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RECOMMANDÉ A.R.

Venissieux,
le 16 May 2023

Secrétariat du service médical


Service médical
CPAM DU RHONE
Commission Médical de Recours
Amiable
69907 LYON CEDEX 20

N° Mle : 1.76.09.99.352.708.83
Dossier n° 130305691
Date A.T. 05/03/2013

Objet : Précisions sur l’absence de consolidation

Madame, Monsieur,

Je soussigné Monsieur BEKKOUCHE Sofiane


Domicilié(e) : 4 Avenue de la division Leclerc
69200 Venissieux

Souhaite apporter quelques précisions à mon dossier. En effet, j’ai contesté la date de
consolidation retenue par votre organisme qui me considère donc consolidé le 30 juin 2022.

La contestation a bien été reçu, pour preuve le courrier du 05/08/2021 m’indiquant la prise en
compte de ma contestation. Or, je n’ai à ce jour toujours pas eu de retour. (PJ n°1)

Cette attente m’est fortement préjudiciable, et je voudrais par le présent courrier mettre en
avant le caractère manifestement abusif de la date de consolidation proposée. Dans l’attente
de la mise en œuvre de l’expertise, je ne perçois aucun revenu, malgré mon impossibilité
manifeste de reprendre une quelconque activité. Voici ce que je souhaite mettre en avant :

- Sur le caractère manifeste de l’absence de consolidation :

La Cour de Cassation a rappelé dans son rapport annuel de 2007 que la consolidation se
définit comme «  la date à partir de laquelle les lésions traumatiques se stabilisent et
prennent un caractère permanent, de sorte qu'un traitement n'est plus nécessaire, si ce
n'est pour éviter une aggravation, et qu'il devient possible d'apprécier l'existence éventuelle
d'une atteinte permanente à l'intégrité physique et psychique. » Cette définition a été rappelé
par plusieurs Cour d’appel également ( Cour de cassation, « Étude : La santé dans la
jurisprudence de la Cour de cassation », Rapport 2007, n°  2.2.1.1.1 ; Cour d'appel de Pau,
Chambre sociale, Arrêt du 10 septembre 2020, RG nº 17/02083 )

Ensuite, la jurisprudence constante affirme que la possibilité d’obtenir des indemnités


journalières dépend de la caractérisation de l’impossibilité d’exercer une activité salarié
quelconque, « Mais attendu qu'il résulte des dispositions du deuxième alinéa de l'article L.
433‐1 du code de la sécurité sociale que l'incapacité qui ouvre droit au bénéfice des
indemnités journalières en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle, s'entend
non de l'inaptitude de la victime à reprendre son emploi antérieur à l'arrêt de travail, mais de
celle d'exercer une activité salariée quelconque.  » (Cass, 2ème civ., 21 juin 2018, nº 17-
18.587  ; Cass, 2ème civ., 23 janvier 2014, nº 12‐25.818)

Dans mon cas d’espèce, il est manifeste que les lésions traumatiques ne sont pas stabilisées,
en témoigne l’avis du Docteur VOGELS, chirurgien, en date du 29 juin 2022, qui énonce
qu’il est nécessaire de réaliser une « une inflitration TM échoguidée» (PJ n°2), ce qui le
pousse à  « contester la décision du médecin conseil. ». Ce qui est confirmé par la prescription
du même docteur.(PJ n°3)

C’est pour cela, que ce dernier m’a prescrit un arrêt de travail jusq’au 2 octobre 2022. (PJ
n°5)

De plus, mon médecin traitant affirme l’absence de consolidation car il a une nécessité d’une
« infiltration », et qu’il doit « revoir son chirurgien ». (PJ n°4)

De toutes ces constatations, il faut nécessairement en déduire, qu’à ce jour je ne suis


manifestement pas consolidé. C’est pour cela que j’estime devoir être reçu au plus vite par le
médecin conseil au vu de cette erreur d’appréciation manifeste, ou par extraordinaire
d’affirmer que je ne suis pas consolidé et que je reste dans une situation qui rend impossible
la pratique d’une quelconque activité.

- Sur le paiement des indemnités durant la procédure de contestation :

Aucun texte législatif ne permet à la caisse de suspendre le paiement des indemnités


journalières en attendant la décision de l'expert. La Cour de cassation a par ailleurs indiqué
qu’aucune disposition légale n’autorisant la Caisse à suspendre le versement en attendant
l’issue de la procédure, mais qu’une fois la date de consilidation établie, elle peut demander la
répétition des indemnités versées à partir de cette date en application des articles 1376 et 1377
du Code civil (Cass. Soc. 25 octobre 1951, Bull. Civ. III n° 701).

Cette jurisprudence a notamment était confirmé indirectement par un arrêt relatif à une faute
inexcusable (Cass, 2ème civ., 18 janvier 2005, n°03-17.564), mais également directement par
un arrêt récent de la Cour d’appel de Paris ( CA Paris, 18 Décembre 2020, nº 17/11769)

« Il faut rappeler que lorsque, l'assuré conteste la date de consolidation, la caisse est tenue
de maintenir le versement des indemnités journalières, mais, dans le cas où la date de
consolidation initialement retenue par la caisse est confirmée par l'expert, cette dernière est
en droit d'obtenir la répétition des sommes correspondant aux indemnités versées depuis
cette date. »

Dans ce cadre, je souhaite donc que les indemnités journalières qui me sont dues soient
versées le plus rapidement possible, eu égard à mon absence de revenu avec 5 enfants à
charges. En contrepartie, si par extraordinaire votre expert retenait une date de consolidation
antérieure, je vous rembourserai, en vertu du droit positif, les dites indemnités.

Restant confiant de l’attention que vous porterez à ce dossier,

Je vous prie d’agréer, Monsieur Madame, mes salutations distinguées.

Monsieur Bekkouche Sofiane


P.J. : - Copie de la réception du recours (1)
- Certificat du Docteur VOGELS en date du 29 juin 2022 (2)
- Prescription du Docteur VOGELS du 29 juin 2022 (3)
- Certificat du docteur TAGHARIST du 28 juin 2022 (4)
- Arrêt de travail jusqu’au 02/10/2022(5)
-

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