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austronésiennes
groupe de 1 268 langues parlées à
Madagascar, en Asie du Sud-Est, dans
l'océan Pacifique et à Taïwan qui
constitue la 2e famille de langues du
monde
Langues austronésiennes
Région Asie du sud-est maritime, Océanie, Madagascar, Taïwan et Îles Andaman
Classification par famille
- langues austronésiennes
- langues formosanes (polyphylétique)
- langues malayo-polynésiennes
Codes de langue
IETF map
ISO 639-2 map
ISO 639-5 map (http://www-01.sil.org/iso639-3/documentation.asp?id=map)
Glottolog aust1307 (https://glottolog.org/resource/languoid/id/aust1307)
Carte
Les langues austronésiennes (AN) sont parlées à Madagascar, en Asie du Sud-Est, dans
l'océan Pacifique et à Taïwan. Au nombre de 1 268 [réf. nécessaire], elles constituent la 2e famille
de langues du monde après celle des langues nigéro-congolaises.
Le foyer d'origine de toutes ces langues semble être l'extrémité sud-est de la Chine du Sud ou
Formose (Taïwan) où vivent encore aujourd'hui des populations austronésiennes.
la réduplication,
ainsi que par des systèmes phonologiques relativement simples (peu de consonnes et de
voyelles, peu voire pas du tout de groupes de consonnes difficiles à prononcer, énoncés
assonancés, etc.).
Classification
Historique
Le nom « austronésien » provient du grec latinisé austronesia, signifiant « îles du sud ». Dès
1706, le philologue des Provinces-Unies Hadrian Reland avait souligné les ressemblances
entre la langue parlée à Futuna, le malais et le malgache (à partir du glossaire recueilli en
1616 par le navigateur Jacob Le Maire à Futuna). L'existence d'une famille linguistique qui
sera plus tard dénommée austronésienne est définitivement établie par Lorenzo Hervás y
Panduro en 1784 (Catalogo delle Lingue). En 1834, cette famille, étendue à l'île de Pâques, est
baptisée malayo-polynésienne par le linguiste Wilhelm von Humboldt dans Über die Kawi-
Sprache auf der Insel Java (1836-39). Le statut des langues mélanésiennes (îles noires) a
cependant longtemps été traité à part. Préjugé tenace, dû à des raisons couleurs de peaux,
malgré le travail du linguiste Otto Dempwolff (1920), d'éminents linguistes continuèrent à leur
dénier toute parenté austronésienne, pourtant certaine (et désormais unanimement
reconnue).
La théorie dominante actuelle des linguistes voit dans l'île de Taiwan le centre de
diversification et d’expansion des langues austronésiennes. Considérant que cette théorie
dite Out of Taïwan (« sortie de Taïwan »), ne prend pas en compte l'origine nécessairement
continentale des populations de langues austronésiennes, le linguiste français Michel Ferlus
émet l'hypothèse d'une dispersion malayo-polynésienne à partir d'un lieu du sud de la Chine
qu'il situe dans l'actuelle province du Guangdong[1].
Le linguiste Laurent Sagart propose de réunir dans un ensemble « austronésien » les langues
formosiennes, les langues malayo-polynésiennes et les langues taï-kadai, ces deux dernières
familles étant considérées comme issues d'un groupe de langues formosiennes de l'est de
Taïwan (East coast linkage). À un niveau plus élevé, il lie austronésien et sino-tibétain dans
une famille « sinotibétain-austronésien » (STAN).
Plus loin encore dans le temps, Stanley Starosta, qui travaillait en lien étroit avec Laurent
Sagart, avançait peu avant sa mort en 2003 l'hypothèse que toutes les familles linguistiques
d'Asie de l'Est : austroasiatique, miao-yao, austronésienne, sino-tibétaine et tai-kadai, étaient
apparentées. Il a appelé « yangzian » (yangzien) le regroupement de l'austroasiatique et du
miao-yao et « east asian » (est-asien) l'ensemble des 5 phyla.
Classification actuelle
Article connexe : Autre arbre des langues austronésiennes, dans la page Langues par
famille.
Depuis plus d'un siècle et les premiers travaux d'Otto Dempwolff sur ce que l'on appelait
avant lui les langues malayo-polynésiennes[2], les comparatistes n'ont eu de cesse de classer
ces langues, de rechercher leur trame généalogique, voire de reconstruire un hypothétique
proto-austronésien.
Si sur ces questions la recherche avance et les grandes lignes sont à peu près connues, de
nombreux points restent en suspens. La dispersion même de l'aire géographique couverte, le
nombre important de ces langues (plus de 1 200 selon Darrell Tryon et dont peu ont été
sérieusement étudiées), font que la structure interne des langues austronésiennes demeure
difficile à élucider dès que l'on entre dans le détail.
Il est à peu près certain désormais que c'est dans les langues aborigènes de Taïwan (langues
formosanes) que se trouvent les plus grandes différences généalogiques, alors que celles-ci
sont moindres plus on s'en éloigne (il y a une substantielle homogénéité des langues
polynésiennes). Ceci laisse supposer que Taïwan, ou ses environs immédiats, fut sans doute
le foyer à partir duquel les Austronésiens se répandirent sur une grande partie de
l'hémisphère sud, ce que confirme du reste aujourd'hui la recherche génétique.
Ci-après est reportée à titre d'exemple une classification présentée comme un consensus et
inspirée entre autres des travaux de Blust, Biggs, Pawley, Tryon, Ross, etc. et publiée en 2002
sous le titre, The history and typology of western Austronesian voice systems, Université
nationale australienne, 2002.
(les noms de certaines langues sont écrits selon leur forme anglaise quand la forme francisée
n'est pas très utilisée — entre parenthèses les abréviations usuelles)
Austronésien
Atayalic (formosan)
« Tsou-MP »
Tsouic (formosan, comprend le rukai)
« Paiwan-MP »
Paiwanic (formosan, comprend l'amis)
Malayo-polynésien [« MP »]
Outer Hesperonesian [ou Outer Western Malayo-Polynesian] (Bornéo et
les Philippines : de petits groupes nombreux de langues, dont les
principaux sont l'ilokano, le kapampangan, le tagalog, le cebuano, le
malgache)
îles Loyauté
fidjien-polynésien
Ci-après est reportée à titre d'exemple un autre type de classification (liste simplifiée) :
langues austronésiennes
langues formosanes
langues malayo-polynésiennes
langues malayo-polynésiennes occidentales
langues malaïques
langues barito
langues philippines
langues chamiques
etc.
langues océaniennes
langues des îles de l'Amirauté
langues méso-mélanésiennes
Sud du Vanuatu
Nouvelle-Calédonie
langues polynésiennes[3].
38 millions de locuteurs
bisaya (avec ses variantes, dont Philippines
le cebuano)
7 millions (dialectes :
batak toba, karo, mandailing, Indonésie
simalungun, dairi)
kerinci (dialecte
400 000 Indonésie
malais)
pa'umotu (considéré
comme une variante jusqu'à 7900 Archipel des Tuamotu
de tahitien)[4]
Notes et références
Voir aussi
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title=Langues_austronésiennes&oldid=19800674
2 ».
Dernière modification il y a 1 jour par Richaringan