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Projet Amélioration de la Gouvernance du Secteur des

Énergies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique en


Afrique de l’Ouest (AGoSEREE-AO)

CERTIFICATION REGIONALE DES COMPETENCES DE LA CEDEAO POUR L'ENERGIE DURABLE

(Formation des Formateurs - systèmes PV isolé/autonome)

MODULE 3: CONCEPTION DES SYSTÈMES


VERSION ORIGINALE
SOLAIRES PV
N° Projet : 17.2065.5-003.00

Projet de rapport du module 3

Auteur : Prof. Mamadou Lamine NDIAYE

Département Génie électrique

École Supérieure Polytechnique

24 AOUT 2020

Ecole Supérieure Polytechnique de l’UCAD – Département Génie Electrique Page 1


Sommaire

Pages

Liste des sigles et abréviations..........................................................................................................3


Liste des figures...................................................................................................................................3
Liste des Tableaux...............................................................................................................................3
Avant propos........................................................................................................................................4
1 Typologie des systèmes solaires PV..........................................................................................6
1.1 Système d’alimentation au fil du soleil.................................................................................6
1.2 Système autonome à courant continu (DC)...........................................................................7
1.3 Système autonome à courant alternatif (AC).........................................................................8
1.4 Système hybride....................................................................................................................9
2 Conception d’une installation solaire PV.................................................................................10
2.1 Estimation des besoins énergétiques du client et conception de son installation (sous
compétence 1)..................................................................................................................................11
2.1.1 Estimation des besoins énergétiques...............................................................................11
2.1.2 Dimensionnement du parc de batterie.............................................................................12
2.1.3 Dimensionnement du champ PV.....................................................................................13
2.1.4 Dimensionnement du régulateur de charge.....................................................................14
2.1.5 Dimensionnement de l’onduleur.....................................................................................15
2.2 Choix des composants de l’installation (sous compétence 2)..............................................15
2.3 Choix de l’emplacement du site (sous compétence 3).........................................................17
2.4 Identification des risques de sécurité associé au site (sous compétence 4)..........................19
2.5 Disposition appropriée des panneaux (sous compétence 5).................................................20
2.6 Emplacement approprié des batteries (sous compétence 6).................................................21
2.7 Choix des câbles (sous compétences 7)...............................................................................21
2.8 Mise à la terre de l’installation (sous compétence 8)...........................................................24
2.9 Choix des dispositifs de protection (sous compétence 9)....................................................24
Référence.............................................................................................................................................26

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Liste des sigles et abréviations

AC : Courant Alternatif
AGoSEREE-AO : Amélioration de la Gouvernance du secteur des Energies Renouvelables et
de l’Efficacité Energétique en Afrique de l’Ouest
Ah : Ampére heure
BMZ : Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement
CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest
DC : Courant continu
ECREEE : Centre pour les Energies Renouvelables et l'Efficacité Energétique de la CEDEAO
GIZ : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit
RdC : Référentiel de Compétences
STC : Conditions de Test Standars
UE : Union Européenne
Wc : Watt Crete
Wh/j : Watt-heure par jour

Liste des figures


Figure 3.1: Système solaire au fil du soleil [1]......................................................................................7
Figure 3.2: Système solaire autonome alimentant des charges en courant continu (DC)......................8
Figure 3.3: Système solaire autonome alimentant des charges en courant alternatif (AC)....................9
Figure 3.4: Système solaire hybride alimentant des charges en courant alternatif (AC).....................10
Figure 3.5: Méthodologie de dimensionnement d’un système solaire PV............................................11
Figure 3.6: Abaque pour le dimensionnement des câbles....................................................................23
Figure 3.7: Tableau pour le dimensionnement des câbles....................................................................23

Liste des Tableaux


Tableau 3.1: Bilan des puissances, estimation des besoins journaliers.................................................14

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Avant propos

C’est dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Amélioration de la Gouvernance du


secteur des Énergies Renouvelables et de l’Efficacité Énergétique en Afrique de l’Ouest
AGoSEREE-AO) », financé par l'Union Européenne (UE) et le Ministère fédéral allemand de
la Coopération économique et du Développement (BMZ) , que le Centre pour les Energies
Renouvelables et l'Efficacité Energétique de la CEDEAO (ECREEE), avec le soutien de la
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), a commandité cette étude
sur le développement des modules de formation des formateurs sur la certification régionale
des compétences en matière d’installation des systèmes solaires photovoltaïques
domestiques (niveau 1).

Ce document a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la gouvernance du secteur des


Énergies Renouvelables et de l’Efficacité Énergétique en Afrique et de créer un
environnement propice au développement des énergies renouvelables dans l’espace
CEDEAO.

Il s’agit d’un document de référence pour la préparation des installateurs des systèmes solaires
photovoltaïques domestiques (niveau 1) à l’examen de certification de la CEDEAO ECREEE
est l’organe de certification régionale.

A cet effet, il participe au renforcement du savoir-faire des formateurs notamment sur les
différents éléments du Référentiel de Compétences (RdC) défini pour le métier d’installateurs
de Systèmes solaires PV ; il permet d’assurer une meilleure compréhension et une maitrise
de la réalisation des petites installations solaires PV.

Ce présent module vise à comprendre la conception des systèmes PV isolé (autonome),


dont la compétence se décline en neuf sous compétences :

1. Confirmer que la conception du système correspond aux attentes du client, par ex.
évaluations de la charge, plans du site
2. Examiner et confirmer la compatibilité des principaux composants du système choisis
avec le dimensionnement requis
3. Localiser et évaluer les emplacements souhaités du champ photovoltaïques et de
l'équipement
4. Identifier et évaluer les risques de sécurité spécifiques au site associés à l'installation
du système

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5. Vérifier la disposition appropriée du module/panneau, l'orientation et la méthode
d’installation pour faciliter l'installation, la configuration électrique et la maintenance
6. Vérifiez les emplacements appropriés pour le banc de batteries, y compris les
exigences de ventilation et d’accès.
7. Comprendre le type de conducteur sélectionné, l’intensité, les valeurs nominales et la
distance couverte
8. Confirmer que l'emplacement, la taille et le type de méthode de mise à la terre donnée
et la protection contre les surintensités est appropriée pour l'installation
9. Vérifier la conformité des éléments de protection entre les différents composants d'un
système photovoltaïque

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1 Typologie des systèmes solaires PV

La typologie d’un système solaire PV détermine l’architecture et la composition de


l’installation. Elle est fonction de l’application. Quelques notions essentielles sont à retenir
dans un système solaire photovoltaïque :

o le module PV qui est le plus petit ensemble de cellules solaires interconnectées


complètement protégées de l’environnement ;
o la chaîne PV qui est un circuit dans lequel les modules PV sont connectés en série afin
de former des ensembles de façon à générer la tension de sortie spécifiée. Dans le
langage courant, les chaînes sont plus communément appelées «string» ;
o le champ PV qui est un ensemble de chaînes constituant l’unité de production
d’énergie électrique en courant continu ;
o la boîte de jonction dans laquelle toutes les chaînes PV sont reliées électriquement et
où peuvent être placés d’éventuels dispositifs de protection (IP 65) ;
o le régulateur qui permet de contrôler la charge et la décharge des batteries à partir de
l’énergie provenant des panneaux solaires ;
o l’onduleur qui transforme la tension et le courant continus en tension et en courant
alternatifs ;
o la batterie qui permet de stocker l’énergie ;
o la partie courant continu d’une installation PV est située entre les modules PV et les
bornes de courant continu de l’onduleur ;
o la partie courant alternatif de l’installation PV est située en aval des bornes courant
alternatif de l’onduleur.

Nous distinguons quatre typologies pour les petites installations solaires photovoltaïques
autonomes (isolées).

1.1 Système d’alimentation au fil du soleil

Un système solaire au fil du soleil comprend : 

o un champ PV;
o un convertisseur DC/DC (régulateur) ou DC/AC (onduleur) en fonction du type
d’alimentation (exemple d’une pompe) ;
o la charge à alimenter (en fonction de l’application).

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Le système alimente les charges au fil du soleil c’est à dire directement à partir de la
production du champ PV. La production de l’énergie est donc directement fonction de
l’intensité de l’ensoleillement. Les systèmes de pompage par exemple, sont particulièrement
adaptés à ce type d’application. Durant la journée, le champ solaire photovoltaïque alimente
directement la motopompe via un convertisseur DC/DC (pompe en DC) ou DC/AC (pompe
en AC). L’eau est stockée dans un réservoir pour satisfaire les besoins même la nuit quand la
pompe n’est pas alimentée.

La puissance délivrée à la pompe et le débit d’eau sont directement fonction de


l’ensoleillement et donc variables. Le débit de pompage évolue donc avec l’intensité de
l’ensoleillement : c’est ce qu’on appelle le pompage « au fil du soleil ». La figure 3.1 illustre
un exemple de système de pompage au fil du soleil.

Figure 3.1: Système solaire au fil du soleil [1].

1.2 Système autonome à courant continu (DC)

Un système solaire autonome n’alimentant que des charges en courant continu (DC) est
constitué de :

o un champ PV qui est la source principale de production d’énergie;


o un convertisseur DC/DC pour contrôler la charge et la décharge de la batterie ;
o une batterie pour stocker l’énergie ;
o des câbles et des dispositifs de protection ;
o des charges à alimenter (toutes les charges sont en DC).

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Figure 3.2: Système solaire autonome alimentant des charges en courant continu (DC)

Le système peut être complété par d’autres convertisseurs DC/DC en fonction de la tension
d’alimentation des charges. Par exemple pour un système 12V qui doit alimenter des charges
à 24V il faudra un convertisseur 12V/24V. La figure 3.2 illustre l’architecture de base d’un
système solaire autonome en DC.

1.3 Système autonome à courant alternatif (AC)

Un système solaire autonome alimentant des charges en courant alternatif (AC) est constitué
de :

o un champ PV qui est la source principale de production d’énergie ;


o un convertisseur DC/DC pour contrôler la charge et la décharge de la batterie ;
o une batterie pour stocker l’énergie ;
o un convertisseur DC/AC pour alimenter les charges en courant alternatif ;
o des câbles et des dispositifs de protection ;
o des charges à alimenter (AC).

Le système peut alimenter aussi des charges en courant continu. La figure 3.3 présente
l’architecture de base d’un système autonome alimentant des charges en courant alternatif.

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Figure 3.3: Système solaire autonome alimentant des charges en courant alternatif (AC)

1.4 Système hybride

Un système solaire hybride est constitué aux moins de deux sources de production différentes.
Il est composée de :

o un champ PV qui est la source primaire de production d’énergie;


o une source d’alimentation secondaire (réseau, groupe électrogène, éolienne, etc.) ;
o un convertisseur DC/DC pour contrôler la charge et la décharge de la batterie (charges
DC) ;
o une batterie pour stocker l’énergie ;
o un convertisseur DC/AC pour alimenter les charges en courant alternatif ;
o des câbles et des dispositifs de protection ;
o des charges à alimenter (AC).

Le système peut aussi alimenter des charges en courant continu via la sortie du régulateur. La
figure 3.4 présente l’architecture de base d’un système hybride alimentant des charges en
courant alternatif.

L’onduleur est généralement connecté directement à la batterie plutôt qu’à partir du régulateur
pour des raisons de protection de ce dernier. Les pointillés en bleu représentent la partie
communication. Les deux convertisseurs sont configurables, ils disposent chacun d’une
interface de communication qui permet à partir d’un module de communication (USB ou
Bluetooth) d’accéder via une interface web à la configuration du composant. Ils peuvent
servir aussi à la supervision (monitoring) de l’installation.

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Figure 3.4: Système solaire hybride alimentant des charges en courant alternatif (AC)

2 Conception d’une installation solaire PV

La conception d’une installation solaire photovoltaïque permet de satisfaire les besoins et


exigences du client. Elle consiste à évaluer est bien estimer les besoins du client à travers un
dimensionnement approprié. Ce dernier consiste à évaluer les capacités des différents
composants de l’installation en fonction des besoins des charges et des ressources solaires
disponibles sur le site d’implantation. La figure 3.5 présente la démarche méthodologique du
dimensionnement d’un système solaire PV autonome.

Le dimensionnement se fait en 6 étapes (système autonome DC) ou 7 étapes (système


autonome AC)

1 Choix de l'emplacement du site (correspond à la sous-compétence 3)


2 Estimation des besoins énergétiques (correspond à la sous-compétence 1)
3 Dimensionnement du banc de batteries
4 Dimensionnement du champ photovoltaïque
5 Dimensionnement du contrôleur de charge
6 Dimensionnement des câbles et des protections électriques
7 Dimensionnement de l'onduleur

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Figure 3.5: Méthodologie de dimensionnement d’un système solaire PV

2.1 Estimation des besoins énergétiques du client et conception


de son installation (sous compétence 1)

2.1.1 Estimation des besoins énergétiques

L’évaluation des besoins à alimenter consiste à estimer les besoins journaliers à couvrir en
énergie (Wh/j). La méthodologie consiste à :

o établir un bilan énergétique des appareils à alimenter ;


o définir la tension d’alimentation ;
o évaluer la puissance instantanée de chaque appareil ;
o déterminer le nombre d’heures d’utilisation de chaque appareil et par jour ;

Le besoin total en énergie BT ( Whj ) par jour est donné par l’équation 3-2 et la puissance totale
des charges à alimenter est donnée par l’équation 3-3.

Ei (Wh / j)=Pi (W )x T i ( h/ j) EQ 3-1

( ) ( )
N
Wh Wh
BT =∑ Ei EQ 3-2
j 1 j

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N
PT ( W ) =∑ Pi ( W ) EQ 3-3
1

Avec :

 Ei l’énergie consommée par appareil i en Wattheure (Wh) par jour ;


 Pi la puissance consommée par appareil i en Watt (W) ;
 T i le temps d’utilisation de l’appareil i en heure par jour (h/j) ;
 BT le besoin total en énergie en Wattheure (Wh) par jour ;
 PT la puissance totale des différents appareils à alimenter.

Tableau 3.1: Bilan des puissances, estimation des besoins journaliers

Types d'appareils Énergie


Durée de Puissance
électriques Nombre Consommée par
fonctionnement unitaire de
AC ou DC d'appareils l'appareil par
journalière l'appareil
jour
Lampes A1 B1 C1 = A1xB1xC1
Radio K7 A2 B2 C2 =A2xB2xC2
Climatiseurs        
Ventilateurs        
Télévisions        
Ordinateurs        
Imprimante        
Réfrigérateur        
Congélateurs  An Bn Cn =AnxBnxCn
PT  =somme de BT  =somme de
Calcul de la consommation journalière ( BT et PT )
cette colonne cette colonne

2.1.2 Dimensionnement du parc de batterie

Le dimensionnement de la batterie consiste à évaluer la capacité Ah (100% décharge) qui


représente l’énergie à produire (Wh) sur la tension du système.

Le choix de la tension du système est effectué en tenant compte de la disponibilité des


équipements sur le marché. La tension du système est choisie comme suit :

o 12 V pour un système PV de moins de 600 Wc


o 24 V pour les installations solaires entre 600 Wc et 1500 Wc
o 48 V pour les installations solaires de plus de 1500 Wc

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Ceci permet de réduire les pertes au niveau des câbles et permet de faciliter les choix
techniques car le choix de la tension du système dépend aussi de la disponibilité des
équipements sur le marché. Par exemple il est difficile de trouver des onduleurs 24 V ou 48 V
pour une puissance de moins de 600W. L’équation 3-4 donne l’expression de la capacité de
la batterie en Ah en fonction du besoin total, du nombre de jour d’autonomie désiré, de la
profondeur de décharge de la batterie, du rendement et de la tension du système.

BT⋅N
C B ( Ah )=
Pd⋅R⋅U n EQ 3-4

Avec :

 BT le besoin total en énergie en Wattheure (Wh) et par jour ;


 N le nombre de jour d’autonomie ;
 Pd la profondeur de décharge ; recommandons de ne pas dépasser 70%;
 R le facteur de pertes (rendement, autodécharge, effet Joule, R=0.7) ;
 U N la tension du système.

La capacité de la batterie est fortement dépendante de l'autonomie du système N et la


détermination de ce dernier dépend du type d'installation, du rayonnement du site et des
besoins de l’application [4].

2.1.3 Dimensionnement du champ PV

Le dimensionnement du champ PV dépend du besoin total journalier BT et des diverses pertes


au niveau des différents composants de l’installation et des câbles. En effet l’énergie
journalière à fournir en Wh/j à l’entrée des batteries/onduleur est fonction des rendements de
la batterie, de l’onduleur, de la température, etc. Toutes ces pertes peuvent être estimées par
un coefficient k compris entre 0.55 et 0.7 (0.55 < k < 0.7). La capacité du générateur PV
(puissance crête à installer) dans les conditions STC est donnée par l’équation 3-5.
2
BT . E stc ( kW /m )
Pc = 2
E ns ( kWh/m . j ). k EQ 3-5

Avec :
 BT le besoin total en énergie en Wattheure (Wh) et par jour ;
 E stc l’ensoleillement dans les conditions STC (Estc = 1kW/m2) ;

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 Ens irradiation moyenne annuelle du site;
 k le coefficient de pertes.

L’énergie que produira le panneau sur le site par jour dépendra de :

 l’irradiation moyenne journalière ;


 la température ;
 l’inclinaison et l’orientation du module sur ce site.

Application N°1:

Après avoir fait vos calculs préliminaires de dimensionnement, vous découvrez que votre
champ photovoltaïque doit avoir une tension nominale de 12V et doit vous fournir un courant
de 30,6A.

Sachant que les modules dont vous disposez ont les caractéristiques suivantes : Imax = 6,98A
et Vnominal=12V,

1. Combien de modules seront branchés en série ?

2. Combien de modules seront branchés en parallèle ?

3. De combien de modules sera composé le champ photovoltaïque ?

Application N°2:

Après avoir fait vos calculs préliminaires de dimensionnement, vous découvrez que votre
champ photovoltaïque doit avoir une tension nominale de 48V et doit vous fournir un courant
de 20,6A.

Sachant que les modules dont vous disposez ont les caractéristiques suivantes :

Imax = 6,98A et V=12V,

1. Combien de modules seront branchés en série ?

2. Combien de modules seront branchés en parallèle ?

3. De combien de modules sera composé le champ photovoltaïque ?

2.1.4 Dimensionnement du régulateur de charge

Les caractéristiques du régulateur dépendent de la configuration du champ PV. Pour bien


dimensionner un régulateur de charge, il faut connaître les éléments suivants:

Conception des systèmes solaires photovoltaïques Page 14


o la tension du système ;
o le courant maximal que le champ photovoltaïque peut générer (Imax) ;
o le courant maximal que la charge à alimenter peut tirer (Ich) ;
o la tension circuit ouvert du champ PV.

La règle à appliquer est donnée par l’équation 3-6.

{ }
Courant du r é gulateur ≥ Max ( Imax , Ich )
Tension du r é gulateur> Tension du champ PV EQ 3-6
Tension du syst è me adapt é au r é gulateur

2.1.5 Dimensionnement de l’onduleur

La puissance de l’onduleur est directement liée à la puissance totale des appareils à alimenter
en courant alternatif. En général, pour être sûr de ne pas surcharger l’onduleur, on prendra un
onduleur de puissance égale ou supérieure à la puissance totale des appareils à alimenter. Il
faut toutefois faire attention à certains appareils qui ont une puissance de démarrage qui peut
aller jusqu'à 10 fois la puissance de fonctionnement de l’onduleur. C’est le cas du démarrage
des moteurs par exemple. Il est conseillé de brancher l’onduleur directement sur le parc de
batterie via une protection.

La puissance de l’onduleur dépend de la puissance des charges AC et de leur facteur de


puissance (cos(φ)). Les critères de choix d’un onduleur sont :

o fonctionnement, dans la mesure du possible, à un régime de charge avoisinant les 95%


o capacité à résister à la puissance de « pointe » ;
o stabilité de la tension ;
o faible distorsion harmonique, forme d’onde ;
o possibilité de combinaison en parallèle (afin de permettre le développement de
l'installation) ;
o démarrage automatique ;
o sécurité : les convertisseurs doivent être équipés de protection contre les court-circuits,
les surcharges et les inversions de polarité ;
o bon comportement face aux changements de température ;
o signalisation appropriée.

Conception des systèmes solaires photovoltaïques Page 15


Le choix de l’onduleur doit être comprise entre 1.2 à 1.5 fois la puissance de la charge en site
isolé et 0.8 à 1.2 fois la puissance crête PV pour une installation au fil du soleil.

2.2 Choix des composants de l’installation (sous compétence 2)

Les critères de choix techniques des équipements solaires sont déterminés par :

o la technologie utilisée et les caractéristiques techniques des appareils/équipements ;


o la disponibilité de la documentation technique ;
o la qualité du service après-vente ;
o l’accessibilité des pièces de rechange ;
o le contrat de formation sur les équipements,
o le certificat de garantie.

Les critère de choix économiques des équipements solaires sont déterminés par :

o prix de revient des équipements ;


o coûts de la maintenance ;
o rapport qualité/prix.

Les critères de choix d’un panneau solaires doivent être basés sur :

o la technologie ;
o la puissance crête (Pc), la tension (Vmpp) et le courant (Imp) à la puissance maximale,
la tension en circuit ouvert (Voc) et le courant de court-circuit (Icc) ;
o les coefficient de températures ;
o les dimensions et le poids.

Les critères de choix d’un régulateur doivent être basés sur :

o Courant maximal délivré par le champ PV, le régulateur doit supporter le courant
maximal que peut produire le champ d’où l’importance de tenir compte de la
configuration du champ PV ;
o Tension du système (12V/24V/36V/48V), la tension du système doit être adapté au
régulateur ;

Conception des systèmes solaires photovoltaïques Page 16


o Seuils de fonctionnement, ils doivent être adaptés à une protection efficace de la
batterie
 seuil de déconnexion bas pour éviter la décharge profonde (seuil limitant la
décharge) ;
 seuil de déconnexion haut pour éviter la surcharge (seuil limitant la charge);
 seuil de reconnexion après la déconnexion bas (des charges DC) à quel niveau
de tension, le régulateur reconnectera automatiquement les charges ;
 Pour un système 12V par exemple on peut fixer 11.5V pour la déconnexion,
14.5V pour la déconnexion haut et 12.5 pour la reconnexion ;
o Courant maximum d’alimentation des charges DC.

Les critères de choix d’une batterie sont :

o type de batterie
o nombre de cycle de la batterie
o profondeur de décharge (C10, C20, C50 ou C100)
o la température ambiante de fonctionnement
o Capacité en Ah
o Tension par élément en V (2V/4V/6V/8V/12V)
o La tension du système
o Le type d’application

Les critères de choix d’un onduleur sont :

o Type  ou technologie ;
o Tension de fonctionnement  : 12V/24V ou 48V (plus l’onduleur est puissant et plus il
fonctionne sur une tension plus élevée) ;
o Branchement : les bornes DC de l’onduleur peuvent se connecter
 sur le parc de batterie  ;
 sur la sortie (la partie utilisation) du régulateur ;
o Puissance de fonctionnement  d’un onduleur dépend de la puissance qui doit être
livrée instantanément ;
o Tension d’entrée (CC):
o Tension de sortie (CA) : 220 V/110V

Conception des systèmes solaires photovoltaïques Page 17


o Puissance (en VA ou W) : puissance instantanée maximale qu’un onduleur peut livrer
pour alimenter des appareils électriques
o Nature du signal de sortie : signal sinusoïdal pur, modifié ou carré.

2.3 Choix de l’emplacement du site (sous compétence 3)

Les modules photovoltaïques constituent aujourd'hui l'un des composants de construction des
bâtiments, répondant à plusieurs types de mise en œuvre et de choix architecturaux.
L’emplacement des modules PV peut être sur une toiture, sur une façade, sur un support et sur
le sol. Le tableau 2.5 du module 2 présente les avantages et les inconvénients de différentes
techniques d’installation des modules PV. Une visite de terrain (technique) doit permettre
d’évaluer la faisabilité en fonction des contraintes techniques, architecturales, sources
d’ombrage, etc. Les données collectées lors de cette visite (plan de situation du site, obstacles,
etc.) permet d’évaluer la faisabilité technico-économique du projet.

Lors de la visite technique, il est essentiel de mesurer les dimensions de la toiture (ou de
l’espace prévu pour le champ PV) ainsi que l’orientation et l’inclinaison. Il est important de
relever les marges en bord de toiture ainsi que les points singuliers tels que les cheminées ou
puits de lumière [2].

Le choix de l’emplacement du site doit respecter les critères suivants :

o observer, identifier et évaluer les différents obstacles et tous les risques d’ombrage sur
toute la durée d’ensoleillement (de la levée au coucher du soleil) au niveau de
l’emplacement ciblé;
o vérifier qu’il n’y a pas de risque d’ombrage sur le champ PV pour chaque obstacle
identifié ;
o vérifier si l'emplacement ciblé ne risque pas d'être soumis à des travaux ultérieurs
(remplacement, étanchéité ou isolation du toit par exemple).
o vérifier que l’orientation des modules vers l’équateur avec une inclinaison égale à la
latitude du site à 5° près pourra être respectée sans ombrage ;
o choisir un local technique tempéré, ventilé, étanche et qui n’expose pas les
équipements de conversion en face du soleil pour éviter des températures 1 de
fonctionnement trop élevées ;

1
La plage de température de fonctionnement des convertisseurs varie généralement entre 0°C et 45°-50°C alors
que certaines zones de la CEDEAO peuvent enregistrées des températures à l’ombre dépassant 45°C.

Conception des systèmes solaires photovoltaïques Page 18


o choisir un emplacement tempéré, séparé, étanche et à proximité du local technique
pour les batteries. Ceci permet d’éviter que les gaz qui se dégagent sur certains types
de batteries n’attaquent les composants électroniques des convertisseurs ;
o assurer une distance minimale de 20 cm entre chaque onduleur si plusieurs doivent
être installés ;
o choisir la distance la plus courte possible entre les différents sous-ensembles (champ
photovoltaïque, onduleur(s), réseau,...) ;
o assurer une accessibilité aisée de l’emplacement pour la maintenance ;
o choisir un local technique pouvant garantir un montage sur un support suffisamment
solide pour supporter le poids des équipements ;
o choisir un local technique pouvant garantir une fixation de l’onduleur à une hauteur
entre 1,20 m et 1,80 m dans les locaux d’habitation (non accessibilité aux enfants) ;
o choisir un local technique pouvant garantir une fixation de l’onduleur sur murs
éloignés d’un bureau ou pièce d’habitation en cas de nuisance sonore potentielle ;
o assurer que le niveau de protection des équipements montés à l’extérieur est suffisant
(>IP 44) en privilégiant les zones protégées de la pluie, du rayonnement solaire direct
et de la poussière.

2.4 Identification des risques de sécurité associé au site (sous


compétence 4)

Le premier module sur la sécurité dans les installations des systèmes solaires PV a permis
d’identifier plusieurs risques de sécurité liés au site :

o L’installation du champ solaire PV


 mauvais choix de l’emplacement du champ
 chute de l’installateur ;
 chute d’objet
 casse de module
o L’installation des autres équipements électriques
 mauvais choix de l’emplacement du local technique
 mauvais choix des chemins de câbles

Conception des systèmes solaires photovoltaïques Page 19


Le choix de l’emplacement du champ PV doit tenir compte du vent. Ceci permettra de bien
choisir le type d'installation et son mode de fixation. L’installateur photovoltaïque est
responsable de la résistance des supports aux efforts dus aux intempéries et de la stabilité du
champ PV. Le choix de l’emplacement doit aussi tenir compte d’un accès aisé à l’installation
avec au moins une unité de passage (90 cm) sur un ou plusieurs côtés de chaque rangée de
modules. Le local technique doit idéalement être un lieu frais et bien ventilé. Il doit présenter
suffisamment de place pour installer les convertisseurs, les coffrets électriques ainsi que les
câbles. Un relevé dimensionnel du futur local technique s’avère utile pour implanter
ultérieurement les équipements et déterminer le passage des câbles. Le choix de
l’emplacement des différents éléments de l’installation doit permettre que le câblage soit le
plus simple, le plus court possible, le plus proche du schéma initialement prévu et
l’installation la moins coûteuse [2].

2.5 Disposition appropriée des panneaux (sous compétence 5)

La disposition approprié des panneaux solaires est essentielle pour capteur le maxim de
puissance. La disposition des modules photovoltaïques par rapport au soleil influe directement
sur leur production énergétique. Il est important de bien les placer pour capter le maximum
d’irradiation solaire. L’orientation idéale d’un panneau photovoltaïque obéit à une règle qui
consiste à l’orientation vers l’équateur. Quant à l’inclinaison, elle indique l’angle que fait le
panneau avec le plan horizontal et se compte en degrés. L’inclinaison est fixée par la latitude
(distance angulaire d’un point quelconque du globe par rapport à l’équateur) et la périodicité
de l’inclinaison, comme illustré par le tableau 4.1 du module 4 qui donne l’inclinaison en
fonction de la latitude.

En plus de la latitude et de l’inclinaison, les ombres et les masques ont une influence sur le
rayonnement solaire reçu par les panneaux. Les masses nuageuses en saison hivernale
constituent des obstacles pour un bon ensoleillement.

La recommandation habituelle pour l’orientation des modules est vers l’équateur et


pour l’inclinaison c’est à la latitude [3].

L’orientation doit être en plein Sud pour les sites de l’hémisphère Nord et en plein Nord
pour les sites de l’hémisphère Sud. Par exemple au Sénégal, les modules doivent être
orientés plein Sud avec une inclinaison d’au moins 15°.

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Pour évaluer l’inclinaison et l’orientation du module, l’installateur doit disposer :

o d’une boussole.
o d’un niveau.
o d’un inclinomètre (instrument de mesure d’une pente).

Pour une installation solaire sur un site à Dakar (Latitude 14.7°), les panneaux doivent
être orientés vers le plein SUD avec une inclinaison de 15° par rapport à l’horizontale.

Dans certains pays la réglementation oblige, pour une pose au sol de petite installation PV,
d’effectuer une déclaration préalable et fixe la hauteur minimale de l'installation par rapport
au sol. Les réglementations changent d’un pays à l’autre.

2.6 Emplacement approprié des batteries (sous compétence 6)

Le choix d’un emplacement approprié pour les batteries est crucial pour assurer de meilleures
performances de l’installation et garantir la durée de vie de la batterie. Les précautions
suivantes doivent être respectées lors de l’installation de la batterie :

o les batteries doivent être placées dans un local aéré et sec en dehors des locaux où des
personnes sont susceptibles de séjourner (bureaux, chambres à coucher, etc.) à l’abri
des enfants et des animaux ;
o l’accès au local des batteries doit être facile pour l’assemblage et la maintenance ;
o les batteries doivent être installées sur un support (en bois si possible enduit d’une
protection contre l’agression de l’acide) ;
o l’emplacement du parc de batteries doit être assez proche du régulateur de charge.

L’emplacement de la batterie doit assurer une circulation d’air par des conduits en bas et en
haut du local. La figure 15 du guide pratique montre un exemple de local de batterie aéré par
des conduits en bas et en haut des deux cotés opposés. Comme l’air chaud est plus léger que
l’air froid, l’évacuation de la chaleur se fait par le haut et l’air frais est aspiré par le bas.

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2.7 Choix des câbles (sous compétences 7)

Les câbles des installations PV sont divisés en deux types :

o les câbles installés sur la partie à courant alternatif (AC) qui sont réglementés par la
norme NF C15-100 ;
o les câbles installés sur la partie à courant continu (DC) qui sont particuliers [5].

Les conducteurs du côté DC doivent avoir une isolation double ou renforcée (classe II) pour
minimiser le risque de défauts à la terre et de court-circuits (CEI 60364-7-712). Ils doivent
être au minimum de type C2 (non propagateur à la flamme). Ils doivent posséder en régime
permanant, une température minimale sur l’âme d’au moins 90°C [5].

Les câbles raccordant les modules sont fixés sur la surface à l'arrière de ces derniers, où la
température peut atteindre 70° à 80°C. Par conséquent, des câbles particuliers sont utilisés,
généralement des câbles unipolaires à gaine et isolation en caoutchouc. Les câbles qui sont
soumis directement au rayonnement solaire doivent résister aux rayons UV. Le module 5
portant sur l’installation des câbles, des connecteurs et des dispositifs de protection présente
les différents types de conducteurs et leurs caractéristiques.

Quel que soit le type de câble, une section inappropriée induit des pertes (chutes de tension).
Pour minimiser ces pertes, il faut bien dimensionner les câbles. En règle générale on cherche à
maintenir la chute de tension entre les panneaux solaires et les batteries à un niveau inférieur à
3%. La section « S » du câble utilisé est donnée par l’équation 3-7.

Ro×2×D×I
S= ×100
dU ×U EQ 3-7
Avec :
 dU la chute de tension, notée « dU », exprimée en % ;
 S la section du câble utilisé exprimée en mm²;
 D la distance à parcourir, exprimée en m ;
 I l’intensité circulant dans le câble, exprimée en A ;
 U la tension, exprimée en V.
 Ro la résistivité du conducteur dans le câble Ro ( Cu )=0.021 et Ro ( Alu)=0.037

La même quantité d’énergie peut être transportée, sans augmentation des pertes, avec un câble
de section inférieure (donc moins cher), tout simplement en augmentant la tension. Les
installations de puissances élevées, on opte pour une tension de 24 V, voire 48 V. Dans tous

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les cas, des mesures de sécurité particulières doivent être prises en compte pour la protection
des personnes et biens. Dans la pratique, le choix de la section des câbles peut se faire par
l’usage d’abaque ou de tableau dédié. Les figures 3.6 et 3.7 présentent respectivement un
exemple d’abaque et de tableau pour le dimensionnement des câbles. L’axe des abscisses de
cet abaque correspond à la longueur du câble en mètre pour une tension du système 12V
(ligne 1), 24 V (ligne 2) et 48 V (ligne 3). L’axe des ordonnées correspond au courant
maximal du câble. La section d’un câble à dimensionner correspond à l’intersection entre la
longueur du câble (en fonction de la tension du système) et le courant maximal. Si
l’intersection ne tombe pas sur une courbe, on prend la courbe immédiatement au dessus. La
figure 3.6 illustre l’exemple de choix d’un câble 2 x 16 mm 2 à partir du courant maximal de
12 A sous une tension de 24 V pour alimenter une charge située à 20 m.

Figure 3.6: Abaque pour le dimensionnement des câbles

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Figure 3.7: Tableau pour le dimensionnement des câbles

2.8 Mise à la terre de l’installation (sous compétence 8)

La prise de terre et la mise à la terre d’une installation électrique garantissent un cheminement


vers la terre des courants de défaut d’isolement par le dispositif différentiel.

L’installation d’une prise de terre et la mise à la terre de l’installation est obligatoire selon la
norme NF C 15-100. La valeur de la résistance de la prise de terre doit être inférieure à 100Ω
et elle doit être entre 10 et 50 Ω lorsqu’un parafoudre est installé.

La prise de terre doit être raccordé à une barrette de mesure ou de coupure par l’intermédiaire
d’un conducteur principal de terre d’une section minimale de 16mm 2 en cuivre isolé, de
25mm2 en cuivre nu et de 50mm2 en acier galvanisé nu.

L’installation solaire PV doit assurer une liaison équipotentielle de protection des structures
métalliques des modules, des masses métalliques des convertisseurs et les structures
métalliques support (y compris les chemins de câbles métalliques). Cette liaison
équipotentielle doit être reliée à la terre. La mise en œuvre de la mise à la terre des modules
PV peut être réalisée avec plusieurs schémas de raccordements possibles.

Les figures 5.10, 5.11 et 5.12 du module 5 présentent les trois modes de connexion des
masses métalliques à la terre. Elles illustrent respectivement la connexion au fil de liaison
équipotentielle, via les supports mécaniques et via les cosses.

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2.9 Choix des dispositifs de protection (sous compétence 9)

Les installations solaires photovoltaïques doivent répondre à un haut niveau d'exigence, en


garantissant sécurité et fiabilité. Elles doivent protéger les personnes face aux risques
électriques, assurer l'intégrité des biens et le niveau de disponibilité attendu. Les installations
solaires photovoltaïques doivent garantir une production optimale, la sécurité de l'exploitant et
des intervenants et résister à des conditions climatiques extrêmes. Le guide UTE C 15-712-1
et la norme NF C 15-100 permettent de répondre à un haut niveau d’exigence de sécurité.
L’installation doit assurer :

o Protection contre les chocs électriques : le circuit alternatif des installations solaires doit être
muni d’un dispositif de protection différentielle de sensibilité appropriée aux conditions de mise à
la terre. Pour les locaux d'habitation, la protection doit être assurée par un disjoncteur différentiel à
haute sensibilité (≤ 30 mA).
o Protection contre les surintensités : les surintensités sont principalement dues à des surcharges
ou à un court-circuit. Tous les circuits doivent être protégés par un disjoncteur ou un fusible
conformément aux règles de la norme NF C 15-100.
o Protection de découplage : elle concerne les installations solaire PV qui injectent sur le réseau et
consiste à séparer (découpler) l’onduleur en cas de défaut sur le réseau (fréquence ou tension en
dehors des limites de l’onduleur). La plupart des onduleurs intègre ce type de protection.
o Dispositif de sectionnement et de coupure d'urgence : Il permet d’assurer la maintenance ou
toute intervention sur le dispositif en toute sécurité. Des interrupteurs- sectionneurs omnipolaires
et des dispositifs de coupure en charge doivent être installés dans le circuit à courant continu et
dans le circuit à courant alternatif.
o Protection contre la foudre : Un parafoudre doit être installé dans les installations solaires PV
des zones à risque élevé. Pour les petites installations solaires un seul parafoudre suffit entre le
champ PV et le régulateur de charge. Le parafoudre coté AC s’installe quand c’est nécessaire
entre le disjoncteur principal et les interrupteurs différentiels. Dans tous les cas, le parafoudre est
directement raccordé à la terre à une distance maximale de 0.5 m du bornier de la terre. Son rôle
est de détourner vers la terre les surtensions du réseau avant qu’elles n’atteignent les équipements
électriques. Une analyse de la situation, selon le type d'installation et son environnement
électrique, permet de déterminer rapidement si une protection contre la foudre est nécessaire.
o Prise de terre : la norme NF C 15-100 impose d'interconnecter toutes les prises de terre d'un
même bâtiment. Le plus simple consiste à connecter le conducteur de terre de l'installation
photovoltaïque sur la borne principale de terre de l'installation du bâtiment. Toutes les carcasses
des composants doivent être connectées à la terre (régulateur, onduleur et cadre des modules
PV).

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Référence
[1] Energie solaire photovoltaïque (PV) compétitive en site isolé, Encyclopédie de l’énergie, MOINE Gérard 25
avril 2018.

[2] Manuel de formation pour l’Installation et la Maintenance de petits systèmes photovoltaïques, Fundacion
ICAI Sunedison, Published in: 2017 Last updated on: 20/12/2019.

[3] Le manuel du technicien photovoltaïque, programme pour la promotion des énergies renouvelables, de
l’ électrification rurale et de l’approvisionnement durable en combustibles domestiques, Mansour Assani
Dahouénon, 2011.

[4] Les installations photovoltaïques : conception et dimensionnement des installations raccordées au réseau,
Louis-Paul Hayoun & Aurian Arrigoni, Groupe Eyrolles, 2010, ISBN : 978-2-212-12994-6

[5] Document d’application technique n°10, installations photovoltaïques, ABB, 2010.

[6] https://www.solaris-store.com/content/category/8-guide-pratique consulté le 2020-08-09

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