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Les nombres complexes

I. Généralités
1.Activité

 L’équation x  1  0 a-t-elle des solutions dans ? la résoudre dans

 L’équation 2x 1  0 a-t-elle des solutions dans ? la résoudre dans

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 Résoudre dans , puis dans l’équation : x 2  0
4

 Résoudre dans , puis dans l’équation : x 2  2  0

 On note i , première lettre de « imaginaire » ; l’une des solutions de l’équation


x 2  1  0 « c’est-à-dire i 2  1 » dans un nouvel ensemble contenant
En utilisant les mêmes règles de calcul que dans l’ensemble , résoudre dans ce
nouvel ensemble les équations suivantes.

 x 2  4  x 4  16  x2  2x  2  0

2. Introduction
a. Définitions et vocabulaires

 Il un ensemble noté , appelé ensemble des nombres complexes


 L’ensemble possède les propriétés suivantes :
 L’ensemble des nombres réels est inclus dans
 L’addition et la multiplication des nombres réels se prolongent aux nombres
complexes et les règles de calcul restent les mêmes
 L’ensemble contient un nombre noté i tel que i 2  1
 Tout nombre complexe z s’écrit de manière unique sous la forme
z  a  ib /  a, b   2
; dite forme algébrique
Le nombre réel a est appelé partie réelle de z et on écrit a  Re  z 
Le nombre réel b est appelé partie imaginaire de z et on écrit b  Im  z 

b. Exemple

 z  2  3i  u 1  v  3i
Re  z   ..... et Im  z   ..... Re  u   ..... et Im  u   ..... Re  v   ..... et Im  v   .....

c. Remarque :

 L’ensemble des éléments de la forme ib / b est appelé ensembles des


imaginaires purs et noté i . C’est-à-dire : i  ib / b  

 z  Im  z   0  z i  Re  z   0

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3. Le conjugué d’un nombre complexe
a. Définition

On pose : z  a  ib /  a, b  
2

Le nombre complexe a  ib est appelé conjugué du nombre z et noté z


Ainsi : z  a  ib « se lit z barre »

b. Exemple

 2  ..........  3i  ..........  2  i  ............

c. Proposition N°1 « les opérations sur le conjugué »

 La somme : z  z  z  z  Le produit : z  z  z  z


n

 La puissance : z  z / n z z
n
 Le quotient :  / z  0
z z

d. Proposition N°2

 z  z  2 Re  z   z  z  2i Im  z 

 z zz  z  i  z  z

e. Exercice d’application

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1. On pose: j  
i
2 2
 Montrer que: j  j2

 Vérifier que: 1  j  j 2  0

2. On pose: u  1  2i 
 1  2i 
2022 2022

 Montrer que le nombre u est réel

f. Remarque :

  z  , z  z
 Pour effectuer des calculs dans l’ensemble des nombres complexes, il suffit
d’utiliser i 2  1 et les mêmes règles de calcul que dans l’ensemble des réels

 Deux nombres complexes sont égaux, s’ils ont la même partie réelle et la même
partie imaginaire. C’est-à-dire: z  z  Re  z   Re  z  et Im  z   Im  z 

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Veuillez consultez la série N°6 « ExN°1 ExN°4 »

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4. Les équations du second degré à coefficient réels

Soit à résoudre dans l’ensemble des nombres complexes, l’équation du second degré
d’inconnue z  E  : az  bz  c  0 / a  et  b, c  
2  2

 On pose :   b 2  4ac « appelé discriminant de l’équation  E  »


 Lorsque  0 , l’équation  E  admet deux solutions complexes conjuguées distinctes

b  i  b  i 
 z1   z2 
2a 2a

b c
 De plus on a : z1  z2  et z1  z2 
a a

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Veuillez consultez la série N°6 « ExN°5 ExN°6 »

5. Affixe, module et argument

Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé direct O; u; v  


a. Représentation géométrique d’un nombre complexe
 A tout nombre complexe z  a  ib /  a, b   , on associe dans le plan complexe un
2

point et un seul, de coordonnées  a, b 


 Réciproquement tout pont de coordonnées  a, b  du plan complexe, on associe
l’unique nombre complexe z  a  ib
Vocabulaire
On pose : z  a  ib /  a, b   et A  a, b 
2

 z est appelé affixe du point A ou du vecteur OA et on écrit : z  z A  zOA


 A est appelé image du nombre complexe z et on écrit A  z  au lieu de A  a, b 

 
 L’axe O, u est appelé l’axe des réels

 
 L’axe O, v est appelé l’axe des imaginaires purs
Exemple

 L’affixe du point A 1,2  est le nombre complexe z A  1  2i

 L’image du nombre complexe 2  3i est le point M  2  3i 

Propriétés

Soient A, B, C et D quatre points du plan complexe et  ,  ,   


3

 z AB  zB  z A  z AB CD   z AB   zCD

3
z A  zB
 I milieu du segment  AB  : z I 
2

 ABCD est un parallélogramme  AB  DC  zB  z A  zC  zD

 Le point G est le barycentre du système pondéré  A,  ,  B,   , C, 


C’est-à-dire le point G tel que  GA   GB   GC  0
 z A   z B   zC
 zG 
   
z A  z B  zC
 Cas où      : zG 
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Le point G ce n’est que le centre de gravité du triangle ABC

 Supposons que les points A, B et C sont deux à deux distincts


zB  z A
Les points A, B et C sont alignés si et seulement si, 
zC  z A

 Soit T la translation de vecteur w  a  / a  et M   z  image de M  z  par la


translation T « T  M   M 
 L’écriture vectorielle: MM   w
 L’écriture complexe: z  z  a

 Soit H l’homothétie de centre   w et de rapport k et M   z  image de M  z  par


l’homothétie H « H  M   M 
 L’écriture vectorielle: M   kM
 L’écriture complexe: z  k  z  w   w

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Veuillez consulter la série N°6 « ExN°7 ExN°9 »

b. Module et argument d’un nombre complexe

Définition :

On pose : z  a  ib /  a, b   et M  z  l’image du nombre complexe z


2

 Le module de z , noté z c’est la distance OM  a  b


2 2

 On suppose de plus z  0
Un argument de z , noté Arg  z  est une mesure de l’angle orienté u, OM  

On écrit : Arg  z   u , OM  2 

4
Exemple

2  2i  ..............  5  .....

Arg  3i   ..... 2  Arg 1  i   ...... 2 

Proposition:N°1

 z  zz  AB  zB  z A  u, AB   Arg  z B  z A   2 

Remarque:

Soit a un réel non nul

 Arg  a   0  2  / a 0  Arg  a     2  / a 0

 
 Arg  ia    2  / a 0  Arg  ia    2  / a 0
2 2

Très important

 z

 Arg  z   0  


 z i 
 Arg  z    
2

Propriété sur les modules et les arguments

Proposition N°1

Soit z un nombre complexe non nul

 z  z  z 
 Arg z   Arg  z   2  
 Arg   z     Arg  z   2  
Géométriquement

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Théorème et définition :

Soit z un nombre complexe non nul. On pose: z  r et Arg  z     2 

On a : z  r  cos  i sin  
 Cette écriture est appelée forme trigonométrique du nombre complexe z
a b b
 Si de plus : z  a  ib /  a, b   «  a, b    0,0  alors cos   ,sin   et tan   
2

r r a

Exemples:

 2  .... cos ....  i sin ....  


 4  .... cos ....  i sin .... 
 2i  .... cos ....  i sin ....   4i  .... cos ....  i sin .... 

Proposition N°2 « les opérations »

Soient z et z  deux nombres complexes non nuls

 La somme: z  z  z  z c’est l’inégalité triangulaire

 Le produit: zz  z z et Arg  zz   Arg  z   Arg  z   2 

n n
 
 La puissance: z  z et Arg z n  nArg  z   2  / n  

z z z
 Le quotient:  et Arg    Arg  z   Arg  z   2 
z z  z 

Proposition N°3

Soient A, B, C et D quatre points du plan complexe distincts deux à deux

  AB, CD   Arg  zz D  zC 


  2 
B  zA 

zD  zC
  AB   CD    AB, CD   0    

zB  z A

 zD  zC
  AB    CD    AB, CD      i 

2 zB  z A

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II. Compléments
2. Forme exponentielle d’un nombre complexe:
a. Notation:

 Pour tout réel  , on note le nombre complexe cos  i sin par e i


ei  cos   i sin 

b. Exemples:

 ei  cos   i sin   ..................  ei 2  cos 2  i sin 2  ...................

 
i   i  
 e 2  cos  i sin  .................  e 4  cos  i sin  ........................
2 2 4 4

c. Conséquence:

 Soit z un nombre complexe non nul. On pose : r  z et   Arg  z   2 


On a : z  rei « c’est l’écriture exponentielle du nombre complexe z »

d. Exemple:

 
   i    i
 1  i 3  2  cos  i sin   2e 3  1  i  2  cos  i sin   2e 4
 3 3  4 4

e. Proposition: « les opérations »

Soient  et   deux nombres réels et n un entier naturel

Le produit: ei  ei  e 


 i   

 
n
La puissance: ei  ein « c’est la formule de Moivre »

1
L’inverse: i
 e  i  ei
e

ei
 ei  

Le quotient: i 
e

2. Les formules d’Euler

Soit  un nombre réel

 2cos  ei  e  i  2i sin   e  e


i  i

Application :

Linéariser cos  x  . «C’est-à-dire l’écrire sans puissance »


3

7
3. L’écriture complexe d’une rotation
a. Rappel :

Soit R la rotation de centre   w et d’angle 


 R    
 Pour tout point M distinct de  , son image M  par la rotation R est définie par :
 M  M 
  M , M     2 
b. L’écriture complexe:

Soit R la rotation de centre   w et d’angle 


 Pour tout point M d’affixe z , l’affixe z  de son image M  par la rotation R est:
z  ei  z  w  w

Savoir –faire:

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