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Université Paris-Saclay Jeudi 15 avril 2021 Durée : 3 h

Examen final du cours de Géométrie M1 MFA et VH


Les notes de cours manuscrites personnelles propres et nettes sont autorisées. Les trois
exercices sont indépendants. Toutes les sous-variétés sont des sous-variétés C∞ .
Nous munirons l’espace vectoriel euclidien usuel R3 de sa base canonique (e1 , e2 , e3 ), de
ses coordonnées canoniques (x, y, z), de sa norme euclidienne k k et de son produit scalaire
h , i. Nous noterons S2 = {v ∈ R3 : kvk2 = 1} la sphère unité de R3 . Nous identifions R3
avec C × R par (x, y, z) 7→ (x + i y, z).

Exercice I Pour tous les g, n ∈ N, nous noterons Σg,n une surface lisse compacte connexe
orientable de genre g à n trous.
(i)
(1) Pour i = 0, 1, 2, notons Σ1,1 une copie de Σ1,1 , et pour i = 1, 2, considérons un
(0) (i)
homéomorphisme fi : ∂Σ1,1 → ∂Σ1,1 . Notons X l’espace topologique obtenu en recollant
(i)
les surfaces Σ1,1 pour i = 0, 1, 2 le long de leur bord, c’est-à-dire l’espace topologique
(0)
quotient X = ( 2i=0 Σ1,1 )/R où R est la relation d’équivalence engendrée par x ∼ fi (x)
`
(0)
pour tous les x ∈ ∂Σ1,1 et i = 1, 2.
Donner une présentation d’un groupe fondamental de X.
(2) Montrer que pour tout n ∈ N, il existe un revêtement fini galoisien de Σ1,n sur Σ1,1 ,
dont le groupe de revêtement est Z/nZ. Existe-t-il un revêtement de Σ1,3 sur Σ1,2 ?

Exercice II Soient S une surface compacte orientée plongée dans R3 . Pour tout point
u−p
p ∈ R3 − S, notons fp : S → S2 l’application définie par u 7→ ku−pk . Notons umin un point
3
de S dont la dernière coordonnée dans R est minimale, et p± = umin + (0, 0, ±) pour
 > 0 assez petit.
(1) Montrer que si p et q sont deux points de R3 contenus dans une boule B contenue
dans le complémentaire de S, alors les applications fp et fq ont le même degré.
(2) Montrer que l’application fp− n’est pas surjective, et que le degré de fp− est égal à
0.
(3) Montrer que si  > 0 est assez petit, alors p+ n’appartient pas à S, que la préimage
par fp+ de tout point dans un voisinage assez petit du pôle Sud de la sphère S2 est un
singleton, et que le degré de fp+ est égal à ±1.
(4) En déduire que p− et p+ ne sont pas dans la même composante connexe de R3 − S,
et que donc R3 − S n’est pas connexe.

Exercice III (1) Montrer que

M = {(x, y, z) ∈ R3 : (sin z)x − (cos z)y = 0}

est une sous-variété lisse de R3 , et que l’application ϕ de R2 dans la sous-variété M , définie


par (t, θ) 7→ t eiθ + θ e3 , est un C∞ -difféomorphisme.

1
(2) Notons X : M → R3 l’application (x, y, s) → 7 (−y, x, 1). Montrer que X est un
champ de vecteurs lisse sur M , qu’il est complet, et déterminer son flot.
∂ϕ ∂ϕ
∧ ∂θ
(3) Soit ~ν : R2 → R3 l’application définie par (t, θ) 7→ ∂t
∂ϕ ∧ ∂ϕ . Montrer que l’appli-

∂t ∂θ
cation F : R3 → R3 définie par (t, θ, r) 7→ ϕ(t, θ) + r ~ν (t, θ) est un C∞ -difféomorphisme
local au voisinage de tout point (t, θ, 0).
(4) Calculer les première et seconde formes fondamentales de M , et les courbures prin-
cipales, moyenne et de Gauss de M .
(5) Calculer les points focaux de M .
(6) Pour tout (t0 , θ0 ) ∈ R2 , si k1 , k2 sont les courbures principales de M en ϕ(t0 , θ0 ),
montrer que pour tout r ∈ R tel que |r| < min{|k1 , |k2 |}, il existe un voisinage ouvert
d’adhérence compacte U de (t0 , θ0 ) dans R2 tel que l’application de U dans R3 définie par
(t, θ) 7→ F (t, θ, r) est un paramétrage local d’une surface lisse Mr .

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