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(OGCI)
La profession de géologues est exercée jusqu’à présent en Côte d’Ivoire sans encadrement légal
des professionnels de la géologie.
Cette absence d’encadrement légal n’a pas permis le fonctionnement efficient et optimal de
cette profession pourtant indispensable pour la connaissance du sol et du sous-sol notamment
des ressources hydriques, énergétiques, minières et en hydrocarbures dont la valorisation jour
une part importante dans le développement socio-économique du pays.
La nécessité d’organiser cette profession s’est davantage accrue au regard des attributions et
compétences dévolues aux géologues. Ainsi, compte tenu de cette importance de l’expertise
des géologues dans les travaux de recherche, de prospection, d’exploration, d’exploitation de
certification et de rédaction des études de faisabilité devant permettre de déterminer la
pertinence technique, économique et sociale des projets, il s’avère nécessaire de doter la Côte
d’Ivoire d’un ordre des géologues.
Cet avant-projet de loi prévoit la constitution de l’Ordre professionnel des géologues de Côte
d’Ivoire.
Par ailleurs, dans le cadre de la rédaction de cet avant-projet de loi, les parties prenantes ont
été consultées à savoir : le doyen de l’Unité de Formation et de Recherche des Sciences de la
Terre de l’Université Félix Houphouët Boigny, [UFR STRM] de l’École Supérieure des Mines
et de la Géologie de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny, de l’Université
de Man, de l’Union des Géologues de Côte d’Ivoire (UGCI), l’Association des Géologues de
Côte d’Ivoire (AGCI), la Société Géologique de Côte d’Ivoire (SGCI) et l’Association des
Agents Techniques des Mines (2ATM).
La loi détermine les missions et organes de l’ordre des géologues ; définit la profession de
géologue et prévoit les sanctions en cas de violation de ses dispositions.
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Cet avant-projet de loi est en cours de finalisation. Il demeure sous réserve des commentaires des principales
parties prenantes.
Chapitre 1 : Définitions
Chapitre 11 : De la discipline
Chapitre 1. Définitions
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parties prenantes.
Article 2. La présente Loi crée l’Ordre des Géologues de Côte d’Ivoire dont le sigle est
« OGCI ».
Article 5. Le siège de l’Ordre est situé sur le territoire de la ville de Yamoussoukro. Le siège
peut être transféré en tout autre ville du territoire ivoirien sur décision de l’Assemblée.
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Article 9. Le tableau des géologues est dressé par le Conseil National dans les [deux (2) mois]
qui suivent son entrée en fonction.
Article 11. L’Ordre tient un registre dans lequel sont consignés les inscriptions et réinscriptions
au Tableau sur les listes qu’il comprend, les exemptions de stage préparatoire ou d’une partie
du stage préparatoire, ainsi que les sanctions disciplinaires. Le Tableau est considéré comme
tenu à jour par les inscriptions figurant au registre.
Article 12. Les géologues sont inscrits ou, le cas échéant, réinscrits aux listes du Tableau avec
rang à partir de la date de signature de la déclaration mentionnée à l’Article [19].
Article 13. Le Tableau est communiqué une fois par an à la fin de l’année calendaire au
Ministère en charge des mines, du pétrole, du gaz ou toute autre ministère de tutelle.
Article 14. Nul ne peut exercer la profession de géologue s’il ou elle n’a pas obtenu l’inscription
au tableau de l’Ordre.
1. être de nationalité ivoirienne. Le Conseil National, après avoir pris avis du [service
compétente au sein du Ministère des chargée des conventions internationales], peut, sur
la preuve de la réciprocité de la part de pays dont le candidat est ressortissant, dispenser
de cette condition; et
2. justifier d’une bonne conduite et mœurs par la production d’un casier judiciaire en cours
de validité délivré par l’autorité administrative compétente du lieu de résidence ou du
lieu de naissance ; et
3. justifier de l’accomplissement des conditions d’admission au stage.
Exceptionnellement, le Conseil National peut dispenser les personnes ayant accompli
leur stage professionnel dans leur État d’origine et pouvant attester d’une pratique
professionnelle d’au moins quinze (15) ans sous présentation de document officiel
(curriculum vitae et copies des diplômes), de certaines conditions d’admission au stage ;
ou
4. bénéficier d’une exemption au titre de l’Article [18].
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Est admis au stage préparatoire tout candidat titulaire au minimum d’un diplôme de
licence (Bac +3) en géologie délivré par un établissement d’enseignement supérieur et
universitaire agréé par le ministère chargée de l’éducation supérieure en Côte d’Ivoire
ou d’un diplôme équivalent en géologie délivré par une université d’un autre État sur
la preuve de la réciprocité.
1. Le stage préparatoire à l’inscription au tableau de l’Ordre est de [deux (2) ans]. Il est
effectué sous la supervision d’un géologue agréé inscrit sur la Liste II du tableau de
l’Ordre. Le programme et le contenu du stage sont fixés par une norme éditée par le
Conseil National.
2. La décision d’admission au stage préparatoire est émise par le Conseil National au
minimum [trois (3) mois] après la demande du postulant remplissant la condition de
l’article [16].
3. Le titre de géologue stagiaire est réservé aux candidats à la profession de géologue qui,
ayant satisfait aux conditions d’examen fixées par l’article [16], sont admis par le
Conseil National à effectuer un stage préparatoire.
4. La décision de validation ou de refus de validation du stage préparatoire est émise par
le Conseil National au maximum deux (2) mois après le terme du stage préparatoire
mentionné au paragraphe 1 ci-dessus. Si le Conseil National n’a pas émis de décision
dans le délai de deux (2) mois, le stage préparatoire est réputé validé.
5. Le refus de validation du stage préparatoire ne peut être prononcé sans avoir reçu les
observations verbales et écrites du géologue agréé et du géologue stagiaire. Le refus de
validation du stage préparatoire peut faire l’objet d’un appel devant la commission de
discipline du Conseil National.
6. La procédure de validation ou de refus de validation du stage préparatoire seront fixés
par une norme éditée par le Conseil National.
1. les géologues justifiant d’une expérience professionnelle d’au moins cinq (5) ans ;
2. les personnes qui, durant au moins deux (2) années, ont, en qualité de professeurs,
enseigné la géologie dans un établissement d’enseignement supérieur et universitaire
agréé par le ministère chargé de l’enseignement supérieur ;
3. les personnes remplissant la condition d’admission au stage préparatoire mentionné à
l’Article [16] et pouvant justifier de la gestion d’au moins deux (2) projets à des postes
de supervision de travaux techniques pendant au moins douze (12) mois de durée
cumulée dans une société ou un établissement public ;
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Avant d’être inscrits au Tableau des géologues les candidats-géologues, sur présentation du
Président de l’Ordre ou de son délégué, signent la déclaration suivante :
Article 20. Est géologue agréé et peut être inscrite sur la liste II du Tableau dans les conditions
prévues par la présente loi, toute personne physique qui, en son nom propre et sous sa
responsabilité, et pour le compte d’entreprises ou de personnes auxquelles elle n’est pas liée
par un contrat de travail, exerce de façon habituelle la profession de géologue telle que définie
à l’article [23].
Article 21Pour être inscrit à la liste II du Tableau en qualité de géologue agréé, il faut :
Article 23. Agit dans l’exercice de sa profession, le géologue qui effectue une activité à
caractère scientifique d’identification, d’observation, de caractérisation, d’interprétation ou de
modélisation des phénomènes géologiques, dont les phénomènes géophysiques et
hydrogéologiques y compris les opérations techniques ou études suivantes :
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- élaborer des notes, des croquis, des cartes géologiques, des coupes transversales et des
modélisations numériques ;
- participer à l'évaluation et à l'analyse des réserves de pétrole, de gaz et de substances
minérales ;
- préparer des échantillons de roches, de minéraux ou de métaux et déterminer, en
collaboration avec des spécialistes, les meilleures méthodes d’analyse ;
- effectuer des essais chimiques et physiques en laboratoire ;
- mettre en œuvre des mesures pour protéger l'environnement ;
- surveiller des opérations menées en géologie marine dans des puits de pétrole ou de
gaz ;
- étudier et mettre en œuvre le développement minier, pétrolier, de ressources
hydrogéologiques ainsi que des méthodes d'extraction et le drainage des mines ;
- effectuer des vérifications sommaires de la qualité de résultats d’analyse ;
- concevoir, mettre en œuvre et gérer un programme d’exploration et d’exploitation ;
- s'assurer que tous les travaux techniques sont terminés conformément aux normes de
l’industrie ;
- rendre compte régulièrement des progrès et des résultats, à la fois de manière informelle
et formelle par des rapports écrits;
- organiser des opportunités de formation et de développement du personnel, pour
s'assurer que tous les membres du personnel restent motivés et sont capables
d’améliorer continuellement leur base de compétences ;
- archivages des données d’exploration et d’exploitation afin de faciliter leur analyse et
interprétation ;
- gérer tous les aspects de l'activité d'exploration, pour se conformer aux lois locales et
aux politiques de l'entreprise et procédures ;
- surveiller et gérer les dépenses d'exploration et d’exploitation, sur une base mensuelle,
et assurer le respect des budgets approuvés ;
- promouvoir la sensibilisation à la sécurité et le respect de toutes les politiques et
procédures liées à la sécurité ;
- enquêter sur tout incident, pour s'assurer que les leçons apprises au cours de l’exercice
de l’activité de géologue sont saisies et diffusées à toutes les parties concernées.
Article 24. Seul un géologue, dans le cadre d’une activité prévue à l’Article [23], peut donner
une consultation ou un avis ou faire un rapport en vue d’une activité d’exploration, de mise en
valeur, d’exploitation ou d’évaluation de projets relative aux ressources minières, hydriques,
pétrolières ou gazières.
Article 25. Seul le géologue agréé peut attester, authentifier en y apposant son sceau, certifier
ou signer un avis ou un rapport relatif à un acte prévu à l’article [23] qui a été prévu par lui-
même ou elle-même ou qui l’a été sous sa supervision immédiate.
Article 26. Le géologue peut exercer sa profession sous son nom propre. Il est également permis
aux géologues d’exercer leur profession sous un nom commun, lequel peut être celui d’un, de
plusieurs ou de tous les associés. Ce nom commun peut aussi comprendre le nom de tout
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associé qui a cessé d’exercer sa profession, pendant une période d’au plus [trois (3) ans] à
compter du moment où il a cessé de l’exercer, pourvu que le nom de cet associé ait fait partie
du nom commun au moment où il ou elle a cessé d’exercer.
Article 27. Les géologues peuvent s’associer entre eux. Ils arrêtent la forme juridique et les
modalités de leur association, sa représentation à l’égard des tiers, les droits et devoirs des
associés. Tous les associés doivent être inscrits à l’Ordre.
Article 28. Le Conseil National peut, par dérogation à ce qui précède, permettre l’association
avec des géologues à un ordre de géologues ou avec une autre organisation représentant
l’autorité professionnelles des géologues d’un autre État à la condition de constater que cet
ordre ou cette association assure, autre la réciprocité, des conditions d’inscription, d’exercice
de la profession et d’association équivalentes à celles prévues par la présente loi.
Article 29. Le géologue peut exercer sa profession de manière indépendante comme consultant,
salarié d’un établissement public, d’une entreprise publique ou privée.
• l’Assemblée Générale
• le Conseil National
• le Conseil Régional
• la Présidence
Article 32. L’Assemblée détermine la politique générale de l’Ordre, donne les orientations
générales et se prononce sur le programme d’actions proposé par le Conseil National.
Article 33. L’Assemblée se compose des géologues inscrits à la liste I du Tableau. Ces
géologues sont désignés dans les articles suivants comme « membres de l’Assemblée ». Les
géologues inscrits à la liste annexe ont le droit d’y assister.
Article 34. L’Assemblée est présidée par le Président ou, en cas d’empêchement, par le membre
du Conseil National le plus ancien en rang. Elle désigne deux ou plusieurs membres pour
remplir les fonctions de scrutateurs. Le membre le plus jeune du Conseil National fait office
de secrétaire.
Article 35. L’Assemblée se réunit une fois par an [dans la première quinzaine du mois de juillet].
L’ordre du jour de l’assemblée générale annuelle comprend notamment :
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Article 36. L’Assemblée approuve notamment le code d’éthique et de déontologie, les normes
éditées par le Conseil National. Elle fixe, sur proposition du Conseil National, le montant de la
cotisation annuelle des membres. Elle statue sur les recours contre les décisions du Conseil
National. Une commission chargée des recours sera constituée au sein de l’Assemblée.
Article 37. Le fonctionnement de l’Assemblée est fixé par le règlement intérieur de l’Ordre.
Article 38. Le Conseil National est l’organe de gestion de l’Ordre. Il tient sa permanence à
[Yamoussoukro / au siège de l’Ordre]. Il exerce ses attributions sur l’ensemble du territoire
national avec l’assistance de chacun des Conseils Régionaux.
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13. donner ses avis et considérations sur toute question soumise à l’Ordre par les pouvoirs
publics et les tiers notamment sur la réglementation, les normes et les applications de
la géologie dans le secteur socio-économique de la géologie et domaines connexes.
Article 40. Les normes organisant les pouvoirs du Conseil National sont opposables aux
membres et aux tiers.
Article 42. Le Conseil National est composé des membres du bureau, [ainsi que les membres
des commissions permanentes]. Le bureau comprend :
1. le (la) Président(e) ;
2. un(e) premier vice-président(e) chargée des normes ;
3. un(e) premier vice-président(e) chargée du suivi du stage préparatoire et de l’inscription
au tableau de l’Ordre ;
4. un(e) premier vice-président(e) chargée des commissions ;
5. un(e) secrétaire général(e) ;
6. un(e) secrétaire général(e) adjoint(e) ;
7. un(e) trésorier(e) ;
8. un(e) trésorier(e) adjoint(e) ;
9. un(e) commissaire aux comptes ;
10. un(e) commissaire aux comptes adjoint(e).
Les membres du bureau sont élus par l’Assemblée pour un mandat de 3 ans renouvelable une
fois.
Nul ne peut cumuler les fonctions au sein des bureaux de deux ou plusieurs organes de l’Ordre.
Article 43. Nul ne peut être élu membre du Conseil National ou des commissions permanentes,
s’il ou si elle ne réunit les conditions ci-après :
1. être inscrit au tableau de l’Ordre depuis au moins cinq (5) ans. Il est précisé que cette
condition ne s’applique pas aux membres du premier Conseil National mis en place au
moment de la création de l’Ordre ;
2. être à jour de ses cotisations ;
3. n’avoir pas encouru de sanctions disciplinaires ou pénales trois (3) ans avant la date des
élections.
Article 44. Il est institué au sein du Conseil National des commissions permanentes :
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Le Conseil National peut créer des commissions ad hoc pour les tâches spécifiques.
L’organisation et le fonctionnement des commissions sont déterminés par le règlement intérieur.
Les membres des bureaux des commissions permanentes sont élus par l’Assemblée pour une
durée de trois (3) ans renouvelable une seule fois.
Article 45. L’exercice des fonctions de membres du Conseil National de l’Ordre et de toutes
les commissions permanentes ne donne pas lieu à rémunération. Toutefois, un forfait de
présence dont le montant est déterminé par l’Assemblée, sur proposition du Conseil National
peut être accordé.
Article 47. Les Conseils Régionaux sont chargés de la mise en œuvre des attributions du
Conseil National au niveau régional et notamment :
1. d’un (e ) président(e) ;
2. d’ un(e) premier vice-président(e) chargée des normes ;
3. d’ un(e) premier vice-président(e) chargée du suivi du stage préparatoire ;
4. un(e) secrétaire général(e) ;
5. un(e) secrétaire général(e) adjoint(e) ;
6. un(e) trésorier(e) ;
7. un(e) trésorier(e) adjoint(e).
Les membres du bureau sont élus par le Conseil National pour un mandat de 3 ans renouvelable
une fois.
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parties prenantes.
Nul ne peut cumuler les fonctions au sein des bureaux de deux ou plusieurs organes de l’Ordre.
Article 49. Nul ne peut être élu membre du Conseil Régional, s’il ou si elle ne réunit les
conditions ci-après :
1. être inscrit au tableau de l’Ordre depuis au moins cinq (5) ans. Il est précisé que cette
condition ne s’applique pas aux membres du premier Conseil Régional élus au moment
de la création de l’Ordre ;
2. être à jour de ses cotisations ;
3. n’avoir pas encouru de sanctions disciplinaires ou pénales trois (3) ans avant la date des
élections.
L’exercice des fonctions de membres de chacun des Conseil Régionaux ne donne pas lieu à
rémunération. Toutefois, un forfait de présence dont le montant est déterminé par l’Assemblée,
sur proposition du Conseil National peut être accordé.
Article 50. Le Président est élu parmi les géologues inscrits à la Liste II au scrutin secret à la
majorité absolus des géologues présents.
Article 51. Le Président est le chef de l’Ordre. Il convoque et préside l’Assemblée et le Conseil
National. Il peut déléguer l’exercice de fonctions déterminées à un ou plusieurs membres du
Conseil National. En cas de décès, de démission ou d’empêchement du Président, ses fonctions
sont exercées par le vice-président, ou, à défaut ou en cas d’empêchement du vice-président,
par le membre du Conseil National désigné à ces fins par le Conseil National.
L’Ordre peut recevoir de toute personne ou organisme tiers tous dons et legs à condition qu’ils
ne soient assortis d’aucune clause de nature à porter atteinte à son indépendance ou à sa dignité,
à constituer une entrave à ses missions ou qu’ils soient contraires aux lois et règlements en
vigueur.
Article 53. Les membres de l’Ordre sont tenus de participer au financement de la caisse de
solidarité. Le montant de cette participation ainsi que les modalités de leur versement sont
déterminées par l’Assemblée, sur proposition du Conseil National.
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Section 1 : Droits
Article 54. Le géologue exerce librement la profession dans le respect de la loi et des règles de
la déontologie.
Article 55. Dans l’exercice de sa profession, le géologue a droit à une rémunération décente et
reflétant les risques et les conditions d’exercice de la profession de géologue.
Article 57. Le géologue doit faire preuve d’expertise et de compétence dans l’accomplissement
de sa mission. Il engage sa responsabilité personnelle au cas où ses activités portent préjudice
aux intérêts du client, de l’employeur et aux tiers ainsi qu’à l’environnement suite à une
négligence prouvée et attestée par le Conseil National.
Article 58. Dans ce cas, l’action en responsabilité à l’encontre du géologue incriminé est
exercée conformément au droit commun.
Article 59. Toute activité géologique de terrain doit être couverte par la police d’assurance
suivant les modalités fixées par le Conseil National de l’Ordre.
Article 61. La Commission de discipline du Conseil National siège en premier ressort. En cas
de recours, l’appel est porté devant le l’Assemblée qui siège en dernier ressort. Toutefois, ses
décisions sont susceptibles de recours en annulation conformément aux dispositions du droit
commun.
Article 62. Les sanctions disciplinaires qui peuvent être infligées sont :
1. l’avertissement ;
2. le blâme ;
3. la suspension pour un terme ne pouvant excéder une année ;
4. la radiation du Tableau.
Le règlement intérieur et le code d’éthique et de déontologie déterminent les actes et
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Aucune sanction disciplinaire, aucune mesure d’interdiction provisoire ne peut être prononcée
sans que le géologue mis en cause ait été entendu ou appelé dans un délai d’au moins quinze
(15) jours ouvrés.
Article 63. L’Ordre peut retirer la qualité de géologue à un membre si l’une des conditions
prévues à [l’Article 15] de la présente loi n’est plus réunie.
Article 64. Le retrait de la qualité de géologue de plein droit entraine la radiation du tableau de
l’Ordre.
Article 65. Tout membre de l’Ordre radié peut, après trois (3) ans, introduire une demande
d’admission auprès du Conseil National.
Article 66. Seul le Conseil National prononce la sanction de radiation et de suspension de plus
de 6 mois.
Article 67. La tutelle des pouvoirs publics sur l’Ordre est exercée par le ministère chargé des
mines, du pétrole et de l’énergie ou toute autre ministère de tutelle qui, à cet effet, peut se faire
représenter par un commissaire du Gouvernement, nommé par arrêté ministériel, auprès du
Conseil National et des différents organes de l’Ordre.
Article 68. Le commissaire au Gouvernement assiste, chaque fois qu’il le juge nécessaire, avec
voix consultative, aux séances du Conseil de l’Ordre. Il assiste également aux séances de la
commission du tableau de l’ordre, la commission du stage préparatoire, la commission de
discipline devant lesquelles, il ou elle peut faire toute observation et prendre toute réquisition.
Article 69. Quiconque, sans être membre de l’Ordre, exerce ou s’attribue le titre de géologue
ou contrevient aux dispositions de la présente Loi, est puni d’une amende d’un million
(1.000.000) de francs CFA à dix millions (10.000.000) de francs CFA.
Exerce illégalement la profession de Géologue sauf exception prévue à l'Article [65] ci-dessous,
celui qui, sans être inscrit au tableau de l'Ordre ni être admis au stage dans les conditions
définies à l'Article [16] ci-dessus, exécute les travaux prévus à l'Article [20] ou en assure la
direction.
Est également considéré comme exerçant illégalement la profession de géologue tout individu
qui, suspendu ou rayé de l'Ordre, continue à exercer la profession.
Le Conseil national de l'Ordre peut saisir les tribunaux compétents des délits prévus par le
présent article, sans préjudice de la faculté de se porter partie civile dans toute poursuite de ces
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parties prenantes.
Article 70. Par dérogation aux dispositions de [l’article 15] peuvent être inscrites, à titre
transitoire, à la liste I du Tableau en qualité de géologue, les personnes physiques de nationalité
ivoirienne qui, à la date d’entrée en vigueur de la présente loi :
Les personnes qui souhaitent bénéficier des dispositions de cet [article 70] doivent demander
leur admission à l’Ordre dans le délai mentionné à l’article [75].
Article 71. Par dérogation aux dispositions de l’article [20], dans le délai fixé à l’article [75],
peuvent être inscrites à la liste II du Tableau en qualité de géologue agréé, les personnes
physiques qui, à la date d’entrée en vigueur de la présente loi :
1. remplissent toutes les conditions prévues à l’article [21] (à l’exception de celles visées
aux 3 et 4) ;
2. sont titulaires du diplôme de géologie ;
3. exercent depuis dix (10) années révolues et continues, à titre indépendant, la profession
de géologue.
Article 72. Par dérogation aux dispositions de l’article [10] paragraphe 3, les géologues
diplômés étrangers et exerçant en Côte d’Ivoire depuis cinq (5) au moins peuvent, pendant un
(1) an, exercer les activités définies à l’article [23] dans les mêmes conditions que les géologues
inscrits au Tableau.
Les géologues étrangers qui souhaitent bénéficier des dispositions du présent article doivent
demander leur admission à l’Ordre à la liste annexe du Tableau dans un délai de trois (3) mois
et justifier qu’ils ou elles remplissent toutes les conditions prévues à [l’article 15] à l’exception
de celles relatives à l’accomplissement du stage préparatoire.
Article 73. Dans un délai de [deux mois] à compter de la date d’entrée en vigueur de la présente
loi, les personnes physiques remplissant les conditions visées aux articles 15, 20, 70 et 71
transmettront au commissaire du Gouvernement les pièces justificatives et se réuniront, à
l’initiative du commissaire du Gouvernement et sous sa présidence, en assemblée générale
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provisoire de l’Ordre.
Le Conseil National provisoire vérifiera que les personnes le composant remplissent bien les
conditions prévues à l’un des articles [15] et [20].
Article 74. Dans un délai de [trois mois] à compter de la première réunion du Conseil National
provisoire prévue à l’article [73] les personnes physiques remplissant les conditions prévues
par la présente loi pour exercer l’une des professions qu’elle définit, pourront demander leur
inscription à l’Ordre, et transmettront au Conseil National provisoire les pièces justificatives
de ces conditions. Le Conseil National provisoire vérifiera que les personnes physiques ayant
sollicité leur inscription à l’Ordre, y compris celles ayant participé à la première assemblée
générale, remplissent bien les conditions prévues par la présente loi.
Dans les [trente jours] suivant l’expiration du délai mentionné à l’alinéa précédent, le Conseil
National provisoire convoquera tous les membres de l’Ordre, en assemblée générale, pour
procéder à l’élection du Conseil National et des différents organes de l’Ordre, conformément
aux dispositions de la présente loi, et soumettra à son approbation, en tant que de besoin, les
décisions prises par le Conseil National provisoire pendant la période d’installation des organes
de l’Ordre.
Après l’installation des organes définitifs de l’Ordre, toute personne dont l’inscription n’aura
pas été retenue par le Conseil National provisoire pourra solliciter à nouveau son inscription
selon les procédures et modalités prévues par la présente loi.
Article 75.
75.1 Dans un délai d’un an à compter de la date d’entrée en vigueur de la présente loi, les
personnes physiques et morales exerçant une ou plusieurs des activités visées à l’article [23],
devront se mettre en conformité avec les dispositions de la présente loi et notamment solliciter
leur inscription sur l’une des listes du Tableau.
75.2 L’application des dispositions dérogatoires prévues aux articles 70,71 et 72, doit être
sollicitée par les personnes physiques et morales qui peuvent en bénéficier dans un délai d’un
an maximum et non renouvelable à compter de la date d’entrée en vigueur de la présente loi.
A l’expiration du délai d’un an prévu à l’alinéa précédent, nul ne peut solliciter le bénéfice des
dispositions dérogatoires prévues aux articles 70,71 et 72 et le Conseil National fera application
des dispositions prévues par la présente loi.
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parties prenantes.
75.3 Sans préjudice de l’application des dispositions des articles 70, 71 et 72, à l’expiration du
délai mentionné à l’article 75.2, les personnes physiques et morales qui exerceront une des
professions organisées par la présente loi en violation de ses dispositions sont passibles des
peines et sanctions prévues à l’article [69].
Article 76. L’autorité de tutelle pourra, sur avis du Conseil National, reporter, pour une période
maximale de trois ans, la date d’expiration des délais prévus à la présente loi à l’exception de
celui prévu à l’article [75].
Article 77. Des décrets préciseront, en tant que de besoins les modalités d’application de la
présente loi.
[Article 78]. En cas de dissolution de l’Ordre, ses biens sont cédées aux universités et grandes
écoles publiques de Côte d’Ivoire.
[Article 79]. Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires à la présente Loi.
[Article 80]. La présente Loi sera publiée au Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire
et exécutée comme loi de l’État.
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