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Cours 5:

Activation des lymphocytes T


CD4+ et interactions T-B

Stanislas GORIELY
Arnaud MARCHANT
Partie 1: Bases d’immunologie fondamentale
• Cours 1: vue générale
• Cours 2: Immunité innée et réponse inflammatoire
• Cours 3: Les anticorps
• Cours 4: Les lymphocytes
• Cours 5: Quelles sont les étapes qui permettent à un lymphocyte T
d’aider un lymphocyte B?
• Cours 6: Intégrateurs et immunité cellulaire
• Comprendre comment les lymphocytes T CD4+ sont activés
• Comprendre les propriétés des cellules dendritiques
• Comprendre les principes de l’apprêtement et la présentation antigénique
aux lymphocytes T CD4+ (le système MHC)
• Comprendre pourquoi les signaux « innés » sont nécessaires pour induire
une réponse adaptative
• Comprendre les interactions entre les lymphocytes T CD4+ et les
lymphocytes B
Les anticorps reconnaissent des antigènes natifs
Les lymphocytes T reconnaissent des peptides dérivés des
antigènes et présentés par des cellules de l’immunité innée

APC = Antigen-presenting cell


CPA = Cellule présentatrice d’antigènes
Les lymphocytes T reconnaissent des peptides dérivés des
antigènes et associés à des molécules du soi
• Tout comme les lymphocytes B, Les lymphocytes T expriment un
récepteur hypervariable à leur surface (TCR).
• Au sein des cellules naïves, la fréquence d’un lymphocyte capable de
reconnaitre une structure antigénique donnée est très faible (entre
1/105 et 1/106).

Comment et où les lymphocytes T rencontrent-ils leur antigène?


Les organes lymphoïdes secondaires permettent
les interactions cellulaires à la base de la
réponse immune adaptative
L’origine des lymphocytes T

Les lymphocytes T sont éduqués dans le


thymus.

Ils émigrent du thymus sous forme de


lymphocytes T naïfs matures (CD4+ ou CD8+) et
rejoignent les organes lymphoïdes secondaires.

Tant qu’ils n’ont pas été activés, ils recirculent


dans le sang et persistent à l’état quiescent
dans l’organisme sous l’influence de cytokines
homéostatiques (années).
Les lymphocytes T naïfs expriment des
séléctines, des intégrines et des
récepteurs aux chimiokines (CCR7) leur
permettant d’adhérer aux HEV et
d’entrer dans la zone corticale T.

Si les LT ne rencontrent pas d’antigène,


ils recirculent via le vaisseau lymphatique
efférent.
Comment un « antigène » arrive-t-il dans le ganglion?

Dans un contexte infectieux ou d’immunisation:

- Antigènes solubles (ou pathogène vivant) directement drainés vers le ganglion jusqu’au sinus sous-capsulaire
et captés par les macrophages et DC résidentes (en fonction de la quantité, la taille, l’inflammation locale…)

- Antigènes captés en périphérie par des DC et acheminés jusqu’au ganglion.


Diversité des phagocytes professionnels
chez les vertébrés
Les cellules dendritiques (DC):
des phagocytes professionnels avec des propriétés uniques
ü Population très rare (<1% des cellules circulantes).

ü Présentes dans tous les organes, en particulier au niveau des « barrières » (muqueuses respiratoire et
digestive, peau..).

ü Il existe différentes sous-populations avec des propriétés distinctes (profil d’expression PRR,
fonctions..).

ü Propriétés migratrices particulières!

ü Les DC sont des cellules présentatrices d’antigènes « professionnelles »

epidermis

dermis
Origine des cellules dendritiques
Les DC conventionnelles dérivent de précurseurs
distincts des monocytes/macrophages, elles circulent
dans le sang, résident dans les organes lymphoïdes
secondaires ou dans les organes en périphérie
(sentinelle) et migrent vers les ganglions après
activation.

Contrairement aux macrophages, leur durée de vie est


assez courte (5-20j)

Les DC plasmacytoïdes sont spécialisées dans la


production d’IFN de type I

Les cellules de Langerhans (épiderme) sont apparentées


aux macrophages mais possèdent des propriétés
communes avec les DCs.

En conditions inflammatoires, les monocytes peuvent


également acquérir des propriétés de DC.
Les cellules dendritiques tissulaires capturent les antigènes en
périphérie et les acheminent jusqu’au ganglion drainant

Etat « immature »

Capacité d’endocytose et de phagocytose: élevée


Réponses aux chimiokines inflammatoires
Capacité à activer des lymphocytes T: faible

Maturation
Etat « mature »: induit par l’activation des PRR ou cytokines
inflammatoires

Capacité d’endocytose et de phagocytose: faible


Expression de CCR7 (migration vers les ganglions)
Capacité à activer des lymphocytes T: élevée
Comment les peptides antigéniques sont-ils présentés
aux lymphocytes T??
Le locus majeur d’histocompatibilité

Région contenant un ensemble de gènes (>200) impliqués


dans les réponses immunes.

CMH: Complexe majeur d’histocompatibilité (principaux


déterminants du rejet de greffe entre individus)!

HLA: human leucocyte antigen


Les molécules MHC sont des protéines membranaires qui permettent la
présentation des peptides antigéniques

Les molécules MHC possèdent un sillon permettant


d’accueillir un peptide dérivé d’un antigène (12-17 aa pour
a b
le MHCII).

Une molécule MHC est capable d’interagir avec des


peptides de séquence très variée à condition que les
résidus d’ancrage puissent être accommodés dans les
« poches » du MHC.

Une molécule MHC ne peut interagir qu’avec 1 seul peptide


à la fois.

Les molécules MHC n’interagissent pas avec d’autres


structures antigéniques (lipides, acides nucléiques, sucres..)
Les molécules MHC sont polygéniques

Polygénie: chez un individus donné, il existe plusieurs gènes


codant pour des molécules du MHC et assurant la même
fonction.
Le système HLA présente un polymorphisme allélique considérable
Polymorphisme Polygénie Polymorphisme et polygénie

Nombre d’allèles HLA


MHCII Le polymorphisme représente la variation des séquences d’ADN au
niveau d’un locus au sein d’une population (p ex: système A, B, O
Chaîne A Chaîne B AxB
des groupes sanguins).
DP 137 1455 199335
La combinaison des allèles retrouvée chez un individu donné
DQ 183 1718 314394
s’appelle l’haplotype HLA
DR 7 3171 22197
Les variations alléliques des molécules MHC apparaissent principalement
dans les régions en contact avec le peptide

Les variants alléliques diffèrent souvent de plusieurs acides aminés


localisés au niveau des « poches » et sont capables d’accueillir des
peptides de séquences différentes en fonction de leurs propriétés
physico-chimiques.

Dans un contexte MHC donné, pour un antigène particulier, certains


peptides sont immunodominants.

Pour la population, le polymorphisme MHC assure que la réponse sera


suffisamment variée que pour être capables de répondre à n’importe
quel antigène (cf souches « inbred » pour lesquelles tous les individus
possèdent les mêmes allèles), limitant les mécanismes d’échappement
par les pathogènes.
Expression d’un ensemble de molécules MHC chez chaque individu

Il n’existe pas d’exclusion allélique; chaque individu exprime


les allèles provenant de ses deux parents (co-dominance).

Pour un individu, l’haplotype HLA détermine la combinaison


de peptides capables d’être présentés pour un antigène
donné.

La polygénie et le polymorphisme assurent que chaque


individu réponde à un nombre très variés de peptides
antigéniques.

Des individus exposés à un même antigène répondent


généralement à des peptides distincts.
La reconnaissance et la présentation des antigènes via des récepteurs aux
propriétés distinctes
Biosynthèse du MHCII

Dans le reticulum endoplasmique, les molecules


MHC II lient la chaine Invariante (Ii), empêchant la
liaison de peptides “endogènes” (= Lock of MHCII)

CLIP (Class II associated Invariant chain Peptide)


Apprêtement et présentation des antigènes
Après internalisation et dégradation des peptides, les
endosomes/lysosomes fusionnent avec les vésicules contenant les
MHC II

Les MHC II produits dans le reticulum endoplasmique sont associés à


une chaîne invariante qui empêche l’association avec des peptides
endogènes au sein du RE (MHCII lock).

Le fragment CLIP est libéré dans la vésicule d’endocytose (MHCII


unlock) et est échangé avec les peptides antigéniques dans les
endosomes/lysosomes

L’association du peptide avec le MHC forme un complexe stable


exprimé à la surface cellulaire.
Les cellules exprimant le MHCII sont appelées
cellules présentatrices d’antigènes

CPA: Cellule qui acquiert « activement » un antigène extracellulaire (phagocytose,


pinocytose ou toute autre forme d’endocytose) afin de le présenter aux lymphocytes
T CD4 en association avec les molécules MHC de classe II
La restriction MHC: le TCR reconnait un complexe constitué d’un peptide antigénique et du MHC
La restriction MHC: le TCR reconnait un complexe constitué d’un peptide antigénique et du MHC

CDR1 & CDR2: impliqués dans la reconnaissance d’un MHC du soi


CDR3 (la region la plus variable): rôle majeur dans la
reconnaissance de l’antigène

CDR: Région hypervariable du TCR

Lors de la différenciation thymique, seules des lymphocytes T capables


d’interagir avec les MHC du soi sont générés (Cf sélection positive).
L’interaction entre les lymphocytes T et les APC via le complexe MHC II nécessite l’expression
d’un co-récepteur: le CD4

Le CD4 interagit avec les régions non-polymorphiques du


MHC II.

Nécessaire pour stabiliser l’interaction TCR/MHCII ainsi que


pour la potentialisation de la signalisation intracellulaire.

Seuls les lymphocytes T CD4+ sont capables de reconnaître


un antigène présenté via le MHCII!
Le TCR forme un complexe permettant la transduction du signal
Le priming des lymphocytes T naïfs nécessite l’engagement du TCR (Signal 1)

L’engagement du TCR initie des cascades de signalisation


mais n’est pas suffisant pour activer correctement un
lymphocyte T naïf!

Au contraire, les cellules exposées peuvent devenir


tolérantes à des stimulations ultérieures par le même
antigène (état d’anergie). Il s’agit d’un processus important
pour éviter la reconnaissance du soi et l’auto-immunité.

IGNORANCE/
ANERGIE
Les TLRs induisent l’activation de facteurs de transcription et
l’expression de gènes inflammatoires

• Les TLRs activent des voies de signalisation


menant à la production de médiateurs
inflammatoires et à l’expression des molécules
de costimulation.

• Ces voies diffèrent d’un TLR à l’autre et


informent sur la nature/localisation du micro-
organisme, permettant l’induction d’une
réponse adéquate.

• Elles sont régulées dans le temps de manière


très strictes.
L’activation des lymphocytes T naïfs nécessite des signaux de costimulation (signal 2)
THEORIE DES DEUX SIGNAUX

L’expression de molécules de co-stimulation


(CD80/CD86=B7.1/B7.2) à la surface des DC n’est pas
constitutive!! Elle est induite par des signaux activateurs via
les PRR (PAMPS/DAMPS) ou les cytokines inflammatoires.

Les lymphocytes naïfs expriment constitutivement le CD28.

L’engagement du CD28 seul n’entraîne pas d’activation


cellulaire. Par contre, en collaboration avec le « signal 1 », il
permet l’expansion clonale et la différenciation des
lymphocytes T.

Explique la nécessité d’utiliser des adjuvants vaccinaux pour


induire une réponse efficace.

Il existe un ensemble de molécules costimulatrices (ICOS,


CD27, CD40, 4-1BB, OX40…) permettant d’agir à différentes
phases de la réponse.
Les signaux « innées » sont nécessaires à l’induction de la réponse adaptative

Inflammation

Maturation des DCs

Etape critique à l’induction de la


réponse adaptative!
Les cellules dendritiques intègrent les signaux « innés » et permettent l’induction de la
réponse adaptative
Le modèle d’activation de l’immunité adaptative: la théorie des 2 signaux

SOI VS NON-SOIàNON-SOI INFECTIEUX VS SOI NON-INFECTIEUX

ü L’activation des réponses T nécessite plus que la reconnaissance d’un antigène du NON-SOI (signal
antigénique = SIGNAL 1)
ü Des signaux additionnels sont absolument nécessaires et sont induits en aval des PRRs (signaux de
co-stimulation= SIGNAL 2)

ü Le signal 2 confirme la présence d’un danger (p ex infectieux).


Charles Janeway Jr
ü Ce mécanisme limite la réponse vis-à-vis des antigènes du SOI et participe à la tolérance
périphérique.
Il existe également des signaux de « co-stimulation négative »!

Les Lymphocytes T naïfs expriment


le CD28 et CTLA-4 mais ce dernier
est associé à des vésicules
intracellulaires et est exprimé à la
surface uniquement après
activation.

CTLA-4 a une affinité plus élevée


que CD28 pour les molécules de la
famille B7: la signalisation négative
prédomine.

Souris CTLA4 KO : Prolifération


incontrôlée des lymphocytes T et
mort avant 3 semaines!

CTLA-4 est un « checkpoint


inhibitor » ou inhibiteur de point
de contrôle.
Stimulation de la production des anticorps dépendant des lymphocytes T
Les lymphocytes T auxiliaires

Le rôle central des lymphocytes T CD4 dans l’aide aux lymphocytes B


les ont fait appeler lymphocytes T auxiliaires
L’activation des lymphocytes T dans les organes
lymphoïdes secondaires dépend de la migration
des cellules dendritiques ayant internalisé les
antigènes dans les tissus périphériques.
Activation des lymphocytes T auxiliaires par les cellules dendritiques

En fournissant deux signaux d’activation, les cellules dendritiques stimulent la


prolifération des lymphocytes T CD4 naïfs et leur différenciation en
lymphocytes T auxiliaires.
Activation des lymphocytes B naifs par les lymphocytes T auxiliaires

Le lymphocyte T auxiliaire peut activer le lymphocyte B naïf via l’interaction


entre le CD40 et le CD40-L. Les déficits génétiques de cette voie sont associés
à une immunodéficience avec hyperproduction d’IgM et déficit des autres
isotypes.
Activation des lymphocytes T dans les organes lymphoïdes secondaires

Plasmablaste à
courte durée de vie

Le lymphocyte T CD4 est activé par la cellule dendritique avant de rejoindre


les lymphocytes B dans la zone interfolliculaire et stimuler leur différenciation
en plasmablastes à courte durée de vie.
Est-ce qu’un lymphocyte T peut interagir avec
n’importe quel lymphocyte B ?
Est-ce qu’un lymphocyte T peut interagir avec
n’importe quel lymphocyte B ?

Non, il faut que le lymphocyte T et le lymphocyte B


reconnaissent le même antigène.
Des antigènes solubles et des pathogènes entiers peuvent migrer vers les
organes lymphoïdes secondaires via les vaisseaux lymphatiques.
Capture et présentation de l’antigène par le lymphocyte B naïf

Le lymphocyte B naïf peut capter un antigène via le BCR. Le complexe est


internalisé dans des endosomes et les peptides sont associés aux molécules
MHC de classe II pour former un complexe exprimé à la membrane.
Présentation de l’antigène au lymphocyte T et activation réciproque des
lymphocytes T et B

La présentation de l’antigène apparenté (cognate) par le lymphocyte B active


le lymphocyte T auxiliaire qui stimule le lymphocyte B en retour.
Interaction entre les lymphocytes T et B

Plasmablaste à
courte durée de vie

L’interaction entre le lymphocyte T auxiliaire et le lymphocyte B dans la zone


interfolliculaire induit la différenciation des plasmablates à courte durée de vie et
programme également les lymphocytes pour poursuivre leurs interactions de manière
plus intense.
Initiation du centre germinatif

Après avoir interagit dans la zone


interfolliculaire, les lymphocytes T et B
expriment des récepteurs aux chimiokines
qui les font migrer au sein du follicule
primaire pour y développer un centre
germinatif.
Chimiokines

Le centre germinatif est une structure


transitoire, très organisée, qui permet aux
lymphocytes B de se différencier en
cellules productrices d’anticorps diversifiés
de qualité et en cellules mémoires.
Différenciation des lymphocytes T auxiliaires folliculaires

L’interaction avec le lymphocyte B dans le


centre germinatif débutant permet au
lymphocyte T CD4 de se différencier en
lymphocyte auxiliaire folliculaire (Tfh).

Les lymphocytes Tfh expriment des


récepteurs membranaires supplémentaires
(ICOS,..) et des cytokines (IL-21,..) qui
augmentent leur capacité à activer et à
différencier les lymphocytes B. Ce
programme fonctionnel des lymphocytes
Tfh est sous le contrôle du facteur de
transcription Bcl-6.
Prolifération des lymphocytes B et hypermutation somatique

L’activation des lymphocytes B par les


lymphocytes Tfh stimule leur prolifération et
induit des mutations somatiques dans les
segments variables des gènes des chaines
lourdes et légères des anticorps.

La prolifération et les mutations somatiques se


passent dans le centre germinatif à distance
des lymphocytes T. Les lymphocytes B migrent
dans cette zone grâce à l’expression de
récepteurs aux chimiokines appropriés. La
migration des lymphocytes B est
bidirectionnelle et leur permet de rejoindre
périodiquement les lymphocytes T pour être à
nouveau activés.
Mutations somatiques au sein des gènes variables codant pour les
anticorps au sein des lymphocytes B

L’enzyme AID induit des mutations au sein des gènes variables des anticorps.
Ces mutations sont aléatoires et peuvent augmenter, diminuer, ou ne pas
influencer l’affinité de l’anticorps pour l’antigène.
Sélection des lymphocytes B produisant des BCR de haute affinité

Les lymphocytes B exprimant des BCR apotose


de haute affinité suite aux mutations
somatiques sont sélectionnés
positivement au détriment des
lymphocytes B exprimant un BCR de
moindre affinité qui entrent en
apoptose.

La survie des lymphocytes B dans le


centre germinatif dépend donc de
signaux reçus par les lymphocyte Tfh.
Sélection des lymphocytes B produisant des BCR de haute affinité: rôle
de la présentation de l’antigène au lymphocyte T

Les lymphocytes B exprimant un BCR


de haute affinité capturent et
présentent plus d’antigènes aux
lymphocytes Tfh (plus grand densité
de complexe MHC-peptide). En
retour, les lymphocytes Tfh leur
donnent des signaux de survie plus
importants.

Les lymphocytes B exprimant un BCR


de plus faible affinité ne bénéficient
pas de ces signaux de survie et
meurent par apoptose.
Sélection des lymphocytes B produisant des BCR de haute affinité: rôle
des cellules dendritiques folliculaires

C’est le reservoir d’Ag au niv du Ganglion

Les cellules dendritiques folliculaires n’internalisent pas les antigènes mais les présentent sous
forme native à leur surface, liés à des anticorps ou à des opsonines. Les lymphocytes B exprimant
un BCR de haute affinité ont un avantage compétitif pour lier ces antigènes, les capturer et les
présenter aux lymphocytes Tfh qui leur donnent des signaux de survie plus importants.
Sélection des lymphocytes B produisant des BCR de haute affinité

La collaboration entre les lymphocytes B et T et la contribution des cellules dendritiques


folliculaires au sein du centre germinatif permettent la synthèse d’anticorps de haute affinité.
Commutation isotypique au sein du centre germinatif

L’image représente la commutation


de IgM/IgD vers IgG3 par clivage des
domaines IgM/IgD.

L’aide des lymphocytes Tfh permet aux lymphocytes B de changer l’isotype de l’anticorps qu’ils produisent
de IgM/IgD vers un isotype différent. Cette commutation dépend de l’enzyme AID qui génère des sites de
clivage de l’ADN entre les segments de gènes codant pour les domaines constants de l’anticorps. La
commutation isotypique ne modifie donc pas les domaines variables de l’anticorps et conserve les
avantages acquis par les mutations somatiques et la sélection des anticorps de haute affinité.
Mécanismes de la commutation isotypique
Mécanismes de la commutation isotypique

Les lymphocytes Tfh régulent l’isotype


produit par le lymphocyte B via la
production de cytokines adaptées qui
influencent le choix du segment C
excisé.
Les sous-classes d’IgG – Dynamique de la production

La dynamique de la production des sous-classes d’IgG permet de mobiliser les effecteurs les plus
puissants dans les premiers temps de la réponse humorale. La séquence de production des sous-
classes correspond à celle des segments C au sein du génome.
Diversité des anticorps dépendant des lymphocytes Tfh

Anticorps de haute affinité

La capacité des lymphocytes B à produire une diversité d’anticorps dépend de


leur fonction d’intégrateur de multiples signaux.
Anatomie de la production d’anticorps diversifiés

La capacité des lymphocytes B à produire une diversité d’anticorps dépend de


plusieurs mécanismes moléculaires localisés dans les organes lymphoïdes
primaires et secondaires.
Anatomie de la mémoire humorale

La mémoire humorale est induite dans les


organes lymphoïdes secondaires avec l’aide
des lymphocytes Tfh et est distribuée dans
l’ensemble des tissus.
Partie 1: Bases d’immunologie fondamentale
• Cours 1: vue générale
• Cours 2: Immunité innée et réponse inflammatoire
• Cours 3: Les anticorps
• Cours 4: Les lymphocytes
• Cours 5: Quelles sont les étapes qui permettent à un lymphocyte T
d’aider un lymphocyte B?
• Cours 6: Intégrateurs et immunité cellulaire

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