Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Dans la descendance du test cross (en F’2), on obtient quatre phénotypes différents
équiprobables (deux phénotypes parentaux, deux phénotypes non parentaux) ce qui montre que les
THEME 1A – GENETIQUE ET EVOLUTION
Remarque : Une cellule mère de gamètes ne donne toujours que 4 gamètes (identiques deux à deux DONC seulement deux
types de gamètes, sans faire intervenir le brassage intrachromosomique). MAIS, dans les organes reproducteurs, de
nombreuses cellules mères de gamètes entrent en méiose, la totalité des gamètes ainsi produits se répartit en quatre types
de gamètes différents équiprobables (parentaux et non parentaux).
Dans la descendance du test cross (en F’2), on obtient quatre phénotypes différents non
équiprobables en F’2 : deux phénotypes parentaux majoritaires et deux phénotypes non parentaux
minoritaires ce qui montre que les individus de la F1 ont produit quatre types de gamètes
génétiquement différents non équiprobables.
THEME 1A – GENETIQUE ET EVOLUTION
Le nombre de combinaisons génétiques possibles dans les gamètes est d’autant plus grand que
le nombre de gènes à l’état hétérozygote est plus grand chez les parents. Si on considère que le génome
humain contient 1 000 gènes à l’état hétérozygote, ce nombre de gamètes différents est de 21 000.
Chaque cellule mère de gamète donnera 4 gamètes parmi les 10300 gamètes possibles.
BILAN : Les deux brassages génétiques, créateurs d’une grande diversité génétique
dans les gamètes, s’exercent lors de la première division de méiose ce qui est à l’origine
de la production. Une cellule mère de gamètes est potentiellement à l’origine de 223 x
21000 (soit 223000) gamètes possibles.
La fécondation augmente encore la diversité génétique de la cellule œuf par la
fusion aléatoire de deux gamètes parmi tous les possibles : (223 x 21000) x (223 x 21000) =
8.10615 génotypes possibles (nous ne sommes que quelques milliards à la surface de La
Terre ; donc statistiquement chaque être humain est génétiquement unique !).
On reconnaît les gènes liés car les phénotypes de la descendance sont différents selon le sexe de
l’individu :
→ Mâle [yeux blancs] x Femelle [yeux rouges] : tous les descendants (mâles et femelles)
ont [yeux rouges]
→ Femelle [yeux blancs] x Mâle [yeux rouges] : dans les descendants, toutes les femelles
ont [yeux rouges] et tous les mâles [yeux blancs]
C. La duplication de gènes
TP 23 : La famille multigénique des pigments visuels
Une famille multigénique est un ensemble de gènes homologues : ils partagent une fonction
similaire et des ressemblances dans leurs séquences nucléotidiques (20% similitudes en nucléotides,
40% en acides aminés). Cette parenté de fonction et de structure indique une origine commune : le
gène ancestral à partir duquel de nouveaux gènes ont été créés pour constituer la famille multigénique.
Lors de la prophase I, l’appariement des chromosomes homologues peut être légèrement décalé,
le chiasma n’est pas exactement au même niveau sur les deux chromosomes : les deux portions de
chromatides échangées ne sont pas équivalentes. Une chromatide hérite de gènes supplémentaires
alors que l’autre en perd : c’est un crossing-over inégal (ou enjambement inégal) qui permet la
duplication génique.
BILAN :
Des accidents se produisant lors de la méiose : non disjonction des chromosomes ou
chromatides, remaniements du génome (inversions, translocations et fusions de
chromosomes), crossing-over inégal pour la duplication de gènes. Ces accidents,
aléatoires, sont source d’enrichissement et de diversification des génomes à l’origine de
la spéciation (= l’émergence de nouvelles espèces).