Liaison encastrement 1STE LTPMA/SK Avr.

2023
1. Généralité
Une liaison mécanique c’est une relation entre deux pièces consistant à supprimer au
moins un degré de liberté parmi les six degrés de liberté, cette relation peut être directe ou
indirecte.
La liaison permettant de supprimer les six degrés de libertés (mouvements relatifs entre
solides) est la liaison encastrement, on l’appelle aussi liaison totale, liaison complète ou
liaison fixe.
2. Schéma simplifié de la liaison encastrement
S1 S2

Solutions constructives de la liaison encastrement

Il existe plusieurs solutions technologiques pour réaliser une liaison encastrement, et
selon la solution envisagée cette liaison peut être démontable ou indémontable.
 Remarque :
Une liaison démontable on dissocier ses éléments sans les détériorer, par contre on ne
peut pas séparer les éléments d’une liaison indémontable sans détériorer au moins un
parmi les éléments qui la constituent.
3. Liaison encastrement démontable
a. Par adhérence : (principe)
Assurer la mise en Surfaces de contact : Planes,
Concevoir une liaison position : MIP cylindriques, coniques
encastrement
démontable par
adhérence Assurer le maintien Eléments filetés : Vis,
en position : MAP boulons, goujons
 Utilisation des éléments filetés :

Solution Description des usinages

Par vis d’assemblage

Le trou lisse, de la pièce 2, de diamètre légèrement
supérieur à celui de la vis 1
Le trou taraudé de la pièce 3 correspondant au filetage
de la vis 1.
Une surface plane entre les pièces 2 et 3.
Une surface plane sous la tête de vis 1

Vis + écrou = boulon

Par boulon
Deux trous lisses de diamètre légèrement supérieur à
celui de la vis 1 dans les pièces 3 et 4
Une surface plane entre les pièces 3 et 4.Une surface
plane sous la tête de vis (éventuellement une rondelle
peut réaliser cette fonction) et une surface plane sous la
rondelle de l’écrou
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Goujon = tige filetée aux 2 extrémités

Par goujon Le trou lisse dans la pièce 2 de diamètre légèrement
supérieur à celui de la tige filetée 1.
Un trou taraudé dans la pièce 3 correspondant au
filetage de la tige filetée 1
Une surface plane entre les pièces 2 et 3.
Une surface plane sous la rondelle.

Par vis de pression

Une surface plane entre les 2 pièces à assembler
Un trou taraudé pour la vis dans la pièce 3
Une surface plane et durcie sur la pièce 2 supportant la
pression de la vis

Par pincement

Un pièce se déforme sous l’effet de la vis

Par tampons tangents

Seul un tampon est fileté ; le vissage permet le

rapprochement des 2 tampons et le serrage

Par écrou et surface conique

Une surface conique entre les deux pièces 1 et 2

Une surface plane sous l’écrou 4 (éventuellement
l’utilisation d’une rondelle 3 est recommandée)

Par coincement

Le cône doit être choisi avec un angle adapté

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b. Par obstacle
Liaison par clavette Liaison par Goupille Liaison par cannelures

MIP : Surface cylindrique, MIP : surface cylindrique,

surface plane MIP : Surface cylindrique surface plane
MAP : Vis plus rondelle MAP : Goupille MAP : Circlips

4. Liaison Encastrement Indémontable

a. Liaison par rivet

b. Liaison par soudage

c. Liaison par sertissage ou pliage de tôles

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5. Types de vis d’assemblage

 L : Longueur normale
a. Désignation normalisée d’une vis
Vis (désignation de la tête), M (diamètre nominal) - longueur normale- classe de qualité
b. Exemple : Vis CHC, M10–50-8.8
Vis à tête cylindrique à hexagone creux, filetage métrique de diamètre nominal 10mm et de
longueur normale 50mm et de classe de qualité 8.8
6. Types de vis de pression, de guidage ou d’arrêt
Pour ces vis à une forme de tête donnée, on peut choisir, suivant les besoins (guidage,
pression ou arrêt), plusieurs extrémités et plusieurs classes de qualité possibles.
Têtes usuelles : hexagonale réduite à téton long (symbole HZ), carrée réduite (symbole QZ),
sans tête à pans creux (HC) et sans tête fendue…
Extrémités : bout bombé BB (rayon ≈ d) ; bout pointu PT (cône), bout pointeau (CN) de forme
conique ; bout bombé (RN) à rayon - 1,4 d ; bout auto-nettoyeur (SC) ; bout pilote plat (PF)
ou à téton avec bout tronconique (PC)
a. Exemples de désignation :
Vis HZ, M12x1-50 : vis à tête hexagonale réduite à téton long, filetage à pas fin M12x1,
longueur nominale L=50 mm
Vis QZ, M12x1-50 : vis à tête carrée réduite à téton court, filetage à pas fin M12x1, longueur
nominale L=50 mm

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7. Les écrous
d : diamètre nominal, m : largeur tête, S : Largeur écrou, h : hauteur, dc : largeur embase
Écrou HU Tête Hexagonal Écrou Borgne Écrou à Embase Crantée

Écrou à Oreille Forme Écrou Hexagonal Ecrou à encoches

Américaine Indesserrable Avec Bague
Nylon

8. Les rondelles :
Rondelle « LL » Plate Rondelle Cuvette Rondelle Grower
Extra Large Décolletée

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Rondelle D’Étanchéité Rondelle « AZ » Éventail Rondelle pour écrou à
Avec Joint Dentures Extérieures encoches

9. Les rivets
Il existe une multitude de types de rivets et cette diversité permet de résoudre des problèmes
de fixation dans toutes les industries.
a. Qu’est-ce qu’un rivet ?
Le rivet est un système de fixation permanente utilisé pour assembler deux éléments, de
matériaux égaux ou différents.
b. Rivet aveugle
Ce type de rivet n’a besoin d’un accès que par un côté pour être posé ; nul besoin d’accéder
au côté aveugle (côté que l’on ne voit pas).
Le rivet aveugle se compose de deux parties, un corps et un clou.
Ces 2 éléments peuvent être de matériaux égaux ou différents. Voici les parties du rivet qui
nous aident à comprendre sa physionomie :

c. Comment un rivet aveugle est riveté

La riveteuse contraint la tête du clou à pénétrer dans le corps du rivet par traction mécanique
jusqu’à ce que la déformation de ce dernier soit complète ; la portion de clou qui dépasse est
alors arrachée, l’opération de rivetage est terminée.
d. Types de rivets aveugles
Rivet Standard Rivet éclaté Rivet Multigrip Rivet Multilock

Rivet G-Bra Rivet Étanche Rivet Cannelé Rivet Trebol (ou

« étoilé »)

Rivet Structure Rivet Hardgrip Rivet expansé Rivet carrosserie

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10. Formes de clavettes
Il existe plusieurs formes de clavettes, on donne quelques formes comme les suivantes.

a. Eléments constitutifs

11. Expressions régulièrement utilisées pour définir ou caractériser les liaisons.

 Liaison complète : une liaison est complète si aucun mouvement n'est possible entre les pièces liées. Il ne peut y avoir aucun
degré de liberté d'une pièce par rapport à l'autre.
 Liaison partielle : une liaison est partielle s'il existe, dans une direction au moins, un mouvement relatif possible entre les
pièces liées.
 Liaison élastique : une liaison est élastique si elle est réalisée par l'intermédiaire d'un élément élastique (ou déformable)
agissant dans une direction au moins. La position relative des pièces liées varie avec l'intensité des efforts exercés. Exemples :
liaisons avec ressorts, avec éléments déformables en caoutchouc, etc.
 Liaison rigide : dans une liaison parfaitement rigide la position relative des pièces liées est invariable. Autrement dit la liaison
n'est élastique dans aucune direction.
 Liaison démontable : une liaison démontable est une liaison dont le montage ou le démontage des constituants peut se faire
sans affecter ou détériorer les pièces liées. Exemples : assemblages boulonnés...
 Liaison indémontable ou permanente : une liaison indémontable ou permanente est une liaison dont le montage ou le
démontage des constituants ne peut se faire sans destruction ou détérioration des pièces liées. Exemples : assemblages
soudés...
 Liaison réglable : une liaison réglable est une liaison dont la position relative des pièces liées peut être modifiée ou réglée.
Exemple : système de guidage avec rattrapage de jeu.
 Liaison parfaite : une liaison parfaite est une liaison dans laquelle on peut négliger les phénomènes de frottement, d'adhérence
ou de résistance au roulement entre les pièces liées.
 Liaison par adhérence : une liaison par adhérence est une liaison dans laquelle les phénomènes de frottement et d'adhérence
s'opposent à la suppression de la liaison ou à son démontage. Exemple : liaison par cône, liaison par arc-boutement (serre
joint), embrayage, etc.
 Liaison par obstacle : une liaison par obstacle est une liaison dans laquelle la rupture d'un obstacle ou composant est
nécessaire pour provoquer la suppression de la liaison (sans démontage). Exemples : assemblages avec clavette, goupilles,
etc.
 Liaison temporaire : liaison dans laquelle il est possible de supprimer ou de rétablir la liaison autant de fois que nécessaire,
sans provoquer la détérioration des pièces liées. Exemple : accouplement par embrayage.
 Guidage : la notion de guidage est souvent liée à celle de liaison. Par exemple, une liaison glissière peut réaliser le guidage en
translation de pièces qui lui sont liées ; de même, une liaison pivot peut réaliser un guidage en rotation ; etc.

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12. Applications : Compléter la liaison complète entre 2 et 3, sachant que la pièce 2
Compléter la liaison encastrement de 3 avec 1 par une clavette 2 comporte un trou lisse. La pièce 3 comporte un trou taraudé
et un anneau élastique Borne. (Compléter le dessin suivant)

Compléter le dessin de la liaison encastrement suivante (entre 2

Compléter la liaison complète entre 2 et 3, sachant que la pièce 2 et 3), en utilisant la vis et l’écrou suivant.
comporte un trou lisse. La pièce 3 comporte un trou taraudé Nota : -La vis doit être logée dans la pièce 2. - Ajouter une
débouchant. (Compléter le dessin suivant) rondelle

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On vous demande de concevoir la liaison encastrement entre la L'arbre 4 est en liaison pivot par rapport au bâti 0 grâce au
couronne (15) et l’arbre du tambour (13) en utilisant : roulement à billes.
 Une clavette parallèle. Réaliser la conception de la liaison encastrement entre la poulie
 Une rondelle Grower. (S1) et l’arbre (4) :
 Un écrou Hexagonal. La poulie est en appui, sur sa gauche, sur un épaulement de
l'arbre.
Transmission de puissance par clavette type A.
Maintien en position avec une vis à tête hexagonale + rondelle
plate d’appui + rondelle grower.
Terminer les hachures de la poulie.

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