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PROPRIÉTÉS DE L’HYDROGÈNE

1. Problématique
2. Combustion de l’hydrogène
2.1) Conditions
2.2) Explosions
3. Risques associés à l’hydrogène
3.1) Généraux
3.2) Accidents
3.3) Physiologiques
4. Conclusion

1. Problématique
L’hydrogène a été découvert en 1776 par Cavendish et il doit son nom à Lavoisier. Même si l’hydrogène est
l’élément le plus abondant dans l’Univers, il se retrouve surtout dans la nature sous forme de composé, lié à
d’autres atomes (H2O, CH4,…). Pour l’extraire, on utilise principalement deux méthodes: le reformage du
méthane à la vapeur ou l’électrolyse de l’eau.

L’atome d’hydrogène H, constitué d’un proton et d’un électron, est le plus simple des éléments. La rotation
du proton induit un moment magnétique ou spin nucléaire. En fait, l’hydrogène est un mélange à l’équilibre
entre l’ortho-hydrogène qui est caractérisé par le parallélisme des spins et le para-hydrogène caractérisé par
leur opposition. L’équilibre entre les formes ortho et para ne dépend que de la température. A la température
ambiante, la teneur à l’équilibre en para-hydrogène est de 25% et l’hydrogène est appelé hydrogène normal
(25% para et 75% ortho). A la température de l’hydrogène liquide, (20 K), la teneur à l’équilibre en para-
hydrogène est voisine de 100%. La figure 1 illustre ce comportement.

Figure 1 : Pourcentage de para-hydrogène en fonction de la température.

La conversion de l’ortho-hydrogène en para-hydrogène est exothermique. A 20 K, la chaleur de conversion


est supérieure à la chaleur latente de vaporisation. Il est donc nécessaire d’effectuer cette conversion dans le

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liquéfacteur pour éviter une vaporisation et donc une perte d’hydrogène liquide dans le stockage. La
conversion est réalisée en présence de catalyseurs à installer dans le liquéfacteur. L’hydrogène liquide produit
par un liquéfacteur a une teneur en para-hydrogène supérieure à 95%. Le reste de la conversion s’effectue
durant le stockage.

L’ortho et le para-hydrogène ont des propriétés physiques légèrement différentes mais possèdent des
propriétés chimiques identiques. On présente dans les tableaux 1, 2 et 3, les propriétés de l’hydrogène normal
et du para-hydrogène.

Rappelons que l’hydrogène est sans couleur, sans odeur, sans goût, inflammable et non toxique. A
température et pression ambiante, il existe sous forme gazeuse. C’est le plus léger des gaz, ayant une densité
approximative de 0.07 fois celle de l’air. L’hydrogène est présent dans l’atmosphère a une concentration
proche de 0.5 ppm par volume et ce seulement à basse atmosphère.

Dans l’air, l’hydrogène brûle avec une très faible flamme bleue, presque invisible. Sa température d’allumage
ne varie presque pas (565 – 585 oC) en mélange soit avec l’air, soit avec l’oxygène pur à la pression
atmosphérique. Ses limites de flammabilité dans l’air sec à la pression atmosphérique sont 4.0 – 75.0 %
d’hydrogène par volume. Dans une atmosphère d’oxygène sec, ses limites sont de 4.6 – 93.9 % d’hydrogène
par volume. On convient que ces limites varient en fonction de la pression, de la température et de l’humidité

Lorsque condensé à son point d’ébullition, l’hydrogène devient un liquide incolore dont le poids est de 1/14
fois celui de l’eau. En raison de sa très basse température, l’hydrogène liquide rend très friable les matériaux
qui sont en contact direct avec ce liquide.

En raison de ses propriétés chimiques, l’hydrogène est fondamentalement un agent réducteur et est surtout
employé comme tel dans l’industrie chimique.

Si on considère l’aspect physiologique, l’hydrogène est non toxique mais est asphyxiant en trop grande
quantité dans l’air. En effet, l’hydrogène peut diluer l’oxygène à des concentrations inférieures à 19.5 % ( qui
est la concentration normale de l’oxygène dans l’air).

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Tableau 1 Quelques propriétés chimiques et physiques sur l’hydrogène normal et
quelques comparaisons avec le gaz naturel.

Propriété Valeur numérique


PCI (Pouvoir calorifique inférieur) 10 800 kJ/Nm3
119 930 kJ/kg (gaz naturel 50 020 kJ/kg)
3.00 kWh/Nm 3 33.33 kWh/kg
PCS (Pouvoir calorifique supérieur : inclut l’énergie 12 770 kJ/Nm 3 141 860 kJ/kg
de la vapeur d’eau) 3.55 kWh/Nm 3 39.41 kWh/kg
Densité gazeuse à 20,3 K 1.34 kg/m 3
Densité gazeuse à 273 K 0.08988 kg/Nm 3
(gaz naturel 0.6512 kg/Nm 3 )
Densité liquide à 20.3 K 70.79 kg/m 3
Chaleur spécifique (Cp) 14 266 J/kg K (293 K)
Chaleur spécifique (Cv) 10 300 J/kg K
Conductivité thermique du gaz 0.1897 W/(mK)
Chaleur d’évaporation 445.4 kJ/kg
Energie théorique de liquéfaction 14 112 J/g (3.92kWh/kg)
Electronégativitée (Pauling) 2.1
Masse atomique 1.0079
Constante du gaz 4 124.5 J/kg K
Température de solidification 14.01 K
Température d’ébullition (à 1013 mbar abs.) 20.268 K
Température critique 33.30 K
Température d’auto inflammation dans l’air 858 K (gaz naturel 813 K)
Température de flamme dans l’air à 300 K 2 318 K (gaz naturel 2 148 K)
Limites d’inflammabilité dans l’air (vol %) 4-75 (gaz naturel 5.3-15)
Limites de détonation dans l’air (vol %) 13-65 (gaz naturel 6.3-13.5)
Energie minimale d’inflammation (_J) 20 (gaz naturel 290)
Energie explosive théorique(kg de TNT/m 3 2.02 (gaz naturel 7.03)
Surpression de détonation (mélange 14.7 bar (gaz naturel 16.8 bar)
stœchiométrie)
Coefficient de diffusion dans l’air 0.61 cm/s (gaz naturel 0.16)
Vitesse de flamme dans l’air 260 cm/s (7 fois le gaz naturel)
Vitesse de détonation dans l’air 2.0 km/s (gaz naturel 1.8 km/s)
Mélange stœchiométrique dans l’air (vol) 29.53% (gaz naturel 9.48%)

Références : 1,2,4

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Tableau 2 Constantes physiques de l’hydrogène normal.

Formule chimique H2
Poids moléculaire 2.016
o
Densité à 20.1 C et 1 atm 0.08342 kg/m3
Gravité spécifique à 0 oC et 1 atm (air=1.0) 0.06960
o
Volume spécifique à 0 C et 1 atm 11.99 m3/kg
Température d’ébullition (à 1013 mbar abs.) -252.8 oC
Température de solidification -259.2 oC
Température critique -239.96 oC
Pression critique 1315 kPa abs
Densité critique 30.12 kg/m3
Point triple -259.2 oC à 7.205 kPa abs
Chaleur latente de vaporisation au point d’ébullition 446.0 kJ/kg
Chaleur latente de fusion au point triple 58.09 kJ/kg
Chaleur spécifique du gaz à 21.1 oC et 1 atm
Cp 14.34 kJ/(kg) oC
Cv 10.12 kJ/(kg) oC
Rapport Cp/ Cv 1.42
Solubilité dans l’eau (vol/vol à 15.6 oC) 0.019
Densité du gaz au point d’ébullition (1 atm) 1.331 kg/m3
Densité du liquide au point d’ébullition (1 atm) 70.96 kg/m3
Rapport gaz/liquide 850.3
Chaleur de combustion à 21.1 oC et 1 atm
Supérieur 11 852 kJ/m3
Inférieure 10 009kJ/m3

Références : 1,2,4

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Tableau 3 Constantes physiques du para hydrogène différentes de l’hydrogène
normal

Température d’ébullition (à 1013 mbar abs.) -252.9 oC (-252.8 oC)


Température de solidification -259.3 oC (-259.2 oC)
Température critique -240.17 oC (-239.96 oC)
Pression critique 1293 kPa abs (1315 kPa abs)
Densité critique 31.43 30.12 kg/m3 (30.12 kg/m3 )
Point triple -259.3 oC à 7.205 kPa abs
(-259.2 oC à 7.042 kPa abs)
Chaleur latente de vaporisation au point d’ébullition 445.6 kJ/kg
(446.0 kJ/kg)
Chaleur latente de fusion au point triple 58.29 kJ/kg (58.09 kJ/kg)
Chaleur spécifique du gaz à 21.1 oC et 1 atm
Cp 14.88 kJ/(kg) oC (14.34 kJ/(kg) oC )
Cv 10.76 kJ/(kg) oC (10.12 kJ/(kg) oC )
Rapport Cp/ Cv 1.38 (1.42)
Densité du gaz au point d’ébullition (1 atm) 1.338 kg/m3 (1.331 kg/m3)
Densité du liquide au point d’ébullition (1 atm) 70.78 kg/m3 (70.96 kg/m3)
Rapport gaz/liquide 848.3 (850.3)

NB. Nous avons indiqué en caractères gras les valeurs pour l’hydrogène normal.

Références : 1,2,4

2. Combustion de l’hydrogène
2.1) Conditions

Pour qu’il y ait combustion, trois conditions doivent être respectées :


• La présence d’un carburant (hydrogène, propane, méthane, etc)
• La présence d’un comburant (oxygène)
• Une énergie d’inflammation (étincelle, point chaud, etc)

La concentration de carburant dans le comburant est également un facteur déterminant pour savoir si la
combustion peut avoir lieu. La concentration minimale autorisant la combustion est appelée « Limite
inférieure d’inflammabilité » (LII) et la concentration maximale est nommée « Limite Supérieure
d’inflammabilité » (LSI). La zone délimitée par la LII et la LSI est le domaine ou la plage d’inflammabilité.
L’hydrogène possède un domaine d’inflammabilité large (4%-75%).dans l’air. Son énergie d’inflammation
est environ 10 fois inférieure à celle des hydrocarbures. Par contre, sa température d’auto inflammation est
plus élevée (858 K) La flamme de la combustion de l’hydrogène dans l’air est quasi-invisible et est très
chaude (2000oC). Les propriétés de l’hydrogène présentées au tableau 4 en font un gaz extrêmement
inflammable. De nombreuses précautions doivent donc être prises en considérations lors de son utilisation.

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Tableau 4 Caractéristiques d’inflammation de l’hydrogène et du propane

Propriétés Unités Hydrogène Propane

Domaine d’inflammabilité dans l’air % vol 4-75 2,1-9,5


Énergie minimale d’inflammation mJ 0,02 0,26
Température d’auto-inflammation K 585 760
Vitesse de combustion dans l’air (TPN) cm/sec 265-325 30-40
Énergie d’explosion (masse) g de TNT/g produit 24 10
Énergie d’explosion (volume) kg de TNT/cm3 gaz 2,02 20,3

Références : 1,2,4

Selon la concentration d’hydrogène dans l’air à TPN, on aura les divers scénarios présentés au tableau 5.

Tableau 5 Flammabilité de l’hydrogène dans l’air à TPN

0-4.1% 4.1-10% 10-18.3% 18.3-59% 59-70.0% 70-74.1% 74.2%


NF F, CI F F, D F, MB F, Q, MB NF

selon le code suivant :


NF : NON inflammable; F : inflammable; CI : combustion incomplète; D : détonation; MB : brûlures
multiples probables; Q : probabilité d’extinction.

2.2) Explosion
L’inflammation d’un nuage de gaz formé lors d’une fuite sur une canalisation ou sur un stockage peut, dans
certaines configurations, donner lieu à une explosion. Cette explosion est une libération soudaine d’énergie
entraînant la propagation d’un front de flamme et une onde de surpression.

Il existe deux régimes d’explosion.

• Déflagration
Dans ce cas, le front de flamme se déplace à vitesse subsonique. Les gaz frais sont compressés par
l’expansion du volume (effet piston). Il en résulte donc une augmentation continue de la surpression.
• Détonation
Ici, la vitesse du front de flamme est supersonique. Les flammes accompagnent la surpression. Il y a
formation d’une onde de choc. Dans le cas de l’H2 gazeux, on peut affirmer que tout mélange air-hydrogène
peut atteindre des concentrations de détonabilité. Dans le cas d’une fuite d’hydrogène liquide ou d’un
mélange liquide-solide d’ hydrogène, il peut y avoir une fuite, fuite qui conduit à une vaporisation rapide et à
un mélange avec l’air ambiant. Dans le cas de la détonation, dans une zone de réaction spécifique, l’onde de
choc et l’onde de pression (blast) possèdent un important potentiel de dommage (blessure et bris
d’équipement).

Quel régime pour quelle explosion?

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Initialement, le régime d’explosion dépendra essentiellement de la concentration de carburant dans le
comburant. Dans le cas de l’hydrogène, le régime de déflagration est obtenu pour des concentrations allant de
4 à 18% et de 59 à 74,5% alors que la détonation sera atteinte sur une plage allant de 18 à 59% (la plage
d’inflammabilité considérée est celle de l’hydrogène dans l’air, i.e 4-75% alors que l’on a 15-90% dans le cas
de l’hydrogène dans l’oxygène). Ces valeurs sont théoriques; il est clair que de nombreux autres paramètres
conditionnent le régime réel d’explosion. (Voir le tableau 5)

Lorsque l’explosion est amorcée, son état peut transiter de la déflagration à la détonation. Les facteurs
influents sur cette transition seront ceux agissant sur la vitesse du front de flamme, c’est à dire :

• la turbulence crée par la présence d’obstacles qui favorisent l’accélération du front de flamme,

• divers mécanismes tels que les perturbations acoustiques, les forces d’Archimède et les gradients de
pression.
La large plage de détonation de l’hydrogène ainsi que les nombreux phénomènes de turbulences intrinsèques
au nuage laissent présager, dans le cas d’explosion de nuage d’hydrogène, un régime d’explosion rapide
(déflagration rapide ou détonation). (Référence : site web de AFH2, Fiche 7.1).

3) Risques associés à l’hydrogène


3.1 Généraux
Les risques associés à l’usage de l’hydrogène peuvent être de trois ordres :
• physiologiques : problèmes respiratoires, asphyxie, etc
• physiques : changement de phase, fragilisation,
• chimiques : brûlure, allumage.

Une combinaison de ces risques survient dans la majorité des cas. Le risque premier associé à tout
mélange d’hydrogène produit à coup sûr un mélange inflammable ou détonant, menant ainsi à un
incendie ou une détonation.

3.2 Accidents
A) Les principaux risques d’accidents sont, par ordre d’importance, les suivants :
• les bris mécaniques
• réaction de l’hydrogène avec un contaminant (air)
• non respect des règles de sécurité
• erreur humaine.

B) La conception des appareils


Les expertises ont montrés que la conception d’un système doit être telle qu’un accident ne doit
pas entraîner une série d’accidents ou une réaction en chaîne.

• Les explosions et incendies survenues dans divers systèmes à l’hydrogène ont permis de
conclure qu’il peut exister de nombreuses sources d’allumage. Les sources peuvent venir
• d’étincelles mécaniques suite à la fermeture trop rapide d’une valve,
• de décharges électriques suite à une mauvaise mise à la terre,
• d’étincelles venant des équipements électriques,
• de soudures ou opérations de coupages de métaux et d’éclairs près de la bouche de
ventilation.

C) Feux et explosions

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Un risque d’incendie existe toujours en présence d’hydrogène

1) L’hydrogène gazeux diffuse rapidement lors d’un déplacement d’air et ainsi il y a


augmentation de la dispersion. L’évaporation survient rapidement lors d’un déversement
d’hydrogène liquide; il en résulte un mélange inflammable dans un périmètre important.
2) Une déflagration peut survenir si un mélange ayant une limite donnée d’inflammabilité est
soumis à un allumage en un seul point de ce mélange.
3) Une détonation peut survenir dans un mélange « air hydrogène gazeux » si ce mélange est
à l’intérieur des limites de détonabilité et si une source appropriée de détonabilité est
présente. Une déflagration peut se transformer en détonation s’il y a un confinement ou
une accélération de flamme.
4) Un feu rapide (flash fire) ou une explosion de vapeur résultant de l’ébullition d’un liquide
peut survenir lorsqu’une source externe d’énergie chauffe l’hydrogène liquide ou le
mélange d’hydrogène liquide et solide.

D) Fuites
Les fuites peuvent survenir dans tout système d’hydrogène gazeux ou liquide. Dans le cas d’une
fuite d’hydrogène liquide dans l’atmosphère, il existe une sorte d’avertissement dû à la
condensation de l’humidité qui forme ainsi un brouillard.

E) Dispersion de l’hydrogène

F) Autres
Il existe beaucoup d’autres sources de risques associés à l’hydrogène. Citons les défaillances du
contenants de stockage,
les bris des systèmes de ventilation ou de sortie, les purges, le bris du système de vaporisation, la
condensation de l’air et la fragilisation des matériaux.

3.3 Physiologiques
Les divers risques de blessures associés aux incidents impliquant l’hydrogène sont variés

1) L’asphyxie est un risque important qui peut survenir en tout temps lorsque la concentration
en oxygène diminue sous le seuil de 19.5 % par volume. Le tableau 5 résume les principales
situations ».
2) L’onde de choc résultant de l’explosion produira des blessures suite à la surpression, à la
durée et au lieu. Les principaux problèmes sont présentés au tableau 6.
3) La chaleur radiante qui atteint et est absorbée par une personne suite à une flamme
d’hydrogène est directement proportionnelle à une variété de facteur incluant le temps
d’exposition, le taux de brûlure, la chaleur de combustion, la grandeur de la surface brûlée et
les conditions atmosphériques (spécialement la vapeur d’eau).
4) Le flux thermique de radiation entraîne les effets présentés au tableau 7 .

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Tableau 5 Variation des risques en fonction de la concentration d’oxygène

% PAR VOLUME RISQUES


Diminution de l’habilité à réaliser des tâches
15-19 Troubles possible pour les personnes ayant des problèmes
respiratoires, de cœur, de poumons.
Respiration plus rapide, rythme cardiaque plus élevé
12-15 Coordination diminuée
10-12 Étourdissement, jugement amoindri, lèvres bleues
8-10 Nausée, vomissement, inconscience,
Mort en moins de 8 min.
6-8 Il y a 50% de possibilité de mort et 50% de recouvrement si
traitement après 6 min et 100% de recouvrement si traitement en
4-5 min.
4 Coma en 40 sec, convulsions, arrêt de respiration et mort.

Tableau 6 Blessures potentielles suite à une surpression

Surpression (PSI) Blessures


3 3% risques de rupture du tympan
16 50 % de risques de ruptures du tympan
10 pour 50 ms Seuil de rupture des poumons
ou 20-30 durant 3 ms
27 durant 50 ms 1 % de mortalité
ou 60-70 durant 3 ms

Tableau 7 Effet du flux thermiques sur la personne

FLUX ( W/CM2) BLESSURE


0,47 Douleur en 15-30 sec
Brûlure de la peau en 30 sec
0.95 Réactions immédiates de la peau

4 Conclusion
Chaque fois qu’il y a présence d’hydrogène gazeux dans l’air ou l’oxygène, il y a un mélange susceptible de
détoner. L’énergie minimale de détonation est fonction des conditions de pression, température et
concentration. La force de la détonation dépend de la quantité d’hydrogène présent dans le mélange.

Lors d’un déversement accidentel d’hydrogène liquide, c’est durant la vaporisation de cet hydrogène liquide
que le risque de détonation est le plus élevé parce que l’hydrogène est alors au sol et non en altitude.

Toute manipulation d’hydrogène nécessite donc des mesures adéquates de sécurité.

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Références
1) Ogden, J.M., Prostects for Building a Hydrogen Energy Infrastructure, Annu. Rev. Energy Environ.,
1999, 24 :227-79.
2) Safety Standard for Hydrogen and Hydrogen Systems, Guidelines for Hydrogen System design,
Materials selection, Operations, Storage, and Transportation, Document NSS 1740.16, NASA

Liens
3) Commission de l’Énergie Atomique de France (www.cea.fr/clefs/clefs44/fr-clefs44/clefs4462.html)
4) Association française de l’hydrogène (www.afh2.org)
5) U.S. Department of Energy, Energy Efficiency and Renewable Energy
(http://www.eere.energy.gov/hydrogenandfuelcells/hydrogen/properties.html)

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