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Section 2: Le préjudice médicale

La faute étant établie, il est alors nécessaire de prouver l'existence d'un


dommage. La notion du dommage est l'élément indispensable à la mise en
route de toute action civile. Ce n'est là, que l'application de la règle « pas
d'intérêt pas d'action » Quant à la nature dudit dommage, elle est diverse. Il
peut être question soit, d'un préjudice de droit commun consistant en une
atteinte pécuniaire ou morale au patient, soit une atteinte physique pouvant
se traduire par une infirmité ou par un décès.
Dès lors, le dommage causé au patient peut se manifester sous
forme :
-De pretium doloris qui correspond aux souffrances endurées par la victime
pendant la période de l'incapacité temporaire.
-Du dommage esthétique qui correspond à l'atteinte corporelle de nature à
enlaidir la victime (cicatrices, pertes d'organe...). Ce genre de préjudice peut
prendre un caractère patrimonial quand il a une incidence professionnelle.
-Du Préjudice d'agrément : c'est une diminution de toutes les activités non
professionnelles de la victime.
-Du Préjudice juvénile ou perte de chance :Il y'a préjudice lorsque l'incapacité
dont est atteint l'enfant ou l'adolescent lui interdit de choisir certaines
professions ou activités.
-Du préjudice moral : Le dommage peut aussi porter sur les gains manqués. Il
en est ainsi des pertes professionnelles pendant la période d'incapacité
temporaire ou permanente.
Afin de chercher le préjudice, les juges font appel à des experts
judiciaires chargés d'instruire des points à caractère technique à l'exclusion des
points de droit. Aussi, le rôle de l'expert sera de déterminer si le préjudice
causé est la conséquence de l'activité médicale.
Le travail dudit expert consiste à étudier les demandes du magistrat
ou du tribunal en vue de pouvoir orienter son travail. L'expert doit ensuite
étudier les éléments qui ont dû être mis à sa disposition, notamment le
certificat établit par les médecins traitants, les radios, les analyses... après
quoi, il procédera à l'interrogatoire de la victime, soit dans son cabinet, soit au
domicile de ladite victime si elle est alitée ou ne peut se déplacer.
Ensuite, l'expert procédera à l'examen clinique de la victime qui
portera avant tout sur les membres ou organes blessés ou traumatisés lors de
l'acte médical ou chirurgical. Cependant, quand le juge estime que l'expertise
ne doit pas être faite par un expert unique, il peut nommer, selon l'article 66
du code de procédure civile marocain, trois experts ou même un plus grand
nombre selon les circonstances de la cause. Les experts procèdent ensemble à
leur opération et dressent un seul rapport. S'ils sont d'avis différent, ils
indiquent l'opinion de chacun d'eux et les motifs à l'appui. Le rapport est signé
par tous les experts sous peine de nullité.
En France, en plus de l’existence d’une faute, la responsabilité
médicale suppose la présence d’un préjudice et d’un lien de causalité. Les
préjudices admis peuvent être de toutes sortes. Ainsi, bien que les dommages
soient le plus souvent de nature corporelle, ils peuvent également être de type
économique, ou même purement moral.
Le préjudice en responsabilité médicale s’apparente à tout autre
situation de responsabilité. Certaines spécificités sont cependant à mettre en
exergue, comme la problématique de l’état préexistant de la victime. Il arrive
ainsi que celle-ci soit affectée d’une invalidité inhérente à l’affection faisant
l’objet du traitement. Dans ce cas, il peut ne pas être aisé de déterminer dans
quelle mesure les soins administrés ont causé au patient un préjudice réel et
objectif. D’autant que le préjudice hypothétique ne peut donner lieu à
réparation. En revanche, la perte de chance de guérison ou de survie induite
par la faute du médecin peut constituer un préjudice indépendant de celui
relatif à l’invalidité ou au décès de la personne.
Cette perte de chance peut ainsi donner lieu à réparation, et le
patient devra alors indiquer le montant qu’elle estime correspondre à son
préjudice. Le juge estimera ensuite souverainement si, et à quelle échelle, ce
préjudice pourra justifier d’une indemnisation. Certains éléments sont
explicitement exclus du champ des préjudices indemnisables, comme la
naissance L’article 114-4 du code de l’action sociale et des familles, dispose
ainsi que « nul ne peut se prévaloir d’un préjudice du seul fait de sa naissance
». Seule une personne née avec un handicap résultant d’une faute médicale
peut faire valoir ce handicap comme un préjudice indemnisable lorsque celui-ci
résulte directement d’une faute médicale. En plus du préjudice, l’existence
d’une causalité apparaît comme un élément nécessaire afin de pouvoir retenir
la responsabilité du médecin ou de l’établissement de soins. Il est ainsi
impératif d’identifier un lien de causalité entre l’activité médicale constitutive
d’une faute et le préjudice subi par le patient. , De manière générale, la
responsabilité du professionnel de santé est une responsabilité pour faute,
notamment depuis une loi du 4 mars 2002 Relative aux droits des malades et à
la qualité du système de santé, dite loi Kouchner.
En droit suisse, le préjudice est défini comme une diminution
involontaire des biens du lésé Le dommage frappe le patient lui-même ou s'il
meurt les tiers qui dépendais économique de lui en dehors de l'hypothèse de
la stipulation pour autrui ou des parents qui ont contracté en leur qualité avec
le médecin pour qu'il soigne leur enfant, la réparation pour la perte d'un
soutien ne peut reposer que sur la Responsabilité apulienne du médecin (art
45 al.3 CO et pour et pour le tort moral 47 in fine) Quant au dommage
économique : c’est d'abord celui que supporte le patient du fait de la
détérioration de son état de santé ;
Dans l'hypothèse de son décès des tiers peuvent être lésé parce
qu'ils perdent leur soutien économique,
Si les conditions de l'article 47 du code des obligations sont
remplies le patient ou s'il est mort sa famille obtiendront une somme d'argent
à titre de, réparation moral (32) Dans son arrêt du 26 janvier 1971 p (46) le
Tribunal fédéral a rappelé qu'entrent dans les circonstances particulières le
mode et la gravité de l'atteinte subie, la faute du responsable une éventuelle
faute concurrente du lésé la dépréciation de la monnaie ou la réduction de
l'espérance de vie.

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