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L'ISLAM

Définition
Dans la langue arabe, le mot Islam signifie soumission. C'est pourquoi on entend souvent
dire que les Musulmans sont soumis, au point qu'ils seraient plongés dans une léthargie,
ou qu'ils se trouveraient dans un immobilisme tel qu'ils ne sauraient laisser le passage à
une voiture qui leur foncerait dessus. Ce n'est pas le cas. Au contraire, nous agissons sur
les causes tout en sachant que c'est Dieu qui crée toute chose. Ainsi quand nous sommes
malades, nous prenons des médicaments et si Dieu, dans Son Non-commencement, nous
a prescrit la guérison nous serons guéris. Autrement dit, le médicament n'est qu'un moyen
à notre disposition par lequel Dieu crée la guérison selon Sa Volonté qui ne change pas.
Comme on dit, le médecin soigne et c'est Dieu qui donne la guérison.
Mais dans le contexte de la Religion, cette soumission est spéciale dans la mesure où elle
consiste, au minimum, à témoigner qu'il n'y a pas d'autre dieu que Dieu, et que le
Prophète du temps est Son Prophète. Et le Prophète du dernier temps est Mouhammad
(Que Dieu l’élève d’avantage en grade).
Ainsi, une des formulations de ce témoignage est :
«Je témoigne qu'il n'y a pas d'autre dieu que Dieu (en arabe, Achhadou alla ilaha
illa_LLah) et je témoigne que Mouhammad est Son Prophète-Messager (wa achhadou
anna Mouhammadane Raçoulou_LLah).»
Explication
Je témoigne qu'il n'y a pas d'autre dieu que Dieu, signifie globalement : Je sais, je crois et
je déclare (verbalement) que rien ni personne ne mérite la divinité sinon Dieu, L'Unique
Créateur des cieux, de la Terre et de tout l'Univers. Ce qui exclut l'adoration pour qui que
ce soit d'autre, fût-ce un Prophète, un Ange ou toute autre créature. En revanche, nous
respectons et honorons ceux que Dieu a honorés, tels que les Prophètes (Mouhammad,
Jésus, Moïse, Abraham, etc.), les Anges (Gabriel, Michaël, etc.) ou les Saint(e)s comme
Marie mère de Jésus.
Je témoigne que Mouhammad est Son Prophète-Messager, signifie globalement : Je sais,
je crois, et je déclare (verbalement) que Mouhammad est le Prophète-Messager de Dieu,
qu'il est véridique dans tout ce qu'il a annoncé et énoncé de la part de Dieu, et qu'il est
envoyé à tous, aussi bien aux humains qu'aux Jinn, afin qu'ils croient à sa Charte et le
suivent.
Remarque
Comme on peut le constater, dans cet ensemble de formulations se trouvent réunies trois
affirmations :
• Nier la divinité pour tout autre que Dieu
• Affirmer que seul Dieu mérite la divinité
• Reconnaître, sans réserve aucune, que Mouhammad (Que Dieu l’élève d’avantage
en grade) est le Prophète de Dieu
Ce double témoignage de la foi musulmane, avec ce qu'il renferme comme signification,
doit être le reflet d'une conviction intime. De ce fait, il traduit l'adhésion de la raison et du
coeur à la certitude de l'Existence de Dieu, de Son Unicité, et de la Prophétie de
Mouhammad. Ainsi, l'adoration doit être comprise comme l'obéissance avec l'extrême
humiliation de soi. Il s'agit donc de se faire humble volontairement, de façon absolue,
devant Dieu et devant Dieu Seul.
Aussi voit-on les Musulmans se prosterner dans leurs prières rituelles. Par ce geste, ils
s'humilient véritablement en posant sur le sol leur front qui est la partie la plus noble de
leur corps. En se rappelant que la prière est une lourde charge, sauf pour les humbles qui,
par obéissance à Dieu, se recueillent en toute humilité. Et Dieu honore celui qui s'humilie
pour Lui, tandis que les orgueilleux, qui refuseront de L'adorer, entreront tête baissée en
Enfer.
C'est dans le même sens que la repentance d'un péché ne se fait qu'à Dieu Seul, et non à
un mortel comme nous, parfois capable de la pire des abominations.
Règle
Ensemble, ces deux témoignages constituent le moins que l'on puisse faire pour se
préserver du châtiment éternel de l'Enfer. C'est dire que la croyance en Dieu ne va pas
sans la croyance en Son Prophète Mouhammad (Que Dieu l’élève d’avantage en grade).

LA CROYANCE [AL-'IMAN, en arabe]


Définition
D'une manière générale, le mot 'Imane désigne la croyance. Alors, on pourra par exemple
dire : “Je crois qu'untel est honnête”. Cependant, sur le plan de la Religion, cette
croyance est particulière en ce sens qu'il s'agit au minimum de croire, sans aucun doute,
en la signification des deux témoignages. En effet, prétendre verbalement l'Islam tout en
le contredisant dans son coeur n'est pas valable.
De ce fait, l'Islam et la croyance se trouvent inséparablement liés comme le dos et le
ventre, ou les deux faces d'une même pièce de monnaie : l'un ne va pas sans l'autre, de
telle sorte que tout Musulman (Mouslim) est un Croyant (Mou'mine) et tout Croyant est
un Musulman.
C'est dire qu'il est absolument interdit d'appeler Croyant quelqu'un dont on sait qu'il n'est
pas musulman, même s'il prétend le contraire. Il en est de même pour celui qui nie la
Prophétie de Mouhammad (Que Dieu l’élève d’avantage en grade) même s'il affirme
croire en Dieu. En effet, la croyance en Dieu implique la croyance en Son Prophète. Pour
preuve un verset du Qour'an duquel nous comprenons:
«Et celui qui ne croit pas en Dieu et en Son Messager, eh bien! Nous (Dieu) avons
préparé pour les mécréants le feu ardent de l'Enfer.»
(Qour'an 48/13)
De ce verset, on tire deux enseignements :
1. Celui qui ne croit pas en Dieu et en Son Prophète-Messager Mouhammad, est
mécréant, et sa demeure éternelle est l'Enfer. De même celui qui doute de leur
mécréance devient à son tour mécréant, parce qu'il aura contredit le Qour'an.
2. Le Croyant qui n'accomplit pas la prière, le jeûne de Ramadan, ou qui commet
d'autres grands péchés ne sort pas de l'Islam, malgré qu'il mérite un grand
châtiment dans l'Enfer. En effet, c'est sur la croyance que l'accent est mis comme
nous le montre le Hadith suivant dans lequel Abou Dharr, grand compagnon du
Prophète (Que Dieu l’élève d’avantage en grade), dit (dans le sens): «Je me suis
rendu chez le Prophète (Que Dieu l’élève d’avantage en grade), il était habillé en
blanc et dormait. Je suis revenu et il dormait toujours; ensuite je suis retourné vers
lui et je l'ai trouvé éveillé. Je me suis assis à ses côtés, et il a dit : “Quiconque
témoigne qu'il n'y a pas d'autre dieu que Dieu, et meurt sur cela (c'est-à-dire en
étant musulman) entre au Paradis”. J'ai demandé : “Et même s'il a commis la
fornication et a volé?” Il a répondu: “Et même s'il a commis la fornication et a
volé”. J'ai demandé : “Et même s'il a commis la fornication et a volé?” Il a
répondu : “Et même s'il a commis la fornication et a volé”. J'ai demandé : “Et
même s'il a commis la for-nication et a volé?” Il a répondu : “Et même s'il a
commis la fornication et a volé”. Et à la quatrième fois, il ajouta : “ (il y entrera)
malgré le nez de Abou Dharr” (c'est une expression arabe pour dire : que tu sois
d'accord ou pas).» (Hadith rapporté par Mouslim)
Ce qui précède va dans le même sens que cet autre Hadith, dans lequel le Prophète dit
(dans le sens):
«Celui dont la dernière parole est “Il n'y a pas d'autre dieu que Dieu” (La ilaha
illa_LLah), viendra un jour où il entrera au Paradis, même s'il subit au préalable un
châtiment.»
(Hadith rapporté par Ibnou Hibban)
C'est donc sur la croyance que l'accent est mis. D'où la règle suivante pour celui ou celle
qui veut embrasser l'Islam :
Règle
Sans conviction intime, la prononciation[1] des deux témoignages ne suffit pas, en vérité,
pour entrer dans l'Islam. Et sans cette prononciation, la croyance n'est pas agréée chez
Dieu. Cette prononciation peut se faire dans n'importe quelle langue (arabe, chinois,
malinké, etc.) et avec toute expression comportant la signification voulue.

Remarque
Pour le non-Musulman qui veut se convertir à l'Islam, la formulation des deux
témoignages -s'il en a les moyens- est une condition nécessaire pour la concrétisation à la
fois de son Islam et de sa croyance ('Iman).
Quant à celui qui est né et a vécu dans un milieu musulman et qui croit à la signification
des deux témoignages, on le considère comme musulman aussi longtemps qu'il n'aura pas
contredit cette croyance par le coeur, les paroles ou les actes. Néanmoins, dès sa puberté
il devra, à titre d'obligation rituelle, prononcer les deux témoignages une fois dans sa vie,
et cela d'après l'école Malikite où la prononciation des deux témoignages dans les prières
n'est pas obligatoire. Par contre dans d'autres écoles comme celle des Chafi^ites,
Hambalites ou Hanafites, les deux témoignages sont obligatoires dans la prière pour sa
validation.

MERITES DU TEMOIGNAGE
Les citations suivantes prouvent, si besoin en est, la grande valeur que Dieu accorde au
témoignage. Ainsi, le Prophète Mouhammad (Que Dieu l’élève d’avantage en grade)
nous apprend ceci :
«Moïse dit : - ô Seigneur! Apprends moi quelque chose par lequel je t’invoquerai et
t’implorerai.
IL (DIEU) dit : - ô Moïse! Dis : “il n’y a pas d’autre dieu que Dieu”.
Il (Moïse) dit : - ô Seigneur! Tous Tes serviteurs le disent.
IL (DIEU) dit : - Dis : “ il n’y a pas d’autre dieu que Dieu”.
Il (Moïse) dit : - J’aimerais quelque chose d’exclusif.
IL (DIEU) dit : - ô Moïse! Si les sept cieux et les sept terres se trouvaient dans un des
plateaux (de la Balance) et (la parole) “il n'y a pas d'autre dieu que Dieu” dans l'autre,
c'est celle-ci qui l'emporterait.»
(Hadith rapporté par le Hafidh Nourou-dDine Al-Haythamiy)
L'imam Malik (que Dieu l'agrée) rapporte cette parole du Prophète qui en dit aussi long
sur la valeur du premier témoignage (dans le sens)
«(...) La meilleure parole que j'ai dite, ainsi que les Prophètes qui m'ont précédé, est : - il
n'y a pas d'autre dieu que Dieu, L'Unique, qui n'a pas d'associé (La ilaha illa_LLahou
wahdahou la charika Lah) (...)»
(Hadith rapporté par Malik dans son livre
“Al-Mouwatta'”)
Le grand spécialiste de la Science du Hadith, l'imam Mouslim (que Dieu l'agrée),
évoquant à son tour le mérite du témoignage, rapporte cette autre citation du Prophète
(dans le sens) :
«L'Islam efface tout ce qui le précède (...)»
(Hadith rapporté par Mouslim)
Ce qui veut dire que dès son entrée dans l'Islam, le nouveau converti est assuré de
l'absolution de tous les péchés qu'il avait commis auparavant.

LA PREMIERE OBLIGATION (d'ordre personnel)


Concernant cette obligation, qui est à la charge de chaque Moukallaf, nous comprenons
d’un verset du Qour'an
«ô vous qui avez cru! croyez en Dieu et en Son Messager, au Livre qu'Il lui a révélé
(c'est-à-dire le Qour'an) et à ceux qu'Il a fait descendre auparavant. Celui qui commet de
la mécréance envers Dieu, Ses Anges, Ses Livres, Ses Messagers et concernant le Jour
Dernier se trouve dans un terrible égarement.»
(Qour'an 4/136)
C'est dans ce sens qu'un éminent savant du Salaf, l'imam Abou_L-Haçane Al-Ach^ariyy a
dit (dans le sens) :
«La première obligation sur tout sujet de Dieu est la connaissance de Dieu, de Son
Prophète et de Sa Religion.»
La croyance est un tout, c'est-à-dire qu'elle est globale et indissociable. En effet, à la
demande de l'Ange Gabriel : “Informe-moi sur la croyance”, le Prophète (Que Dieu
l’élève d’avantage en grade) répondit (dans le sens):
«(...) La croyance est que tu croies en Dieu, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses
Messagers, au Jour du Jugement et à la Prédestination du bien et du mal (...)»
(Hadith rapporté par Mouslim) (Gabriel lui avait posé cette question pour que les gens
présents dans l'assemblée prennent connaissance de la réponse, et non par ignorance.)
Ceci doit amener à croire en tout ce que le Prophète Mouhammad (Que Dieu l’élève
d’avantage en grade) a annoncé et énoncé de la part de Dieu, qu'il s'agisse de la question
posée dans la tombe, des supplices et des délices de celle-ci, de la résurrection des morts,
du Jour du Jugement, du Paradis et de ses délectations, de l'Enfer et de ses terribles
châtiments, etc.

CROYANCE EN LES ANGES


Nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«Le Messager a cru à ce que Dieu lui a révélé du Qour'an; de même que les Croyants :
tous ont cru en Dieu, en Ses Anges (...).»
(Qour'an 2/285)
D'après sa femme ^A'ichah, le Prophète (Que Dieu l’élève d’avantage en grade) a dit
(dans le sens):
«Les Anges ont été créés de lumière (...)»
(Hadith rapporté par Mouslim)
Il faut croire à l'existence des Anges, que Dieu a créés de lumière. Ce sont des êtres fins
(non compacts, non denses) qui sont doués de raison et dotés de la faculté de choisir;
mais ils ne choisissent que l'obéissance à Dieu et Son adoration continuelle. Ils sont tous
des Musulmans pieux, des Saints que Dieu a préservés des péchés. Ainsi :
• ils exécutent en toute obéissance les ordres de Dieu, sans jamais Lui désobéir
• ils ne mangent et ne boivent pas
• ils ne dorment pas
• ils ne se fatiguent pas
• ils ne se marient pas
• ils ne se reproduisent pas
• ils ne sont ni mâles, ni femelles
• ils sont de degrés et de grades différents
Le meilleur de tous est JIBRIL (Gabriel) qui, sur ordre de Dieu, transmit la Révélation
aux Prophètes. Il est aussi appelé le Saint-Esprit, mais n'est pas un associé de Dieu
comme certains l'ont considéré à tort.
Les Anges sont plus nombreux que les autres créatures, et chacun d'eux accomplit une ou
plusieurs fonctions. Parmi eux, citons :
MIKA'IL qui s'occupe de la pluie et de la végétation.
ISRAFIL, à son premier souffle dans le Cor, tous les êtres dotés d'une âme seront comme
foudroyés : les uns (c'est-à-dire les humains, les Jinn, etc.) mourront; tandis que les autres
(dont les Prophètes qui restent vivants dans leur tombe) s'évanouiront, à l'exception de
ceux que Dieu a voulu épargner. Et au deuxième souffle, tout le monde sera ressuscité.
LES PORTEURS DU TRONE, au nombre de quatre dans cette vie, seront huit dans l'au-
delà. Ayant reçu la permission de les décrire, le Prophète (Que Dieu l’élève d’avantage en
grade) a dit que la distance qui sépare le lobe de l'oreille de l'épaule équivaut à celle
parcourue en sept cents ans par un oiseau rapide.
LES ANGES qui, par la Volonté de Dieu, ont pour fonction de transmettre au Prophète
Mouhammad la Salat et le Salam des Musulmans sur lui.
^AZRA'IL est l'Ange de la mort. C'est lui qui emporte les âmes.
HAROUT et MAROUT sont deux Anges qui ont appris une sorte de magie aux gens, afin
qu'ils puissent faire la différence avec le miracle, et éviter ainsi de tomber dans la
mécréance (Koufr, en arabe). Ils ne désobéissent jamais à Dieu et prenaient soin de mettre
en garde contre toute forme d'égarement en disant : “Nous sommes une épreuve pour
vous.”
ISMA^IL est le chef des Anges du deuxième ciel.
MALIK supervise l'Enfer.
MOUNKAR et NAKIR sont ceux qui posent la question dans la tombe.
RAQIB et ^ATID inscrivent le bien et le mal que nous faisons.
RatA'Il apaise le coeur de certains Musulmans, en le débarrassant de toute angoisse,
anxiété et autre mélancolie, etc.
RIDWAN est le superviseur du Paradis.
Il existe dans le septième ciel, exactement à la verticale de la Ka^bah, une Maison
honorée pour les gens du ciel, c'est-à-dire les Anges. Cette "Demeure Peuplée" (appelée
"Al-Baytou_LMa^mour") est quotidiennement fréquentée par 70'000 Anges qui y prient,
et repartent pour ne plus jamais y retourner. Il n'y a que Dieu qui connaît le nombre des
Anges.
Les Anges sont ailés dans leur véritable aspect. Cependant, ils apparaissent à certains
êtres humains agréés par Dieu, comme les Prophètes et les Saints, généralement sous les
traits d'un jeune et bel homme, sans les organes génitaux. Ils ne prennent jamais l'aspect
d'une femme, contrairement à ce qu'on voit peint dans certains tableaux. En tous les cas,
ils n’ont pas de sexe. Tous subiront la mort pour être, par la suite, ressuscités et
rassemblés.
Des Messagers choisis parmi eux leur transmettent les ordres de Dieu. Parmi les choses
que nous avons en commun avec eux et les Jinn figure la croyance en Dieu sans rien Lui
associer. En revanche, l'aumône obligatoire et le jeûne sont ordonnés uniquement aux
humains et aux Jinn. En effet, la situation et la nature des Anges étant particulières, ils ont
des règles qui leur sont spécifiques. De plus, les Anges, comme les humains, peuvent être
des Messagers de Dieu, tandis que seuls les hommes accèdent au grade de Prophète.
Remarque
De même que le père des humains est Adam, celui des Jinn est Iblis (Satan, dont la
femme est surnommée Oummou Mourrah).qui était avec les Anges et adorait Dieu en
leur compagnie. Il a été créé de la flamme d'un feu pur, comme cela est confirmé par le
verset duquel nous comprenons :
«Et Il (Dieu) a créé les Jinn à partir de la flamme d'un feu sans fumée.»
(Qour'an 55/15)
A savoir donc que Satan (Iblis) n'est pas un Ange déchu comme d'aucuns l'ont faussement
prétendu, mais bien un Jinn orgueilleux et maudit qui a protesté contre l'ordre de Dieu.
En effet, nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«Dieu a ordonné aux Anges de se prosterner pour Adam, ils se prosternèrent tous à
l'exception de Iblis (Satan) qui appartenait aux Jinn (...).»
(Qour'an 18/50)
La prosternation ainsi demandée aux Anges était une salutation révérencielle pour Adam,
et non une adoration (extrême humiliation) qui ne doit être vouée qu'à Dieu Seul.
Les diables (Chayatin, pluriel de Chaytan) sont les mécréants de parmi les Jinn, tandis
que les Musulmans portent le nom de Jinn croyants.
Que Dieu nous protège de Satan, l'ennemi majeur de l'homme!

CROYANCE EN LES LIVRES


Dieu a révélé aux Prophètes-Messagers les Livres, qui sont Sa Parole. En effet, nous
comprenons d’un verset du Qour'an :
«Nous (Dieu) avons envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre
sur eux les Livres (...).»
(Qour'an 57/25)
A savoir que Dieu est Le Créateur de toutes les langues, et que Sa Parole divine n'est pas
une langue. Par conséquent, les écrits contenus dans ces Livres ne représentent pas en soi
l'Attribut de Dieu qui est la Parole, mais plutôt son expression, par exemple, en hébreu
pour la Thora, en syriaque pour l'Evangile et en arabe pour le Qour'an.
Le grand compagnon Abou Dharr a demandé au Prophète (Que Dieu l’élève d’avantage
en grade) (dans le sens) :
«Combien de Livres Dieu a-t-Il révélés, ô Messager de Dieu? Le Prophète (Que Dieu
l’élève d’avantage en grade) répondit :
- 104 Livres.»
(Rapporté par Ibnou Hibban)
Il y a donc eu 104 livres révélés, dont les plus connus (Dans un Hadith rapporté par
l'imam Ahmad, le compagnon Wathilah Ibnou_L-Asqa^ rapporte du Prophète qui a dit,
dans le sens : "La Thora est descendue du ciel 6 jours après le début de Ramadan;
l'Evangile après le 13ème jour; les Psaumes après le 18ème jour et le Qour'an 24 jours à
compter du début de Ramadan.")sont :
• Le Qour'an de Mouhammad (Que Dieu l’élève d’avantage en grade)
• La Thora (A-tTawrat) authentique de Moïse (Que Dieu l’élève d’avantage en grade)
• L'Evangile (Al-Injil) authentique de Jésus (Que Dieu l’élève d’avantage en grade)
• Les Psaumes (A-zZabour) de David (Que Dieu l’élève d’avantage en grade)
Mais deux autres sont également cités dans le Qour'an :
• Les Feuillets d'Abraham (Que Dieu l’élève d’avantage en grade)
• Les Feuillets de Moïse, qu'il a reçus avant la Thora
De nos jours, aucun de ces Livres n'existe dans sa pureté originelle, à l'exception du
Qour'an, qui subsiste et reste préservé par Dieu, du fait qu'il n'y aura plus de Révélation
prophétique après Mouhammad (Que Dieu l’élève d’avantage en grade). Il est donc
intégralement conservé en arabe, sa langue de Révélation, et restera inchangé jusqu'au
Jour du Jugement. Car Dieu, qui l'a fait descendre, a promis de le préserver.
Ceux qui se réclament de la Thora ou de l'Evangile n'en ont plus que de pâles copies
corrompues, falsifiées et remplies de ce qui éloigne de la vraie croyance en Dieu. Le
Qour'an reste donc, pour le monde entier et jusqu'à la fin du temps, le seul Livre de
Référence stable.
Qu’est-ce que Le Qour'an?
Le Qour'an, (Dieu l'a fait descendre dans son intégralité au premier ciel en un endroit
appelé Baytou-L^Izzah durant la nuit de la Prédestination. Puis, étape par étape, il a été
révélé au Prophète pendant plus de 20 ans.)le plus des beaux récits, est une Révélation du
Clément, du Miséricordieux. En effet, on y apprend ceci :
«Dieu a fait descendre le meilleur des Récits : un Livre dont les passages se ressemblent,
et où se réitèrent, entre autres, les Promesses et les Menaces. Lorsqu'est mentionnée la
Menace de Dieu, la peau de ceux qui craignent leur Seigneur en frissonne, puis leur corps
s'adoucit avec leur coeur à l'évocation de Sa Promesse (...).»
(Les passages du Qour'an se ressemblent du point de vue éloquence, justesse, véracité,
cohérence, cohésion, etc. et tous convergent vers le même but : l'appel à l'application de
l'Islam.)
(Qour'an 39/23)
C'est un Livre sensé, destiné à être médité, dont les versets sont exposés avec sagesse, et
que Dieu a voulu en langue arabe. Il est un rappel pour les Croyants, et un moyen par
lequel le Prophète Mouhammad (Que Dieu l’élève d’avantage en grade) annonce la
bonne nouvelle et avertit d'un châtiment terrible. Cependant, nombreux sont ceux qui s'en
détournent, car un voile couvre leurs yeux, alors que leurs oreilles et leurs coeurs sont
scellés.
Ainsi, nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«Il (Dieu) est Celui qui a fait descendre sur toi (Mouhammad) le Livre. On y trouve des
versets clairs, explicites (Mouhkamat) qui sont la Référence et d'autres apparemment
équivo-ques (Moutachabihat). Ceux dont les coeurs penchent vers l'erreur s'attachent aux
versets apparemment équivoques en leur donnant une interprétation fausse, afin de
propager l'égare-ment par goût du désordre et de la dis-corde (...).»
(Qour'an 3/7)
Les Versets “Mouhkamah “Et ” Moutachabihah”
Définition
1. Le verset clair ou explicite (Al-'Ayatou_L-Mouhkamah) est soit un verset dont le sens
voulu est clairement exprimé, soit un verset qui, linguistiquement, ne peut accepter
qu'une seule interprétation possible. Tel est le cas des versets suivants, desquels nous
comprenons :
«Dis (Mouhammad) : Dieu est Unique.»
(Qour'an 112/1)
«(...) Rien ne Lui ressemble (...).»
(Qour'an 42/11)
2. Le verset à sens complexe, non évident, ou apparemment équivoque (Al-'Ayatou_L-
Moutachabihah) est un verset dont le sens approprié ne transparaît pas à première vue, ou
un verset qui, du point de vue linguistique, a plusieurs interprétations. Pour être valable et
acceptée, cette interprétation nécessite une connaissance approfondie de la langue arabe,
un effort soutenu dans le raisonnement rationnel, le tout en accord parfait et concordant
avec les versets clairs, appelés "mère du Livre", c'est-à-dire la Référence. Il convient
donc de savoir comment se comporter face à de tels versets pour ne pas contredire les
versets clairs, ni sortir des règles sur l'Unicité de Dieu, car Dieu ne ressemble pas à Sa
créature.
Ainsi, les gens de la droiture ont deux méthodes d'approche :
a) Les savants des trois premiers siècles (A-sSalaf A-sSalih), dans la plupart des cas,
donnaient une interprétation globale en disant :
• Nous croyons à ces versets comme étant du Qour'an
• Ils ont une signification que Dieu connaît et qui Lui convient
• Nous ne cherchons pas à en connaître le sens, mais nous les rapportons aux versets
clairs
L'imam A-chCHafi^iyy, d'une phrase, a expliqué cette méthode en disant :
«Je crois à tout ce qui est venu de Dieu suivant ce que Dieu a voulu; je crois à tout ce qui
est venu du Prophète suivant ce que le Prophète a voulu.»
Cependant, certains savants du "Salaf" ont parfois donné une explication aux versets
apparemment équivoques. Ainsi, Al-Bayhaqiyy rapporte que l'imam Ahmad a interprété
le verset duquel nous comprenons :
«“Wa Ja'a Rabbouka” ainsi que les Anges, rang par rang.»
(Qour' an 89/22)
Il a dit, pour interpréter “ Wa Ja'a Rabbouka”, qu'un des effets de la Puissance de Dieu se
manifestera et que les Anges se présenteront rang par rang. Ainsi, la traduction littérale
qui donne en français : “Et ton Seigneur se présentera (ou viendra) ainsi que les Anges
rang par rang” est inacceptable.
Par ailleurs, à propos du verset duquel nous comprenons :
«(...) Chaque chose est anéantissable, mais Son “Wajh” ne le sera pas (...).»
(Qour'an 28/88)
Al-Boukhariyy, dans son livre "Sahih", a dit que "Wajh" ici veut dire Pouvoir. Ainsi, il a
interprété le verset en disant que “Chaque chose est anéantissable en soi, mais Son
Pouvoir ne subira pas l'anéantissement”. Alors que "Wajh", dans son sens apparent,
signifie visage.
b) Quant aux savants du "Khalaf A-sSalih" (c'est-à-dire qui sont venus après ceux du
Salaf), du fait de la prolifération d'idées philosophiques à leur époque, ils ont été amenés
à commenter de manière détaillée les versets apparemment équivoques, afin de protéger
la communauté musulmane contre les mauvaises interprétations. Ce faisant, ils ont
cherché une signification qui convienne à la langue arabe et qui soit conforme aux versets
clairs.
(Il y a deux sortes de versets apparemment équivoques :
1) ceux dont on ne peut connaître l'interprétation, comme ceux qui traitent de l'instant
précis de la fin des Temps, ou de la descente du Messie sur Terre, etc. Ces choses-là nous
sont cachées; Seul Dieu les connaît.
2) ceux qu'on peut comprendre en les rapportant aux versets clairs.)
Des Exemples De Versets Apparemment Equivoques
Nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«(...) vers Lui montent les bonnes paroles (...).»
(Qour'an 35/10)
Ce verset signifie que les bons actes et les bonnes paroles seront inscrits dans un endroit
du ciel honoré par Dieu.
Ou encore :
«Le Miséricordieux sur le Trône “Istawa”.»
(Qour'an 20/5)
Le mot "Istawa" a plus de dix sens dans la langue arabe, dont redresser (ce qui est
courbe), être cuit à point (pour la nourriture), s'asseoir ou s'établir, dominer, préserver.
Cela étant, les savants du "Khalaf", partant du principe que Dieu ne ressemble pas à Sa
créature, n'ont pris en considération que le sens qui convient à Dieu. Ainsi, on pourra
dire : “Le Miséricordieux domine le Trône”. En effet, le Trône est, du point de vue
volume et masse, la plus grande créature de Dieu; il constitue le toit du Paradis qui se
trouve au-delà du septième ciel, et c'est Dieu qui le maintient dans cette position élevée.
Ainsi donc, si le Trône est dominé par Dieu, toute autre chose est, à plus forte raison,
également dominée par Dieu.
Remarque
Toute interprétation du Qour'an qui est en contradiction avec les versets dits de Référence
(c'est-à-dire clairs) est inacceptable, et doit être rejetée.
Quoi qu'il en soit, même les versets apparemment équivoques trouvent leur repère dans le
Qour'an. Nous devons donc faire preuve de la plus grande prudence à l'égard des soi-
disant traductions du Qour'an. En effet la langue arabe, si riche en vocabulaire, présente
parfois des multitudes de sens pour un seul et même mot, ainsi que quantité de tournures
de phrases qui n'ont pas d'équivalent dans les autres langues. C'est pourquoi la meilleure
des explications du Qour'an est contenue dans les Textes (c'est-à-dire le Qour'an lui-
même et les Hadith).
N'oublions pas que le Qour'an est un ultime avertissement, en même temps qu'une
heureuse annonce des biens éternels qui sont promis aux Croyants.
CROYANCE EN LES PROPHETES
Louange à Dieu, Le Miséricordieux, qui a envoyé les Prophètes pour montrer aux gens le
chemin qui mène au bonheur éternel, et qui les a appuyés et confirmés par des miracles
convaincants, des preuves irréfutables et des signes évidents.
Nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«Les gens formaient (à l'origine) une seule communauté (croyante). Puis (après leurs
divergences) Dieu envoya des Prophètes comme annonciateurs et avertisseurs; (...).»
(Qour'an 2/213)
C'est par Clémence et Grâce, et non par obligation, que Dieu nous a envoyé les
Prophètes, car la raison à elle seule ne permet pas de connaître tout ce qui sauve dans
l'au-delà. Leur envoi est donc une nécessité pour l'intérêt des gens. Dieu les a choisis et
en a fait l'élite de Ses créatures en tous points de vue.
Croire en tous les Prophètes sans jamais nier la Prophétie d'aucun signifie que les
Croyants n'opèrent aucune discrimination entre les Prophètes de Dieu. Ce qui n'est pas en
contradiction avec le fait que Dieu, Le Suprême, en a élevé certains au-dessus d'autres.
Le cycle de la Prophétie, inauguré par Adam , s'est achevé avec le Prophète Mouhammad
(Que Dieu l’élève d’avantage en grade) . En effet, dans son livre "Al-Mousnad", l'imam
Ahmad rapporte ce Hadith de Abou Dharr (que Dieu l'agrée), dans lequel ce dernier dit
(dans le sens):
«J'ai demandé au Prophète (Que Dieu l’élève d’avantage en grade) : - Qui a inauguré la
Prophétie? Il a répondu - Adam. J'ai dit : - O Prophète de Dieu, était-il un Messager? Il a
dit : - Oui, c'est un Prophète qui a reçu la Révélation.»
(Hadith rapporté par Ibnou Hibban)
Le nombre des Prophètes est considérable, compte tenu du verset duquel nous
comprenons :
«(...) Il n'est pas de communauté qui n'ait déjà reçu un (Prophète) Avertisseur.»
(Qour'an 35/24)
Ou encore :
«Et il y a des Messagers dont Nous (Dieu) t'avons parlé précédemment, et d'autres dont
Nous ne t'avons point parlé (...).»
(Qour'an 4/164)
D'après une Tradition rapportée par Ibnou Hibban, Dieu a envoyé 124'000 Prophètes
(Nabiyy) dont 313 Prophètes-Messagers (Raçoul).
Cependant, seuls vingt-cinq d'entre eux sont, à l'unanimité des savants, nommément cités
dans le Qour'an. A savoir :
'Adam (Adam), Idris (Enoch), Nouh (Noé), Houd, Salih, Ibrahim (Abraham), Isma^il
(Ismaël), Ishaq (Isaac), Ya^qoub (Jacob), Lout (Loth), Youçouf (Joseph), 'Ayyoub (Job),
CHou^ayb (Jethro), Mouça (Moïse), Haroun (Aaron), DHou-lkifl, Dawoud (David),
Soulayman (Salomon), Ilyas (Elie), Alyaça^ (Elisée), Younous (Jonas), Zakariyya
(Zacharie), Yahya (Jean-Baptiste), ^Iça (Jésus), Mouhammad.
Que Dieu les honore tous et élève davantage leur grade, et qu'Il préserve leurs
communautés de ce qu'ils craignent pour elles!
1. Fonction Des Prophètes
2.
La fonction principale des Prophètes est d'appeler les gens à suivre l'Islam, en dehors de
quoi il n'y a point de salut. Car nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«Certes, la Religion agréée chez Dieu est l'Islam (...).»
(Qour'an 3/19)
C'est dire que la seule et unique voie pour réussir dans cette vie et dans l'autre est celle de
l'Islam; cela d'autant plus que nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«Et celui qui veut une religion autre que l'Islam, elle ne sera jamais acceptée de lui, et il
sera dans l'autre monde parmi les perdants.»
(Qour'an 3/85)
L'Islam est donc la Religion que Dieu a agréée pour Ses sujets. Et les Prophètes, les
meilleures des créatures, sont des Musulmans. Il est impossible qu'ils se contredisent
entre eux. Ils ont la même croyance, mais avec des règles d'application parfois différentes
en fonction de l'époque.
Ainsi, au temps du Prophète Adam , le frère pouvait, sous certaines conditions, épouser sa
soeur. En effet, Dieu a voulu qu'Eve (Hawwa') ait plusieurs grossesses (vingt et une
exactement) dont vingt ont donné des "faux" jumeaux (garçon et fille) et la dernière un
garçon, qui fut le Prophète Chith (Seth). Etait interdit le mariage entre frère et soeur de la
même grossesse; et aucun des fils d'Adam n'a commis ce péché. En revanche, le frère
pouvait épouser sa soeur des grossesses d'avant ou d'après. Cela comportait une sagesse
pour les besoins de reproduction de l'époque. Par la suite, cette loi a été abolie parce
qu'elle n'était plus nécessaire. Toujours à cette époque, et jusqu'à celle des fils d'Israël, il
n'y avait qu'une seule prière obligatoire par jour. Puis il en fut imposé deux jusqu'à l'envoi
du Prophète Mouhammad (Que Dieu l’élève d’avantage en grade) qui devait, avec sa
communauté, s'acquitter dans les premiers temps de la prière de la nuit sans celle du jour.
Par la suite, après environ dix ans, les cinq prières furent imposées et cela pendant la nuit
de l'Ascension (Mi^raj).
Au temps de Jacob, connu aussi sous le nom d'Israël, on pouvait épouser deux soeurs en
même temps.
Dans la Charte de Moïse, on devait, si une impureté se déposait sur son habit, couper la
partie souillée du tissu; laver l'endroit n'était donc pas suffisant.
Parmi les spécificités de la Charte de Mouhammad, il y a que la prière peut être acquittée
où que ce soit, tandis qu'il était spécifié dans les autres Chartes qu'elle ne pouvait être
accomplie que dans les lieux réservés à cet effet. Remarquons qu'une partie des interdits
de la Charte de Mouhammad étaient également illicites dans toutes les autres Chartes.
Parmi ceux-ci mentionnons la fornication, la consommation de la viande de la Maytah
(viande d'une bête qui n'a pas été abattue conformément aux règles de la loi islamique), le
sang et la viande de porc.
1. 2. L’Immunité Des Prophètes
2.
D'habitude, lorsque les savants parlent des Prophètes, ils citent quelques attributs qui leur
sont nécessaires comme la véracité. Ainsi, le mensonge leur est impossible, car si l'un
d'eux mentait, sa crédibilité serait mise en doute; et cela est une imperfection qui
contredit le grade de la Prophétie.
Il faut également savoir que les Prophètes sont immunisés contre la mécréance avant et
après avoir reçu la Prophétie.
Quant à Ibrahim, Dieu nous apprend qu'en voyant l'astre, il dit ce qui signifie :
«Est-ce là mon Dieu?!»
(Qour'an 6/78)
Il s'agit d'une forme interro-négative pour dire “Est-ce cela mon Dieu comme vous le
prétendez?” Et non qu'il a cru que cet astre est son Dieu et qu'il mérite l'adoration.
De ce fait lorsque l'astre disparut, il dit : “Je n'adore pas ceux qui changent”. De cette
manière, et par un raisonnement rationnel, Abraham a voulu prouver à son peuple
l'Existence de Dieu et, par conséquent, qu'un corps qui change ne mérite pas d'être adoré.
Mais en voyant que son peuple persistait dans sa croyance, et qu'il ne comprenait pas ses
intentions, il a répété la même chose à la vue de la lune. Puis, devant leur
incompréhension et leur obstination aveugle, il s'est déclaré innocent de leur fausse
croyance.
Enfin, lorsque le soleil apparut, il essaya de nouveau de les convaincre en leur répétant la
même chose; mais en vain. En désespoir de cause, il se déclara complètement innocent de
leur croyance, étant entendu qu'il connaissait par avance que la divinité revenait à Dieu
Seul, car nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«En effet, Nous (Dieu) avions auparavant accordé à Abraham la sainte voie de la droiture
(...).»
(Qour'an 21/51)
Il est impossible que les Prophètes commettent des grands péchés, ou même des petits qui
reflètent une bassesse de caractère, tel le fait de voler une bouchée de pain ou un grain de
raisin. Par contre, il peut arriver à l'un d'entre eux de commettre les autres petits péchés
qui ne reflètent pas cette bassesse. Ainsi, nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«(...) Adam désobéit à son Seigneur et fut dans l'erreur.»
(Qour'an 20/121)
En effet, Dieu lui avait interdit, comme à Eve sa femme, de manger le fruit d'un arbre
dans le Paradis, mais Satan les incita à le faire. Ils furent donc dans l'erreur, mais s'en
repentirent immédiatement.
Ainsi, lorsque les Prophètes commettent un petit péché qui ne reflète pas une bassesse de
caractère, ils se repentent aussitôt avant d'être imités par quelqu'un d'autre.
Il faut aussi croire qu'il est impossible que les Prophètes cachent quelque chose que Dieu
leur a ordonné d'annoncer, car cela contredit la Prophétie. De même qu'il leur est
impossible d'avoir une maladie qui refoule les gens normaux, car dans le cas contraire,
cela constituerait un handicap pour l'appel à la Religion. Il est par conséquent mensonger
de dire que les vers sortaient du corps du Prophète Job (Ayyoub) et qu'il les remettait en
place en disant : “Mangez ce que Dieu vous a donné.”
Par contre, ils ne sont pas à l'abri de maladies non dégradantes; ils peuvent aussi
s'évanouir à la suite d'une grande douleur.

La Croyance
A savoir que tous les Prophètes, d'Adam à Mouhammad, avaient la même croyance en
Dieu, L'Unique. En effet, nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«Et Nous (Dieu) n'avons envoyé aucun Messager avant toi sans lui révéler : - Il n'y a de
dieu que Moi adorez-Moi.»
(Qour'an 21/25)
Ou encore :
«Le Messager a cru en ce qu'on a fait descendre sur lui venant de son Seigneur; de même
que les Croyants : tous ont cru en Dieu, en Ses Anges, en Ses Livres et en Ses Messagers.
Ils dirent : «Nous croyons à tous les Messagers de Dieu sans distinction (...).»
(Qour'an 2/285)
Sachez que Dieu préserve Ses Prophètes contre la mécréance (Koufr) et tout autre
égarement. C'est dire que de tels penchants leur sont impossibles. Ainsi, leur croyance
reste pure et intacte leur vie durant. Et toute affirmation contraire n'est qu'une ignorance
blasphématoire, donc coupable.

L'Appel
La communauté de Mouhammad (Elle est formée par tous ceux qui ont suivi et ceux qui
suivent encore le Prophète dans la croyance.) reconnaît unanimement l'immunité des
Prophètes contre le mensonge et autre falsification volontaire ou par négligence, dans le
Message qu'ils ont la charge de transmettre. En effet, si les Prophètes étaient, même au
niveau d'un point de détail, des menteurs ou des falsificateurs, ils perdraient toute
crédibilité. De ce fait, ils ne pourraient plus faire figure d'exemple.

La Chari^ah (lois, codes, commandements islamiques)


Là encore, c'est unanimement que notre communauté affirme l'impossibilité pour les
Prophètes de se tromper sur la Charte, consciemment ou inconsciemment, même par un
lapsus de langue (Faute commise en parlant, qui consiste à substituer involontairement au
terme attendu un autre mot.)
Il est évident que les Prophètes, dont le rôle principal est d'ordonner l'obéissance à Dieu,
ne peuvent après cela transgresser ce même ordre, sous peine d'être de ceux englobés par
le verset duquel nous comprenons :
«Vous ordonnez aux gens obéissance et bienfaisance tout en vous oubliant vous-mêmes,
alors que vous lisez le Livre. N'êtes-vous donc point sensés!»
(Qour'an 2/44)
Du reste, aucun Prophète n'encourt la malédiction ou le châtiment.

Le Comportement, la Conduite, les Actes


Tous les Prophètes ont fait valoir un bon comportement, une conduite impeccable et des
actes irréprochables. Ainsi, s'agissant du Prophète Mouhammad (Que Dieu l’élève
d’avantage en grade), nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«Tu es certainement d'une moralité sublime!»
( Qour'an 68/4)
De même ^A'ichah (que Dieu l'agrée), dans un Hadith rapporté par Al-Boukhariyy, a
parlé du Prophète (Que Dieu l’élève d’avantage en grade) en disant que “Son
comportement était le Qour'an”, dans le sens qu'on doit se référer au Qour'an, avec une
bonne compréhension, pour bien connaître le comportement du Prophète (Que Dieu
l’élève d’avantage en grade). Car chaque qualité décrite dans le Qour'an, et que Dieu
nous a ordonné d'avoir, faisait partie de son comportement.
C'est dire que tous les Prophètes doivent nécessairement avoir les caractéristiques
suivantes :
• la véracité
• la loyauté
• l'intelligence
• l'honnêteté
• la probité
En outre, ils ont l'immunité contre les mauvais comportements, tels que :
• le mensonge
• la trahison
• la stupidité, l'idiotie, l'étourderie
• la vilenie, la malhonnêteté
• l'arrogance, la grossièreté, l'obscénité, l'insolence
Il est évident que celui que Dieu a établi comme lieutenant sur Ses sujets, à qui Il a
conféré un rang élevé, en lui confiant la Révélation, ne se laisse point dominer par les
passions.
Les Prophètes, comme cela a déjà été mentionné, sont à l'abri des grands péchés, et s'il
arrive que l'un d'eux commette un petit péché ne reflétant aucune bassesse de caractère, il
s'en repent immédiatement, et Dieu lui accorde Son Pardon. Il est donc faux de prétendre
que Jésus est venu pour sauver l'humanité des conséquences du soi-disant péché capital
d'Adam.
A ce propos, nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«Nous (Dieu) avons dit : ô Adam! habite le Paradis toi et ton épouse. Mangez de ces
fruits à volonté, où vous voudrez, mais n'approchez point de cet arbre-ci, sans quoi vous
désobéirez.»
(Qour'an 2/35)
Et aussi :
«(...) Adam désobéit à son Seigneur et fut dans l'erreur.»
(Qour'an 20/121)
Le Prophète Adam regretta immédiatement, et Dieu lui inspira les paroles adéquates en
vue de sa repentance. Et nous comprenons d’un verset du Qour'an qu'il dit alors ce qui
signifie :
«Seigneur! nous (Adam et Eve) avons été injustes avec nous-mêmes. Et si Tu ne nous
accordes pas Ton Pardon et Ta Miséricorde, nous serons parmi les perdants.»
(Qour'an 7/23)
Ainsi, Dieu agréa son repentir et le fit entrer dans Sa Grâce, car Il est Le Miséricordieux
et Celui qui accepte le repentir sincère de Ses sujets. Cependant, seuls les sensés
reconnaissent le verdict de Dieu en Son Pardon à Adam.
Il est important de savoir que le diable n'a pas d'emprise sur les serviteurs sincères de
Dieu, dont les Prophètes. En effet, nous comprenons d’un verset du Qour'an que Dieu dit
à Satan ce qui signifie:
«Tu n'as point de pouvoir sur Mes serviteurs pieux (...).»
(Qour'an 15/42)
ou encore :
«Il (le démon) n'a pas de pouvoir sur ceux qui croient et s'en remettent à leur Seigneur.»
(Qour'an 16/99)
Il faut donc se garder d'attribuer à un Prophète ce qui n'est déjà pas convenable ni
acceptable pour un simple prédicateur. Et gardons en mémoire cette parole du Prophète
Mouhammad (dans le sens): :
«Si vous faites le “Salam” sur moi, alors faites-le sur tous les autres Prophètes.»
(Hadith rapporté par As-Sakhawiyy)
En conséquence, les Prophètes méritent tous honneur et respect. Celui qui se moque donc
de l'un d'entre eux tombe dans la mécréance.
Chaque Prophète doit être suivi par les gens qui ont entendu son appel. Ainsi, maintenant
et jusqu'à la fin des temps, tout le monde doit suivre Mouhammad r, le sceau des
Prophètes.
Par ailleurs, il faut savoir et croire que Jésus fils de Marie n'est en rien responsable de la
fausse croyance de certains en la trinité, car nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«Il n'appartient pas à un mortel auquel Dieu a donné le Livre, la Science et la Prophétie,
de dire ensuite aux gens : - Faites-vous mes adorateurs (...).»
(Qour'an 3/79)

3. Comment Reconnaître Un Prophète


N'est pas Prophète qui veut! Sachez donc que la Prophétie n'est ni le résultat d'un effort
personnel, ni une prétention basée sur le simple fait d'imiter, extérieurement ou d'une
autre façon, les Prophètes. Au contraire, il s'agit d'un choix par lequel Dieu, qui crée ce
qu'Il veut, honore Ses Elus. De ce fait, il n'y a aucun d'entre eux qui souffre de carences
intellectuelles ou physiques.
Ainsi, le Prophète Mouhammad (Que Dieu l’élève d’avantage en grade) dit (dans le
sens)::
«Dieu n'a envoyé aucun Prophète sans le doter d'un beau visage et d'une belle voix; et le
vôtre a le plus beau visage et la voix la plus belle de tous.»
(Hadith rapporté par A-tTirmidhiyy)
Par conséquent Adam , qui est l'ancêtre des humains et le premier des Prophètes, n'était
pas un sauvage au dos voûté, vivant nu dans la forêt. Au contraire comme tous les
Prophètes, il était beau et ne présentait aucun handicap physique.
Personne parmi les Prophètes n'était boiteux, bègue ou aveugle. Certes, les yeux du
Prophète Jacob u avaient pâli à cause des larmes versées pour la disparition de son fils
Joseph. Mais Dieu fit qu'il recouvre la vue en sentant l'odeur de Joseph à travers la
chemise que celui-ci, depuis l'Egypte, lui avait envoyée à Madian. Il faut donc savoir que
Jacob n'a jamais été aveugle avant cette épreuve due à la disparition de Joseph u.
Moïse avait eu la langue comme nouée par une braise qu'il avait mise dans sa bouche
lorsqu'il était enfant, devant le pharaon, sans que cela ne se manifeste au niveau du
langage qui est resté net et compréhensible. Il avait plutôt une bonne élocution et ne
zézayait pas. A ce propos Dieu nous apprend que Moïse, après avoir reçu la Révélation,
L'invoqua en disant ce qui signifie :
«Et dénoue un noeud en ma langue.»
(Qour'an 20/27)
Et sur Jésus fils de Marie , nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«Et Dieu lui a appris l'Ecriture, la Sagesse, la Thora et l'Evangile. Il l'enverra en Prophète
aux fils d'Israël : “Je viens de la part de votre Seigneur porteur d'un signe de ma véracité.
Je façonnerai sous vos yeux de l'argile en forme d'oiseau : je soufflerai dessus et l'argile
se fera oiseau, par la Volonté de Dieu. Je guérirai l'aveugle-né, le malade atteint de
vitiligo (maladie provoquant la disparition, par plaques, de la pigmentation de la peau.) et
ferai ressusciter les morts de par la Volonté de Dieu. Je vous dirai ce que vous mangez et
ce que vous tenez en réserve dans vos demeures. Ce sont là autant de signes pour vous, si
vous croyez. Je viens aussi confirmer la Thora qui m'a précédé et rendre licite une partie
de ce qui vous a été interdit. Je viens à vous porteur d'un signe de votre Seigneur.
Craignez-Le et obéissez-moi. Certes, Dieu est mon Seigneur et Le vôtre. Adorez-Le!
C'est là le droit chemin”.»
(Qour'an 3/48 à 51)
De ces versets, on comprend que c'est par des miracles convaincants, des preuves
irréfutables et des signes évidents que Dieu appuie et confirme la Prophétie de Ses
Envoyés.
(Le miracle est différent de la magie qu'on apprend. Ainsi, le miracle est impossible à
imiter ou à contrecarrer. Tandis qu'en général, lorsque deux magiciens s'affrontent, le plus
fort prend le dessus.)

Définition du miracle
Le miracle est un fait présentant quatre caractéristiques :
1. Il est hors du commun. Ainsi, se poser sur la lune, quoique extraordinaire, car
étant le résultat d'une connaissance et d'une avancée technologique jamais
atteintes, n'est pas un fait hors du commun parce que cela est à la portée des êtres
humains.
2. Il constitue toujours un défi pour les mécréants. En effet, ils ne pourront jamais en
faire autant.
3. Il vient confirmer, appuyer et soutenir la véracité de celui qui se proclame
Prophète.
4. Il est impossible à imiter, à contrarier, à stopper ou à annihiler.
Le miracle est de deux sortes :
- Celui qui survient au Prophète sans que les gens lui en fassent la demande
- Celui qui intervient sur demande
Dans tous les cas, le miracle est un fait qui se manifeste par la Puissance de Dieu, pour
confirmer celui qui prétend (véridiquement) la Prophétie.
Quelques exemples de miracle
Moïse (Mouça) jeta son bâton qui devint un véritable serpent; puis celui-ci avala les
cordes dont s'étaient servi les magiciens pour subjuguer l'assistance. Après quoi le serpent
se transforma à nouveau en bâton. Il fit aussi se fendre la mer pour laisser passer son
peuple. Le tout avec la Volonté et la Puissance de Dieu.
Jésus (^Iça), par l'imposition de sa main et en disant “Au Nom de Dieu” (Bismi_LLah),
guérissait les malades atteints de vitiligo. Il ressuscita quelques morts, dont Lazare son
compagnon. Le tout par la Création et la Volonté de Dieu.
Abraham (Ibrahim) fut jeté dans un immense brasier qui devint froid et bienfaisant pour
lui. Seuls ses liens furent brûlés, au contraire de lui-même et de ses habits.
Salih répondit au défi de son peuple en faisant sortir d'un rocher dur et compact une
chamelle et son petit.
Mouhammad fit jaillir de l'eau (comme des sources) d'entre les doigts de sa noble main
qu'il avait plongée dans un récipient; ce qui suffit aux besoins de 1'500 de ses
compagnons, alors qu'ils se trouvaient dans le désert à court d'eau. Il remit en place l'oeil
arraché de son compagnon Qatadah, fils de Nou^man, qui affirma par la suite ne plus
savoir lequel avait été atteint.
Il y a bien sûr le Qour'an qui demeure, pour tous les temps, le plus grand des miracles.
C'est un miracle continuel que nous avons encore entre nos mains, et que chacun peut
constater aujourd'hui. Il nous est parvenu intact, et constitue un grand défi pour les
mécréants qui ne pourront jamais écrire quoi que ce soit de semblable à la plus courte de
ses sourates (chapitres). En effet, nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«Dis (Mouhammad) : - Si les hommes et les Jinn s'unissaient pour produire quelque
chose de semblable à ce Qour'an, ils n'y parviendraient pas, même s'ils s'aidaient
mutuellement.»
(Qour'an 17/88)
Et depuis plus de 1'400 ans (années lunaires) le Qour'an n'a subi aucune altération et n'en
subira point, car nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«En vérité, c'est Nous (Dieu) qui avons fait descendre le Qour'an, et c'est Nous qui le
préservons.»
(Qour'an 15/9)
Par ses caractéristiques, le miracle diffère donc de tous les autres faits, aussi
impressionnants soient-ils, tels que les prodiges des Saints, les séductions trompeuses du
faux-Messie, la magie, etc.

Autres faits différents du miracle


1.La magie

Il faut savoir qu'il existe une sorte de magie qui fait appel aux Jinn. En règle générale, il
s'agit d'une manipulation produisant, par certaines pratiques secrètes et prohibées, des
effets hors du commun. Mais, à la différence du miracle, la magie s'apprend, et peut être
neutralisée soit par une autre magie, soit par des invocations ou d'autres faits agréés par
Dieu. Ainsi, les magiciens que le pharaon avait fait venir de tout son royaume pour une
confrontation avec Moïse furent les premiers à se confondre en prosternation en disant
comme Dieu nous l'apprend :
«Nous croyons au Seigneur des mondes, Le Seigneur de Moïse et d'Aaron.»
(Qour'an 7/121-122)
En effet, avant toute l'assistance, et mieux que quiconque, ils avaient compris que la
transformation du bâton de Moïse en serpent (et puis de serpent en bâton) n'était pas le
produit d'une hallucination, d'une illusion d'optique ou de la magie, mais un fait
véritablement hors du commun contre lequel ils étaient restés impuissants et sans parade
aucune.

2. Les faits hors du commun du faux-Messie


Les faits par lesquels le faux-Messie (A-dDajjal) essaiera de subjuguer les gens sont hors
du commun, mais ne pourraient en aucun cas être considérés comme des miracles. Ce
corrupteur sera une épreuve que Dieu a réservée aux gens, par laquelle le Croyant se
distinguera du mécréant. En effet, le Croyant trouvera à l'appui suffisamment de preuves
et de signes évidents de la fausse prétention de ce mystificateur, ne serait-ce que la raison
qui rejette catégoriquement qu'un borgne puisse être Le Créateur de toute chose. Car Dieu
ne ressemble à aucune de Ses créatures, lesquelles sont soumises au changement. Il est
donc impossible que Dieu, dont la Vie n'est ni acquise ni précédée par quelque chose, soit
un homme ou le devienne.
Celui qui a la bonne croyance ne se laissera point abuser par ce diable à visage humain,
qui réussira pourtant à séduire et à convaincre beaucoup de gens.

3. Les Prodiges (Karamah) des Saints


Le Saint (Waliyy) est un pieux qui, par crainte et amour de Dieu, se conforme strictement
aux préceptes de la Chari^ah (codes, lois et commandements islamiques). Il s'acquitte des
obligations de la Religion et s'abstient de faire les péchés. Il accomplit beaucoup d'actes
surérogatoires, tels que jeûne, prière, aumône, etc. Il persévère ainsi dans cette voie de
droiture jusqu'à la certitude, c'est-à-dire jusqu'à la mort. Il recevra la bonne nouvelle dans
cette vie, tout comme dans l'au-delà. Ainsi, nous comprenons d’un verset du Qour'an que
les Saints verront affluer les Anges du ciel qui leur diront ce qui signifie:
«(...) N'ayez pas peur, ne soyez pas affligés, et recevez plutôt une heureuse assurance,
celle du Paradis que Dieu vous a promis. Nous sommes pour vous des soutiens dans cette
vie présente tout comme dans l'autre où tous vos désirs seront comblés et vos voeux
satisfaits; là où vous aurez ce que vous réclamez.»
(Qour'an 41/30 à 31)
Dieu honore le Saint avec des prodiges (Karamah) qui sont autant de miracles du
Prophète qu'il suit correctement. En général, il est possible que tout ce qui est miracle
pour un Prophète se réalise sous forme de faits hors du commun pour le Saint.
Tel fut le cas de Marie mère de Jésus, que Dieu reçut en Sa Grâce et comme signe de
cette acceptation, confia sa garde au Prophète Zacharie afin de lui assurer une bonne
éducation. Celui-ci, à chaque reprise, entrant dans la pièce où Marie s'isolait pour adorer
Dieu, trouvait auprès d'elle des fruits d'été en hiver, et des fruits d'hiver en été, ce qui lui
fit dire : -ô Marie! comment t'es-tu procuré cela? Et elle de répondre : "C'est de la part de
Dieu. Oui, Dieu fait attribution de Ses dons à qui Il veut sans réserve."
D'autre part, sachez que Dieu préserve le Saint contre la mécréance. Et s'il lui arrive de
tomber dans un grand péché, il s'en repent sans y persister. Le Saint chemine droit sur la
voie du Prophète en observant toutes les prescriptions de Dieu. Il ne profitera donc pas
des prodiges qui se réalisent à travers lui pour prétendre faussement la Prophétie.
Le miracle, par ses caractéristiques qui le différencient de la magie et des autres
phénomènes extraordinaires, demeure la preuve irréfutable de la véracité du Prophète
pour qui il se réalise. En effet, il faut savoir que :
• le miracle appuie et soutient le Prophète dans sa prétention. C'est en quelque sorte
sa légitimation
• il est différent de la magie, de la sorcellerie, etc.
• il est un don de Dieu qui est Véridique; Sa Science est parfaite et englobe toute
chose
Par conséquent c'est Dieu qui, par le miracle, soutient le Prophète dans sa prétention; ce
qui constitue un témoignage de Dieu à l'égard du Prophète. C'est donc la preuve que le
Prophète est véridique dans tout ce qu'il annonce et énonce de la part de Dieu.
Remarque
Un homme, aussi Saint soit-il, et même proche parent d'un Prophète, reste toujours
inférieur aux Prophètes. Nous comprenons d’un verset du Qour'an :
«(...) Nous (Dieu) avons accordé à chacun d'eux (les Prophètes) un grade plus élevé qu'au
reste de la créature.»
(Qour'an 6/86)

Différence entre Prophète-Messager et Prophète non-Messager


Rappelons que tous les Prophètes ont eu la même croyance, car nous comprenons d’un
verset du Qour'an :
«Nous t'avons (Mouhammad) accordé la Révélation comme Nous l'avions accordée à
Noé et aux Prophètes venus après lui. Nous avions inspiré Abraham, Ismaël, Isaac, les
Asbat (Ce sont les Prophètes de parmi les descendants des frères du Prophète Joseph.),
Jésus, Job, Jonas, Aaron, Salomon et Nous avions donné des Psaumes à David.»
(Qour'an 4/163)
Les Prophètes sont soit Prophètes-Messagers soit Prophètes non-Messagers. Ils ont en
commun d'avoir tous reçu la Révélation. Cependant, le Prophète-Messager reçoit une
nouvelle Charte, ou vient abroger certaines lois de la Charte du Prophète-Messager
précédent. Quant au Prophète non-Messager, il reçoit l'ordre de suivre et de faire
appliquer la loi du Prophète-Messager qui l'a précédé.
Tout Messager (excepté le cas des Anges) est Prophète, mais tout Prophète n'est pas
forcément Messager. Cependant, les Prophètes sont uniquement des hommes.
Il n'y a ni Prophète-Messager, ni Prophète non-Messager parmi les Jinn.

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