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Jean-Luc
Fessard
Le bon emplacement se situera aux carrefours des transports en
propose une commun
formation qui Un cycle entamé au début des années 1960 s'achève. Lors de voyages
aide les
entreprises à
organisés aux États-Unis pour les dirigeants d'entreprises françaises,
impliquer leursMarcel Fournier, Denis Defforey, Paul Dubrule et Gérard Pélisson vont
collaborateurs rencontrer Eduardo Trujillo qui, avec son slogan favori "No parking, no
dans une
démarche de
shopping", va les convaincre de révolutionner le commerce et l'hôtellerie-
'Développement restauration. À cette époque où l'automobile est reine, l'avenir se trouve
Durable'. à la périphérie des villes. Aujourd'hui, avec le pétrole cher, ce cycle se
termine et le bon emplacement se situera aux carrefours des transports
en commun, des gares et même dans les centres des villes qui devraient se densifier et
se redynamiser (plus de commerces, d'espaces verts…) pour éviter les déplacements.
Un arrêt de tramway, une voie piétonne et un garage à vélos seront préférables à un
immense parking.
Demain, les équipes comme les clients seront sensibles à une démarche
durable
La mutation que nous évoquons ici se fera avec le soutien et l'adhésion des
collaborateurs qui se sentiront directement concernés par la démarche initiée par leur
entreprise pour être encore plus éthique, écologique et citoyenne. Dans l'hôtellerie,
certaines chaînes intègrent déjà dans les contrats de travail le respect du référentiel
14001 dans les actions quotidiennes. Les enseignes qui mettront le devenir de la
planète au coeur de leurs enjeux développeront la fierté d'appartenance et leur
attractivité. Une génération extrêmement sensibilisée à ces thèmes émerge de nos
grandes écoles. De plus en plus nombreux sont les futurs ingénieurs et cadres qui
effectuent leurs stages de fin d'études dans des entreprises éthiques ou mieux dans des
ONG oeuvrant dans des pays défavorisés.
Les clients, eux, sont de plus en plus sensibles au lien entre la nourriture et la santé.
Cette tendance va non seulement s'amplifier, mais elle va s'élargir de plus en plus à la
qualité de vie sur la planète. Le consommateur deviendra encore plus exigeant. Selon
les spécialistes, nous n'en sommes pas encore au niveau d'actions de boycott collectif,
mais nous le savons, le client "vote avec ses pieds". Bien avisé sera le restaurateur qui,
loin de toute communication artificielle sur son éthique, démontrera quotidiennement
que la qualité de vie de ses clients est sa vraie raison d'être. En revanche, ce sont les
clients qui jugeront si son restaurant est digne d'être durable.