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GARRIDO Lisa, BELAID Mohamed, DA MAIA Manuel, RETHORE Valentin

Initiation à l’aménagement

Alimentation locale et circuits courts

L’humanité a toujours mangé local. Avec la mise en place de la PAC (politique agricole
commune) en 1962, on a une géométrisation de l’espace agricole avec un objectif de transformer les
espaces ruraux en espace de production intensif. Cela entraîne une banalisation des paysages,
destruction des bocages, déforestation et défrichements très importants…
L’agriculture est l’un des domaines qui pollue le plus par son important usage de produits
phytosanitaires, et par son défrichage important pour mettre en terre les différents types de
cultures, nuisant à la biodiversité et donc tout un tas d’écosystèmes.
On essaye de changer de modèle mais c’est dur car tout le modèle agricole est fondé dans le
capitalisme : rentabilité possible avec mécanisation et chimie.
Ainsi des politique publiques vont être mises en place par l’Etat pour un retour à une alimentation
plus local, de proximité et respectueuse de l’environnement. On a la mise en place des PAT, une
incitation au circuit court et à l’agriculture urbaine.

Plusieurs mots clés s’entremêlent pour définir correctement cette alimentation locale. Et il est
important d’essayer de les comprendre et de les mélanger pour pouvoir aborder ce sujet.

Les Projets Alimentaires de Territoire (PAT) ont été définis en 2014 dans la loi d’avenir pour
l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt. Ils sont élaborés de manière concertée avec l'ensemble des
acteurs d'un territoire. Ils visent à rapprocher les producteurs, les transformateurs, les distributeurs,
les collectivités territoriales et les consommateurs afin de développer l’agriculture sur les territoires
et la qualité de l’alimentation. Ils permettent donc la mise en place de circuits courts ainsi que le
développement de l’agriculture urbaine.

Le circuit court est un modèle de vente basé sur le fait de minimiser le nombre d'intermédiaires
entre le client final et le producteur. Ce circuit va se développer aussi bien en ville qu’à la campagne
et propose de nombreux avantages pour les consommateurs (réduction du coût des produits,
profiter de produits de sais locaux, soutenir les producteurs locaux, bénéficier de produit de qualité
et participer à la préservation de l’environnement).

L’agriculture urbaine par définition périurbaine est la production de légumes, de fruits et d’autres
aliments en ville. Elle peut être pratiquée sur des toits, dans des cours, des potagers partagés. L’ONU
et la FAO (Food and Agriculture Organization) préconisent cette solution pour répondre aux besoins
alimentaires des zones urbanisées, notamment dans les villes et les pays pauvres.

La ville et la campagne entretiennent des relations d'interdépendances plus ou moins favorables à la


ville. Elles se ravitaillent mutuellement, la campagne offrant à la ville des matières premières
animales et végétales, de la main d'œuvre non qualifiée. Quant à la ville, elle offre une gamme variée
de produits manufacturés et son influence culturelle sur la campagne est considérable. En outre,
dans le cadre de l'exode rural, beaucoup de ruraux viennent s'installer en ville et envoient une partie
de leurs revenus à leurs familles restées sur place. Cependant l'arrivée des citadins dans les
campagnes est souvent motivée par la recherche d'un lieu de repos, par le tourisme, le goût de
l'aventure et de la découverte, par le naturalisme etc. Du point de vue économique, la campagne
joue un rôle de producteur tandis que la ville est une grande société de consommation.

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GARRIDO Lisa, BELAID Mohamed, DA MAIA Manuel, RETHORE Valentin

CONSALES Jean Noël, GUIRAUD Noé, SINISCALCHI Valeria, « Les expériences du « local ». Variations
et tensions autour de l’alimentation locale dans la région marseillaise », Natures Sciences Sociétés,
2022/1 (Vol. 30), p. 58-71. GUILLOT Lola, BLATRIX Cécile, « Alimentation, État et territoires. Diffusion
et reconnaissance des Projets Alimentaires Territoriaux en France (2014– 2021) », Géographie,
économie, société, 2021, No 4, Vol. 23, pp. 437-459. LARDON Sylvie, BEAUSEROY Ornella, LALANNE
Lise, « Les jardins potagers, lieux d’échange et d’apprentissage collectif », Reflets et perspectives de
la vie économique, 2020, Vol. 1, pp. 35-48.

Quelles sont les politiques d’aménagements mises en place en France pour favoriser une
alimentation plus locale ?
I L'Évolution du dispositif PAT
Dans une première partie, on reviendra sur les conditions d’émergence de la politique publique
nationale en matière d’alimentation. Plusieurs facteurs ont contribué à la mise à l’agenda politique
de l’alimentation.
En 2010 on a la création du Programme National pour l’Alimentation et d’un Plan Régional
d’Agriculture Durable (PRAD). Le but de ce plan est d'inscrire l’agriculture dans le développement des
territoires ruraux.
Le processus de Révision Générale des Politiques Publiques (2007) qui permet la recomposition des
administrations centrales et l’essentiel de la politique agricole ne se passe plus qu’à Bruxelles.
Dans la deuxième partie, nous nous intéresserons plus spécifiquement aux PAT et à la manière dont
se met en place le dispositif de reconnaissance censé favoriser leur déploiement et leur visibilité,
avec des résultats mitigés.
L’apparition des projets alimentaires territoriaux en 2014 dans la loi d’avenir pour l’agriculture,
l’alimentation et la Forêt (LAAF).
En 2017 le dispositif de reconnaissance des PAT par le ministère est mis en place.
La visibilité des PAT reconnus par le ministère reste très limitée.

II Les pratiques mises en place et valorisées dans la reconquête du local ?


La première notion qu’on va donc aborder est celle de « local » à travers les pratiques et des discours
d’acteurs divers impliqués dans des projets portant sur l’agriculture et l’alimentation. Le local
apparaît comme une valeur que les acteurs sociaux essaient de démontrer, de construire mais
surtout de défendre. Deux concepts émergent : Concept de proximité (distance entre 2 acteurs,
pondéré par le temps et le coût de transport) et le local perçu comme le territoire.
La seconde notion est celle des « jardins potagers » qui vont contribuer à l’autonomie alimentaire
des territoires. Ils sont depuis longtemps au cœur des politiques de la ville concernant les
dynamiques sociales et alimentaires. La Première initiative organisée par le PAT se fait pendant le
Forum Alimentaire Territorial en 2019.
III Etude de cas : la reconquête du local, une idée acceptée ?
Le cas de l’Ile-de-France qui ne dispose pas de PAT s’expliquant par la non-présence de terres
agricoles sur le territoire pour la Métropole du Grand Paris mais aussi par une indépendance par
rapport de l'État (politique et financier). L’Ile-de-France dispose pourtant d’un plan régional pour
alimentation locale, durable et solidaire pour la région. La stratégie alimentaire métropolitaine est
similaire à ce que l’on peut trouver sans des PAT.
Le cas de Marseille qui est divisé entre deux structures associatives. La PAMA (Paniers Marseillais) a
été de n’inclure dans son périmètre que des productions issues de l’agriculture biologique. Les AMAP
(Association pour le maintien de l’agriculture paysanne) sont centrés sur l’agriculture locale familiale
et/ou de petite taille, plus que sur les méthodes agricoles. Progressivement, un nombre croissant de
systèmes de paniers ont introduit des critères qui garantissent des modes de production plus
attentifs à l’écologie du territoire, en privilégiant l’agriculture biologique par rapport à d’autres
techniques de production intégrées ou conventionnelles.

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Enquête
Pour l’enquête que nous avons décidé de réaliser, nous nous sommes penchés sur la question générale de
l’alimentation au sein du campus Croix-Rouge. Pour répondre à cette enquête, nous avons interrogé en tout 7
personnes, dont les profils varient : femme/homme, boursier/non boursier, étudiants/professeur/personnels
de la fac.
Tout d’abord, notre premier enquêté interrogé est un étudiant en 3e année de licence, non boursier, il va
régulièrement au ru sur les 3 pôles que sont la pizzeria, le restaurant et le snack, il s’y rend 3-4 fois par
semaine. Le deuxième enquêté est un professeur doctorant en géographie, il mange sur le campus,
s’approvisionne au ru et dans des associations étudiantes mais il ne mange que dans le laboratoire. Le 3e
enquêté est un étudiant en 3e année de licence qui est arrivé seulement cette année à la fac de Reims et qui ne
mange pour le moment pas encore sur le campus car il n’a toujours pas eu de carte étudiante. La 4e enquêtée
est une étudiante qui travaille à la fac dans la restauration du restaurant universitaire. Le 5 enquêté est un
étudiant en 2e année de licence, qui n’est pas boursier et qui mange sur le campus à hauteur de 2 à 3 fois par
semaine. La 6e personne est une étudiante en médecine sur le campus Croix-Rouge mais également à Moulin
de la House. La dernière personne que nous avons enquêté est un étudiant en L1. Durant notre enquête, nous
sommes plusieurs fois allés demander aux dames du snack pour les interroger, mais à plusieurs reprises ces
dernières nous amenaient à leur responsable qui était présente et nous disaient de repasser à chaque fois.
Nous n’avons jamais pu les interroger… ce qui peut en dire long sur les points négatifs derrières l’organisation
du RU.
Voici la liste des principales questions de notre enquête :
”Est-ce que tu manges sur le campus ?”, “Est-ce que ça t’arrive d’aller manger ailleurs ? “Trouves-tu qu’il y a
assez d’endroit ?”, “Est-ce que c’est meilleur que le RU, et moins cher ?", “Que pensez-vous des dispositions
qui sont mises en place dans les associations étudiantes ? “Es-tu boursier ?”, “Que penses-tu des prix des repas
?”, “Vous pensez que l’alimentation du RU provient d’où ?” “Selon toi c’est du local ?” “Comment est-elle
préparée ?”.

Premièrement, l’ensemble de nos enquêtés mangent sur le campus. Plus précisément, 6/7 personnes
enquêtées y mangent. La fréquence varie entre trois et quatre fois par semaine pour l’ensemble des étudiants
même pour le professeur que nous avons interrogé. Un autre étudiant nous cite “Je mange régulièrement sur
le campus même si de temps en temps j’ai le temps de rentrer chez moi le midi quand j’ai deux heures”. Nos
enquêtés sont donc spatialement présents dans les instances d’alimentations au sein du campus, mais lesquels
?
Concernant la qualité des repas, des menus et sur la question de la diversité du contenu, les avis divergent
énormément, mais malgré cela, la principale réponse que nous recevons quand nous demandons où mangez-
vous sur le campus, c’est le restaurant universitaire dans presque toute les réponses. Et durant l’enquête nous
avons remarqué que les boursiers entre eux avaient les mêmes avis, tandis que les non boursiers avaient un
avis similaire mais à la fois totalement différent sur la question, beaucoup trouve le système boursier/non
boursier injuste pour le RU. Pour les étudiants non boursiers, le résultat est mitigé. “J’étais content d’être
boursier et de payer 1 euros en L1, beaucoup auraient besoin de ces 1€, le système est inégalitaire”. Un autre
étudiant non boursier « Un boursier paye 5 euros par semaine tandis que moi je vais payer 16 euros ».
En posant des questions sur les associations étudiantes qui proposent de la nourriture, nous nous sommes
rendu compte que les enquêtés ne savaient pas qu’ils proposaient de la nourriture.
La majeure partie connaissent de nom les associations mais ils ne savent en rien de ce qu’elles produisent pour
les étudiants le midi. “Non je ne suis jamais allée aux associations étudiantes le midi, je ne sais même pas de
quoi il s’agit.
Pour finir les enquêtés n’ont aucune idée d’où proviennent les aliments mais ils nous proposent tout de même
quelques théories : “je n’en n’ai aucune idée, le miens vient de l'extérieur comme à la sortie du tram, je pense
que la fac se fait livrer en grosse quantité mais je ne sais pas trop”.
Pour conclure cette enquête, le restaurant universitaire reste le premier endroit où les étudiants et professeurs
viennent prendre leur repas, que ça soit à la pizzeria le restaurant ou au snack. Concernant le restaurant
universitaire, les avis divergent beaucoup dessus entre les boursiers et les non boursiers sur la qualité et la
quantité dans nos assiettes, et une forte injustice nous est relevée durant l’enquête vis à vis du prix des repas
entre boursiers et non boursiers.

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