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1. 1.

Méthodologie de l’AMDEC

Le processus aboutissant à l’AMDEC est le suivant :

Définir la liste des systèmes à étudier

Identifier chaque système et déterminer sa mission

Dérouler l’analyse de chaque système en deux temps :

Première phase :

L’analyse fonctionnelle :

Le système doit être décomposé en termes de fonctions permettant d’accomplir une mission.
Le groupe fonctionnel est alors défini comme l’ensemble des éléments et matériels permettant
d’accomplir la fonction identifiée.

Le recensement des modes de défaillances :

Un mode de défaillance décrit la façon dont se manifeste une défaillance, on identifie alors
pour chaque fonction un ou plusieurs éléments chargés de remplir la fonction.

On a recensé alors de manière exhaustive, en fonction des connaissances des experts et des
éléments que nous fournissent le retour d’expérience, l’ensemble des modes de défaillances
possibles.

La recherche des causes du dysfonctionnement :

Dans cette partie, on s’attache à mettre en évidence les causes attribuables à chaque mode de
défaillance. Ainsi les causes recherchées pourront être internes aux matériels (défaut de
conception, de fabrication, usure,…) et /ou externes (mauvaises utilisation, influence de
l’environnement, défaillance d’un élément environnant).

La recherche des effets :

Pour chaque mode de défaillance, il s’agit d’en décrire les conséquences. Cette analyse,
repose également sur les connaissances des experts et le retour d’expérience d’incidents qui
sont apparus dans des installations proches. Ainsi, le groupe de travail a déterminé, à partir de
l’événement initiateur, le scénario conduisant à la pire situation désirée. Afin de mieux définir
les situations non désirées nous les avons rassemblés dans trois domaines :

celles sur le matériel en défaillance

celles sur la fonction remplie

celles sur le procédé et l’installation

Deuxième phase :

Dans cette phase, on s’attache à l’analyse de la criticité et distinguer des pistes possibles de
diminution de criticité par :

des actions correctives

des propositions de maintenance préventive et ou de détection initialement non prévue

La criticité est définit par le produit des trois indices : Occurrence (O), Gravité (G) et Non
détection (D)

CRITICITE (C)= OCCURRENCE (O) x GRAVITE (G) x NON DETECTION (D)

O : l’indice de fréquence est une valeur associée à l’éventualité de voir apparaître le mode de
défaillance. Il a été définit avec le groupe de travail, en fonction du retour d’expérience des
utilisateurs.

G : l’indice de gravité représente les conséquences que peut avoir un mode de défaillance sur :

l’homme et son environnement (selon le critère de sécurité)

la machine (selon le critère de fiabilité)

l’installation (selon le critère de « maintenabilité »)

D : l’indice de non détection représente la probabilité que la cause atteigne l’utilisateur.

C : l’indice de criticité est l’expression de l’importance globale d’une défaillance donnée. Il


permet de hiérarchiser les défaillances selon leur influence sur le système, le procédé… vis-à-
vis de la fiabilité, la maintenance, la sécurité. Globalement, cet indice donne une mesure du
niveau de risque associé à un évènement redouté.
1. 2. Mise en œuvre de l’AMDEC dans le cadre de l’étude

Les notions concernant la démarche AMDEC ont été reprises ainsi que les grilles de
fréquence et gravité utilisées par le groupe de travail pour établir l’indice de criticité.

Présentation des différentes colonnes :

1.Désignation de l’équipement :

Le système est décomposé en sous systèmes. Chacun a une fonction permettant au système
d’accomplir sa mission.

2.Sous équipement :

Le système est décomposé en sous systèmes. Chacun a une fonction permettant au système
d’accomplir sa mission.

3.Mode de défaillance :

Cette colonne permet d’énumérer les défaillances possibles des sous équipements.

4.Cause de la défaillance :

Plusieurs causes peuvent être identifiées aussi bien internes qu’externes.

5.Effet local :

Les effets définis ici concernent les conséquences de la défaillance sur le sous équipement.

6.Effet sur le système :

Apres avoir évalué les effets sur le sous équipement, cette colonne permet de mettre en
évidence les conséquences de la défaillance sur l’équipement.

7.Détection :

Il s’agit de mettre en évidence si des moyens de détections, destinés à signaler l’apparition


d’un dysfonctionnement, sont déjà prévus de façon naturelle par les concepteurs.
8.Mesures correctives :

Cette colonne permet de recenser les pistes permettant de diminuer la criticité de la


défaillance.

9. Occurrence :

La grille retenue est basée sur le retour d’expérience des utilisateurs des laboratoires.

Grille retenue :

Occurrence Libellé

O1 Défaillance pratiquement inexistante (1 fois tous les 10 à 15 ans)

O2 Défaillance rarement apparue (1 fois tous les 5 ans)

O3 Défaillance apparue occasionnellement (1 fois par an à 1 fois tous


les 5 ans)

O4 Défaillance apparue fréquemment (1 fois par an à 1 fois par


trimestre)

10. Gravité :

Gravité Libellé

G1 Défaillance mineure (sans effet)

G2 Défaillance moyenne (dégradation du fonctionnement)

G3 Défaillance importante (perte du fonctionnement) 1 à 2 jours

G4 Défaillance importante (perte du fonctionnement) Plus de 2 jours


11.Détection :

Détection Libellé

D1 Détection de la défaillance totale

D2 Détection de la défaillance rapide

D3 Détection faible

D4 Détection nulle

12.Criticité :

L’analyse des modes de défaillances, de leurs effets et criticité nous permet de dégager les
points critiques. Nous avons fixé le seuil de criticité à 18.

13. Mesure corrective :

Cette colonne correspond à la dernière étape de l’analyse. Elle permet en fonction des
résultats obtenus dans les colonnes précédemment citées, notamment en fonction du niveau de
criticité, de faire des propositions d’améliorations.

14. Occurrence (O1) :

Les actions proposées avec la mise en place d’une maintenance préventive ou un choix de
matériel plus spécifique, non prévues initialement, permettent de diminuer le facteur (O) qui
devient alors (O1) suite aux mesures mises en places.

15. Gravité (G1) :

Les actions proposées vont également permettre de diminuer la gravité des effets sur les
systèmes.

16. Non détection (D1) :

Les actions proposées vont également permettre, suite à la mise en place d’une détection, de
diminuer le risque de non détection.

17. Criticité (C1) :

Celle-ci est recalculée en fonction des nouveaux indicateurs O1, G1 et D1 de manière à se


trouver dans le domaine du fonctionnement acceptable.

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