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introduction
Comme on l’a déjà vu à plusieurs reprises, les Marchés publics revêtent une
importance capitale dans la vie et le fonctionnement de l’Etat dans son sens
général (Etat central, collectivités locales, Établissements publics). Il s’agit d’un
instrument principal de réalisation de l’intérêt général. Les Marchés publics sont
également un mode de gestion des deniers publics.
C’est dans ce cadre qu’il existe un grand souci de protection de l’intégrité de ces
marchés publics. D’où le principe de l’intégrité des Marchés publics. Ce principe
signifie : une utilisation des fonds, des ressources, des actifs et des pouvoirs
conformément à leur destination finale en prenant en compte l’intérêt général.
C’est dans cette optique que la loi marocaine, inspirée entre autres par différents
instruments internationaux a soumis le Marchés publics à différentes formes de
contrôle et d’audit.
Ce contrôle vise à veiller au respect des grands principes de gestion des Marchés
publics tels qu’on les a étudiés au début du cours à savoir : la transparence,
l’égalité, l’efficacité et le respect de l’environnement, et également le principe
de l’intégrité visant à prévenir les pratiques de corruption et de népotisme.
La problématique qui se pose est de savoir par quel moyen peut-on confirmer la
réalisation du MP aux objectifs tracés par l’administration? et est ce que fallait
attendre à la date de fermeture MP pour en déduire les écarts ou fallait il mettre
divers instruments de contrôle au long de la réalisation pour dresser toute
divergence en amont ?
I-Le contrôle judiciaire des marchés public
Le contrôle exercé par les juridictions financières se définit par sa matière constituée
des finances publiques. Le contrôle supérieur des finances publiques relève au
Maroc de la cour des comptes et des cours régionales des comptes. Ce contrôle se
distingue du contrôle exercé par d’autres organes administratifs de part le statut
constitutionnel de la cour des comptes, qui lui confère les attributs d’organe «
supérieur » de contrôle des finances publiques.
Le contrôle exercé par la cour des comptes est organisé par la loi n°62-99 formant
code des juridictions financières du 13 juin 2002.
La cour des comptes a des attributions très larges. Elle exerce un contrôle de la
régularité des opérations de recette et de dépenses des organismes soumis à son
contrôle en vertu de la loi et apprécie leur gestion et sanctionne les manquements
aux règles qui régissent lesdites opérations,la Cour des comptes vérifie et juge les
comptes présentés par les comptables publics, sous réserve des compétences
dévolues, aux cours régionales des comptes, elle exerce également une fonction
juridictionnelle en matière de discipline budgétaire et financière (art 54, 55 et 56).
Cette dernière compétence touche tous les agents de l’Etat que ce soit des
ordonnateurs, des contrôleurs ou des comptables publiques et les fonctionnaires
travaillant sous leurs ordres et tout responsable ou agent de toute autres organismes
soumis au contrôle de la cour.
Le contrôle porte sur la régularité et la sincérité des opérations réalisées ainsi que
sur la réalité des prestations fournies, des fournitures livrées et des travaux
effectués.
Les comptables publics sont tenus de produire annuellement à la cour des comptes
ou les situations comptables dans les formes prévues par la réglementation en
vigueur.
La cour des comptes statue sur le compte ou situation comptable par un arrêt
provisoire puis par un arrêt définitif.
En matière de discipline budgétaire et financière, la cour des comptes est l’organe
qui est saisie pour juger l’affaire, dans ce cas, il faut relever une différence avec le
jugement des comptes qui est général et étendue indéfiniment à tous les
ordonnateurs, contrôleurs et comptables publiques, celui-ci est soumis à la saisie
par le procureur général du roi, la premier ministre, le président de l’une des deux
chambres ou un ministre c’est un contrôle qui intervient après qu’une irrégularité soit
relevée par les entités de contrôle administratif et de dépenses.
Les infractions qui peuvent faire l’objet de poursuite sont diverses, l’ordonnateur peut
être poursuivi s’il enfreint la réglementation des marchés. Dans le même ordre
d’idée, le contrôleur est passible de sanctions s’il n’exerce pas les contrôles qu’il est
tenu de faire notamment sur la conformité du projet de marché à la réglementation
relative à la passation des marchés publics.
Les cours régionales des comptes exercent les mêmes compétences sur les
collectivités locales et leurs organismes.
1- Contrôle administratif
2- le contrôle politique
Les Marchés publics ont une dimension politique qu’on pourrait présenter autour des
points suivants :
• Le contrôle de l’exécution des politiques publiques qui émanent de la nation. Il est
nécessaire de veiller à ce que les marchés traduisent la volonté de la nation et les
grandes orientations stratégiques notamment en matière de développement.
Commissions d’enquête
2 les questions
3- le contrôle financier
Ce contrôle est assuré notamment par l’Inspection générale des finances relevant du
ministère de l’Economie et des finances.
Les opérations d’inspection se font soit sur demande (du ministère des finances ou
tout autre ministère) soit dans le cadre d’un programme annuel arrêté par le
ministère des finances.
Le contrôle peut être sur place (inspection sur le terrain) ou sur pièce (contrôle des
documents)
L’IGF a un rôle très important dans le contrôle des Marchés publics, à ses
différentes étapes : contrôle d’opportunité, de régularité budgétaire et comptable.
4- L’audit
Les marchés sont soumis, aux termes mêmes du décret de 2013, à des contrôles et
audits à l’initiative du ministre concerné.
Ces audits portent notamment sur :
5- le contrôle juridictionnel
Ce contrôle est exercé notamment par la Cour des Comptes dont la mission
principale est le maintien de l’ordre public financier.
La Cour des comptes a une double attribution :
• Vérification des jugements des comptes à travers l’apurement des comptes dans
le cadre d’un contrôle juridictionnel. Il s’exerce notamment sur les comptables
publics
• Discipline budgétaire et financière : incarnant la fonction exclusivement
juridictionnel et répressive de la Cour à l’encontre des agents qui auraient commis
des infractions à la réglementation financière et comptable.
Au-delà de ces deux dimensions, la Cour des comptes a pour mission de s’assurer
de la régularité et la conformité des marchés publics par rapport à la réglementation
en vigueur. Elle veille également à l’efficacité de l’économie de marché et sa
performance.