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V I E P R O F E S S I O N N E L L E

Modifications récentes
de la responsabilité médicale
en matière administrative
● M. Bernard*

L a responsabilité médicale hospitalière relève de la juridiction administrative, sauf exception.


Elle est dominée par un certain degré de protection de cet agent du service public qu’est le méde-
cin hospitalier, par la notion de décision préalable, et par la notion de faute détachable du ser-
vice. Un exercice hospitalier peut voir également engager la responsabilité pénale de l’auteur
d’une faute. Des modifications importantes sont intervenues récemment, comme la disparition de
la notion de “faute lourde”, la notion de responsabilité sans faute, la notion de présomption de
faute concernant notamment les questions d’infections nosocomiales, et l’aléa thérapeutique.

RAPPEL SUR LES FONDEMENTS La prescription est quadriennale en matière administrative,


comme pour toutes les dettes de l’État.
DE LA RESPONSABILITÉ MÉDICALE En outre, tout comme en droit médical en matière civile, au moins
EN MATIÈRE ADMINISTRATIVE pour la plupart des situations, la charge de la preuve appartient à
la victime.
L’existence d’une juridiction administrative tire son origine de la Pour être indemnisé :
notion de séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire. C’est l’ar- ✓ le préjudice doit être “certain”, les séquelles devant être per-
rêt BLANCO qui, en 1873, considère que la responsabilité de manentes et pouvant être constatées en expertise ;
l’État ne peut être régie par les principes établis par le Code civil, ✓ le préjudice doit être “direct”, conséquence nécessaire et
et transfère à la juridiction administrative la construction de cette immédiate des faits reprochés ;
organisation et la charge de cette mission. ✓ le préjudice doit être “spécial”, en affectant individuellement
La mise en jeu de la responsabilité du médecin exerçant dans le la personne qui l’invoque, ce préjudice pouvant être de tous
secteur public relève exclusivement de la juridiction administra- ordres, “anormal”, ne répondant pas à ce qu’on peut logique-
tive (tribunal administratif, cour administrative d’appel, Conseil ment attendre des conséquences normales de l’exercice médical,
d’État), sauf dans le cas où cette activité médicale exercée à l’hô- et également “appréciable en argent”, ce dernier élément étant
pital correspond à une activité privée, le litige éventuel relevant une exigence pour que le juge administratif puisse statuer.
alors d’une juridiction de l’ordre judiciaire.
Le principe de base est que l’administration est responsable de
son agent, en cas de faute de service. Ce n’est donc pas le méde-
cin qui sera poursuivi, mais l’administration hospitalière. Cette SPÉCIFICITÉS DU DROIT MÉDICAL
situation constitue en outre un rempart entre l’usager et l’agent ADMINISTRATIF
du service public.
Le concept de la décision préalable
Le patient ou sa famille dépose un recours contre l’administra-
tion hospitalière et auprès d’elle en cas de contentieux sur une
* Expert près la cour d’appel de Paris, spécialisé en matière de Sécurité
activité médicale intervenue à l’hôpital. Le demandeur, par ce
sociale, 43, bd Malesherbes, 75008 Paris. recours, sollicite le versement d’une indemnité en réparation du
E-mail : michel.bernard30@libertysurf.fr préjudice allégué.

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Ce n’est qu’en cas de désaccord entre le demandeur et l’admi- L’arrêt du 9 avril 1986 du Conseil d’État précise que si le dom-
nistration de l’hôpital que le juge administratif sera saisi, désac- mage est en rapport avec l’activité libérale du médecin qui l’a
cord matérialisé par un refus de l’administration hospitalière d’ac- soigné, l’hôpital n’est pas responsable, et c’est le droit civil qui
céder à cette demande d’indemnisation. L’administré demande s’applique, au nom de l’inexécution contractuelle, mais que
au magistrat non seulement une compensation financière du pré- par contre, si le dommage est lié à un “mauvais fonctionne-
judice allégué, mais également l’annulation de la décision ini- ment du service public résultant d’une mauvaise installation
tiale administrative hospitalière qu’il a souhaité contrer. Le juge des locaux, d’un matériel défectueux, ou d’une faute commise
administratif pourra alors remplacer les décisions contestées par par un membre du personnel auxiliaire de l’hôpital mis à la dis-
ses propres décisions. Cette demande de “statuer sur un refus position des médecins, chirurgiens et spécialistes”, la respon-
préalable” constitue donc une particularité, spécifique à ce type sabilité de l’hôpital peut être engagée, à la condition qu’il
de procédure, et distingue fondamentalement une action admi- s’agisse de soins courants.
nistrative d’une action civile, dans laquelle le magistrat est saisi
directement des “prétentions” du demandeur. Après indemnisa-
2. Faute détachable du service
tion, l’administration hospitalière peut éventuellement se retour-
Malgré une position relativement sécurisée d’“agent du service
ner contre son agent défaillant. Ce risque justifie l’impérative
public”, le médecin hospitalier peut engager sa responsabilité per-
nécessité d’une assurance professionnelle en responsabilité,
sonnelle, au titre d’une faute n’ayant pas trait à une erreur de
contractée par le praticien.
“technique médicale” mais à un comportement fautif. Étrangère
à la fonction de soins, cette faute revêt un caractère strictement
Les rigueurs de l’obligation de moyens dans l’exercice personnel, et donc “détachable de la fonction”. Elle est rare, voire
exceptionnelle. Elle a un caractère d’une particulière – ou d’une
médical hospitalier extrême – gravité. On peut citer :
Le Conseil d’État est, comme la Cour de cassation, particulière- ✓ une expérimentation sans consentement, ou avec consentement
ment attaché au maintien du critère d’obligation de moyens et mais sans utilité scientifique ;
non de résultats. Mais cette situation impose des règles strictes ✓ une intervention chirurgicale lourde non urgente sans consen-
de fonctionnement, concernant : tement, voire carrément avec refus explicite du malade ;
✓ la nécessité de sécurité pour le patient lors de son hospitalisa- ✓ une attitude impardonnable consistant à abandonner un patient
tion et notamment sa surveillance : hospitalisation en étage d’un dans un bloc opératoire où vient de se déclarer un incendie ou
malade suicidaire sans sécurité spécifique, chute d’un lit, d’une une explosion ;
table d’examen ou d’une table de bloc opératoire, défaut de sur- ✓ une erreur technique majeure ;
veillance particulière du fait d’un terrain particulier ou d’un âge ✓ une erreur d’aiguillage entre les diverses salles d’un bloc opé-
extrême de la vie, défaut de surveillance d’un plâtre ou d’une ratoire ;
zone de ponction artérielle ; ✓ un refus de se déplacer en garde ;
✓ le risque de retard à l’organisation des soins, médicaux ou para- ✓ un refus d’examen en délégant la totalité des soins à un interne
médicaux, une mauvaise transmission d’information médicale, sans en assurer le contrôle ;
un retard à la transmission de résultats ; ✓ une attitude intolérable à l’égard d’un patient ou d’une famille.
✓ une mauvaise coordination entre les praticiens, du fait d’une La faute détachable est donc exceptionnelle, et en dehors de sa
incompétence technique ou d’une mauvaise ambiance dans le ser- qualification juridique, elle fait partie de ces “histoires invrai-
vice, faisant le lit d’erreurs ou de fautes médicales, et témoignant semblables” qui hantent les salles de garde. Par ailleurs, elle se
d’une mauvaise organisation du service ; rapproche souvent bien dangereusement, notamment dans l’énu-
✓ un défaut de “qualité” de l’“auteur” d’un acte, lequel n’en per- mération qui précède, d’une qualification pénale, avec les risques
dra pas pour autant sa qualification d’acte médical et ne se trans- majeurs que celle-ci fait courir.
formera pas en simple acte de soins, cette situation témoignant là
aussi d’une mauvaise organisation du service, la délégation de com-
pétence se devant d’être encadrée de façon suffisamment sécurisée.
ÉVOLUTION DE LA JURISPRUDENCE
ADMINISTRATIVE EN MATIÈRE
Les deux exceptions à la règle du droit administratif
en matière de responsabilité médicale DE RESPONSABILITÉ MÉDICALE
1. Exercice privé d’un médecin à l’hôpital
Un médecin hospitalier est soumis aux règles du droit adminis- Disparition de l’exigence de faute lourde pour engager
tratif s’il exerce dans le cadre d’une activité salariée, car il est la responsabilité de l’hôpital
acteur du service public. Mais s’il a – même au sein de l’hôpi- Jusqu’en 1992, le Conseil d’État exigeait la production d’une
tal – une activité libérale, c’est le droit civil qui s’exerce au même faute lourde pour retenir la responsabilité médicale hospitalière
titre que dans le cadre d’une activité libérale en cabinet ou en cli- permettant l’indemnisation de la victime. Cette situation datait
nique. La détermination de ce statut est donc fondamentale pour de deux arrêts du Conseil d’État du 8 novembre 1935 établissant
savoir à quel titre le médecin incriminé a agi, et donc de quelle que, pour que la responsabilité hospitalière soit engagée, il devait
juridiction il relève, civile ou administrative. être établi qu’une faute avait été commise,

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● faute simple s’il s’agissait d’un acte paramédical ; Dans la pratique, il est bien rare que ces trois éléments soient
● mais nécessité d’une faute lourde pour un acte médical rele- réunis, ce qui permet de ne pas craindre que le juge administra-
vant de la responsabilité d’un médecin. tif soit entré dans la logique de réparation systématique de
Par un arrêt du 10 avril 1992, dit arrêt VERGOZ, la jurispru- l’aléa au profit du patient et/ou aux dépens du médecin.
dence ainsi créée abandonne cette nécessité de “faute lourde” au Car il faut rappeler que la juridiction administrative, tout comme la
profit de la notion de “faute”, a priori dans le but d’améliorer les juridiction judiciaire, exclut du contrat passé entre médecin et patient
chances pour les plaignants d’obtenir une indemnisation, en éta- la notion d’aléa thérapeutique (Cour de Cassation, 8 novembre 2000).
blissant que les faits incriminés “constituent une faute médicale En l’absence de ces éléments, la responsabilité de l’hôpital ne
de nature à engager la responsabilité de l’hôpital”, et permet- pourra être recherchée que sur la base d’une faute.
tant ainsi d’élargir le champ d’application de la mise en jeu de la
responsabilité hospitalière. Toutefois, toute erreur ne constitue
pas une “faute médicale”, ce qui tend finalement à l’absence de Les infections nosocomiales hospitalières
majoration de la pression sur le corps médical. C’est l’un des terrains de choix de la notion de présomption de
Cet arrêt bouleverse en apparence le paysage de la responsabilité faute : survenue chez un patient d’un événement dommageable
médicale au plan administratif, mais rétablit de fait une vérité sans aucun lien avec la raison pour laquelle il était venu à l’hô-
puisque, dans la pratique, la “lourdeur” de la faute était au fil des pital. La présomption de faute pèse alors sur l’hôpital, ce qui est
années dépossédée de son importance. Il a toutefois l’avantage bien sûr sévère, puisqu’il est en pratique quasi impossible de maî-
de ne plus infliger au médecin le qualificatif de “lourde” dans la triser toutes les sources possibles de contamination. Dans ce
définition de la faute pour laquelle il était poursuivi, et de ne plus même cas, le juge judiciaire a fait le même choix, par son arrêt
permettre au public de s’indigner qu’un médecin ne puisse être de la Cour de cassation du 21 mai 1996 : “(...) Une clinique est
poursuivi dès lors que la faute n’était que “simple”. présumée responsable d’une infection contractée par un patient
La teneur de cet arrêt VERGOZ a encore été confirmée par un lors d’une intervention pratiquée dans une salle d’opération, à
nouvel arrêt du Conseil d’État du 27 juin 1997. moins de prouver l’absence de faute de sa part”. Ce chapitre
concerne en fait tant les infections bactériennes que les infections
virales et, de fait, la question du dossier du sang contaminé par
La responsabilité sans faute et l’aléa thérapeutique le VIH. La cour administrative d’appel de Paris a, par un arrêt du
Initiée en 1990 par l’arrêt GOMEZ, de la cour administrative 12 février 1998, renforcé la nécessité du lien de causalité.
d’appel (CAA) de Lyon, la notion de responsabilité sans faute
sera reprise trois ans plus tard par l’arrêt BIANCHI. Dans ce pre-
mier arrêt, la CAA expose que “l’utilisation d’une thérapeutique Le devoir d’information
nouvelle crée, lorsque ses conséquences ne sont pas encore entiè- L’obligation d’information vient, outre une simple question de
rement connues, un risque spécial pour les malades qui en sont bon sens et d’honnêteté vis-à-vis du patient, du Code de déonto-
l’objet lorsque le recours à une telle thérapeutique ne s’impose logie, qui rappelle que le médecin doit à son patient une infor-
pas pour des raisons vitales, et les complications exceptionnelles mation loyale, adaptée et aussi complète que possible.
et anormalement graves qui en sont la conséquence directe enga- L’information s’exerce à trois niveaux : état de santé du patient,
gent, même en l’absence de faute, la responsabilité du service nature exacte des traitements, risques inhérents aux explorations
public hospitalier”. L’arrêt BIANCHI, le 9 avril 1993, se pro- complémentaires ou aux traitements.
nonce sur les conséquences dramatiques (tétraplégie) d’une Le médecin doit informer son patient de tout risque grave, quelle
“simple” artériographie cérébrale, complication apparue en l’ab- que soit sa fréquence, comme l’ont clairement précisé deux
sence de toute faute dans l’indication, la réalisation ou la sur- arrêts du Conseil d’État du 5 janvier 2000 : “Lorsque l’acte médi-
veillance de l’exploration. “Considérant que, lorsque l’acte médi- cal envisagé, même accompli dans les règles de l’art, comporte
cal nécessaire au diagnostic ou au traitement présente un risque, des risques connus de décès ou d’invalidité, le patient doit en être
dont l’existence est connue, mais dont la réalisation est excep- informé dans des conditions qui permettent de recueillir son
tionnelle, et dont aucune raison ne permet de penser que le patient consentement éclairé, (que) si cette information n’est pas requise
y soit exposé, la responsabilité du service public est engagée.” en cas d’urgence, d’impossibilité ou de refus du patient d’être
Ce nouvel arrêt constitue donc un pas de plus vers la notion de informé, la seule circonstance que les risques ne se réalisent
responsabilité sans faute, si controversée par ailleurs. Il est dans qu’exceptionnellement ne dispense pas les praticiens de leur obli-
le même esprit que l’arrêt du 21 mai 1996 sur la présomption de gation (d’information)”. Cette obligation d’information se calque
responsabilité en matière d’infection nosocomiale. en fait depuis ces arrêts du 5 janvier 2000 en matière de respon-
Il faut rappeler toutefois également les critères imposés par l’ar- sabilité hospitalière sur les exigences de la responsabilité en
rêt GOMEZ, nécessaires pour pouvoir engager la responsabilité matière de droit civil, comme l’avait établi la Cour de cassation
de l’hôpital en l’absence de faute : dans son arrêt du 7 octobre 1998.
✓ que les suites possibles n’aient pas été entièrement connues ; C’est à l’hôpital d’établir que le médecin a procédé à cette infor-
✓ que le recours à cette méthode n’ait pas été imposé par des rai- mation, cette position du Conseil d’État (9 juin 1998) se calquant
sons vitales ; là aussi sur la position de la Cour de cassation (25 février 1997).
✓ que les conséquences dommageables directes de cette méthode La définition de la gravité du risque se pose pour définir la limite au-
aient eu un caractère exceptionnel et anormalement grave. delà de laquelle ce risque “grave”, même s’il n’est qu’“exception-

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nel”, doit être mentionné. Nous mettrons à part les impératifs très ❏ Clement S, Piva Cl. Responsabilité médicale pénale, civile, administrative et
spécifiques de la chirurgie esthétique, qui ne seront pas détaillés ici. disciplinaire. Rev Prat 1997 ; 47 : 1967-70.
Rappelons également pour mémoire la question du consentement, ❏ Jonas C, Penneau M. Les rapports entre la faute pénale et la faute détachable
indispensable à obtenir dans notre activité professionnelle, notam- du médecin de service public. J Med Leg 1999 ; 42 : 7/8-591/5.
ment hospitalière, consentement qui sera éventuellement écrit, ❏ Malicier D. La responsabilité médicale pénale, civile, administrative et disci-
en particulier dans le cadre d’expérimentations. plinaire. Rev Prat 2001 ; 51 : 1001-6.
❏ Pierre Ph, Le Gallou A, Mocquet-Anger ML. Chronique de Jurisprudence.
Médecine et Droit 1995 ; 15 : 13-21.
❏ Thouvenin D. Responsabilité médicale. Flammarion Sciences, 1996.
CONCLUSION
❏ Veron M. La responsabilité médicale au sein d’une équipe médicale : homicide
et blessures involontaires. Gazette du Palais 1996 : 329-331/2-6.
Cette responsabilité hospitalière est plus protectrice pour le méde- ❏ Esper C. La cour administrative d’appel a développé une jurisprudence parti-
cin que la responsabilité civile. Mais pour autant, à travers toutes culièrement riche en droit médical. Gazette du Palais 1999 ; 16 : 14-7.
ses particularités, elle tient compte de l’évolution récente de la ❏ Denoix de St Marc R. La responsabilité médicale devant le juge administratif.
société à travers la jurisprudence de ces dernières années, notam- Bull Acad Natl Med 2000 ; 184, 9 : 1977-90.
ment concernant l’abandon de la faute lourde, l’aléa thérapeu-
❏ Paley Vincent C. Responsabilité du médecin. Masson (Droit médical pratique)
tique ou le devoir d’information. On a vu combien la notion de 2002.
faute détachable, qui peut donner lieu à de sévères discussions,
❏ Penneau M, Delahaye JF. L’évolution de la jurisprudence administrative en
reste malgré tout cantonnée dans des domaines très spécifiques, matière de responsabilité médicale. Rev Fr Domm Corp 1995 ; 1 : 31-7.
et a priori sur des chemins “peu fréquentés”. ■
❏ Guettier Ch. Obligation d’information de patients par le médecin. Responsa-
bilité civile et assurance. Édition du Jurisclasseur, juill.-août 2002 : 4-9.
❏ Sicot M. Faute détachable de la fonction. Concours Médical 18-04-98 ; 120 :
Bibliographie 151110-2
❏ Bernard M, Bernard G. Histoire de la responsabilité médicale. Rev Fr Domm ❏ Vilanova J. La responsabilité du médecin hospitalier. Rev Prat 1998 ; 436 :
Corp 1997 ; 2 : 133-45. 2-11.

CONCLUSION GÉNÉRALE SUR LES TROIS ASPECTS 1 DE LA RESPONSABILITÉ MÉDICALE


On peut donc constater que les instances judiciaires ou administratives à l’égard de médecins ne sont pas exception-
nelles, que l’exercice soit libéral ou hospitalier, cette distinction déterminant la juridiction compétente. Les fondements
de la justice applicable au corps médical ne doivent plus nous être inconnus, et il nous faut, au même titre que nous
améliorons notre compétence dans notre domaine d’activité médicale, parfaire nos connaissances en nous informant
des modifications les plus importantes intervenant dans le paysage médico-juridique. Cela peut nous aider à prendre
la bonne décision, notamment en termes de précaution ou de prévention. Il est par ailleurs inconcevable d’exercer sans
être assuré, et il est indispensable de vérifier auprès de son assurance que le contrat est adapté aux spécificités du type
d’exercice que l’on a choisi. Enfin, il nous faut parler avec nos patients, parler et parler encore, les informer, recueillir
la preuve de cette information, mais aussi et surtout établir un contact du meilleur niveau possible (ce n’est pas tou-
jours facile...) afin de ne pas partir à la base sur une relation imparfaite, qui ne pourra que s’envenimer en cas de pro-
blème pouvant impliquer notre responsabilité professionnelle.

1. Les deux autres aspects (aspect civil, aspect pénal) sont parus dans La Lettre du Cardiologue n° 370, décembre 2003 et n° 371, janvier 2004.

Annonces professionnelles

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Tél. : 01 41 45 80 57 - Fax : 01 41 45 80 45
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