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SOLUTIONS TECHNIQUES

VOIRIE

1. CHEMINEMENT EXTERIEUR…………………………………….p.2

2. TRAVERSEE PIETONNE……..……………………………………p.5

3. PARTICULARITES DE LA BEV………………………………..p.10

4. MOBILIER URBAIN………………………………………………...p.19

5. MOBILIER SPECIFIQUE…………………………………..……..p.28

6. STATIONNEMENT………………………………………………….p.34

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1. CHEMINEMENT EXTERIEUR

1.1. Sol et revêtement de sol


Ils seront :
Stabilisés : un sol est réputé stabilisé s’il présente des qualités mécaniques ne variant pas en
fonction des conditions climatiques, des conditions courantes d’utilisation.
Non glissants : un sol est réputé non glissant s’il présente un coefficient d’adhérence mesuré au
pendule SRT supérieur ou égal à 0,45 (norme NF P 18-578, art6).
Uniformes : un sol est réputé uniforme, s’il ne présente pas d’accident de surface (creux ou
aspérité).

E X T E R I E U R
Les éléments d’aménagement au sol ne doivent pas rompre l’uniformité du sol.

Ils ne doivent pas présenter de motifs de surface (creux ou aspérités) de profondeur supérieure à 1
cm. Si un motif de surface est supérieur à 1 cm de profondeur, sa largeur en tous points sera
inférieure à 2 cm. (grille, pavés, joints…)

Dans les grands espaces, le choix d’un revêtement de sol compatible avec l’utilisation de la canne
longue d’aveugle peut aider à l’orientation des aveugles. L’aménagement d’un cheminement peut
suffire.

Le revêtement de sol des pentes supérieures ou égales à 4 % doit être conçu de manière à éviter les
chutes et les glissades

1.2. Profil en long


Les cheminements seront de préférence horizontaux. Lorsqu’une pente sera nécessaire, elle
présentera les caractéristiques suivantes :

En cas de pente, s’assurer de la praticabilité de l’accès aux bâtiments : raccorder par un seuil de

C H E M I N E M E N T
hauteur nulle ou dans le cas de gestion des eaux pluviales, un maximum de 2 cm bord arrondi ou
chanfrein à 45° (< 4 cm si chanfrein à 1 pour 3).

En cas d’impossibilité due notamment à la topographie et à la présence de constructions existantes,


après avoir démontré qu’aucune solution ne pouvait être mise en œuvre, le raccordement à ces
bâtiments peut être porté au maximum à 12 %.

1.3. Profil en travers


Le dévers doit être le plus faible possible ≤ 2 %, il est souhaitable qu’il soit compris entre 1 % et 2 %
en cheminement courant.

Si la pente longitudinale est ≥ 4 % ; le dévers sera proche de ≈ 0%.( prendre en compte les eaux
pluviales.)

Veiller aux traversées de chaussée

1.4. Largeur
Elle doit permettre la progression des usagers dans les deux sens, l’unité de passage est de 90 cm en
référence à celle prescrite dans la norme NF P 91-201 pour une approche frontale du fauteuil roulant.

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1.5. Aire de manœuvre

En cheminement réduit, il y a lieu de prévoir une aire de manœuvre pour fauteuil roulant tous les 100
m au plus. Ses dimensions seront de : 1,80 m de large, pour 3,00 m de long.

1.6. Hauteur utile (sous ouvrage ou mobilier)


Un cheminement doit avoir une hauteur libre de 2,50 m.

2,30 m est la réduction exceptionnelle de la hauteur d'un cheminement si celle-ci est sur une
longueur inférieure à 2,00 m. Ex. : portique, banne, etc.

E X T E R I E U R
1.7. Rupture de niveau, bordure de trottoir et hauteur de
quai

Caniveau :

Pente maximale de 8 % sur la largeur du caniveau


(quelle que soit sa largeur).

C H E M I N E M E N T
Rupture de niveau :

Rampe : si pente > 4 %, prévoir une main courante pour les personnes ayant des difficultés de
marche (hauteur : 0,90 m,). Sa largeur sera celle des cheminements, ses changements de direction
devront permettre la rotation d’un fauteuil, pour mémoire ∅1.50m

Prévoir des chasse-roues en guidage.

Si les ressauts sont inévitables, (ex : courbe dans une pente, changement de direction) 2,50 m
minimum entre 2 ressauts* les « pas d'âne » sont interdit.

Bordure de trottoir :

5 cm, c’est le seuil de hauteur détectable d’une bordure, à la canne

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Si arrêt autobus :

E X T E R I E U R
Accès/point d’arrêt
Hauteur du quai : la présence d’un quai est nécessaire en cas de véhicule équipé d’une rampe
d’accès, pour le respect de la pente et de la hauteur de la première marche.

Si accès par rampe (palette), la pente maximale de 12% est une règle d’homologation du véhicule
neuf, mesurée par rapport à un trottoir de 15 cm de hauteur ; cette valeur de 12 % de pente doit donc
rester l’objectif à ne pas dépasser pour tout quai déclaré accessible. Attention au risque d’orniérage
qui peut alors dégrader l’accessibilité.

L’aménagement doit permettre un accostage au plus près du quai sur toute la longueur du véhicule.
Le bon accostage est nécessaire à toutes les portes.

C H E M I N E M E N T
Largeur de quai permettant la circulation des piétons, la sortie de la rampe et une aire de rotation
d’un fauteuil roulant : 1,50 m.

Il faut en effet tenir compte de l’encombrement de la rampe qui se déploie sur le quai de manière à
maintenir devant la rampe un espace suffisant pour l’embarquement de la personne, 1,20 m
minimum ; ces exigences se traduisent par une largeur disponible de 2,50 m au point d’arrêt, pouvant
être réduite à 2 m en site contraint (il faut se référer aux longueurs de rampe choisies).

Une distance minimale de 0,90 m disponible entre le nez de quai et le retour d’un abri ou tout
obstacle. Le transit piéton doit alors être possible ailleurs. Une Bande d’Éveil de Vigilance le long du
quai lorsque la hauteur est au moins de 26 cm. L’arrêté voirie pointe l’obligation d’implantation de
Bandes d’Éveil de Vigilance pour les «systèmes guidés» conforme à la norme P98-351.

Contraste chaussée/bordure/trottoir rendant bien visible la bordure et les ruptures de niveau.

Les bordures hautes doivent être facilement repérables (contraste, …) et sans risque pour les
piétons. Elles permettent d’éviter le stationnement sauvage et/ou bien séparer les flux de véhicules,
cyclistes, piétons.

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2. TRAVERSEE PIETONNE

La traversée piétonne est un point important à traiter puisqu’elle permet d’assurer la continuité et donc
la cohérence des cheminements.les plus fréquentes, consistent à créer un bateau. Plusieurs cas de
figure existent en fonction de la largeur du trottoir, de la pente, du traitement du fil d'eau.

Le bateau sera constitué d’un plan incliné perpendiculaire à la chaussée et de deux pentes latérales
de raccordement.

La pente du plan incliné devra être inférieure ou égale à 5 %. Des pentes de 8 % seront tolérées sur
2 m et de 12 % sur 0,5 m maximum.

Les surfaces de raccordement (accès latéral) devront si possible avoir la même pente que le plan
incliné. Une pente de 12 % sera le maximum admis.

La largeur du bateau sera de 1,20 m minimum et de 1,40 m en cas d’obstacle (type poteau).

Un revêtement de sol différencié, bande podo-tactile d’éveil de vigilance, doit être prévu sur une
longueur minimale d’un mètre au droit du bateau afin de signaler la présence d’une traversée (norme

P I E T O N N E
AFNOR P98-351).

Un cheminement libre de tout obstacle d’une largeur minimum de 1,40 m devra être maintenu à
l’arrière du bateau (1,40 m entre la limite d’abaissement du trottoir et le mur).

Lorsque la largeur du trottoir ne permet pas de maintenir le cheminement horizontal à l’arrière du


bateau, le trottoir sera abaissé dans toute sa largeur (bateau et cheminement communs).

La présence de ressaut devra être évitée si le site le permet (écoulement des eaux totalement
maîtrisé). Si nécessaire, le fil d'eau sera traité par l'implantation d'un ressaut (2 cm maximum ou 4 cm
maximum avec chanfrein à 1 pour 3) ou d'une grille avaloir au droit du bateau. Les fentes de la grille
seront inférieures à 2 cm et disposées perpendiculairement au sens de la traversée.

T R A V E R S E E

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Selon la largeur du trottoir et lorsque le site le permet, les valeurs recommandées sont les suivantes

Cas d’un trottoir étroit dont la largeur est comprise entre 1,40 m minimum, correspondant à la
largeur utile de cheminement hors obstacle, et 3 mètres. Le plan incliné devient un palier au niveau
de la chaussée.

P I E T O N N E
Lorsque la largeur du trottoir est comprise entre 3 mètres et 5,50 mètres, la conception de
l’aménagement s’appuiera sur les tolérances admises.
T R A V E R S E E

Cas d’un trottoir étroit dont la largeur est comprise entre 1,40 m minimum, correspondant à la
largeur utile de cheminement hors obstacle, et 3 mètres. Le plan incliné devient un palier au niveau
de la chaussée.

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2.1. Les bateaux doubles en carrefours
Il existe deux façons de traiter les bateaux :
1. Créer deux bateaux séparés qui auront chacun leur propre plan incliné (réalisable dans le cas de
trottoirs larges)
2. Créer un bateau avec un plan incliné unique, avec abaissement du trottoir dans l'angle (réalisable
dans le cas de trottoirs larges et étroits)

Le fascicule de documentation AFNOR P98-350 recommande, lorsque cela est possible, d’implanter
deux bateaux séparés plutôt qu’un bateau double dans l’arrondi du carrefour.

Les caractéristiques géométriques des bateaux sont identiques à celles des bateaux implantés en
dehors des carrefours que ce soit dans le cas de trottoirs larges ou de trottoirs étroits.

Les points suivants devront être respectés :


1. Les bandes d'éveil de vigilance devront être implantées sur toute la longueur de la partie abaissée
(y compris les surfaces de raccordements), parallèlement à l’axe de la chaussée (Norme AFNOR
P98-351).
2. Lorsque l'abaissement du trottoir est continu, une barrière de protection doit être implantée dans
l'arrondi du trottoir afin de prévenir tout danger pour les personnes malvoyantes et éviter le
stationnement de véhicules au niveau de la dépression. Suivant les recommandations du fascicule de
documentation AFNOR P98-350, ces barrières doivent comporter un élément horizontal à moins de

P I E T O N N E
0,40 mètre du sol pour être facilement détectables à la canne d’aveugle.

T R A V E R S E E

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T R A V E R S E E P I E T O N N E
2.2. Les plateaux ou surélévations de chaussée
Les traversées par surélévation de la chaussée se font également de plain-pied sans obstacle à
franchir au moyen d’une surélévation de la chaussée au niveau du trottoir. Elles présentent l'avantage
de réduire la vitesse des véhicules à l'approche du passage piéton.

Afin que ces traversées soient détectables pour les déficients visuels, il existe deux alternatives :

P I E T O N N E
1. la pose d’une bande podo- tactile d’éveil de vigilance au droit de la traversée.
2. la pose de barrières de part et d’autre de la traversée

2.3. Les terre-pleins centraux (fascicule de documentation AFNOR P98-350)


L’îlot est un aménagement qui permet de séparer des voies de circulation d’une même artère. Au
niveau d’une traversée piétonne il peut comporter une zone de refuge destinée à permettre le
stationnement de piétons.

Un refuge sera créé sur l’îlot dans les cas suivants :


1. lorsque les phases de feux pour une même traversée impliquent une traversée en deux temps
pour les piétons.
2. lorsque la largeur de la voie à traverser est supérieure à 12 mètres.
3. lorsque la traversée de la chaussée peut être source de fatigue ou de perte d'attention de la part
de la personne qui traverse.

L’îlot avec zone de refuge peut être en alignement ou décalé :


1. Un îlot avec zone de refuge est considéré comme décalé à partir du moment où la zone de
T R A V E R S E E
recouvrement entre les deux traversées est inférieure à 1,80 mètre.
2. La longueur du refuge en alignement ou décalé (dans la continuité du cheminement) devra
impérativement être supérieure ou égale à 2 mètres.
3. Quelle que soit la configuration retenue (avec ou sans zone de refuge), une largeur d’accès à l’îlot
égale à celle de la traversée de chaussée matérialisée doit être maintenue (2,50 mètres minimum).
4. Des bandes d'éveil de vigilance doivent être implantées à l'intérieur du refuge.
Quand l'îlot n'est pas en alignement le refuge doit répondre aux critères suivants :
5. Les espaces de cheminement à l'intérieur du refuge doivent être en adéquation avec les
dimensions minimum requises, un minimum de 2 mètres sera préconisé.
6. Dans le cas de passages piétons décalés, des dispositifs rigides de protection (barrières) doivent
être mis en place.

Si le refuge n'est pas de plain-pied, la zone d'abaissement du trottoir doit répondre aux critères
énoncés pour l’aménagement d’un bateau

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3. PARTICULARITES DE LA BEV : POSE DES
DALLES PODO-TACTILES

3.1. Conditions de mise en œuvre


Ce document ne reprend qu’une partie de la norme (P98-351), il vous appartient de consulter
celle-ci pour en maîtriser toutes les finalités.

Surface tactile

La surface tactile est constituée de


plots, régulièrement disposés en
quinconce, de telle sorte que l´on
observe, dans le sens de la largeur de
la zone d´éveil, alternativement une
ligne de 6 plots et une ligne de 5 plots.
L´entraxe des plots, dans le sens de la
longueur et dans le sens de la largeur,
doit être égal à 75 mm ± 1 mm (sauf en
cas de pose en arrondi entre deux
modules)).

U R B A I N
Tous les produits doivent présenter une surface tactile
de largeur hors tout de 400 mm ± 5 mm Cette valeur
correspond à celle vérifiée entre deux règles
tangentes, respectivement aux bases des plots de la
première et de la dernière ligne de plots du dispositif.

La semelle, chanfrein compris, ne


dépassera pas de plus de 10 mm la
ligne tangentielle à la base des plots
périphériques.
M O B I L I E R

Plots :
- en forme de dôme, d’un seul rayon de courbure
- de diamètre à la base de 25 mm ± 1 mm

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Bande d’éveil de vigilance TGLINING
http://www.tglining.nl/index.php?buttonID=79

3.2. Contraste visuel


Un contraste visuel de la surface visuelle par rapport à son environnement immédiat renforce l'éveil
de vigilance. Pour les personnes malvoyantes ou âgées, c'est une information complémentaire
indispensable.

U R B A I N
Le contraste de luminance entre la surface visuelle et le revêtement sur lequel elle est implantée,
doit être d’au moins 70 %.

Domaine d’application

(Extrait norme NF P98-351)

La présente norme s´applique exclusivement aux dispositifs au sol d´éveil de vigilance, situés :

1. en bordure de quais ferroviaires, maritimes ou fluviaux. Elle ne s'applique pas si les quais sont
équipés d'un système de protection. Les systèmes de transport guidés par rail sont concernés si les
quais de leurs stations sont à plus de 26 cm au dessus de la chaussée ;

2. au droit de traversées de chaussée dont le trottoir est abaissé (bateaux) associé à une
M O B I L I E R
signalisation horizontale réglementaire de la traversée ;

3. au droit de traversées de chaussées, dans un îlot-refuge, associé à une signalisation horizontale


réglementaire de la traversée ;

4. au droit des traversées de chaussée relevées, associé à une matérialisation complétée ou non
par une signalisation horizontale réglementaire de la traversée ;

5. au droit des traversées de voies ferrées non protégées par barrière de passage à niveau ou par
feux de signalisation ;

6. en haut de chaque volée d’escalier.

Ces dispositifs ne sont destinés ni au guidage ni à l’orientation, ni à l’information ni à la localisation ;


ils n´ont pour but que d´éveiller l´attention, car la sécurité des personnes aveugles et malvoyantes
repose essentiellement sur leur vigilance, en particulier en cas de danger. Ils signalent l’absence de
seuil perceptible à la canne.

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Tous autres usages et implantations du dispositif au sol d´éveil de vigilance sont proscrits, car ils
rendraient le dispositif inefficace, donc dangereux.

Valeur de contraste à titre d’exemple


Reproduction partielle publication CERTU Béton de Enrobé enrobé Asphalte
recommandation implantation des surfaces ciment circulé neuf neuf
tactiles
Luminance retenue
des produits mesurée 80 35 20 15
en milli candela/lux/m²
Contraste
BEV mesuré en
%
Béton de quartz 198 60 82 83 92
Média line 211 62 83 92 93
Tout inox 111 28 68 93 86
Asphalte + inox 90 11 61 86 83
Béton blanc 145 45 76 86 90
Béton gris 97 17 64 79 85
Méthacrylate 129 38 73 84 88

Conditions de mise en œuvre et suivi

(Extrait norme NF P98-351)

La mise en œuvre des dispositifs d’éveil de vigilance doit permettre d’atteindre la détection tactile et
visuelle de la bande. Ainsi, la pose du dispositif d’éveil de vigilance doit tenir compte des dispositions
suivantes :

U R B A I N
1. que le dispositif au sol d’éveil de vigilance et la surface du sol environnant permettent
l’identification tactile (au pied et à la canne) et visuelle de la bande d’éveil de vigilance ;

2. que les dispositifs s´adaptent à la nature, à l´état de surface du support et à sa géométrie ; ce qui
peut être obtenu en jouant sur la longueur des éléments juxtaposés ;

3. n’implanter que des produits marqués de la désignation INT à l’intérieur, c’est-à-dire dans un lieu
autre qu’à l’air libre.

4. que le dessus de la semelle du dispositif soit à un niveau situé entre 0 et 3 mm au-dessus du


support environnant (de ce fait, le sommet des plots est situé entre 5 et 8 mm au-dessus du sol) ;

5. prendre toutes précautions lors de la pose pour obtenir, à la périphérie des dispositifs, une
M O B I L I E R
uniformité suffisante entre le dessus du support et le dessus de la semelle afin d´éviter au piéton de
trébucher sur une surépaisseur de la semelle, le rebroussement ou le décollement du bord de la
semelle ;

6. privilégier la continuité du motif ;

7. ne jamais araser un plot en totalité ou partiellement ;

8. ne pas couper les plots lorsque, pour des raisons de contraintes dimensionnelles, il est nécessaire
de couper le dispositif sur toute sa largeur. Les arêtes risqueraient de faire obstacle au pied ;

9. ménager un écartement de 10 mm ± 5 mm entre les semelles de deux bandes d’éveil de type «


produit rapporté », afin de permettre l´écoulement des eaux

10. dans le cas de produits ne comportant pas de témoins d´usure, il appartient au gestionnaire du
site de contrôler périodiquement le produit, pour s´assurer qu´il n´est pas parvenu à la limite de
validité, soit une hauteur de plot de 3 mm minimum, pour 10 % de plots par mètre linéaire ;

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Notions complémentaires

Les bandes d’éveil de vigilance sont mises en œuvre sur toutes les continuités piétonnes de
traversée identifiables, qu'elles soient matérialisées ou non par des bandes blanches.

Îlots-refuges, cette appellation est réservée à des réalisations de largeur supérieure à 1,50 m dont la
fonction est la protection des piétons, assurée par des bordures infranchissables déterminées par
une hauteur d’au moins 12 cm (obstacles au franchissement intempestif d’un véhicule). Dans ce
type d'îlots, seront posées des dalles selon la norme NF P98-351.

Il sera bien visibles (peinture, marquage) matérialisés (traitement semblable à celui d’un trottoir,
détectable latéralement ou frontalement à la canne,)

Îlots franchissables : dans ce type d'aménagement n'assurant pas une protection totale du piéton, il
n'y aura pas lieu de poser des dalles podo-tactiles. Seul un revêtement de type « pépites » y est
réalisé. La pose de dalle podo-tactile doit être associée à une situation sécurisée.

La norme associe la pose de dalle à une vue de bordure inférieure à 5 cm Le dispositif au sol d´éveil
de vigilance doit être obligatoirement implanté face à une traversée de voie, de manière continue sur
toute la longueur de la partie du trottoir, abaissée ou relevée, au moins tant que la vue de bordure (ou
la limite de voie de circulation de véhicules) est inférieure à 50 mm sauf s’il existe un système de
protection, et sans dépasser le marquage réglementaire du passage piéton). Cela s’applique
également aux îlots comportant un refuge. Ainsi le dispositif signale l’absence de seuil perceptible à la
canne ou au pied. Dans les situations existantes dont le surbaissé est égal à 3,00 m et au marquage,
la dalle et le marquage seront portés à la largeur de la zone correspondante à la vue inférieure à 5
cm.

La pose des potelets n’est plus systématique. « La largeur de l’abaissement ≥ 1.20 m, doit permettre
le passage d’un fauteuil roulant mais interdire la montée d’un véhicule » Elle est déterminée par la

U R B A I N
nécessité d’interdire l’accès au trottoir dans un cadre de protection générale de ce trottoir ou limitée
au passage piéton si le risque de montée sur le trottoir est grand.

L'inter distance entre potelets est déterminée par la largeur du trottoir lors de la protection générale de ce trottoir. Le
extrémité de la dalle normalisée lors de la protection limitée au passage piéton.

Tenir compte des conditions climatiques dans le choix des matériaux, les chiens d’aveugles
n’apprécient pas l’utilisation de matériaux stockant la chaleur lors de canicules estivales.

M O B I L I E R

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Exemple d’un grand surbaissé la
largeur de la dalle podo-tactile est
égale à la longueur des bordures
d’une vue inférieure à 5 cm
La largeur de la dalle podo tactile
n’est jamais supérieure à la largeur
des marquages

La largeur du surbaissé pour


empêcher l’accès des automobiles
sur le trottoir fera un minimum 1.20
m de large, une largeur plus
importante sera, s’il y a risque,
protégé par des potelets.

U R B A I N
Exemple d’un surbaissé de 1.20 m

M O B I L I E R

E : écartement possible de 30 mm, jusqu’à 110 mm


en cas de pose arrondi
Respecter l’alternance 5 plots/6 plots

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Pose en parallèle
du fil d’eau sur
trottoir abaissé en
arrondi

Selon la courbe du
trottoir, les
respects de cette
disposition
conduira au choix
de la largeur des
modules.

U R B A I N
La pose de la dalle
devra respecter
l’écartement maxi
de 110 mm, pour
cela un angle sera
taillé de base de
plot à base de plot
selon détail ci-
contre

M O B I L I E R

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M O B I L I E R U R B A I N
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M O B I L I E R U R B A I N
3.3. Feux sonores et BEV

Pour permettre aux non-voyants de traverser la chaussée en toute sécurité, des dispositifs sonores
ou tactiles doivent être installés en plus des feux de signalisation tricolore. Ces dispositifs permettent
ainsi d'avoir un repérage du cycle des feux.

Deux types de dispositifs existent :


1. Signaux audibles permanents ou à déclenchement par les personnes mal voyantes ou aveugles
(déclenchement manuel ou par télécommande),
2. Les signaux tactiles : bornes vibrantes dont le fonctionnement est permanent.

Implantation de dispositifs sonores et tactiles pour feux de signalisation par rapport à la BEV

Il est important que le poteau support soit à proximité immédiate de la traversée.

La distance entre les répétiteurs (d’un même carrefour) et leur niveau sonore doit permettre d’éviter
toute confusion des sons.
Répétiteurs sonores : s’assurer de la minimisation des nuisances pour les riverains.

Sur le trottoir :
Il est donc préconisé que le poteau support soit positionné dans la zone en prolongement du
marquage piéton et à la limite de la bande podo-tactile BEV. Maxi entre le support et la BEV 50 cm.
Le passage libre de circulation piétonne entre support et immeuble. Le poteau support sera, dans la
mesure du possible, positionné du côté origine du flux de circulation. À considérer par sens de
circulation.

Dans l’îlot refuge (non franchissable) :


Le support dit "sonore " sera détectable à la canne. Pour cela il sera implanté à niveau de la

U R B A I N
circulation pédestre avec les mêmes conditions que sur trottoir

Selon les avis formulés par les associations, le système sonore paraît préférable au système tactile,
en raison de la difficulté de détection du boîtier et de son exposition aux salissures extérieures. De
plus, ce système apporte une aide à la localisation en cours de traversée.
Néanmoins, le CERTU souligne l’intérêt du dispositif tactile en cas de traversée complexe où les
signaux auditifs risquent d’entraîner des confusions.

Le recours à l’un ou l’autre des systèmes doit donc être étudié au cas par cas.
Dans le cas de systèmes à activation manuelle (signaux audibles ou bornes vibrantes)
particulièrement utiles pour les personnes ne disposant pas d’une télécommande notamment, il est
recommandé de positionner le dispositif à proximité de la traversée et du cheminement “naturel”.
Des
bandes de guidage (d’un relief différent des bandes podo- tactiles d’éveil de vigilance) pourront être
apposées afin d’orienter les déficients visuels.
M O B I L I E R

En outre il est nécessaire d'insister pour que les traversées piétonnes soient repérables des
malvoyants par des bandes d'éveil de vigilance au sol (voir chapitre concernant les matériaux).

Les feux de signalisation à commande manuelle (bouton poussoir) sont peu utilisables par les
personnes souffrant de déficience visuelle, ces dispositifs seront à éviter. Cependant, dans le cas où
un tel dispositif s’avérerait indispensable, il conviendrait de veiller à ce que ce bouton d’appel des
feux ne soit pas situé à plus de 1,20 mètre (entre 0,90 mètre et 1,20 mètre) au dessus du sol pour
être accessible à une personne en fauteuil roulant.

Les cycles de feux


La vitesse moyenne de déplacement des Personnes à Mobilité Réduite étant très faible (entre 0,5 et
0,8 mètre/seconde), la durée des phases de feux doit être calculée sur la base de cette vitesse de
référence, en fonction de la longueur de la traversée.

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4. MOBILIER URBAIN
4.1. Généralités
Au delà de l'aspect esthétique et fonctionnel du mobilier urbain, il faudra veiller à respecter la
réglementation et les normes en vigueur, la responsabilité collective est engagée. S'il n'est pas
nécessaire de déposer un permis de construire ou une déclaration de travaux, si en raison des
dimensions modestes du mobilier, une simple AOT* peut suffire, il doit néanmoins respecter
certaines normes.
*Autorisation d’Occupation du Temporaire
Il ne doit pas constituer un obstacle sur le cheminement.
Les personnes déficientes visuelles doivent pouvoir le détecter avec la canne. Le recours à l'abaque
de détection du fascicule P98-350 permet de le vérifier, en fonction de la hauteur et de la largeur du
matériel, de son porte-à-faux.
Il doit répondre également au décret 99-756 qui impose à la voirie les caractéristiques des trottoirs et
cheminements.
La conformité avec les normes doit être vérifiée dans le cadre d'une création ou d’une réfection.
L'architecte des bâtiments de France doit être consulté sur le mobilier dans les secteurs classés, les
sites inscrits et dans les rayons de protection des monuments historiques.

4.2. Caractéristiques générales

Forme

U R B A I N
La conception générale ne doit pas être source de danger.

Les arêtes sont arrondies, le biseautage des arêtes vives et des saillies anguleuses réduisant les
risques de blessure en cas de choc est nécessaire ; Les parties saillantes seront proscrites.

Formes auto-stables assurant la position du centre de gravité.

Solidité des systèmes de fixation.

La forme du mobilier doit permettre l’approche par un fauteuil roulant

La standardisation des formes pour un même mobilier (transport en commun, corbeilles de propreté,
…) et le choix d’une géométrie simple permet une perception rapide de l’environnement urbain et
facilite la reconnaissance et la compréhension de l’espace et de son mobilier par les personnes
M O B I L I E R
présentant des difficultés intellectuelles et psychiques.

Dimensions

Spécialement les bornes, les poubelles, objets en saillie, … : le gabarit minimum doit croiser ou être
tangent à l’enveloppe pyramidale de l’abaque de détection définie par les textes afin d’être
détectable à la canne par les aveugles. En section courante par choix communautaire, les potelets
seront de 1,00 m de haut.

Couleurs

Tout le mobilier situé sur le cheminement ou près du cheminement doit être particulièrement
repérable (couleur, contraste avec environnement, contrastes portés par le meuble lui-même par
zébrures, contours, …), tout particulièrement s’il représente une gêne ou un danger.

Les couleurs et contrastes doivent « guider naturellement » les piétons dans leur cheminement :
bordure du trottoir, nez de marche, main courante, marquage au sol de bandes de cheminement, …
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La bonne lisibilité de l’espace repose sur un traitement visuel contrasté et dans le choix des
matériaux identifiant bien les limites des espaces de circulation : contrastes, matériaux, végétaux,
mobilier, arts plastiques…

L’esthétique ne doit pas contrarier les codes réglementaires de couleurs courantes :


rouge = interdiction et/ou danger,
vert = sécurité, première urgence, sauvetage,
jaune (généralement associé au noir) = vigilance, risques de collision, de chute, …

La standardisation des couleurs pour un même mobilier (transports en commun, corbeilles de


propreté, …) permet une perception rapide de l’environnement urbain et facilite la reconnaissance et
la compréhension de l’espace et de son mobilier par les personnes présentant des difficultés
intellectuelles et psychiques.

Implantation :

Lieu

Le mobilier ne devrait pas réduire la section du cheminement, il devrait être positionné quand cela
est possible dans la zone de stationnement des automobiles.

Dans chaque lieu (« ensemble visuel »), éviter l’encombrement et le désordre visuel par une
implantation anarchique des différents meubles urbains.

Tenir compte des conditions climatiques dans le choix de l’endroit afin de faciliter l’usage en évitant
les situations telles que : plan et panneau d’information dans des passages soumis à des vents forts
et fréquents.

U R B A I N
Cheminement

Le mobilier doit être implanté en dehors des circulations praticables et dans tous les cas ne pas
gêner la continuité des cheminements ;

Réduire au minimum les implantations de mobilier urbain aux extrémités de trottoir et dans la zone
précédant les passages piétons afin d’éviter de masquer la vision piéton/automobiliste
(particulièrement piétons de petite taille, usagers en fauteuil roulant, enfants, …) Garantir une
largeur de cheminement libre aux piétons et particulièrement aux personnes à mobilité réduite,
personnes encombrées, …1.80 m, 1,40 m toléré sur courte distance.

Garantir un cheminement praticable sans obstacle (à la roue). Les fondations doivent être arasées
au niveau du sol M O B I L I E R
Possibilité d’aligner les mobiliers selon leur axe le long du cheminement praticable (éventuellement
sur une ligne matérialisée par un changement de matériau de sol) : soit du côté chaussée (surtout
dans le cas de trottoirs larges > 2,40 m), soit du côté façade (en « fond de trottoir »).

Encombrement

Regrouper les éléments de mobilier (signalisation routière, information, appareils d’éclairage,


corbeilles de propreté, …) sur un même support chaque fois que possible (supports existants pour
toute implantation nouvelle) et souhaitable (prendre garde à éviter la confusion des signalisations,

Fixer les éléments de mobilier (éclairage, informations, plaques de rue, …) sur les façades des
bâtiments, murets, …, chaque fois que possible ;

La position et l’orientation du meuble ne doivent pas contrarier l’usage d’autres meubles (panneau
publicitaire empêchant l’usage d’un banc, …).

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4.3. Mobilier en saillie haute

Neutraliser les portes à faux de mobilier isolé (saillies > 15 cm) situées à moins de 2,00 m et les «
parties vides » (hauteur > 40 cm du sol de parois en les prolongeant jusqu’au sol ou par un rappel
par un élément fixe au niveau du sol de 0,10m mini/0,40 maxi et bien visible (contrasté, hauteur à
apprécier selon la configuration du mobilier afin de ne pas constituer un obstacle dangereux
personnes aveugles, malvoyantes, distraites, … )

4.4. Triangle de visibilité, écran visuel


Les différents usagers de la rue doivent se voir entre eux, être vus et avoir le temps d’analyser les
manœuvres appropriées à leur sécurité et celle des autres, ceci dans toutes les zones conflictuelles
que sont les passages piétons, les carrefours, les sorties de parking.

Le mobilier en place ne doit pas avoir d’effet masquant, environ 15,00 m avant la zone de risques
d’impacts. Le piétons en attente dans la limite de la dalle podo-tactile (±1.00m), les usagers des
voies adjacentes seront perçus. Pour cela, les traversées piétonnes seront dans la mesure du
possible amenées aux limites des voies circulées par des avancées de trottoir. Aux carrefours,
l’angle de vision offert par le bâti ne sera pas occulté par du mobilier volumineux. S’il contribue à
réduire la perception, le stationnement des voitures sera éloigné. Tout obstacle latéral occultant
compris entre 0,70 m et 2,30 m de haut y sera proscrit.

4.5. La détection du mobilier


Ce paragraphe traite la détection à l’aide d’une canne
longue. La capacité de détection se situe entre 5 cm et
90 cm de relief.
Le balayage de la canne est séquencé par le pas, la
zone couverte est celle « du prochain pas », s’il y a

U R B A I N
détection, cette zone devient la distance de réactivité, le
« pas de freinage ».

Le déplacement et la détection des obstacles

Lorsque la vue le permet, et si le contraste dans


l'environnement reste performant, les repères sont pris
visuellement grâce aux différences de couleur. Cette
détection visuelle renseigne sur les différents
revêtements au sol, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur.
Dès que la vue n'est plus suffisante, pour assurer un
déplacement en sécurité, la personne déficiente
visuelle utilise des aides ou des solutions qui peuvent
M O B I L I E R
être la canne blanche ou un chien-guide.

La canne, par un balayage égal à la largeur du corps, permet de détecter sur son trajet les
obstacles situés sur une hauteur entre la taille et les pieds. Le balayage glissé permet de détecter
sûrement des obstacles ou des bordures dès qu’ils atteignent un relief égal ou supérieur à 5 cm.
Par contre, si le danger est un élément en surplomb du balayage, la canne passe dessous, et la
personne n’a aucune indication de l’obstacle qu’elle risque de heurter.

Le chien-guide est éduqué pour répondre à la demande de son maître dans l’identification de
quelques 50 à 60 objets, obstacles ou repères dans l’environnement. Il pourra ainsi identifier un
passage piétons par son marquage blanc réglementaire ou le vide d'une fosse ferroviaire.

Les différences de niveau, la pente du sol ou dévers sont perçues lors de la progression et offrent
une indication importante et exploitable.
Il est ainsi possible aux personnes aveugles ou malvoyantes de faire la distinction entre certains
reliefs à condition que les caractéristiques de ceux-ci soient suffisamment identifiables à la vue
pour le contraste visuel, au toucher pour le contraste tactile, et à l’ouïe pour le contraste sonore.

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Les croquis ci-dessous illustrent la notion de pas de freinage, plus le point de contact du mobilier
est haut sur la canne, d’autant est réduit le pas de freinage.
Avec le volume très bas, si le contact n’a pas eu lieu, le choc ou la chute sont possibles.

U R B A I N
M O B I L I E R

22
Les obstacles en saillie situés en porte-à-faux à
moins de 2,00 m de hauteur et/ou à +0,40 m
doivent être rappelés à l'aplomb du porte-à-faux par
un élément bas au sol.
Cet élément bas complètera la détectabilité du
mobilier en prenant en compte l'abaque de référence

4.6. Les volumes et les espaces

Les volumes détectables

U R B A I N
M O B I L I E R

Abaque, extrait du fascicule NF98-350

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U R B A I N
M O B I L I E R

Contact avec l’enveloppe pyramidale Aucun contact avec l’enveloppe pyramidale


A RETENIR A PROSCRIRE

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Autres interprétations de l'abaque

Le mobilier doit croiser ou être tangent à l'enveloppe pyramidale.

Si la surface réelle au sol est relativement Si la hauteur du mobilier est relativement


faible, celle-ci doit être compensée par une basse, celle-ci doit être compensée par
hauteur relativement grande. une surface réelle au sol (carrée ou

U R B A I N
rectangulaire) et un volume relativement
grand.

M O B I L I E R

25
Si la hauteur du mobilier est relativement basse,
celle-ci doit être compensée par une surface
réelle au sol (carrée ou rectangulaire) et un
volume relativement grand.

U R B A I N
M O B I L I E R

Exemples 5 et 6 : Contact avec l’enveloppe, mais surface et volume faibles : A PROSCRIRE car
perception et détection difficiles pour les mal voyants.

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5. MOBILIER SPECIFIQUE

5.1. Les mobiliers de repos et d'hygiène


Il s'agit des bancs, appui ischiatiques, corbeilles, poubelles, sanitaires et cache containers.

Les mobiliers de repos

- L'aire d'implantation doit être située en dehors de la largeur utile de cheminement.

- Acier et fonte sont à éviter en raison de leurs propriétés thermiques.

- Implanter ces meubles de repos de manière régulière sur les itinéraires piétonniers. Rythme
maximal entre deux zones de mobilier de repos le long d’un cheminement ≈ 200 à 300 m. Veiller au
confort de l’orientation : critères climatiques (abri du vent), aspects de convivialité (éviter de faire face
à un mur proche ou à une voie bruyante à grande circulation gênant la conversation de personnes
malentendantes, etc.).

- Des emplacements latéraux seront réservés aux landaus ou fauteuil roulant. (0,90 x 1,30 m) en
dehors du cheminement.

SPECIFIQUE
- Bancs et siège, hauteur d'assise ≥ 45 cm, points d'appuis (accoudoirs permettant de se relever
plus facilement).

- Ces meubles doivent être facilement repérables (contrastes).

- Appuis ischiatiques, hauteur variable entre 60 et 80 cm Appuis ischiatiques (ou « dispositifs


assis/debout », murets, barres d’appui,…) : utilisables par des personnes ne pouvant s’asseoir

M O B I L I E R

27
Les mobiliers d'hygiène

Les corbeilles seront détectables à la canne, pour cela une partie basse rigide sera mise en œuvre.

L'aire d'implantation doit être située en dehors de la largeur utile de cheminement.

Afin de ne pas être « masquant », les conteneurs ne doivent pas être implantés au droit des passages
piétons.

5.2. Les mobiliers de décoration


Ce sont les jardinières, les fontaines, les sculptures, les luminaires décoratifs.

Ils seront posés quand l'espace le permet en respectant les règles de pose en vigueur.

5.3. Les mobiliers de stationnement


Ce sont les supports vélos, le mobilier interactif vu ci-après :

Support stationnement deux roues ou cycles :


Proscrire les socles encastrés dans le sol (avec fente > 2 cm).
Les rendre bien visibles par l’utilisation de couleurs contrastées. Les rendre visibles et lisibles.
Les supports doivent être détectables à la canne (cône de détection).

SPECIFIQUE
Mobiliers interactifs, parcmètres et horodateurs :

Horodateurs et caisses automatiques : leurs accessibilités seront évidentes en fauteuil, les


commandes seront à une hauteur souhaitable comprise entre 0,90 et 1,10 m. (norme 0,90/1,20 m).
Les informations seront en gros caractères, situées entre 0,90 et 1,30 m.

N. B. : des commandes ou zones de lecture doublées à des hauteurs différentes facilitent l’usage par
les différents usagers.

Les informations, explications et procédures doivent être en gros caractères.

Dispositions réglementaires applicables aux postes d’appel d’urgence.

Espace d’utilisation

Espace libre de 1,30 x 0,90 m minimum


M O B I L I E R

devant les faces des meubles comportant


des commandes (horodateurs,
téléphones, boîtes à lettres, …).

Cette zone sera :


1. en approche frontale : l’appareil doit
permettre l’approche de face par un
fauteuil roulant

La zone 1,30 m x 0,90 m sera orientée


différemment, un espace de 70 cm
minimum de haut sera aménagé sur 30 à
50 cm de profondeur pour faciliter les
manipulations.

28
2. en approche latérale : positionnée par rapport aux axes d’intérêt que sont le monnayeur, le lecteur
de tickets, le cadran de lecture, la fente de boîte aux lettres.

SPECIFIQUE
Cette valeur sera reconduite deux fois (voir croquis précèdent) pour permettre au fauteuil l’approche
dans le sens souhaité par la personne handicapée.
Dans le cas d’axe d’intérêt multiple, les zones de 80 cm seront écartées de la distance entre ces
axes d’intérêt (ex : horodateur, insertion ticket, billets, monnayeur etc.)

M O B I L I E R

29
5.4. Les mobiliers ludiques
Ils animent les aires de jeux pour les enfants. Ce sont les balançoires, toboggans, tourniquets et
autres.

5.5. Les mobiliers d'information

Ce sont les plans de ville, les colonnes Morris, les panneaux d'affichage, les chevalets publicitaires,
les cabines téléphoniques, les horloges, les panneaux de signalisation …

L'aire d'implantation doit être située en dehors de la largeur utile de cheminement.

Afin de ne pas être « masquants », ils ne doivent pas être implantés au droit des passages piétons.

Table d’orientation

Table d’orientation, plans horizontaux avec appuis, le plan sera à 80 cm du sol avec une hauteur de
passage des jambes de 70 cm minimum.

SPECIFIQUE
5.6. Les mobiliers techniques et de services
Ce sont les mobiliers d'éclairage public, de signalisation lumineuse, EDF, les boites à lettres, les
bornes d'appel de police ou taxi…

Éclairage et Feux de signalisation

Position sur le cheminement:


M O B I L I E R

Ce mobilier ne doit pas réduire le cheminement.

Divers :
Tampons de visites, regards visitables :
Veiller à la glissance des matériaux utilisés, à la largeur des dispositifs d’ouverture

Bouches de lavage :

La position des bouches doit permettre leur utilisation en laissant un passage de cheminement «
réduit » de 1,40 m minimum sans flaque

30
5.7. Les mobiliers de protection

Les barrières, glissières de sécurité, bordures de trottoir en relief, potelets anti-stationnement, abris
bus, pieds d'arbre…

Ils occupent peu d'espace, mais réduisent la largeur de passage. Ils segmentent l'espace, en grand
nombre ils gênent la circulation piétonne, on peut pour l'éviter poser le trottoir ou la bordure en
surélévation.

La perception de ce mobilier peut être renforcée par des revêtements de sol différenciés réservés soit
à l'espace affecté aux piétons ou soit à l'espace affecté à ce mobilier.

Grilles d'arbres, Grilles diverses :


Diamètre ou largeur des trous ou fentes des grilles ≤ 2 cm.
Grilles posées perpendiculairement au sens de cheminement.
Éviter les bordures basses peu visibles

Protection d’arbre : Éviter les bordures basses et autres chasse-roues, peu visibles et dangereuses,
destinées à la protection des arbres.

Les barrières: elles permettent l'appui lorsqu'on les heurte. (H : 1.00m)

Les bornes:
- basses : elles seront proscrites, sauf demande expresse de l'ABF, ainsi que les chaînes qui y sont
souvent associées. ;

SPECIFIQUE
- hautes : associés plutôt à des grands espaces particuliers.

Les bordures « fonds de parking » :


La pose exceptionnelle de bordures « fonds de parking » est encadrée à chaque début de section
linéaire par des potelets.

5.8. La protection du trottoir


Pour préserver l'espace piétonnier de l'envahissement par la voiture, des actions pour lutter contre
cette appropriation progressive sont possibles.

Faire respecter l'interdiction de stationner sur les trottoirs par la stricte application des dispositions du
code de la route (art. R.417.10).

Favoriser le stationnement latéral et longitudinal sur la chaussée constituant de fait une bonne
protection du trottoir.
M O B I L I E R

Recourir à la pose d'obstacles.

31
A. Inter distance
B. Dégagement de confort aux abords de passages piétons, entrée de garages,…….
C. Distance du fil d'eau
D. 1,80 m normal, 1,40 m réduit (distance limitée et compensée par des zones de croisements).
E. Largeur du trottoir différente de la largeur de cheminement due à la présence du mobilier.
F. Élément de barrière préconisé pour rompre la monotonie de l'alignement, encadrer les entrées de
garage

SPECIFIQUE
G. Mobilier existant à intégrer dans les inters distances (détail de droite)

Les valeurs proposées s’appuient sur les critères suivants:


L’alignement est à lui seul un message sur l’interdiction de stationner
On interdit la prise de stationnement qui permettrait quand même un passage inconfortable pour le
piéton (l’automobiliste conscient d’être sur le trottoir mais qui laisse quand même un petit
passage…)

Déterminé sur la base de


giration d’un véhicule de 1.60 m
X 3.50 m
Les valeurs proposées s’appuient
sur les critères suivants:
1. L’alignement est à lui seul un
message sur l’interdiction de
M O B I L I E R
stationner
2. On interdit la prise de
stationnement qui permettrait
quand même un passage
inconfortable pour le piéton
(l’automobiliste conscient d’être
sur le trottoir mais qui laisse
quand même un petit passage…)

Les rapports des valeurs du tableau font qu’aucune manœuvre n’est possible sur le trottoir une prise
de stationnement s’avérerait très gênante et ne pourrait perdurer.

32
6. LE STATIONNEMENT

6.1. Les références


6.1.1 L’instruction interministérielle :
e
Article 118.2C de la 7 partie du livre 1 de l’instruction interministérielle de la signalisation routière :

Emplacement réservé au stationnement des véhicules utilisés par les personnes handicapées à
mobilité réduite. Seul est obligatoire le pictogramme conforme au modèle (annexe) peint en blanc sur
les limites de l’emplacement. Ses dimensions sont de 0,50 m x 0,60 m ou de 0,25 m x 0,30 m.

Ce pictogramme peut néanmoins être placé au milieu de l’emplacement de stationnement, ses


dimensions sont dans ce cas de 1,00 m x 1,20 m.

S T A T I O N N E M E N T

33
6.1.2 Décret du 31 août 1999

Arrêté du 31 août 1999


Circulaire du 23 juin 2003

Extraits :
1 place est réservée et accessible sur 50 réalisées dans le cadre d’un projet global (arrondi au nombre
immédiatement supérieur).
Les emplacements longitudinaux seront conçus pour permettre la sortie sans danger des véhicules
par la portière gauche.
La hauteur de passage pour l’accès des véhicules adaptés est de, selon la circulaire du 23 juin 2003,
de 2,15 m.

Une signalisation réglementaire B6d et panonceau m6h.

Emplacements également répartis.

Le cheminement depuis le véhicule doit être garanti sans dénivelé ou obstacle jusqu'au trottoir et/ou
au mobilier de contrôle du stationnement.

Une place de stationnement doit être au minimum de 3,30 m de large, c’est la somme d’une zone de
stationnement

6.2. Les moyens de signalisation

Signalisation verticale :

Par panneau B6d associé au panonceau m6h, il devra être visible comme toute autre prescription .

S T A T I O N N E M E N T
Signalisation horizontale :
Les places réservées sont séparées par une ligne blanche T'2 continue de 2 u ou une amorce.
Côté voie de circulation (entrée place), le marquage est amorcé en début de ligne de séparation. Le
mot payant peut y être inscrit en limite.
Les pictogrammes obligatoires améliorent la perception de l’emplacement). Ils sont peints sur les
limites de l'emplacement (axe marquage). Les pictogrammes seront orientés pour une lecture en
rapport au sens d’accès à l’emplacement.
Cas particulier de plateau délimité par une bordure granit : les pictogrammes seront immédiatement
accolés à l’intérieur au ras des bordures

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Stationnement à niveau
Sur chaussée ou parking perpendiculaire ou en épi

Caractéristiques des emplacements :


- Long 5,00 m mini x larg. 3,30 m sans aucun
ressaut ou dénivelé ;
- Pente en long nulle si possible, maxi 4 % ;
- Pente en travers nulle si possible, maxi 2 %.
Il conviendra de veiller à la qualité du
cheminement entre l’emplacement et le
trottoir ou le pôle d’intérêt.

Réalisation d’un plateau :


La surface à réaliser devra être proche de
l’horizontale.
Selon le dénivelé à compenser, l’entrée de
l’emplacement côté chaussée pourra être
délimitée par une bordure d’une vue
maximale de 2 cm.
L’exemple présente le stationnement en épi,
le principe est le même pour le stationnement
longitudinal.

S T A T I O N N E M E N T

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Stationnement en plateau :
Aménager un plateau de stationnement chaque fois qu’il sera nécessaire de compenser une pente, un
dénivelé, faciliter l’accès au trottoir (la longueur de la place intègre le passage du fauteuil vers le
trottoir).

1) Longitudinal
Selon les possibilités d’accès au trottoir, la longueur de la place sera augmentée du passage d’un
fauteuil (± 1,50 m).
La position décalée du véhicule protège l’usager, ce type d’aménagement sera réalisé dans les voies
à double sens ou dans la partie droite d’une voie à sens unique.
Dans une voie à sens unique, il sera possible de réaliser une place réservée aux dimensions de
l’ensemble du stationnement, sur le côté gauche. On considère alors la personne handicapée comme
chauffeur ; elle manœuvre son fauteuil roulant sur trottoir. Si elle n’est pas le conducteur, celui-ci
valide et assure la sécurité de la personne en fauteuil lors des manœuvres.

S T A T I O N N E M E N T

2) Perpendiculaire
La place est délimitée par des bordures (lecture de la place).

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