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J. & L. COIGNET, La maison ancienne, construction, diagnostic, interventions, 2003
COLLECTIF D’AUTEURS, Les granges, bien les connaître pour mieux les restaurer, 2004
J.-M. LAURENT, Pierre de taille : restauration de façades, ajout de lucarnes, 2003
C. LE PABIC, Toits d’ardoise, pose traditionnelle et restauration, 2004
G. PEIRS, La brique, fabrication et traditions constructives, 2004
B. PIGNAL, Terre crue, techniques de construction et de restauration, 2005
P. BERTHOLON, O. HUET, Habitat creusé, le patrimoine troglodytique et sa restauration, 2005

Page 17, croquis publié avec l'aimable autorisation du Parc national de la Vanoise
et du CAUE de la Savoie, 1995.
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30 exemples de réhabilitation

Éditions Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com © Groupe Eyrolles, 2005
ISBN : 2-212-11170-3
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ISSN : 1765-7601
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Exemple de réhabilitation

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28
Un musée de la Terre en Cotentin

DESCRIPTION TECHNIQUE ET DIAGNOSTIC


Une seule pièce habitable, blanchie à la chaux, est prolongée d’un cellier qui
servait à entreposer les outils et les tonneaux de cidre. À la suite, avec un léger
décrochement, les étables et, en retour, le « buret » pour le cochon constituent
deux espaces séparés, accessibles de l’extérieur. Au-dessus, dans les espaces
M u s é e s
m

sous charpente, les greniers permettaient de stocker le foin et la litière.


Le cellier dispose encore de ses poutres. Dans l’étable et le buret, on retrouve
un revêtement de sol réalisé en terre et en galets ronds incorporés. Le dia-
gnostic des espaces intérieurs prescrit la reprise des maçonneries de terre et
Réhabilitation d’une maison en « mâsse » une intervention plus lourde sur tous les plafonds anciens.
du Pays des Marais, L’aspect extérieur des maçonneries laisse apparaître un large bandeau de
Le Hommet-d’Arthenay (Manche) pierres grossièrement équarries, en soubassement et chaînage d’angle à l’ex-
Vue intérieure de l’habitation :
trémité nord du bâtiment. L’enduit terre et chaux présent sur le reste de la la cheminée d’origine est en
maçonnerie en bauge part en plaque par endroits. Enfin, deux lucarnes sur- ruine, le plafond typiquement
dimensionnées et donc contraires à l’esprit d’une ferme ancienne ont été normand en chêne et
percées dans la couverture. remplissage paille-terre
HISTOIRE ET LOCALISATION est très dégradé.
DU BÂTIMENT État de la maison du Glinel alors utilisée comme chantier-école.

Plan du rez-de-chaussée (état initial).


La bâtisse de ce projet, datée du XIXe siècle, est
située dans la commune du Hommet-d’Arthenay,
entre Pays Saint-Lois et Pays des Marais. Dans
cette contrée d’élevage, à l’habitat dispersé, la mai- étable
son du Glinel est caractéristique des petites fermes Plan de masse cellier logement COUVERTURE
modestes en bauge, communément appelée (état projeté). VÉGÉTALE
« mâsse », du Cotentin. buret Traditionnellement, les mai-
Son acquisition par la municipalité du Hommet- sons en mâsse normandes
d’Arthenay sauve la ferme de la ruine : le terrain sont couvertes de chaume.
est alors envahi de ronces, la toiture est effondrée. Ce type de couverture est
Le bâtiment est d’abord mis en 1994 à la dispo- réalisé à l’aide de végétaux
sition du parc naturel régional des marais du Façade nord-est (paille ou roseau) liés en
Cotentin et du Bessin pour qu’y soient organisés (état initial). bottes ou en javelles de 1 à
des stages de formation d’artisans, lesquels ont 2 m de long disposées sur un
engendré de nombreuses modifications du bâtiment. lattis. Le faîtage est colmaté
à la glaise pour assurer
l’étanchéité de cet endroit
sensible de la couverture.
Outre son caractère esthétique, cette couverture offre une excellente iso-
lation thermique. Cependant elle ne peut être réalisée que sur une char-
pente dont la pente est d’au moins 45°.

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