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SUJET 1 – CORRIGÉ Annales Vuibert Bac 2004, p. 171. Partie I
Introduction
Chaque espèce est caractérisée par une formule chromosomique conservée de génération en génération au cours des
cycles de développement. Dans le cas d’une espèce diploïde, les chromosomes sont groupés par paires
d’homologues (2n chromosomes) dans chaque cellule sauf au niveau des gamètes où ils n’existent qu’en un seul
exemplaire (n chromosomes).
Au cours du cycle de développement, le maintien du nombre de chromosomes est permis par deux mécanismes
complémentaires de la reproduction sexuée : la méiose et la fécondation.
Le cycle de développement puis les deux mécanismes mis en jeu dans l’alternance des phases haploïde et diploïde
seront détaillés en prenant comme exemple un organisme à 2n = 6 chromosomes.
I. Cycle de développement d’une espèce diploïde
II. La méiose
La méiose permet d’obtenir quatre gamètes
haploïdes à partir d’une cellule diploïde (schéma 2).
Elle se décompose en deux divisions successives
précédées d’une seule réplication d’ADN. Ainsi les
cellules entrant en méiose possèdent des paires de
chromosomes homologues à deux chromatides
rigoureusement identiques.
Au cours de la première division de méiose, lors de la
prophase I, les chromosomes homologues à deux
chromatides s’individualisent et s’apparient.
À la métaphase I, les chromosomes
homologues de chaque paire se disposent face à face de
part et d’autre du plan équatorial de la cellule et
c’est en anaphase I qu’ils se séparent. Chaque chromosome à deux chromatides d’une paire migre alors à un pôle de
la cellule. (schéma 3)
La première division de méiose (réductionnelle) aboutit à la formation de
deux cellules possédant chacune un chromosome à 2 chromatides de la paire
d’homologues, c’est-à-dire n chromosomes à deux chromatides.
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III. La fécondation
Quelles qu’en soient les modalités, la fécondation est caractérisée
par la rencontre des gamètes haploïdes, mâle et femelle, et la mise
en commun de leur information génétique.
La cellule œuf, résultat de la fécondation, possède pour chaque paire
de chromosomes, un chromosome d’origine maternelle et un
chromosome d’origine paternelle. La diploïdie est ainsi rétablie. La
cellule œuf possède alors 2n chromosomes, elle entre rapidement en
mitose ce qui marque le début du développement d’un nouvel
individu.
Conclusion
La reproduction sexuée grâce à la méiose et à la fécondation permet l’alternance de la phase haploïde et diploïde
au cours des cycles de développement et assure ainsi la constance du stock chromosomique d’une espèce au cours des
générations successives.
Toutefois ces mécanismes sont aussi à l’origine de brassages chromosomiques responsables de l’originalité des
combinaisons alléliques de chaque individu de l’espèce. Méiose et fécondation assurent la diversité des individus au
sein de l’espèce maintenue stable.
Introduction : 1 point
présente, pose le problème, annonce le plan réellement suivi.
Un plan apparent n’est pas exigé
A. Description de la méiose.
La méiose est un phénomène cellulaire constitué de 2 divisions :
- la première est réductionnelle (2n n), c’est lors de celle-ci qu’interviennent les deux types de
brassages :
- le brassage interchromosomique par distribution aléatoire des chromosomes de chaque paire lors de
l’anaphase I,
- le brassage intrachromosomique par chiasma lors de l’appariement des chromosomes homologues à la
prophase I puis crossing-over (échange de portions de chromatides).
- la deuxième est équationnelle, elle équivaut à une mitose et n’intervient donc pas dans les
brassages (nous ne la traiterons pas).
(Transition) Nousallons donc maintenant étudier le comportement de 2 paires de chromosomes portant les
allèles de 3 gènes lors de la première division de la méiose, sans puis avec crossing-over.
1) Schématisation.
et ou et
Prophase I
Télophase I
2) Les gamètes obtenus.
- A partir d’une cellule à 2n = 4 chromosomes (spermatocyte I ou ovocyte I) on peut obtenir 4 types de cellules
(spermatocytes II ou ovocytes II) et donc 4 spermatozoïdes ou ovules :
1) Schématisation.
et ou et
Prophase I
Télophase I
Remarque : Le crossing-over n’entraîne un brassage que s’il se situe entre les 2 locus des gènes.
On obtient cette fois 8 gamètes différents (non équiprobables car la probabilité de crossing-over dépend de
la distance séparant les gènes), voici leurs génotypes :
( , );( , );( , );( , );( , );( , );( , );( , )
A cette grande diversité de gamètes, il faut encore ajouter le brassage interchromosomique qui se déroule
lors de la fécondation.
A. Définition de la fécondation.
C’est la mise en commun du patrimoine génétique du père et de la mère lors de la caryogamie réalisée dans
la trompe utérine maternelle. Il y a alors rétablissement de la diploïdie. Le brassage génétique résulte du
hasard qui préside à la rencontre d’un spermatozoïde parmi plusieurs millions de possibles et d’un ovocyte
également original.
Gamètes
P1
Gamètes
P2
Conclusion.
(Résumé) La méiose, qui se déroule pendant la phase de maturation de la gamétogenèse, assure un double brassage à
l’origine d’un très grand nombre de gamètes de génotypes différents.
(Elargissement) La probabilité pour qu’un homme fabrique deux fois le même gamète est très faible. De plus, pour donner
naissance à un enfant identique à son aîné(e), il faudrait également que ce soit ce spermatozoïde qui féconde un
ovocyte maternel génétiquement identique à celui qui a été fécondé précédemment ! Il faut de plus ajouter aux
mécanismes vus dans ce devoir les mutations qui sont également source de diversité génétique.
On peut donc dire, comme André Langaney : « Qui fait un œuf fait du neuf ».
Corrigé du tableau.
Les cases jaunes sont les génotypes répétés, donc pour compter les génotypes différents il faut comptabiliser les cases
« normales »
Gamètes
P2
ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC
ABC Abc ABc AbC aBC aBc abc abC
La fécondation résulte de la combinaison aléatoire de gamètes génétiquement très différents les uns des
autres car ils résultent des brassages inter et intrachromosomiques.
Donc la probabilité d’avoir deux enfants génétiquement identiques est extrêmement faible.
CORRIGE exercice 3.
Introduction : la multiplication asexuée, qui se fait par mitose, assure la formation de
cellules ou d'individus identiques entre eux et identiques à la cellule ou l'individu dont ils
sont issus (il se forme un clone). Or la reproduction sexuée assure le brassage génétique que
nous étudierons en suivant le devenir de 2 couples d'allèles (A1, A2) et (B1, B2) au cours de
la méiose puis de la fécondation.
Nous ne traiterons pas dans ce devoir des brassages intrachromosomiques car on étudie des
gènes portés par des chromosomes différents.
A1 B1
Un individu possédant cette garniture chromosomique est de génotype
A2 B 2
b. Schématisation.
1) Echiquier de Punnet.
Gamètes P1 A2 B1
¼
A1 B1
¼
A1 B2
¼
A 2 B2 ¼
Gamètes P2
A1 B1 A1 B1 A1 B1 A1 B1
A1 B1 1/16 1/16 1/16 1/16
¼ A1 B1 A1 B2 A 2 B2 A2 B1
A1 B1 A1 B2 A 2 B2 A2 B1
A1 B2 1/16 1/16 1/16 1/16
¼ A1 B2 A1 B2 A1 B2 A1 B2
A1 B1 A 2 B2 A 2 B2 A 2 B2
A2 B2 1/16 1/16 1/16 1/16
¼ A2 B2 A1 B2 A 2 B2 A2 B1
A1 B1 A2 B1 A2 B1 A2 B1
A2 B1 1/16 1/16 1/16 1/16
¼ A2 B1 A1 B2 A 2 B2 A2 B1
Les génotypes dont les cases sont colorées en jaune sont ceux qui se répètent (2 ou 4 fois).
signifie même génotype
A1 B1
- hétérozygote pour les 2 gènes 2 génotype parental (case verte) ;
A2 B2
- 4 génotypes homozygotes pour les deux gènes (cases roses),
- 4 génotypes hétérozygotes pour un gène, homozygotes pour l'autre (cases blanches)
On a donc 8 génotypes nouveaux (cases roses et blanches).
A. Polyallélisme et polymorphisme.
1
La variabilité allélique se manifeste au sein de l’espèce par une hétérozygotie à de
nombreux locus.
Quelle est l’origine de ce polymorphisme ?
Les innovations génétiques sont aléatoires et leur nature ne dépend pas des
caractéristiques du milieu.
Les mutations font naître de nouveaux allèles qui peuvent ou non avoir un impact évolutif. Mais
comment naissent les nouveaux gènes, les nouvelles espèces ?
Au sein du génome d’une espèce, les similitudes entre gènes (familles de gènes) sont
2 interprétées comme le résultat d’une ou plusieurs duplications d’un gène ancestral.
1 B. Divergence génique.
La divergence des gènes d’une même famille s’explique par l’accumulation de mutations.
Dans certains cas, ces processus peuvent conduire à l’acquisition de gènes
correspondant à de nouvelles fonctions.
Conclusion : résumé puis élargissement (devenir des innovations ?)
Correction exercice 5
Partie I : (10 points)
Stabilité et variabilité des génomes et évolution.
Introduction
La caractéristique des espèces à reproduction sexuée, contrairement aux êtres vivants qui se reproduisent
de manière asexuée et dont les cellules possèdent toutes le même patrimoine génétique grâce à la mitose, est
de produire, à chaque génération des individus originaux, différents de leurs parents.
Au cours de la reproduction sexuée, la méiose, permettant le passage à une phase haploïde, assure le
1
brassage des gènes.
Nous le montrerons en utilisant deux souches de Drosophiles de lignées pures, présentant deux caractères
indépendants, l'une à ailes normales c+ et yeux lisses r+ (allèles dominants), l'autre à ailes tordues c et yeux
rugueux r (allèles récessifs), souches que l’on peut croiser pour obtenir un hybride double hétérozygote et
pour pouvoir réaliser ensuite un croisement-test.
Parents P1 x P2
Phénotypes [c+, r+] [c, r]
Garnitures
chromosomiques des
parents
Génotypes c + r + c r
c + r + c r
Garnitures
chromosomiques des 4
gamètes
Garniture chromosomique
des individus F1
c + r +
Génotype F1
c r
Parents F1 x P2
Phénotypes [c+, r+] [c, r]
Garnitures
chromosomiques
c + r + c r
Génotypes
c r c r
P2 ne produit qu’un seul type de gamète mais au cours de la formation des gamètes chez F1, le double
homozygote récessif, il se produit un brassage génétique (interchromosomique par séparation aléatoire des
chromosomes homologues).
Garnitures
chromosomiques
des gamètes
25 % ( c + r + ) 25 % ( c + r ) 100 % ( c r )
Génotypes des
gamètes 25 % ( c r + ) 25 % ( c r )
2
Echiquier de croisement des gamètes :
25 % ( c + r + ) 25 % ( c + r ) 25 % ( c r + ) 25 % ( c r )
c + r + c+ r c r+ c r
100 % ( c r ) 25%
25%
25%
25%
c r c r c r c r
[c+, r+] [c+, r] [c, r+] [c, r]
phénotype
type parental type recombiné type recombiné type parental
Conclusion :
Les 4 phénotypes équiprobables obtenus après un croisement-test correspondent aux 4 combinaisons
possibles des gènes dans les gamètes produits par un hybride double hétérozygote. Les deux couples
d’allèles se séparent de manière indépendante (c’est le cas quand les deux couples d’allèles sont portés par
deux paires différents de chromosomes) ; il s’agit d’un brassage interchromosomique ; il y a des 1
phénotypes parentaux mais aussi des phénotypes recombinés (en proportions égales).
Ici, nous n'avons étudié que 2 gènes indépendants, mais le nombre de combinaisons possibles se multiplie
si on considère que les chromosomes portent de nombreux gènes et que un grand nombre de couples
d’allèles sont transmis, les cellules d’un individu soumises à la méiose étant hétérozygotes à de nombreux
locus.
CORRIGE exercice 6.
Les espèces vivantes dérivent les unes des autres et se sont diversifiées au cours de l’évolution. Certains
accidents génétiques, en modifiant le génotype, peuvent conduire à des innovations phénotypiques qui se
transmettent ensuite au cours des générations.
Nous examinerons les mécanismes des mutations et des duplications géniques qui jouent un rôle important
dans ces innovations avant d’étudier le devenir de ces innovations.
A. Polyallélisme et polymorphisme.
Suivant leur nature et leur localisation, les mutations (substitution, addition ou délétion d’un
ou de plusieurs nucléotides) ont des conséquences phénotypiques variables.
Parmi les innovations génétiques seules celles qui affectent les cellules germinales d’un
individu peuvent avoir un impact évolutif.
Les innovations génétiques sont aléatoires et leur nature ne dépend pas des caractéristiques
du milieu.
Les mutations font naître de nouveaux allèles qui peuvent ou non avoir un impact évolutif. Mais comment
naissent les nouveaux gènes, les nouvelles espèces ?
Au sein du génome d’une espèce, les similitudes entre gènes (familles de gènes) sont
interprétées comme le résultat d’une ou plusieurs duplications d’un gène ancestral.
B. Transposition des duplicata.
Les gènes copiés peuvent se placer à un autre locus du même chromosome ou sur un chromosome différent :
il y a transposition.
A. Divergence génique.
La divergence des gènes d’une même famille s’explique par l’accumulation de mutations. Dans
certains cas, ces processus peuvent conduire à l’acquisition de gènes correspondant à de
nouvelles fonctions.
gène ancestral
Duplication puis
transposition des
duplicata*
mutation mutation
Duplication Duplication
transposition transposition
mutation mutation
III. Devenir des innovations.
A. Anémie falciforme et
paludisme : Famille multigénique les mutations « avantageuses ».
* les duplicata peuvent être transposés soit sur le même chromosome soit sur
un autre chromosome. L'allèle βS confère aux hétérozygotes qui
en sont porteurs, un avantage, dans un environnement impaludé, ce qui explique qu'il se maintienne dans les
populations d'Afrique de l'Ouest à une fréquence très élevée.
Les mutations qui confèrent un avantage sélectif aux individus qui en sont porteurs ont une
probabilité plus grande de se répandre dans la population. (on parle de sélection naturelle
positive c'est-à-dire qui favorise les individus portant la mutation).
Par contre, l’innovation génétique qui a pour effet de diminuer la capacité à se reproduire des
organismes est soumise à une sélection naturelle négative et tend à être éliminée.
Des mutations génétiques peuvent se répandre dans la population sans conférer d’avantage
sélectif particulier (mutations dites neutres : silencieuses ou faux-sens conservatrices).
Que deviendront l’Homme et les autres êtres vivants dans les prochains millénaires ?
Corrigé Exercice 7.
Introduction : La méiose assure la diminution de la quantité d'A.D.N. dans des cellules particulières :
les gamètes (on passe de 2n à n chromosomes). La fécondation assurera le retour à l'état diploïde.
On n'envisagera pas ici de maladies géniques mais uniquement des maladies portant sur le nombre
de chromosomes, on ne parlera donc pas des cas de crossing-over, de translocation ni de mutation.
Je présenterai dans un premier temps une méiose normale puis les différents moments où peuvent
apparaître des non-disjonctions et les gamètes qui sont produits. Enfin j'envisagerai les conséquences
possibles en cas de fécondation.
CORRIGE : Plan.
Introduction. (Amorce) Tous semblables (caractères communs) et pourtant tous diff. sauf les vrais jumeaux.
(Limites) Naissance d’un individu : il faut qu’il y ait méiose puis fécondation donc on traite les 2. (Annonce du
plan)
Conclusion.
(Résumé) Combinaisons d’allèles différents provoque l’unicité.
(Elargissement) Les sosies peuvent se ressembler mais il y a toujours quelques différences, seuls les vrais
jumeaux possèdent exactement les mêmes allèles.