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C’est depuis la nuit de temps que le débat sur la congolisé refait

surface dans l’echiquiller politique congolais, cette situation ne laisse aucun


observateur indiffèrent, et emporte non seulement la majorité, l’opposition, la
société civile mais aussi les scientifiques au regard de la complexité de la
matière et surtout du contexte temporel (année électorale).

En effet, il y a un homme politique congolais, ancien candidat


Président de la République à la personne de NOEL TSHIANI MWNDINVITA
qui décida depuis 2022 de présenter dans l’opinion publique sa réflexion, qui ;
dans son entendement, consiste à lumière l’infiltration au sommes de l’Etat et
à protéger certaines fonctions de souveraineté à l’occurrence  le Président de
la République, le Président de l’Assemblée Nationale, Président du Senat,
Chef d’État-major Général, Commissaire Général de la Police, Administrateur
Général de l’Agence National de Renseignement, Directeur Général de la
Direction Général de Migration, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires
Coutumières, Ministre de la défense Nationale et des Anciens Combattants,
Ministère des Finances, Ministère du Budget, ministère des Affaires
Etrangères Etc …

Selon les précurseurs de cette proposition de loi, ne peut occuper


ces fonctions sus ventées que les congolais d’origine, nés de père et de mère
congolais. Car selon eux, la catégorie ayant des assinisés avec d’autres pays
esniquetés «Demi dacart » c’est-à-dire les congolais de Père ou de Mère
étranger ont un sérieux problème de loyauté et ne peuvent pas servir
loyalement le pays surtout en cas de problème entre le pays du père et de la
mère. N’étant pas député National, au regard de la constitution et des lois de
la République, monsieur NOEL TSHIANI décida de commissionné l’honorable
TSINGI PULULU qui porte cette loi au niveau de l’Assemblée Nationale et qui
s’est battu pour que cette proposition de loi soit alignée dans le calendrier de
la session de mars de l’année en cours.

En revanche, pour l’opposition et une franche de la société civile,


pour l’opposition cette proposition est discriminatoire, raciste, séparatiste,
ségrégationniste et vise essentiellement à écarter certains adversaires
politiques de la course à la présidentielle notamment MOISE KATUMBI
TSHABWE, car étant né d’un père juif et d’une mère congolaise. Pour la
société civile cette question de la congolisé a été discutée à San City en
Afrique du Sud lors du dialogue inter congolais. Selon elle (la société civile)
compte tenu du contexte électoral très tendu, de la guerre d’agression
Rwanda, cette proposition risque d’envenimer la situation, car ça divisera
davantage les congolais et ça risque d’occasionner la balkanisation du pays.
Sans totalement rejeter la proposition en question, elle estime tout de même
que cette proposition est présentée in tempore suspecro. Pour nous les
scientifiques, avant de prendre position, nous nous posons une série de
questions :
- Cette proposition de loi est-elle en harmonie avec la constitution de ?
- Quelles sont les répercussions politiques socio politique de cette
proposition ? telles sont les deux questions auxquelles nous nous
efforcerons de répondre.

1. La GENESE de la loi TSHIANI. La loi sur la congolisé ne date pas


d’aujourd’hui. C’est une question qui a étaient consacrée la constitution
de 1967.

Aux termes des dispositions pertinentes de cette constitution, ne


peut être candidat Président de la République, que seuls les congolais
d’origine, né de père et de la mère congolaise. Ce qui laisse entrevoir que, à
l’époque de Marchal MOBUTU, les congolais nés d’un père ou d’une mère
étrangère ne pouvait prétendre à l’exercice des fonctions de Président de la
République mais cette question a été abolie depuis 1990 lors de la conférence
nationale souveraine, a assumé que la majeur partie des problèmes de
rebellions que la République a connus émane de l’exclusion de certains
Congolais à l’exercice des chargée publiques. D’ où, dans l’optique de
préserver la cohésion nationale, plusieurs nations ayant traits à la nationalité
ont été revus notamment, les congolais d’origines, par opposition aux
congolais naturalisés.

Selon la résolution de cette conférence, ne peut devenir Président


de la République ou exercer d’autres fonctions de souveraineté, que seuls les
congolais d’origine. Selon l’esprit et la lettre de l’acte et l’acte constitutionnel, il
y a trois catégories des congolais d’origine :

- Les congolais d’origines par le


lien de la filiation (jus sanguini).
C’est-à-dire les congolais nés de
père et de la mère congolais ;
- Les congolais d’origine par
l’appartenance ;
- Les congolais d’origine par l’effet
de l’option ou de l’adoption ou
congolais d’origine par la
présomption de la loi. (voir infra)

Toutes ces catégories de congolais dits d’origine ont les mêmes


droit et devoirs, ce qui a fait que LEON KENGO WA DONDO était devenu
Premier Ministre, Procureur Général de la République, lui qui est né d’une
mère congolais et d’un père congolais.

Les résolutions de la conférence nationale souveraines ont été


reconduites dans la constitution 2004. Et celle de 2006.
Vérifions, maintenant la conformité de cette proposition de loi à la
constitution.

2. DE LA CONFORMITE DE CETTE PROPOSITION DE LOI A LA


CONSTITUTION DU 18 FEVRIER 2006

La question de la nationalité est posée dans l’article 10 de la


constitution qui dispose :

« La nationalité congolaise est une et excessive. Elle ne peut être


denus concurremment. Son alinéa 2 ajoute :
La nationalité congolais est soit d’origine, soit d’acquisition
individuelle 
Dans son alinéa 3, elle précise : « est congolais d’origine, toute
personne appartenant aux groupe ethniques devenu dont les personnes et le
territoire constituant ce qui devenu le Congo présentement la République
Démocratique du Congo à la date de l’indépendance » cette disposition est
complétée par loi de 2004. Qui explique ce que le constituant a voulu attendre
par congolais d’origine.
Aux termes de l’article 6. est congolais d’origine toute personne
appartenant aux groupes ethniques et nationalisés dont les personnes et
populations constituaient ce qui est devenu présentement la République
Démocratique du Congo (nationalité congolais d’origine par appartenance).

L’art 7 ajoute : est congolais d’origine de la naissance l’enfant


dont l’un des parents, le père ou la mère est congolais (nationalité par
filiation).

Et l’article 9 renchérit : est congolais d’origine par présomption de


la loi, (l’adoption, l’options). Il découle de l’analyse de toutes ces dispositions
constitutionnelles et légales, que l’on est congolais d’origine soit par la filiation
maternelle et/ou paternelle, soit par présomption de la loi, soit par
appartenance.

En ce qui concerne les fonctions de souveraineté, notamment


pour le Président de la République, de l’Assemblée Nationale et du Sénat, la
question est réglée par les articles 72 alinéa 1, 102 et 106 de la constitution.
Toutes ces dispositions ne parlent que de congolais d’origine selon les
différentes catégories de l’article 10 de la même constitution et 6,7 et 9 de la
loi organique de 2004 sur la nationalité.

Après l’analyse des textes précités ; l’on se rend logiquement


compte que cette proposition de loi énerve la constitution et ne peut être
traitée au stade actuel avant la révision de l’article 10 de la constitution.
3. LES REPERCUSSIONS SOCIOLOGIQUES DE CETTE PROPOSITION
DE LOLI.

Depuis l’annonce de cette initiative et de son dépôt à l’assemble


Nationale, cette loi divise toutes les couches de la population, étant dans un
contexte électoral très tendu, doublée par l’agression de pays de la part du
Rwanda, cette proposition de loi risque de deviser davantage les congolais
surtout les congolais de ou de la mère étranger, cette division engendrera le
tribalisme, la cessession et porte les germes de conflits.

Cette question a été discutée lors de la conférence nationale


souveraine, à San City avant d’être consacrée par la constitution.
CONCLUSION

La liberté de pensée, de religion Etc… sont des droits fondamentaux reconnus


à tout citoyen. NOEL TSHIANI a le droit de réfléchir sur l’avenir de son pays
surtout compte tenu du niveau d’infiltration de nos institutions. Néanmoins à ce
qui concerne la loi sur la congolisé, au regard de la constitution actuelle, cette
proposition ne peut passer car elle est en marge de la constitution.
En outre, vu les germes de conflits et division qu’elle risque d’entrainer la
balkanisation du pays exemple de l’ivoirité est éloquent.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DE DROIT

TRAVAIL PRATIQUE DE LA SOCIOLOGIE DU DROIT

Présenté par l’étudiant :

WEDIKO DIEMEMBA Emmanuel

Promotion  : L1 LMD/B

Faculté  : Droit
Année académique : 2022 - 2023

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