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PALEONTOLOGIE

Def : la science qui étudie les anciennes formes de vie conservées sous forme de fossiles
Les fossiles :
Les restes ou traces d’organismes vivants animaux ou plantes qui ont été conservés dans les roches.
Catégories de fossile :
l’organisme lui-même : Cas exceptionnel ou l’organisme entier est conservé exemple : mammouths dans la
glace, insectes dans l’Ambre …
*le squelette ou fragments de squelette : c’est le cas le plus fréquent, la partie organique de l’organisme est
détruite et seule la partie dure ou le squelette est fossilisé.
*Les traces d’activité biologique (Paléoichnologie) : Il s’agit de traces superficielles ou internes  1
*Les traces de locomotion (déplacement) : C’est le principe des empreintes de pas dans un sédiment meuble
qui seraient fossilisées par recouvrement rapide de la couche sédimentaire suivante
*Les traces de repos (fig.2) : empreintes laissées par les organismes au repos ex. trace de repos d’étoile de mer.
*Les traces de nutrition : la prédation : Ce sont les traces laissées sur les restes d’organismes par l’acte de
prédation. La digestion ou d’excrétion (coprolithes)/( gastrolithes).
*Les traces de reproduction (fig.3): oeufs, spores et pollens.
* Les traces d’activité humaine : outils humains dont la perfection suit l’évolution de l’Homme.
La Fossilisation : C’est l’ensemble des processus conduisant à la préservation d’organismes et/ou de leur
activité biologique dans le sédiment.
Les Conditions de la fossilisation : il faut que le corps : -
Echappe aux agents de destruction : atmosphériques (vents, pluie, oxygène…..), biologiques (prédateurs,
bactéries), chimisme de l’eau.

- Soit soumis aux agents de conservation :


• Enfouissement rapide sous un sédiment fin pour limiter la circulation des fluides et reproduire en détail la
forme du fossile.
• Enfouissement dans une substance conservatrice : glace, ambre, cinérites, tourbe, bitume, …..).
Les modes de conservation des fossiles : Il existe plusieurs modes de fossilisation, on distingue :
A/Conservation sans modification profondes :
A1- Conservation des parties molles (organiques) : ralentir voire stopper les processus de décomposition de la
matière organique. Cela peut se faire sous :
- L’effet du froid (congélation)
- L’effet de l’anoxie (absence d’oxygène) qui empêche la prolifération des micro-organismes ainsi que la putréfaction
et conduit à la momification
- Inclusion dans l’ambre (fig.6), Il s’agit de résine produite par des conifères qui ont piégé des organismes
terrestres (moustiques, scorpions…) .
A2- Conservation des parties squelettiques : les organismes à squelettes calcitiques sont conservés sans
modification majeure, dans ce cas, seule la couche supérieure de nature chitineuse qui disparait (Mollusques).
B /Conservation avec modifications profondes :
B.1- L’épigénisation :
C’est un processus lent où les molécules sont remplacées par d’autres molécules. Les épigénisations les plus
fréquentes sont : Calcification ; silicification, pyritisation, ferruginisation, gypsification.
B.2) Incrustation ou encroûtement :
C’est un phénomène qui se produit dans les sources calcaires. La calcite s’y dépose en abondance, encroûte les
objets qui s’y trouvent et assure la conservation parfaite de leur forme
B.3) Les moules:
Le plus souvent les parties minéralisées des organismes sont soumise à une dissolution complète. Il ne reste alors
que les moules de ces derniers. On aura alors soit des moules internes, soit des moules externes.
Processus de fossilisation :
1. Dépôt et enfouissement
2. Diagenèse (les os recouverts de sédiments, se transforment en roches)
3. Fossilisation (Un processus chimique transforme les os en pierre par épigénèse)
4. Erosion (La roche est peu à peu érodée ; les fossiles se retrouvent à la surface et ils sont découverts)

Méthodes de la paléontologie :
1°) Sur le terrain
-Echantillonnage,
-recueillir le plus grand nombre d’échantillons
- noter la position exacte de chaque fossile
- prélever des échantillons du sédiment environnant.
2
2°) Au laboratoire
-Lavage des marnes pour extraire les micro-organismes qui serviront à l’étude biostratigraphique.
-Sections polies et lames minces dans les roches calcaires pour l’étude des microfaciès
-La macrofaune doit être triée et numérotée.

L’origine des gisements fossilifères : Taphonomie


La Taphonomie est l’étude d’un gisement fossilifère, c’est à dire l’étude des conditions de sa mise en place
et des indications que l’on peut tirer des fossiles au sein des couches sédimentaires

Fossiles de faciès et stratigraphiques


1 – Les fossiles de faciès
Ce sont les fossiles liés à un milieu de sédimentation particulière.
2 – Fossiles stratigraphiques
Espèce ayant une grande extension géographique et une existence courte à l’échelle des temps géologiques.
Ce qui permet de dater les strates.

Notions de systématique
1°) L’espèce en biologie : Ernst Mayr (1942) : une espèce est une population ou un ensemble de
populations dont les individus peuvent effectivement ou potentiellement se reproduire entre eux et engendrer
une descendance viable et féconde

2°) L’espèce typologique en paléontologie


Dans le domaine des sciences naturelles, chaque objet (par exemple un fossile) se doit d’être désigné par un
nom (taxon). Afin de faciliter les communications, des conventions doivent être adoptées. Une nomenclature
est ainsi définie En paléontologie, on suit généralement les règles édictées dans le Code International de
Nomenclature Zoologique.
L’espèce est définie à partir des caractères d’un individu tenu pour représentatif : c’est le « type ». Il est déposé
dans une collection puis décrit et figuré. Tout individu à morphologie semblable au « type » sera classée dans la
même espèce : le critère est la ressemblance.

3°) La systématique Toute espèce doit être située dans le monde vivant, c’est le travail de classification
On peut citer les plus importantes :
- Le REGNE (animal, végétal, bactérien)
- L’EMBRANCHEMENT ou PHYLUM (pluriel phyla)
- La CLASSE
- L’ORDRE
- La FAMILLE
- Le GENRE
- L’ESPECE
Applications à l’étude paléontologique :
1°) Evolution des êtres vivants
La paléontologie permet de montrer les transformations des organismes au cours du temps. L’âge de la terre
est de 5 milliards d’années. Les premières traces organiques remontent à environ 3,8-3,5 milliards d’années.
Ces traces correspondent à des bactéries (organismes unicellulaires) anaéorobies qui vont évoluer et vers 2
milliards d’années, on a le développement de bactéries photosynthétiques, de cyanobactéries qui vont donner des
structures biosédimentaires laminées appelées stromatolithes. Qui ont
changé l’atmosphère en augmentant l’oxygène de l’air.
A environ 600 million d’années, les premiers organismes pluricellulaires, sont caractérisés par l’absence de
squelette. L’exemple le plus connu est la faune d’Ediacara, en Australie.
-A partir du Cambrien (environ 540 millions d’années), on a l’apparition du squelette.
-Dès l’Ordovicien, presque tous les embranchements sont représentés. Par la suite, on constate des
diversifications au sein de ces embranchements. Ces diversifications sont de plus en plus importantes et on
passe ainsi de l’embranchement à l’espèce. 3
2°) Biostratigraphie
On peut noter pour un organisme donné, un moment où il apparaît et un moment où il disparaît. La durée qui
sépare l’apparition d’une espèce donnée et sa disparition correspond à sa répartition stratigraphique.
Les groupes de courte répartition stratigraphique permettent de faire des coupures et de faire une datation
relative, c’est à dire de la biostratigraphie.
Les transformations, constatées chez les fossiles, ont permis d’établir des échelles de chronologie relative des
couches sédimentaires, plus la répartition est courte et plus la datation est précise.
La datation précise des couches va permettre de faire des corrélations, c’est à dire de reconnaître des
couches de même âge.

o Répartition stratigraphique d’un fossile


La période à laquelle s’est déposé la première couche qui contiens le fossile (première apparition ou
occurrence), jusqu’à la période à laquelle s’est déposé la dernière couche qui contiens le même fossile
(dernière présence ou occurrence).
o L’âge d’association
En recoupant les différentes répartitions stratigraphiques des fossiles À, B et C retrouvés dans une même
couche stratigraphique, on arrive à obtenir l’âge d’association qui représente la datation relative de la
couche stratigraphique contenant ces fossiles.

3°) Paléoécologie et reconstitution des paléoenvironnements :


Pour reconstituer un environnement ancien, on se base avec prudence sur le principe d’actualisme
qui affirme que l’observation des phénomènes actuels est une clé pour comprendre les phénomènes géologiques
passés.
Dans chaque environnement, il y a des facteurs physicochimiques et biologiques qui lui sont caractéristiques
et qui sont interactifs
Les environnements connus dans l’actuels sont :
- Milieux continentaux qui sont les environnements terrestres, fluviatiles, lacustres, désertiques, glaciaires
etc.
- Milieux mixtes, ce sont les deltas, les estuaires et les lagunes
- Milieux marins : Le domaine marin est divisé en fonction de 2 critères : l’éloignement par rapport à la côte et la
profondeur.
L’éloignement par rapport à la côte
On distinguera en fonction de ce critère deux provinces :
- La province néritique qui s’étend au-dessus du plateau continental, elle correspond à la zone photique
- La province océanique qui s’étend loin de la côte, vers le large. Elle correspond à la zone aphotique.

La profondeur
En fonction de ce critère, le milieu marin sera divisé en deux domaines :
- le domaine benthique (le fond) - le domaine pélagique (la masse d’eau)

Les organismes qui vivent sur le fond marin s’appellent benthos et ceux qui vivent dans la masse d’eau
s’appellent pelagos.
On distingue deux types de benthos ou d’organismes benhiques :
Ceux qui vivent à l’extérieur du substrat, dits épibenthiques ou épibiontes ; et ceux qui vivent à l’intérieur du
substrat, dits endobenthiques.
Le pelagos comprend deux types d’organismes, ceux qui nagent ou les organismes nectoniques ou necton,
et ceux qui flottent ou organismes planctoniques ou plancton

La paléobiogéographie
On reconstitue la position des océans et continents à partir des organismes et de leur paléoécologie

On peut donc dire que les apports de la paléontologie sont :


- La connaissance des organismes disparus et leur évolution dans le temps
- La datation des couches géologiques, c’est ce qu’on appelle la biostratigraphie.
- La reconstitution des environnements anciens, c’est ce qu’on appelle paléoécologie
- La reconstitution de la position des continents et des océans, c’est ce qu’on appelle paléobiogéographie. 4
CNIDARIA
1-Généralités
Les Cnidaires sont des organismes diploblastiques dont la structure est très simple. Leur corps est constitué de
deux feuillets cellulaires (ectoderme et endoderme) entourant une cavité gastrique qui s’ouvre vers l’extérieur par
un orifice unique jouant le rôle de bouche et d’anus. Cet orifice est entouré d’un nombre variable de tentacules
mobiles servant à la capture des proies.
L’ectoderme des Cnidaires comporte plusieurs types de cellules dont les plus caractéristiques sont appelées
cnidoblastes ou encore nématoblastes. Elles sont pourvues d’un filament urticant qui peut servir soit à capturer
une proie, soit comme moyen de défense. Les cnidoblastes sont nombreux au niveau des tentacules.
L’endoderme est un tapis de cellules flagellées dont la fonction primordiale est l’assimilation des aliments.

La reproduction des Cnidaires montre en général une alternance de génération :


1) stade jeune stade polype : Le polype provient de la fixation d’une larve ciliée 5
2) stade adulte stade méduse libre qui est en général sexué : responsable de la dissémination de l’espèce.
2-Classification
1-Critères de classification
a) Importance d’une phase du cycle vital par rapport à l’autre
b) Cloisonnement de la cavité gastrique
c) Nombre de tentacules entourant la bouche
d) Morphologie du squelette du polype
2- Systématique
La première subdivision est basée sur le rapport d’un cycle vital par rapport à l’autre. On distingue trois classes.
Classe : Hydrozoa (Précambrien-Actuel)
Le stade polype est généralement plus développé que le stade méduse. Cette classe est subdivisée en trois ordres :
-Ordre : Hydraires
-Ordre : Hydrocoralliaires
-Ordre : Siphonophores
Classe : Scyphozoa (Précambrien-Actuel)
Le stade polype est très bref et le stade méduse plus développé. Les méduses de grandes tailles peuvent atteindre
jusqu’à 40 cm de diamètre.
Il y a un groupe fossile qu’on rattache à cette classe qui est l’Ordre des Conularidés (Primaire).
Classe : Anthozoa
Dans cette classe le stade polype est seul représenté. La reproduction se fait par bourgeonnement. On va
distinguer : - Sous - classe : Octocorallia (à symétrie 8)
- Sous-classe : Zoantharia (à symétrie 6)
Octocorallia (Précambrien- Actuel)
On distingue:
Ordre : Corallides (C’est le corail rouge utilisé en bijouterie)
Ordre : Gorgonides
Ordre : Stolonifères
Ordre : Alcyonides
Zoantharia ou Zoanthaires
Nous allons étudier 3 ordres importants :
-Ordre : Scleractinia qui prend plusieurs forme Genre : Aspidiscus Forme coloniale.
Genre :Cyclolites Forme solitaire
-Ordre : Rugosa
Les Rugueux peuvent être solitaires ou coloniaux.
Ex : Tétracorallaire simple à fossule (Ordovicien-Permien), forme solitaire.
Genre : Lithostrotion (Carbonifère inférieur), forme coloniale branchue, très fréquente dans les sédiments du
Sahara.
-Ordre : Tabulata
- Famille : Favositidae (Silurien-Dévonien), forme coloniale, fréquente à Béchar

- Genre : Cleistopora (Dévonien), petite colonie discoïde, fréquente à Béni Abbès.


3-Répartition stratigraphique
Dès le Protérozoïque, les 3 classes de Cnidaires sont représentées dans la faune d’Ediacara (Australie). Ce sont
d’abord des formes de méduses qui sont connues à l’état d’empreintes. Les formes polypes sont surtout
représentées dans les constructions récifales, De l’Ordovicien au Permien, ce sont les Rugueux et les Tabulés qui
peuvent être utilisés pour des échelles stratigraphiques locales ou régionales. Ces groupes disparaissent à la fin
du Permien et sont relayés par les Scleractiniaires.
4-Paléoécologie
Les cnidaires sont d’excellents marqueurs paléo-écologiques parce qu’ils ont besoin de conditions très strictes
pour s’installer dans un environnement donné. Ce sont des formes toujours aquatiques avec quelques rares
formes d’eau douce (ex : Hydra). ‰). Ils sont importants parce qu’ils sont par excellence les constructeurs de
récifs.
*-Les coraux constructeurs de récifs sont dits hermatypiques.-*
6
- Ce sont des organismes coloniaux.
- Ils contiennent des algues symbiotiques microscopiques sur leur tissus
- Ces formes exigent donc des conditions écologiques très strictes pour leur développement
La morphologie de la colonie est souvent liée à la bathymétrie (profondeur) et à l’agitation des eaux
(hydrodynamisme).
-Les coraux solitaires sont dits ahermatypiques. Ils ne sont pas constructeurs mais peuvent être présents en
tant qu’organismes associés aux récifs-
BRACHIOPODES
Les lophophoriens sont des métazoaires évolués, triploblastiques, Coelomates et protostomiens.
Ils sont caractérisés par un organe mou formé soit de deux tentacules ciliés plus ou moins spiralés ou bien d’une
couronne de tentacules autour de la bouche. Cet organe s’appelle lophophore qui a pour fonction d’entretenir un
courant d’eau et d’amener ainsi les particules alimentaires microscopiques vers la bouche.
Les lophophoriens ont été largement représentés au cours des temps géologiques et sont moins nombreux
actuellement. Ils regroupent plusieurs phylums :
Généralités
L’animal est enfermé dans une coquille bivalve calcaire ou chitino- phosphaté. Cette dernière est formée de
deux valves inégales à symétrie bilatérale, le plan de symétrie étant perpendiculaire au plan de séparation des
valves. On dit qu’elle est inéquivalve équilatérale.
Le corps des brachiopodes est composé :
-de la masse viscérale, qui est l’ensemble des organes (circulatoire, respiratoire, reproducteur, etc. ) et qui 7
occupe la partie postérieure de la coquille.
-du lophophore présent dans la cavité palléale dans la partie antérieure de la coquille. Ce sont deux bras ciliés
qui assurent la nutrition et la respiration de l’animal,
-du pédoncule, qui est un organe de fixation
--La coquille est formée de deux valves généralement inégales et convexes. L’extrémité la plus étroite des
valves indiquent la partie postérieure ou l’arrière de l’animal. L’extrémité opposée, plus large, indique la partie
antérieure Ces critères permettent d’orienter la coquille d’un Brachiopode—
On distingue sur la coquille :
-Une valve ventrale qui est la valve la plus développée. convexe, porte un orifice situé sous le crochet par lequel
sort le pédoncule organe mou servant à la fixation de l'animal, La morphologie de cet orifice est variable. Il peut
avoir une forme triangulaire et porte alors le nom de delthyrium, A la base du delthyrium peuvent apparaître
deux plaques calcaires qui bouchent partiellement cet orifice. Ces plaques sont appelées plaques deltidiales.
*Lorsque ces plaques se rejoignent, elles constituent un deltidium et l’orifice restant, de forme ronde ou ovale,
est appelé foramen comme chez le genre Terebratula.
* Lorsque la base est obturée (bouchée) par une plaque unique, on parle de pseudodeltidium, On parle
également de pseudodeltidium lorsque l’orifice est entièrement obturé.
-La valve dorsale peut être convexe, plate ou concave. Elle porte le support squelettique du lophophore, support
appelé appareil brachial ou brachidium, d’où le nom de valve brachiale.
La forme du brachidium peut varier, on peut avoir :
-deux petites lames simples appelées cruras ex : Rhynchonella(1)
-une boucle ex : Terebratula
-des spirales appelées spiralia ex : Spirifer et Atrypa

--Les valves sont maintenues fermées par l’intermédiaire de muscles dits muscles adducteurs. Leur ouverture se
fait par l’intermédiaire de muscles dits muscles diducteurs, L’articulation des valves se fait également par un
appareil cardinal ou charnière.—
La ligne de contact des deux valves s’appelle commissure, On distingue :
- des commissures latérales visibles en vue de profil.
- une commissure frontale du côté antérieur.
- Enfin, une commissure postérieure dans la région du crochet qui correspond au bord cardinal ou à la ligne
cardinale qui est la ligne suivant laquelle se réunissent les deux valves et autour de laquelle se font les
mouvements d’ouverture et de fermeture des valves.
Différences :
Valve ventrale ou pédonculaire Valve dorsale ou brachiale

-Valve plus développée -Valve plus développée


-Charnière formée de deux dents -Charnière formée de deux dents
-Présence d’un orifice pédonculaire -Présence d’un orifice pédonculaire
-Sinus médian -Sinus médian
-aréa développée -aréa développée
Nature et structure du test : Le test ou coquille des brachiopodes est :
-soit calcaire (calcite) : on peut distinguer deux couches importantes, bien visibles chez les fossiles :
- Une couche externe, peu épaisse, lamellaire (les lamelles de carbonate de calcium sont parallèles à la surface)
- une couche interne prismatique (les prismes calcitiques sont longs et inclinés sur la surface)
Ces deux couches constituent l’ostracum.

-soit chitino-phosphatée exemple : les Lingules (formes primitives)


Lorsque la coquille est calcaire
La structure du test des Brachiopodes
-coquille compact ou imponctué dont la structure n’est pas modifiée.
- coquille ponctué (perforé) lorsque le manteau présente des ramifications qui pénètrent dans l’ostracum
- coquille pseudoponctué lorsque les prismes de calcite forment des cônes emboîtés
Classification
Critères de classification
- Articulation des valves
- Morphologie du brachidium
8
- Nature (chitino-phosphaté ou calcaire) et structure du test (imponctué, ponctué, pseudoponctué)
- Morphologie de l’orifice pédonculaire (delthyrium, deltidium, pseudodeltidium)
Systématique
En fonction du mode d’articulation ou de réunion des deux valves de la coquille, le phylum des brachiopodes est
subdivisé en deux classes importantes :
-les Inarticulata (sans charnière)
- les Articulata (avec charnière).
Classe : Inarticulata
Les deux valves ne sont réunies que par un système musculaire.ils ont caractérisés par l’absence de la charnière,
de l’appareil brachial ainsi que de l’orifice pédonculaire Le test est chitino-phosphaté, plus rarement calcaire.
Les Inarticulata sont subdivisés en cinq ordres dont deux sont encore actuels :
Ordre : Lingulida (Cambrien-Actuel), genre : Lingula (représentant actuel)
Ordre : Acrotretida (Cambrien-Actuel).
Classe : Articulata
La coquille est généralement calcaire, les deux valves sont réunies par des muscles et par une charnière.
L’appareil brachial est bien développé. Ils présentent un orifice pédonculaire, ils sont subdivisés en plusieurs
ordres, cinq sont éteints et deux sont encore actuels :
Ordre : Terebratulida (Dévonien-Actuel)
Ordre : Rhynchonellida (Ordovicien- Actuel)
Répartition stratigraphique
Les Brachiopodes ont été très abondants au Primaire avec une grande diversité et une évolution rapide. Ce qui
permet d’établir de bonnes échelles stratigraphiques, locales et régionales.
A la fin du Paléozoïque (passage Permo-Trias) une grande extinction touche les Brachiopodes de manière très
sévère. Chez les Inarticulés, Les Articulés connaissent également des extinctions importantes. Les Orthida et les
Pentamerida disparaissent, tandis que les Speriferida traversent la crise, mais avec seulement quelques
représentants au Trias et au Jurassique inférieur (Lias).
Les Terebratulida et les Rhynchonellida connaissent des extinctions, mais ils traversent assez bien la crise et
connaissent de nouvelles diversifications au Mésozoïque.
Du Tertiaire à nos jours, seules les représentants des Terebratulida, Rhynchonellida et Lingulida sont connus.
Paléoécologie
Les Brachiopodes sont des organismes marins benthiques solitaires ou vivant en groupes, mais jamais en
colonies. Les Inarticulés sont des organismes marins occupant des environnements très divers. Les lingules
tolèrent des variations importantes de salinité, Les Brachiopodes articulés sont plus exigent par rapport aux
conditions du milieu, en particulier par rapport à la salinité qui doit être normale .
Ils sont épibenthiques, fixés et présentent plusieurs modes de fixation au substrat.
Au Paléozoïque, les Brachiopodes, abondants, ont occupés des environnements variés.
LES CEPHALOPODES
Organisation générale :
Ce sont des métazoaires triploblastiques, coelomates, protostomiens et hyponeuriens. Les plus perfectionnés des
mollusques, Presque tous sont aquatiques et respirent par des branchies. Beaucoup sont nus, mais la majorité est
pourvue d’une coquille calcaire, qui est généralement fossilisée.
Le corps mou comporte 3 parties :
1) La masse viscérale : Comporte l’ensemble des organes internes de l’animal Elle occupe généralement une
position dorsale dans la coquille
2) La tête : elle porte la bouche et les organes sensoriels, Elle peut être plus ou moins développée, selon les
groupes de mollusques.
3) Le pied : Il est généralement bien développé et occupe une position ventrale. Il
présente des morphologies variées qui permettent a l’animal de se déplacer
9
L’ensemble de ces organes est enveloppé par une membrane épaisse appelée manteau,
qui en plus de sa fonction de protection peut dans certains cas assuré la sécrétion du test.
La reproduction des mollusques est sexuée.
La coquille des mollusques comporte plusieurs couches :
- Une couche externe qu’on appelle périostracum de nature organique.
- Une couche moyenne qu’on appelle ostracum de nature calcitique ou aragonitique constituée de prismes ou / et
de lamelles, dont la disposition est utilisée comme critère de classification.
- Une couche interne plus ou moins développée, nacrée, constituée par l’alternance de feuillets d’aragonite et de
feuillets de matière organique appelée conchyoline.
Classification
Selon l’organisation des parties molles et de la morphologie de la coquille, quand elle existe, on subdivise les
mollusques en sept classes dont l’importance en paléontologie est variable (les classes les plus importantes en
paléontologie et qui seront davantage traitées dans le cours sont marquées d’un astérisque).
Classe : Monoplacophora (cambrien inférieur- Actuel)
Ce sont des organismes dont la coquille est constituée d’une seule plaque dorsale, conique et à symétrie
bilatérale. Ils sont très anciens et bien représentés au Paléozoïque avec la famille des Triblidiidé, On connaît un
seul représentant actuel qui est le genre Neopilina
Classe : Aplacophora (Cambrien supérieur- Actuel)
Ce sont des organismes vermiformes. Ils n’ont pas de tête bien définie et ne présente pas de coquille (peu connus
à l’état fossile).
Classe : polyplacophora (Cambrien supérieur- Actuel)
Ils ont une coquille constituée de huit plaques articuléesLeur corps est aplati dans le sens dorso- ventral.
Ils présentent une symétrie bilatérale.
Classe : Scaphopoda (Ordovicien moyen-Actuel)
Ce sont des mollusques fouisseurs pourvus d’une coquille tubulaire, conique, très allongée, arquée et ouverte aux
deux extrémités. Ornementation fréquente, composée de cannelures et de stries de croissance bien visibles. La
tête est rudimentaire et porte des tentacules. Ils sont représentés actuellement par le genre Dentalium.
Classe : Bivalvia (Cambrien inférieur-Actuel)
Mollusques aquatiques, marins ou lacustres, présentant une coquille bivalve, composée d’une valve droite et
d’une valve gauche, symétriques l’une par rapport à l’autre.
Classe : Gastropoda (Cambrien inférieur-Actuel)
Mollusques aquatiques, marins, dulcicoles ou terrestre, présentant un pied aplati. une coquille univalve, enroulée
ou spiralée qui ne présente pas de symétrie
Classe : Cephalopoda (Cambrien supérieur-Actuel)
Mollusques exclusivement marins, nectoniques et carnassiers. Ils présentent une symétrie bilatérale, une tête
distincte, munie de deux yeux.
La coquille, quand elle existe, est univalve, cloisonnée. Elle peut être externe.

Répartition stratigraphique
Les Monoplacophores et les Gastéropodes sont connus dés le Cambrien inférieur. Au Cambrien supérieur
apparaissent les Polyplacophores et les premiers véritables Céphalopodes, les Gastéropodes sont déjà représentés
par plusieurs familles. Les Bivalves ne sont certains qu’à partir de l’Ordovicien et les Scaphopodes sont connus à
l’Ordovicien moyen.
Parmi les mollusques, les Céphalopodes constituent les meilleurs fossiles stratigraphiques, parce que leur
évolution est rapide et leur mode de vie nectonique (pélagique) leur permet une large distribution géographique.
IV- Paléoécologie
Les mollusques sont de nos jours très abondamment répandus à la surface du globe. De tout temps, ils ont occupé
tous les environnements : terrestres, aquatiques ou marins et peuvent être benthiques ou pélagiques. Ils se
reproduisent par voie sexuée.
La nature et l’ornementation de la coquille dépendent de l’environnement
Classe : Cephalopoda
Organisation générale
Se sont les plus perfectionnés des mollusques.
a- Organisation du corps mou:
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La tête : est bien développée. Elle porte des yeux très perfectionnés et une bouche pourvue d’une mâchoire en
forme de bec de «perroquet » et une radula.
La tête porte par ailleurs une couronne de tentacules
La tête est protégée par une épaisse membrane appelée Capuchon.
Le pied : Il est partiellement fusionné avec la tête et forme une couronne de tentacules.
La masse viscérale : est située à l’arrière de la tête, elle est protégée par le manteau qui assurent la respiration de
l’animal.
b- Organisation de la coquille :
La coquille est sécrétée par le manteau. Les céphalopodes peuvent avoir une coquille externe
Selon ce critère, on a subdivisé les Céphalopodes en deux groupes :
- Groupe des Ectocochléa (la coquille est externe).
- Groupe des Endocochléa (la coquille est interne).
a) Etude du Nautile.
C’est le seul représentant actuel des ectocochléa. Il existe depuis le Paléozoïque et il est considéré comme un
fossile vivant.
La coquille du Nautile est externe, calcaire. Elle correspond à un cône cloisonné en loges ou chambres, à
enroulement plano spiralé (enroulé dans un plan).
Sur cette coquille on distingue deux zones :
-une zone cloisonnée appelée phragmocône, formée de loges qui sont séparées par des cloisons. La loge initiale
ou première loge est appelée proloculus ou protoconque.
-une zone non cloisonnée, large, appelée chambre ou loge d’habitation. C’est la loge la plus externe, elle sert
d’habitat à l’animal. Elle est tapissée par le manteau
---Lorsque la coquille est bien conservée, on observe à sa surface externe des stries de croissance et des côtes,
Lorsqu’elle est usée, on a un moule interne sur lequel apparaissent les lignes de suture---
---La tête du Nautile est protégée par un capuchon, l’oeil est bien développé, les tentacules sont très nombreux
(90 pour le Nautile). Les branchies sont au nombre de quatre, c’est pourquoi, on leur donne le nom de
tétrabranchiaux. Chez les formes fossiles, les coquilles sont analogues à celle du Nautile---
b) Etude de la Seiche actuelle (ou Sépia) :
Le corps de la seiche à la forme d’un sac aplati dans le sens dorso-ventral, La tête est globuleuse, bien délimitée.
Elle porte 2 gros yeux latéraux. La bouche est entourée par une couronne de 10 tentacules. Ces tentacules servent
à la capture des proies.
La masse viscérale complètement enveloppée par le manteau est bordée par deux fines nageoires qui permettent
les déplacements.
Le squelette ou ‘’os de la seiche’’ est interne et complètement enveloppé par le manteau qui le sécrète.
Il est calcaire

Classification : Critères de classification


a- Le caractère interne ou externe du squelette à permis une subdivision des céphalopodes en Ectocochlea
(quand la coquille est externe) et Endocochlea (coquille interne) car la connaissance du système respiratoire
(branchies) des formes fossiles ne permet pas de retenir la subdivision des céphalopodes en Dibranchiaux et
Tétrabranchiaux.
b- Tracé de la ligne de suture
Après la mort de l’animal, la coquille se remplie de sédiments. Elle peut être retrouvée
soit intacte avec stries de croissance et ornementation, soit -elle sera dissoute et on
ne retrouvera que des moules internes sur lesquels on pourra voir la trace des cloisons
qui est matérialisée par des stries appelées lignes de suture.
Les lignes de suture généralement simples chez le Nautile, présentent des ondulations plus ou moins complexes
selon les groupes. Les parties convexes par rapport à l’avant de la coquille sont appelées selles et les parties
concaves par rapport à l’avant sont appelées lobes
-Lorsque les selles et les lobes sont lisses, on dit que la ligne de suture est de type goniatitique
-Lorsque les selles sont lisses et les lobes denticulés, on dit que la ligne de suture est ceratitique
-Lorsque les selles et les lobes sont lisses, on dit que la ligne de suture est de type goniatitique
-Lorsque les selles sont lisses et les lobes denticulés, on dit que la ligne de suture est ceratitique)
-Lorsque les selles et les lobes sont découpés, on dit que la ligne de suture est ammonitique.
c- La position du canal siphonal
Le manteau se prolonge vers l’arrière par un siphon qui traverse les cloisons jusqu’à la loge initiale. Ce siphon
règle la pression à l’intérieur de la coquille et permet les déplacements verticaux de l’animal. 11
Elle est centrale chez les Nautiles ventrale chez les Goniatites et les Ammonites
et dorsale chez les Clymenies
-Lorsque le siphon occupe une position ventrale, il interrompe la ligne de suture sur le bord ventral.
-Lorsque le siphon est dorsal, les lignes de suture sont continues sur le bord ventral et
interrompues sur le bord dorsal.
d- Morphologie de la coquille
Au cours de l’évolution, on est passé d’une coquille droite à une coquille spiralée. (Orthoconique /Cyrtoconique
/Gyroconique/ Planispiralé)
La coquille des ectocochlea est conique. Elle peut être droite ou enroulée.
Lorsqu’elle s’enroule, le bord ventral peut se trouver vers l’extérieur, on dit que c’est un enroulement
exogastrique ou vers l’intérieur c’est un enroulement endogastrique.
Cet enroulement peut être serré et le dernier tour peut recouvrir entièrement ou presque les tours précédents, on
parle d’enroulement involute.
L’enroulement peut être plus ou moins lâche. Les tours se superposent sans se recouvrir,
on parle d’enroulement évolute.
e- Les dépôts internes
Pour s’adapter à la vie nectonique, certains céphalopodes orthoconiques ont sécrété des
dépôts internes calcaires qui ont servi à l’équilibre de l’animal en position horizontale
pour ces déplacements.
Intérêt stratigraphique :
Leur évolution et leur mode de vie pélagique font des céphalopodes d’excellents outils stratigraphiques. La
plupart des échelles stratigraphiques les utilisent comme marqueurs.
Paléoécologie :
Ce sont des animaux exclusivement marins. Leur mode de vie est pélagique, nectonique ou nectobenthique. Ils
occupent des mers plus ou moins profondes.
Ils sont pour la plupart carnassiers (carnivores). Ils détruisent leur proie grâce à leur bec et leur mâchoire.
(Aptychus), qu’on interprétait autrefois comme des éléments operculaires servant à la fermeture de la coquille et
que l’on considère actuellement comme des pièces de leur mâchoire.

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