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VERSION ORIGINALE
N° Projet : 17.2065.5-003.00
31 AOUT 2020
Pages
Il s’agit d’un document de référence pour la préparation des installateurs des systèmes solaires
photovoltaïques domestiques (niveau 1) à l’examen de certification de la CEDEAO. ECREEE
est l’organe de certification régionale
A cet effet, il participe au renforcement du savoir-faire des formateurs notamment sur les
différents éléments du Référentiel de Compétences (RdC) défini pour le métier d’installateurs
de Systèmes solaires PV ; il permet d’assurer une meilleure compréhension et une maitrise de
la réalisation des petites installations solaires PV.
1. faire preuve de techniques d’installation nécessaires pour fixer des modules au cadre
du panneau et le cadre du panneau à son dispositif de support ;
2. faire preuve de connaissances pratiques nécessaires pour adapter les panneaux
photovoltaïques aux toits en interprétant les schémas de disposition et appliquer des
différentes méthodes de fixation des panneaux photovoltaïques à un niveau optimal et
à l'orientation optimale aux toits typiques du pays d’installation ;
3. faire preuve d’une manipulation sécurisée des batteries et de leur placement approprié
afin d’assurer une bonne aération ;
Les différents modes de pose des panneaux solaires sur la toiture diffèrent principalement des
systèmes de fixation. Ces derniers impactent sur les outils nécessaires à la réalisation, la durée
d’intervention et le niveau de compétence de l’installateur. La fixation des panneaux solaires
sur le support est quasi identique quel que soit le mode de pose. En effet des points de fixation
sont prévus au niveau du cadre de chaque panneau.
Les modules solaires PV s’installent principalement sur une toiture, une façade et sur le sol. Il
existe deux modes de pose sur une toiture :
o les panneaux solaires peuvent remplacer une partie de la toiture (moins coûteux pour
les nouvelles constructions) ;
o les panneaux solaires peuvent être installés directement sur la toiture à l’aide de
supports (moins coûteux pour des bâtiments existants par rapport au premier mode de
pose).
Les matériaux locaux présentent l’avantage du coût (pas cher), faciles à réaliser avec des
artisans locaux, résistants et adaptés à l’environnement.
Les matériaux industriels sont plus chers, souvent métalliques et nécessitent des instruments
spécifiques pour la construction des supports.
Les kits préfabriqués sont fournis avec tous les éléments, simples à monter mais coûtent
beaucoup plus chers.
Les plus grands risques d’installations photovoltaïques non conformes ont été relevés avec le
mode de pose intégration au bâti dont la production est inférieure à 3 kWc [1]. Les risques
relevés sont l’électrisation et l’incendie. Les motifs avancés sont le manque de qualification et
de compétence des installateurs, le défaut de conception et de contrôle des travaux. La figure
4.1 présente quelques installations des panneaux solaires intégrés au bâti [2]. Dans la photo à
gauche les panneaux solaires remplacent une partie de la toiture et dans la photo de droite les
panneaux sont posés sur la toiture (surimposition sur la toiture du premier niveau).
1.1.2 Surimposition
Les panneaux solaires sont installés sur un support au-dessus de la toiture. Les panneaux sont
solidement fixés grâce à des crochets ou à des rails. Ce mode de pose est plus simple, plus
rapide et a un coût plus bas que l’intégration au bâti qui présente beaucoup d’inconvénients
dans les pays de l’espace CEDEAO (dégradation des performance de la production,
surchauffe du bâtiment, risque d’incendie). Les panneaux solaires en surimposition sont
mieux aérés et ont donc une production plus importante. Enfin, la surimposition limite les
problèmes d’étanchéité [1]. Ce mode de pose est plus facile et moins risqué et il est
réalisable par la plupart des installateurs de panneaux solaires. C’est donc le mode de pose
privilégié pour l’autoconsommation [3]. La figure 4.2 illustre quelques exemples de mode de
pose en sur imposition.
Des supports dédiés permettent de poser les panneaux en surimposition sur la toiture, de façon
simple et directement orientés vers le soleil.
La figure 4.3 présente quelques installations de panneaux solaires sur toit plat à Dakar avec
différent système de fixation :
Ils existent toute sorte de support pour les panneaux solaires, la liste ne peut être exhaustive,
on peut ajouter d’autres exemples :
Une bonne installation du support des panneaux solaires est indispensable pour garantir les
performances d’une installation et sa durée de vie. En effet, le support permet d’orienter les
panneaux pour tirer le maximum du soleil et assure aussi une bonne fixation des modules
(contre les vols et les intempéries). La figure 4.8 illustre deux exemples de fixation des
supports des panneaux solaires ancrés au sol avec du béton armé.
La position des modules photovoltaïques par rapport au soleil influe directement sur leur
production énergétique. Il est important de bien les placer pour capter le maximum
d’irradiation solaire. L’orientation idéale d’un panneau photovoltaïque obéit à une règle qui
consiste à l’orientation vers l’équateur. Quant à l’inclinaison, elle indique l’angle que fait le
panneau avec le plan horizontal et se compte en degrés. L’inclinaison est fixée par la latitude
(distance angulaire d’un point quelconque du globe par rapport à l’équateur) et la périodicité
Tableau 4.1: Inclinaison en fonction de la latitude du site d’installation des panneaux solaires
Latitude A A < 10° 10° < A < 30° 30° < A < 40° A> 40°
En plus de la latitude et de l’inclinaison, les ombres et les masques ont une influence sur le
rayonnement solaire reçu par les panneaux. Les masses nuageuses en saison hivernale
constituent des obstacles pour un bon ensoleillement.
Pour une installation solaire sur un site à Dakar (Latitude 14.7°), les panneaux doivent être
orientés vers le plein SUD avec une inclinaison de 15° par rapport à l’horizontale.
Dans certains pays la réglementation oblige, pour une pose au sol de petite installation PV,
d’effectuer une déclaration préalable et fixe la hauteur minimale de l'installation par rapport
au sol. Les réglementations changent d’un pays à l’autre.
Figure 4.8: Installation du support des panneaux avec une fondation ancrée au sol.
Figure 4.9: Schéma synoptique de la partie électrique d’une installation solaire autonome.
Les panneaux solaires s’installent obligatoirement sur un support dédié. Ils disposent de leurs
propres trous pour la fixation. Les précautions suivantes doivent être prises pour la fixation
des panneaux sur le support :
Figure 4.10: Installation et raccordement des panneaux solaires sur le support [5]
o le régulateur doit être installé à hauteur des yeux 1,50 m afin de faciliter son accès ;
o le régulateur doit être le plus près possible (à 2 m au maximum) du parc de batteries et
du champ PV afin d’éviter des pertes inutiles ;
o le régulateur doit être installé verticalement sur un support fixe avec 15 à 20 cm de
dégagement minimum de chaque coté du régulateur pour sa ventilation.
o le régulateur doit être protégé des rayons solaires et de la pluie ;
o les pôles positifs et négatifs de tous les connecteurs et conducteurs doivent être
clairement identifiés ;
o un interrupteur approprié (disjoncteur ou fusible) doit être installé pour protéger le
régulateur;
o le serrage de différents connecteurs doit être fait avec beaucoup de soin :
a. éviter que la partie dénudée déborde pour éviter des court-circuits;
b. bien serrer pour éviter les arcs électriques ;
o l’ordre de branchement des composantes aux bornes du régulateur est:
2) champ PV ;
3) utilisation (charge) ;
1) utilisation (charge) ;
2) champ PV ;
3) parc de batteries.
La batterie constitue le maillon faible de l’installation et elle est le composant le plus cher de
l’installation. Elle doit être traitée avec beaucoup de soin et de précaution (protection). Les
règles suivantes doivent être respectées lors de l’installation des batteries :
o les batteries doivent être placées dans un local aéré et sec en dehors des locaux où des
personnes sont susceptibles de séjourner (bureaux, chambres à coucher, etc.) à l’abri
des enfants et des animaux ;
o l’accès au local des batteries doit être facile pour l’assemblage et la maintenance
o les batteries doivent être installées sur un support (en bois si possible enduit d’une
protection contre l’agression de l’acide) ;
o la vérification des caractéristiques des batteries doit être faite ;
o le parc de batteries doit être assez proche du régulateur de charge.
Une charge préalable doit être réalisée et une égalisation 1 des batteries conformément à la
procédure de la fiche technique avant la mise en service des batteries.
Les règles suivantes doivent être respectées pour les groupements des batteries :
La figure 4.12 montre un exemple d’installation des batteries montées en série sur un support
métallique.
1
L’égalisation des batteries consiste à les connecter en parallèle un certain temps pour qu’elles soient toutes au
même niveau de tension.
Les principales sources de défaillance d'un onduleur sont liées à son environnement
(température trop élevée et poussière principalement). La conversion d'énergie fait chauffer
l’onduleur en fonction de la charge. Cette chaleur excessive dégrade le rendement, et en cas
extrême, met l'onduleur en défaut. C'est pour cela que les onduleurs sont équipés de grille et
de ventilateur. L’installateur doit donc veiller au respect strict des règles suivantes lors de
l’installation de l’onduleur :
o l’onduleur doit être installé dans un lieu sec et protégé du rayonnement direct du soleil
des sources de chaleur et d’humidité ;
o l’onduleur doit être installé dans un lieu assez aéré ;
o il faut s'assurer que l'espace autour des grilles de ventilation est suffisant pour faciliter
la circulation d'air et que rien ne les obstrue ;
o l’onduleur doit être installé à une distance minimale de la batterie afin d’éviter des
chutes de tension excessives ;
o vérifier que les câbles utilisés sont appropriés et veiller au respect de la section des
câbles ;
o s'assurer que tous les brins du câble sont bien rentrés dans le bornier de connexion. Si
des brins sont écrasés, pliés ou ressortis, recommencer le branchement ;
o l’onduleur doit être installé si possible dans un local différent du local des batteries car
le dégagement gazeux provenant des batteries peut avoir des effets explosifs de
corrosion ;
Le technicien doit éviter de réduire la section d’un câble en coupant des brins. Si le câble
est trop gros pour le bornier, il doit le remplacer par une section inférieure (appropriée). La
section maximale tolérée par un convertisseur est indiquée sur la fiche technique (voir
guide pratique). Il doit aussi éviter le débordement des brins (au niveau du bornier) qui
risque de provoquer un court-circuit ou une incendie.
Les onduleurs sont paramétrés en usine pour se déconnecter du système lorsque la tension
batterie descend sous un certain seuil (9.3V chez VICTRON par exemple). Ce seuil est trop
bas pour protéger correctement la batterie, il est recommandé de modifier ce réglage autour
de 11.5V pour une batterie 12V, à 23V pour une batterie 24V et 46V pour un parc batterie
en 48V. Le rôle du technicien c’est aussi de veiller au-delà de l’installation à la bonne
configuration de tous les composants de l’installation.
[3] Panneaux solaires photovoltaïques, le guide complet, in Sun We Trust, Edition 3ieme trimestre 2020, .
[4] Energie solaire: intervenir en toute sécurité sur les toits Montage et entretien d’installations solaires , Suisse,
suissetec et swiss safety, 1re édition: décembre 2015
[7] https://conseil.manomano.fr/comment-installer-un-panneau-solaire-n4228#poser-des-panneaux-
photovoltaiques-plusieurs-configurations
[8] https://www.monkitsolaire.fr/blog/les-differents-supports-de-fixations-pour-panneaux-solaires-n78