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Les locutions phraséologiques, diffèrent par le degré de leur stabilité et de leur cohésion.
Ch. Bally distingue deux types essentiels de locutions phraséologiques : il nomme unités
celles dont la cohésion est absolue et celles dont la cohésion n'est que relative.
- les locutions immotivées («avoir pas froid aux yeux — «avoir de l'énergie, du courage»),
- les locutions à valeur intellectuelle (salle à manger, le bon sens, au bout du compté),
- à valeur logico-émotionnelle (droit comme une faucille — «tordu», ses cheveux frisent
comme des chandelles — « elle a des cheveux plats»),
- à valeur affective (Flûte alors ! — qui marque le dépit.)
- d'équivalents de phrases (c 'est une autre paire de manches ; qui dort dîne; qui trop
embrasse mal étreint, prov.)
Les locutions phraséologiques pourraient être classées à partir d'autres principes dont la
structure grammaticale, l'appartenance à un style fonctionnel. Toutefois le principe
sémantique, paraît être un des plus fructueux. Il permet de répartir les locutions
phraséologiques en plusieurs groupes qui se retrouvent dans des langues différentes.
Elles sont caractérisées par la cohésion (єдність) des composants relativement faibles. Les
composants conservent leur indépendance et s’isolent facilement par leur sens. Elles se
rapprochent des agencements des mots libres par leur individualité, mais elles s’en
distinguent par le fait que les mots composants restent limités dans leur emploi. Souvent
un des composants est pris dans un sens lié tandis que l’autre s’emploie librement en
dehors de cette locution.
aimer éperdument
4. Les idiomes.
On appelle idiomes les locutions phraséologiques dont le sens global est indépendant
des éléments constitutifs.
la bête noire de qn (« personne ou chose que qn déteste, qu'il ne peut supporter »), etc.
Comme on a déjà dit, l'unité de sens est tellement nette qu'elle s'appuie souvent sur une
particularité syntaxique telle que l'omission de l'article devant le nom:
à bon chat bon rat,
prendre part à,
D'après leur fonctionnement syntaxique, elles peuvent être des équivalents de mots et
jouer, par conséquent, le rôle d'un terme de la proposition:
« Pendant les soldes, Kathy et Juliette voulaient toutes les deux la même robe. Elles se
sont pris le bec » (Les expressions idiomatiques, p. 97).
Elles peuvent être aussi des équivalents d'une proposition dont les éléments conservent
une certaine autonomie syntaxique:
Il n'y a pas de roses sans épines (= « il n'y a point de plaisir sans peine »).
N'avoir pas de sang dans les veines (= « manquer de courage, de fierté »).
Etre dans le noir (= « ne rien comprendre à qch, ne plus s'y retrouver »),
Voir les choses en noir (= « les considérer d'une façon exagérément pessimiste»),
Prendre son courage à deux mains (= << rassembler tout son courage).
- les ensembles et
- les soudures.