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• Biographie

Victor Hugo est né le 26 février 1802 dans une famille noble, son père, Joseph Hugo était un officier
français dans la Révolution et dans l’Empire. Sa mère Sophie Trébuchet était peintre. Il est le dernier
d’une fratrie de deux grands frères : Albel et Eugène Hugo. Durant sa vie, il connait deux empires, deux
monarchies et deux républiques, mais aussi plusieurs révolutions dont celles de 1830, 1848, 1870.

Vers 1815, il apprend en autodidacte la poésie, encouragé par sa mère. En 1819, il gagne un lys d’or
de l’Académie de Toulouse pour son poème “La statue de Henri IV”. Conforté par ses différentes
réussites, il s’investit totalement dans l’écriture. Victor Hugo en 1827 sort une pièce de théâtre
“Cromwell” qui est un énorme succès. Il va devenir un des chefs de file du romantisme.

Après de nombreux succès, Victor Hugo s’investit dans la politique, du côté


républicain. Il doit s’exiler après le coup d’état de Napoléon III de 1851. Il peut s’échapper grâce à sa
maitresse, Juliette Drouet, qui lui fournit de faux papiers. C’est durant cet exil qu’il publie ”les
misérables”, qui parle de la fraternité humaine et de progrès social, qui est son plus grand succès littéraire
et inscrit aujourd’hui comme un classique de la littérature française.

Il finit par rentrer en France après la chute de la dictature et se réinvestit en politique. Son retour en
France se fait par un accueil triomphal.
Il meurt le 22 mai 1885 où il sort trois jours avant sa mort “Aimer, c’est agir”. Un décret voté à 415
voix lui attribue une place dans le Panthéon. Il reçut la légion d’honneur à titre posthume.

• Mouvement littéraire
Le mouvement romantique débutera au XVIII siècle en Allemagne. Ce nouveau genre littéraire met
l’accent sur les émotions et la sensibilité, ce qui est révolutionnaire car il se différencie du mouvement
littéraire classique, qui est à la fois très codifié et dont les sujets se concentrent sur la raison et la morale.
Victor Hugo en était le chef de file, mais d’autres écrivains utilisèrent ce nouveau mouvement littéraire
comme Alphonse De Lamartine.

• Trois poèmes m’ayant marqué


• Poème 1
Ce poème s’appelle “Oh ! Je fus comme fou dans le premier moment”, Il fut écrit à Jersey le 4
septembre 1852. Ce poème parle d’un homme qui a perdu une personne qui lui était chère et qui a du mal
à l’accepter, car il a l’impression qu’elle est encore dans sa maison.

Oh ! je fus comme fou dans le premier moment,


Hélas ! et je pleurai trois jours amèrement.
Vous tous à qui Dieu prit votre chère espérance,
Pères, mères, dont l'âme a souffert ma souffrance,
Tout ce que j'éprouvais, l'avez-vous éprouvé ?
Je voulais me briser le front sur le pavé ;
Puis je me révoltais, et, par moments, terrible,
Je fixais mes regards sur cette chose horrible,
Et je n'y croyais pas, et je m'écriais : Non ! --
Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom
Qui font que dans le cœur le désespoir se lève ? --
Il me semblait que tout n'était qu'un affreux rêve,
Qu'elle ne pouvait pas m'avoir ainsi quitté,
Que je l'entendais rire en la chambre à côté,
Que c'était impossible enfin qu'elle fût morte,
Et que j'allais la voir entrer par cette porte !

Oh ! que de fois j'ai dit : Silence ! elle a parlé !


Tenez ! voici le bruit de sa main sur la clé !
Attendez ! elle vient ! laissez-moi, que j'écoute !
Car elle est quelque part dans la maison sans doute !

J’ai choisi ce poème car il illustre bien la douleur qu’est de perdre un proche et à quel point nous
pouvons être hanté par cette personne qui nous était chère, et dont l’absence bouleverse complètement
nos sens. Victor Hugo fait référence à la mort de sa fille Léopoldine qui l’a bouleversé pourtant ces vers
son universels.

• Poème 2
Ce poème s’appelle “demain dès l’aube, à l’heure ou blanchit la campagne”, écrit le 3 septembre
1847. Il parle d’un homme qui traverse un long chemin pour déposer un bouquet de fleur sur la tombe
d’une personne chère

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,


Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
J’ai choisi ce poème car je l’avais étudié en musique avec ma classe de quatrième et qu’il m’avait
déjà touché.

• Poème 3
Ce poème s’appelle “Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin”, écrit le 2 novembre 1846. Il parle
d’un écrivain qui se remémore les petits moments qu’il appréciait passer avec sa fille. La douceur des
mements de la vie quotidienne familiale. Sa vivacité d’enfant et le bonheur d’être parent.

Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin


De venir dans ma chambre un peu chaque matin;
Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;
Elle entrait, et disait: Bonjour, mon petit père ;
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
Mon œuvre interrompue, et, tout en écrivant,
Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,
Et mainte page blanche entre ses mains froissée
Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
Et c'était un esprit avant d'être une femme.
Son regard reflétait la clarté de son âme.
Elle me consultait sur tout à tous moments.
Oh ! que de soirs d'hiver radieux et charmants
Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
Tout près, quelques amis causant au coin du feu !
J'appelais cette vie être content de peu !
Et dire qu'elle est morte ! Hélas ! que Dieu m'assiste !
Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste ;
J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux
Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.

J’ai choisi ce poème car le comportement de la petite fille m’a beaucoup fait penser à celui de ma
sœur et j’aime beaucoup le message passé dans ce poème: profiter du présent et des petits moments de la
vie, avec des gens proches de nous.

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