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Royaume du Maroc Rabat, le

Secrétariat Général du Gouvernement


Commission Nationale de la Commande
Publique

Avis de la Commission nationale de la commande publique n° 11/2019 du


12 février 2019, relatif aux dommages causés à l’ouvrage pendant le délai
de garantie

La Commission nationale de la commande publique,


Vu la lettre …… n° …. du …..;
Vu le décret n° 2-14-867 du 7 hija 1436 (21 septembre 2015) relatif à la
Commission nationale de la commande publique, notamment ses articles 5 et 36;
Vu le décret n° 2-99-1087 du 29 moharrem 1421 (4 mai 2000) approuvant
le cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés de
travaux exécutés pour le compte de l'Etat;
Après examen des éléments du rapport présenté par le rapporteur général
à l’organe délibératif de la Commission nationale de la commande publique;
Après délibération de l’organe délibératif de la Commission nationale de
la commande publique, réuni, à huis clos, le 12 février 2019,
I – Exposé des faits
Par lettre susvisée, le ……. a demandé l’avis de la Commission nationale
de la commande publique sur les mesures à prendre pour solder le marché relatif
aux travaux d’aménagement cynégétique dans la réserve de …., passé par la
direction ….. et sur le sort à réserver à la caution définitive et à la caution de
retenue de garantie.
Selon le ……, les travaux objet de ce marché ont été exécutés et
réceptionnés provisoirement en date du 17 mars 2017. Toutefois, une partie des
ouvrages installés a été massivement endommagée au cours du délai de garantie
contractuel fixé à 4 mois.

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Après avoir été mis en demeure, le 11 juillet 2017, pour procéder à la
remise en état des ouvrages endommagés, le titulaire du marché a fait valoir que
ces dommages étaient imputables au passage d’une crue, au niveau du site, suite
aux fortes précipitations qui se sont abattues massivement sur la zone les 20 et
21 avril 2017. A l’appui de ses assertions, il a produit des attestations délivrées
par la station météorologique de ….. et par les autorités locales.
II – Déductions
Considérant que le marché en question se réfère dans son article 3 au
CCAG-T du 4 mai 2000;
Considérant qu’en vertu des stipulations de l’article 65 dudit CCAG-T,
«les ouvrages ne sont réceptionnés qu’après avoir subi, aux frais de
l’entrepreneur, les contrôles de conformité des travaux avec l’ensemble des
obligations du marché et, en particulier, avec les spécifications techniques»;
Considérant que le maître d’ouvrage s’assure, en présence de
l’entrepreneur, de la conformité des travaux aux spécifications techniques du
marché;
Considérant que les opérations de contrôle de la conformité des travaux
aux spécifications techniques du marché donnent lieu, si les travaux réalisés sont
conformes aux spécifications techniques du marché, à l’établissement d’un
procès-verbal de réception provisoire;
Considérant qu’aux termes du paragraphe 8 de l’article 65 du CCAG-T, la
réception provisoire entraîne le transfert de la propriété et des risques au
profit du maître d’ouvrage et constitue le point de départ de l’obligation de
garantie contractuelle;
Considérant qu’il résulte des stipulations de l’article 67 du CCAG-T que
les dépenses correspondant aux travaux complémentaires prescrits par le maître
d'ouvrage pour remédier aux déficiences constatées, pendant le délai de
garantie, ne sont à la charge de l'entrepreneur que si la cause de ces
déficiences lui est imputable;
Considérant que dans le cas d’espèce, la réception provisoire, prononcée
par le maître d’ouvrage, n’est pas assortie de réserves;
Considérant que le maître d’ouvrage n’a pas établi, pendant le délai de
garantie, que les dommages causés aux ouvrages objet de la réception provisoire
étaient de la faute ou du fait du titulaire du marché;
III – Avis de la Commission nationale de la commande publique
Au vu de ce qui précède, la Commission nationale de la commande
publique souligne que :

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- la réception provisoire entraîne le transfert de la propriété et des
risques au profit du maître d’ouvrage, à moins qu’il ne soit établi, par
le biais d’une expertise, que les dommages causés à l’ouvrage sont
imputables à des imperfections ou malfaçons cachées;

- le cautionnement définitif doit être restitué au titulaire du marché et que la


caution qui remplace la retenue de garantie doit être libérée.

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