Support de cours

Electrostatique & Electrocinétique

Filière Licence Fondamentale
Sciences Mathématiques et Informatique (SMI)
Semestre 2

Année universitaire: 2022-2023 © Prof. S. DLIMI

Prof S. DLIMI Faculté des sciences El Jadida 1
 Sommaire du module n°11

Electrostatique & Electrocinétique

SMI2
❑ Partie 1: Electrostatique
Ch0: Rappels mathématiques
Ch1: Charge électrique – Loi de Coulomb
Ch2: Champ électrique – Théorème de Gauss
Ch3: Potentiel électrique – Energie électrostatique
Ch4: Conducteurs en équilibre électrostatique
❑ Partie 2: Electrocinétique
Ch1: Courant électrique dans les conducteurs
Ch2: Etude des réseaux électriques
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 Ch0: Rappels mathématiques

1. L’intégrale d’une fonction 𝐶𝑓

Pour estimer l′ aire 𝐴 , on divise 𝑎, 𝑏 en 𝑛 sous
intervalle égaux de longueur ∆𝑥 = 𝑥𝑛 − 𝑥𝑛−1 et
après avoir évaluer l’aire de chacun des
rectangles indiqués, on fait leur somme :
𝑛 𝑏
𝐴 = ෍ 𝑓 𝑥𝑖 ∆𝑥 = න 𝑓 𝑥 𝑑𝑥
𝑖=1 𝑎
2. Les systèmes de coordonnées
La position d’une particule peut être repérée par l’un des systèmes de coordonnées :
cartésiennes, cylindriques, polaire ou sphériques.
▪ On utilise le système de coordonnés cylindrique ou polaire quand une quantité est
invariante par rotation autour d’un axe.
▪ On utilise le système de coordonnées sphériques quand une quantité est invariante
par rotation autour d’un point.
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 Ch0: Rappels mathématiques
2.1. Coordonnées cartésiennes
Soient 𝑅 (𝑂, 𝑥, 𝑦, 𝑧) un repère orthonormé de base (𝑒𝑥 , 𝑒𝑦 , 𝑒𝑧 ) et 𝑀 la particule à repérer.
▪ Le vecteur position 𝑂𝑀 est définie par :

𝑟Ԧ = 𝑂𝑀 = 𝑥𝑒𝑥 + 𝑦𝑒𝑦 + 𝑧𝑒𝑧 ⇒ 𝑂𝑀 = 𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2

▪ Le vecteur déplacement élémentaire 𝑑𝑙 est définie par :

𝑑𝑙 = 𝑑𝑂𝑀 = 𝑀𝑀′ = 𝑑𝑥𝑒𝑥 + 𝑑𝑦𝑒𝑦 + 𝑑𝑧𝑒𝑧

▪ Le déplacement du point M engendre un volume

élémentaire 𝑑𝑣 : 𝑑𝑣 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧
▪ 𝑑𝑣 est limité par six surfaces élémentaires
parallèles deux à deux :
𝑑𝑆𝑥 = 𝑑𝑦𝑑𝑧 (pour 𝑑𝑥 = 0) ;
𝑑𝑆𝑦 = 𝑑𝑥𝑑𝑧 (pour 𝑑𝑦 = 0) ;
𝑑𝑆𝑧 = 𝑑𝑥𝑑𝑦 (pour 𝑑𝑧 = 0) ;
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 Ch0: Rappels mathématiques
2.2. Coordonnées cylindriques
▪ Les vecteurs unitaires de la base cylindrique sont : 𝑒𝜌 , 𝑒𝜑 , 𝑒𝑧
▪ Le vecteur position 𝑂𝑀 est définie par la cote 𝑧 et par les cordonnées polaire 𝜌 et 𝜑 de
son projeté sur le plan 𝑥𝑜𝑦 : 𝑂𝑀 = 𝑂𝑚 + 𝑚𝑀 = 𝜌𝑒𝜌 + 𝑧𝑒𝑧 ⇒ 𝑂𝑀 = 𝜌2 + 𝑧 2

▪ Le vecteur déplacement élémentaire 𝑑𝑙 est définie par :

𝑑𝑙 = 𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝜌𝑒𝜌 + 𝜌𝑑𝑒𝜌 + 𝑑𝑧𝑒𝑧 + 𝑧𝑑𝑒𝑧
𝑑𝑒𝜌
= 𝑑𝜌𝑒𝜌 + 𝜌𝑑𝜑 + 𝑑𝑧𝑒𝑧 = 𝑑𝜌𝑒𝜌 + 𝜌𝑑𝜑𝑒𝜑 + 𝑑𝑧𝑒𝑧
𝑑𝜑
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 Ch0: Rappels mathématiques

▪ Elément de surface latérale 𝑑𝑆𝑙 : 𝑑𝑆𝑙 = 𝜌𝑑𝜑. 𝑑𝑧 (d𝜌 = 0);

▪ Elément de surface de base 𝑑𝑆𝑏 : 𝑑𝑆𝑏 = 𝑑𝜌. 𝜌𝑑𝜑 (d𝑧 = 0);

▪ Elément de volume 𝑑𝑉 : 𝑑𝑉 = 𝑑𝜌. 𝜌𝑑𝜑. 𝑑𝑧

▪ Le volume du cylindre d’axe 𝑂𝑍, de rayon 𝑅 et de hauteur ℎ :

𝑅 2𝜋 ℎ
𝑅2
𝑉 = ම 𝑑𝑉 = ම 𝑑𝜌. 𝜌𝑑𝜑. 𝑑𝑧 = න 𝜌𝑑𝜌 න 𝑑𝜑 න 𝑑𝑧 = 2𝜋ℎ = 𝜋𝑅2 ℎ
𝑣 𝑣 0 0 0 2

▪ On obtient la surface du même cylindre en fixant dès le début 𝜌 = 𝑅 :

2𝜋 ℎ
𝑆 = ඵ 𝑑𝑆 = න 𝑅𝑑𝜑 න 𝑑𝑧 = 2𝜋𝑅ℎ
𝑆 0 0

▪ Cas particulier : Coordonnées polaire

Quand 𝑧 = 0, le système est réduit à deux dimensions de coordonnées 𝜌 𝑒𝑡 𝜑 que
l’on note par habitude 𝑟 𝑒𝑡 𝜃
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 Ch0: Rappels mathématiques

▪ Relation entre les coordonnées cylindriques et les coordonnées cartésiennes:

𝑥 = 𝜌𝑐𝑜𝑠𝜑
𝑥 2 = 𝜌2 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑
ቐ 𝑦 = 𝜌𝑠𝑖𝑛𝜑 ⇒ ൝ 2
𝑧=𝑧 𝑦 = 𝜌2 𝑠𝑖𝑛2 𝜑

𝑦
⇒ 𝜌2 = 𝑥 2 + 𝑦 2 ⇒ 𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔 𝑥

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 Ch0: Rappels mathématiques

▪ Relation entre la base cartésienne et la base cylindrique :

• 𝑒𝜌 = 𝑐𝑜𝑠𝜑𝑒𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝜑𝑒𝑦
• 𝑒𝜑 = −𝑠𝑖𝑛𝜑𝑒𝑥 + 𝑐𝑜𝑠𝜑𝑒𝑦
• 𝑒𝑧 = 𝑒𝑧

2.3. Coordonnées sphériques

▪ Les vecteurs unitaires de la base sphérique sont : 𝑒𝑟 , 𝑒𝜃 , 𝑒𝜑

▪ Le vecteur position 𝑂𝑀 est définie par :

𝑟Ԧ = 𝑂𝑀 = 𝑟𝑒𝑟 ⇒ 𝑂𝑀 = 𝑟

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 Ch0: Rappels mathématiques

▪ Le vecteur déplacement élémentaire 𝑑𝑙 est défini par :

𝑑𝑒𝑟 𝑑𝑒
𝑑𝑙 = 𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑟𝑒𝑟 + 𝑟𝑑𝑒𝑟 = 𝑑𝑟𝑒𝑟 + 𝑟(𝑑𝜃 𝑑𝜃
+ 𝑑𝜑 𝑑𝜑𝑟 ) , car 𝑒𝑟 dépend de 𝜃 et de 𝜑
𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑟
= 𝑑𝑟𝑒𝑟 + 𝑟𝑑𝜃𝑒𝜃 + 𝑟𝑑𝜑 𝑑𝜑𝑟 , car = 𝑒𝜃
𝑑𝜃
𝑑𝑒𝑟
= 𝑑𝑟𝑒𝑟 + 𝑟𝑑𝜃𝑒𝜃 + 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜑𝑒𝜑 , car = 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝜑
𝑑𝜑

▪ Elément de volume 𝑑𝑉 est défini par :

𝑑𝑉 = 𝑑𝑟. 𝑟𝑑𝜃. 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜑 = 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝑟𝑑𝜃𝑑𝜑

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 Ch0: Rappels mathématiques

▪ Le volume d’une sphère de rayon 𝑅 et de centre 𝑂 :

𝑅 𝜋 2𝜋
2
𝑅3
2
4
𝑉 = ම 𝑑𝑉 = ම 𝑟 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝑟𝑑𝜃𝑑𝜑 = න 𝑟 𝑑𝑟 න 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜃 න 𝑑𝜑 = . 2.2𝜋 = 𝜋𝑅3
𝑉 𝑉 0 0 0 3 3

▪ On obtient la surface de la même sphère en fixant dès le début 𝑟 = 𝑅 :

𝜋 2𝜋
𝑆 = ඵ 𝑑𝑆 = 2
𝑅 න 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜃 න 𝑑𝜑 = 4𝜋𝑅2
𝑆 0 0

▪ Relation entre la base cartésienne et la base sphérique :

𝑒𝜌 = 𝑐𝑜𝑠𝜑𝑒𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝜑𝑒𝑦 𝑒𝑟 = 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝜌 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝑧

𝑒𝜑 = −𝑠𝑖𝑛𝜑𝑒𝑥 + 𝑐𝑜𝑠𝜑𝑒𝑦 𝑒𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝜌 − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝑧
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 Ch0: Rappels mathématiques
▪ 𝑒𝑟 = 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝜌 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝑧

𝑒𝑟 = 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑐𝑜𝑠𝜑𝑒𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝜑𝑒𝑦 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝑧 = 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑐𝑜𝑠𝜑𝑒𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑𝑒𝑦 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝑧

▪ 𝑒𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝜌 − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝑧

𝑒𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑐𝑜𝑠𝜑𝑒𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝜑𝑒𝑦 − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝑧 = 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑐𝑜𝑠𝜑𝑒𝑥 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑𝑒𝑦 − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝑧

▪ Relation entre les coordonnées cartésiennes et les coordonnées sphériques :
𝑥 = 𝜌𝑐𝑜𝑠𝜑
𝑦 = 𝜌𝑠𝑖𝑛𝜑 𝑥 = 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑐𝑜𝑠𝜑
𝑧 = 𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃 ⇒ ቐ 𝑦 = 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑
𝜌 = 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑧 = 𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃

𝑟= 𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2
𝑥 2 +𝑦 2
𝜃 = arctan( 𝑧 ) ; Avec 0 ≤ 𝑟 ≤ +∞ ; 0 ≤ 𝜃 ≤ 𝜋 et 0 ≤ 𝜑 ≤ 2𝜋
𝑦
𝜑 = 𝑎𝑟𝑡𝑎𝑛 𝑥

▪ 𝜃 est appelé colatitude (angle complémentaire de la latitude) ou zénith.

▪ 𝜑 est appelé la longitude ou l’azimut.
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 Ch0: Rappels mathématiques

3. Les vecteurs
3.1. Produit scalaire
Soit 𝑉1 𝑥1 , 𝑦1 , 𝑧1 et 𝑉2 𝑥2 , 𝑦2 , 𝑧2 deux vecteurs
෣
• 𝑉1 . 𝑉2 = 𝑉1 . 𝑉2 cos 𝑉1 , 𝑉2 = 𝑉1 . 𝑉2 cos 𝛼

• Expression analytique du produit scalaire est : 𝑉1 . 𝑉2 = 𝑥1 𝑥2 + 𝑦1 𝑦2 + 𝑧1 𝑧2

• Si 𝑉1 ⊥ 𝑉2 alors 𝑉1 . 𝑉2 = 0
• Pour les vecteurs unitaires 𝑒𝑥 , 𝑒𝑦 et 𝑒𝑧 :
𝑒𝑥 . 𝑒𝑦 = 𝑒𝑦 . 𝑒𝑧 = 𝑒𝑧 . 𝑒𝑥 = 0
𝑒𝑥 . 𝑒𝑥 = 𝑒𝑦 . 𝑒𝑦 = 𝑒𝑧 . 𝑒𝑧 = 1
3.2. Produit vectoriel
𝑒𝑥 𝑒𝑦 𝑒𝑧 𝑦1 𝑧1 𝑥1 𝑧1 𝑥1 𝑦1
▪ 𝑉1 ∧ 𝑉2 = 𝑥1 𝑦1 𝑧1 = 𝑦 𝑧2 𝑒𝑥 − 𝑥2 𝑧2 𝑒𝑦 + 𝑥2 𝑦2 𝑒𝑧
2
𝑥2 𝑦2 𝑧2
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 Ch0: Rappels mathématiques

𝑉1 ∧ 𝑉2 = 𝑦1 𝑧2 − 𝑦2 𝑧1 𝑒𝑥 − 𝑥1 𝑧2 − 𝑥2 𝑧1 𝑒𝑦 + (𝑥1 𝑦2 − 𝑥2 𝑦1 )𝑒𝑧

▪ Le vecteur 𝑉1 ∧ 𝑉2 est perpendiculaire au plan formé par 𝑉1 et 𝑉2 et dont l’intensité est

𝑉2 . 𝑉2 sin(𝛼) et dont le sens est donné par la règle des trois doigts de la main droite.

▪ 𝑉1 ∧ 𝑉2 = −𝑉2 ∧ 𝑉1

▪ 𝑉1 . 𝑉2 ∧ 𝑉3 = 𝑉2 . 𝑉3 ∧ 𝑉1 = 𝑉3 . 𝑉1 ∧ 𝑉2

▪ 𝑉1 ∧ 𝑉2 ∧ 𝑉3 = 𝑉1 . 𝑉3 𝑉2 − 𝑉1 . 𝑉2 𝑉3

▪ Si 𝑉1 ∕∕ 𝑉2 alors 𝑉1 ∧ 𝑉2 = 0

▪ Pour les vecteurs unitaires 𝑒𝑥 , 𝑒𝑦 et 𝑒𝑧 :

𝑒𝑥 ∧ 𝑒𝑥 = 𝑒𝑦 ∧ 𝑒𝑦 = 𝑒𝑧 ∧ 𝑒𝑧 = 0
𝑒𝑥 ∧ 𝑒𝑦 = 𝑒𝑧 ; 𝑒𝑦 ∧ 𝑒𝑧 = 𝑒𝑥 ; 𝑒𝑧 ∧ 𝑒𝑥 = 𝑒𝑦

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 Ch0: Rappels mathématiques

3. 3. Champ scalaire – Champ vectoriel

▪ Un champ scalaire 𝑓(𝑀) associe une grandeur à tout point de l’espace.
Exemples : Température, pression, densité de charge, potentiel
▪ Un champ vectoriel 𝑉(𝑀) associe une grandeur et une direction (vecteur) à tout point
de l’espace.
Exemples : Vitesse dans un écoulement, densité de Courant, champ électrique, champ
magnétique
4. Les opérateurs Gradient, Divergence, Rotationnel et Laplacien
4. 1. L’opérateur Gradient
▪ Le gradient est un vecteur indiquant comment une grandeur physique varie dans
l’espace.
▪ Le gradient d’une fonction 𝑓 est généralement noté 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 ou ∇𝑓 (vecteur nabla) de
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
coordonnées 𝜕𝑥 , 𝜕𝑦 , 𝜕𝑧 .

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 Ch0: Rappels mathématiques
𝜕 𝜕 𝜕
▪ L’opérateur nabla est défini comme : ∇= , ,
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

▪ On définit la différentielle d’une fonction scalaire 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧):

𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓. 𝑑𝑙
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Où
𝜕𝑓
est la dérivé partielle de 𝑓 par rapport à 𝑥 (𝑦 et 𝑧 considérés constantes) et 𝑑𝑙 le
𝜕𝑥
vecteur déplacement.

𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
▪ En coordonnées cartésiennes : 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 = 𝜕𝑥 𝑒𝑥 + 𝜕𝑦 𝑒𝑦 + 𝜕𝑧 𝑒𝑧

𝜕𝑓 1 𝜕𝑓 𝜕𝑓
▪ En coordonnées cylindriques : 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 = 𝜕𝜌 𝑒𝜌 + 𝜌 𝜕𝜑 𝑒𝜑 + 𝜕𝑧 𝑒𝑧

𝜕𝑓 1 𝜕𝑓 1 𝜕𝑓
▪ En coordonnées sphériques : 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 = 𝜕𝑟 𝑒𝑟 + 𝑟 𝜕𝜃 𝑒𝜃 + 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜑 𝑒𝜑

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 Ch0: Rappels mathématiques

4. 1. L’opérateur Divergence
▪ La divergence d’un champ de vecteurs en un point 𝑀 de l’espace représente le flux (par
unité de volume) de ce champ (à travers la surface délimitant une unité de volume en ce
point).

▪ La divergence d’un champ vectoriel 𝑉 est le champ scalaire : 𝑑𝑖𝑣 𝑉 = ∇. 𝑉

𝜕𝑉𝑥 𝜕𝑉𝑦 𝜕𝑉𝑧
▪ En coordonnées cartésiennes : 𝑑𝑖𝑣 𝑉 = + +
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

1 𝜕(𝜌𝑉𝜌 ) 1 𝜕𝑉𝜑 𝜕𝑉𝑧

▪ En coordonnées cylindriques : 𝑑𝑖𝑣 𝑉 = 𝜌 +𝜌 +
𝜕𝜌 𝜕𝜑 𝜕𝑧

1 𝜕(𝑟 2 𝑉𝑟 ) 1 𝜕(𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑉𝜃 ) 1 𝜕𝑉𝜑

▪ En coordonnées sphériques : 𝑑𝑖𝑣 𝑉 = + +
𝑟 2 𝜕𝑟 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜑
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 Ch0: Rappels mathématiques

4. 1. L’opérateur Rotationnel
▪ L'opérateur rotationnel donne une mesure de la « rotation » du champ

▪ Le rotationnel d’un champ vectoriel 𝑉 est : 𝑟𝑜𝑡𝑉 = ∇ ∧ 𝑉

▪ En coordonnées cartésiennes :
𝜕𝑉𝑥 𝜕𝑉𝑦 𝜕𝑉𝑥 𝜕𝑉𝑧 𝜕𝑉𝑦 𝜕𝑉𝑥
𝑟𝑜𝑡𝑉 = − 𝑒𝑥 + − 𝑒𝑦 + ( 𝜕𝑥 − )𝑒
𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝑧

▪ En coordonnées cylindriques :
1 𝜕𝑉𝑧 𝜕𝑉𝜑 𝜕𝑉𝜌 𝜕𝑉𝑧 1 𝜕(𝜌𝑉𝜑 ) 𝜕𝑉𝜌
𝑟𝑜𝑡𝑉 = − 𝑒𝜌 + − 𝑒𝜑 + ( − )𝑒
𝜌 𝜕𝜑 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝜌 𝜌 𝜕𝜌 𝜕𝜑 𝑧
▪ En coordonnées sphériques :
1 𝜕(𝑠𝑖𝑛𝜃𝑉𝜑 ) 𝜕𝑉𝜃 1 𝜕𝑉𝑟 𝜕(𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑉𝜑 ) 1 𝜕(𝑟𝑉𝜃 ) 𝜕𝑉𝑟
𝑟𝑜𝑡𝑉 = − 𝑒𝑟 + − 𝑒𝜃 + − 𝑒
𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜑 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜑 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝜃 𝜑

▪ 𝑟𝑜𝑡𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓Ԧ = 0

▪ 𝑑𝑖𝑣 𝑟𝑜𝑡𝑉 = 0
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 Ch0: Rappels mathématiques

4. 1. L’opérateur Laplacien
▪ C’est un opérateur scalaire obtenu par deux applications successives de ∇ sur un champ

𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
de scalaires : ∆𝑓 = ∇ ∇𝑓 = 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 = + +
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2
𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
▪ En coordonnées cartésiennes : ∆𝑓 = + +
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2
1 𝜕 𝜕𝑓 1 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
▪ En coordonnées cylindriques : ∆𝑓 = 𝜌 + + 2
𝜌 𝜕𝜌 𝜕𝜌 𝜌2 𝜕𝜑2 𝜕𝑧

1 𝜕 𝜕𝑓 1 𝜕 𝜕𝑓 1 𝜕2 𝑓
▪ En coordonnées sphériques : ∆𝑓 = 𝑟2 + 𝑠𝑖𝑛𝜃 +
𝑟 2 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜑2

1 𝜕 𝜕𝑓 1 𝜕2
▪ On remarque que : 𝑟 2 𝜕𝑟 = (𝑟𝑓)
𝑟 2 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝑟 2

▪ On peut montrer que :

➢ 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 = ∆𝑓

➢ 𝑟𝑜𝑡 𝑟𝑜𝑡𝑉 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑑𝑖𝑣𝑉 − ∆𝑉

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 Ch0: Rappels mathématiques

5. Théorème fondamentaux
5.1. Circulation d’un vecteur
▪ La circulation élémentaire d’un vecteur 𝑉 est : 𝑑𝐶 = 𝑉. 𝑑𝑙

▪ En coordonnées cartésiennes: 𝑑𝐶 = 𝑉𝑥 𝑑𝑥 + 𝑉𝑦 𝑑𝑦 + 𝑉𝑧 𝑑𝑧

▪ En coordonnées cylindriques: 𝑑𝐶 = 𝑉𝜌 𝑑𝜌 + 𝑉𝜑 𝑑𝜑 + 𝑉𝑧 𝑑𝑧

▪ En coordonnées sphériques : 𝑑𝐶 = 𝑉𝑟 𝑑𝑟 + 𝑉𝜃 𝑟𝑑𝜃 + 𝑉𝑧 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜑

▪ La circulation le long du chemin AB : 𝐶 = ‫𝑉 𝐵𝐴׬‬. 𝑑𝑙

▪ La circulation sur un chemin fermé : 𝐶 = ‫𝑉 ׯ‬. 𝑑𝑙

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 Ch0: Rappels mathématiques

5.2. Flux d’un vecteur à travers une surface

▪ On définit le flux élémentaire 𝑑𝛷 d’un champ de vecteur 𝑉 à travers une surface
élémentaire 𝑑𝑆 par : 𝑑𝛷 = 𝑉. 𝑑𝑆
Avec 𝑑𝑆 = 𝑑𝑆. 𝑛 ; 𝑛 la normale à la surface

▪ Le flux total à travers la surface 𝑆 est : 𝛷 = ‫𝑉 𝑆׭‬. 𝑑𝑆

▪ Si la surface 𝑆 est fermé on note : 𝛷 = ‫𝑉 ׯ‬. 𝑑𝑆

▪ Le flux à travers une surface est la quantité de vecteurs qui traverse cette même
surface.
▪ Le sens de 𝑑𝑆 est donné par l’orientation de la surface :

➢ Surface 𝑆 est fermée : 𝑑𝑆 est orienté de l’intérieur vers l’extérieur de la surface.

➢ Surface 𝑆 est ouverte et s’appuie sur un contour fermé (𝐶) orienté : l’orientation
relative de S et (𝐶) est donné par la règle de la main droite (ou du tire-bouchon).

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 Ch0: Rappels mathématiques

5.3. Angle solide

▪ L’angle solide désigne la mesure d’une portion de l’espace délimitée par un cône non
nécessairement circulaire. Le sommet du cône est le sommet de l’angle solide.

▪ Dans le plan, d'un point "on voit " un segment de droite sous un angle (plat) ; celui-ci
s'exprime en radian ou en degré.
▪ Dans l'espace, d'un point on voit un objet sous un angle solide (on voit non plus un
segment mais une surface) ; l'unité est le stéradian (sr).

▪ Le L'angle solide sous lequel on voit un élément

de surface plane 𝑑𝑆 d'un point 𝑂 est donné par :

𝑑𝑆.𝑒𝑟 𝑑𝑆.𝑒𝑟
𝑑Ω = 𝑟2
⇒ Ω = ‫𝑆׭‬ 𝑟2

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 Ch0: Rappels mathématiques

5.4. Théorème de Stokes

Soit : - Un champ de vecteurs 𝐸
- Une courbe fermée (𝐶)
- Une surface 𝑆 s’appuyant sur (𝐶)
Enoncé: La circulation de 𝐸 à travers (𝐶) est égale au flux à travers 𝑆 de son rotationnel.

ර 𝐸. 𝑑𝑙 = ඵ 𝑟𝑜𝑡𝐸 . 𝑑𝑆
𝐶 𝑆

5.5. Théorème de Green-Ostrogradsky (ou de la divergence)

Soit : - Un champ de vecteurs 𝐸
- Une courbe fermée (𝐶)
- Une surface fermée 𝑆 délimitant un volume 𝑉

Enoncé: Le flux de 𝐸 à travers (S) est égale à l’intégrale triple

de sa divergence.

ර 𝐸. 𝑑𝑆 = ම 𝑑𝑖𝑣𝐸. 𝑑𝑉
𝑆 𝑉

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