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L’Afrique de l’Est futur acteur-clé de la géopolitique énergétique La Tanzanie et le Mozambique pourraient fournir

de quantités importantes de gaz naturel liquéfié à l’avenir. Cependant, des investissements sont nécessaires pour
démarrer l’exploitation des ressources récemment découvertes. 29/03/2013Énergie & Environnement
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de l'Est, une géopolitique pétrolière à haut risque ONU Convention de Nairobi L’Afrique de l’Est pourrait intégrer
le « triangle d’or » du gaz exploité en mer, composé aujourd’hui du Mexique, de l’Afrique de l’Ouest et du Brésil.
D’importantes quantités de ces hydrocarbures sont présentes le long des côtes du Mozambique et de la
Tanzanie. Elles placent ces deux pays respectivement premier et deuxième dans le classement des plus grandes
découvertes en ressources gazières pour l’année 2012. Lors d’une conférence organisée le 21 mars par l’Institut
français des relations internationales (IFRI), à Bruxelles, des experts ont pu échanger sur ces nouvelles
perspectives. Ainsi, le Mozambique possèderait la douzième plus grande réserve avérée de gaz, avec 127 000
millards de pieds cubes, selon un intervenant. La Russie est première, avec 1 575 milliards de pieds cubes.
Réserves équivalentes au premier fournisseur mondial De nouvelles découvertes resteraient à venir. Les
réserves totales du Mozambique et de la Tanzanie atteindraient celles de l’Australie, aujourd’hui premier
fournisseur de gaz naturel liquéfié (GNL), qui se transporte par bateau. Selon des experts, le gaz est africain
permettrait de satisfaire les besoins asiatiques en GNL, qui représente aujourd’hui 2/3 de la demande mondiale.
Mais, une part pourrait être aussi exportée vers l’Europe via le canal de Suez, ont-ils indiqué. Développement
des infrastructures Les sociétés Anadarko (États-Unis), BG (Brésil), BP, Cove Energy (cotée au Royaume-Uni),
ENI (Italie), PTTEP (Thaïlande), Shell, Statoil (Norvège) et Total (France) seraient les grands acteurs de la
région. Toutefois, la phase d’exploitation des ressources off-shore n’a pas encore débuté. Plusieurs intervenants
ont indiqué que d’énormes investissements étaient nécessaires au Mozambique en matière d’infrastructures :
routes, ports, voies ferrées, réseaux électriques et télécommunication… En plus du gaz naturel, le pays pourrait
produire un quart du coke mondial utilisé pour la production d’acier d’ici 2025. Investir dans la formation des
ressources humaines pour élargir les compétences tant au niveau de l’Etat que dans les entreprises serait
également nécessaire. Entreprises en demande de stabilité Ces besoins nécessitent des financements publics et
privés. En revanche, le rôle du FMI ou de l’UE n’est pas encore déterminé, ont indiqué des orateurs. Certaines
entreprises auraient d’ores et déjà financé la construction d’écoles et d’hôpitaux, l’amélioration des formations
universitaires et investi pour limiter les risques sur l’environnement liés à l’exploitation des ressources gazières.
Mais elles regrettent que le système d’imposition de certains pays ne prenne pas toujours en compte la taille de
leurs investissements, et ont souligné la nécessité de « communiquer » avec les gouvernements des
Etats concernés. Un autre obstacle à un développement plus rapide de cette industrie reste la faible capacité de
l’administration de gouvernements locaux et la lenteur de la délivrance des permis d’exploitation. Cadre
institutionnel souple Situé à Nairobi, le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) pourrait jouer
un rôle-clé de conseil auprès des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour encadrer le développement de l’activité
gazière et pétrolière. Signé en 2010 par dix pays d’Afrique et des îles de l’océan Indien, dont la France,
la Convention de Nairobi a établi un cadre régional destiné à favoriser la coopération pour « prévenir, réduire et
maîtriser » la pollution du milieu marin. Mais ce texte n’est pas contraignant. Mais en réalité, « chaque Etat
[d’Afrique disposant des ressources off-shore] est livré à lui-même, en tête-à-tête avec les compagnies »
pétrolières ou gazières, a indiqué Lucien Chabason, de l’Institut du développement durable et des relations
internationales (Iddri), lors d’une conférence à Paris le 26 mars. En cause, le manque de moyens et de
compétences techniques des administrations nationales pour assurer le contrôle effectif des exploitations off-
shore. Sans expertise suffisante, les instances nationales en matière d’environnement ont une faible capacité
d’influence sur leurs gouvernements

Source : http://www.euractiv.fr/developpement/afrique-de-l-est-futur-acteur-cle-de-la-geopolitique-energetique-
18572.html
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