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Veille n° 02 IEA/DDP/V/2017

Rapport de veille technologique

1. THEME

Valorisation énergétique des boues issues de stations d’épuration (Production des briquettes)

2. CONTEXTE & OBJET DE LA DEMANDE

La demande de veille technologique a été soumis par DDP/D selon la procédure GESTION DES
PROJETS R&D.

3. METHODOLOGIE

Pour faire aboutir les demandes de veille, et sur la base mots clés identifiés, DDP/V a eu recours à :
exploite les trois options actuellement possibles :
 Examen des bases des données et revues électronique auxquels l’ONEE-BO est abonné.
 Examen des bases documentaires, en open sources, autorisé par l’ONEE-BO
 Examen de la base TISC, axés sur les brevets.

4. ANALYSE

A la lumière de l’examen des sources suscités, les repères ci-après ont été retenus :

Production des boues : Le traitement des eaux usées urbaines génère inévitablement la production
de boues résiduaires. L'élimination de ces boues, constituées de matières organiques riches en
éléments nutritifs, constitue un problème de plus en plus aigu.
Les boues représentent la présence de substances potentiellement toxiques, de microorganismes
pathogènes ou encore simplement par le pouvoir fermentescible des boues, qui résulte en la
production d'odeurs nauséabondes après disposition de cette biomasse dans l'environnement. Les
boues d'épuration doivent donc, habituellement, subir une étape de stabilisation ou de traitement,
avant leur déshydratation et leur valorisation ou disposition finale.

Le traitement des eaux usées des usines d'épuration municipales permet le rejet, dans le
milieu, d'une eau de qualité acceptable, mais génère inévitablement un résidu appelé
boues résiduaires ou d'épuration. L'élimination de ces boues, constituées de matières
organiques riches en éléments nutritifs, représente l'un des plus importants défis que les
ingénieurs et gestionnaires sanitaires doivent afffronter actuellement. Nriagu et Pacyna
(1988) ont évalué la production mondiale de boues d'épuration à 30 millions de tbs/an,

Les quantités croissantes de boues générées par le traitement des eaux usées
municipales posent de sérieux problèmes quant à la disposition de ces résidus.

Les diverses voies de disposition finale ou valorisation des boues d'épuration sont
explorées au cinquième chapitre. Les pratiques recensées peuvent être regroupées
dans les domaines suivants, soit: l'incinération, la valorisation sur les terres,

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l'enfouissement sanitaire, le rejet en mer, la production de combustibles, la
fabrication de matériaux de construction et autres.

Les coûts de traitement et d'élimination des boues pouvant représenter plus de 50 %


du budget de la station d'épuration (Vesilind, 1980), il est donc indispensable de
trouver des solutions économiques pour faire face à l'accroissement de la production
de boues lors du traitement des eaux usées municipales. Les programmes
d'épuration des eaux usées ayant comme objectif principal d'améliorer la qualité de
l'environnement, la gestion du sous-produit de ce traitement doit également
demeurer conforme à cette vision. Plusieurs alternatives sont actuellement utilisées
ou à l'étude pour amener des solutions au problème du traitement et de l'élimination
finale des boues.

Présente une synthèse des différentes techniques de traitement et de stabilisation


des boues municipales en opération à travers le monde, ainsi que certaines ayant fait
l'objet de travaux de démonstration à l'échelle du pilote pré-industriel. Les
technologies répertoriées s'inscrivent dans les procédés de digestion aérobie, de
digestion anaérobie, de lagunage, de stabilisation chimique ou thermique, de
stérilisation et de décontamination des boues d'épuration.

Les diverses voies de disposition finale ou valorisation des boues d'épuration sont
explorées au cinquième chapitre. Les pratiques recensées peuvent être regroupées
dans les domaines suivants, soit: l'incinération, la valorisation sur les terres,
l'enfouissement sanitaire, le rejet en mer, la production de combustibles, la
fabrication de matériaux de construction et autres.

Pour l’incinération spécifique, les investissements et les coûts de fonctionnement élevés font que cette
solution ne s'adapte qu'à de gros gisements de boues issus des grandes stations d'épuration.
Économiquement, la co-incinération avec les ordures ménagères (OM) est une solution plus
avantageuse pour les stations de petite taille. Elle ne peut s'envisager que dans le cas où l'usine d'OM
se trouve à proximité de la station d'épuration et lorsque sa capacité résiduelle de traitement l'autorise.
Il faut, par ailleurs, que la technologie du four permette l'implantation des injecteurs dans ses parois.
Les nouvelles technologies d’incinération offrent des opportunités de valorisation sous forme
d’énergie : voir la fiche technologique sur l’incinération avec récupération d’énergie. L’incinération
des boues demande un certain niveau de siccité dépendant du type d’incinération (35 % minimum
pour combustion dans incinérateur à boues, 65 % pour co-incinération avec les ordures
ménagères).Une siccité plus élevée accroît la valeur calorifique de la boue (en tant que combustible)
avant incinération, d’où l’importance du séchage dans une perspective de récupération de l’énergie.
Les coûts énergétiques peuvent être encore réduits si on dispose de calories à bas prix, par exemple
lorsque le sécheur est couplé à un incinérateur.

 Evolution de la technologie :

L'élimination finale des boues est, dans bien des cas, limitée par la présence de
substances potentiellement toxiques, de microorganismes pathogènes ou encore simplement par

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le pouvoir fermentescible des boues, qui résulte en la production d'odeurs nauséabondes après
disposition de cette biomasse dans l'environnement. Les boues d'épuration doivent donc,
habituellement, subir une étape de stabilisation ou de traitement, avant leur déshydratation et
leur valorisation ou disposition finale. Le troisième chapitre traite donc des diverses technologies
de stabilisation et traitement des boues municipales. Le point a donc été fait sur les techniques
usuelles de stabilisation des boues, soit les procédés de digestion aérobie et anaérobie
mésophiles, le lagunage et le chaulage des boues. De plus, les nouvelles altematives
technologiques qui ont été proposées à travers le monde ont aussi été présentées, dont: Les
digestions aérobie ou anaérobie autothermiques thermophiles, les digestions mixtes (prédigestion
aérobie thermophile suivie de la digestion anaérobie mésophile ou la digestion

anaérobie mésophilesuivie d'une digestion aérobie thermophile), le procédé de digestion anoxieaérobie,


la stabilisation chimique par fixation chimique ou par traitement acide, la stabilisation
thermique couplée ou non à un traitement acide ou avec pressurisation, l'oxydation chimique, la
pasteurisation, la radiation ionisante, la presseurisation et les procédés de décontamination des
boues. De ces nouvelles technologies, le procédé de digestion anoxie-aérobie et les procédés
de décontamination des boues (enlèvement des métaux lourds et destruction des germes
pathogènes) sont forts prometteurs, tenant compte du contexte québécois, et devraient faire
l'objet de travaux de démonstration à l'échelle préindustrielle ou industrielle.

Actuellement les industries au Maroc génèrent des quantités énormes des boues issues de
traitement des eaux usées industrielles. Ces déchets non traités dans la plupart des cas sont déposés
dans les décharges, causant ainsi une vraie préoccupation environnementale. Ce travail présente une
solution efficace pour la gestion des boues. Il a par conséquent un double objectif, le premier est
d’ordre environnemental et le second est d’intérêt économique. La caractérisation physico-chimique
d’une boue provenant d’une industrie de céramiques sanitaires a montré l’absence d’une pollution
métallique. La boue a été par la suite utilisée comme matière première de substitution dans la
préparation des briques, en vue de l’obtention d’un nouveau matériau de construction dont la
qualité est analogue aux matériaux fabriqués avec 100% d’argile.
A partir des résultats de ce travail il est désormais possible de produire des briques cuites à base de
déchets . Afin d'étudier la qualité et les propriétés physico-mécaniques de la brique, différentes
proportions de la boue étudiée ont été incorporées à savoir : 10%, 20%, 30%, 40%, 50%, 60% et 70%.
L'évaluation des performances mécaniques des briques nous a permis de conclure qu'il est possible
d'élaborer des briques à base de la boue industrielle étudiée avec un taux de substitution allant
jusqu'à 50%. Ce travail est une contribution à la recherche de nouvelles sources d'approvisionnement
en matières premières secondaires dans le domaine de la construction.

Exigences relatives aux déchets utilisés pour la fabrication de ciment et de béton (ref loi suisse
protection de l’environnement)

Utilisation de déchets comme matières premières ou agents de correction du cru


Il est permis d’utiliser des déchets comme matières premières pour la fabrication de clinker de ciment si les valeurs limites
suivantes (teneurs totales) ne sont pas dépassées et que le clinker obtenu satisfait aux exigences du ch. 1.4:

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5. BIBLIOGRAPHIE/WEBOGRAPHIE

Thèses

 Dessalement de l'eau de mer par congélation sur parois froides : aspect thermodynamique et
influence des conditions opératoires. Anouar RICH, Thèse de doctorat, 2011, Université
Mohamed V Rabat,
 Etude de la congélation comme technique de traitement des eaux : applications spécifiques,
Adrian RODRIGUEZ GARCIA, Thèse de doctorat, 2004, INSA Toulouse,

Publications :

1. État de l'art du traitement et de la disposition ou valorisation des boues d'épuration


INRS-Eau, Rapport de recherche No. 429 Institut national de la recherche scientifique
Université du Québec

2. Contribution à l’élaboration des briques en terre cuite à base d’une boue industrielle (Contribution
to the development of fired bricks made of industrial sludge) A. Bakkali Yedri, M. Ammari, H. EL
Ayadi Faculté des Sciences et Techniques de Tanger, Abdelmalek Essaâdi University, Morocco
J. Mater. Environ. Sci. 7 (2) (2016) 497-504

3.

Brevets

Réalisations industrielles :

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Sur la base de l’examen des sources d’information disponible aucune réalisation industrielle n’a
pu être identifiée

Avis de DDP/V (si dans le domaine de spécialisation) : 


 L’examen du projet de recherche sur l’utilisation de la congélation pour le dessalement de l’eau
tels que présenté par Pr. Semlali a fait ressortir plusieurs remarques :
1. La comparaison du « dessalement hybride » avec l’Osmose inverse, tels que
mentionné dans le page 4 du document, ne peut être prise en compte, s’agissant de
comparaison de technologie prouvée industriellement avec un procédé laboratoire.
2. Incohérence dans les chiffres présentés (page 4). Il ne peut y avoir amélioration de la
qualité d’eau dessalée (diminution de la salinité) et celle des rejets de saumure
(diminution de la salinité) en même temps : loi d’équilibre des masses.
3. L’objectif du travail est mal explicité.
 S’il s’agit de l’amélioration du prétraitement, celle-ci devrait concerner
spécifiquement les précurseurs de colmatage organique et minéral
 S’il s’agit de réduire la salinité des eaux prétraitées, l’objectif serait de passer
de salinité de l’eau de mer à la salinité l’eau saumâtre. Dans ce cas de figure
la comparaison devrait concerner les performances de ce procédé et la
déminéralisation ?.

De de ce fait, le projet de Dessalement de l’eau de mer par un procédé hybride combinant


la congélation et l’osmose inverse utilisant l’énergie éolienne nécessiterait une
actualisation pour une meilleure identification des objectifs de la recherche.

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