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Langue : Français
MALI
RAPPORT D’ÉVALUATION
4. PROJET .................................................................................................................................. 13
5. EXECUTION DU PROJET.................................................................................................... 26
8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS..................................................................... 43
8.1 Conclusions............................................................................................................................. 43
8.2 Recommandations................................................................................................................... 44
ANNEXES
Le présent rapport a été établi suite à la mission d’évaluation effectuée au Mali du 10 au 24 novembre
2005 par G. NZAU-MUTETA, Socio-Economiste Principal, OCSD.2, J. NZEYIMANA, Spécialiste en
microfinance, OCSD.0, S. N’GUESSAN, Spécialiste Principal en Acquisition, OCSD.0 et une
Architecte, consultante, OCSD.2. Pour toute information complémentaire, s’adresser à Mme Z. EL
BAKRI, Directeur OCSD (Poste 2045) et E. J. PORGO, Chef de Division OCSD.2 (Poste 2173).
iv
FICHE DU PROJET
Date: Novembre 2005
Les renseignements ci-dessous ont pour but de fournir quelques indications générales aux
éventuels fournisseurs, entrepreneurs, consultants et à toute personne s’intéressant à la
fourniture de biens et services au titre des projets approuvés par le Conseil d'Administration
du Groupe de la Banque. De plus amples renseignements peuvent être obtenus auprès de
l'organe d'exécution de l'emprunteur.
1. PAYS : Mali
6. DESCRIPTION DU PROJET :
L’acquisition des travaux, biens et services se fera selon les règles de procédure du FAD et
selon les modalités ci-après :
Biens : Le mobilier et l’équipement des locaux d’alphabétisation, des communes, des cercles,
du Ministère de tutelle, des services déconcentrés de l’Etat et du projet, et le matériel
didactique pour l’alphabétisation seront acquis par consultation de fournisseurs à l’échelon
national. Les équipements informatiques et bureautiques des communes, des cercles, de la
tutelle et des services déconcentrés de l’Etat, seront acquis par appel d’offres national. Les
marchés de matériels roulants financés entièrement sur les ressources de la contrepartie
nationale seront acquis selon les procédures nationales.
Travaux de génie civil : L’aménagement des bureaux du projet et la construction des locaux
d’alphabétisation se feront sur la base d’appel d’offres national
Services : Les services de consultants, MOD et ONG seront acquis sur la base de liste
restreinte conformément aux règles de procédures de la Banque pour réaliser diverses
activités, notamment, les études, les ateliers, les campagnes d’IEC et d’alphabétisation, les
formations, les audits des comptes du projet, des acquisitions du projet et ceux des SFD. Les
services de la BMS SA, de l’Union des Caisses Jigiyaso BA et du Réseau des caisses
d’épargne et de crédit Kondo Jigima, la reconduction du personnel cadre du projet ainsi que les
diverses activités d’IEC de faible coût, seront acquis sur la base de négociations directes.
MONNAIES ET MESURES
(Novembre 2005)
MONNAIES
MESURES
Système métrique
EXERCICE BUDGETAIRE
Page
2.1 Sources de financement de la Composante Dévelop. Social du PRODESS II 06
2.2 Interventions des bailleurs de fonds dans le secteur 07
4.0 Zone d’intervention du PADEC comparée à celle du PRP 17
4.1 Coûts du projet par composante 24
4.2 Coûts du projet par catégorie de dépense 24
4.3 Coûts du projet par source de financement 24
4.4 Coûts du projet par composante et par source de financement 24
4.5 Coûts du projet par catégorie de dépense et par source de financement 25
4.5.b Coûts du projet par composante, catégorie de dépense et par source de financ. 25
4.6 Calendrier des dépenses par composante 25
4.7 Calendrier des dépenses par catégorie de dépense 25
4.8 Calendrier des dépenses par source de financement 25
5.1 Calendrier des activités 30
5.2 Calendrier de supervision des activités 30
5.3 Dispositions relatives à l’acquisition des biens, services et travaux 31
5.4 Autres méthodes d’acquisition 32
1.3 La couverture sanitaire, scolaire 1.3.1 Proportion de la population ayant 1.3.1.1 Le pourcentage passe de 46% en 2003 à L’environnement socio-
et hydraulique est améliorée accès à des services de santé 60% en 2011 économique est favorable
communautaire dans un rayon de 5 Km au développement des AGR
1.3.2 Taux bruts de scolarisation pour les 1.3.2.1 Les taux passent respectivement de
régions de Koulikoro et Kayes 76,5% et 65% en 2004 à 100% et 90% en 2011
2.2.3 Taux bruts de scolarisation (TBS) 2.2.3.1 Le TBS passe de 36,9% actuellement à 50%
des filles dans la zone du projet en 2008 et plus de 60% en 2011
9. Financement durable des 2.1 Augmentation du nombre - Individus ou groupes 9.1.1 Nombre de crédits octroyés 9.1.1.1 De 22 698 actuellement à 133 000 en 2011 Des défauts de recouvrement
AGR dans la zone du projet par d’AGR financées dans les 53 communes du des crédits pourraient mettre
les CEC de deux SFD qui se projet dont 65% de 9.1.2.1 65% en 2011 ne péril le mécanisme mis en
refinanceront auprès de la BMS femmes 9.1.2 Proportion de femmes touchées place
SA 2.2 Pérennisation du dispositif - les SFD intervenant dans 9.1.3.1 Supérieur à 95% sur toute la période
la zone du projet et la 9.1.3 Taux de recouvrement Mesure d’atténuation : suivi
BMS 9.2.1.1 De 4.6 % actuellement à 7% en 2011 rapproché des clients, CEC,
9.2.1 Couverture des charges par les Sources : rapports de suivi des SFD et de la BMS, SFD et BMS SA par la CAS-
produits financiers dégagés rapports trimestriels du projet, rapports de SFD et le projet. Audits
supervision annuels, signature de
conventions renouvelables sur
la base des performances.
10. Renforcement de l’équipe 10.1 Gestion transparente, Projet et MDSSPA 10.1.1 Taux d’exécution physique et 10.1.1.1-100% en 2011 Des retards dans le
du projet au sein du MDSSPA efficace et efficiente des activités financière décaissement de la
(personnel, équipement, du projet 10.1.2 Soumission des rapports 10.1.1.2-20 rapports trimestriels et 5 rapports contrepartie affectent
mobilier; formation) d’activités et d’audit dans les délais d’audits soumis en 2011 dans les délais l’exécution du projet
Sources : rapports trimestriels du projet et rapports Mesure d’atténuation :
de supervision dialogue avec le
Gouvernement
xi
11. Réalisation d’études pour le 11.1 Information disponible et MDSSPA et tous les 11.1.1 Activités suivantes réalisées : 11.1.1.1 rapports disponibles respectivement au plus
suivi/évaluation et ateliers de fiable sur la situation des groupes intervenants dans la zone 1 étude de la situation de référence, 2 tard au 1er trimestre 2007 ; au deuxième trimestre
lancement et à mi-parcours cibles, sur les réalisations du du projet études (organis. Paysannes et SFD), 1 2007 ; en fin 2007 ; en septembre 2008 ; et en
projet et sur son impact enquête d’évaluation à mi-parcours, 2 décembre 2011
ateliers régionaux de revue à mi
parcours, 1 évaluation de l’impact du Sources : rapports trimestriels du projet et rapports
projet de supervision
xii
RÉSUMÉ ANALYTIQUE
1.2 Le présent projet fait suite au Projet réduction de la pauvreté (PRP) financé par le
FAD qui a été préparé en 1999, mis en vigueur en 2001 et achevé en décembre 2005. Les
rapports d’achèvement du Gouvernement et de la Banque ont révélé des performances
globalement positives du projet en termes de (i) renforcement des capacités d’organisation et
de gestion des acteurs du développement communautaire et leur appropriation des activités
du projet ; (ii) valorisation du rôle de la femme au sein des communautés ; (iii) accès des
populations pauvres et enclavées à des infrastructures socio-économiques de base et à des
services financiers de proximité ; (iv) coordination avec les partenaires intervenant dans le
secteur, et (v) négociation de financements complémentaires obtenus auprès du Fonds
commun de développement Mali Canada pour financer la réalisation d’infrastructures
scolaires et sanitaires dans la région de Kayes pour un montant de 420 millions FCFA.
1.3 Néanmoins, l’exécution du projet révèle des faiblesses qui sont en grande partie liée à
sa conception telle que le retard de plus de deux ans dans la mise en vigueur du prêt lié
principalement au processus de recrutement du personnel ; la sous-estimation du coût des
microprojets qui a empêché la réalisation des six cents microprojets prévus à l’évaluation; le
retard dans le démarrage des activités de microfinance lié au processus de sélection
d’institutions compétentes et partant, le non aboutissement du schéma de pérennisation des
activités de microfinance ; et le manque de clarté dans les attributions des organes
d’exécution du projet.
1.4 Compte tenu des résultats obtenus dans le cadre du premier projet, le Gouvernement a
soumis une requête à la Banque pour en consolider les acquis et étendre ses activités à toutes les
communes des six cercles d’intervention du PRP dans les régions de Kayes et de Koulikoro. Il a
préparé un rapport d’avant-projet soumis à la Banque en avril 2005. Ce rapport a fait office de
rapport d’identification étant donné qu’il contenait des informations suffisantes et correspondait
aux orientations du Document de Stratégie par Pays de la Banque, en particulier son deuxième
pilier qui porte sur le renforcement des capacités et de la participation des pauvres à la
croissance. Ensuite, la Banque a envoyé une mission de préparation en juin 2005 et une mission
d’évaluation en novembre 2005. Le présent projet a prévu des dispositions pour remédier aux
faiblesses identifiées dans le PRP, notamment, le respect des plafonds prévus pour la réalisation
des microprojets par village ; l’introduction d’une approche de pérennisation des activités des
microfinance, et la clarification des attributions des organes de gestion du projet.
xiii
2. Objet du prêt
Le prêt FAD d’un montant de 15 millions d’UC couvrira 80,14% du coût total du
projet et servira à financer 100% des coûts en devises et 75,51% des coûts en monnaie locale
du projet.
3. Objectif du projet
4. Description du projet
Le projet comprend trois composantes : (i) Renforcement des capacités; (ii) Extension
des microprojets et des services financiers ; et (iii) Gestion du projet.
5. Coûts du projet
Le coût total du projet hors taxes et hors douane est estimé à 14 751 millions FCFA,
soit 18,72 millions d’UC, dont 2 780 millions FCFA en devises (3,53 millions d’UC) et
11.972 millions FCFA en monnaie locale (15,19 millions d’UC).
6. Sources de financement
7. Exécution du projet
La gestion et l’exécution du projet seront assurées par une équipe d’experts rattachée
au Secrétariat Général du Ministère du développement social, de la solidarité et des personnes
âgées. Cette équipe sera composée du personnel du PRP, dont les performances ont été jugées
satisfaisantes. Elle sera reconduite et renforcée pour le présent projet qui sera basé à Bamako
et dans deux antennes régionales à Kayes et Koulikoro.
8. Conclusions et recommandations
villages les plus pauvres de Kayes et Koulikoro. Le projet s’inscrit dans les priorités définies
dans le Document de stratégie par pays (DSP) de la Banque au Mali pour la période 2005-
2009, en particulier, son deuxième pilier qui porte sur le renforcement des capacités et de la
participation des pauvres à la croissance. Il est également en phase avec la politique du FAD
X en matière de réduction de la pauvreté et le Document de Politique et Stratégie de la
Banque en matière de microfinance en cours d’examen. Enfin, les réalisations du projet
renforcent les acquis du PRP financé par la Banque et consolident les initiatives de
développement communautaire dans les régions de Kayes et de Koulikoro.
8.2 Il est recommandé d’accorder au Mali un prêt FAD d’un montant maximum de 15
millions d’UC aux fins de l’exécution du projet décrit dans le présent rapport.
1. ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET
1.1 Classé parmi les pays les moins avancés (PMA), le Mali a un revenu intérieur brut par
habitant de 260 $EU en 2003, se situant parmi les plus faibles du monde. Sa population
estimée à environ 12 millions d’habitants en 2004 est essentiellement rurale à 70%. La forte
natalité combinée à une mortalité en baisse a provoqué une accélération du taux de croissance
démographique estimé à 2,5% (taux médian sur la période 2000-2004). Si cette tendance devait
se maintenir, la population doublerait sur une période de 22 ans, avec de fortes pressions sur les
faibles ressources du pays et la gestion de l'environnement. La densité de peuplement varie
beaucoup d’une région à l’autre reflétant ainsi les rigueurs du climat et les potentialités
économiques des diverses régions. Elle est de 0,3 habitants au km² dans les régions du Nord
contre 25 pour les régions situées plus au sud. L’évolution de la situation économique est
structurellement dépendante de la conjoncture régionale et internationale, et reste largement
assujettie aux aléas climatiques.
1.3 Pour répondre à cette situation, le Gouvernement s’appuie sur le document du Cadre
Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) approuvé en 2002 pour la période 2002-2006,
en cours d’actualisation. Ses trois principaux axes sont: (i) le développement institutionnel et
l’amélioration de la gouvernance et de la participation; (ii) le développement humain durable
et le renforcement de l’accès aux services sociaux de base; et (iii) le développement des
infrastructures de base et l’appui aux secteurs productifs. Depuis l’adoption de la nouvelle
constitution en 1992, la décentralisation fait partie des options stratégiques du pays avec une
approche visant à mettre en place des institutions et mécanismes de lutte contre la pauvreté en
milieu rural.
1.4 Le présent projet fait suite au Projet réduction de la pauvreté (PRP) mis en vigueur en
2001 et achevé en décembre 2005. Le Gouvernement a soumis une requête à la Banque pour
consolider les acquis du projet présentés au paragraphe 1.5 ci-après, et étendre ses activités aux
quatorze cercles des régions de Kayes et de Koulikoro, ce qui représentent 237 communes. Pour
appuyer cette requête, il a préparé et soumis à la Banque en avril 2005, un rapport d’avant-
projet. Ce rapport a fait office de rapport d’identification. L’objet de la requête ayant été jugée
conforme avec les priorités définies dans le Document de Stratégie par Pays de la Banque (DSP)
pour la période 2005-2009, la Banque a envoyé une mission de préparation qui s’est rendue au
Mali en juin-juillet 2005 et une mission d’évaluation en novembre 2005.
2.1.1 Selon l’Enquête malienne sur l’évaluation de la pauvreté (EMEP, 2001) et l’Enquête
légère intégrée auprès des ménages” (ELIM, 2003) réalisées par la Direction nationale de la
statistique et de l’informatique (DNSI), en 2001, 63,8% et 21% de la population totale
vivaient respectivement dans la pauvreté et l’extrême pauvreté. Bien que la pauvreté soit un
phénomène essentiellement rural, elle touche aussi de plus en plus les grandes villes en raison
du manque d’emplois et des migrations. L’incidence de la pauvreté est de 75,9% en milieu
rural contre 30,1% en milieu urbain. Compte tenu de la profondeur de la pauvreté en milieu
rural (45,8%), il faut plus d’efforts d’investissement dans les secteurs sociaux.
2.1.2 La pauvreté au Mali est causée par des faiblesses structurelles telles que : i)
l’enclavement, la faible disponibilité des infrastructures et les difficultés d’accès aux services
de base entraînant une faible productivité de l’agriculture ; ii) l’inadaptation du système
financier et la faiblesse de l’épargne intérieure ; iii) les problèmes de gouvernance et de
gestion publique liés au développement insuffisant des ressources humaines et des
institutions; et vi) le faible développement des mécanismes de protection sociale. Ces
faiblesses limitent les capacités du pays à faire face aux chocs externes, notamment, la
persistance des aléas climatiques (sécheresses, invasion de criquets) et les fluctuations
importantes des cours mondiaux des produits d’exportation du Mali (coton et or) avec pour
effet la réduction des opportunités économiques et financières.
2.1.3 Malgré une amélioration de certains indicateurs observée au cours de ces dernières
années, notamment le recul de 7 points de l’incidence de pauvreté, entre 1996 et 2001, la
situation reste encore très précaire. En effet, l’accès des populations aux soins de santé
demeure limité avec 47% de la population qui avait accès à des services de santé dans un rayon
de 5 Km en 2003-2004 et un taux de fréquentation de ces services de 10% seulement. En
matière d’éducation, des progrès notables ont été enregistrés au niveau du taux brut de
scolarisation qui est passé de 60% en 2000 à 70,5% en 2004. Cependant, il existe encore de
grandes disparités entre les régions et les sexes, et ces progrès sont en deçà des résultats attendus
des objectifs de Développement du Millénaire (ODM).
2.1.4 Pour la satisfaction de ses besoins en eau potable, plus de 30% de la population n’a pas
accès à une source d’eau potable. Une proportion importante de la population malienne est
encore dépendante de l’eau provenant essentiellement des puits aménagés (34%), de puits
non aménagés (28%), de robinet public ou privé (21%) et de forage (13%). L’accès des
ménages à l’eau salubre s’est dégradé au cours de ces dernières années, traduisant, sans
doute, un accroissement plus rapide de la population par rapport à la réalisation
d’infrastructures. En ce qui concerne l’assainissement, on relève que 66% des ménages
utilisent des installations sanitaires communes à plusieurs ménages; et 14% des ménages ne
possèdent pas de toilettes du tout. Enfin, la majorité des ménages utilisent essentiellement
comme sources d’énergie domestique, le bois de chauffe (88%) et le charbon de bois (10%).
3
2.1.5 La pauvreté frappe plus particulièrement les femmes qui représentaient 51,7 % de la
population en 2004. Bien qu’elles assurent 70 à 80% de la production alimentaire, 64,2%
d’entre elles vivent en dessous du seuil de pauvreté contre 63,8% de la population totale.
Cette situation se reflète également dans les principaux indicateurs socio-économiques : le
taux d’analphabétisme pour les femmes est de 63%; le taux brut de scolarisation au primaire
est de 59,9% pour les filles contre 81% pour les garçons avec des déperditions plus fréquentes
des filles à cause des mariages précoces et des corvées domestiques et champêtres ; un taux
de prévalence du VIH/SIDA de 2% pour les femmes contre 1,3% pour les hommes.
Concernant leur participation à la vie publique, en 2004 on comptait 5 femmes ministres sur 27
et 15 députés sur 147. Elles représentaient 21,2% des emplois dans la fonction publique mais
seulement 9,9% des effectifs des cadres, et 70% des emplois du secteur informel. Le Mali a
ratifié la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des
femmes (CEDEF), cependant, il existe encore des obstacles d’ordre juridique, coutumier et
de fait qui font qu’en 2004, la pratique de l’excision touche encore 92% des femmes.
2.2.2 Pour atteindre ces objectifs, le CSLP prévoit la mise en œuvre de trois axes
stratégiques, à savoir, le développement institutionnel et l’amélioration de la gouvernance et
de la participation (axe 1), le développement des ressources humaines et l’élargissement de
l’accès aux services sociaux de base (axe 2) et le développement des infrastructures de base
et des secteurs productifs (axe 3). Cependant, la mise en œuvre de ces axes aux niveaux des
politiques et programmes sectoriels se heurte à la limitation des capacités humaines et
financières des départements ministériels, la faible hiérarchisation des priorités et
programmation des activités, et au défaut de coordination intersectorielle, ce qui affecte
l’atteinte des objectifs fixés.
2.2.6 Dans le cadre de la politique de promotion de la femme, le CSLP poursuit des efforts
à travers des programmes sectoriels visant à: (i) renforcer l’accessibilité des femmes aux
services sociaux essentiels; (ii) reconnaître et renforcer les droits de la femme; (iii) valoriser
sa contribution au développement économique; (iv) promouvoir sa participation à la prise de
décision politique et familiale; et, (v) favoriser l’émergence et le renforcement de la société
civile féminine. Par ailleurs, le Gouvernement, à travers le Ministère de la Promotion de la
Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF) a élaboré une Politique nationale et un Plan
d’action national pour la période 2002-2006 qui prend en compte les éléments de la plate-
forme africaine de Dakar et les objectifs définis par le Programme d’action de Beijing avec
depuis 2002, un accent mis sur la promotion économique des femmes. Cependant, l’impact
de toutes ces actions sur la situation des femmes est limité à cause de la faiblesse des
ressources allouées aux actions en faveur de l’égalité des genres liée à la non prise en compte
du genre de manière transversale dans le CSLP, à l’absence de stratégie en matière de genre
et aux faibles capacités des instances chargées de promouvoir le genre
5
2.4.1 Le développement social est financé majoritairement par les partenaires techniques et
financiers du Mali à hauteur de 58% en 2005. Cette tendance devrait se poursuivre jusqu’en
2009. Les principaux partenaires au développement du Mali dans ce domaine sont la Banque
mondiale, le FAD, l’Union Européenne, les coopérations française, canadienne, hollandaise
suédoise et suisse, le FIDA, le FNUAP, l’OMS et l’UNICEF. Les ressources de l’initiative
PPTE ont contribué pour près de 6% au financement du secteur en 2005. Les apports des
bénéficiaires sous forme de participation communautaire aux projets sociaux évaluée à 5% du
montant total de ces projets, représentent 2% des ressources du secteur en 2005, ce qui est
non négligeable et doit être encouragé. Le tableau 2.1 ci-dessous présente le détail des
sources de financement du secteur du développement social au Mali qui comprend entre
autres toutes les actions de lutte contre la pauvreté.
2.6.1 La politique du Gouvernement et ses interventions appuyées par les bailleurs de fonds
ont contribué à réduire la pauvreté dans le pays. En effet, l’incidence de pauvreté qui était
estimée à 71,6% en 1996 a été ramenée à 64% entre 2000 et 2004. Cependant, outre les
facteurs géographiques et climatiques, le développement communautaire au Mali et les
efforts en la matière sont contraints par les facteurs présentés ci-après.
l’absence au niveau local (cercles et communes) de certains services techniques clés comme
le génie rural, l’hydraulique rurale, l’urbanisme et la construction et dont le recours au niveau
régional grève lourdement les budgets des microprojets ; (ii) le manque de suivi et de
supervision des activités des projets par ces structures dans le cadre de leurs missions de
service public, ce qui affecte la pérennisation des réalisations ; et (iii) l’insuffisance de
communication sur les activités des projets et entre les services locaux et leur représentation
au niveau communal.
2.6.4 Accès limité aux services socio-économiques de base :Les populations rurales vivent
dans des zones difficiles d’accès particulièrement en période d’hivernage, ce qui rend leur
accès géographique à une source d’eau potable, une école ou un centre de santé d’un niveau
acceptable, limité. Par conséquent, l’analphabétisme, l’ignorance, les mauvaises conditions
de santé et d’hygiène, les empêchent de s’organiser pour avoir une meilleure emprise sur leur
environnement et de profiter pleinement des opportunités qui pourraient s’offrir à elles. Ces
facteurs limitent donc la participation communautaire.
2.6.5 Faible participation des populations : Sans appuis spécifiques, les populations ne
participent pas suffisamment aux activités de développement. Même dans les cas où elles
sont impliquées, leur participation tend à se limiter à la gestion financière au détriment du
rôle de promotion et de pérennisation des réalisations. Par ailleurs, le nombre de femmes
intégrées au processus de participation s’avère encore insuffisant, surtout en ce qui concerne
le nombre d’élues, ce qui limite leur pouvoir décisionnel. La faible représentation des
femmes dans les instances de décision est liée à une lente évolution du statut juridique et
social de la femme en raison de la méconnaissance des textes et de la persistance des
pesanteurs socioculturelles.
2.6.6 Faible accès des populations à des services financiers: Dans les zones rurales
caractérisées par la rareté des infrastructures productives et le manque d’investissements
privés, la capacité des populations à rentabiliser leurs activités productives est limitée par
l’insuffisance d’une offre de services financiers adaptés à leurs besoins. En effet, le niveau de
l’épargne locale est faible et les mécanismes de financement existants (tontines, usuriers ou
banques agricoles) ne sont pas adaptés à la promotion des activités génératrices de revenus
(AGR). L’insuffisance des compétences techniques et organisationnelles des promoteurs
d’AGR constitue une contrainte complémentaire au développement de ces activités.
2.6.7 Autres contraintes : D’autres contraintes sont liées à l’insuffisance d’informations sur
les groupes cibles, notamment leurs caractéristiques socio-économiques, et leur désagrégation
par genre ou au niveau des cercles, malgré les efforts de l’Observatoire du développement
humain durable (ODHD). Enfin, les faiblesses institutionnelles et financières dont souffrent
la plupart des ONG limitent leur véritable implication dans le développement local sans
assistance extérieure, bien que leur connaissance du milieu et leurs compétences dans l’appui
au développement local soient généralement reconnues au Mali.
9
3. DOMAINES DU PROJET
Les domaines d’intervention du projet portent sur (i) les capacités des acteurs du
développement communautaire, (ii) les infrastructures socio-économiques de base et (iii)
l’extension des services financiers en milieu rural.
3.1.5 Capacités des autorités aux niveaux central et local : Compte tenu du rôle de
coordination et suivi des actions de développement social que doit jouer le MDSSPA d’une
part, et compte tenu de ses faiblesses institutionnelles, matérielles et logistiques, surtout au
niveau des régions et des cercles, il est nécessaire de lui donner les moyens de superviser et
coordonner les actions du projet avec celles des autres intervenants. Une dotation en matériel
de transport et matériel informatique lui a été fournie dans le PRP. Le projet a également
fourni un appui à l’ODHD et à la cellule technique chargée de la coordination et du suivi du
Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté en vue d’établir une cartographie de la pauvreté
dans la zone d’intervention du PRP. Ces appuis doivent être maintenus étant donné la
limitation des ressources de ces structures pour réaliser toutes les activités qui sont attendues
d’elles en matière de collecte de données relatives à la pauvreté.
3.1.6 Compte tenu du rôle dévolu au Conseil communal dans le choix des investissements à
réaliser dans la commune et des orientations à leur donner, il nécessite des appuis en
formation et équipements destinés aux commissions et agents communaux devant statuer sur
les dossiers. Au sein des communes, les Comités Communaux d’Examen et d’Approbation
des Projets (CCEAP) sont encore de création récente, peu stable en termes de composition et
manquant souvent de compétences techniques, notamment en matière d’analyse des offres,
d’adjudication et de suivi de l’exécution des marchés. Le PRP a contribué à la mise en place
de 36 CCEAP et a fourni une dotation de 2,5 millions FCFA à chaque commune
d’intervention du projet pour couvrir ses besoins en équipement. Par ailleurs, il a organisé la
formation de 398 élus communaux dans le montage et la présentation de dossiers de projet, la
maîtrise d’ouvrage, la passation des marchés, etc. Compte tenu de leur manque criant en
ressources humaines, financières et logistiques, ces appuis ont réellement permis aux
communes de jouer leur rôle dans l’identification et la mise en œuvre des activités du projet.
Ils doivent être poursuivis. Par ailleurs, compte tenu des changements fréquents d’élus
locaux, les formations doivent être continues.
3.1.7 En ce qui concerne les services techniques déconcentrés de l’Etat, dans le cadre du
PRP, le partenariat avec ces services s’est concrétisé au niveau communal où ces services
étaient membres des CCEAP, et au niveau local où des contrats de prestations liaient certains
services au Projet. Dans le PRP, il n’avait pas été prévu de fournir un appui à ces services.
Dans le souci d’appuyer le processus de décentralisation effective, il est indispensable de
prévoir des appuis pour ces services compte tenu de la limitation de leurs moyens.
3.2.1 Elles comprennent d’une part, les infrastructures sociales (hydrauliques, scolaires
avec les centres d’alphabétisation, les centres d’éducation pour le développement, les écoles
communautaires et les écoles publiques, et sanitaires avec principalement les centres de santé
communautaire –CSCOM-, les dispensaires et maternités), et les infrastructures productives
(aménagement hydro-agricoles, banques de céréales, moulins-décortiqueuses, boutique
villageoise, etc.). Dans le cadre de la décentralisation, les compétences pour la réalisation et
la gestion de ces infrastructures ont été transférées aux communes.
11
3.2.2 Au niveau des infrastructures hydrauliques, les mairies appuient techniquement les
populations bénéficiaires et la direction régionale de l’Hydraulique assure la formation des
comités de gestion, le suivi des infrastructures et l’appui aux bénéficiaires dans la fixation des
coûts de vente de l’eau. Concernant les écoles communautaires, les Centres d’Animation
Pédagogique (CAP) qui sont les services techniques de l’Etat chargés de l’Education au
niveau local, et les communes sont directement associés à la mise en place des comités de
gestion scolaires et à la supervision des activités. Ces dernières participent au paiement des
salaires d’une partie ou de la totalité des enseignants et les CAP appuient les écoles sur le
plan des ressources humaines et matérielles. Pour les infrastructures sanitaires, les services
techniques de l’Etat et les communes sont impliqués dans la mise en place des associations de
santé communautaire, l’élaboration des statuts et règlements, la fixation des tarifs et la
supervision des activités. Le service de santé est chargé du recrutement et de la formation du
personnel de santé, et de l’octroi des équipements, matériels et médicaments aux centres de
santé.
3.2.3 Le PRP a permis la réalisation de 265 infrastructures dont 162 infrastructures sociales
(97 pour l’approvisionnement en eau, 51 pour l’éducation et 11 pour la santé) et 103
infrastructures productives (47 aménagement hydro-agricoles, 35 banques de céréales, 14
moulins-décortiqueuses, 3 boutiques villageoises, 2 plates-formes multifonctionnelles, 1
magasin de stockage et 1 parc de vaccination). Sur la base de l’expérience du PRP, les
infrastructures les plus demandées par les populations sont les suivantes, par ordre
décroissant: les adductions d’eau dont le coût moyen est de 15,7 millions FCFA, les micro-
barrages et périmètres maraîchers (18,7 millions FCFA), les équipements de sécurité tels que
les banques de céréales, les moulins et les plates-formes multifonctionnelles (5 millions
FCFA), l’éducation (24,7 millions FCFA) et la santé (30,5 millions FCFA).
3.2.4 Le processus d’identification des microprojets est parti du village qui exprimait ses
priorités. Les plans de développement locaux (PDL) réalisés dans les villages sur la base de
diagnostics participatifs ont facilité cet exercice. L’agent de développement communautaire
(ADC) de l’ONG chargé d’encadrer en moyenne cinq villages, a accompagné les villageois
dans le processus participatif de sélection des microprojets, dans leur mise en œuvre et la
formation des comités de gestion. Les services techniques déconcentrés de l’Etat ont été
impliqués de l’identification à l’exécution des microprojets Les infrastructures ont été
réalisées en conformité avec les cartes scolaires et sanitaires et en concertation avec les
Ministères en charge de l’hydraulique, l’agriculture et du développement rural.
3.3.1 La microfinance est régie au Mali par la loi 94-040 du 15 août 1994 et son décret
d’application 94-302/P-RM du 20 septembre 1994 détermine les modalités de création et
12
3.3.3 Les SFD sont constitués par les établissements d’épargne et/ou de crédits de proximité
en expansion au Mali. Leurs activités représentaient 6,7 % de celles du secteur financier en
2002, contre 5,8 % en 1998. En fin 2003, le nombre de SFD était évalué à 58 structures
faîtières représentant 787 structures individuelles, dont 57 % de systèmes coopératifs, 36 %
de systèmes villageois autogérés et 7 % de systèmes de crédit solidaire. En 2004, leurs fonds
propres s’élevaient à 42% des dépôts évalués à plus 15 milliards de FCFA (0,6% du PIB) et
un encours de crédits équivalent à 115% des dépôts. La population bénéficiant des services
de ces SFD s’évalue à 540 647 clients. L’épargne mobilisée s’élevait à 22,4 milliards de
FCFA en 2003 et le crédit octroyé se chiffrait à 20,3 milliards de FCFA. Le taux d’intérêt des
SFD est plafonné à 27 % selon la réglementation en vigueur et les niveaux de remboursement
présentent une moyenne de 94 %.
3.3.4 Ces structures qui servent de relais aux banques, notamment en milieu rural,
présentent cependant d’importantes faiblesses en matière d’organisation, de capitalisation, de
système d’information et du contrôle interne. Ces faiblesses institutionnelles affectent
significativement le portefeuille des SFD, qui enregistrent un taux de 8% de crédits en
souffrance en 2004. Elles ont mis en exergue la vulnérabilité du secteur et la nécessité de
renforcer sa professionnalisation et d’accroître la maîtrise des risques. Des audits sont prévus
pour aider à réévaluer la qualité de la supervision par la CAS/SFD. Les efforts du
Gouvernement en matière de promotion de la microfinance sont appuyés notamment par la
Banque Mondiale, à travers le Projet d’Appui au Secteur Financier (PDSF), la GTZ avec son
projet de promotion des institutions financières et l’USAID à travers le projet Mali Finance.
En ce qui concerne la couverture géographique, les institutions souvent organisées en réseau,
sont concentrées dans les zones urbaines, économiquement plus viables, au détriment des
zones rurales, avec certaines zones complètement vierges. La cartographie de la microfinance
au Mali montre que la région de Ségou est la plus couverte, suivie de Sikasso. Par contre
Kayes, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal sont insuffisamment couvertes.
FCFA pour 9055 épargnants dont 2759 femmes (30,5%). Il faut préciser que la majorité de
cette épargne est constituée de dépôt à vue et de ressources provenant des projets, des ONG,
et de certaines structures de l’Etat qui font recours aux services des CEC en l’absence
d’autres structures bancaires. Le système mis en place doit être consolidé et élargi à d’autres
communes afin d’étendre la couverture des services financiers dans les zones non desservies.
3.3.6 En terme de renforcement des capacités, les agents de crédit, gérants de caisses et les
membres des organes de gestion ont bénéficié de formation. Le PRP avait mené une réflexion
sur le mécanisme de pérennisation du fonds de crédit à mettre en place au terme du projet
cependant, la mise en œuvre tardive de cette activité et la durée relativement courte de son
intervention (30 mois) n’ont pas permis sa mise en oeuvre. Le projet a prévu des actions pour
remédier à cette situation.
4. PROJET
4.1.1 Le présent projet est conçu comme la seconde phase du projet de réduction de la
pauvreté (PRP). Ce dernier a enregistré des résultats significatifs en particulier au niveau du
renforcement des capacités des acteurs du développement communautaire. Ce processus de
changement des mentalités et des comportements des populations, qui par essence nécessite des
actions sur le moyen et le long termes, mérite d’être poursuivi afin de consolider les structures
mises en place dans la perspective de l’après-projet. L’approche d’intervention du projet est
basée sur le développement intégré et multisectoriel axé sur la responsabilisation des
bénéficiaires, la participation financière des communautés, la pérennisation des actions du projet
basées sur le transfert de la gestion aux populations locales, le partenariat avec les ONG et les
organisations communautaires à la base en vue de profiter de leur connaissance des réalités du
développement communautaire. Cette approche est retenue par le Gouvernement à travers ses
interventions dans le cadre du Fonds de Solidarité Nationale (FSN) et par plusieurs bailleurs de
fonds dont la Banque mondiale, le FIDA, le FAD (voir tableau 2.2, section 2.5). Il est entendu
que les spécificités propres à chaque secteur seront prises en compte à travers une étroite
collaboration avec les services sectoriels déconcentrés de l’Etat.
4.1.2 Par la synergie de ses différentes composantes combinant à la fois le renforcement des
capacités de tous les acteurs du développement local, le développement des infrastructures
socio-économiques de base et l’extension des services financiers dans les zones non
desservies, le projet contribuera à amorcer ou renforcer le processus de développement
communautaire des villages et communes les plus pauvres dans les deux régions. Ce projet ne
se substitue pas aux projets sectoriels dans les domaines de l’éducation, de la santé, de
l’hydraulique ou du développement rural. Il élargit l’action des ministères concernés en
rendant leur planification plus sensible aux besoins exprimées par les populations villageoises
et en apportant une réponse immédiate à ces besoins, en concertation et en complément de
l’action de ces ministères. En matière de microfinance, l’approche est basée sur l’extension
des services financiers dans les nouvelles communes non desservies, la professionnalisation
de ces services et leur pérennisation. Considérant que dans la zone d’intervention les besoins
en services financiers sont nettement supérieurs aux capacités d’épargne des populations, le
projet a prévu la mise à disposition d’un fonds de crédit.
4.1.4 Selon le dispositif mis en place dans le PRP, les ressources du fonds de crédit
recouvrées à la fin du projet ont été restituées au Gouvernement. Dans le souci de la
continuité de l’offre de services financiers aux populations cibles, il a été décidé d’un
commun accord entre le Gouvernement et la Banque de transférer ces ressources dans le
présent projet. En outre, en vue de sécuriser et pérenniser l’offre de services financiers au-
delà du projet, celles-ci seront confiées à une institution spécialisée dans le refinancement des
SFD, en l’occurrence la BMS SA créée en septembre 2002. Le choix de la BMS SA se
justifie par : (i) sa mission qui consiste à assurer le refinancement des crédits à court et
moyen termes des SFD; (ii) sa capacité opérationnelle et financière avérée comme illustrée
par ses états financiers audités (voir annexe IV) ; et (iii) la structure de son actionnariat
composé à plus de 70% des SFD qui favorise une bonne gouvernance. La Banque régionale
de solidarité (BRS) qui est une autre institution de refinancement au Mali dont l’inauguration
date seulement d’octobre 2005 ne pouvait pas être retenue par manque d’historique de ses
performances. La pérennisation de l’offre de services financiers se matérialisera également
par la continuité et le développement de ces services que les CEC et les SFD continueront à
offrir à leur clientèle dans la zone du projet, conformément aux meilleures pratiques, grâce
aux appuis dont ils auront bénéficier et au système de suivi et contrôle qui sera mis en place.
4.1.5 Le projet a été conçu selon une approche participative. Il a fait l’objet de consultations
avec les autorités au niveau central et local, les populations villageoises, la société civile, les
intermédiaires techniques et financiers (BCEAO, banques, ONG, SFD, bureaux d’étude,
entreprises), et certains bailleurs de fonds actifs dans le secteur dont l’IDA, le PNUD, le FIDA,
la GTZ et le fonds Mali-Canada. Les discussions menées avec tous les interlocuteurs ont permis
de s’assurer que les activités proposées par le projet répondent aux besoins des populations.
L’exécution du projet est fortement basée sur l’approche participative et du « faire faire ». La
réalisation de Plan de développement communautaire (PDC) pour le village, et de Programme
de développement économique, social et culturel (PDSEC) pour la commune, participe de cet
effort. Les populations bénéficiaires seront largement sensibilisées aux objectifs comme à la
démarche du projet. Le projet développera des capacités permettant aux structures
communautaires de base de donner une légitimité aux microprojets sélectionnés. L’exécution de
toutes les activités du projet fera recours aux services des spécialistes dans les domaines
concernés.
4.1.7 L’exécution du PRP a été globalement satisfaisante telle que le montre les résultats
présentés au chapitre 3. Par ailleurs, les rapports d’achèvement du Gouvernement et de la
Banque datant respectivement d’octobre 2005 et de février 2006 ont révélé des performances
positives du projet en termes de (i) renforcement des capacités d’organisation et de gestion des
acteurs du développement communautaire et leur appropriation des activités du projet ; (ii) prise
en compte et valorisation de la femme au sein des communautés ; (iii) accès des populations
pauvres et enclavées à des infrastructures socio-économiques de base et à des services financiers
de proximité ; (iv) coordination avec les partenaires intervenant dans le secteur, telle que la
Banque Mondiale à travers le projet d’appui aux initiatives de base (PAIB), et le projet
FODESA du FIDA, et (v) négociation de financements complémentaires tel que les 420 millions
de FCFA obtenus auprès du Fonds commun de développement Mali-Canada pour financer la
réalisation d’infrastructures scolaires et sanitaires dans la région de Kayes et les 409 millions
FCFA provenant de l’initiative PPTE pour le renforcement du volet microfinance du projet.
4.1.8 Toutefois, les faiblesses suivantes, qui sont en grande partie liées à la conception du
PRP, ont été relevées: (i) le retard de plus de deux ans dans la mise en vigueur du prêt lié
principalement au processus de recrutement du personnel du projet; (ii) le manque de clarté du
cadre institutionnel du projet avec le Fonds de développement social (FDS) qui avait été créé
pour gérer le projet mais dont les rôles et responsabilités de ces deux organes constitutifs (le
Conseil d’administration et l’Unité de gestion du fonds) n’étaient pas clairement définis, qui ne
disposait pas de ressources propres en dehors de celles du projet et dont la vie juridique s’est
arrêtée avec la fin du PRP ; (iii) faute de planification adéquate des ressources pour la réalisation
des microprojets, l’objectif de réalisation d’environ 600 microprojets n’a pas pu être atteint étant
donné que le coût des microprojets réalisés dépassait largement les prévisions faites à
l’évaluation, ce qui a conduit au financement de 237 microprojets seulement ; et (iv) le recours à
des ONG pour la sélection des entreprises et bureaux d’étude, et le suivi-contrôle des
microprojets alors que celles-ci n’avaient pas toujours les compétences nécessaires.
4.1.9 L’expérience des activités de microfinance du PRP, fait ressortir deux constats: la
pertinence des objectifs fixés et l’irréversibilité du mécanisme mis en place. Toutefois, le
taux de pénétration qui permet de suivre la progression des adhésions par rapport à la
population qui est de l’ordre de 19%, est faible. La raison principale est que les caisses sont
implantées au niveau des chefs lieux des communes. Par conséquent, le projet veillera à
démarrer l’activité de microfinance sans retard pour que la majorité des habitants des villages
avoisinants soit touchée par les services de leurs caisses respectives. Dans le cadre de
l’exercice d’assainissement du portefeuille des projets de la Banque comprenant un volet
crédit finalisé en 2005, il avait été démontré que le cas du Mali était cité comme un des
exemples de réussite compte tenu de son environnement propice à la promotion et au
développement de la microfinance et de ses résultats satisfaisants. Cependant, deux
principales leçons ont été tirées de cet exercice en vue de pallier au retard dans la mise en
œuvre du volet crédit : (i) ne pas attendre le démarrage du projet pour sélectionner les
intermédiaires financiers et (ii) analyser minutieusement leurs compétences techniques et
financières selon les meilleures pratiques de la microfinance.
national de la Banque au Mali, la formation régulière des agents des projets sur les règles de
procédures de la Banque, la mise en œuvre de pratiques de gestion axée sur les résultats, ainsi
que la réduction des conditionnalités contribueront à accélérer le démarrage et l’exécution du
présent projet. Concernant le PRP en particulier, le rapport souligne que malgré le retard
enregistré au démarrage, le projet a atteint des résultats concrets en particulier au niveau de
l’implication des femmes dans le processus de développement et la bonne organisation des
caisses d’épargne et de crédit du projet.
4.1.11 Au niveau des interventions des autres bailleurs de fonds dans le développement
communautaire, notamment celle du projet d’appui aux initiatives de base (PAIB) mis en œuvre
par la Banque mondiale de 1998 à 2003, les leçons tirées s’articulent comme suit : (i) la
pérennisation des investissements physiques réalisés ne peut être garantie si les coûts d’entretien
et d’amortissements ne sont pas pris en charge et partagés par les communautés à travers
l’instauration de cotisations réalistes, et par les gouvernements locaux ; (ii) les comités de
gestion des infrastructures réalisées ont besoin d’appui conseils spécialisés en particulier, en
matière de comptabilité, et sur le moyen terme afin de pouvoir effectivement jouer leur rôle ; et
(iii) un des éléments clés du succès de la composante développement communautaire est
l’accent mis sur le développement du capital social.
4.1.12 Les dispositions qui ont été prises pour le présent projet en tenant compte de toutes les
leçons mentionnées ci-dessus sont notamment : (i) la simplification du cadre institutionnel
avec la suppression du FDS et l’exécution du projet confiée au Ministère de tutelle dont les
capacités seront renforcées par une équipe d’experts constituée du personnel de gestion du
PRP dont les performances ont été évaluées positivement ; (ii) la fixation de montants
plafonds pour la réalisation des microprojets par village ; (iii) le recours à maîtres d’ouvrage
délégués pour la passation des marchés liés à la réalisation des microprojets et leur suivi et
contrôle ; (iv) la reconduction des SFD du PRP et la mise en oeuvre du mécanisme de
pérennisation des activités de microfinance du projet, et (v) une plus grande attention
accordée aux aspects de maintenance et durabilité des infrastructures à réaliser. Le présent
projet veillera également à la consolidation et la pérennisation des structures d’appui au
développement local mis en place dans le cadre du PRP (CVD, CG et CCEAP). Enfin, pour
donner les moyens aux structures décentralisées, le projet prévoit des appuis pour les services
administratifs et techniques déconcentrés de l’Etat (Agriculture, Elevage, Santé, Education,
Ressources naturelles, etc.) au niveau des régions et des cercles.
4.2.3 Le projet s’inscrit dans les priorités définies dans le Document de stratégie par pays
(DSP) de la Banque au Mali pour la période 2005-2009. Il est en phase avec le deuxième
pilier du DSP qui porte sur le renforcement des capacités et de la participation des pauvres à
la croissance en leur donnant les moyens de se prendre en charge et en favorisant des
opportunités d’accès à l’emploi, aux infrastructures et aux services de base. Il est également
en phase avec la politique du FAD X en matière de réduction de la pauvreté et le Document
de Politique et Stratégie de la Banque en matière de microfinance en cours d’examen.
4.3.1 Le projet interviendra dans les mêmes cercles des régions de Kayes et Koulikoro que
le PRP (Diéma, Nioro, Kayes, Kolokani, Banamba et Nara). Ce choix se justifie pour des
raisons d’équité et de cohésion sociale entre les villages de la zone, et par la volonté de
consolider et d’étendre les activités du PRP dans ces six cercles en évitant le saupoudrage et
en complétant l’action des bailleurs de fond qui interviennent selon la même approche dans
d’autres régions. Ainsi, le projet d’appui au développement communautaire (PADEC)
poursuivra les interventions dans les 6 cercles et dans 35 des 38 communes du PRP. Il les
étendra à 18 nouvelles communes non couvertes de ces cercles, soit au total, 53 communes, et
505 villages.
4.3.2 Dans la sélection des villages et communes éligibles au projet, l’accent a été mis sur
les critères d’extrême pauvreté et de pauvreté. Sur la base de l’indice de pauvreté communale
calculé en 2003 par l’Observatoire sur le développement humain durable (ODHD) au Mali,
les 157 nouveaux villages du PADEC se répartissent comme suit : 7 font partie de 2
communes considérées comme très pauvres, 70 appartiennent à 11 communes considérées
comme pauvres et 80 de 5 communes considérées comme moyennent pauvres. Ainsi tous les
villages des communes très pauvres et pauvres, et environ 50% des villages des communes
moyennement pauvres des 6 cercles seront couverts, soit 14% des villages des deux régions.
L’annexe II donne la liste des communes couvertes par le projet.
4.3.3 Comme le montre le tableau 4.0 ci-après, parmi les 505 villages sélectionnés par le
PADEC, 348 sont ceux du PRP qui n’ont pas bénéficié de microprojets à cause de
l’insuffisance des ressources, mais qui ont achevé le processus d’identification/approbation
des microprojets à réaliser.
Tableau 4.0 : Zone d’intervention du PADEC comparée à celle du PRP
Région Nbre Nbre de Communes Nbre de villages Population
Cercle H F Total
Zone d’intervention du PRP
Kayes 3* 21 244
Koulikoro 3** 17 397
Total PRP 6 38 641 240046 236236 476282
Zone d’intervention du PADEC
Kayes 3* 35 dont 21 du PRP 273 dont 178 du PRP
Koulikoro 3** 18 dont 14 du PRP 232 dont 170 du PRP
Total PADEC 6 53 dont 35 du PRP 505 dont 348 du PRP 167379 179506 346885
* : Diéma, Nioro et Kayes ** : Kolokani, Banamba et Nara
4.3.4 La population des régions de Kayes et Koulikoro est de 3.335 119 habitants soit 30%
de la population totale du Mali. Près de 80% des habitants de Kayes et Koulikoro vivent en
18
milieu rural. Ces deux régions abritent 14 cercles, 237 sur les 703 communes que compte le
pays et 3535 villages. En termes d’incidence de la pauvreté, les régions de Kayes et de
Koulikoro sont très proches de la moyenne nationale, avec des taux respectifs de 62,4% et
59,5%. Les deux régions se situent en zone sahélienne et certains de leurs cercles (Nioro,
Diéma) demeurent exposés à l’avancée du désert. Le projet intervient dans des zones
extrêmement vulnérables du fait d’une faible pluviométrie et d’un flux migratoire important.
La zone d’intervention du projet est singulièrement marquée par la précarité des conditions
de vie et la pauvreté monétaire. Les activités économiques sont dominées par l’agriculture
(80%). Les terres y sont généralement arides et la pluviométrie faible et irrégulière, ce qui fait
peser le risque de famine. Les populations rurales, essentiellement paysannes, cultivent des
céréales sèches à rendements médiocres (mil et sorgho), qu’elles combinent le plus souvent
avec un élevage plutôt sédentaire. Les excédents agricoles sont exceptionnels et difficiles à
écouler en raison de l’état des routes, de la faible densité des marchés ruraux et d’un système
de finances rurales peu développé.
4.3.5 La région de Kayes est caractérisée par des flux importants de transferts de fonds
provenant des migrants. Cependant, il n’existe aucune information précise sur les montants
effectivement injectés car ces ressources qui restent souvent dans le cercle familial,
échappent au système financier. Elles sont souvent destinées à la construction de mosquées
ou à l’achat de fournitures scolaires pour les enfants des villages d’origine des migrants. Bien
qu’il existe un potentiel de développement économique, notamment chez les femmes
productrices de fruits et légumes, de beurre de karité et de valorisation des produits
d’élevage, l’accès au financement y constitue une contrainte majeure. L’implantation des
caisses d’épargne et de crédit (CEC) permettra la mobilisation de ces ressources sous forme
d’épargne et l’accès au crédit, améliorant ainsi l’intermédiation financière dans la zone.
4.3.6 Au niveau des zones rurales des régions de Kayes et Koulikoro, les principales
contraintes auxquelles font face les populations sont : (i) le fort taux d’analphabétisme qui
touche davantage les femmes ; (ii) la faible organisation des populations des villages ; (iii) la
grande mobilité de la population pastorale; (iv) la faible participation des femmes dans les
instances de décision du village ; et (v) l’absence d’infrastructures socio-économiques de
base. Plus particulièrement, dans la région de Kayes, les principales contraintes au
développement tiennent à l’enclavement, l’exode de bras valides due à la migration,
l’insuffisance alimentaire, et le faible taux de couverture scolaire et sanitaire. En effet, un
cinquième des localités de la région de Kayes est doté d’une école primaire et 29% d’un
centre d’alphabétisation. Moins de 10% des localités sont dotées d’un dispensaire et environ
2% seulement d’une maternité.
4.3.7 Pour ce qui est de la région de Koulikoro, si l’état de santé de la population est moins
critique comparé aux autres régions, d’autres facteurs qui contribuent à la pauvreté résident
dans la faiblesse des infrastructures de base, l’insuffisance des aménagements hydro-
agricoles, la difficulté d’accès au crédit, le problème de la scolarisation des filles et d’emploi.
En effet, moins d’un tiers des localités de la région sont dotés d’une école primaire et moins
de la moitié d’un centre d’alphabétisation. Moins de 37% des enfants sont scolarisés. La
proportion de ménages ayant accès à l’eau potable est plus faible que dans les autres régions
du Mali.
4.5.1 Le projet, qui sera réalisé sur une période de cinq ans, comprend les trois composantes
suivantes :
(i) Renforcement des capacités;
(ii) Extension des microprojets et des services financiers; et
(iii) Gestion du Projet.
4.5.2 Cette composante vise d’une part, à renforcer les capacités organisationnelles,
techniques et institutionnelles des populations rurales, des structures intermédiaires (CVD,
CG, AVD, ONG), des communes (administration et conseils communaux), des cercles, des
régions, des services techniques déconcentrés de l'Etat et du ministère de tutelle du projet, en
vue de leur participation effective au développement communautaire, et d’autre part, à
élaborer une base de données sur la pauvreté dans la zone du projet.
4.5.4 Des campagnes d’IEC seront organisées à travers des sessions dans les 157 nouveaux
villages durant les 5 ans du projet. Les campagnes porteront sur divers thèmes tels que la santé,
l’hygiène, l’éducation, la prise en compte du genre, les mutilations génitales, le planning
familial, la scolarisation des filles, la promotion de la représentation des femmes dans les
instances de décision, les mariages forcés et précoces, l’environnement, le VIH/SIDA, le
paludisme, etc. Le projet financera les services de consultants et ONG, à raison de 157
personnes/mois requis, des radios locales, de la télévision nationale et des griots pour organiser
ces activités, ainsi que l'achat du matériel de publicité requis pour les campagnes IEC pour les
cinq ans pour tous les villages du projet.
4.5.5 Le projet prendra en charge les frais liés à l'alphabétisation de 7590 villageois dont
plus de 50% de femmes, et fournira un appui à la construction et à l'équipement de 253
centres d'alphabétisation. La participation communautaire se fera sous la forme de fourniture
de matériaux et de main d’œuvre pour la construction des centres. Pour consolider les
activités d’alphabétisation, le projet dotera les 505 villages en divers documents, au total 379
lots de 500 documents pour les 5 ans.
4.5.6 Par ailleurs, cent dix groupements bénéficiaires de microprojets productifs (périmètres
maraîchers, moulins servant dans la fabrication du beurre de karité, etc.) dont au moins 50%
de groupements féminins recevront des formations techniques et professionnelles qui seront
réalisées par des consultants, les services techniques déconcentrés de l’Etat et/ou des ONG.
Les formations porteront sur des notions de gestion élémentaires et l’amélioration de la
production dans les domaines spécifiques, en fonction de la demande.
20
4.5.9 Autorités au niveau central et local : Le projet apportera une dotation forfaitaire d’une
valeur de 2,5 millions FCFA par structure aux 18 nouvelles communes, 6 conseils de cercles,
6 administrations des cercles, 2 assemblées régionales et aux services techniques
déconcentrés de l'Etat (hydraulique, éducation, génie rural, agriculture, élevage, santé et
développement social) dans la zone du projet. Cette dotation servira à financer selon les
besoins et les capacités d’accueil, une moto, du matériel informatique et de bureau et/ou du
matériel consommable. Le Ministère de tutelle du projet, ainsi que les deux directions
régionales du Développement Social et de l’Economie Solidaire, bénéficieront du même
appui pour assurer la supervision du projet.
4.5.13 Cette composante vise à améliorer l’accès des populations aux services socio-
économiques de base de proximité en les responsabilisant dans l’identification, la
hiérarchisation, l’exécution et la gestion des microprojets répondant à leurs besoins. Elle vise
également à étendre les services de financement de proximité aux populations rurales non
desservies et pérenniser ce dispositif.
4.5.14 Le projet financera les coûts de réalisation, d'études, de contrôle et suivi des travaux et
d'équipements d’une infrastructure socio-économique de base par village ou des microprojets
d’intérêt inter-villageois et/ou communal, en conformité avec les priorités du Programme de
développement communal. A cet égard, les 348 microprojets identifiés dans les communes
d’intervention du PRP et qui ont fait l’objet de dossiers approuvés par le projet seront pris en
charge par le nouveau projet, mais les appels d'offres seront relancés. Cent cinquante sept
(157) nouveaux microprojets restent à être identifiés, portant le nombre de microprojets à
réaliser à 505.
4.5.15 La sélection des microprojets dépend d’un certain nombre de critères dont : (i)
l’impact direct et rapide sur l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires, en
particulier, les femmes ; (ii) la maîtrise de la technicité et de la gestion de l’ouvrage par les
utilisateurs ; (iii) la durabilité des infrastructures et équipements réalisés ; (iv) l’engagement
et la participation communautaire aux coûts du projet ; et (v) la complémentarité et la
synergie avec d’autres initiatives. Ces critères sont détaillés dans le Manuel de procédures en
cours de révision, dont une version simplifiée sera donnée à chaque village. Selon le type
d’infrastructures et les moyens des populations, elles participeront soit en nature soit
financièrement à la réalisation de ces infrastructures, à hauteur de 5 à 20%. L’expérience du
PRP a montré que cette contribution tourne en moyenne autour de 6% et que les communes
prennent le relais des populations lorsque celles-ci ne parviennent pas à mobiliser leur
contribution.
4.5.16 Le coût moyen par microprojets a été évalué à 16,764 millions de FCFA y compris les
études et suivi, et il ne devra pas excéder 30 millions FCFA par microprojets L’expérience du
PRP a permis de connaître les infrastructures les plus demandées par les populations ainsi que
leur coût moyen (voir paragraphe 3.2.4 ci-dessus). Pour les infrastructures dont le coût moyen
dépasse le plafonds de 30 millions de FCFA, en particulier, les centres de santé et les écoles,
leur financement sera soumis à d’autres partenaires. De même, le financement des
infrastructures hydrauliques pourra être soumis au projet d’adduction en eau potable et
d’assainissement de la Banque ou à la Facilité Africaine de l’Eau. Il reviendra à l’équipe du
projet de faire une planification judicieuse de la réalisation des microprojets afin d’utiliser au
mieux le budget des microprojets pour réaliser l’objectif quantitatif de 505. La liste de
microprojets non éligibles au financement du projet comprend : les projets privés individuels,
les projets émanant de partis politiques ou de groupes religieux, et ceux ayant un impact
négatif sur l’environnement et portant sur des domaines prohibés par la législation malienne.
4.5.17 Par ailleurs, une allocation forfaitaire équivalent à 4% du coût des infrastructures
réalisées pour financer toutes les actions relatives à l’entretien sera fournie. Il s’agit
notamment de la formation des techniciens chargés de la maintenance ou de la prise en
charge d’une partie des coûts de leur entretien et maintenance lorsque les contributions des
populations, des partenaires, des communes et du Gouvernement ne seront pas suffisantes
22
pour y faire face. Par ailleurs, les activités de sensibilisation des populations et
d’encadrement des comités de gestion mettront l’accent sur ce thème.
4.5.18 Cette sous-composante comprend une allocation pour la subvention d’équilibre des
services financiers décentralisés (SFD) et un fonds de crédit dont le but est d’assurer un
meilleur accès aux services financiers dans les régions concernées. Elle sera exécutée par
l’intermédiaire d’institutions financières aux performances établies selon les modalités
décrites aux paragraphes 5.2.8 à 5.2.10.
4.5.19 Le projet mettra à la disposition des SFD retenus, une subvention d’équilibre de 0,84
millions UC comprenant 0,450 millions d’UC d’allocation pour leur extension dans les zones
non desservies du projet, le renforcement des capacités institutionnelles des structures créées,
et une enveloppe de 0,390 millions UC pour la prise en charge dégressive des coûts de
fonctionnement des SFD (100% la première année, 60% la deuxième et 30% la troisième
année). Comme mentionné au paragraphe 4.1.3, cette subvention est indispensable pour
inciter les SFD à servir les zones rurales difficiles à toucher. Elle se justifie également du fait
que les caisses du PRP-1 n’ont démarré leurs activités qu’au cours du deuxième trimestre
2004 alors que les conventions qu’elles ont signé avec le projet prendront fin en juin 2006. A
ce stade de leur développement, elles ont encore besoin de subventions avant de pouvoir
couvrir leurs charges par les produits de leurs opérations.
4.5.20 Le fonds de crédit s’élève à 2.18 millions d’UC. Ce fonds de crédit sera constitué des
ressources provenant du compte « fonds de crédit », du compte de remboursement du fonds
de crédit du PRP, de tous les produits financiers générés par ces fonds, et de tous les reliquats
qui seront réaffectés au présent projet (voir paragraphe 4.1.4). Cela constituera une condition
du prêt. Le fonds de crédit servira à financer les SFD qui financeront leurs caisses d’épargne
et de crédit (CEC) membres, qui à leur tour accorderont des prêts à leurs clients. Ce fonds
sera géré par la BMS SA (voir présentation au paragraphe 4.1.4 et à l’annexe IV). Elle
financera les projets présentés par les SFD opérant dans la zone d’intervention du projet. Le
crédit servira à financer entre autres, des activités dans le secteur agricole, la transformation
des produits agricoles, les services, l’artisanat et le commerce, dont la rentabilité permet de
dégager des revenus pour rembourser les prêts. Des exemples de comptes d’exploitation de
ces activités sont fournis à l’annexe VII. Les activités de cette sous-composante permettront
de toucher 66 000 personnes dont plus de 65% de femmes, de mobiliser une épargne de plus
de 3,2 milliards FCFA et d’octroyer 133 000 prêts d’un montant moyen de 75 000 FCFA, en
fonction d’une croissance du nombre de crédits distribués estimée à 15% par an.
4.5.21 Le fonds de crédit recouvré dans le cadre du PRP est logé à la BMS SA et rémunéré à
3% l’an. Cette disposition va être reconduite pour le PADEC et la rémunération de la BMS
SA sera constituée du différentiel entre les taux débiteurs et créditeurs actuellement de 3%.
L’ensemble des ressources mises à la disposition des SFD fera l’objet d’une évaluation
trimestrielle par le projet à partir des rapports d’activités produits par la BMS SA Il est
également prévu une évaluation annuelle de la convention liant le projet et les SFD en vue de
leur éventuelle reconduction en cas de performances satisfaisantes. Afin de garantir la
pérennisation du dispositif après le projet, le Gouvernement mettra en œuvre le schéma de
pérennisation du dispositif avec les principaux intervenants, au plus tard à la revue à mi-
parcours du projet. Cela constituera une autre condition du prêt. Les options de pérennisation
sont présentées à l’annexe V.
23
4.5.22 La gestion du projet sera assurée par une équipe d’experts rattachée au Secrétariat
Général du Ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées
(MDSSPA) comme explicité à la section 5.1. Ladite équipe sera localisée à Bamako et dans
les deux régions de Kayes et Koulikoro. Elle sera composée à Bamako, de : 1 directeur ; 1
expert administratif et financier ; 1 expert en IEC et suivi évaluation ; 1 expert en
microfinance, 1 comptable, 1 expert en genre, 1 expert en acquisition; 1 expert en
renforcement des capacités; et 1 expert en génie civil ou génie rural, et au niveau de chacune
des deux antennes régionales, d’1 expert en microprojets et 1 expert en développement
communautaire.
4.5.23 Le projet prendra en charge les indemnités de ces experts. D’autres services de
spécialistes seront requis pour de courtes périodes dans les domaines suivants : (i) la
microfinance pour mettre en place le mécanisme de pérennisation, à raison de 40
personnes/mois ; (ii) le suivi évaluation pour la mise en place d’un mécanisme de
suivi/évaluation des impacts du projet à raison de 40 personnes/mois ; (iii) le suivi
environnemental du projet (75 personnes/mois) ; (iv) les audits annuels comptables et
financiers du projet ; et (v) les audits annuels des acquisitions, de la BMS SA, des SFD et des
CEC.
4.6.1 Le coût total du projet hors taxes et hors douane s’élève à 18,72 millions d’UC, dont
3,53 millions d’UC en devises et 15,19 millions d’UC en monnaie locale. Une provision de
5% pour aléas et imprévus physiques et de 3% l’an pour la hausse des prix, a été incorporée
aux coûts du projet. Les coûts détaillés ont été estimés au cours de la mission d’évaluation du
projet sur la base d’informations recueillies auprès des services techniques de différents
ministères, des services nationaux spécialisés, des ONG et des partenaires au développement.
Les tableaux 4.1 et 4.2 suivants, résument la répartition des coûts du projet par composante et
par catégorie de dépenses.
24
Tableau 4.1
Coûts du projet par composante
Tableau 4.2
Coûts du projet par catégorie de dépense
CATEGORIES DE millions FCFA Millions UC
DEPENSES Devises M.L. Total Devises M.L. Total % C.T. % Dev.
A. Biens 106 188 293 0,13 0,24 0,37 2,0% 36%
B. Travaux 42 47 89 0,05 0,06 0,11 0,6% 47%
C. Services 80 1 167 1 247 0,10 1,48 1,58 8,4% 6%
D. Fonctionnent 20 501 521 0,02 0,63 0,66 3,6% 4%
E. Divers (microprojets et services fin.) 2 227 8 654 10 881 2,83 10,98 13,81 73,8% 20%
Coût de base total 2 474 10 557 13 030 3,14 13,39 16,53 88,3% 19%
Aléas physiques 124 528 652 0,16 0,67 0,83 4,4% 19%
Hausse des prix 182 887 1 070 0,23 1,13 1,36 7,3% 17%
Total 2 780 11 972 14 751 3,53 15,19 18,72 100% 19%
4.7.1 Le projet sera financé par un prêt du FAD et une contribution du Gouvernement,
conformément au plan de financement présenté dans les tableaux suivants :
Tableau 4.3
Coûts du projet par source de financement (en millions d’UC)
4.7.2 La participation du FAD (15 millions d’UC) couvrira 80,14% du coût total du projet
dont 100% des coûts en devises et 75,51% des coûts en monnaie locale dans toutes les
catégories de dépenses. La contribution du Gouvernement (3,72 millions d’UC dont 2,18
millions d’UC provenant des remboursements du fonds de crédit du PRP) représentant
19,86% du coût total du projet sera utilisée pour couvrir des dépenses en monnaie locale et
concerne les catégories de dépenses suivantes : biens, fonctionnement et divers. La répartition
des sources de financement du projet par composante et par catégorie de dépenses est
résumée dans les trois tableaux ci-après :
Tableau 4.4
Coûts du projet par composante et par source de financement (en millions d’UC)
Tableau 4.5
Coûts du projet par catégorie de dépense et par source de financement (en millions d’UC)
Tableau 4.5.b
Coûts du projet par composante, catégorie de dépense et source de financement (en mio d’UC)
4.7.3 Les dépenses seront effectuées conformément à la liste des biens et services figurant
à l’annexe IX et aux calendriers des dépenses indiqués dans les tableaux ci-après :
Tableau 4.6
Calendrier des dépenses par composante (en millions d’UC)
Tableau 4.7
Calendrier des dépenses par catégorie de dépense (en millions d’UC)
Tableau 4.8
Calendrier des dépenses par source de financement (en millions d’UC)
4.8.1 Le projet est classé dans la catégorie environnementale II. Les impacts négatifs
potentiels sur l’environnement seront très limités par l’application des mesures nécessaires à
inclure dans les dossiers d’appels d’offres et la mise en place d’un système adéquat de suivi
environnemental. On s’attend à ce que la réalisation d’infrastructures socio-économiques de
base, favorisant l’accès des populations à l’eau potable, aux soins de santé primaires, à
l’assainissement et à une meilleure hygiène, contribue à l’amélioration de la qualité de la vie
en milieu rural et à la préservation de l’environnement.
4.8.2 Ainsi que cela a été le cas dans le PRP, la sauvegarde de l’environnement sera une
préoccupation constante dans le projet. Dans ce cadre, des précautions seront prises lors de la
réalisation d’infrastructures de base telles que les micro-barrages, les pistes rurales, les puits
et forages en raison des risques environnementaux qu’elles pourraient engendrer. Dans
l’exécution des micro-projets demandés par les communautés villageoises, des mesures de
sauvegarde seront prises : (i) lors de l’identification et de l’étude technique des micro-projets,
les services d’hygiène visiteront tous les sites proposés pour les réalisations et délivreront des
attestations ; (ii) lors des études techniques d’exécution à réaliser par les bureaux d’études,
une étude environnementale sera exigée pour la réalisation des micro-projets d’infrastructures
hydrauliques, de communication (ponts) et agricoles (micro-barrages, périmètres
maraîchers) ; (iii) une analyse de la qualité de l’eau des points d’eau réalisés pour la
consommation humaine sera effectuée. Des séances d’animation relatives à la protection de
l’Environnement seront menées dans l’ensemble des villages d’intervention. Ces séances
d’information et de sensibilisation devront aboutir à des actions de reboisement, de
conservation des sols, d’établissement de convention locale de gestion des ressources
naturelles, etc.
4.8.3 Le suivi environnemental sera assuré par les experts du projet avec l’appui technique
des services chargés de la conservation de la nature au niveau local qui seront associés aux
différentes activités du projet relevant de leurs domaines de compétences. Les services d’un
expert environnemental seront requis à raison de 75 personnes/mois en vue de mettre en place
le dispositif et assurer son suivi. Le renforcement des capacités des communautés
bénéficiaires en matière de gestion de l’eau, de l’entretien des points d’eau, du reboisement,
de l’assainissement sera fait afin d’assurer la durabilité des micro-projets financés. Les
actions de sensibilisation seront organisées en direction des exploitants et usagers des
produits forestiers. Le projet encouragera les actions de reboisement, de conservation des sols
et d’établissement de conventions locales de gestion des ressources naturelles. Les agents de
terrain, en particulier les ADC et AVD, vont bénéficier de sessions de formation relatives à la
protection de l’environnement. Le coût lié à toutes ces activités a été pris en compte dans le
projet.
5. EXÉCUTION DU PROJET
5.1.3 Sous l’autorité de son directeur, l’équipe du projet assurera les tâches suivantes : (i) la
gestion quotidienne des activités du projet ; (ii) la préparation et l’exécution des plans de
travail et des budgets ; (iii) la gestion du processus d’acquisition des biens, services et
travaux, en conformité avec le manuel révisé de procédures ; (iv) la signature des contrats et
des chèques en tant qu’ordonnateur des dépenses du projet ; (v) la production régulière des
rapports techniques et financiers sur l’état d’avancement du projet et leur soumission au
Comité de Pilotage du projet et au FAD. Quant aux antennes régionales, elles seront dirigées
par un Chef d’antenne et seront responsables des tâches suivantes : (i) assurer la liaison entre
le projet et les communes et villages d’intervention ; (ii) apporter un appui à l’élaboration des
microprojets ; (iii) suivre et approuver les microprojets présentés par les CCEAP ; (iv) assurer
le contrôle et le suivi des services fournis par les intermédiaires (ONG, Bureaux d’études,
entreprises, SFD, Services techniques de l’Etat) ; et (v) assurer la coordination et
l’harmonisation des différentes interventions.
5.1.4 Un Comité de Pilotage sera créé pour assurer la supervision nationale du projet. Il
assurera la cohérence des activités par rapport aux objectifs du projet et ceux du CSLP et du
PRODESS II, donnera les grandes orientations opérationnelles et supervisera le
suivi/évaluation du projet. Ce comité se réunira deux fois par an, plus souvent au besoin, pour
se prononcer sur la programmation annuelle, les rapports financiers, de suivi/évaluation des
activités du projet. Une des réunions sera consacrée à la coordination avec le Gouvernement,
les bailleurs de fonds, en particulier, le bureau de la Banque à Bamako, et les différentes
parties prenantes. Ledit Comité sera composé des mêmes structures que celles représentées
dans le Conseil d’administration du Fonds de développement social du PRP, à savoir, un
représentant de chacune des structures suivantes : du Ministère de l’économie et des finances,
du MDSSPA qui en assurera la présidence, de chacun des deux collectifs des ONG
intervenant au Mali, du Haut conseil des collectivités territoriales, des organismes féminins
pour les régions de Kayes et de Koulikoro. Pour améliorer la coordination des activités du
28
projet, la composition du Comité de pilotage sera élargie aux structures suivantes qui seront
toutes représentées par une personne : les ministères en charge de l’Education, la Santé,
l’Hydraulique, l’Agriculture, la Promotion de la Femme, la Fédération nationale des femmes
rurales, l’Association des municipalités du Mali, la Coordination nationale des organisations
paysannes et l’Association des professionnels de la microfinance. Le Directeur du projet
participera aux réunions de ce comité dont il assurera le secrétariat avec une voix non
délibérative.
5.2.1 Le projet fera appel à une délégation importante dans la mise en œuvre du projet. En
vue de s’assurer que les activités du projet respectent les objectifs visés et les principes de
base retenus pour sa mise en œuvre, le Gouvernement présentera à la Banque une proposition
de manuel de procédures révisé qui sera approuvé par les deux parties.
5.2.2 Les Comités communaux d’examen et d’approbation des projets (CCEAP) : Les
commissions communales statueront sur les dossiers avant la session du CCEAP afin
d’impliquer tout le conseil municipal dans l’évaluation des dossiers de microprojets proposés
par les communautés villageoises. La présidence du CCEAP est assurée par le Maire qui
convoque les sessions. En plus du Maire et des membres du Conseil communal, les comités
sont composés des représentants des services déconcentrés de l’Etat (santé, éducation et
développement rural) et de la société civile (représentants des femmes, des jeunes, des
organisations socio-professionnelles, des parents d’élèves, associations de santé
communautaire, etc.) soit au total 15 membres dont 1/3 de femmes.
5.2.4 Les structures relais pour les activités d’IEC : Les services des radios locales dans les
six cercles du projet, de la télévision nationale pour la production de deux films
documentaires et des griots pour la sensibilisation à travers les moyens de communication
traditionnelle seront requis pour compléter les campagnes d’IEC qui seront réalisées par les
ONG. Cela permettra d’atteindre le plus grand nombre et de tenir compte des aspects
culturels.
5.2.5 Les maîtres d’ouvrage délégués (MOD) : Les services d'un maître d'ouvrage délégué
(MOD) pour chacune des deux régions seront requis pour assurer les tâches suivantes :
réaliser les études des microprojets, élaborer les dossiers d'appels d’offres, lancer les appels
d’offres pour les bureaux d'études de suivi des travaux et les entreprises, recruter les
entreprises et bureaux d'études de suivi, gérer les contrats d'exécution et de suivi, et
superviser tous les travaux et équipements des micro projets. Le projet signera un contrat
avec ces MOD d'une durée maximum de trois ans. Cependant, leurs performances seront
évaluées chaque année.
29
5.2.6 Les bureaux d’études et les entreprises : Durant l’exécution du volet microprojets du
PRP, les bureaux d’études et les entreprises ont été recrutés par les ONG, ce qui a allongé la
chaîne de sous-traitance et a, par moments, provoqué des malentendus. Les services des
bureaux d’études seront requis pour la préparation des dossiers d’appel d’offres, l’assistance
des CCEAP, le suivi et le contrôle des travaux ; et les entreprises pour l’exécution des
travaux.
5.2.7 Les structures étatiques: Il s’agit d’une part, des services techniques déconcentrés de
l’Etat (STDE) qui seront sollicités en vue d’apporter leur appui aux communes pour
l’évaluation des microprojets en particulier pour le respect des cartes sanitaires et scolaires, et
des normes techniques spécifiques à chaque secteur, et participer au suivi/évaluation des
activités du projet. En particulier, les Centres de santé de référence seront chargés de la mise
en place et la formation des associations de santé communautaire, le Centre national de
ressources pour l’éducation non formelle (CNR-ENF) de la production du matériel
d’alphabétisation, et les services locaux de l’agriculture, de la formation des comités de
gestion et des bénéficiaires. D’autre part, la Direction nationale de la statistique et de
l’informatique (DNSI) aura la tâche de produire une base de données sur la pauvreté dans la
zone du projet. Ces structures sont les seules habilitées par l’Etat à exécuter ces fonctions
spécifiques au niveau national. Par ailleurs, elles ont l’expérience requise et une expertise
reconnue nationalement dans ces domaines. Le projet signera des conventions avec ces
structures. Ce fera partie des conditions du prêt.
5.2.8 Les intermédiaires financiers : La Banque malienne de solidarité (BMS) sera chargée
de la gestion du fonds de crédit. Elle accordera des prêts aux systèmes financiers
décentralisés (SFD) qui financeront leurs caisses d’épargne et de crédit (CEC) afin que ces
dernières financent les activités de leurs clients. Les prêts de la BMS aux SFD seront octroyés
en fonction de la qualité des dossiers à financer aux taux de refinancement qui est
actuellement de 7 à 8% l’an. Les taux d’intérêt de sortie des SFD et des CEC seront
déterminés en tenant compte du fait qu’ils bénéficient de subventions d’équilibre pour couvrir
leurs charges d’exploitation et de fonctionnement et que les caisses seront affiliées aux
réseaux de SFD. Ces taux seront fonction du taux de refinancement de la BMS SA majoré
d’une marge leur permettant de couvrir leurs charges (voir tableau d’amortissement de la
BMS SA, des SFD et CEC en annexe V). Les financements seront sécurisés par la rentabilité
financière du projet et la constitution progressive d’un fonds garantie par les SFD et les CEC.
5.2.9 La BMS SA assurera le suivi et le recouvrement des prêts octroyés au niveau des SFD
en vue de pérenniser les opérations financées et ce à travers un suivi analytique de ceux-ci et
la production d’un rapport d’activité trimestriel. Ce rapport permettra d’avoir accès à tout
moment à l’information concernant l’épargne collectée, le volume de crédit distribué, le
nombre de clients servis et les indicateurs de performances du portefeuille des prêts. En outre,
la BMS SA veillera à ce que les SFD poursuivent une politique volontariste de mobilisation
de l’épargne des résidents et des migrants afin d’atténuer progressivement la dépendance des
CEC vis-à-vis des ressources externes.
5.2.10 Il est prévu de reconduire les conventions avec les deux SFD (Jigiyasoba et Kondo
Jigima) pour la continuité des actions du PRP et compte tenu de leurs performances jugées
satisfaisantes. En effet, au 31/10/2004, Jigiyasoba comptait 16 256 membres dont 65% de
femmes, a mobilisé près de 1 milliard FCFA d’épargne provenant de ses membres avec un
solde moyen d’épargne par membre qui se situe à 61 500 FCFA. A la même période, le
volume d’encours de crédit était de 847 millions de FCFA avec un portefeuille à risque + 90
jours de 1,8%. A la même date, Kondo Jigima dénombrait 23 586 membres dont 63% de
femmes, a collecté 415 millions FCFA d’épargne avec une épargne moyenne par membre de
30
75 000 FCFA, a octroyé 660 millions FCFA de crédit dont 35% aux femmes, et a un
portefeuille à risque de 0,4%. Les détails sur la situation financière de ces deux SFD sont
présentés à l’annexe IV. S’agissant de Kondo Jigima, il convient de souligner que la structure
est en pleine restructuration avec l’appui de la société canadienne Développement
International Desjardins (DID), sous le contrôle conjoint CAS/SFD-BCEAO. Ce plan de
redressement évolue positivement et fait actuellement l'objet de suivi par ces deux structures.
Cela constitue une garantie pour la Banque que celle-ci sera menée à bon port.
5.3.1 La mise en œuvre du projet s’étendra sur cinq ans à compter de l’approbation du
projet prévue en avril 2006. Les calendriers d’exécution et de supervision des activités sont
résumés dans les tableaux 5.1 et 5.2 ci-dessous et les détails se trouvent en annexe X.
5.4.1 Les dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens et services sont résumées
dans le tableau 5.3 ci-après. Toute acquisition financée par la Banque se fera conformément
aux Règles de procédure du Groupe de la Banque pour l’acquisition des biens et travaux ou,
selon le cas, pour l’utilisation des consultants, en utilisant les dossiers types d’appel d’offres
appropriés de la Banque. Les autres modes d'acquisition sont présentées dans le tableau 5.4 ci-
dessous.
Tableau 5.3
Dispositions relatives à l’acquisition des biens, travaux et services (en millions d’UC)
Biens
5.4.4 Les divers autres biens, tels que présenté au tableau 5.4, estimés à une valeur inférieure à
0.01 million UC par marché mais ne pouvant excéder 1,83 million d’UC au total, feront l'objet
d'autres modes d'acquisition, comme indiqué ci-après :
Error! Bookmark not Activités/Catégories de dépenses Max. par marché Total max.
defined.Procédure
Négociation directe Biens liés aux microprojets d’infrastructures socio- 500 30 000
économiques
Consultation de fournisseurs
Mobilier/ Equipement et matériels didactiques pour 10 000 800 000
à l'échelon national
l’alphabétisation, les communautés, le projet, les
cercles, STDE, ONG, et le fonctionnement
Appel d’offres local Biens liés aux microprojets d’infrastructures socio- 10 000 1 000 000
économiques
Services de consultants
5.4.6 L’acquisition des services de consultants et d’assistance technique telle que présentée
dans le tableau 5.3, et évaluée à un montant total de 1,8 millions d’UC, se fera conformément
aux règles de procédures de la Banque en matière d’utilisation des consultants. Dans ce
cadre, les services de consultants nécessaires à la réalisation: i) de l’alphabétisation, ii) des
plans de développement communautaires villageois et des programmes de développement
communaux, iii) des études référentielles, à mi-parcours et d’impact du projet, des études sur
les organisations paysannes et les SFD, et des revues à mi-parcours et d’achèvement du
projet, et v) des audits annuels des comptes du projet, des acquisitions et des SFD, estimés à
0,6 million d’UC, seront acquis par voie de liste restreinte et la procédure de sélection basée
sur l’évaluation des propositions techniques et la prise en compte de leurs prix.
(0,08 million d’UC) par les ONG ; et ii) la formation des responsables communaux, des
services étatiques déconcentrés au niveau des deux régions du projet et des principaux
prestataires de services du projet (0,06 million d’UC), sera faite conformément aux règles de
procédures de la Banque en matière d’utilisation des consultants sur la base de liste restreinte
et la procédure de sélection sera basée sur la comparabilité des propositions techniques et le
choix de l’offre financière la moins disante.
5.4.10 Les services des radios locales, griots et télévision nationale pour la réalisation des
activités d’IEC, évalués à 0,03 million d’UC seront acquis sur la base de négociations
directes. Ces agences et griots sont les uniques fournisseurs de ce type de services dans les
zones concernées par le projet.
Fonctionnement
5.4.12 Les acquisitions dans le cadre du fonctionnement (coûts d’exploitation) du projet d’une
valeur totale de 0,76 million d’UC concernent les ateliers de lancement du projet, les frais de
déplacement et les indemnités qui seront payés directement aux personnes concernées (équipe
du projet, Centres de santé de référence, CNR-ENF, service local de l’Agriculture et DNSI, etc.),
les frais d’entretien et de maintenance des équipements et bureaux, les voyages et les fournitures
de bureau. L’acquisition de biens (fournitures de bureaux et accessoires, etc.) pour le
fonctionnement obéira aux procédures de consultations de fournisseurs à l’échelon national.
5.4.14 Les acquisitions de travaux de génie civil et de biens qui seront réalisées dans le cadre
du fonds d’initiatives locales, concernent des micro-infrastructures telles que décrites dans la
présentation de la composante II du projet et sollicitées par des communautés villageoises
pour le développement socioéconomique de leurs villages et communes, d’un montant total
de 11,05 millions d’UC. Pour l’exécution diligente de ces activités, et en tenant compte des
capacités économiques locales, les modes d’acquisition suivants seront adoptés en fonction
du montant de l’acquisition : (i) les marchés de biens ou travaux dont le montant est inférieur
à 500 UC, le mode d’acquisition sera le gré à gré, (ii) les marchés de biens ou travaux dont le
montant est compris entre 500 et 2000 UC, le mode d’acquisition sera la consultation de
fournisseurs/entreprises à l’échelon local et (iii) les marchés de biens ou travaux dont le
montant est supérieur à 2 000 UC mais inférieur à 10 000UC seront acquis par la méthode de
l’appel d’offres local. Ces modes d’acquisition nécessiteront : (i) l’élaboration de longues
listes de fournisseurs et entreprises selon un processus approuvé par la Banque (appel à
manifestation d’intérêt) et (ii) la publicité locale dans les chefs lieux de régions et les cercles
en utilisant les modèles standards contenus dans les Directives pour la passation de marchés
au titre des projets à participation communautaire. Les fonds destinés au financement de ces
micro-infrastructures communautaires seront versés sur le compte spécial du projet, sous
réserve de leur programmation préalable en conformité avec les plans d’acquisitions et de
décaissements et de la justification des projets déjà approuvés par la Banque.
5.4.15 Les acquisitions de biens et travaux d’envergure plus importante et de technicité peu
complexe dans le cadre du fonds d’initiatives locales se feront selon la procédure d’appel
d’offres international pour les marchés de biens et travaux dont les montants respectifs sont
supérieurs à 100 000 UC. L’appel d’offres national sera utilisé pour l’acquisition de biens et
travaux dont le montant des marchés respectifs varie entre 10 000 UC et 100 000 UC lorsque
l’existence de fournisseurs et d’entreprises qualifiés au niveau national et en nombre suffisant
pour garantir la concurrence sera justifiée à la suite de leurs manifestations. Le coût maximum
35
des microprojets d’infrastructure socioéconomique étant évalué à 30 000 UC, l’appel d’offres
international n’est pas envisagé comme procédure d’acquisition de biens et travaux dans le cadre
du fonds d’initiative locales.
Services de consultants pour les initiatives communautaires
5.4.16 Les services de consultants nécessaires à la maîtrise d’ouvrage délégué à travers deux
(2) contrats de valeur individuelle moyenne de 0,145 million d’UC pour la passation, la
supervision et la gestion des contrats d’études et d’exécution des microprojets
d’infrastructures socio-économiques seront acquis par voie de liste restreinte et la procédure
de sélection basée sur l’évaluation des propositions techniques et la prise en compte de leurs
prix. Les services de consultants (y compris d’ONG) nécessaires à la mise en oeuvre des
initiatives communautaires de renforcement de capacités (formation des comités de gestion
villageois et des animateurs villageois de développement, conception de matériels éducatifs,
IEC, sensibilisation, etc.), de réalisation d’études architecturales et techniques pour les micro-
infrastructures et de suivi technique des AGR telles que décrites au chapitre 4.5 seront acquis
par voie de liste restreinte et la procédure de sélection basée sur la comparabilité des
propositions techniques et le choix de l’offre financière la moins disante. Les services de
consultants individuels pour les tâches spécifiques (conception de microprojets
communautaires, de supervision et revue, de formation, de sensibilisation, etc.) seront
sélectionnés selon la méthode basée sur l’offre la moins disante pour des prestations
comparables.
Attribution de micro-crédits
5.4.17 Les fonds de refinancement mis à la disposition des SFD retenus (2,56 millions d’UC)
seront octroyés conformément aux procédures permettant la pérennisation des opérations. La
BMS SA financera les projets présentés par les deux (2) SFD l’Union des Caisses Jigiyaso BA
et le Réseau des caisses d’épargne et de crédit Kondo Jigima opérant dans la zone d’intervention
du projet. Ces 2 SFD recevront une subvention d’une valeur totale de 0,84 million d’UC pour
permettre l’extension des caisses d’épargne dans les zones non desservies.
5.4.18 Les lois et réglementations nationales concernant la passation des marchés du Mali ont
été examinées et jugées acceptables. En effet, grâce à un appui d’un don institutionnel de la
Banque Mondiale, différentes actions ont été mises en œuvre par les autorités gouvernementales
pour rendre aux normes internationales en matière d’acquisitions le système de passation des
marchés publics au Mali. Ces actions ont permis entre autre : i) la révision du Code national en
1999, ii) la création d’une législation sur le fonctionnement de la Direction Générale des
Marchés Publics (DGMP) en 2001, iii) différents programmes de formations à l’attention du
personnel de la DGMP, des cadres des administrations centrales et des collectivités locales, iv)
un ensemble de documents standards applicables aux différentes procédures ainsi qu’un manuel
de procédures édités en 2003.
Organe d’exécution
5.4.20 L’équipe du projet, ses antennes régionales, les SFD et les MOD pour les
infrastructures socio-économiques seront chargées de l’acquisition des biens, travaux et
services du projet telle que présentée aux différents paragraphes de la section 5.4. Un expert
en acquisition ayant une bonne connaissance des procédures et pratiques nationales ainsi que
des règles de procédure de la Banque, sera recruté au sein de ladite équipe. Les ressources
matérielles appropriées telles qu’un système d’archivage des marchés au sein du projet et des
collectivités locales et des services ponctuels de consultants en matière d’acquisition seront
fournies pour rendre adéquat la passation des marchés dans le cadre du projet.
5.4.21 Le texte de la Note d’Information Générale sur l’acquisition des biens et services sera
discuté et adopté au moment des négociations et sera publié dans le journal Development
Business, dès l’approbation de la proposition de prêt du projet.
Examen à posteriori
5.4.23 Dès la signature des marchés, les contrats signés accompagnés des rapports
d'évaluation des offres, les propositions d’attribution des marchés, et toute autre information
que la Banque pourrait raisonnablement demander, devront être transmis à la Banque avec la
première de demande de paiement direct relative à ces marchés ou la première demande de
renouvellement du Compte Spécial. La procédure de revue à posteriori n’est pas applicable
pour l'acquisition de services de consultants et pour les marchés à attribuer sur la base d’appel
d’offres international et de négociation directe.
Examen à priori
5.4.24 Pour les marchés supérieurs à 30 000 UC, les documents suivants seront soumis à
l’examen et à l’approbation de la Banque avant d’être publiés: (i) la Note d’information
spécifique sur l’acquisition des biens et services ; (ii) les dossiers de l’avis de présélection
(s’il y a lieu) ; (iii) les dossiers d’appel d’offres, les termes de référence et lettres d’invitation
aux consultants ; (iv) les rapports d’évaluation des soumissions comportant les
recommandations sur l’attribution des marchés ; et (v) les projets de contrats au cas où les
modèles de contrats inclus dans les dossiers d’appel d’offres aient été modifiés.
37
5.5.1 Les décaissements des fonds par le FAD seront effectués conformément aux règles et
procédures de la Banque selon les trois méthodes suivantes : (i) le compte spécial ; (ii) les
paiements directs ; et (iii) le remboursement. Comme c’était le cas dans le PRP, quatre
comptes seront ouverts à Bamako, au nom du projet, auprès d’établissement(s) bancaire(s)
acceptable(s) par le Fonds pour recevoir respectivement les ressources du prêt destinées (i)
aux microprojets, (ii) aux activités du projet, (iii) les fonds de contrepartie, et (iv) les
remboursements des SFD sur les prêts octroyés par le fonds de micro-crédit. Cela constituera
une condition du prêt.
5.5.2 Les décaissements se feront selon le calendrier des dépenses du projet et la liste des
biens et services. Le premier décaissement sera effectué après la mise en vigueur du prêt et la
réalisation des conditions préalables au premier décaissement du prêt. Le premier fonds de
roulement sera payé, dans le compte ouvert dans une Banque, sur présentation du plan
d’opération et budget prévisionnel d’activités. Ce compte sera réapprovisionné par la Banque
après utilisation d’au moins 50% du montant précédemment décaissé et dès réception des
pièces justificatives. La demande de fonds de roulement qui sera préparée par le projet, sera
transmise au FAD par le Ministère de l’économie et des finances.
5.5.3 Les décaissements au titre des marchés relatifs aux travaux, matériel roulant, mobilier
et équipements seront fait autant que possible, en fonction de leur taille, directement aux
entrepreneurs et fournisseurs selon la méthode de paiement direct. Le même mode de
paiement sera utilisé pour les marchés relatifs aux services spécialisés, aux consultants de
courte durée et à la formation dans le cadre de conventions d’un montant élevé.
5.6.1 Comme pour le PRP, le dispositif du suivi évaluation du projet sera basé sur le suivi
des réalisations qui s’appuie sur un processus participatif, comprenant (i) les comités
villageois de développement qui assureront un suivi rapproché de l’exécution de chaque
microprojets en particulier concernant la mobilisation de la contribution des bénéficiaires et
le calendrier d’exécution ; (ii) le comité communal d’examen et d’approbation des projets qui
assurera une supervision de l’exécution et un appui à la mobilisation des contributions des
bénéficiaires ; (iii) les agents de développement communautaire des ONG qui effectueront 2
visites de chantier par semaine pour tous les microprojets en cours ; (iv) les comités de
gestion qui superviseront le fonctionnement des infrastructures réalisées et les contributions
des bénéficiaires ; (v) les intermédiaires financiers qui suivront la situation des opérations des
caisses et effectueront un suivi rapproché des activités de leurs clients ; et (vi) la Cellule
d’Appui et de Suivi des Systèmes Financiers Décentralisés (CAS/SFD) qui assurera un suivi
semestriel des SFD partenaires du projet. Toutes les informations ainsi collectées remonteront
au niveau des antennes et ensuite au siège du projet pour synthèse et exploitation.
5.6.2 Le projet élaborera et soumettra à la Banque, dans les 30 jours suivant la fin de
chaque trimestre, les rapports d’activités trimestriels et annuels sur l’état d’avancement du
projet, conformément au format de la Banque. Ces rapports seront basés sur l’évolution des
indicateurs définis dans la matrice du projet, sur les réalisations des différents partenaires
impliqués dans l’exécution du projet et sur les différentes études qui seront réalisées dans le
cadre du projet. Ces rapports devront contenir dans leurs annexes les procès-verbaux des
réunions du Comité de Pilotage du projet. Le projet devra aussi soumettre à la Banque un
rapport d’achèvement lorsque l’exécution du projet sera terminée, conformément au standard
de la Banque.
38
5.7.2 La vérification annuelle des comptes du projet sera assurée, dès la fin de l’année
fiscale, par des auditeurs externes indépendants et les rapports d’audit correspondants,
conformes aux exigences de la Banque en la matière seront transmis annuellement à la
Banque pour examen, sous peine de suspension des décaissements. Les rapports devront
parvenir à la Banque, au plus tard, à la fin du premier semestre suivant l’exercice financier.
En outre, un audit des acquisitions sera réalisé annuellement. Enfin, la BMS SA, les SFD et
les CEC retenus seront également audités annuellement.
5.8.2 Il existe plusieurs mécanismes de coordination des bailleurs de fonds intervenant dans
les domaines de l’éducation dans le cadre du programme sectoriel de l’éducation (PRODEC),
de celui de la santé et du développement social (PRODESS), de l’eau, de la microfinance. Il
existe un groupe consultatif national pour la microfinance (GCNM) créé en vue de renforcer
la concertation entre les SFD, les bailleurs de fonds et les autorités de tutelle. Le GCNM
comprend les représentants des ministères concernés par la microfinance, de la BCEAO, de
l’association professionnelle des banques et des établissements financiers du Mali, des
39
banques (BNDA et BMS), de l’APIM et des bailleurs de fonds (AFD, ACDI, USAID, GTZ,
Coopération Néerlandaise, la Banque mondiale, le PNUD/FENU et la BOAD).
5.8.4 Dans le cadre du PRP, des accords de collaboration avaient été établis avec les
partenaires intervenant dans le secteur, tel que la Banque mondiale (PAIB), et dans la zone du
projet à travers notamment la signature d’une convention de collaboration avec le FIDA
(FODESA). Ces accords ont permis d’assurer une coordination des actions sur le terrain qui
s’avère très efficace. Avec le FODESA, les deux structures ont co-financé certaines caisses
d’épargne et de crédit. Le projet a également négocié des financements complémentaires tels
que les 420 millions de FCFA obtenus auprès du Fonds commun de développement Mali-
Canada pour financer la réalisation d’infrastructures scolaires et sanitaires dans la région de
Kayes. De tels accords seront poursuivis et renforcés dans le projet.
6.1.1 Les charges récurrentes du projet ont été estimées à 178,3 millions FCFA par an, soit
226.208 UC. Le détail de ces charges est présenté à l’annexe XI. Elles comprennent les frais
d’entretien et de fonctionnement des infrastructures réalisées dans le cadre du projet. Elles
seront financées comme suit : (i) par le Gouvernement (37%); (ii) par les communes (27%) ;
(iii) par les SFD à raison de 27%; (iv) par les Comités de Gestion à raison de 7%; (v) par les
ONG (1% ) et (vi) par les bénéficiaires à hauteur de 1% des charges totales. Ces charges sont
jugées supportables pour tous ces intervenants.
6.1.2 L’approche participative mise en œuvre par le projet implique une participation
financière de tous les acteurs ci-dessus mentionnés. La prise en compte des charges
récurrentes et des frais de fonctionnement des infrastructures socio-économiques est prévue
durant le processus de préparation des microprojets d’intérêt collectif. Elle entre également
dans les critères de sélection et d’approbation de ceux-ci. La constitution des comités de
gestion et l’endossement par les communes participent de cet objectif. Néanmoins, pour
certains projets, tels que les centres de santé communautaires (CSCOM) et les écoles
communautaires, le Gouvernement a la responsabilité de recruter, de former et de payer le
personnel nécessaire pour faire fonctionner ces infrastructures. L’expérience du PRP a
montré que ce dernier a respecté ses engagements.
6.1.3 Les activités génératrices de revenus financées par le fonds de micro-crédit sont des
activités susceptibles de dégager une rentabilité. L’approche de pérennisation utilisée par le
projet pour le volet microfinance favorise à terme, l’autofinancement des SFD. Les montants
remboursés dans le cadre du micro-crédit seront rétrocédés à la BMS sa.
40
6.2.2 La pérennité du projet repose sur le fait que la majeure partie des activités financées
résulte du plein consentement des populations et pourra ainsi continuer après la fin du projet.
D’après l’expérience du PRP, pour toutes les infrastructures socio-économiques, une
contribution des populations a été fixée pour leur utilisation (vente de l’eau, taxe pour
l’abreuvement du bétail, frais de scolarité, paiement de frais médicaux, redevances pour les
périmètres maraîchers, les micro-barrages, retenue d’une partie des recettes des moulins et
banques de céréales, etc.). Ces fonds gérés par les comités de gestion et souvent placés auprès
des caisses d’épargne et de crédit, ont servi à l’entretien, la maintenance et l’amortissement
des équipements. Ce système sera poursuivi dans le présent projet. Pour la gestion des
infrastructures, des techniciens de maintenance seront formés.
6.2.3 Enfin, le système de microfinance mis en place dans le cadre du projet sera pérennisé
afin qu’il assure la continuité de l’offre des services financiers aux populations des zones
d’intervention du projet tout en sécurisant le fonds de crédit mis à la disposition des SFD.
Dans cette optique, la gestion du fonds de crédit a été confiée à la BMS SA, institution
spécialisée dans le refinancement des SFD. La pérennisation repose également sur les
performances des CEC, des SFD et de la BMS SA afin de garantir la disponibilité
permanente des ressources pour satisfaire les demandes des groupes cibles, des CEC et des
SFD. Le schéma de pérennisation devra être mis en œuvre par le Gouvernement au plus tard
à la revue à mi-parcours du projet.
6.3.1 Les principales hypothèses liées au projet et identifiées actuellement sont : (i) la
poursuite de la mise en œuvre du CSLP et de la politique nationale de décentralisation ; et (ii)
l’environnement socio-économique favorable au développement des AGR.
6.3.2 Des risques de type social, institutionnel et financier sont associés à ces hypothèses.
Un risque de type social est lié au fait que les villages les plus dynamiques seront plus
prompts à présenter des demandes d’appuis, ce qui pourrait provoquer un manque d’équité
dans la répartition des ressources, et partant, la cohésion sociale pourrait être affectée. Ce
risque est mitigé par l’implication de toutes les parties prenantes, la sensibilisation et la
fixation d’un plafond pour les microprojets par village. Parmi les risques institutionnels, on
peut citer la mauvaise gouvernance et la mobilité des membres au sein des structures
communautaires créées par le projet qui risquent de démobiliser les populations par rapport à
ses réalisations et de réduire l’impact des efforts de renforcement de leurs capacités. Ces
risques seront atténués par la sensibilisation et le suivi-contrôle de toutes ces structures par
41
les ONG et l’équipe du projet, ainsi que par la formation continue qui sera dispensée à ces
structures.
7. AVANTAGES DU PROJET
7.1.1 Par son approche intégrée, le projet générera plusieurs avantages tant au plan
économique et social, qu’institutionnel et humain. Au niveau de la composante renforcement
des capacités, au terme du projet, il est prévu que 2020 animateurs villageois de
développement dont plus de 50% de femmes soient formés et en mesure de dupliquer les
formations reçues ; et plus de 400 comités de gestion seront en mesure de suivre l’exécution
et la maintenance des microprojets A travers les appuis en équipement et les formations dont
elles bénéficieront, le Ministère de tutelle (MDSSPA) et les structures décentralisées (35
communes, 6 cercles, 2 assemblées régionales, 6 services techniques déconcentrés de l’Etat)
dans la zone du projet verront leurs capacités de contribution au développement local
renforcées.
7.1.2 La réalisation de 505 microprojets et l’octroi d’environ 133 000 prêts pour le
financement d’activités génératrices de revenus, constituent de puissants leviers d’incubation
du développement local. En matière de sécurité alimentaire, l’impact des microprojets
productifs se traduira par l’accroissement et la diversification des produits agricoles et
l’augmentation des capacités d’achat et de stockage des céréales pendant les récoltes pour
faire face aux périodes de soudure. Le projet contribuera également au développement du
secteur privé et de la société civile. En effet, pour la réalisation des microprojets des contrats
seront signés avec une centaine d’entreprises, de bureaux d’études et d’ONG. Certains
intervenants, dont les artisans pour les travaux de construction et d’entretien des
infrastructures, seront ainsi encouragés à s’installer durablement en milieu rural, générant
ainsi des emplois permanents et temporaires.
7.1.3 L’extension de services financiers dans la zone du projet permettra d’y améliorer
l’intermédiation financière et notamment de capter les flux de transferts des migrants qui
jusqu’alors échappent au système financier. Ainsi, 66 000 personnes auraient accès à ces
services, favorisant la mobilisation d’une épargne estimée à 3,2 milliards de FCFA à la fin du
projet. L’accès au crédit et les formations qui seront dispensées aux promoteurs d’AGR leur
permettront d’augmenter leurs revenus de 50% dans les deux régions à la fin du projet.
L’accent mis sur la professionnalisation et la pérennisation des services financiers mis à la
disposition des groupes cibles contribuera à améliorer le paysage de la microfinance au Mali.
42
7.2.1 Il ne fait, aucun doute que l’accès des bénéficiaires aux processus de décision par la
participation à l’analyse, la planification, l’exécution et le suivi de la mise en œuvre des
microprojets contribue au développement du capital social des communautés villageoises.
Plus que les résultats ayant un impact direct sur l’amélioration des conditions de vie des
populations, c’est surtout l’approche d’implication effective de toutes les catégories sociales
et à toutes les étapes qui permettra l’appropriation du projet par les populations et la
consolidation des rapports sociaux dans les villages et les communes.
7.2.3 La réalisation des infrastructures hydrauliques, dans une zone sahélienne, contribue à
l’atteinte des objectifs du Gouvernement qui sont de porter le taux d’accès à l’eau potable en
milieu rural de 40% en 2004 à 66% en 2010. Dans la zone du projet, la proportion des
personnes ayant accès à une source d’eau potable devrait augmenter d’environ 30%
actuellement à plus de 50% en 2011. L’impact sur l’amélioration du bien être des populations
se traduira par : (i) la réduction de la prévalence des maladies d’origine hydrique,
particulièrement pour les enfants ; (ii) la réduction des dépenses de santé ; et (iii) le
développement d’une culture de l’assainissement chez les ménages. La réalisation des
infrastructures scolaires et sanitaires aidera à conforter la politique du Gouvernement dans le
cadre des programmes décennaux de la santé et de l’éducation, visant à améliorer l’accès aux
services sociaux de base, ainsi que l’atteinte des ODM. Il est attendu que le taux brut de
scolarisation dans la zone du projet avoisine les 100% et que l’accès aux services de santé
communautaire dépasse les 60% en 2011.
7.3.1 Représentant près de 52% de la population cible du projet, les femmes en seront les
principales bénéficiaires. Par ailleurs, dans sa conception, comme durant sa mise en œuvre, le
projet met en particulier l’accent sur la correction des déséquilibres en faveur des femmes en
ce qui concernent les indicateurs socio-économiques. De la sélection des idées de projet, à la
composition des structures et organes de gestion, jusqu’au renforcement des capacités, la
représentation des femmes sera assurée. Un expert en genre viendra renforcer le personnel du
projet afin de veiller à la prise en compte des aspects genre dans toutes les activités du projet.
Elle aura également comme missions de : (i) définir les approches appropriées et des
43
propositions concrètes de la stratégie genre du projet ; (ii) appuyer les collectivités locales en
vue d’une meilleure prise en compte du genre dans l’élaboration des PDL et des PDSEC ; et
(iii) appuyer le projet à l’identification des indicateurs d’intégration du genre dans son
dispositif de suivi/évaluation. Au niveau des AVD, l’équité homme/femme sera respectée
dans tous les villages. Cependant, plus que le nombre, l’impact du projet sur les femmes et
les jeunes se traduira par le « droit d’être entendu », dans des sociétés agraires,
particulièrement conservatrices.
7.3.2 Le profil des microprojets à réaliser est de nature à favoriser l’accès des femmes aux
services sociaux dont : (i) la réduction considérable du temps d’approvisionnement en eau ;
(ii) l’accessibilité géographique aux structures sanitaires dont elles sont les principales
utilisatrices ; (iii) l’allègement des corvées à travers le recours aux moulins et plates-formes
multifonctionnelles ; (iv) le renforcement de leurs capacités individuelles à l’alphabétisation
de près de 3925 femmes et la formation technique de plus de 50 groupements féminins ; et
(v) la promotion du mouvement associatif féminin par la création ou la redynamisation de
plus de 250 groupements d’intérêt économique.
7.3.3 Dans le cadre des micro-crédits, plus de 65% des prêts accordés et 40% de leur
montant devront bénéficier aux femmes. Des séances d’animation particulières seront
organisées à l’intention des femmes et pour la constitution des groupes solidaires, afin
qu’elles adhèrent aux caisses et comptoirs et qu’elles s’engagent dans des activités
génératrices de revenus. Les femmes seront présentes dans tous les organes des caisses
(conseil d’administration, comité de crédit, comité de surveillance et comité d’éducation). La
sensibilisation mettra l’accent sur des thèmes qui touchent particulièrement les femmes, à
savoir, les mutilations génitales, la scolarisation des filles, le planning familial, le VIH/SIDA,
la promotion de leur représentation à des postes de responsabilité dans tous les organes du
développement communautaire,
8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
8.1 Conclusions
des capacités et de la participation des pauvres à la croissance. Il est également en phase avec
la politique du FAD X en matière de réduction de la pauvreté et le Document de Politique et
Stratégie de la Banque en matière de microfinance en cours d’examen. Enfin, les réalisations
du projet renforcent les acquis du PRP financé par la Banque et consolident les initiatives de
développement communautaire dans les régions de Kayes et de Koulikoro.
8.2 Recommandations
8.2.1 Il est recommandé d’accorder au Mali un prêt FAD d’un montant maximum de 15
millions d’UC aux fins de l’exécution du projet décrit dans le présent rapport. Ce prêt sera
subordonné aux conditions générales de la Banque pour la mise en vigueur, et aux conditions
particulières ci-après.
a) Conditions préalables à l’entrée en vigueur du prêt :
c) Autres conditions
i) Conclure, au plus tard six mois après la mise en vigueur du prêt, les
conventions avec (i) les Centres de santé de référence chargés de la mise en
oeuvre et de la formation des associations de santé communautaire ; (ii) le
Centre National des Ressources pour l’éducation non formelle (CNR-ENF)
pour la production du matériel d’alphabétisation; (iii) les services locaux de
l’Agriculture pour la formation des comités de gestion et des bénéficiaires ; et
(iv) la Direction nationale de la statistique et de l’informatique (DNSI) pour la
production d’une base de données sur la pauvreté dans la zone du projet
(paragraphe 5.2.7) ;
45
iii) Soumettre au Fonds pour avis de non objection, au plus tard trois mois après
l’entrée en vigueur du prêt, les projets de contrats à passer avec le personnel
cadre du projet, contenant une clause de performance (paragraphe 5.1.2)
ANNEXE I
Page 1 de 1
RÉPUBLIQUE DU MALI
PROJET D’APPUI AU DÉVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE
Identification
Le présent projet n’a pas fait l’objet d’une mission d’identification étant donné que le
Gouvernement avait élaboré un avant projet détaillé sur la base du projet de réduction de la
pauvreté (PRP) financé par la Banque et achevé en fin décembre 2005. Ce document
consistait en une requête pour une phase II du PRP. La Banque a jugé ce document
satisfaisant sur la base des informations qu’il contenait et a considéré qu’elle pouvait aller de
l’avant avec la préparation du projet. Par ailleurs, le contenu de la requête était en conformité
avec les orientations du DSP de la Banque, en particulier, son deuxième pilier relatif à au
renforcement des capacités et à la participation des pauvres à la croissance.
Préparation
Une mission de préparation du projet s’est rendue au Mali du 19 juin au 07 juillet 2005. Elle
comprenait un socio-économiste et une architecte. L’objet de la mission était de collecter les
informations nécessaires afin d’actualiser le document d’avant-projet préparé par le
Gouvernement malien. La mission a tenu plusieurs réunions avec les responsables du PRP.
Elle a rencontré les principaux acteurs impliqués dans la lutte contre la pauvreté et la
décentralisation en milieu rural, les représentants du Gouvernement, du secteur privé, de la
société civile, et des populations de la zone du projet. Elle a également effectué des visites de
terrain dans les régions de Kayes et Koulikoro. Au total, les visites ont permis d’approfondir
les échanges avec les différents interlocuteurs, de constater les réalisations concrètes obtenues
durant la phase actuelle du projet, d’identifier les problèmes rencontrés dans l’exécution des
activités, de tirer les leçons pertinentes et de formuler des recommandations pour le
Gouvernement et la Banque. Enfin, la mission a rencontré les principaux partenaires au
développement qui interviennent dans les domaines de la pauvreté, dont la Banque mondiale,
les responsables du projet FODESA financé par le FIDA et la GTZ.
Evaluation
Le processus de revue interne du rapport s’est matérialisé par la tenue des réunions
suivantes :
(i) la réunion du Groupe de travail interne qui s’est tenue le 20 décembre 2005. Les
principaux commentaires qui ont porté sur le cadre logique, la conformité du
document avec le format de la Banque, la prise en compte des leçons du PRP, et le
montage institutionnel du projet ont été pris en compte dans la révision du
rapport ;
(ii) deux réunions du Groupe de travail inter-départemental les 20 janvier et 10 février
2006 à cause des précisions qui avaient été demandées sur le dispositif
institutionnel du projet et les aspects de microfinance. A cet effet, plusieurs
réunions de travail ont eu lieu avec POPR.4 en vue de passer en revue tous les
aspects liés à la microfinance ;
(iii) la réunion du Comité Supérieur de Direction qui s’est tenue le 27 février 2006.
Outre la revue des aspects relatifs au dispositif institutionnel et à la microfinance
pour vérifier s’ils avaient pris en compte les commentaires des réunions
précédentes de manière satisfaisante, les améliorations demandées ont porté sur la
présentation des performances fiduciaires du PRP, le renforcement de l’annexe sur
les dispositions environnementales, l’amélioration de la présentation des risques
du projet, et la formulation des conditions. Ces améliorations ont été apportées à
la version finale du rapport.
Par ailleurs, la revue du document a bénéficié de l’apport de l’équipe pays, et des différents
départements, en particulier, OCCW sur le DSPAR et la performance du portefeuille de la
Banque au Mali, POPR.4 et OCAR sur les aspects liés à la microfinance, POPR.2 sur le cadre
logique axé sur les résultats, PPRU sur les acquisitions, FFCO.3 sur les décaissements,
GECL.1 sur les conditions et PDSU sur les aspects liés à l’environnement.
Négociations
L’accord de prêt relatif au projet a été négocié avec une délégation du Gouvernement malien
à Tunis du 2 au 7 mars 2006. Le rapport d’évaluation, y compris toutes les conditions, a été
examiné et accepté par le Gouvernement. Les représentants de la Banque ont rappelé à la
délégation du Mali les actions à prendre par le Gouvernement avant la présentation du projet
au Conseil d’administration et qui ont été retirées de la liste des conditions dans un souci
d’accélérer le démarrage du projet. Il s’agit de (i) la reconduction du personnel du PRP dont
la délégation a apporté la preuve, (ii) la révision du manuel de procédures du projet qui sera
achevée au plus tard le 15 avril prochain, et (iii) la création du Comité de pilotage du projet
dont la preuve sera apportée au plus tard le 15 avril 2006. Les représentants de la Banque ont
insisté sur la nécessité pour le Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires
pour que le manuel de procédures révisé, la preuve de la création du Comité de pilotage et les
documents relatifs aux conditions préalables au premier décaissement soient transmis à la
Banque sans retard.
ANNEXE IV
Page 1 de 5
Outre ceci, la BMS SA contribue à l’amélioration de la situation d’un certain nombre des
SFD à travers une assistance technique (renforcement des capacités des dirigeants, l’appui à
la maîtrise de la comptabilité et à l’installation d’un dispositif pour l’élaboration d’un
système d’information et de gestion), ces actions se font en collaboration avec l’APEJ,
l’APIM-Mali, la CAS/SFD et la GTZ et Mali finance.
En 2003, les dépôts des SFD représentaient 6,2% du total des dépôts de la BMS et
concernaient 23 SFD; en 2004, ces chiffres sont respectivement de 5,5% et 27 structures.
L’encours des crédits aux SFD représente plus de 40% des encours directs. Il représente une
part prépondérante de l’ensemble.
PERFORMANCES BMS SA
Désignation 31/12/2003 31/12/ 2004 Variation en %
Personnes physiques 609472918 907364078 48.88%
Sociétés d’Etat & EPIC 2704884940 1306992245 -51.68%
Autres sociétés 548413103 1748706475 218.87%
Associations & syndicats 370599976 725162640 95.67%
Comptes du personnel 9938148 21678412 118.13%
Comptes commerçants 273293376 1088622546 298.33%
Dépôts à terme 785370350 2149995591 173.76%
Comptes d’épargne sur livret 115076284 383493712 233.25%
Dépôts de garantie reçus 876134005 1441907120 64.58%
Autres sommes dues à la clientèle 54326522 313874907 477.76%
TOTAL HORS SFD 6347509622 10087797726 58.93%
Compte courant SFD 302344398 227776154 -24.66%
Dépôts à terme SFD 79922128 352950000 341.62%
ANNEXE IV
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TOTAL DEPOTS SFD 382266526 580726154 51.92%
TOTAL GENERAL 6729776148 10668523880 58.53%
La banque régionale de solidarité Mali est une société anonyme au capital social de deux
milliards (2.000.000.000) de FCFA. La BRS est née d’une démarche commune entre : Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), Banque Centrale des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et banque ouest Africaine de Développement BOAD. Elle a
pour rôle essentiel de renforcer la contribution du secteur financier dans la lutte contre la
pauvreté au niveau des pays de la zone UEMOA par le financement des projets initiés par les
couches des populations défavorisées. Elle a ouvert ses guichets au public le 7 octobre 2005.
Elle dispose d’un réseau de correspondants bancaires à travers le monde et de filiales dans les
pays membres de l’UEMOA. A ce stade, il n’existe aucune référence permettant de mesurer
ces performances.
1 Statut et mission : JIGIYASO BA est une des caisses d’épargne et de crédit mise en
place en décembre 1995. Sa mission est de promouvoir la création et la mise en œuvre des
caisses d’épargnes et de crédit en zones rurales et urbaines. Ces CEC ont pour mission
d’offrir à leurs membres des services financiers adaptés à leurs besoins.
1. Statut et mission : A sa création en 1991, KONDO JIGIMA est un réseau des caisses
d’épargne engagé dans la fourniture des services financiers au profit des artisans. Depuis
1993, le réseau a été ouvert à d’autres couches socioprofessionnelles, paysans, exploitants
agricoles, commerçants, groupements/ associations, salariés et fonctionnaires.
Le schéma envisagé pour pérenniser le fonds de crédit se base sur l’approche développée par le
PRP. En effet, une réflexion avait été menée sur le mécanisme de pérennisation du fonds de
crédit à mettre en place au terme du projet, dès lors que les aspects institutionnels sont renforcés,
évalués et suivi de manière continue par le CAS/SFD. Cependant, le démarrage tardif de
l’activité de microfinance n’a pas permis de mettre en place ce mécanisme.
Il met l’accent sur le choix des structures d’intermédiation financière et la gestion des ressources.
La préoccupation est d’assurer la continuité de l’offre en services financiers tout en sécurisant les
fonds de crédit mis à la disposition des SFD et que la majorité de la population soit effectivement
touchée par les SFD. Dans le cadre de pérennisation du fonds de crédit et d’appui au
développement de la microfinance, les fonds de crédit recouvrés, sont des ressources qui doivent
être restituées pour permettre la continuité de l’offre de services financiers et l’extension de ces
services à d’autres populations non desservies. Par ailleurs, les aspects de pérennisation prennent
en compte la gestion des fonds, les performances des caisses et la disponibilité permanente des
ressources pour satisfaire les demandes des caisses et des SFD.
Dans ce contexte, les structures retenues sont la BMS SA et les SFD du PRP ainsi que tout autre
SFD opérant dans la zone du projet qui remplit les conditions d’accès aux prêts de la BMS SA Le
choix des SFD mutualistes pour octroyer le crédit aux micro-entrepreneurs se justifie par leurs
capacités à mobiliser l’épargne des membres. Leur intervention devrait donc permettre de
mobiliser l’épargne locale afin de soutenir la distribution des crédits aux populations même après
le projet. La BMS SA appuiera les SFD à développer une politique volontariste de mobilisation
de l’épargne des résidents et des migrants afin d’atténuer progressivement la dépendance des
caisses vis-à-vis des ressources externes. Les SFD constituent des intermédiaires qui permettent
au projet d’offrir des services financiers de proximité aux populations de la zone du projet.
Plusieurs options ont été analysées dans le cadre de pérennisation du dispositif du fonds de crédit.
Ainsi les mesures suivantes ont été identifiées pour assurer la pérennisation des services
financiers aux populations cibles : (i) le dispositif devant gérer le fonds de crédit et assurer le
refinancement des SFD et (ii) la participation des populations aux activités de caisses et
propositions d’amélioration des supports de suivi.
Options de pérennisation
Par rapport au choix de l’interlocuteur de l’Etat pour la gestion des fonds, les deux options
suivantes sont envisageables :
b. Les fonds sont rétrocédés aux caisses de base : Elle a l’avantage d’assurer une disponibilité
permanente pour satisfaire les demandes et donc raccourcir les délais. Les risques liés à cette
option sont les insuffisances de rigueur dans l’analyse de demande et la tentation de désaffiliation
à l’union.
ANNEXE V
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Par rapport aux conditions de collaboration, plusieurs options sont envisageables comme
suit :
c. Les opérateurs bénéficient des subventions pour leurs fonctionnements et ceux des caisses, le
taux de cession du fonds est maintenu à 3% et le taux débiteur au niveau des caisses reste à 15%
tel que est le cas dans le PRP : Dans ces conditions le personnel technique des opérateurs est
maintenu pour assurer l’accompagnement des caisses dans le processus de croissance et de
développement. Durant cette période, les caisses ne couvrant pas toutes leurs charges par les
produits et ne contribuant pas à la prise en charge de leur union, pourront capitaliser et renforcer
leurs fonds propres. En plus, le taux bonifié au niveau des caisses permettra aux clients de mieux
rentabiliser leurs AGR. Le principal risque est qu’une habitude d’« assistanat » s’installe dans
l’esprit de tous. Cette lacune peut être corrigée en définissant clairement un planning de
désengagement du projet et une couverture dégressive des toutes les charges par les produits. Ces
projections financières doivent faire l’objet d’une large diffusion aussi bien au niveau du
personnel des SFD que responsables élus et gérant des caisses.
d. Les opérateurs ne bénéficient pas de subvention mais le taux débiteur des caisses est libéralisé
avec un maintien ou adoucissement des conditions de cession des fonds de crédit :
Les responsables des SFD devront rechercher des appuis auprès des autres partenaires pour
continuer les appuis dont ces caisses ont besoin pour assurer leur viabilité. Le risque est que les
réponses aux sollicitations sont retardées et conduisent à la fragilité des caisses qui en plus de
couvrir leurs charges vont contribuer au fonctionnement de leur union. L’élévation des taux
débiteurs au niveau des caisses diminuera la rentabilité des AGR.
E. Une combinaison des deux options, une subvention dégressive et un adoucissement des
conditions de refinancement, les taux débiteur au niveau des caisses sont ceux du marché. C’est
celle qui est recommandée. Elle permet de (i) maintenir les conditions d’accès aux crédits des
populations de la zone et (ii) la baisse progressive des subventions de fonctionnement est
compensée par la mobilisation de l’épargne locale et des migrants. La baisse de la charge
financière permet aux caisses de couvrir une partie de leurs charges de fonctionnement. En
prenant cette option, le Tableau 1 et Tableau1.1 ci-après présentent, pour un opérateur donné,
l’échéancier de remboursement du fonds de crédit (en capital et en intérêts) et les gains constitués
au terme du projet.
L’analyse du Tableau 1 (p. 3) présente les montants d’intérêts à payer pour chaque intermédiaire
financier et le Tableau 1.1 illustre la formation de gains réalisés par chaque opérateur. Selon le
taux d’intérêt appliqué, le gain réalisé peut atteindre au terme du projet 30 à 64 millions de
FCFA. (42 à 47 millions pour les SFD et 64 à 64 millions pour les CEC). Ces ressources
constituées durant la période où ces opérateurs bénéficient la subvention d’équilibre, permettront
de constituer un matelas de sécurité pour couvrir les charges d’exploitations au terme du projet.
ANNEXE V
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Montant = 2 100 000 UC = 1 668 922 500 FCFA Intérêts à payer à la BMS Intérêts à payer aux SFD Intérêts à payer aux caisses (CEC)
Date Principal Balance 7.00% 7.50% 8.00% 10.00% 10.50% 11.00% 14.00% 14.50% 15.00%
1-Août-
06 1,668,922,500.00
1- Févr
-07 166,892,250.00 1,502,030,250.00 58,892,388.49 63,098,987.67 67,305,586.85 84,131,983.56 88,338,582.74 92,545,181.92 117,784,776.99 121,991,376.16 126,197,975.34
1- Août-
07 166,892,250.00 1,335,138,000.00 52,138,967.86 55,863,179.85 59,587,391.84 74,484,239.79 78,208,451.78 81,932,663.77 104,277,935.71 108,002,147.70 111,726,359.69
1- Févr
-08 166,892,250.00 1,168,245,750.00 47,113,910.79 50,479,190.14 53,844,469.48 67,305,586.85 70,670,866.19 74,036,145.53 94,227,821.59 97,593,100.93 100,958,380.27
1- Août-
08 166,892,250.00 1,001,353,500.00 40,776,577.68 43,689,190.38 46,601,803.07 58,252,253.84 61,164,866.53 64,077,479.22 81,553,155.37 84,465,768.06 87,378,380.75
1- Févr
-09 166,892,250.00 834,461,250.00 35,335,433.10 37,859,392.60 40,383,352.11 50,479,190.14 53,003,149.64 55,527,109.15 70,670,866.19 73,194,825.70 75,718,785.21
1- Août-
09 166,892,250.00 667,569,000.00 28,966,093.25 31,035,099.91 33,104,106.58 41,380,133.22 43,449,139.88 45,518,146.54 57,932,186.51 60,001,193.17 62,070,199.83
1- Févr
-10 166,892,250.00 500,676,750.00 23,556,955.40 25,239,595.07 26,922,234.74 33,652,793.42 35,335,433.10 37,018,072.77 47,113,910.79 48,796,550.47 50,479,190.14
1- Août-
10 166,892,250.00 333,784,500.00 17,379,655.95 18,621,059.95 19,862,463.95 24,828,079.93 26,069,483.93 27,310,887.92 34,759,311.90 36,000,715.90 37,242,119.90
1-Févr-
11 166,892,250.00 166,892,250.00 11,778,477.70 12,619,797.53 13,461,117.37 16,826,396.71 17,667,716.55 18,509,036.38 23,556,955.40 24,398,275.23 25,239,595.07
1- Août-
11 166,892,250.00 0.00 5,793,218.65 6,207,019.98 6,620,821.32 8,276,026.64 8,689,827.98 9,103,629.31 11,586,437.30 12,000,238.63 12,414,039.97
Total 1,668,922,500.00 321,731,678.88 344,712,513.08 367,693,347.29 459,616,684.11 482,597,518.32 505,578,352.52 643,463,357.75 666,444,191.96 689,425,026.16
Gain 30,068,381.48 32,216,123.01 34,363,864.54 42,954,830.68 45,102,572.21 47,250,313.75 60,136,762.95 62,284,504.49 64,432,246.02
ANNEXE VI
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MALI – PROJET D’APPUI AU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE DANS
LES REGIONS DE KAYES ET KOULIKORO (PADEC)
A ce jour, le montant des engagements nets d’annulations, approuvés depuis 1974 au 31 décembre
2005, s’élève à 634 millions d’UC pour financer 87 prêts et dons dans la plupart des secteurs. Le taux
de décaissement global est de 75%. Le profil moyen de décaissement est de 5,3 ans après 17 mois de
délai de premier décaissement après l’approbation et comprenant 2,2 mois pour la signature, 9 mois
pour la mise en vigueur. L’âge moyen (de l’approbation à la date de clôture finale) est établi à 6,7 ans.
Concernant la situation des audits, à l’exception de deux opérations, toutes les autres sont à jour pour
la soumission des audits jusqu’en 2004, à l’exception de deux projets pour lesquels des actions ont été
prises et les rapports sont attendus pour le mois de mars 2006.
La performance globale du portefeuille est jugée satisfaisante. Elle est en constante amélioration :
1,84 en 1998, 1.97 en 1999, 2,10 en 2002, 2,05 en 2004 et 2,11 en 2005 grâce aux mesures suivantes :
i) l’assainissement qui a conduit à annuler les opérations achevées (‘âgées’) dont les soldes sont
encore actifs ; ii) la systématisation des missions pluridisciplinaires de lancement et de suivi pour faire
démarrer les projets (réduction des délais de mise en vigueur et de passation de marchés sur la base
d’un tableau de bord et d’un plan de passation de marchés ) ; iii) la multiplication des missions de
supervision (1,5 mission par an), d’audit (1 par an) et le suivi de la mise en œuvre des
recommandations par l’équipe-pays et par les diverses missions de la Banque ; iv) la gestion plus
rigoureuse des procédures qui renforce la célérité dans les flux de transactions et évite les renvois et
va-et-vient de dossiers ; v) l’amélioration de la qualité à l’entrée des nouvelles opérations, marquées
par l’existence d’études techniques détaillées préalables à l’évaluation, reflétée par l’état de maturité
et de préparation relativement avancé des opérations.
Malgré les progrès constatés dans l'exécution des projets, le niveau général de décaissement du
portefeuille actif, de 44% reste encore relativement faible. La persistance de certaines contraintes
institutionnelles continue d’affecter la capacité d'absorption des ressources extérieures et la
performance dans l'exécution des projets. Ces contraintes sont dues principalement (i) au retard dans
la mise en vigueur en raison notamment des délais de ratification relativement longs ; (ii) à la lenteur
des procédures de passation de marchés; (iii) au non respect des règles de nomination et de
changement des responsables dans certains projets ; (iv) le retard dans la conclusion des conventions
de gestion avec les régies administratives ; et des accords de rétrocession, en particulier dans la mise
en place d'un cadre adéquat de gestion du micro-crédit.
ANNEXE VI
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PERFORMANCE DU PROJET DE RÉDUCTION DE LA PAUVRETE (PRP)
RATINGS
Precedings report
INDICATORS This report
13.05.200 06.12.200 26.04.200
28.11.2003 10.11.2005
4 4 5
A. PROJECT IMPLEMENTATION
B. PROCUREMENT PERFORMANCE
C. FINANCIAL PERFORMANCE
Disbursement Flows 3 3 3 3 3
Cost Management 0 0 0 0 0
Performance of Co-Financiers 0 0 0 0 0
Performance of Contractors 3 3 3 3 3
E. IMPACT ON DEVELOPMENT
STATUS
Implementation Progress (IP) = 2.21
Development Objectives (DO) = 2.25
Le projet a achevé la réalisation de toutes les activités et a atteint tous ces objectifs, mis à part le nombre de
microprojets Il a été géré de manière efficace et transparente. L’impact du projet est visible en termes d’amélioration
des conditions de vie des populations et la durabilité de ses effets est garantie par l’implication de toutes les parties
prenantes, le renforcement de leurs capacités et l’instauration d’un système de prise en charge des coûts de
maintenance et d’entretien par tous les acteurs, de manière réaliste.
ANNEXE VI
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MALI PADEC: INDICATEURS DE PERFORMANCE DU PRP
ÉTAT DE RÉALISATION DES OBJECTIFS DU PROJET DE RÉDUCTION DE LA PAUVRETE
Hiérarchie des objectifs Indicateurs objectivement vérifiables Réalisation de l’objectif Commentaires
OBJECTIF SECTORIEL
1. Contribuer à la réduction de la pauvreté au 1.1 Evolution positive de l’indice de pauvreté Incidence de la pauvreté au Mali : 63,8% en 2004. Pour la zone du projet, elle
Mali (76%) au Mali est de 62% contre respectivement 67,9% et 83,5% pour les régions de Kayes et
Koulikoro
OBJECTIFS DU PROJET
1. L’objectif spécifique du projet vise à renforcer 1.1 L’augmentation du revenu des le revenu moyen annuel des clients des SFD, soit 10% de la population de la
les capacités institutionnelles et génératrices de bénéficiaires directs zone a augmenté d’environ 93.000 FCFA
revenus des populations cibles et améliorer l’accès
aux services socio-économiques de base. 1.2 Amélioration de l’accès des pauvres au 21 577 personnes ont eu accès au crédit dont 67,5% de femmes
micro-crédit
1.3 Augmentation du nombre de femmes 55 657 nouvelles AGR suite au projet dont 49% de femmes
pratiquant une activité génératrice de
revenus.
1.4 Augmentation du volume d’activités idem
génératrices de revenus des zones du
projet.
1.5 Augmentation du nombre de microprojets 265 infrastructures dont 162 sociales (hydraul., écoles, centres de santé) et 103
collectifs. infrastr. productives (aménag. hydro-agricoles, banques de céréales, moulins-
décortiqueuses, boutique villageoise, etc.)
1.6 Augmentation des dépenses essentielles de Dépense moyenne annuelle par tête dans la zone en fin 2005: 165 000 FCFA.
consommation des populations dans la La moyenne nationale n’est disponible que pour 2001 (136 000 FCFA), ce qui
zone du projet (alimentation, habitat, rend difficile la comparaison. Les dépenses moyennes annuelles de santé et
santé, scolarisation) d’éducation étaient respectivement de 49 364 et 22 642 FCFA pour la zone
contre des moyennes nationales de 46 527 et 19 107 FCFA en 2001 e
1.7 Augmentation des ressources financières Information pas collectée cependant, d’après les élus communaux, les ressources
des communes. éjectées dans les réalisations socio-économiques des communes ont augmenté
(plus de 4 milliards de FCFA ont été mobilisés pour le financement des
microprojets)°et le paiement des impôts et taxes au niveau des communes a
enregistré une hausse à travers la sensibilisation des populations et l’utilisation
des motos fournies par le projet pour faciliter la collecte des impôts
1.8 Amélioration des indicateurs socio- • 90,3% des ménages dans la zone du projet ont accès à une source d’eau
économiques dans les zones d’intervention potable à moins d’un Km comparé à 82,4% pour Kayes et 73,3% pour
(meilleur accès à l’eau potable, aux Koulikoro
services de santé et fréquentation de • 63,3% (64,1% pour les femmes) ont accès à un service de santé à moins de 10
l’école fondamentale par les pauvres). Km contre 42,9% pour Kayes et 35,8% pour Koulikoro
• des taux bruts de scolarisation de 48,6% au premier cycle dans la zone du
PRP (58,5% pour les garçons et 36,9% pour les filles) contre 66,8% et 71,4%
respectivement pour les régions de Kayes et Koulikoro
ANNEXE VI
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Résultats Indicateurs objectivement vérifiables Etat de réalisation Commentaires
1. Les activités génératrices de revenus à la 1.1 40 caisses de micro-crédits, 85 000 micro- 40 caisses implantées ; 23 000 prêts accordés dont 67,5% à des femmes, avec un Les activités de crédit n’ont démarré
base se sont développées. crédits ont été accordés, x% de femmes ont taux de remboursement de 98% qu’en 2004 à cause du recrutement tardif
bénéficié de crédits et le taux de des SFD
remboursement des micro-crédits atteint
95%.
2. L’accès des pauvres aux infrastructures 2.1 600 microprojets d’infrastructures socio- 265 réalisées et fonctionnelles, soit 44% Le budget n’a pas permis d’atteindre
socio-économiques de base a été facilité. économiques de base sont réalisés et l’objectif visé à cause d’une sous-
fonctionnels. estimation des coûts des microprojets
2.3 80% des personnes alphabétisées sont 16 809 personnes ont été alphabétisées dont 43% de femmes, contre 10 000
capables de lire et écrire dont au moins prévues,. Au moins 80% des alphabétisées peuvent lire et écrire
50% de femmes.
3. Les capacités de gestion et d’encadrement 3.1 Un comité de gestion par Micro-projet est 87,7% des CG sont dans cette situation
des intermédiaires (communes, services capable d’élaborer, mettre en
centraux et déconcentrés de l’Etat, ONG et oeuvre, suivre et évaluer une activité de
SFD) à lutter contre la pauvreté sont développement.
renforcées.
3.2 50% des comités villageois et des 51,4% sont dans cette situation
communes qui annuellement élaborent, leur
plan, mettent en oeuvre et suivent leur
activité de dévelop.
3.3 Les SFD, les services déconcentrés de l’Etat Taux de participation estimé à plus de 80% à cause de l’absence de certaines
et les ONG participent activement aux STDE
travaux des comités de développement de Une des deux SFD suit un plan de
leurs communes. restructuration qui semble donner de
bons résultats
3.4 Les ONG et les SFD partenaires démontrent Après le retrait du Projet, 50% des ONG partenaires continuent de travailler au
une viabilité à long terme. niveau de 16 communes (sur 38) de la zone PRP. Pour les SFD, la viabilité est
réalisée à plus de 50%
3.5 40 Conseils communaux aptes à gérer les Information pas collectée directement. Cependant, 74,6% des élus ont estimé
affaires de la commune. 40 CCEAP que la formation reçue a eu un impact important sur leur capacité
fonctionnent d’une manière durable et x%
développent des relations de partenariat
avec les autres intervenants locaux.
3.6 Les ONG et SFD partenaires accompagnent Les performances des ONG sont jugées satisfaisantes à plus de 80% et celles des
et encadrent efficacement les communautés SFD à 100%.
cibles.
3.7 40.000 personnes ont été sensibilisées aux 105 000 personnes ont été sensibilisées dont 62 000 femmes
thèmes d’IEC du programme.
ANNEXE VII
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MALI PADEC : ACTIVITES A FINANCER ET COMPTES D’EXPLOITATION
Au total une trentaine (30) d’AGR a été identifiée dans la zone du projet. A part les activités agricoles, toutes les
autres sont pratiquées durant toute l’année. Dans certaines localités, des activités ont été abandonnées pour des
problèmes financiers, d’eau et des déprédateurs telles que la culture du riz dans les bas fonds, le maraîchage, la
culture du manioc, des pastèques et du tabac.
NB : Amortissement de l’infrastructure : 663 700 F CFA correspondent à 2 campagnes, 1 campagne = 331 850 F CFA
Prévisions de recettes
Culture Surface ha Potentiel t/ha Production Prix F/kg Valorisation
(millier de F)
Chou 1 30 20 100 2000
Compte d’exploitation prévisionnel
Libellé Charges Produits Résultats
Achat matières consommables 405 000
Frais personnel 360 000
Frais généraux 40 500
Dotation amortissement 396 850
Total charges 1 202 350
Total produits 2 000 000
Profit 797 650
NB : 48 bénéficiaires
ANNEXE VII
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1 ha d’échalote
I Investissement
Prévisions de recettes
Culture Surface ha Potentiel t/ha Production Prix F/kg Valorisation
(1000F)
Echalote 1 20 18 225 4050
Compte d’exploitation prévisionnel
Libellé Charges Produits Résultats
Achat matières consommables 580 000
Frais personnel 360 000
Frais généraux 58 000
Dotation amortissement 396 850
Total charges 1 394 850
Total produits 4 050 000
Profit 2 655 150
NB : 48 bénéficiaires
1 ha de pomme de terre
I Investissement
Tableau d’amortissement
Capital Valeur d’acquisition Durée amortis provision amortissement
NB : 48 bénéficiaires
I- Investissement
-Achats des céréales (riz, petit mil, sorgho, haricot, maïs): 782 000 F CFA
-Main d’œuvre (manœuvre, salaire 15 000 F CFA/mois): 180 000 F CFA
-Location de magasin (10 000 F CFA / mois) : 120 000 F CFA
-Autres frais (transport, emballages etc.): 275 000 F CFA
-Frais financiers (intérêt de la caisse): 34 000 F CFA
Tableau d’amortissement
Prix de ventes des céréales 1 er trimestre 2 ème trimester 3ème trimestre 4ème trimestre
Prix d’achat 782 000 1 017 500 1 322 750 1 719 575
Bénéfices (30%) 235 500 305 250 396 825 515 870
Total 1 017 500 1 322 750 1 719 575 2 235 445
Compte d’exploitation
FONCTIONNEMENT
Services personnel de soutien
Bamako 117,243,000 0% 0 117,243,000 148,770 0 148,770
Secrétaires 240 P/M 216,000 51,840,000 0% 0 51,840,000 65780 0 65780
Planton 60 P/M 100,000 6,000,000 0% 0 6,000,000 7613 0 7613
Chauffeurs (4) 240 P/M 100,000 24,000,000 0% 0 24,000,000 30454 0 30454
Gardien 60 P/M 63,350 3,801,000 0% 0 3,801,000 4823 0 4823
Services personnel de soutien
Antennes
Chauffeurs antennes = 4 240 P/M 100,000 24,000,000 0% 0 24,000,000 30454 0 30454
Gardiens antennes = 2 120 P/M 63,350 7,602,000 0% 0 7,602,000 9646 0 9646
AUTRES
Charges courantes 235,350,000 100% 199,350,000 36,000,000 298,637 252,957 45,681
Atelier national de lancement
du projet 9,730,000 100% 9,730,000 0 12,346 12,346 0
Frais de missions 52,750,000 100% 52,750,000 0 66,935 66,935 0
Suivi trimestriel des caisses et
des comptoirs 21,600,000 100% 21,600,000 0 27,408 27,408 0
Missions de formation 13,200,000 100% 13,200,000 0 16,750 16,750 0
Etudes et enquêtes 77,300,000 100% 42,300,000 0 53,675 53,675 0
Ateliers régionaux de revue à
mi parcours 9,400,000 100% 9,400,000 0 11,928 11,928 0
Audit du projet, des
acquisitions et des caisses 60,000,000 100% 60,000,000 0 76,134 76,134 0
COUT DE BASE 13,030,293,767 80.14% 10,506,494,868 2,523,798,899 16,534,227 13,331,762 3202465
Imprévus 65,541,688 525,324,743 126,189,945 826,711 666,588 160123
Hausse de prix 1,069,541,920 789,370,967 280,170,953 1,357,149 1,001,638 355511
COUT TOTAL 14,751,350,375 11,821,190,578 2,930,159,797 18,718,087 14,999,988 3718099
ANNEXE IX
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MALI PADEC : LISTE DES BIENS ET SERVICES
C Services CB 0,10 1,48 1,58 0,00 0,00 0,10 1,48 1,58 10%
Imp 0,01 0,07 0,08 0,00 0,00 0,01 0,07 0,08
H. prix 0,01 0,13 0,14 0,00 0,00 0,01 0,13 0,14
CT 0,12 1,69 1,80 0,00 0,00 0,12 1,69 1,80
E Divers CB 2,83 8,11 10,93 0,00 2,88 2,83 10,98 13,81 84%
Imp 0,14 0,40 0,54 0,00 0,15 0,14 0,55 0,69
H. prix 0,21 0,59 0,80 0,00 0,33 0,21 0,91 1,12
CT 3,18 9,10 12,28 0,00 3,35 3,18 12,44 15,62
Total CB 3,14 10,19 13,33 0,00 3,20 3,14 13,39 16,53 100%
Imp 0,16 0,51 0,67 0,00 0,16 0,16 0,67 0,83
H. prix 0,23 0,77 1,00 0,00 0,36 0,23 1,13 1,36
CT 3,53 11,47 15,00 0,00 3,72 3,53 15,19 18,72
ANNEXE X
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REPUBLIQUE DU MALI
PROJET D'APPUI AU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE (PADEC)
PLAN D'EXÉCUTION PRÉVISIONNEL
2006 ANNÉE 2007 ANNÉE 2008 ANNÉE 2009 ANNÉE 2010 ANNEE 2011
Activités M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D
ADMINISTRATION
Approbation par le Conseil
Mise en vigueur
Recrut. Experts, Assistance techn./Audit/BE
Supervisions FAD
Revue à mi-parcours
Rapport d'achèvement
GESTION DU PROJET
Prép. DAO équip./mob
Consultations de fournisseurs locaux
Analyse offres équip./mob.
Approbation adjudications
Livraison équip./mob.
ACQUISITION BIENS
Préparation des DAO pour les biens des hôpitaux
Approbation et lancement des AO pour les biens
Analyse des offres
Approbation FAD
Adjudication du marché
Livraison des biens
Etablissement et approbation listes matériel
médical / médicaments essentiels
Lancement des AO
Analyse / Recommandation
Approbation FAD
Livraison matériel / médicaments essentiels
SERVICES
Recrutement Assistance Technique
Approbation FAD
Aménagement locaux de la CCGP
Création de la CCGP
Assistance Technique
Fonctionnement
Recrutement Bureaux d'Etudes Travaux de génie civil
Approbation FAD
Etudes et supervision Travaux de génie civil
Elaboration Protocole d'accord avec Ag. NU
Approbation protocole
Elaboration dossier formations / sensibilisations
Approbation dossier formations / sensibilisations
Formations / sensibilisations
Audit semestriel des comptes
ANNEXE XI
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Composante I:
Entretien des bâtiments et équipements à raison
de : Mio xof UC Prise en charge
Population soit
2% coût réalis pour entretien lcx alpha 1.88 2386 7450FCFA/an
2% coût réalis pour entretien caisses, comptoirs. 1.33 1788 Par les SFD
5% coût équip inform, mat, mobil com, cercles,
ONG SFD 9.15 11611 GVT (75%), ONG, SFD.
5% coût matér didactiques villageois hors MP 1.16 1472 Gouvernement.
Fonctionnement salles d'alphabétisation et
CCEAP
Membres CCEAP perdiem pour réunions 5.25 6662 Communes
Sous-total 1: 18.77 23 817
Composante 2 :
Entretien des bâtiments et équipements à raison
de :
2% coûts MP pour l'entretien des infrastructures Gvt(20%)/com(20%)/CG(6
comm. 8.40 10 659 0%)
Gvt(20%)/com(20%)/CG(6
5% du coût équipements, matériels et mobiliers 2.80 3 553 0%)
Fonctionnement :
Centres de santé (électricité) 300 000FCFA/an
/centre 6.08 7 715 Gouvernement / mutuelle
Equipements agricoles (moulins à grain) 6.23 7 905 CG par exploitat° du MP
Ecoles (eau, fournit) 500 000 FCFA par an /
établissement 25.50 32 357 Gouvernement
Fonctionnement des CG (comités de gestion des
MP) 2000FCFA/p*4réun°/vill/an 40.40 51 264 Communes
Allocat enseignants 480 000FCFA/an /école pour
2p 24.48 31 063 Gouvernement
Salaires agents de crédits et caissiers des SFD (30
pers) 45.60 57 862 SFD
Sous-total 1: 159.50 202 391
TOTAL GLOBAL 178.27 226 208
MALI PADEC
TABLE DES MATIERES DU DOCUMENT D’EXECUTION DU PROJET
1 DESCRIPTION DU PROJET
1.1 Objectif du Projet et composantes
1.2 Réalisations
1.3 Coûts et Sources de financement
3 EXECUTION DU PROJET
3.1 Agence d’exécution
3.2 Arrangements institutionnels
3.3 Procédures d’exécution des activités du projet
3.4 Calendrier de mise en oeuvre
3.5 Modalités relatives aux acquisitions
3.6 Note d’Information Générale sur les procédures d’acquisition
3.7 Procédures de revue
3.8 Modalités de décaissement
4 SUIVI-EVALUATION
4.1 Indicateurs et système interne de suivi
4.2 Contrôle financier et audit
ANNEXES
RÉPUBLIQUE DU MALI
ORGANIGRAMME
Le projet comprend trois composantes : le renforcement des capacités des acteurs du développement
communautaire, le développement des microprojets et des services financiers, et la gestion du projet. Les
campagnes d’IEC ainsi que les diverses formations mettront l’accent sur la préservation de l’environnement. La
réalisation d’infrastructures socio-économiques de base, favorisant l’accès des populations à l’eau potable, aux
soins de santé primaires, à l’assainissement et à une meilleure hygiène, contribuera à l’amélioration de la qualité
de la vie en milieu rural et à la préservation de l’environnement.
b) Principaux impacts socio-environnementaux
Le projet est classé dans la catégorie environnementale II, étant donné que ses incidences sur l’environnement
sont mineures.
La réalisation d’infrastructures socio-économiques de base, favorisant l’accès des populations à l’eau potable,
aux soins de santé primaires, à l’assainissement et à une meilleure hygiène, contribuera à l’amélioration de la
qualité de la vie en milieu rural et à la préservation de l’environnement. Le projet prévoit une assistance
technique pour la réalisation d’une étude environnementale au début, à mi-parcours et à la fin du projet, ainsi
que pour assurer le suivi du dispositif de suivi environnemental qui sera mis en place. Les réalisations du projet
de réduction de la pauvreté achevé, dont le présent projet est la seconde phase, comprend : (i) la mobilisation et
l’organisation des communautés autour des activités du projet et la promotion des changements de
comportements dans les domaines du genre, de la santé, de l’éducation et de la préservation de l’environnement
à travers des actions d’IEC qui ont touché plus de 108 000 personnes dont 58% de femmes; (ii) la réalisation de
265 infrastructures dont 162 infrastructures sociales (approvisionnement en eau, écoles, centres de santé) et 103
infrastructures productives (aménagement hydro-agricoles, banques de céréales, moulins-décortiqueuses,
boutique villageoise, etc.) ; et (iii) la construction et l’équipement de 40 caisses d’épargne et de crédit
regroupant 39.842 membres dont 64% de femmes totalisant une épargne de 2,7 milliards de FCFA, et l’octroi de
1,25 milliards de FCFA de crédit à deux SFD qui ont permis de d’octroyer 21 577 prêts dont 67,5% aux femmes
avec un taux de remboursement de 97,7% qui ont permis d’augmenter le revenu moyen annuel de 98% des
clients d’environ 93.000 FCFA. Au point de vue santé les effets induits sont entre autres : une amélioration de
la situation sanitaire des populations à travers une large information et prise de conscience des populations sur
les problèmes de santé, une augmentation du taux de fréquentation des centres de santé de 15% principalement
pour les consultations pré et post-natales (22,5%), la réduction de la prévalence des maladies d’origine hydrique
(8,2% en 2005 comparée à 45,9% en 2002), particulièrement pour les enfants, une mise en œuvre de stratégies
d’assainissement des villages (l’organisation de 504 journées de salubrité pour 366 villages, construction de
1157 latrines pour 96 villages et 2 508 puisards pour 131 villages, la mise en place de dépôts d’ordures dans 97
villages, le traitement préalable de 197 puits et l’assainissement aux abords de 124 puits, la construction de
1096 foyers améliorés, la plantation de 7457 arbres, la mise en place de 35 brigades de surveillance de
l’environnement…). Au niveau de l’éducation, la disponibilité d’infrastructures et équipements scolaires ont
contribué à une diminution de la déperdition scolaire, principalement pour les filles et un accès à l’éducation
scolaire à au moins 600 enfants âgés de 7 à 10 ans. En ce qui concerne l’hydraulique villageoise, la disponibilité
de l’eau potable et l’augmentation du taux de couverture des besoins en eau, ont contribué à une amélioration
des conditions d’hygiène, une réduction de la corvée d’eau des femmes, le développement des AGR autour de
certains points d’eau (maraîchage, embouche etc.), et la stabilisation du cheptel autour des points d’eau. Ces
effets sont également attendus du présent projet.
Des précautions seront prises lors de la réalisation d’infrastructures de base telles que les micro-barrages, les
pistes rurales, les puits et forages en raison des risques environnementaux qu’elles pourraient engendrer. Dans
l’exécution des micro-projets demandés par les communautés villageoises, des mesures de sauvegarde seront
prises : (i) lors de l’identification et de l’étude technique des micro-projets, les services d’hygiène visiteront tous
les sites proposés pour les réalisations et délivreront des attestations ; (ii) lors des études techniques d’exécution
à réaliser par les bureaux d’études, une étude environnementale sera exigée pour la réalisation des micro-projets
d’infrastructures hydrauliques, de communication (ponts) et agricoles (micro-barrages, périmètres maraîchers) ;
et (iii) une analyse de la qualité de l’eau des points d’eau réalisés pour la consommation humaine sera effectuée.
ANNEXE XIV
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Des séances d’animation relatives à la protection de l’Environnement seront menées dans l’ensemble des
villages d’intervention. Ces séances d’information et de sensibilisation devront aboutir à des actions de
reboisement, de conservation des sols, d’établissement de convention locale de gestion des ressources naturelles,
etc.
La Direction nationale de la conservation de la nature sera chargée de la formation de tous les intervenants sur
les questions liées à l’environnement. Les services locaux de la conservation de la nature au niveau des cercles
seront chargés du suivi environnemental. Ils veilleront au choix des sites afin d’éviter l’abattage des arbres, à
l’analyse de la qualité de l’eau des points d’eau réalisés pour la consommation humaine, au choix des matériaux
de construction, pour éviter la cuisson artisanale des briques de terre, à la sélection des bois utilisés sur les
chantiers, afin d’éviter la coupe anarchique des arbres. Le projet financera les services d’experts en
environnement à raison de 75 personnes/mois pour réaliser les études d’impact environnementales au début du
projet, à mi-parcours et à la fin. L’étude de démarrage va définir les indicateurs précis pour le suivi, notamment,
ceux relatifs à la qualité de l’eau, des sols, les maladies liées à l’eau, l’hygiène, l’assainissement, etc.
Les populations cibles seront dotées d’équipements adaptés aux normes environnementales et des dispositions
particulières dans les activités d’IEC seront envisagées pour atténuer l’impact éventuellement négatif des
personnes déplacées sur l’environnement. Le volet IEC prendra en charge la sensibilisation populations, en
particulier, les jeunes et les femmes sur la nécessité de protéger l’environnement (hygiène du milieu,
assainissement, économie d’énergie, traitement des déchets, lutte contre les feux de brousse et contre le
déboisement abusif).
Les différents rapports d'activités intégrant les informations sur les activités relatives à la protection de
l'environnement, sont accessibles aux différents partenaires impliqués dans l'exécution du projet.
g) Coûts estimés
Le coût des différentes actions devant contribuer à la protection de l'environnement, y compris le volet IEC,
l’assistance technique pour l’élaboration des indicateurs et le suivi environnemental, et les études
environnementales qui seront comprises dans les études techniques des bureaux d’étude pour la réalisation des
micro-projets d’infrastructure d’eau ont été estimés à environ 89 200 UC. Ils sont intégrés dans les coûts
détaillés du projet.
Le suivi environnemental se fera de manière permanente et continue, étant donné qu'il fait partie intégrante de
l'exécution du projet. Les rapports des ONG, MOD, bureaux d’étude et entreprises, les rapports trimestriels
d'activités du projet et les rapports de supervision de la Banque projet seront produits conformément au
calendrier d'exécution du projet.
Annexe
MALI – PROJET D’APPUI AU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE DANS LES
REGIONS DE KAYES ET KOULIKORO (PADEC)
1. Introduction
1.1 Le PADEC comprend trois composantes : (i) renforcement des capacités ; (ii) extension des
micro-projets et des services financiers ; et (iii) gestion du projet. Les activités de microfinance se
retrouvent dans la deuxième sous-composante de la composante II du projet, à savoir, l’extension
des services financiers pour un montant total s’élève à 3,2 millions d’UC dont la contribution du
FAD s’élève à 0,75 millions UC.
1.2 La contribution du FAD à cette sous-composante (0,75 millions UC, soit 5% du prêt) est
allouée exclusivement à des mesures incitatives pour l’extension des services financiers des
systèmes financiers décentralisés (SFD) retenus dans les zones rurales non desservies du
projet en vue de consolider les activités de microfinance du précédent projet de réduction de la
pauvreté (PRP), les conformer davantage aux meilleures pratiques, et partant, pérenniser le
système mis en place. La contribution du Gouvernement à cette sous-composante comprend 0,09
million d’UC pour renforcer les capacités des SFD et 2,18 millions d’UC pour le fonds de crédit
provenant des ressources recouvrées du fonds de crédit du PRP.
2.1 Cette sous-composante comprend une allocation pour le renforcement de capacités des
systèmes financiers décentralisés (SFD) et un fonds de crédit dont le but est d’assurer un meilleur
accès aux services financiers dans les régions concernées.
(i) Les activités de renforcement des capacités des SFD (0,84 million UC) comprennent
0,450 million d’UC pour couvrir les frais de logistique et de formation liés à l’extension
des services des SFD dans les zones non desservies du projet et une enveloppe de
0,390 million UC pour la prise en charge dégressive des coûts de fonctionnement des
SFD (100% la première année, 60% la deuxième et 30% la troisième année). Il est
estimé qu’à la fin projet (en 2011), les deux SFD auront générés des bénéfices estimés
à 0,15 million d’UC après couverture de leurs charges d’exploitation. L’octroi de ce type
d’appui est en conformité avec le document de Politique et stratégie de microfinance du
Groupe de la Banque africaine, en particulier, le paragraphe 4.5.1. Il se justifie par
l’enclavement et le manque d’informations sur le potentiel dans ces zones qui
occasionnent des coûts de transactions y empêchant toute expansion des structures
financières décentralisées ;
(ii) un fonds de crédit de 2,18 millions UC financés par le Gouvernement. Cette activité sera
exécutée par l’intermédiaire d’institutions financières aux performances établies selon
les modalités décrites ci-dessous.
a. Objet : financer les activités des groupes cibles dans le secteur agricole, la
transformation des produits agricoles, les services, l’artisanat et le commerce, dont la
rentabilité permet de dégager des revenus pour rembourser les prêts.
b. Gestion : Le fonds de crédit sera géré par la Banque malienne de solidarité (BMS SA
voir présentation ci-dessous) qui en assurera la gestion, à savoir, l’octroi des prêts
aux SFD retenus, le suivi, l’encadrement et le recouvrement, et par conséquent,
assumera le risque. Les SFD financeront leurs caisses d’épargne et de crédit (CEC)
membres, qui à leur tour accorderont des prêts à leurs clients. Une convention sera
3
signée entre le projet et la BMS qui sera évaluée annuellement en vue de son
éventuelle reconduction en cas de performances satisfaisantes. Le Comité de
pilotage du projet sera composé des représentants des Ministères concernés des
deux collectifs des ONG intervenant au Mali, du Haut conseil des collectivités
territoriales, des organismes féminins pour les régions de Kayes et de Koulikoro, de
la Coordination nationale des organisations paysannes et de l’Association des
professionnels de la microfinance. Il est estimé que plus de 65% des crédits vont
bénéficier aux femmes.
c. Taux d’intérêt : les taux du marché seront appliqués par les institutions financières
retenues dans le PADEC. Les prêts de la BMS aux SFD seront octroyés en fonction
de la qualité des dossiers à financer aux taux de refinancement qui est actuellement
de 7 à 8% l’an. Les taux d’intérêt de sortie des SFD et des CEC seront fonction du
taux de refinancement de la BMS SA majoré d’une marge leur permettant de couvrir
leurs charges.
A. La Banque malienne de solidarité (BMS) : La BMS créée en septembre 2002, est une
institution spécialisée dans le refinancement des systèmes financiers décentralisés (SFD). Le choix
de cette institution se justifie par : (i) sa mission qui consiste à assurer le refinancement des crédits
à court et moyen termes des SFD et à leur accorder une assistance technique; (ii) la structure de
son actionnariat composé de 72% par les SFD (dont la prépondérance favorise une bonne
gouvernance), 20% par l’Etat, 8% par des privés dont 4% de la société internationale pour le
développement et l’investissement de nationalité française (SIDI). ; et (iii) sa capacité opérationnelle
et financière validée par le rapport des commissaires aux comptes pour l’exercice clos au
31/12/2004 dont les principaux indicateurs sont présentés dans le tableau ci-dessous:
C. Le réseau Kondo Jigima : Ce SFD est un réseau des caisses d’épargne créé en 1991,
engagé dans la fourniture des services financiers au profit des artisans, paysans, exploitants
agricoles, commerçants, groupements/ associations, salariés et fonctionnaires. Le réseau compte
35 caisses de base octroie le crédit et mobilise l’épargne de ses membres dans cinq régions dont
Kayes et Koulikoro. Suite à une baisse de ses performances entre 2000 et 2004 due à une carence
pluviométrique dans certaines régions, la crise ivoirienne, l’invasion d’insectes, ainsi qu’une faible
maîtrise de certains leviers financiers, le réseau a entrepris une restructuration avec l’appui de la
société canadienne DID, le CAS/SFD et la BCEAO. Depuis la mise en œuvre de ce plan, le réseau
a déjà enregistré des efforts significatifs comme le montrent les indicateurs suivants de son plan de
développement :
5.1 Le schéma de pérennisation est basé sur les hypothèses de calcul suivantes :
5.2 Selon le taux d’intérêt appliqué, le gain réalisé peut atteindre au terme du projet 30 à 34
millions de FCFA pour la BMS, 42 à 47 millions pour les SFD et 60 à 64 millions pour les CEC 30 à
64 millions de FCFA. Ces ressources constituées durant la période où ces opérateurs bénéficient
de l’appui du projet, les aideront à atteindre leur auto-suffisance financière au terme du projet.