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σ𝑅 2 𝑧 σ𝜋𝑅 2 𝑧
≅ 𝑢
⃗ = 𝑢
⃗
4𝜀0 𝑧 2 |𝑧| 𝑧 4𝜋𝜀0 𝑧 2 |𝑧| 𝑧
La notion d’angle solide est l’extension naturelle dans l’espace de l’angle défini dans un plan.
Par exemple, le cône de lumière construit par l’ensemble des rayons lumineux issus d’une
lampe torche est entièrement décrit par la donnée de deux grandeurs : la direction (une droite)
et l’angle maximal d’ouverture des rayons autour de cette droite. On appelle cette droite la
génératrice du cône et l’angle, l’angle au sommet (Figure II.1).
Définition : l’angle solide élémentaire dΩ, délimité par un cône coupant un élément de surface
𝑑𝑆
élémentaire dS située à une distance r de son sommet O vaut 𝑑 = 𝑟 2 . C’est l’angle solide
élémentaire sous lequel du point O on voit la surface élémentaire. Cet angle solide est toujours
positif. Son unité est le (stéradian : sr).
Figure II.1A 1B
En coordonnées sphériques, la surface élémentaire à r constant vaut
𝑑𝑆 = 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜃𝑑𝜑.
L’angle solide élémentaire s’écrit alors 𝑑 = 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜃𝑑𝜑. Ainsi, l’angle solide délimité par un
cône de révolution, d’angle au sommet α vaut :
2𝜋 𝛼
= ∫ 𝑑 = ∫0 𝑑𝜑 ∫0 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜃 = 2𝜋(1 − 𝑐𝑜𝑠𝛼).
Le demi-espace, engendré avec α = /2 (radians), correspond donc à un angle solide de 2
stéradians, tandis que l’espace entier correspond à un angle solide de 4 (α = ).
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De façon générale, le cône peut intercepter une surface quelconque, dont la normale 𝑛⃗ fait un
angle θ avec la génératrice de vecteur directeur 𝑢⃗ (Figure II.1B). L’angle solide élémentaire
est alors défini par :
⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆. 𝑢⃗ 𝑑𝑆𝑛⃗. 𝑢
⃗ 𝑑𝑆𝑐𝑜𝑠 𝑑𝑆′
𝑑 = 2 = 2
= = 2
𝑟 𝑟 𝑟2 𝑟
Où dS’ est la surface effective (qui, par exemple, serait vue par un observateur situé en O).
En général, si on considère plusieurs sphères concentriques de centre O et un cône au sommet
O, l’angle solide est le rapport invariant de l’aire de la calotte sphérique découpée sur une
′
sphère par la surface du cône sur le carré du rayon. Soit : = 2 = 2.
𝑅 𝑅′
1) Flux élémentaire
Soit une charge ponctuelle q>0 placée en O et M un point de l’espace (Figure II.12A).
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𝑞
𝑒 + 𝑖 = 𝑖 = 𝜀 𝑖 . Ceci renvoie au théorème de Gauss.
0
𝐸⃗ = ∑ 𝐸⃗𝑖 + ∑ 𝐸⃗𝑒
𝑖=1 𝑒=1
le flux de 𝐸⃗ sortant de la surface Σ est :
= ∯ 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑆 = ∑ 𝑖 + ∑ 𝑒
𝑑𝑆 = ∯ (∑ 𝐸⃗𝑖 + ∑ 𝐸⃗𝑒 ) . ⃗⃗⃗⃗
𝑖 𝑒 𝑖 𝑒
𝑞𝑖
D’après la partie précédente, 𝑖 = 𝜀 et 𝑒 = 0, on a donc :
0
1 𝑄𝑖𝑛𝑡 𝑛
𝑖 = 𝜀 ∑𝑖 𝑞𝑖 = 𝜀0
𝑖
avec 𝑄𝑖𝑛𝑡 = ∑𝑖=1 𝑞𝑖 est la charge totale intérieure à la surface Σ.
0
Le théorème de Gauss stipule que le flux sortant de la surface fermée Σ est égal à la
somme, divisée par ε0, des charges intérieures ou charge nette à la surface Σ :
⃗⃗⃗⃗ = 1 ∑𝑖 𝑞𝑖 = 𝑄𝑖𝑛𝑡.
𝑖 = ∯ 𝐸⃗ . 𝑑𝑆 𝜀0 𝜀0
Il présente des avantages si des considérations de symétrie s’avèrent favorables : par
⃗ ⊥𝒏
exemple ⃗𝑬 ⃗⃗ 𝒊𝒆 ⃗𝑬
⃗ .𝒏
⃗ = 𝟎 en tout point de la surface ou la norme de ⃗𝑬
⃗ est une constante.
Exemple :
Considérons le champ créé par deux charges ponctuelles (2Q et –Q). Le flux (positif) à travers
la surface S1 entourant 2Q est égal au double du flux (négatif) à travers la surface S2 qui entoure
–Q. Le flux net à travers la surface S3 entourant les deux charges est égal à celui de la charge
nette 2Q-Q = +Q entouré par S3.
Remarques:
➢ Du point de vue physique, le théorème de Gauss fournit le lien entre le flux du champ
électrostatique et les sources du champ, à savoir les charges électriques.
➢ La démonstration précédente utilise la loi de Coulomb qui, elle, est un fait expérimental
et n’est pas démontrée. Inversement, on peut retrouver la loi de Coulomb à partir du
théorème de Gauss.
Le théorème de Gauss est un outil précieux pour déterminer le champ en tout point
lorsque les charges sources possèdent des symétries élevées. Les étapes du calcul de sont
les suivantes :
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Si la surface de Gauss est bien choisie, le membre de gauche de l'équation est une fonction
simple de et de la distance . On peut donc obtenir l'expression du champ en
fonction de la distance et des charges sources.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸⃗ (𝑀) = 0. Le champ 𝐸⃗ (𝑀) est alors dit irrotationnel. Il dérive du potentiel électrostatique.
𝑟𝑜𝑡
⃗ ⃗⃗⃗
̂ 𝐸 . 𝑑𝑙 = 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 est la loi intégrale de l’électrostatique. Elle peut encore s’écrire
La relation ∫𝐴𝐵
sur un contour fermé comme suit : ∮ 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗
𝐶 𝑓𝑒𝑟𝑚é
𝑑𝑙 = 0. Cette loi peut permettre le calcul de 𝐸⃗ en
un point, mais il faut passer par un calcul à l’échelle globale. Ceci ne peut être utile que si l’on
peut mettre en évidence des symétries permettant de faciliter le calcul (par exemple lorsque 𝐸⃗
est uniforme), ainsi la deuxième méthode peut s’avérer plus rapide.
En rappel : La circulation de ce champ le long d’un contour fermé est nul. La circulation ne
dépend pas du chemin suivi mais du sens de parcours emprunté.
Sur une surface (S) fermée, contenant une charge Q répartie uniformément dans le volume 𝜏
qu’elle entoure, la densité volumique étant , on a :
𝜌 𝑄𝑖
= ∯ 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 = ∭ 𝑑𝜏 =
𝑆 𝜀0 𝜀0
Cette équation correspond à la forme intégrale du théorème de Gauss.
Le théorème de Green ou de la divergence permet d’écrire :
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= ∯ 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 = ∭𝜏 𝑑𝑖𝑣𝐸⃗ 𝑑𝜏 ; de ces relations, on obtient :
𝜌
𝑑𝑖𝑣𝐸⃗ = 𝜀 ; c’est l’expression différentielle du théorème de Gauss encore appelée forme
0
locale pour le théorème de Gauss. Cette deuxième loi locale de l’électrostatique présente aussi
un caractère général, elle ne fait intervenir que le point considéré indépendamment de toute
symétrie globale.
On définit une ligne de champ comme une courbe tangente au champ vectoriel. Autrement
dit, une ligne de champ d’un champ de vecteur quelconque est une courbe C définie dans
l’espace telle qu’en chacun de ses points le vecteur y soit tangent. Ou encore toute courbe
orientée de l'espace qui est telle que le champ électrostatique est tangent en tout point de cette
courbe.
Soit un contour fermé C tel que le champ électrostatique y soit tangent (𝐸⃗ ⊥𝑑𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ). En chaque
point de C passe donc une ligne de champ particulière. L’ensemble de toutes les lignes de champ
dessine alors une surface dans l’espace, une sorte de tube. Par construction, le flux du champ
électrostatique est nul à travers la surface latérale du tube, de telle sorte que le flux est conservé
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: ce qui rentre à la base du tube ressort de l’autre coté. On appelle un tel « rassemblement » de
lignes de champ un tube de flux (Figure I.9b).
On définit donc un tube de champ comme un ensemble des lignes de champ s’appuyant sur une
courbe fermée.
Pour une charge ponctuelle, les champs sont radiaux (c’est-à-dire : la direction du champ
passe toujours par le point où est logée la charge source). Ils sont :
Figure II.4b. lignes de champ issues des charges ponctuelles formant un système.
Les lignes de champ électrostatique ne sont pas fermées. Elles peuvent partir à l'infini ou
aller d'une charge positive à une charge négative. Le nombre de lignes de champ est
proportionnel à la charge.
En résumé :
1) les charges positives émettent des lignes de champ les charges négatives absorbent.
2) le nombre de ligne de champ qui partent d’une charge ou se dirigent vers elle est
proportionnel à la grandeur de la charge.
3) la direction du champ en un point est tangente à la ligne de champ.
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Une surface équipotentielle ou surface de niveau est l'ensemble des points où un potentiel
scalaire prend une même valeur.
Lignes de champ
Surfaces équipotentielles
Lignes de champ
Surfaces équipotentielles
Résumé : Les équipotentielles sont perpendiculaires aux lignes de champ et plus le champ est
intense, plus les équipotentielles sont resserrées.
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Un tube de champ est constitué par toutes les lignes de champ qui s’appuient sur un contour
fermé constitué de deux contours C1 et C2 ciblés sur les extrémités du tube (figure II.3b). Si
le tube qui est compris entre C1 et C2 ne contient pas de charge, alors = 0 car aucun flux ne
sort de la paroi latérale. On a donc :
𝜌
𝑡𝑢𝑏𝑒 = 1 (𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡) + 2 (𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡) = ∭ 𝜀 𝑑𝜏 = 0.
0
En orientant les vecteurs normaux aux surfaces C1 et C2, on verra que
1 (𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡) 𝑒𝑡 2 (𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡) sont de signes opposés (l’un négatif et l’autre positif).
Si on définit un flux 1 = 1 et 2 = -2 ; alors on peut dire 1 = 2 qui exprime à l’échelle
globale que le flux est conservatif à travers les différentes sections du tube. A l’échelle locale
et en l’absence des charges, la conservation du flux du champ s’exprime par 𝑑𝑖𝑣𝐸⃗ = 0.
On considère deux distributions de charges volumiques distinctes séparées par une interface
chargée, la composante tangentielle du champ se conserve malgré la discontinuité de la
charge à l’interface. 𝐸⃗1𝑇 = 𝐸⃗2𝑇 (avec 1 et 2 relatifs à la surface numéro 1 et 2, T pour
tangentiel)
On considère deux distributions de charges surfaciques distinctes séparées par une interface
chargée, la composante normale du champ subit une discontinuité proportionnelle à la
densité surfacique . Elle ne se conserve que si l’interface ne porte pas de charge.
𝜎
𝐸⃗2𝑁 − 𝐸⃗1𝑁 = 𝑁 ⃗
𝜀0 12
Avec 𝑁⃗ 12 la normale aux deux surfaces.
𝜎
Au voisinage d’un plan infini chargé, le champ est donné par 𝐸⃗ = 2𝜀 𝑁
⃗ 12 de part et d’autre du
0
𝜎
plan. En appliquant la relation précédente, on retrouve bien la condition de discontinuité à
𝜀0
la traversée du plan chargé.
La charge étant répartie sur un plan infini ∏ représenté par la figure 6A extrait de la feuille,
tous les points équidistants du plan sont équivalents. Tous les plans perpendiculaires au plan
infini ∏ sont des plans de symétrie de celui-ci : 𝐸⃗ appartient aux plans de symétrie, il est donc
perpendiculaire à ∏. Le champ sera donc constant dans tout plan parallèle à la feuille chargée.
Par symétrie, on peut dire que les lignes de champs sont perpendiculaires au plan. Si ce plan est
engendré par les vecteurs (𝑒𝑥 , 𝑒𝑦 ) alors 𝐸⃗ = 𝐸𝑧 (𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑒𝑧 . Par ailleurs, le plan étant illimité, il
y a invariance par translation selon x et y, on a 𝐸⃗ = 𝐸𝑧 (𝑧)𝑒𝑧 .
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La surface de Gauss sera donc un cylindre dont les extrémités (bases), parallèles à la feuille,
sont situées de part et d’autre et à égales distances de la feuille. Ainsi, le flux traversant la
surface latérale est nul (champ perpendiculaire à l’élément de surface). Le flux total se réduit
donc à la somme des flux sortant à travers les deux surfaces de base (champ étant parallèle à
l’élément de surface).
En appliquant le théorème de Gauss, on a :
⃗⃗⃗⃗⃗ = ∬ 𝐸
⃗⃗ . 𝑑𝑆
=∯ 𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗ + ∬ 𝐸
⃗⃗ . 𝑑𝑆 ⃗⃗⃗⃗⃗ + ∬ 𝐸
⃗⃗ . 𝑑𝑆 ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ . 𝑑𝑆
𝑆 𝑆1 𝑆2 𝑆𝐿
= 𝐸(𝑧)𝑆 − 𝐸(−𝑧)𝑆 + 0 = 2𝐸𝑆
𝑄𝑖𝑛𝑡 1 𝜎𝑆
= = ∬ 𝜎𝑑𝑆 =
𝜀0 𝜀0 𝑆 𝜀0
on en déduit donc : 𝐸⃗ = 2𝜀 𝑒𝑧 ; ce champ en un point donné de la feuille est indépendant de la
0
distance entre le point et la feuille.
Il y a discontinuité du champ électrique à la traversée (z = 0) d’une surface chargée de
𝐸⃗ (0+) – 𝐸⃗ (0-) = [( ) –(- )]𝑒𝑧 = 𝑒𝑧 .
2𝜀0 2𝜀0 𝜀0
Figure II.6A 6B 6C
NB :
➢ Le champ ne varie pas avec la distance, ce qui est naturel car le plan est supposé infini.
➢ On peut encore appliquer ce résultat pour une surface quelconque chargée
uniformément.
= ∯ 𝐸⃗ . 𝑑𝑆
⃗⃗⃗⃗ = ∯ 𝐸(𝑟) 𝑑𝑆 = 𝐸(𝑟)4𝜋𝑟 2
𝑆 𝑆
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𝑄𝑖𝑛𝑡 1
= = ∰ 𝜌𝑑𝑣
𝜀0 𝜀0 𝑉
Lorsque r > R, la sphère de Gauss enferme un volume V supérieur à celui de la boule. Mais la
distribution de charges n’est non nulle que jusqu’en r = R, ce qui fournit donc un champ :
4 3
𝜋𝑅 𝜌 𝜌 𝑅3 𝑄
𝐸=3 2 = 2
=
4𝜋𝑟 𝜀0 3𝜀0 𝑟 4𝜋𝜀0 𝑟 2
où Q est la charge totale portée par la boule. On vient ainsi de démontrer, sur un cas simple,
qu’une distribution de charges à symétrie sphérique produit à l’extérieur le même champ qu’une
charge ponctuelle égale, située en O.
3) Symétrie cylindrique
On considère un cylindre infini de rayon a placé au centre d’un cylindre infini de rayon R > a
(figure 6C). Seul le cylindre de rayon R possède une densité volumique > 0, celui de rayon a
n’étant pas chargé.
Déterminer le champ électrique créé par cette distribution en tout point de l’espace.
Exercices d’application
2)Sphère creuse
Une sphère creuse de rayon R porte une charge Q uniformément répartie sur sa surface. Trouver
le champ en un point a) à l’extérieur et b) à l’intérieur de la sphère.
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