation en eau de
la plante ETM =kc*ET0
 Equation du bilan hydrique: Ri  Ri 1  P  Ir  Rc  R  D  ETM

• Zones arides et semi arides Rc 0 ; Ri= k*RFU avec k  1


• En Posant: Pe= P-(D+R)  Ri  Ri 1  Pe  Ir  ETM

k: fraction de la RFU disponible ; ; Rc: Remontée capillaire ; Ir: Irrigation ;


D: Drainage ; P: pluie totale ; Pe: Pluie efficace

 Expression des besoins en eau nets d’irrigation (Bn = Ir)

Bn  ETM  Pe  Ri  ET0 * kc  Pe  Ri

Si Bn  0  Pas de déficit hydrique (la plante peut touj ours utiliser l' eau du sol)
Si Bn  0  Déficit hydrique (le sol manque d' eau)

Dans le cas du:


suivi et pilotage de l’irrigation, le facteur Ri du sol est pris en considération.
Bn  ETM  Pe  Ri

projet d’équipement en installation d’irrigation , on considéré que le sol est sec


Ri= 0 Bn  ETM  Pe
La pluie efficace, Pe , représente la fraction des précipitations qui est
effectivement utilisée par la culture après déduction des pertes par
ruissellement de surface et par percolation profonde. Différentes méthodes
ont ainsi été développées, chacune prenant en compte le climat de la
région où doivent s'effectuer les mesures.

- La première formule propose un pourcentage fixe :


Pe = A*Pmoy dans laquelle A est une fraction donnée par l'utilisateur.
En général, A est compris entre 0.6 et 0.9.

- La deuxième formule a été développée à partir de données provenant


de zones arides et semi-arides :
Pe = 0.6 * Pmoy - 10 pour Pmoy < 70 mm/mois
Pe = 0.8 * Pmoy- 25 pour Pmoy> 70 mm/mois
- La troisième formule a été mise au point par le département américain
de l'agriculture (USDA) :
Pe= Pmoy* (1 - 0.2 * Pmoy/ 125) pour Pmoy < 250 mm/mois
Pe= 125 + 0.1 * Pmoy pour Pmoy > 250 mm/mois
 Expression des besoins en eau bruts d’irrigation (Bb)
Bn
Bb  Ef: Efficience d’irrigation
Ef
Vu Vp
Volume d’eau utile Volume d’eau prélevé
(utilisé par les racines) de la ressource

Vt
Volume d’eau délivré Vu Vt Vu
Ef p  Ef r  Ef g   Ef p * Ef r
en tête de la parcelle Vt Vp Vp
Efp: Efficience à la parcelle (%) ; Efr: Efficience du réseau (%)
Efficience d’irrigation Efg: Efficience globale (%)
!!Paramètres d’arrosage à corriger en irrigation localisée
Valeurs de Kr selon " Keller et Karmeli "
1- ETM  ET0  Kc  Kr
TC Taux de couverture de sol (%)
TC (%) Kr selon
Kr: Coefficient de rationnement 10
20 0,24
30 0,35
40 0,47
50 0,59
60 0,7
70 0,82
80 0,94
90 1
100 1
Estimation : Kr=TC/0,85
D0 2
TC: Taux de couverture de la plante (%)
TC  D0: diamètre ombré de la plante au zénith (m)
4 (S r * S l )
Sr* Sl: Espacements des plantes (m*m)

ALJIBURY : K r  1,34 TC
DECROIX : K r  0,1  TC
EXEMPLE DE CALCULS DES BESOINS EN EAU D'IRRIGATION (1 culture)
POUR L’ÉLABORATION D’UN PROJET D’IRRIGATION
Nov. Déc. Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Octobre

N jours 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30
P (mm/mois) 28 33 28 29 32 31 15 7 2 3 10 21
T max (°C) 21 18 18 20 22 24 32 31 36 36 32 27
T min (°C) 10 7 7 8 10 12 19.8 17 20 20 18 15
T moy (°C) 15.50 12.50 12.50 14.00 16.00 18.00 25.90 24.00 28.00 28.00 25.00 21.00
P (%) 24.00 23.00 24.00 25.00 27.00 29.00 31.00 32.00 31.00 30.00 28.00 26.00
Pe (mm/mois) 6.80 9.80 6.80 7.40 9.20 8.60 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 2.60
ET0 (mm/j) 3.63 3.16 3.30 3.61 4.15 4.72 6.17 6.09 6.47 6.26 5.46 4.59
ET0
108.94 94.88 99.00 108.30 124.42 141.64 185.20 182.78 194.18 187.92 163.80 137.75
(mm/mois)
Stade Initial Développement Mi-saison A.saison
Période 30 140 40 30

Nbre jours 15 15 15 30 30 30 30 5 25 15 15 15

Kc/stade 0,35 0,75 1,15 0,45


Kc/mois 0,35 0,55 0,75 0,75 0,75 0,75 1,08 0,8 0,45
ETc (mm/j) 1,27 1,74 2,47 2,71 3,11 3,54 6,66 4,87 2,91
ETc(mm/mois) 38,1 52,2 74,1 81,3 93,3 106,2 199,8 146,1 87,3
Bn (mm/mois) 31,3 42,4 67,3 73,9 84,1 97,6 199,8 146,1 87,3
Ef (%)) 75
Bb (mm/mois) 41,73 56,53 89,73 98,53 112,13 130,13 266,4 194,8 116,4

d.f.c (l/s/ha) 1,03


EXEMPLE DE CALCULS DES BESOINS EN EAU D'IRRIGATION (2 cultures)
POUR L’ÉLABORATION D’UN PROJET D’IRRIGATION (Efp= 0,9)
31,00 28,00 31,00 30,00 31,00 30,00 31,00 31,00 30,00 31,00 30,00 31,00
Agrumes: (HA) Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct. Nov. Dec
9,30
Pluie efficace (Pe) mm/mois 22,46 27,31 17,93 12,13 7,20 0,00 0,00 0,00 0,00 16,03 36,74 68,91
ET0 mm/j 1,43 2,30 3,57 4,90 4,90 5,84 6,10 5,48 5,37 3,27 1,99 1,43
Kc 0,40 0,40 0,40 0,65 0,70 0,74 0,74 0,65 0,65 0,45 0,45 0,45
ETc (mm/j) 0,57 0,92 1,43 3,19 3,43 4,32 4,51 3,56 3,49 1,47 0,90 0,64
Besoin nets mm/j 0,00 0,00 0,85 2,78 3,20 4,32 4,51 3,56 3,49 0,95 0,00 0,00
Besoin bruts mm/j 0,00 0,00 0,94 3,09 3,55 4,80 5,02 3,96 3,88 1,06 0,00 0,00
Besoin m3/ha/j 0,00 0,00 9,44 30,90 35,53 48,02 50,16 39,58 38,78 10,60 0,00 0,00
Besoin m3/j 0,00 0,00 87,78 287,34 330,42 446,57 466,45 368,07 360,69 98,62 0,00 0,00
Maraîchage: (HA) Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct. Nov. Dec
21,21
Kc 0,45 0,50 0,80 0,99 0,75
ETM(mm/j) 2,21 2,45 4,67 6,04 4,11
Besoin nets (mm/j 1,80 2,22 4,67 6,04 4,11
Besoin bruts(mm/j 2,00 2,46 5,19 6,71 4,57
Besoin bruts assolés(mm/j 0,00 0,00 0,29 2,33 2,80 5,07 6,19 4,38 1,18 0,32 0,00 0,00
Besoin bruts de pointe(mm/j 6,19
d.f.c (l/s/ha) 0,72
d.f.c (l/s) 21,96
Stratégies d’apporter l’eau au sol: Calendriers d’arrosage
A dose constante : fixée une fois pour toutes au début de la saison
d’irrigation. Dans ce cas, les intervalles entre deux irrigations successives
seront variables et dépendent de la pluie et de l’évapotranspiration des
cultures. Les intervalles seront espacés en hiver car la saison est pluvieuse
et l’évapotranspiration est faible. Cependant, les irrigations en été seront
plus fréquentes du moment que les pluies sont très rares ou inexistantes et
que l’évapotranspiration est importante
Dose maximale  RFU
A intervalle constant : caractérisé par des doses variables apportées
suivant des intervalles entre deux irrigations fixes. Ce mode suppose donc
que les volumes d’eau apportés au cours d’un arrosage soient contrôlées.
Exemples :
Données de base :
• Dose pratique (RFU): 50 mm
• ETM : 40 mm en mai 60 mm en juin 80 mm en juillet 120 mm en août
• Sol à la capacité au champ au début de la période étudiée
• Pluviométrie nulle pendant cette période.
A- Calendrier à dose à constante :
Principe d’établissement du calendrier d’irrigation :
On trace les droites qui représentent l’épuisement progressif des réserves en eau
du sol sous l’effet de l’ETM. A chaque fois que ces droites coupent l’axe du temps,
qui veut dire que l’humidité est au seuil critique, on irrigue avec une dose de 50
mm pour ramener l’humidité à la capacité au champ.
Etapes à suivre : (juste pour faciliter, on considère le même nombre de jours par mois (30 jours).
Tracer les droites :
• AB : qui correspond à l’épuisement des réserves en eau au mois de mai.
Le taux d’épuisement est : 40 mm / 31 j = 1,3 mm/j. Au 31 mai (B), la réserve d’eau dans la
zone racinaire n’est plus que 10 mm (50 mm – 40 mm).
• BC : Epuisement du reste de la réserve (10 mm), mais au rythme de 2 mm/j (60 mm/30 j).
• DE : A partir de 5 juin, les réserves en eau sont de nouveau en baisse suivant un taux de 2 mm/j.
Le 30 juin, la quantité d’eau apportée par l’irrigation de 50 mm est évapotranspirée : 25 j x 2
mm/j = 50 mm. D’où, une nouvelle irrigation par une dose de 50 mm est obligatoire pour
ramener le sol à la capacité au champ (F).

• FG : En juillet,l’ETM journalière est plus importante que celle de juin (80/30 = 2,7 mm/j). A partir
du 18 juillet (G), les réserves sont pratiquement consommées (80/30 x 18 = 48 mm). En
conséquence, une troisième irrigation est à prévoir pour reconstituer les réserves.

Le même raisonnement sera suivi pour construire les tronçons : HI, JK et LM.
CALENDRIER D’IRRIGATION A DOSE CONSTANTE
B- Calendrier à intervalle constant :

Etablissement du calendrier d’irrigation :


• On va se fixer un intervalle d’irrigation égal à 12 jours qui correspond à l’intervalle minimal dans l’exemple ci-dessus.
• Le jour j = 1 mai : le sol est à la capacité au champ (A).

• BC : C’est le jour de la première irrigation (12 mai). La réserve perdue par évapotranspiration est : 12j x
40 mm / 31 j  16 mm. Donc, la première dose d’irrigation est fixée à 16 mm. Le point B correspond
à une réserve de : 50 mm – 16 mm = 34 mm.

• CD : Le 24 mai, la réserve a diminué de 16 mm. Donc, on apporte une deuxième irrigation de 16 mm


(DE).
Après 12 jours, c’est à dire le 5 juin, la perte en réserve est comme suit :
Le reste de la réserve est donc : 50 mm – 17,74 mm = 32,26 mm. La troisième irrigation va se faire
avec une dose de 32,74 mm.
 40   60 
6 j    5 j    17,74 mm
 31   30 
• Le même raisonnement sera suivi pour compléter le reste du calendrier. Seulement, il faut remarquer que
l’augmentation progressive de l’ETM, conjuguée au respect de l’intervalle d’arrosage de 12 j, aura pour
conséquence l’augmentation des doses d’irrigation comme suit :
60 80 120
Juin  12  24 mm Juillet   12  32 mm Août   12  48 mm
30 30 30

La figure ci-dessous représente le calendrier d’irrigation à intervalle constant


 Débit fictif continu (d.f.c)
C’est le débit qu’il faudrait fournir à chaque ha du périmètre irrigué, s’il est arrosé sans
interruption 24/24 h et tous les jours du mois

Bb. p *104 Bb. p *104


d . f . c(l / s / ha)  
N j * 24 * 3600 N j * 86400 Bb.p: Besoins bruts de pointe (mm/mois)
Nj : Nombre du jours du mois
Bb. p *104 * S Bb. p *104 * S S : Superficie totale du périmètre irrigué (ha)
d . f . c(l / s )  
N j * 24 * 3600 N j * 86400
Planification d’irrigation par mesure de l’humidité du sol
Les principales méthodes de mesure et de suivi de l’humidité du sol sont les suivantes.

1- Méthode destructive: Méthode gravimétrique:

L'échantillon de sol est pesé frais puis pesé après séchage à l'étuve pendant 24h à
105°C. L'humidité pondérale serait: M sol humide  M sol sec
H p (%) 
M sol sec
Cette méthode est plus précises et sert de référence.

2- Méthode non destructive:

a- Sonde à neutron:

Appareil relativement coûteux dont le principe repose sur la propriété qu'à


l'hydrogène de ralentir les neutrons rapides. Si l'on place dans le sol une source
de neutrons rapides, ces derniers sont d'autant plus ralentis que le sol est
Plus humide.
Une sonde à neutrons est un appareil qui
sert, à mesurer l'humidité des sols.
La sonde, que l'on descend dans un tube
d'accès, est composée de deux parties :
une source de neutrons rapides
(radium+Berylium) et un détecteur de
neutrons lents. Les neutrons rapides, émis
perpendiculairement à la sonde sont
progressivement ralentis lors des collisions
avec les atomes du sol. Ce ralentissement est
maximum lorsqu'ils rencontrent des atomes
d‘hydrogène qui ont une masse comparable.
Les collisions les renvoient dans tous les
sens et il se crée donc un nuage de neutrons Schéma d'une sonde à
autour de la sonde. Une partie pénètre dans
neutrons (émetteur de
le détecteur.
neutrons rapides -
Le compte des impulsions par unité de
temps renseigne sur la quantité d'hydrogène détecteur de neutrons
et donc d'eau dans le sol. lents)
b- Tensiomètre
L’eau contenue dans le sol est retenue par des forces de tension superficielle. La
succion exercée par les racines permet d'extraire cette eau. Les forces de liaison de
l'eau et du sol sont donc caractérisées par une variable appelée communément
tension ou succion, exprimée en unité de pression. (cbar)
Pour mesurer la tension, on utilise des appareils composés d'un organe de
mesure qui traduit la tension de l'eau dans le sol.
La transmission de la tension jusqu'à l'organe de mesure (manomètre à
dépression), s'effectue par une colonne d'eau en équilibre avec l'eau du sol,
par l'intermédiaire d'une capsule poreuse.
Evolution de la mesure tensiomètrique
c- Sonde watermark avec boîtier de lecture
Contrairement aux tensiomètres classiques pour lesquels chaque appareil est équipé d'un
organe de mesure à lecture directe, les Water- tensiomètres sont constitués, d'une part des
sondes proprement dites placées dans le sol et d'autre part, d'un boîtier permettant, après
branchement sur une sonde, d'analyser ce signal et de le traduire en termes de tension.

Tarière
vrille

Sondes

Boîtier de
lecture
d- Sonde capacitive
Une sonde capacitive la teneur en eau du sol sur plusieurs profondeurs. Il est ainsi
possible de connaître le stock d’eau (en mm) sur la profondeur de sol explorée par la
sonde.
Exemple d’évolution d’humidité du sol mesurée par sonde capacitive
Exemple d’évolution d’humidité du sol mesurée
Fixation des seuils de pilotage de l’irrigation

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