Vous êtes sur la page 1sur 122

ENSEIGNEMENT DE LA CULTURE GENERALE

Mon environnement
professionnel et familial

Photographe : Sébastiao Salgado, Brésil

Thème 1 - Version 2.1 - 2021


Enseignement de la culture générale

Thème 1 – Mon environnement professionnel et familial

Table des matières


1 Le contrat d’apprentissage 1

1.1 Introduction : « C’est quand qu’on va où ? » 1


1.1.1 Questionnaire sur la chanson « C’est quand qu’on va où ? » 2
1.2 Droit : généralités 4
1.2.1 Principes fondamentaux du droit 4
1.2.2 Quelques règles de base 4
1.2.3 Les droits civils 6
1.2.4 Les contrats 7
1.2.5 Le droit et la morale 12
1.3 Le contrat d’apprentissage – Généralités 13
1.3.1 Ma situation d’apprenti-e 13
1.3.2 Références légales 13
1.3.3 Forme du contrat 13
1.3.4 Contenu du contrat 14
1.3.5 Procédures de qualification (examens de fin d’apprentissage) 14
1.3.6 Résiliation du contrat d’apprentissage 14
1.4 Principales obligations découlant du contrat d’apprentissage 15
1.4.1 Exercice sur le contrat d’apprentissage 16
1.5 Cas juridiques sur le contrat d’apprentissage 17
1.6 Code des Obligations – Du contrat de travail 19
1.7 Loi et ordonnance sur la formation professionnelle (LFPr) + (OFPr) 21
1.7.1 Quelques éléments importants de la LFPr et de l’OFPr 22
1.7.2 Cas juridiques à résoudre à l’aide la LFPr et l’OFPr 23
1.8 L’ordonnance de formation 27
1.8.1 Cas pratiques sur l’ordonnance de formation 27
1.9 Le résumé 29
1.10 Apprentissage et éthique 31
1.10.1 Texte : « Albert, un bon fils au travail... » 31
1.11 La protection des jeunes travailleurs 36
1.11.1 Généralités 36
1.11.2 Activités interdites ou restreintes 36
1.11.3 Durée du travail 37
1.11.4 Repos quotidien 37
1.11.5 Travail supplémentaire 37
1.11.6 Travail du soir, de nuit et du dimanche 37
1.11.7 Exercices 38
1.12 Apprentissage et environnement : les cleantech 40
Enseignement de la culture générale

2 Les bases de la correspondance 43

2.1.1 Un peu d’histoire 43


2.2 Les 10 commandements de la lettre 46
2.2.1 Exercice : 47
2.2.2 Quelques exemples de pavés de destinataire 48
2.3 Rédaction de lettres 52

3 La famille 53

3.1 Introduction : texte « Le roman d’un tricheur » 53


3.1.1 Questionnaire de compréhension 55
3.2 Fiançailles, mariage 58
3.2.1 Le régime légal : « la participation aux acquêts » 60
3.3 Les régimes matrimoniaux - Exercices 61
3.4 Droits et obligations des membres d’une famille 63
3.5 Extraits du code civil suisse 65
3.6 Le divorce (CCS 111 et ss) 69
3.7 Résolution de cas juridiques 70
3.8 Explication de texte : « La famille se rétrécit » 74
3.9 Le concubinage 79
3.9.1 Situation juridique 79
3.9.2 Prévoyance vieillesse (AVS) et caisse de pension 79
3.9.3 Impôts 79
3.9.4 Enfants 79
3.9.5 Adoption de l'enfant du concubin 80
3.9.6 Décès 80
3.10 Le partenariat enregistré 81
3.10.1 Conditions 81
3.10.2 Enregistrement 81
3.10.3 Fin du partenariat enregistré 81
3.10.4 Effets du partenariat enregistré fédéral 82
3.10.5 Les partenariats enregistrés cantonaux genevois et neuchâtelois 84
3.10.6 Le partenariat enregistré neuchâtelois 84
3.10.7 Résolution de cas juridiques 86
3.11 La curatelle (CCS 360 et ss) 88
3.11.1 La curatelle (CCS 360 et ss) 88
3.11.2 Résolution de cas juridiques 89
3.12 Compréhension de texte : « Amour peut vraiment rimer avec toujours »
90
Enseignement de la culture générale

4 Les successions 95

4.1 Introduction 95
4.2 L’ordre successoral légal 96
4.3 Les parts successorales légales 97
4.3.1 Exercice sur les parts successorales légales 97
4.4 Résolution de cas juridiques 101
4.5 Le testament 106
4.6 Le pacte successoral 107
4.7 Le droit de réserve 107
4.8 L’exhérédation 108
4.9 Explication de texte : « Les Voleurs d'écriture » 109
4.9.1 Questionnaire de compréhension 111
4.9.2 Rédaction 114
Enseignement de la culture générale

1 Le contrat d’apprentissage
1.1 Introduction : « C’est quand qu’on va où ? »

Je m’suis chopé 500 lignes : Même si c’est un beau salaud,


« Je n’dois pas parler en classe » La haine ça n’apporte rien,
Ras l’bol de la discipline, Pis elle viendra bien assez tôt
Y’en a marre, c’est digoulasse !
C’est même pas moi qui parlais, Si on nous apprend pas ça
Moi j’répondais à Arthur Alors je dis : « Halte à tout ? »
Qui m’demandait, en anglais, Explique-moi, Papa,
Comment s’écrit No future C’est quand qu’on va où ?

Si on est punis pour ça Quand j’s’rai grande j’veux être


Alors je dis : « Halte à tout ? » heureuse,
Explique-moi, Papa, Savoir dessiner un peu,
C’est quand qu’on va où ? Savoir m’servir d’une perceuse,
Savoir allumer un feu,
C’est quand même un peu galère Jouer peut-être du violoncelle,
D’aller chaque jour au chagrin Avoir une belle écriture,
Quand t’as tell’ment d’gens sur terre Pour écrire des mots rebelles
Qui vont pointer chez « fout-rien », A faire tomber tous les murs !
‘vec les d’voirs à la maison
J’fais ma s’maine de soixante heures, Si l’école permet pas ça
Non seul’ment pour pas un rond, Alors je dis : « Halte à tout ? »
Mais en plus pour finir chômeur ! Explique-moi, Papa,
C’est quand qu’on va où ?
Veulent me gaver comme une oie
‘vec des matières indigestes, Tu dis que si les élections
J’aurai oublié tout ça Ca changeait vraiment la vie,
Quand j’aurai appris tout l’reste, Y’a un bout d’temps, mon colon,
Soulève un peu mon cartable, Qu’voter ça s’rait interdit !
L’est lourd comme un cheval mort, Ben si l’école ça rendait
Dix kilos d’indispensables Les hommes libres et égaux,
Théorèmes de Pythagore ! L’gouvernement déciderait
Qu’c’est pas bon pour les marmots !
Si j’dois m’avaler tout ça
Alors je dis : « Halte à tout ? » Si tu penses un peu comme moi
Explique-moi, Papa, Alors dis : « Halte à tout ? »
C’est quand qu’on va où ? Et maint’nant, Papa,
C’est quand qu’on va où ?
L’essentiel à nous apprendre
C’est l’amour des livres qui fait Paroles : Renaud Séchan
Musique : Julien Clerc
Qu’tu peux voyager d’ta chambre Chanson extraite du cd de
Autour de l’humanité, Renaud, « A la belle de mai »
(1994, Virgin, 7243 8400202 2)
C’est l’amour de ton prochain,

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 1


Enseignement de la culture générale

1.1.1 Questionnaire sur la chanson « C’est quand qu’on va où ? »

a. Quelles critiques Renaud adresse-t-il à l’école ? (au moins 3)

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

b. D’après Renaud, quelles devraient être les tâches de l’école ? (au moins 4)

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

c. Récrivez le premier couplet en « bon français » !

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 2


Enseignement de la culture générale

d. Que pensez-vous du parcours scolaire/professionnel que vous avez suivi jusqu’à


maintenant ?

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

e. Qu’espérez-vous de la formation que vous venez de commencer ?

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

……………………………………………………………...………………………………………

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 3


Enseignement de la culture générale

1.2 Droit : généralités

1.2.1 Principes fondamentaux du droit


Rôle du droit
L'être humain vit en communauté. Cette situation engendre une infinité de relations avec
autrui. Il est donc nécessaire que les caprices de chacun rencontrent une barrière qui
protège les intérêts primordiaux des autres, ainsi que l’intérêt général de la société. Ce
minimum de discipline, indispensable à toute vie sociale, implique des règles stables et
une autorité qui en assure le respect.

1.2.2 Quelques règles de base


Notre manière de penser et d’agir dans un Etat de droit est dictée par certaines règles et
prescriptions qui sont d’une importance particulière. Il est essentiel de connaître les
principes juridiques fondamentaux de notre société, de saisir leur portée ainsi que les
conséquences qu’ils peuvent entraîner.

Règles de la bonne foi (art. 2 CCS)


Chacun est tenu d’exercer ses droits et d’exécuter ses obligations selon les règles de la
bonne foi. Lors de l’exécution du contrat, chaque partie doit respecter loyalement les
accords passés.

Bonne foi (art. 3 CCS)


La bonne foi est présumée, lorsque la loi en fait dépendre la naissance ou les effets
d’un droit.

Fardeau de la preuve (art. 8 CCS)


Chaque partie doit, si la loi ne prescrit le contraire, prouver par les faits qu’elle allègue
pour en déduire son droit.
Par exemple :
L’auteur d’une facture doit fournir la preuve des frais qu’il a eus et, par conséquent,
justifier le montant de la facture. L’auteur étant le demandeur exigeant son argent, c’est
à lui de fournir la preuve de la justification de sa facture.

Personnes physiques – personnes morales


Le droit distingue deux catégories de personnes :
• Les personnes physiques : les êtres humains.
• Les personnes morales : les groupes d'êtres humains organisés sous une
forme prévue par la loi, comme par exemple les associations, les sociétés
anonymes, les fondations, etc.

Définition du droit
Le droit est l'ensemble des règles régissant les rapports des personnes entre elles, des
personnes et de l'Etat, ainsi que les rapports entre Etats.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 4


Enseignement de la culture générale

Le droit se subdivise en deux grands domaines :

• Droit privé

Ensemble des règles régissant les rapports des personnes entre elles. Le droit privé se
préoccupe des intérêts de la vie des particuliers, des intérêts privés.
(Exemple : droit de la famille (mariage, divorce, adoption), droit commercial (contrat de
vente, contrat de bail), droit du travail, droit des successions (héritages), etc.)

• Droit public

Ensemble des règles régissant les rapports des personnes et de l'Etat. Le droit public se
préoccupe des intérêts de l’Etat, des intérêts publics, de l’intérêt général.
(Exemple : droit pénal (tout ce qui engendre une peine), droit fiscal (impôts), droit
administratif (p.ex. documents d’identité), etc.)

Exercice
Droit public ou droit privé ? Placez une croix dans la case correspondante :

Privé Public
1. Des héritiers ne parviennent pas à s’entendre pour le partage
d’une succession.
2. Un contribuable recourt contre sa taxation fiscale.
3. Un couple ne s’entend plus et décide de divorcer.
4. Un braconnier est surpris en flagrant délit par le garde-chasse.
Une amende lui est infligée.
5. Un conducteur en état d’ébriété renverse un cycliste et le
blesse.
6. Le conducteur doit verser un dédommagement au cycliste.
7. Un patron licencie l’un de ses ouvriers.
8. Un enfant de 12 ans est interdit d’accès à la salle de cinéma où
l’on projette un film réservé aux adultes.
9. Les locataires d’un immeuble doivent participer aux frais de
conciergerie.
10. Un consommateur exige du vendeur le remplacement de son
achat en invoquant un défaut de la chose (garantie).

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 5


Enseignement de la culture générale

1.2.3 Les droits civils


Définition des droits civils
Les droits civils sont les droits garantis à tous en vue d'une vie en société. A ne pas
confondre avec les droits civiques qui sont les droits politiques, à savoir droit de vote,
d’élire, d’initiative, de référendum ou de pétition.

Jouissance des droits civils


« Toute personne jouit des droits civils » (art. 11 CCS)

L'être humain, dès sa conception (pour autant qu'il naisse vivant), a la jouissance des
droits civils. Elle ne cesse qu'avec la mort.

Exemples :
• droit à la vie
• droit d’être propriétaire
• droit d’hériter
• droit d’être assuré

Exercice des droits civils

« Quiconque a l'exercice des droits civils est capable d'acquérir et de s'obliger »


(Art. 12 CCS)

Ainsi, quotidiennement et pendant toute sa vie, chaque être humain s’oblige par la
conclusion de contrats.

Trois conditions sont nécessaires à l'être humain pour exercer les droits civils (art. 17
CCS) :

• La capacité de discernement : faculté de se rendre compte de la portée de ses


actes (responsabilité)
• La majorité : la majorité civile s'acquiert à 18 ans
• Ne pas être sous curatelle de portée générale

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 6


Enseignement de la culture générale

1.2.4 Les contrats


Définition du contrat
Le contrat est un accord entre deux ou plusieurs personnes créant des droits et des
obligations réciproques.
Conditions requises
En principe, seules les personnes ayant l'exercice des droits civils peuvent conclure
des contrats.
Pour qu'un contrat conclu avec un mineur soit valable, il faut l'accord de son représentant
légal.
Toutefois, le mineur a l'administration et la jouissance du produit de son travail et de ceux
de ses biens que son représentant légal lui remet pour exercer une profession ou une
industrie (salaire d'un apprenti, argent de poche).
Conclusion du contrat
Le contrat est parfait (conclu) lorsque les parties ont, réciproquement et d’une manière
concordante, manifesté leur volonté. Cette manifestation de volonté peut être expresse
ou tacite.
Objet du contrat
L'objet du contrat (son contenu) peut être librement déterminé, dans les limites de la loi
ou de la volonté des parties.
Nullité du contrat
Un contrat peut être valable ou nul. Deux types de nullité peuvent se présenter :

Nullité absolue
Le contrat est nul et sans effets pour toutes les parties s'il a pour objet une chose
impossible, illicite (contraire à la loi) ou immorale (contraire aux mœurs).

Exemples :
Chose impossible : ........................................................................................................
faire l'aquisition d'un trou noir pour la somme de 2 milliards

......................................................................................................................................

......................................................................................................................................

Chose illicite : ................................................................................................................


achat d'un être humain pour la modique somme de 50 dollars

......................................................................................................................................
......................................................................................................................................

Chose immorale : contrat


..........................................................................................................
de travail à base de 12h part jours

......................................................................................................................................

......................................................................................................................................

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 7


Enseignement de la culture générale

Nullité relative (annulable)


Un contrat peut être annulé lorsqu’on peut prouver qu’il y a erreur essentielle lors de la
conclusion du contrat ; crainte fondée (menaces), dol (tromperie) ou lésion (abus d’une
situation d’ignorance ou de misère).

Exemples :
pas le bon objet
Erreur essentielle :.........................................................................................................

......................................................................................................................................

......................................................................................................................................

Crainte fondée : sous


.............................................................................................................
la menace

......................................................................................................................................

......................................................................................................................................
dans le but de trompé
Dol : ...............................................................................................................................

......................................................................................................................................

......................................................................................................................................

Lésion : ..........................................................................................................................
profité de l'ignorance/détresse de qqun

......................................................................................................................................

Lorsque la partie concernée découvre qu'il y a erreur essentielle, dol, lésion, ou dès que
la crainte fondée a disparu, elle a une année pour annuler le contrat. Si elle choisit de ne
rien entreprendre, le contrat reste valable.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 8


Enseignement de la culture générale

Exercice
Complétez par valable, de nullité absolue ou de nullité relative. Répondre aux
questions.

a) Un père de famille conclut un contrat avec une agence de voyage pour passer ses
nullité absolue/orale/écrit
vacances sur Mars. Ce contrat est ..............................
Pourquoi ? contrat
.........................................................................
impossible ………………………………
......................................................................................................................................
b) Mme Farine a commandé une robe de mariée à un grand couturier en vue de son
mariage avec M. Monnier. Peu avant les noces, les fiancés rompent. Le contrat conclu
avec le couturier est ...............................................
valable/ orale ou écrit (certainement orale quoi)

Pourquoi ? en
....................................................................................................................
générale l'entierreté du bla bla est fais part parole mais il est possible que étant donné le prix
il le paye en plusieur fois, écrit et signe un papier le rendant écrit
......................................................................................................................................
c) Une commune endettée décide de vendre son territoire à un pays étranger. Le contrat
conclu est .........................................
nullité absolue illégal

Pourquoi ? .....................................................................................................................
la propriété du térritoire appartient au pay et non pas à la commune

......................................................................................................................................
d) Un apprenti promet Fr. 200.- à son meilleur ami si ce dernier s’engage à convaincre
Petra, une fille de l’école, de sortir avec lui. Le contrat conclu est ………………………
nullité absolue/ orale nulle

Pourquoi ? une
.....................................................................................................................
personne n'étant pas un objet vendre une relaton à cet personne n'est moralement
répréhensif
......................................................................................................................................
e) M. Petitbot a acheté un tableau certifié Picasso. Une expertise démontre par la suite
qu’il s’agit d’une imitation. Le contrat conclu est mais
...........................................................
normalement authentique(nullité variable)
annulable
Pourquoi ? ....................................................................................................................
c'est un faut il y a donc Lésion ou érreur éssentiel (compliqué de savoir si il voulait
ou pas l'arnaquer qwa)
......................................................................................................................................
f) Marc, 21 ans, signe un contrat de vente pour un équipement « home cinéma ». Dix
jours plus tard, sur conseil d’un spécialiste, il décide d’y renoncer. Le contrat conclu est
.........................................
écrit

Pourquoi ? inchallah
....................................................................................................................
il a fait sont contrat en ligne

......................................................................................................................................

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 9


Enseignement de la culture générale

Les formes du contrat


Le contrat peut se présenter sous 4 formes :
• Forme tacite
L’acceptation n’est ni orale ni écrite, mais résulte du comportement de la personne à qui
l’offre est faite, d’un geste ou même d’un silence de sa part, ainsi que des circonstances
ou de l’usage.
Exemples : .....................................................................................................................
acheter un mars dans un automate programmable de la marque selecta

......................................................................................................................................

• Forme orale
La manifestation des volontés se fait verbalement. L’acte oral ne peut être prouvé que
par témoin.
Exemples : .....................................................................................................................
acheter une bière de la marque kronenburg dans un supermarché

......................................................................................................................................

• Forme écrite
Les droits et obligations sont précisés par écrit. L’usage veut que de plus en plus on
utilise la forme écrite pour des raisons de preuve. Certains contrats ne sont valables que
s’ils sont conclus par écrit (condition imposée par la loi) : contrat d’apprentissage, par
exemple.
achat d'un véhicule
Exemples : .....................................................................................................................

......................................................................................................................................

• Forme authentique
Cette forme présente un caractère officiel. Ce contrat est dressé par un notaire ou un
officier public.
Exemples : .....................................................................................................................
mariage

......................................................................................................................................

Dans la plupart des contrats, les parties choisissent librement la forme dans laquelle elles
veulent le conclure. Malgré tout, et pour une question de preuve, la forme écrite est
souvent conseillée.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 10


Enseignement de la culture générale

Exercice

Complétez dans la colonne de droite avec les mots tacite, orale, écrite ou
authentique.

Voici la description de quelques situations de l’activité courante d’un individu. A quelle


forme de contrat sont-elles liées ?

1. Paul achète une glace dans un kiosque


orale

2. L’abonnement téléphonique de René est reconduit pour tacite


l’année suivante
3. Nelly fait ses emplettes dans un supermarché
tacite ou orale

4. André achète le vélomoteur de son ami Eric écrit orale

5. L’agriculteur achète un coin de forêt à la bourgeoisie authantique

6. Sylvain prend son journal du dimanche dans une caissette


tacite

7. Les jeunes fiancés commandent une chambre à coucher qu’ils écrit


devront payer par acomptes
8. Marcel visite la foire de Bâle et profite de celle-ci pour acheter écrit
une machine qui lui sera livrée dans un mois
9. Par téléphone, je commande dix tonnes de mazout à livrer orale
très rapidement
10. A la gare, la mère de l’enfant achète une sucrerie au tacite
distributeur automatique
11. Je commande une bière à la serveuse du restaurant
orale

12. Paul et Virginie se marient selon le régime de la séparation autantique


des biens

13. Clark achète une nouvelle paire de chaussures sur un site de


écrit
vente en ligne

14. Sophie signe le contrat pour l’achat d’un terrain sur lequel autantique
elle construira sa future maison

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 11


Enseignement de la culture générale

1.2.5 Le droit et la morale


Parfois, il est difficile de faire la différence entre le droit et la morale, parfois il est difficile
de fixer une limite entre ces deux notions.

Dans les cas ci-dessous, s’agit-il d’un problème de droit ou de morale ?

SITUATIONS / PROBLEMES DROIT MORALE

1. Ne pas respecter un feu rouge x

2. Utiliser la « pilule », comme moyen contraceptif x

3. Ne pas respecter, dans l’éducation d’un enfant, les


x
promesses tenues lors du baptême
4. Un mari commet un adultère x

5. Refuser d’accomplir son service militaire x

6. Lutter contre l’astrologie populaire x

Commentaires : ............................................................................................................

......................................................................................................................................

......................................................................................................................................

......................................................................................................................................

......................................................................................................................................

......................................................................................................................................

......................................................................................................................................

......................................................................................................................................

......................................................................................................................................

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 12


Enseignement de la culture générale

1.3 Le contrat d’apprentissage – Généralités

1.3.1 Ma situation d’apprenti-e


En Suisse, le système dual de la formation professionnelle initiale amène l’apprenti-e à
fréquenter trois lieux de formation différents :

ENTREPRISE FORMATRICE

APPRENTI -E

ECOLE PROFESSIONNELLE COURS INTERENTREPRISES (ORTRA)

L’entreprise formatrice est le lieu où la personne en formation acquiert sa formation


pratique, enseignée par son employeur à qui elle est liée par un contrat d’apprentissage.
Les cours interentreprises visent à transmettre un savoir-faire de base dans certains
domaines importants de la profession. Tous les apprentis d’un même canton ou région,
d’une même formation et d’une même année participent aux mêmes cours.
L’école professionnelle dispense les cours professionnels théoriques, ainsi que la culture
générale.
A noter que certaines formations peuvent être suivies à plein temps à l’école qui est alors
également l’employeur de l’apprenti/e.

1.3.2 Références légales


Les articles 344 à 346a et 355 du CO ainsi que l’article 14 de la LFPr et 8 de l’OFPr
traitent du contrat d’apprentissage.

Par le contrat d’apprentissage, l’employeur s’engage à former la personne en


formation à l’exercice de sa profession conformément aux règles du métier et la
personne en formation s’engage à travailler au service de l’employeur pour acquérir cette
formation.

1.3.3 Forme du contrat


Le contrat doit être écrit. Il est établi avant le début de la formation initiale en trois
exemplaires sur une formule officielle fournie par l’autorité cantonale compétente. Après
signatures des parties et approbation cantonale, un exemplaire est renvoyé à l’employeur
et un à la personne en formation.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 13


Enseignement de la culture générale

1.3.4 Contenu du contrat


Le contrat règle :
 la nature et la durée de la formation initiale,
 l’horaire de travail et les vacances,
 les assurances,
 le temps d’essai,
 le salaire,
 les dispositions particulières.

1.3.5 Procédures de qualification (examens de fin d’apprentissage)

Lorsque la personne en formation a subi avec succès l’examen de fin d’apprentissage,


elle reçoit un certificat fédéral de capacité (CFC) lui conférant le titre de
professionnel qualifié (par exemple : informaticien CFC).

La personne en formation qui a échoué à l’examen de fin d’apprentissage est admise à


un deuxième examen ne portant que sur les branches où les résultats ont été
insuffisants.
Si elle échoue à nouveau, la personne en formation est admise à un troisième et
dernier examen au plus tôt une année après le deuxième. Le troisième examen s’étend
aux branches où les résultats ont été insuffisants au deuxième examen.

1.3.6 Résiliation du contrat d’apprentissage


Rupture d’un commun accord : l’accord du représentant légal est nécessaire.

Rupture pour justes motifs :

 la personne en formation manque d’aptitudes physiques ou intellectuelles,


 le contrat est gravement violé,
 un délit est commis,
 l’employeur n’a pas les qualités professionnelles et morales requises,
 ...

Une indemnité de rupture et des dommages-intérêts peuvent être demandés.

Rupture sans justes motifs : une indemnité de rupture et des dommages-intérêts


peuvent être demandés.

Retrait de l’approbation de l’autorité cantonale : s’il est douteux que la formation


initiale puisse être menée à bonne fin ou si les prescriptions légales ne sont pas
respectées, le retrait de l’approbation cantonale peut être signifié.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 14


Enseignement de la culture générale

1.4 Principales obligations découlant du contrat d’apprentissage

Employeur Personne en formation

Formation Former la personne en formation selon Atteindre le but de la formation


les règles de l’art en respectant initiale avec application et
l’ordonnance de formation. persévérance.

Travail Offrir une activité dans le domaine de la Faire preuve de conscience


profession choisie; assister la personne professionnelle; assumer ses
en formation dans sa découverte de la responsabilités (notamment en
profession. cas de négligence).

Durée du Respecter la durée maximale du travail, Etre ponctuel et respecter la


travail par jour et par semaine (sauf en cas durée du travail.
d’urgence).

Vacances Accorder au moins 5 semaines de S’interdire tout travail au noir


vacances payées par an aux personnes pendant la durée des congés et
en formation et aux jeunes travailleurs vacances.
jusqu’à l’âge de 20 ans révolus (4
semaines au moins après 20 ans); la
compensation avec un montant
supplémentaire de salaire est interdite.

Assurances Déclarer à l’AVS et à l’assurance Assumer, dès 18 ans, sa part


chômage la personne en formation dès des primes AVS et AC.
le 1er janvier de l’année de ses 18 ans; Payer éventuellement la prime
payer les primes correspondantes.
d’accidents non-professionnels
Assurer la personne en formation contre (selon contrat).
les accidents professionnels et payer les
primes.

Certificat Délivrer, au terme de la formation


initiale, un certificat indiquant la
profession apprise et la durée de la
formation initiale. A la demande de la
personne en formation, le certificat porte
aussi sur ses aptitudes, son travail et sa
conduite.

Cours Accorder à la personne en formation le Fréquenter régulièrement les


temps nécessaire pour suivre les cours cours de l’Ecole professionnelle;
de l’Ecole professionnelle; ne pas opérer y faire preuve d’assiduité et
de retenue de salaire pour la durée respecter ses règlements.
correspondante. Passer l’examen de fin
d’apprentissage.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 15


Enseignement de la culture générale

1.4.1 Exercice sur le contrat d’apprentissage

Mettre une croix dans la case qui convient !


OUI NON
a. Le contrat d’apprentissage est-il établi sur une formule officielle ? x 

b. Le contrat doit-il être signé par la personne en formation ? 


x 

c. Le temps d’essai fait-il partie intégrante de l’apprentissage ? 


x 

d. La personne en formation peut-elle résilier son contrat


d’apprentissage pendant le temps d’essai ? 
x 

e. Si une personne en formation échoue à l’examen de fin


d’apprentissage, peut-elle le répéter ? 
x 

f. Suite à un 3ème échec à l’examen de fin d’apprentissage,


une personne en formation pourra-t-elle être admise à une x 
nouvelle session ?

g. Le certificat de capacité qu’une personne en formation reçoit après


la réussite de l’examen de fin d’apprentissage, est-il reconnu dans  
x
tous les autres cantons ?

h. La personne en formation est-elle payée quand elle fréquente les


cours professionnels ?  x

i. L’employeur peut-il obliger la personne en formation à venir à


l’entreprise le jour des cours ? x 

j. La personne en formation doit-elle observer le secret d’affaires ?  x

k. Une personne en formation âgée de moins de 18 ans peut-elle


travailler plus de 9 heures par jour ? x 

l. La personne en formation peut-elle exiger que les heures


supplémentaires soient compensées par des vacances ?  x

m. Qui doit inscrire la personne en formation aux examens de fin d’apprentissage ?

EMPLOYEUR PARENTS
x 

En cas de doute par rapport à vos droits : https://www.droits-des-apprentis.ch/ +


https://guide.formationprof.ch

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 16


Enseignement de la culture générale

1.5 Cas juridiques sur le contrat d’apprentissage

Références : CO 344 - 346a, 355

Pour chaque cas, il s’agit de donner votre réponse par une phrase, au minimum.

Cas 1
Le magasin « Desfleurs » a engagé Eglantine comme apprentie fleuriste.
En lisant son contrat, Eglantine constate que le temps d’essai est fixé à deux mois, ce
qui lui semble trop long.
Qu’en est-il ? Justifiez.

……………………………………………………………………...………………………………
2 mois de temps d'essai est de 3 mois en moyenne elle la ferme
CO art344 AL
……………………………………………………………………...………………………………

Cas 2
Jules, 21 ans, commence une formation initiale de cuisinier. Comme toute personne en
formation, il pense bénéficier de 5 semaines de vacances.
Son employeur refuse de les lui donner. Jules s’en offusque.
Qu’en est-il ? Développez.

……………………………………………………………………...………………………………
ayant plus de 20 ans il n'a le droit qu'a 4 semaines de vacances obligatoire
minimum
……………………………………………………………………...………………………………
pour lui d'avoir plus de 20 ans CO. Art. 345a AL. 7

Cas 3
Jean et Lucien sont apprentis coiffeurs de 1ère année. Ils comparent leur salaire respectif
et constatent une différence importante.
Jean estime qu’il y a une erreur, car, selon lui, le salaire doit être identique pour toutes
les personnes en formation de la même profession.
A-t-il raison ? Expliquez.

……………………………………………………………………...………………………………
pas forcement. Il est possible qu'il aie négotier sont salaire et pas l'autre,
l'un peux avoir un permis de conduire.
……………………………………………………………………...………………………………

Cas 4
Paulette, apprentie vendeuse, suit les cours régulièrement. Elle apprend, par son amie,
que son employeur n’a pas le droit d’effectuer des retenues de salaire lorsqu’elle suit les
cours professionnels, ce que son employeur fait.
Qui a raison ? Commentez !

……………………………………………………………………...………………………………
Paulette peux faire valoir sont droit d'être payé à la même valeur autant en cour qu'au
travail (Art. 345a
……………………………………………………………………...………………………………
al 4)

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 17


Enseignement de la culture générale

Cas 5
James signe un contrat d’apprentissage qui lui précise, notamment, qu’à l’issue de ce
dernier, il restera encore six mois dans l’entreprise.
L’employeur a-t-il le droit d’inscrire une telle remarque ? Développez !
CO art 344 al 1 Rien ne lui en empêche (Mais, l'employer serait sous payé pendant
……………………………………………………………………...………………………………
6mois ce qui est un problème autre aux article mis a disposition)
……………………………………………………………………...………………………………

Cas 6
Le contrat signé entre Arthur et son employeur prévoit un temps d’essai de trois mois.
Lors du 2ème mois, un vendredi, l’employeur signifie à Arthur que le contrat est résilié
avec effet immédiat, sans invoquer de motif.
Que pensez-vous de la situation ? Commentez !
art 346 al 3 pas ouf licenciement abusif
……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

Cas 7
Lucette reçoit un certificat au terme de sa formation initiale. Celui-ci mentionne la qualité
de son travail, sa ponctualité et des remarques sur sa personne. Elle s’en étonne… !
Lucette pensait que ce certificat devait contenir d’autres remarques et, surtout, pas celles-
ci !
A-t-elle raison ? Développez !

……………………………………………………………………...………………………………
elle devrait en parler avec sont employeur pour avoir plus d'explication quand à la raison
de ces remarque (Art. 346a al 3)
……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

Cas 8
Après 8 mois de formation initiale, Pierre reçoit son congé pour la fin du mois.
Son employeur invoque le manque de résultats scolaires, son absentéisme et son peu
d’intérêt pour la profession.
Peut-il le faire ? Motivez !
oui dans la situation ou les raisons sont réelle et justifié (Co Art. 346 al.3)
……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 18


Enseignement de la culture générale

1.6 Code des Obligations – Du contrat de travail

Chapitre II. Des contrats individuels de travail de caractère spécial

A. Du contrat d’apprentissage

Art. 344
I. Définition et
formation
1. Définition
Par le contrat d’apprentissage, l’employeur s’engage à former la personne en
formation à l’exercice d’une activité professionnelle déterminée, conformément aux
règles du métier, et la personne en formation s’engage à travailler au service de
l’employeur pour acquérir cette formation.

Art. 344a
2. Formation et
objet 1 Le contrat d’apprentissage n’est valable que s’il est passé par écrit.
2 Le contrat règle la nature et la durée de la formation professionnelle, le salaire, le
temps d’essai, l’horaire de travail et les vacances.
3 Le temps d’essai ne doit pas être inférieur à un mois ni supérieur à trois mois. S’il
n’est pas fixé dans le contrat, il est de trois mois.
4 Avant l’expiration du temps d’essai, ce dernier peut exceptionnellement être
prolongé jusqu’à six mois, d’entente entre les parties et avec l’approbation des
autorités cantonales.
5 Le contrat peut contenir d’autres clauses, notamment sur la fourniture des
instruments de travail, la contribution aux frais de logement et d’entretien, le paiement
de primes d’assurances ou d’autres prestations des parties.
6 Les accords qui portent atteinte à la libre décision de la personne en formation
quant à son activité professionnelle après l’apprentissage sont nuls.

Art. 345
II. Effets
1. Obligations 1 La personne en formation s’efforce d’atteindre le but de l’apprentissage.
spéciales de la 2 Le représentant légal de la personne en formation appuie de son mieux l’employeur
personne en
dans sa tâche et favorise la bonne entente entre celui-ci et la personne en formation.
formation et de
son représentant
légal

Art. 345a
2. Obligations
spéciales de 1 L’employeur veille à ce que la personne en formation soit formée sous la
l’employeur responsabilité d’une personne du métier ayant les capacités professionnelles et les
qualités personnelles nécessaires.
2 Il laisse à la personne en formation, sans réduction de salaire, le temps nécessaire
pour suivre les cours de l’école professionnelle et les cours interentreprises, et pour
passer l’examen de fin d’apprentissage.
3 Il accorde à la personne en formation, jusqu’à l’âge de 20 ans révolus, au moins
cinq semaines de vacances par année d’apprentissage.
4 Il ne peut occuper la personne en formation à des travaux étrangers à l’activité
professionnelle envisagée et à des travaux aux pièces ou à la tâche que s’ils sont en
relation avec l’exercice de la profession et que sa formation n’est pas compromise.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 19


Enseignement de la culture générale

Art. 346

III. Fin du contrat 1 Pendant le temps d’essai, le contrat d’apprentissage peut être résilié en tout temps
1. Résiliation moyennant un délai de congé de sept jours.
anticipée
2 Le contrat d’apprentissage peut être résilié immédiatement pour de justes motifs au
sens de l’art. 337, notamment:
a. si la personne responsable de la formation n’a pas les capacités
professionnelles ou les qualités personnelles nécessaires pour former la
personne en formation;
b. si la personne en formation n’a pas les aptitudes physiques ou intellectuelles
indispensables à sa formation ou si sa santé ou sa moralité est compromise; la
personne en formation et, le cas échéant, ses représentants légaux, doivent être
entendus au préalable;
c. si la formation ne peut être achevée ou ne peut l’être que dans des conditions
essentiellement différentes de celles qui avaient été prévues.

Art. 346a

2. Certificat 1 L’employeur délivre à la personne en formation, au terme de l’apprentissage, un


d’apprentissage certificat indiquant l’activité professionnelle apprise et la durée de l’apprentissage.
2 A la demande de la personne en formation ou de son représentant légal, le
certificat porte aussi sur les aptitudes, le travail et la conduite de la personne en
formation.

D. Applicabilité des dispositions générales

Art. 355

Les règles générales du contrat individuel de travail s’appliquent à titre supplétif au


contrat d’apprentissage, au contrat d’engagement des voyageurs de commerce et au
contrat de travail à domicile.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 20


Enseignement de la culture générale

1.7 Loi et ordonnance sur la formation professionnelle (LFPr) + (OFPr)

LFPr OFPr
Apprentissage ou Formation professionnelle initiale Articles Articles
- Préparation 12 7
- Contrat d’apprentissage 14 8
- Contenus, lieux, responsabilités 16 9/14 à 16
24 11
- Surveillance
Cours Articles Articles
- Interentreprises 23 21
- Facultatifs et d’appui 22 20
Enseignement professionnel Articles Articles
- ECG 15 19
- Ordonnance sur la formation 19 12/13/38
- Application de la LFPr 2002 73 75 à 78
Formation Articles Articles
- Professionnelle initiale 6 à 10
- Type et durée 17/18 10/35
- Formateurs (maîtres d’apprentissage) 45 44/45/47

- Enseignants 46/48 40/43/46/48


51 à 54

- Stages 15

Formation professionnelle supérieure Articles Articles


- Objet 26
- Types 27 23
- Examens 28/42 24/27
29 28/41
- Ecoles
43 36/37
- Brevet et diplôme
Maturité Article Article
- Professionnelle fédérale 25 22
Prestataires Articles Articles
- Formation à la pratique 20
professionnelle 21/22 17/18/20
- Ecoles professionnelles 62
- Abus
Recours Article
- Autorité de recours 61
Titres Articles Articles
- Protection 36
- Attestation fédérale 17/37
- CFC 38
39
- Certificat fédéral de maturité
68 69/70
- Reconnaissance internationale 63/64 73
- Abus

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 21


Enseignement de la culture générale

1.7.1 Quelques éléments importants de la LFPr et de l’OFPr


• Le contrat d’apprentissage – art. 14 LFPr et 8 OFPr (tout le reste est réglé par le CO)
Le contrat doit être conclu sur le formulaire officiel fédéral et il doit être approuvé par
l’autorité cantonale (à Neuchâtel, le SFPO). Si l’entreprise fait faillite, c’est le SFPO qui
s’assure que l’apprenti/e trouve une nouvelle place d’apprentissage.
• Cours à l’école professionnelle – art. 21 LFPr
Leur fréquentation est obligatoire. L’employeur doit laisser à la personne en formation le
temps nécessaire pour les suivre, sans retenue de salaire.
• Cours facultatifs – art. 22 LFPr et art. 20 OFPr
Les cours facultatifs durent au maximum une demi-journée par semaine et sont ouverts
à toutes les personnes en formation indépendamment de leurs résultats scolaires. La
fréquentation de ces cours est décidée en accord avec l’entreprise formatrice ; en cas de
désaccord, le SFPO tranche.
• Cours d’appui – art. 22 al. 4 LFPr et art. 20 OFPr
Les cours d’appuis servent à aider la personne en formation à réussir sa scolarité. Ils
sont décidés entre l’école professionnelle et l’entreprise formatrice. En cas de désaccord,
le SFPO tranche.
• Cours interentreprise – art. 23 LFPr et art. 21 OFPr
Leur fréquentation est obligatoire. L’employeur doit laisser à l’apprenti le temps
nécessaire pour les suivre, sans retenue de salaire.
• Maturité professionnelle fédérale – art. 25 LFPr et art. 22 OFPr
L’obtention de ce titre, après le CFC, est une condition nécessaire pour pouvoir compléter
la formation professionnelle initiale par une formation supérieure en HES (art. 26 - 29
LFPr et 23 - 28 OFPr). Les cours pour la maturité professionnelle sont organisés par
l’école professionnelle et sont gratuits.
• Reconnaissance des diplômes étrangers – 68 LFPr et 69 OFPr
Pour être reconnus en Suisse, les diplômes étrangers doivent exiger un niveau et une
durée de formation identiques, avec des contenus comparables et compter des
qualifications théoriques mais aussi pratiques.
• Attestations fédérales de formation professionnelle (AFP) – art. 37 et art. 17 LFPr
Il s’agit d’une formation professionnelle initiale de 2 ans qui se termine par des examens
de qualification. Ensuite, une personne en formation peut compléter ce titre par un CFC
en débutant en 2ème année.
• Certificat fédéral de capacités (CFC) – art. 38 LFPr
Il s’agit d’une formation professionnelle initiale de 3 ou 4 ans qui se termine par des
examens de qualification.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 22


Enseignement de la culture générale

Comment procéder pour trouver les solutions aux cas suivants ? Exemple avec
l’article 22

Art. 22 Offre d’écoles professionnelles


1Les cantons où est dispensée la formation à la pratique professionnelle veillent à ce que l’offre d’écoles
professionnelles réponde aux besoins.
2L’enseignement obligatoire est gratuit.
3Les personnes qui remplissent les conditions requises dans l’entreprise formatrice et à l’école professionnelle peuvent
suivre des cours facultatifs sans qu’aucune retenue ne soit opérée sur leur salaire. La fréquentation de ces cours est
décidée en accord avec l’entreprise. En cas de désaccord, le canton tranche.
4Si une personne en formation a besoin de cours d’appui pour réussir l’école professionnelle, celle-ci peut, avec son
accord et celui de l’entreprise formatrice, ordonner qu’elle suive de tels cours. En cas de désaccord, le canton tranche.
La fréquentation de ces cours n’entraîne aucune retenue sur le salaire.
5Le SEFRI approuve, sur proposition des associations professionnelles, l’organisation de cours spécialisés
intercantonaux lorsqu’une telle mesure est adaptée à l’objectif visé, qu’elle favorise la disponibilité des entreprises
formatrices, qu’elle n’engendre pas de surcoûts excessifs et qu’elle n’occasionne pas de préjudices majeurs pour les
participants.

Soulignez le mot clé du 2ème alinéa

Qui décide de la fréquentation ou non de ces cours ?


………………………………………………………………………………………………….......
Qui tranche ?
………………………………………………………………………………………………….......
Qui peut proposer l’organisation de cours intercantonaux ?
………………………………………………………………………………………………….......

1.7.2 Cas juridiques à résoudre à l’aide la LFPr et l’OFPr

Pour chaque cas, il s’agit de donner votre réponse par une phrase, au minimum.
Mentionnez l’article ou les articles de référence.

Cas 1
Aline est apprentie dessinatrice en bâtiment, ses résultats à l’école professionnelle sont
insuffisants et l’école lui propose des cours d’appui tous les mardis après-midi.
L’employeur d’Aline est d’accord de la laisser suivre ces cours à condition de retenir ces
heures sur son salaire. Aline est persuadée qu’il n’a pas le droit d’opérer une retenue de
salaire. Qui a raison ? Si le désaccord persiste, qui tranchera ?

Référence-s légales-s : ……………………………………….…………………………………


……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 23


Enseignement de la culture générale

……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...

Cas 2
Christian, qui a commencé une formation initiale d’horloger-rhabilleur, se demande si une
autorité est chargée de surveiller que les dispositions légales d’un contrat sont bien
respectées ou si les formateurs peuvent faire ce qu’ils veulent. Il aimerait également
savoir si d’autres points font l’objet d’une surveillance.
Répondez à Christian !

Référence-s légales-s : ……………………………………….…………………………………


……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...

Cas 3
Claudia a suivi une formation professionnelle initiale de deux ans comme cuisinière.
Quel titre va-t-elle recevoir ? Qui va le lui délivrer ?

Référence-s légales-s : ……………………………………….…………………………………


……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...

Elle poursuit sa formation et, après deux ans, elle réussit ses examens de fin
d’apprentissage.
Quel titre va-t-elle recevoir ? Qui va le lui délivrer ?

Référence-s légales-s : ……………………………………….…………………………………


……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………...

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 24


Enseignement de la culture générale

Cas 4
Selon José, l’école professionnelle dispense la formation scolaire et sa fréquentation est
obligatoire.
A-t-il raison ?

Référence-s légales-s : ……………………………………….………………………………


……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………

Cas 5
Julie et Jean-Claude parlent de la maturité professionnelle fédérale. Julie lui demande à
quoi sert une telle formation. De plus, elle aimerait savoir si cet enseignement est gratuit.
Que pouvez-vous dire à Julie ?

Référence-s légales-s : ……………………………………….………………………………


……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………

Cas 6
Jeanne termine sa scolarité obligatoire. Elle souhaiterait entreprendre une formation
professionnelle supérieure.
Peut-elle le faire tout de suite ? Justifiez votre réponse !

Référence-s légales-s : ……………………………………….………………………………


……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………

Cas 7
Lionel, apprenant électronicien au CPLN vous demande quels sont les points importants
fixés par les ordonnances sur la formation. Que pouvez-vous lui répondre ?

Référence-s légales-s : ……………………………………….………………………………


……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 25


Enseignement de la culture générale

……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………

Qui édicte, approuve et publie ces documents ?

Référence-s légales-s : ……………………………………….………………………………


……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………

Qui rédige le contenu de ces documents ?

Référence-s légales-s : ……………………………………….………………………………


……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 26


Enseignement de la culture générale

1.8 L’ordonnance de formation

1.8.1 Cas pratiques sur l’ordonnance de formation

Portail pour les ordonnances de formation


https://www.becc.admin.ch/becc/public/bvz/beruf/showAllActive

Pour chaque cas, il s’agit de donner votre réponse par une phrase, au minimum et
d’indiquer l’article de l’ordonnance de formation concerné.

Cas 1
Solange vient de commencer sa formation initiale. Elle aimerait savoir quelles sont les
personnes habilitées à la former dans son entreprise.
Que pouvez-vous lui dire ?

............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................

Cas 2
Jean a appris qu’il devra suivre des cours interentreprises. Il se demande quand auront
lieu ces cours et quelle en sera la durée.
Que pouvez-vous lui dire ?

............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................

Cas 3
Henri est certain que la culture générale était réglementée par les associations
professionnelles. Son copain Charles prétend que ce sont les cantons qui sont
responsables de cet enseignement et qu’il n’existe aucune directive fédérale.
Qu’en est-il ?

............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 27


Enseignement de la culture générale

Cas 4
Jules a entendu dire que certains apprentis doivent tenir un dossier de formation.
Est-ce le cas pour votre profession ? Si oui, pouvez-vous l’utiliser lors de l’examen de
fin d’apprentissage ?

............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................

Cas 5
Juliette et Julie discutent de leur examen de fin d’apprentissage qui approche. Elles
n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le contenu des examens portant sur les
connaissances professionnelles. De plus, Julie prétend que cet examen est oral.
Quels renseignements pouvez-vous leur donner ?

............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................

Cas 6
Paul sait qu’une note globale figurera sur son CFC.
Pouvez-vous lui dire de quoi elle sera constituée ?

............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................

Cas 7
Louise a entendu dire qu’il suffisait d’avoir une note globale égale ou supérieure à 4,0
pour obtenir le CFC.
Est-ce exact ?

............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 28


Enseignement de la culture générale

1.9 Le résumé

Définition
Enoncé succinct de l’essentiel d’un texte, d’un film, d’un événement.

Un dessin de presse, ici de Chappatte, représente un résumé ou une synthèse


d'une vaste problématique.

Qualités
• ne prendre en compte que les éléments essentiels
• ne pas émettre de jugement personnel
• ne privilégier aucun point de la matière
• le résumé doit être clair, cohérent, logique et bien enchaîné

Visualisation du texte
Regardez le texte avant de le lire. Deux points doivent attirer votre attention :

• Le titre

Beaucoup d’élèves ignorent le titre. C’est une erreur. Le titre, qui n’est pas à résumer,
donne souvent des indications précieuses sur le thème abordé. Il en est parfois même
une sorte de condensé.

• Les paragraphes

Le nombre de paragraphes peut donner des indications sur la structure du texte. Souvent,
il y a autant d’idées que de paragraphes.

Lecture du texte
Une seule lecture suffit rarement. Plusieurs sont parfois nécessaires. Cela dépend de la
complexité du texte. La lecture du texte doit avoir trois objectifs.

• Il faut d’abord comprendre le texte. La difficulté peut venir d’un mot dont vous
ignorez le sens, ou d’une idée que vous ne comprenez pas. Si vous éprouvez des
difficultés lors d’une première lecture, ne vous y arrêtez pas : souvent la suite du
texte en éclaire le début.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 29


Enseignement de la culture générale

Certains documents comportent des mots techniques dont le sens vous est généralement
donné en note.

Si vous ne comprenez pas un mot dans le cours d’un développement qui n’est pas
essentiel, ne vous y attardez pas, celui-ci ne devra pas figurer dans votre résumé.

• Efforcez-vous dès la première lecture de distinguer ce qui est important dans le


texte et ce qui est secondaire.
• Essayez de repérer les articulations logiques du développement, les mots placés
en tête de phrase et qui indiquent l’enchaînement des idées.

Recherche des idées


Elle peut se faire pendant la lecture ou après. C’est une étape préparatoire à
l’établissement du schéma logique du texte. Il arrive que l’auteur emploie des mots
différents pour exprimer une même idée. Il s’agira de dégager cette idée.

Il est très important de repérer les mots clés et de repérer l’idée principale.

Etablissement du schéma logique


C’est la réduction du texte à ses idées essentielles. Pour cela, on utilise encore les mots
et les expressions de l’auteur, mais on évite de faire des phrases. Pour y parvenir il faut
relever dans le texte les groupes significatifs. En règle générale, il y a de un à cinq
groupes significatifs par texte, que l’on peut identifier en s’aidant des paragraphes.

Techniques – démarches pour réussir un résumé


• Prendre connaissance du sujet
• Le comprendre
• En dégager les idées principales (de quoi parle-t-on ?)
• Souligner les points principaux
• Repérer les articulations logiques (de plus, mais, néanmoins, par conséquent, donc,
etc.)
• Dégager le plan détaillé du texte, en reprenant les idées principales
• Rédiger le résumé (le résumé n’est pas un plan, ni une prise de notes simplement
remises dans l’ordre, il doit être rédigé)
• Ne pas présenter le texte et ne pas utiliser de formules telles que : « l’auteur déclare
que… démontre que… »
• Ne pas prendre de « distance » ; il faut produire une version condensée, mais fidèle
• Utiliser le présent (et pas le passé simple)
• Rédiger à la 3ème personne du singulier
• Rédiger des phrases courtes et personnelles
• Utiliser les signes de ponctuation
• Eliminer tout ce qui est d’un intérêt secondaire
• Relire le résumé pour vérifier la cohérence des propos et leur enchaînement
• Retrancher éventuellement encore des mots
http://www.espacefrancais.com/faire-le-resume-dun-texte/

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 30


Enseignement de la culture générale

1.10 Apprentissage et éthique

1.10.1 Texte : « Albert, un bon fils au travail... »

Albert pédale à toute allure. Il est en colère. Et pourtant, il est sûr et certain d'avoir fait
2 les choses comme il faut. Il se repasse encore une fois tous les événements dans sa
tête...
4 Ça fait peu de temps qu'il a été engagé comme apprenti vendeur chez XdresS, la
grande chaîne internationale de magasins de chaussures.
6 Spécialité : chaussures et prêt-à-porter mode et pas cher.
Hier jeudi, en fin d'après-midi, il était tout seul au magasin. Madame Brun, une vieille
8 dame, lui a demandé conseil. Elle voulait savoir si on avait encore une paire de
chaussures à 80 francs qu'elle avait repérée sur le prospectus qu'elle tenait dans la
10 main. Elle cherchait des souliers pour les cinq années à venir, cette paire lui plaisait et
le prix lui semblait abordable.
12 Albert reconnut bien volontiers que cette paire était jolie et bon marché, mais il n'était
pas sûr qu'elle pourrait durer cinq ans. Par contre, il y avait deux autres sortes de
14 chaussures assez semblables qui feraient l'affaire. De qualité bien meilleure, l'une
coûtait 160 et l'autre 210 francs.
16 Madame Brun répliqua qu'elle devait vivre de sa modeste rente, et qu'il était hors de
question de dépenser autant pour des chaussures. Albert pouvait bien la comprendre, il
18 lui conseilla alors de s'adresser au magasin Crevoisier, non loin de là, spécialisé dans
la chaussure robuste et vraiment pas chère.
20 Madame Brun trouva son bonheur pour 110 francs. Une solide paire qui lui plut tout de
suite. Sitôt rentrée chez elle, elle tint à appeler XdresS pour remercier Albert de son bon
22 conseil. Mais elle tomba, non pas sur Albert, mais sur son chef, le responsable du rayon
dames. Madame Brun lui raconta sa bonne nouvelle et fit transmettre ses meilleures
24 salutations à Albert.
Ce matin, Albert a été appelé au bureau du chef. Celui-ci lui rappela qu'en tant
26 qu'employé de la chaîne XdresS, il avait pour devoir de vendre les produits de la
maison. Il aurait dû vendre l'offre exceptionnelle à 80 francs, quoi qu'il en pense. Il est
28 payé pour ça. Albert répondit qu'il était évidemment très heureux de travailler chez
XdresS et qu'il avait bien essayé de vendre des chaussures à Madame Brun, et même
30 des plus chères de meilleure qualité qui plaisaient autant à sa cliente, mais en même
temps, c'était impossible pour lui de lui refiler des godasses de pacotille alors qu'elle n'a
32 pas beaucoup d'argent.
Enervé par l'attitude désinvolte d'Albert, le chef ne s'en tint pas là. Il raconta l'affaire au
34 patron, M. Dupuis. Celui-ci convoqua Albert dans son bureau et lui expliqua clairement
qu'il ne pouvait admettre que l'un de ses employés fasse de la publicité pour un
36 magasin concurrent. S'il ne pouvait défendre les produits XdresS, il n'avait plus qu'à
aller chercher du travail ailleurs.
38 Le soir, Albert raconta toute l'histoire à ses parents. A la fin, sa mère le regardait tout en
souci, alors que son père était très en colère :
40 - « Si tu veux être une fois indépendant, il faut que tu y mettes du tien! Tu veux jouer les
héros, mais si tout le monde apprend que tu t'es fait virer de ton premier emploi après 6
42 semaines, tu auras de la peine à retrouver une place! Sois une bonne fois un adulte,
bon sang! »

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 31


Enseignement de la culture générale

44 - « Laisse le petit tranquille, Jean, s'il te plaît! Il a bon cœur et a tout à fait bien agi.
C'est vrai, les gens ne sont pas que des clients que l'on peut arnaquer comme on
46 veut!»
- «Mais ça, c'est exactement le problème d'une entreprise: la boîte doit faire un bon
48 chiffre d'affaires, sans quoi elle coule et il faut renvoyer le personnel. La bonté de cœur
ne leur est pas utile. »
50 Albert n'entend déjà plus rien. Il plante là ses parents sans rien dire, n'ayant en tête que
le désir de retrouver son amie. Il fonce à toute allure sur son vélo. Elle, au moins, elle le
52 comprendra.
M. Dupuis, de son côté, est aussi dans tous ses états. Il raconte à la table familiale
54 l'histoire d'Albert pour conclure que, décidément, les jeunes n'arrivent pas à
comprendre comment fonctionne un magasin! Cependant, son fils de 17 ans est d'un
56 autre avis. Il reproche à son père d'avoir agi trop durement. En tout cas, lui, il aurait
réagi comme Albert.
58 M. Dupuis lui répond que si un jour son fils veut reprendre le magasin, il aura tout loisir
de prendre les décisions qu'il veut. Pour l'instant, ce qu'il sait, c'est que la concurrence
60 est féroce, et qu'il a déjà risqué plusieurs fois de faire faillite, notamment à la suite de
l'ouverture du magasin Crevoisier, celui justement qu'Albert avait conseillé à sa cliente!
62 M. Dupuis ajoute qu'il est triste de voir que son propre fils ne comprend pas qu'il se bat
tous les jours pour que sa famille vive dans la sécurité financière.

Remettez ces éléments dans l’ordre du récit !

a. La cliente téléphone pour remercier Albert de son précieux conseil.

b. Albert propose à sa cliente des souliers de qualité mais chers.

c. Le fils du patron reproche à son père d’avoir agi trop durement.

d. Une vieille dame recherche des souliers pas chers et solides.

e. Le père d’Albert n’apprécie pas du tout le comportement de son fils.

f. Albert est convoqué par son chef.

g. Albert a été engagé comme apprenti vendeur.


Le patron est triste car même son fils ne comprend pas qu’il se bat pour
h.
le bien de sa famille.
i. Albert conseille à sa cliente d’aller dans un autre magasin.

j. Le chef d’Albert avise le patron.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 32


Enseignement de la culture générale

Résumez le texte ci-dessus en 6 lignes maximum et en respectant l’orthographe !

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

Questions de compréhension du texte :

1. Qu'est-ce que Madame Brun recherche? Selon vous, qu'est-ce qu'elle attend d'Albert,
en tant que vendeur dans ce magasin?

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

2. Selon vous, pourquoi Monsieur Dupuis réagit-il ainsi ?

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 33


Enseignement de la culture générale

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

3. A la suite de la discussion avec son fils, M. Dupuis réalise qu'il a été trop expéditif. Il
se dit prêt à réengager Albert, pour autant que ce dernier reconnaisse qu'il a fait une
erreur. Imaginez ce que, à la place d'Albert, vous diriez dans cet entretien.

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

4. Dans votre cadre professionnel, imaginez une situation, une demande de votre
patron que vous ne pourriez accepter.

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 34


Enseignement de la culture générale

5. Comment pouvez-vous être content de vous dans l’exercice de votre profession ?


Complétez cette phrase par trois propositions :

Dans mon travail, je suis content de moi si ...

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

……………………………………………………………………...………………………………

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 35


Enseignement de la culture générale

1.11 La protection des jeunes travailleurs

1.11.1 Généralités
1L’employeur a une obligation générale de protéger et de respecter la personnalité du

travailleur, de manifester les égards voulus pour sa santé, de veiller au maintien de la


moralité et de veiller à ce que les jeunes travailleurs ne soient pas surmenés, ni exposés
à de mauvaises influences.
La loi et l’ordonnance sur le travail assurent aux jeunes travailleurs une protection plus
marquée encore qu’aux autres travailleurs, puisqu’elles règlent non seulement la
protection de leur santé, mais aussi leur sécurité et leurs développements physique et
psychique.
Les dispositions relatives aux jeunes travailleurs ne s’appliquent qu’aux jeunes gens
engagés dans le cadre d’un contrat de travail, à savoir qu’en échange de son travail, le
jeune reçoit une contre-prestation financière ou ayant une valeur financière. Ainsi, sont
particulièrement concernés les jeunes travailleurs qui exercent déjà une activité
professionnelle à titre principal, mais aussi ceux qui sont en formation ou qui exercent
des travaux légers pendant leur temps libre pour gagner de l’argent de poche.

1.11.2 Activités interdites ou restreintes


Afin de protéger leur vie ou leur santé ou de sauvegarder leur moralité, l’emploi de jeunes
travailleurs à certains travaux peut être interdit ou subordonné à des conditions spéciales.
D’une manière générale, il n’est pas permis d’employer de jeunes de moins de 15 ans
révolus, sauf exceptions décrites plus bas.
Entreprises de divertissement
Il est interdit d’employer des jeunes travailleurs, quel que soit leur âge, au service des
clients dans des entreprises de divertissement, telles que les cabarets, boîtes de nuit,
dancings, discothèques et bars.
Hôtels, restaurants et cafés
Il est interdit d’employer des jeunes travailleurs de moins de 16 ans au service des clients
dans les hôtels, restaurants et cafés, sauf dans le cadre de la formation initiale ou dans
le cadre de certains programmes organisés à des fins d’orientation professionnelle.
Courses et travaux légers
Sous réserve des activités interdites ou restreintes, les jeunes travailleurs de plus de 13
ans peuvent être employés à des travaux qui, de par leur nature et les conditions dans
lesquelles ils s’exercent, ne sont susceptibles de compromettre ni la santé, ni la sécurité,
ni le développement physique ou psychique des jeunes, pas plus qu’ils ne risquent de
porter préjudice à leur assiduité et à leurs prestations scolaires.
Jeunes travailleurs libérés de la scolarité obligatoire
Lorsque le droit cantonal permet la libération de jeunes de moins de 15 ans de la scolarité
obligatoire ou leur exclusion provisoire de la scolarisation, l’autorité cantonale

1 Tiré du Guide de l’employeur, édité par le Centre patronal.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 36


Enseignement de la culture générale

peut autoriser individuellement l’emploi régulier des jeunes concernés dans le cadre de
la formation professionnelle initiale ou d’un programme d’encouragement des activités de
jeunesse extrascolaires dès qu’ils ont atteint l’âge de 14 ans.

1.11.3 Durée du travail


La durée quotidienne du travail des jeunes travailleurs ne doit pas dépasser celle des
autres travailleurs de la même entreprise ou, à défaut d’autres travailleurs, la durée
admise par l’usage local ; elle n’excédera pas 9 heures.
Le travail de jour des jeunes travailleurs doit être compris dans un espace de 12 heures
au plus, pauses incluses. Les jeunes travailleurs de moins de 16 ans révolus ne peuvent
être occupés que jusqu’à 20 heures, sauf dans les cas mentionnés ci-dessous, et ceux
de plus de 16 ans, jusqu’à 22 heures seulement.
Pour les moins de 13 ans
Les jeunes de moins de 13 ans peuvent exercer uniquement des activités culturelles,
artistiques, sportives ou publicitaires. Dans cette hypothèse, ils peuvent travailler 3
heures par jour et 9 heures par semaine au maximum.
Pour les jeunes de plus de 13 ans soumis à la scolarité obligatoire.
Ces jeunes peuvent exercer uniquement des activités culturelles, artistiques, sportives
ou publicitaires ou encore effectuer des travaux légers.
Durant les périodes scolaires, la durée maximale de travail est de 3 heures par jour et de
9 heures par semaine.
En dehors des périodes scolaires, ils ne peuvent exercer une activité que pendant la
moitié des vacances. Dans cette hypothèse et durant un stage d’orientation
professionnelle, la durée maximale de travail est de 8 heures par jour et de 40 heures
par semaine, entre 6 heures et 18 heures seulement.

1.11.4 Repos quotidien


Les jeunes travailleurs doivent, quel que soit leur âge, disposer d’un repos quotidien d’au
moins 12 heures consécutives. Ils ne peuvent être occupés que jusqu’à 20 heures les
veilles de cours données par l’école professionnelle ou de cours interentreprises.

1.11.5 Travail supplémentaire


Pour les jeunes de moins de 16 ans
Il est interdit d’affecter les jeunes de moins de 16 ans à un travail supplémentaire.
Pour les jeunes de plus de 16 ans
Ces jeunes ne peuvent effectuer du travail supplémentaire que les jours ouvrables, dans
l’intervalle du travail de jour et du soir jusqu’à 22 heures. Durant toute la durée de la
formation professionnelle initiale, les jeunes ne peuvent pas effectuer de travail
supplémentaire, sauf dans les cas où leur collaboration est nécessaire pour remédier à
des perturbations de l’exploitation dues à la force majeure.

1.11.6 Travail du soir, de nuit et du dimanche


L’employeur n’est autorisé à occuper de jeunes travailleurs ni la nuit, ni le dimanche sauf
dérogations ou autorisations exceptionnelles.

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 37


Enseignement de la culture générale

L’occupation de jeunes travailleurs de plus de 16 ans entre 22 heures et 6 heures ou le


dimanche peut être autorisée pour autant que :
 cette occupation la nuit ou le dimanche soit indispensable pour atteindre les buts
de la formation professionnelle initiale ou pour remédier à des perturbations de
l’exploitation dues à la force majeure ;
 le travail soit mené sous la responsabilité d’une personne adulte qualifiée ;
 cette occupation la nuit ou le dimanche ne porte pas préjudice à l’assiduité du
jeune à l’école professionnelle.
Le DFE a élaboré une ordonnance déterminant les professions qui bénéficient de
dérogations à l’interdiction du travail de nuit et du dimanche pendant la formation
professionnelle initiale et qui sont en conséquence exemptées de solliciter une
autorisation pour le travail de nuit ou du dimanche (par exemple les professions de
l’hôtellerie-restauration ou de la boulangerie).
Travail de nuit
S’il est autorisé, et sous réserve des dispositions contenues dans l’ordonnance du DFE,
le travail de nuit des jeunes de plus de 16 ans doit être effectué pendant 9 heures au
maximum dans un intervalle de 12 heures.
Travail du dimanche
Les jeunes, quel que soit leur âge, peuvent être occupés à titre exceptionnel le dimanche
lors de manifestations culturelles, artistiques ou sportives qui n’ont lieu que le dimanche.
Les entreprises situées en région touristique peuvent occuper des jeunes travailleurs de
plus de 16 ans en dehors du cadre de la formation professionnelle pendant 26 dimanches
par année civile.

1.11.7 Exercices

1. Jacques-André est âgé de 14 ans et est en dernière année d’école obligatoire. Chaque
samedi, il travaille de 6h30 à 11h00 pour le petit supermarché de son quartier. Il remplace
le magasinier et alimente les rayons. Il a signé seul un contrat avec son patron.
Présentez la situation juridique !

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 38


Enseignement de la culture générale

2. Lina et Julie ont 16 ans. Depuis quelque temps, elles fréquentent régulièrement la
discothèque Le Nid de Coucous. Le patron cherche des extras pour les vendredis et
samedis. Il leur propose de travailler au bar un soir par semaine, de 21h00 à 02h00 pour
25.-/heure. Elles sont tentées d’accepter, puisque, de toute façon elles seraient de l’autre
côté du bar. Comme elles ont conscience d’être encore mineures, elles décident de
demander l’autorisation à leurs parents.
Le père de Lina est un spécialiste du droit du travail, que va-t-il répondre ?

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

3. Loïc, 14 ans, est en 11ème année Harmos. Grâce à un copain, il a déniché un emploi.
Tous les jours, sauf le lundi, de 9h00 à 19h00, il accueille, renseigne et surveille les
visiteurs du sentier des sculptures qui sont exposées près de chez lui. Il reçoit Fr.10.-
/heure + Fr.15.-/jour pour son repas qu’il peut prendre durant la pause d’une heure qui
lui est accordée. On lui propose ce job durant ses six semaines de vacances. Il accepte,
car il a calculé qu’il pourra s’acheter le VTT de ses rêves à la fin des vacances.

Est-ce juridiquement possible ? Pourquoi ?

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 39


Enseignement de la culture générale

1.12 Apprentissage et environnement : les cleantech

Les cleantech désignent un mode de production durable qui respecte les ressources et
regroupent les technologies, les processus de fabrication et les services qui contribuent à
protéger et à préserver les ressources et les systèmes naturels. Tous les maillons de la
chaîne de création de valeurs sont concernés, allant de la recherche et développement
jusqu’aux exportations, en passant par la production de biens d’investissement.

Toutes les professions sont concernées par les cleantech. En voici les principaux
thèmes :

Quelles sont quelques connaissances ou pratiques professionnelles en lien direct avec


les cleantech que vous êtes en train de développer dans le cadre de votre formation
professionnelle ?

……………………………………………………………………………………………………...

……………………………………………………………………………………………………...

……………………………………………………………………………………………………...

……………………………………………………………………………………………………...

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 40


Enseignement de la culture générale

Le marché du travail a besoin d’une main d’œuvre sensibilisée aux cleantech.


La polybâtisseuse monte des installations solaires, le boulanger travaille des produits du
terroir, l’horticultrice conseille l’utilisation d’engrais naturels, …
Aujourd’hui plus que jamais, les professionnels doivent faire preuve de compétences
environnementales.
Parmi les dix thèmes mentionnés dans le schéma de la page précédente, choisissez-en
trois. Pour chacun, indiquez trois actions concrètes qui peuvent être réalisées au
quotidien :

Thème 1

Thème 2

Thème 3

La valorisation des cleantech dans les entreprises et dans la société en général vous
paraît-elle nécessaire ? Expliquez.

……………………………………………………………………………………………………...

……………………………………………………………………………………………………...

……………………………………………………………………………………………………...

Pourquoi certaines entreprises sont-elles parfois réticentes à appliquer des cleantech ?

……………………………………………………………………………………………………...

……………………………………………………………………………………………………...

Une entreprise qui applique des cleantech a-t-elle des avantages à le faire ?

……………………………………………………………………………………………………...

……………………………………………………………………………………………………...

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 41


Enseignement de la culture générale

Voici une information qui avait été diffusée dans le cadre du salon des métiers
« Capacité ».

Réalisez un modèle similaire qui pourrait convenir à votre profession.

Quelle interprétation faites-vous de ce logo ?

……………………………………………………….........................

…………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………

Thème 1 I. Le contrat d’apprentissage 42


Enseignement de la culture générale

2 Les bases de la correspondance


2.1.1 Un peu d’histoire

1. Quelles sont les principales différences entre la justice d’Hammurabi et le droit qui
vous a été présenté dans le chapitre précédent ?

………………………......................................................................................................

………………………......................................................................................................

………………………......................................................................................................

2. En plus d’entretenir de bonnes relations à distance, à quoi servait la


correspondance dans l’antiquité ? Donnez des exemples.

………………………......................................................................................................

………………………......................................................................................................

………………………......................................................................................................

3. Pourquoi pensez-vous que les lettres des « Poilus » étaient systématiquement


ouvertes, lues et au besoin détruites par la censure gouvernementale ?

………………………......................................................................................................

………………………......................................................................................................

………………………......................................................................................................

4. Le patron de la poste a démissionné ne s’estimant pas de taille à affronter les défis


qui attendent cette entreprise dans le futur. Le géant jaune fait appel à vous pour
prendre les choses en main.
a) A l’aide du tableau ci-dessous, essayez de dresser un état des lieux de la
correspondance en Suisse

………………………......................................................................................................

………………………......................................................................................................

………………………......................................................................................................

Thème 1 II. Les bases de la correspondance 43


Enseignement de la culture générale

b) Parvenez-vous à déterminer quelle vision avaient vos prédécesseurs pour la


Poste d’aujourd’hui ?

………………………......................................................................................................

………………………......................................................................................................

………………………......................................................................................................

………………………………………………………………………………………………….

c) Quelles mesures préconiseriez-vous pour que votre entreprise ait un avenir


radieux ?

………………………......................................................................................................

………………………......................................................................................................

………………………......................................................................................................

………………………………………………………………………………………………….

La Poste Suisse

2000 2005 2010 2013 2014 2015 2016 2017

Prestations en millions d'env ois


Courrier (lettres adressées) 2'940 2'813 2'364 2'259 2'203 2'172 2'089 2'002
Courrier A 860 751 629 636 622 611 593 566
Courrier B 2'080 2'022 1'706 1'601 1'559 1'538 1'474 1'408
dont:
Env ois isolés non prioritaires … 919 452 377 355 … … …
Env ois en nombre non prioritaires … 1'103 1'102 1'101 1'087 … … …
Autre courrier
Env ois non adressés 1'045 1'211 1'300 1'939 1'990 1'957 1'915 1'765
Journaux 1'044 1'201 1'372 1'256 1'223 1'177 1'149 1'116
Ex presspost
Sw iss-Ex press 6.0 4.2 2.4 2.0 1.8 1.8 1.7 1.6
Courrier-Ex press 0.4 …
Colis
Colis du serv ice intérieur 130 107 113 110 112 115 122 129
Part de marché en % 82 74 75 76 76 77 78 78

Réseau postal
Filiales … 2'389 1'950 1657 1'557 1459 1'323 1'189
Filiales en partenariat … 135 358 569 660 735 849 968
Automates My Post 24 … … … … 29 55 80 92
Points de dépôt et de retrait … 37 107 99 99 102 208 200
Points clientèle commerciale … … … 6 13 22 29 92
Serv ice à domicile … 991 1'192 1'269 1'278 1'295 1'319 1'326
Postomat … … 858 982 985 995 1'004 999

Source: OFS

Thème 1 II. Les bases de la correspondance 44


Enseignement de la culture générale

5. Comment imaginez-vous le futur de la correspondance physique à une époque où


l’instantanéité de la transmission d’informations numériques est devenue la
norme ?

…………………...................................................................................................................

……………………...............................................................................................................

……………………...............................................................................................................

…………………...................................................................................................................

……………………...............................................................................................................

……………………...............................................................................................................

……………………...............................................................................................................

………….……………………................................................................................................

……………………...............................................................................................................

………….……………………................................................................................................

……………………...............................................................................................................

………….……………………................................................................................................

Thème 1 II. Les bases de la correspondance 45


Enseignement de la culture générale

2.2 Les 10 commandements de la lettre

1. Marges
A gauche 3 cm ; à droite 2 cm ; en haut env. 2 cm ;
en bas 2 cm, sur une feuille blanche non lignée au format A4.

2. Adresse de l’expéditeur
En haut à gauche, prénom, nom (ou raison sociale), Jean Blanc
adresse, éventuellement profession ou titre,
numéro de téléphone, CCP, etc. de l’expéditeur.
Le nom est en majuscules s’il peut être confondu avec Claude BERNARD
un prénom.
- ne pas se donner le titre de Monsieur, Madame ou
Mademoiselle
- pas de ponctuation
- d’abord le nom de la rue avec majuscule, puis le n°; Rue Alex-Térieur 12
le n° postal se place devant le nom de la localité et n’est
pas souligné ; 2000 Neuchâtel
l’abréviation du pays précède le nom de lieu, elle est
suivie d’un tiret (lors d’une communication internationale
uniquement). F – 75000 Paris

3. Lieu et date d’expédition


Figurent sur la même ligne que la localité de domicile
de l’expéditeur, le mois en toutes lettres (minuscules). Bey, le 2 août 20**
Elles se trouvent à 11-13 cm du bord gauche de la feuille,
à la hauteur du lieu de l’adresse de l’expéditeur.
La date doit correspondre à la date du timbre postal.

4. Adresse du destinataire
A droite, au-dessous de la date, à env. 5 cm du bord Madame
supérieur de la feuille. Ecrire son titre sans abréviation Jeanne Blanche
(Madame, Monsieur, etc.), sauf si cela implique une 6ème
ligne. M., Mme, Me, …
Si la personne exerce une fonction particulière, on Directrice, Présidente,..
l’indiquera.
S’il s’agit d’une personne morale, on indiquera la raison
sociale en majuscules. BANQUE FRIC SA

5. Objet de la lettre
Souligné si la lettre est manuscrite ou en gras si elle est Réclamation
dactylographiée.

6. Interpellation
Reprend le titre employé dans l’adresse. Elle com- Monsieur,
mence par une majuscule et est suivie d’une virgule. Monsieur le Directeur,
Lorsque la lettre est adressée à une entreprise ou à
une association, on emploie l’interpellation : Madame, Monsieur,

Thème 1 II. Les bases de la correspondance 46


Enseignement de la culture générale

7. Corps de la lettre
On commence par une majuscule. En réponse à …
Les paragraphes doivent être séparés très nettement
les uns des autres (on saute une ligne entre eux).
Chaque paragraphe traite d’un point particulier et
commence à la marge.
On ne rédige jamais au verso, mais on évitera que
la feuille supplémentaire ne contienne que les salutations
et la signature. Néanmoins, si on doit avoir recours à des
pages supplémentaires, on mentionnera sur la 1ère page,
dans le pied de page : Page 1 sur 2
ou ./.
On rappellera en outre sur les pages suivantes, sur
une ligne, en en-tête, les coordonnées du destinataire
(uniquement pour les lettres dactylographiées).
Pour une question de courtoisie, il faut éviter de
commencer les paragraphes par la 1ère personne.
Il ne faudrait pas avoir plus d’un seul paragraphe qui
commence par « je » ou « nous » et surtout pas le premier
paragraphe.

8. Salutations
Elles sont obligatoires, quel que soit le genre de lettre. Je vous prie d’agréer,
L’interpellation est reprise exactement et insérée entre Madame, Monsieur, mes
2 virgules. meilleures salutations.
9. Signature
En bas, à droite, sous le pavé du destinataire ; si le
signataire est l’expéditeur de la lettre, il n’est pas
nécessaire de rappeler son nom.

10. Annexe
On n’utilise cette rubrique que si un document ou un Annexe : - 1 copie du…
objet est joint à la lettre.
Elle est en bas à gauche après la signature; la mention
« Annexe » est soulignée lorsque la lettre est
Manuscrite ou mise en évidence, en gras si la lettre
est dactylographiée.

Remarque : pour la correspondance, on utilise une encre noire ou bleue.

2.2.1 Exercice :
Trouvez quelques exemples de formulations pour les salutations :

………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………

Thème 1 II. Les bases de la correspondance 47


Enseignement de la culture générale

2.2.2 Quelques exemples de pavés de destinataire

1. Adresse commerciale générale

CPLN CIFOM CPMB


Rue de la Maladière 84 Rue de la Serre 62 Chemin des Longues Raies 11
2002 Neuchâtel 2300 La Chaux-de-Fonds 2013 Colombier

2. Adresse commerciale destinée à une personne

CPLN CIFOM
M. Klark Imbrogglio Monsieur
Doyen ECG Alain Provist
Rue de la Maladière 62 Rue Klaus 1
2002 Neuchâtel 2400 Le Locle

3. Adresse commerciale avec case postale

CIFOM CPLN CIFOM


Rue Klaus 1 Monsieur M. Alain Provist
Case Postale Klark Imbrogglio Doyen ECG
2400 Le Locle Case Postale Case Postale
2002 Neuchâtel 2400 Le Locle

4. Adresse privée

Madame
Jeanne Blanche
Rue des Pins 8
2000 Neuchâtel

5. Adresse d’un sous-locataire ou d’un hôte

Madame
Bernadette Scoubidou
c/o J. Blanche
Rue des Pins 8
2000 Neuchâtel

Thème 1 II. Les bases de la correspondance 48


Enseignement de la culture générale

Thème 1 II. Les bases de la correspondance 49


Enseignement de la culture générale

Thème 1 II. Les bases de la correspondance 50


Enseignement de la culture générale

Garage Bagnoles SA
Rue des Rapides 10
2063 Fenin Fenin, le 30 septembre 20**

Monsieur
Jean-Patrice BENJAMIN
Rte de la Traversière 15
2013 Colombier

Cours d’appui en français

Monsieur,

Votre demande du 26 septembre, relative à l’objet cité en titre, nous est bien parvenue et nous
vous en remercions.

Le coupon-réponse envoyé par M. Imbrogglio avait malencontreusement été égaré, mais nous
venons de le retrouver. Nous avons pris soin de le compléter, il ne reste plus qu’à y apporter
votre signature et nous le retourner.

Vous avez d’ores et déjà la possibilité de suivre les cours d’appui du jeudi, de 15h30 à 17h00
en salle 141, Rue Klaus 2, 2400 Le Locle. Mme Pizzeria, qui anime ce cours, a été prévenue de
votre venue.

Nous vous prions de nous excuser pour ce contretemps et vous remercions de votre
compréhension.

Nous vous adressons, Monsieur, nos salutations distinguées.

Garage Bagnoles SA

J. Leblanc
Directeur

Annexe : ment.

Thème 1 II. Les bases de la correspondance 51


Enseignement de la culture générale

2.3 Rédaction de lettres

Présenter les lettres suivantes sous la forme commerciale

Lettre A
Vous écrivez aujourd’hui à Madame Angèle Issy, av. de Sibérie 35, 1010 Lausanne, pour
louer un appartement de vacances.

Madame, En réponse à votre annonce de dernière minute parue dans le quotidien « Le


Matin », je souhaiterais louer votre appartement situé dans la station de « Saint-Jean des
Cimes » pour la semaine du 6 au 13 avril 201.. . Je serai accompagné de trois camarades
qui ont tous 18 ans révolus. Selon l’annonce, il semble que votre appartement peut
aisément loger 4 personnes, mais je vous serais reconnaissant de me dire si nous
trouverons des draps sur place ou s’il nous faut les apporter. J’attends votre réponse par
courrier ou par téléphone. Je vous prie d’agréer, Madame, mes respectueuses
salutations.

Lettre B
Vous écrivez aujourd’hui à l’Office du tourisme, Place Royale 12, F-44001 Nantes, pour
demander des renseignements.

Ajoutez les éléments qui manquent.

Quatre amis et moi désirons entreprendre l’été prochain un voyage en Bretagne. Nous
disposons de 15 jours de vacances, dans la seconde moitié du mois d’août et d’une
somme de 600 € environ par personne, non compris les frais de transport. Auriez-vous
l’obligeance de nous présenter des projets qui nous permettent de séjourner au bord de
la mer et de visiter un peu l’intérieur du pays ? Nous vous signalons que nous nous
intéressons aussi à l’architecture régionale. Nous espérons que vous pourrez nous
soumettre des propositions intéressantes, ce dont nous vous remercions d’avance. Nous
vous …

Lettre C
Récrivez la lettre ci-dessous, en précisant la ponctuation et en mettant en page
correctement tous les éléments.

Société de botanique A l’attention de son Président Case postale 45 2300 La Chaux-de-


Fonds démission Monsieur le Président il y a quelques jours je vous ai fait part de ma
volonté d’abandonner mon poste de secrétaire de la société en effet mes activités
professionnelles ne me permettent plus d’accorder du temps à des travaux accessoires
je vous confirme donc définitivement ma démission du comité avec effet au 1er janvier
prochain soyez assuré que je continuerai tout de même à suivre régulièrement les
excursions organisées dans l’attente de vous rencontrer prochainement je vous présente
Monsieur le Président mes cordiales salutations.

Thème 1 II. Les bases de la correspondance 52


Enseignement de la culture générale

3 La famille

3.1 Introduction : texte « Le roman d’un tricheur »

De Sacha GUITRY (1885-1957)


Sacha Guitry, acteur, auteur dramatique, cinéaste, est l’auteur de plus de 140 pièces de théâtre et
de 31 films (dont un chef-d’œuvre d’humour noir : Le Poison, 1951). Longtemps son « parisianisme
» a été jugé futile au même titre que le « folklore provençal » de Marcel Pagnol. C’est une erreur.
L’œuvre de Sacha Guitry nous concerne tous : son horreur des conventions sociales et de
l’hypocrisie, son humour souvent cynique ne sont rien d’autre qu’une loyauté de moraliste sans
indulgence ni mépris.

« LE ROMAN D’UN TRICHEUR »

Je suis né le 28 avril 1882, à Trotisambert, petit village bien joli du Calvados*, dont on
2 aperçoit le clocher à main gauche quand on va vers Troarn en quittant Livarot.
Mes parents tenaient un commerce d’épicerie qui leur laissaient bon an, mal an cinq mille
4 francs de bénéfice.
Notre famille était nombreuse. D’un premier lit, ma mère avait eu deux enfants. Elle eut,
6 avec mon père, un fils et quatre filles. Mon père avait sa mère, ma mère avait son père - Ils
étaient quittes, si j’ose dire - et nous avions, en outre, un oncle sourd-muet.
8 Nous étions douze à table.
Du jour au lendemain, un plat de champignons me laissa seul au monde.
10 Seul, car j’avais volé huit sous dans le tiroir-caisse pour m’acheter des billes - et mon père
en courroux s’était écrié :
12 - « Puisque tu as volé, tu seras privé de champignons ! »
Ces végétaux mortels, c’était le sourd-muet qui les avait cueillis - et ce soir-là, il y avait onze
14 cadavres à la maison.
Qui n’a pas vu onze cadavres à la fois ne peut pas se faire une idée du nombre de cadavres
16 que cela fait.
Il y en avait partout.
18 Parlerai-je de mon chagrin ?
Disons plutôt la vérité. Je n’avais que douze ans, et l’on conviendra que c’était un malheur
20 excessif pour mon âge. Oui j’étais véritablement dépassé par cette catastrophe - et n’ayant
pas assez d’expérience pour en apprécier l’horreur, je m’en sentais, pour ainsi dire, indigne.
22 On peut pleurer sa mère ou son père, ou son frère - mais comment voulez-vous pleurer onze
personnes ! On ne sait plus où donner de la peine. Je n’ose pas parler de l’embarras du
24 choix - et c’est un peu pourtant cela qui se passait. Ma douleur sollicitée à droite, à gauche,
avait des sujets de distraction trop nombreux. Le docteur Lavignac, appelé dans le courant

Thème 1 III. La famille 53


Enseignement de la culture générale

26 de l’après-midi, ne cessa de prodiguer, pendant des heures, ses soins éclairés, mais hélas!
inutiles.
28 Ma famille s’éteignait inexorablement.
M. le curé, qui déjeunait ce jour-là chez le marquis de Beauvoir, est arrivé à bicyclette vers
30 quatre heures. On allait avoir bien besoin de lui !
Dès cinq heures du soir, tout le village était chez nous. LE PERE ROUSSEAU PARALYSE
32 DEPUIS VINGT ANS S’ETAIT FAIT PORTER JUSQUE-LA ET L’AVEUGLE REPETAIT EN
POUSSANT LES AUTRES LAISSEZ-MOI VOIR LAISSEZ-MOI VOIR.
34 J’avais été renvoyé de chambre en chambre par les voisines aussitôt accourues, et, ne
sachant plus où me fourrer, je m’étais craintivement dissimulé sous un comptoir, dans la
36 boutique. De là, j’entendais tout ce qui se disait, tout ce qui se murmurait.
Les premiers décès avaient été annoncés non sans une certaine componction, ainsi qu’il est
38 de règle. Mais dès le quatrième mort, les annonces devinrent brèves - et, bientôt laconiques
- Encore un !
40 Et tous les villageois, résignés et fourbus reprenaient de la vie devant toutes ces morts. Il
leur semblait sans doute que chacun d’eux allait avoir un peu plus d’air à respirer
42 dorénavant.
Et je percevais ces dialogues inouïs :
44 - Et la grand-mère ?
- Pas encore. Mais c’est l’affaire de vingt minutes.
46 - Il en reste encore combien ?
- Plus que quatre.
48 L’oncle assassin, le sourd-muet, mourut le dernier dans d’horribles souffrances.
- Quel est celui qui crie comme ça ?
50 - C’est le muet répondait-on.
Lorsque, à sept heures, tout fut fini, je suis sorti de ma cachette, et je me suis trouvé nez à
52 nez avec le docteur éreinté qui s’épongeait le front. Il me vit, me regarda, me reconnut, n’en
crut pas ses yeux et me dit :
54 - Eh ! bien... et toi ?
Et il y avait dans sa voix une surprise immense, avec un rien de blâme.
56 D’ailleurs, il ajouta :
- Qu’est-ce que tu fais là ?
58 Et ce « qu’est-ce que tu fais là ? » ne voulait pas dire : « Qu’est-ce que tu fais là, sous le
comptoir ? - non, il signifiait bien : « Qu’est-ce que tu fais là sur terre ? » En effet, de quel
60 droit n’étais-je pas mort - comme tout le monde !
Il continua :
62 - Tu n’as pas mal ?
- Non pas du tout.
64 - Mais comment cela se fait-il ?
Et maintenant, il me regardait comme si j’étais un phénomène - ou bien le diable. Ce garçon
66 de douze ans qui absorbait impunément les champignons vénéneux, qui survivait à tous les

Thème 1 III. La famille 54


Enseignement de la culture générale

siens - cela devenait très intéressant pour lui ? Quel champ d’expériences ! Et, comme il m’a
68 semblé qu’il se voyait déjà penché sur mes viscères, j’avouai la vérité :
- Je n’en ai pas mangé.
70 - Pourquoi ?
Et ce « pourquoi », parti très vite était extraordinaire. Déformation professionnelle, je veux
72 bien, mais je jure qu’il l’a dit sur un ton de reproche. Et, comme il répétait : « Pourquoi ?
Pourquoi ? » - j’ai préféré tout dire, j’ai raconté mon crime et j’ai dit quel avait été mon
74 châtiment.
Alors dans une esquisse de sourire, il eut un clignement d’œil qui semblait dire :
76 - Toi, pas bête !
L’histoire fit rapidement le tour du village - je laisse à penser quels commentaires elle
78 souleva.
Le jour de l’enterrement, derrière ces onze cercueils que je suivais, la tête basse et les yeux
80 secs, je me demandais si le fait d’avoir été miraculeusement épargné ne me donnait pas l’air
d’avoir assassiné tout ce monde - cependant que, dans mon dos, l’on chuchotait :
82 - Savez-vous pourquoi le petit n’est pas mort ?... Parce qu’il a volé !
Oui, j’étais vivant parce que j’avais volé. De là en conclure que les autres étaient morts parce
84 qu’ils étaient honnêtes...
Et, ce soir-là, m’endormant seul dans la maison déserte, je me suis fait sur la justice et sur le
86 vol une opinion peut-être un peu paradoxale, mais que quarante ans d’expérience n’ont pas
modifiée.
88
Sacha GUITRY

*En Normandie.

3.1.1 Questionnaire de compréhension

1. Expliquez (et notez) le sens des 8 termes écrits en gras.

a. …………………………………………………………………..……………………………

b. …………………………………………………………………..……………………………

c. …………………………………………………………………..……………………………

d. …………………………………………………………………..……………………………

e. …………………………………………………………………..……………………………

f. …………………………………………………………………..…………………………….

g. …………………………………………………………………..……………………………

h. …………………………………………………………………..……………………………

Thème 1 III. La famille 55


Enseignement de la culture générale

2. Trouvez dans le texte (et dans l’ordre) les mots et locutions qui correspondent aux
définitions suivantes :
• en moyenne annuelle
………..................................................................................................................
• ne se devant rien
………..................................................................................................................
• de surcroît, en plus
………..................................................................................................................
• en colère
………..................................................................................................................
• inévitablement
………..................................................................................................................
• caché
………..................................................................................................................
• très fatigué (1ère solution)
………..................................................................................................................
• désormais
………..................................................................................................................
• très fatigué (2ème solution)
………..................................................................................................................
• reproche
………..................................................................................................................
• sans être puni
………..................................................................................................................
• organes
………..................................................................................................................
• punition
………..................................................................................................................

3. Apprécier (ligne 21) signifie-t-il : (réponse juste à souligner)


a. juger, évaluer b. aimer

4. A propos de villageois (ligne 40) = habitants d’un village...


Comment nomme-t-on les habitants :
a. d’une ville : les c ……..........................................
b. d’un faubourg les f ……..........................................
c. d’une banlieue les b ……..........................................
d. d’une paroisse les p ……..........................................
e. d’une île les in ……..........................................
f. d’un rivage, d’une berge les ……..........................................
g. du lieu même dont on parle les in …...................... ou les ….........................

Thème 1 III. La famille 56


Enseignement de la culture générale

5. Pour quelle raison précise avait-on besoin du curé ? (ligne 29)


Deux mots (si vous les trouvez) pourront peut-être vous aider...

a. Les derniers sa....................................


b. L’extrême-on……................................

Réponse :
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

6. L’oncle assassin (ligne 48). Ce terme est-il adéquat (bien à sa place) ?


Pourquoi ou pourquoi pas ?

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

7. Ajoutez directement dans le texte et de manière très visible les 8 signes de


ponctuation indispensables (ligne 31-33, passage en majuscule).

8. Justifiez l’accord des participes passés suivants :

• cueillis (ligne 13)


……….........................................................................................................
• accourues (ligne 34)
……….........................................................................................................
• modifiée (ligne 87)
……….........................................................................................................

9. Résumez ce texte en 5-6 lignes !

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

Thème 1 III. La famille 57


Enseignement de la culture générale

3.2 Fiançailles, mariage

Les fiançailles On parle de contrat de fiançailles lorsque deux


personnes de sexe différent se promettent
mutuellement de contracter mariage.

Le mariage La célébration du mariage crée l’union conjugale


(CCS 94 et ss) dont découlent les divers droits et obligations entre
époux.

https://www.ch.ch/fr/mariage/

Conclusion du mariage Normalement, en Suisse, la conclusion du mariage a


lieu à l’Office de l’état civil. La célébration du mariage
est publique et se déroule en présence de deux
témoins majeurs qui doivent décliner leur identité au
moyen d’une pièce de légitimation, telle que permis
d’établissement, carte d’identité ou passeport.

Mariage civil / Lors de la cérémonie de mariage, l’officier d’état civil


mariage religieux lit le texte officiel de circonstance et s’enquiert du «
oui » des deux époux. Cette manifestation
réciproque de volonté est enregistrée par écrit et
signée par les époux qui reçoivent un certificat de
mariage et le livret (certificat) de famille. Le
mariage religieux éventuel, qui pour bon nombre de
personnes a une signification plus profonde, ne peut
être célébré qu’après le mariage civil.

Les régimes matrimoniaux Le mariage a des conséquences sur les biens des
époux. Il est recommandé aux futurs partenaires de
régler cette question avant le mariage. En Suisse,
s’ils ne font pas le choix de l’un des deux autres
régimes matrimoniaux prévus par la loi (en signant
un contrat de mariage approprié), c’est le régime de
la participation aux acquêts (régime légal ou
ordinaire) qui est automatiquement appliqué.

Thème 1 III. La famille 58


Enseignement de la culture générale

La participation aux acquêts Dans le régime de la participation aux acquêts, on


CCS 196-220 distingue les biens propres des acquêts. Les
premiers sont purement individuels. Les seconds
sont paradoxalement considérés comme des biens
individuels durant le mariage et comme des biens
communs en cas de dissolution du régime
matrimonial.

Chaque époux a l’administration, la jouissance et la


disposition de ses biens propres et de ses acquêts
pendant toute la durée du mariage. Les époux
peuvent aussi gérer leurs biens en communauté ou
en confier la gérance à l’un des deux ; mais un tel
arrangement peut être résilié à tout moment.

Le partage (participation aux acquêts) intervient lors


de la liquidation du régime matrimonial (décès,
divorce ou changement de régime).

Thème 1 III. La famille 59


Enseignement de la culture générale

3.2.1 Le régime légal : « la participation aux acquêts »

Biens propres Acquêts

• les biens appartenant à chacun avant le • les revenus tirés d’une activité lucrative
mariage (compte bancaire, immeuble, salariée ou indépendante (salaire,
…) primes, pourboires, indemnités de
• les objets à usage personnel (habits, fonction, honoraires ou bénéfices)
livres, articles de sport, …) • les indemnités pour perte de gain ou
• les indemnités pour tort moral (par chômage, la rente AI, les dommages et
exemple, suite à un accident) intérêts perçus en raison d’une incapacité
• les cadeaux ou héritages pendant le de travail, les rentes de vieillesse de l’AVS
mariage et du 2ème pilier
• les valeurs acquises en remplacement • les revenus des biens propres (bénéfices
de biens propres (par exemple, l’argent perçus sur les loyers générés par un
provenant de la vente d’un tableau reçu immeuble dont on a hérité, intérêts perçus
en héritage ou, inversement, un tableau sur un compte bancaire qu’on possédait
acquis avec l’argent d’un héritage) avant le mariage, …)
• les valeurs acquises en remplacement
des acquêts (par exemple, un objet
précieux acheté avec des fonds propres
prélevés sur un compte salaire)

Le régime matrimonial de la participation aux acquêts est dissous le jour du décès d’un
des époux ainsi que lors du divorce ou d’un changement de régime matrimonial.

• Lors de la dissolution du régime matrimonial, chaque époux reprend :


o ses biens propres ;
o la moitié de ses acquêts ;
o la moitié des acquêts de l’autre.
• Tout se passe donc comme si les acquêts des époux étaient mis dans un pot
commun, puis partagés en deux parts égales.
o Celui qui a réalisé des économies importantes en cours de mariage, parce
qu’il avait un bon salaire, se retrouve avec le même montant que l’époux au
foyer qui n’a rien pu mettre de côté.

Quiconque prétend qu’un bien fait partie des biens propres doit le prouver. Il est
donc important d’établir un inventaire tenu à jour. Sauf preuve du contraire, tout bien
d’un époux est présumé acquêt.

Sources : Le couple devant la loi, Bon à savoir

Thème 1 III. La famille 60


Enseignement de la culture générale

3.3 Les régimes matrimoniaux - Exercices

1. Procédez à la liquidation du régime matrimonial de la participation aux acquêts


et calculez l’actif net de chacun.

Mari Femme

Fortune totale avant dissolution (BP et acquêts) CHF 90'000.- CHF 100'000.-

Biens propres de chacun CHF 50'000.- CHF 20'000.-

Bénéfice de chacun ……………… ………………

Répartition

………………………………….. ……………… ………………

………………………………….. ……………… ………………

………………………………….. ……………… ………………

Fortune totale après dissolution du régime ……………… ………………

2. Louis Dupont épouse Marlène Deléglise. Il apporte CHF 35'000.- en liquide ;


alors qu’elle possède des objets pour une valeur de CHF 50'000.-. Aucune
disposition particulière n’a été prise sur le plan du régime matrimonial.

a. Quel est le nom du régime matrimonial des époux ?

……………………………………………………………………...…………………………

b. Par quel terme désigne-t-on les biens que les époux possédaient avant le
mariage ?

……………………………………………………………………...…………………………

c. Par quel terme désigne-t-on les biens acquis à titre onéreux par les époux durant
leur mariage ?

……………………………………………………………………...…………………………

d. De quelle manière l’administration et la gestion de ces avoirs sont-elles réglées ?

……………………………………………………………………...…………………………

Thème 1 III. La famille 61


Enseignement de la culture générale

3. Cochez la bonne réponse biens propres acquêts

Les vêtements du mari, Marcel  

La femme, Eliane, étudiante, touche une bourse  

L’équipement de tennis d’Eliane  

Les deux comptes d’épargne et les obligations


de caisse que Marcel possédait avant le mariage  

Pour marquer la fin des études de Marcel, ses


parents lui offrent une moto  

Après 8 ans, la moto doit être remplacée  

Les comptes d’épargne et les obligations rapportent


des intérêts  

4. Cochez la bonne réponse vrai faux

Chaque époux répond de ses dettes sur


tous ses biens  

Le régime ordinaire est celui de la communauté


de biens  

Les héritages font partie des acquêts  

L’époux peut vendre sa maison de vacances sans


le consentement de son épouse  

Thème 1 III. La famille 62


Enseignement de la culture générale

3.4 Droits et obligations des membres d’une famille

CCS art.

Union 159 Les deux partenaires s’obligent mutuellement à assurer la


conjugale prospérité, l’entretien de la famille et l’éducation des enfants. Ils
Famille se doivent l’un à l’autre fidélité et assistance.

Enfants 163, Les père et mère et l’enfant se doivent mutuellement l’aide, les
272 égards et le respect qu’exige l’intérêt de la famille.

Nom de 160 1
Chacun des époux conserve son nom.
famille 2
Les fiancés peuvent toutefois déclarer à l’officier de l’état civil
vouloir porter un nom de famille commun ; ils peuvent choisir entre
le nom de célibataire de l’un ou de l’autre.
3
Les fiancés qui conservent leur nom choisissent lequel de leurs
deux noms de célibataire leurs enfants porteront.

(A noter que le port du double nom ne peut plus être proposé.


Toutefois, chaque époux ou partenaire peut faire inscrire sur son
passeport suisse, son nom, suivi du nom de son conjoint ou
partenaire, séparé par un trait d'union.)

Nom des 270 1


L’enfant de conjoints qui portent des noms différents acquiert
enfants de celui de leurs deux noms de célibataire qu’ils ont choisi de donner
parents à leurs enfants communs lors de la conclusion du mariage.
mariés 2
Les parents peuvent toutefois demander conjointement, dans
l’année suivant la naissance du premier enfant, que l’enfant
prenne le nom de célibataire de l’autre conjoint.
3
L’enfant de conjoints qui portent un nom de famille commun
acquiert ce nom.

Droit de cité 161 Chacun des époux conserve son droit de cité cantonal et
(origine) communal.

271 1
L’enfant acquiert le droit de cité cantonal et communal du parent
dont il porte le nom.
2
L’enfant mineur qui prend le nom de l’autre parent acquiert en lieu
et place de son droit de cité cantonal et communal antérieur celui
de ce parent.

Demeure 162 Les époux choisissent ensemble la demeure commune. Si le


commune mari et la femme sont colocataires d’un appartement, la dédite
doit être signifiée séparément aux deux époux.

Thème 1 III. La famille 63


Enseignement de la culture générale

CCS art.

Représentation 166 Chaque époux peut représenter la famille. Le juge peut retirer
de l’union cette compétence à l’un des conjoints lorsque l’autre en justifie
conjugale la demande.

Obligations 276,277 Les parents pourvoient ensemble à l’entretien des enfants


d’entretien jusqu'à leur majorité ou jusqu'à la fin normale de leur formation
professionnelle.

318,319 Les père et mère administrent les biens de l’enfant. Ils peuvent
321 utiliser les revenus des biens de ce dernier pour son entretien,
son éducation et sa formation.

Autorité 301,304 Les père et mère sont les représentants légaux des enfants à
parentale l’égard des tiers. Ils exercent l’autorité parentale en commun.

Devoir des 323 L’enfant a l’administration et la jouissance du produit de son


enfants travail. Lorsque l’enfant vit avec ses parents, ceux-ci peuvent
exiger une contribution équitable pour son entretien.

Responsabilité 333 Le chef de famille est responsable du dommage causé par les
mineurs placés sous son autorité, à moins qu’il ne justifie les
avoir surveillés de la manière usitée et avec l’attention
commandée par les circonstances.

Thème 1 III. La famille 64


Enseignement de la culture générale

3.5 Extraits du code civil suisse

Chapitre II: Des conditions du mariage

Art. 94
A. Capacité
1
Pour pouvoir contracter mariage, l’homme et la femme doivent être âgés
de 18 ans révolus et capables de discernement.

Art. 95
B. Empêchements
1
Le mariage est prohibé entre parents en ligne directe, ainsi qu’entre
I. Lien de parenté1 frères et sœurs germains, consanguins ou utérins, que la parenté repose
sur la descendance ou sur l’adoption.2
2
L’adoption ne supprime pas l’empêchement résultant de la parenté qui
existe entre l’adopté et ses descendants, d’une part, et sa famille
naturelle, d’autre part.

Art. 96
II. Mariage antérieur Toute personne qui veut se remarier doit établir que son précédent
mariage a été annulé ou dissous.

Chapitre III: De la procédure préparatoire et de la célébration du


mariage

Art. 97
A. Principe
1
Le mariage est célébré par l’officier de l’état civil au terme de la
procédure préparatoire.
2
Les fiancés peuvent se marier dans l’arrondissement de l’état civil de
leur choix.
3
Le mariage religieux ne peut précéder le mariage civil.

Art. 97 a
A bis. Abus lié 1 L’officier de l’état civil refuse son concours lorsque l’un des fiancés
à la législation ne veut manifestement pas fonder une communauté conjugale mais
sur les étrangers éluder les dispositions sur l’admission et le séjour des étrangers.
2 L’officier de l’état civil entend les fiancés; il peut requérir des
renseignements auprès d’autres autorités ou de tiers.

Art. 98
B. Procédure
1
La demande en exécution de la procédure préparatoire est présentée
préparatoire par les fiancés auprès de l’office de l’état civil du domicile de l’un d’eux.
I. Demande 2
Ils comparaissent personnellement. Si les fiancés démontrent que cela
ne peut manifestement pas être exigé d’eux, l’exécution de la procédure
préparatoire est admise en la forme écrite.
3
Ils établissent leur identité au moyen de documents et déclarent
personnellement auprès de l’office de l’état civil qu’ils remplissent les
conditions du mariage; ils produisent les consentements nécessaires.
4
Les fiancés qui ne sont pas citoyens suisses doivent établir la légalité de
leur séjour en Suisse au cours de la procédure préparatoire.

Thème 1 III. La famille 65


Enseignement de la culture générale

Art. 99
II. Exécution et
1
L’office de l’état civil examine si:
clôture de la 1. la demande a été déposée régulièrement;
procédure 2. l’identité des fiancés est établie;
préparatoire
3. les conditions du mariage sont remplies, notamment s’il
n’existe aucun élément permettant de conclure que la demande
n’est manifestement pas l’expression de la libre volonté des
fiancés.
2
Lorsque ces exigences sont remplies, il communique aux fiancés la
clôture de la procédure préparatoire ainsi que les délais légaux pour la
célébration du mariage.
3
Dans le cadre du droit cantonal et d’entente avec les fiancés, il fixe le
moment de la célébration du mariage ou, s’il en est requis, il délivre une
autorisation de célébrer le mariage dans un autre arrondissement de l’état
civil.
4
L’office de l’état civil communique à l’autorité compétente l’identité
des fiancés qui n’ont pas établi la légalité de leur séjour en Suisse.

Art. 100
III. Délais Le mariage peut être célébré dans les trois mois qui suivent la communication de
la clôture de la procédure préparatoire.

Art. 101
C. Célébration du
1
Le mariage est célébré dans la salle des mariages de l’arrondissement
mariage de l’état civil choisi par les fiancés.
I. Lieu 2
Si la procédure préparatoire a eu lieu dans un autre arrondissement de
l’état civil, les fiancés doivent présenter une autorisation de célébrer le
mariage.
3
Le mariage peut être célébré dans un autre lieu si les fiancés démontrent
que leur déplacement à la salle des mariages ne peut manifestement pas
être exigé.

Art. 102
II. Forme
1
Le mariage est célébré publiquement, en présence de deux témoins
majeurs et capables de discernement.
2
L’officier de l’état civil demande séparément à la fiancée et au fiancé s’ils
veulent s’unir par les liens du mariage.
3
Lorsque les fiancés ont répondu par l’affirmative, ils sont déclarés unis
par les liens du mariage, en vertu de leur consentement mutuel.

Art. 103
D. Dispositions Le Conseil fédéral et les cantons, dans le cadre de leur compétence,
d’exécution édictent les dispositions d’exécution.

Chapitre IV: De l’annulation du mariage

Art. 104
A. Principe Le mariage célébré par un officier de l’état civil ne peut être annulé qu’à
raison de l’un des motifs prévus dans le présent chapitre.

Thème 1 III. La famille 66


Enseignement de la culture générale

Art. 105
B. Causes absolues Le mariage doit être annulé:
I. Cas 1. lorsqu’un des époux était déjà marié au moment de la célébration et
que le précédent mariage n’a pas été dissous par le divorce ou par le
décès de son conjoint;
2. lorsqu’un des époux était incapable de discernement au moment de la
célébration et qu’il n’a pas recouvré la capacité de discernement depuis
lors;
3. lorsque le mariage était prohibé en raison de la nature d’un lien de
parenté;
4. lorsque l’un des époux ne veut pas fonder une communauté conjugale
mais éluder les dispositions sur l’admission et le séjour des étrangers.
5. lorsque le mariage a été conclu en violation de la libre volonté
d’un des époux;
6. lorsque l’un des époux est mineur, à moins que son intérêt supérieur
ne commande de maintenir le mariage.

Art. 106
II. Action
1
L'action est intentée d'office par l'autorité cantonale compétente du
domicile des époux; elle peut l'être également par toute personne
intéressée. Dans la mesure où cela est compatible avec leurs
attributions, les autorités fédérales ou cantonales informent l'autorité
compétente pour intenter action lorsqu'elles ont des raisons de croire
qu'un mariage est entaché d'un vice entraînant la nullité.
2
L’annulation d’un mariage déjà dissous ne se poursuit pas d’office; elle
peut néanmoins être demandée par toute personne intéressée.
3
L’action peut être intentée en tout temps.

Art. 107
C. Causes relatives Un époux peut demander l’annulation du mariage:
I. Cas 1. lorsqu’il était incapable de discernement pour une cause passagère
lors de la célébration;
2. lorsqu’il a déclaré par erreur consentir à la célébration, soit qu’il n’ait
pas voulu se marier, soit qu’il n’ait pas voulu épouser la personne qui est
devenue son conjoint;
3. lorsqu’il a contracté mariage en ayant été à dessein induit en erreur au
sujet de qualités personnelles essentielles de son conjoint;
4. ...

Art. 108
II. Action
1
Le demandeur doit intenter l’action dans le délai de six mois à compter
du jour où il a découvert la cause d’annulation ou de celui où la menace
a été écartée, mais en tout cas dans les cinq ans qui suivent la
célébration du mariage.
2
Les héritiers n’ont pas qualité pour agir; un héritier peut toutefois
poursuivre la procédure déjà ouverte au moment du décès.

Thème 1 III. La famille 67


Enseignement de la culture générale

Art. 109
D. Effets du
1
L’annulation du mariage ne produit ses effets qu’après avoir été
jugement déclarée par le juge; jusqu’au jugement, le mariage a tous les effets d’un
mariage valable, à l’exception des droits successoraux du conjoint
survivant.
2
Les dispositions relatives au divorce s’appliquent par analogie aux
effets du jugement d’annulation en ce qui concerne les époux et les
enfants.
3
La présomption de paternité du mari cesse lorsque le mariage est
annulé du fait qu’il a été contracté pour éluder les dispositions sur
l’admission et le séjour des étrangers.1

Etat au 1er janvier 2020

Thème 1 III. La famille 68


Enseignement de la culture générale

3.6 Le divorce (CCS 111 et ss)

https://www.ch.ch/fr/divorce/

Jusqu’en 1999, le mariage ne pouvait être dissous que par un jugement prononcé
par un tribunal, qui désignait un responsable. Les conditions reconnues de divorce
étaient énumérées aux articles 137 à 142 CCS : adultère (rare), attentat à la vie,
sévices et injures graves, délit infamant et atteinte à l’honneur, abandon malicieux,
maladie mentale, atteinte au lien conjugal.
Depuis le 1er janvier 2000, le droit suisse ne prévoit que 3 motifs. Le CCS reconnaît
le divorce par consentement mutuel, le divorce unilatéral après suspension de la
vie commune durant 2 ans. Dans ces 2 cas, la faute ne joue aucun rôle. Le divorce
peut encore être prononcé lorsque la continuation du mariage est insupportable
pour le demandeur en raison de motifs sérieux qui ne lui sont pas imputables.
Exemples de motifs sérieux : les cas de violence mettant en danger les membres de
la famille, les infractions pénales graves contre les proches, les abus sexuels
démontrés, ou encore la maladie psychique grave du conjoint.
Depuis le 1er juillet 2014, l’autorité parentale conjointe est la règle en cas de
divorce.
Le juge qui prononce le divorce règle l’autorité parentale, la garde de l’enfant, la contribution d’entretien
et les relations personnelles avec l’enfant ou la participation de chacun des parents à sa prise en charge.
Si la situation change notablement, l’attribution de l’autorité parentale peut être revue. En cas d’accord
entre les parents, la décision relève de l’autorité de protection de l’enfant et de l’adulte ; en cas de
désaccord, elle appartient au juge compétent.
Les parents auxquels l’autorité parentale a été retirée lors d’un divorce peuvent demander au tribunal
compétent l’autorité parentale conjointe dans un délai d’un an à compter du 1er juillet 2014. Le divorce
ne doit cependant pas dater de plus de cinq ans.

Selon les circonstances, la séparation de corps peut être prononcée en lieu et place
du divorce (art. 117 et 118 CCS).
L’époux qui a changé de nom lors de la conclusion du mariage conserve ce nom après
le divorce ; il peut toutefois déclarer en tout temps à l’officier de l’état civil vouloir
reprendre son nom de célibataire (art. 119 CCS)

Thème 1 III. La famille 69


Enseignement de la culture générale

3.7 Résolution de cas juridiques

Cas 1
Henri Marchand est originaire de La Neuveville et demeure à Lausanne. Maria Rossi
est originaire de Parme et demeure à Renens. Ils désirent se marier.

a. Quels pourraient être les motifs susceptibles d’empêcher cette union ?

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
b. Où devront-ils se rendre pour remplir les formalités nécessaires à leur mariage ?

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

Cas 2
Monsieur Jean Dubois, originaire de Genève, épouse Madame Louise Beuchat,
originaire de Sion. Comme ils ne présentent pas de requête particulière, précisez les
points suivants ! Quels noms peuvent-ils choisir ?

Variante a Jean …………………… Louise ……………………

Variante b Jean …………………… Louise ……………………

Variante c Jean …………………… Louise ……………………

Ils ont choisi de s’appeler tous les deux Dubois. Quel sera le nom de famille et
l’origine de leurs enfants ?
…………………………………………………………………………………………………
Ils ont choisi de s’appeler tous les deux Beuchat. Quel sera le nom de famille et
l’origine de leurs enfants ?
…………………………………………………………………………………………………
Ils ont choisi de garder chacun leur nom. Quel sera le nom de famille et l’origine de
leurs enfants ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Louise avait pris le nom de famille de Jean. Ils divorcent. Louise doit-elle continuer à
s’appeler Dubois ?
…………………………………………………………………………………………………

Thème 1 III. La famille 70


Enseignement de la culture générale

Cas 3
Pierre et Annette, mariés, sont depuis longtemps à la recherche d’un logement plus
grand car ils attendent un bébé. Ils ont de la chance et ils peuvent bientôt dédire le
contrat de leur ancien logement.

A part le délai de rupture du contrat, que doivent-ils encore respecter pour que la
résiliation du contrat soit valable ?

……………………………………………………………………...…………………………...
……………………………………………………………………...…………………………...
……………………………………………………………………...…………………………...

Cas 4
Georges décède accidentellement. Il laisse sa femme et deux enfants mineurs.
Qui aura l’autorité parentale ? Pourquoi ?
……………………………………………………………………...…………………………...
……………………………………………………………………...…………………………...
……………………………………………………………………...…………………………...
……………………………………………………………………...…………………………...
……………………………………………………………………...…………………………...
……………………………………………………………………...…………………………...
Cas 5
Jean et Marie décident de se marier, mais ils ne veulent pas appliquer le régime
légal. Quel régime matrimonial pourraient-ils notamment appliquer ?
……………………………………………………………………...…………………………

Quelle formalité impérative implique ce choix ?

……………………………………………………………………...…………………………

Cas 6
Pierre, 16 ans, fait un apprentissage. Qui a l’obligation de l’entretenir jusqu'à sa
majorité ?

……………………………………………………………………...…………………………

A la fin de son apprentissage, qu’il a réussi, et devenu majeur, il souhaite poursuivre


ses études, dans le même métier. Qui l’entretiendra ?

……………………………………………………………………...…………………………

Thème 1 III. La famille 71


Enseignement de la culture générale

Cas 7
Bertrand et Caroline, après 8 ans de mariage et de vie en commun sans histoire,
décident de poursuivre leur destinée séparément. Aucun conflit n’étant à l’origine de
leur décision, ils souhaitent divorcer d’un commun accord, « à l’amiable ».
Est-ce possible ?

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

Cas 8
Madame Racine s’étonne des heures supplémentaires que son mari prétend devoir
effectuer de plus en plus fréquemment. Elle le soupçonne de lui être infidèle.
Ses doutes seront-ils suffisants pour demander et obtenir un divorce unilatéral
immédiat en invoquant que la continuation du mariage lui est insupportable dans ces
conditions ?

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

Cas 9
Monsieur et Madame Dumont, parents d’une fillette de cinq ans, décident de
divorcer. Ils décident de partager l’autorité parentale et de l’élever alternativement
une semaine chez l’un et une semaine chez l’autre.
Est-ce possible ?

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

Thème 1 III. La famille 72


Enseignement de la culture générale

Cas 10
Marlène, dont les parents sont divorcés, vit chez sa mère. Son père verse
mensuellement une contribution d’entretien pour sa fille. Marlène passe tout le mois
de juillet en vacances chez son père. Celui-ci décide de ne pas verser son dû pour
ce mois.
En a-t-il le droit ?

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

Cas 11
Après une violente dispute conjugale, l’épouse de Vincent, Maria, d’origine italienne,
décide de repartir dans sa famille. Ses convictions religieuses l’empêchent de
demander le divorce. Trois ans plus tard, Vincent décide de refaire sa vie et souhaite
divorcer, malgré le refus de Maria, qu’il n’a pourtant jamais revue.
Vincent pourra-t-il malgré tout obtenir le divorce ?

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

Thème 1 III. La famille 73


Enseignement de la culture générale

3.8 Explication de texte : « La famille se rétrécit »

« Dans ce monde en pleine évolution, la famille, elle aussi, se transforme »

La famille traditionnelle, dite famille « élargie », au sein de laquelle cohabitent trois


2 ou quatre générations se réduit à sa plus simple expression : parents et enfants.
C’est la famille « nucléaire ». Le passage de la campagne à la ville, de la maison à
4 l’appartement souvent exigu, l’individualisation du travail et des modes de vie
expliquent pour partie cette transformation fondamentale. Evolution qui n’affecte pas
6 seulement le foyer familial mais l’ensemble des relations de famille au sens large. A
la campagne on entretient des relations fréquentes avec la proche famille, oncles et
8 tantes, cousins et cousines... Sans vivre sous le même toit, ils sont souvent à
proximité. Il existe un véritable « milieu » familial, voire même une communauté. La
10 ville impose un nouveau modèle de vie familiale et une véritable coupure avec le
milieu d’origine.
12 (...)
Moins de générations différentes au sein d’une même famille, moins d’enfants aussi.
14 La tradition des grandes familles, populaires ou bourgeoises, se perd. La famille
avec deux enfants tend à devenir la norme. C’est la famille « standard ». (...)
16 Du rétrécissement de la famille naît aussi le clivage qui va s’accentuer entre les
générations. Ce que l’on appellera bientôt « le conflit des générations ». Exclues de
18 la famille moderne, les personnes âgées doivent affronter l’isolement. Solitude
individuelle dans leur appartement ou solitude collective dans des institutions
20 spécialisées comme les maisons de retraite. La retraite s’apparente souvent à une
sorte d’inutilité sociale dans une société qui fait de la production et de la
22 consommation son véritable credo.
Les jeunes sont à priori mieux intégrés. Cette société nouvelle est la leur. Ils sont de
24 plain-pied avec la société de consommation. Ayant conscience d’incarner un monde
nouveau, en rupture avec celui de leurs parents, ils cherchent à s’émanciper et à
26 affirmer des valeurs qui leur soient propres. Ces chocs entre générations ébranlent
bien des familles, qui ont du mal à faire face aux évolutions rapides qui les touchent.
28 Au milieu de ces turbulences la famille fait pourtant mieux que résister. Comme si
elle puisait une force nouvelle dans ces affaiblissements apparents. Plus elle se
30 rétrécit, plus elle devient importante. Point de ralliement, îlot de stabilité dans un
monde soumis aux accélérations du modernisme, la solitude engendrée par la ville la
32 rend plus précieuse encore. D’ailleurs le mariage reste une institution forte et
respectée, clé de voûte de l’univers familial. Même si l’on commence à observer, çà
34 et là, un début de « cohabitation juvénile », d’unions libres et de mariages « à l’essai
». Incontestablement la famille symbolise un lien indispensable avec le passé, une
36 certaine permanence, qui ne saurait, à l’époque, être remise en cause. Elle est
considérée comme une valeur sûre, pilier indispensable à toute vie sociale.
38
Vivre en l’an 2000 (Albin Michel, 1985)

Thème 1 III. La famille 74


Enseignement de la culture générale

LA FAMILLE SE RETRECIT

1. Retrouver dans le texte les mots suivants et donner pour chacun :

a. Le sens utilisé dans le texte


b. Un autre sens du même mot

Exemple : Expression (ligne 2)

a. Valeur, forme
b. Manière de s’exprimer

Nucléaire (ligne 3)

a. ………………………………………………………………………………..………………
b. ………………………………………………………………………………..………………

Toit (8)

a. ………………………………………………………………………………..………………
b. ………………………………………………………………………………..………………

Milieu (9)

a. ………………………………………………………………………………..………………
b. ………………………………………………………………………………..………………

Puisait (29)

a. ………………………………………………………………………………..………………
b. ………………………………………………………………………………..………………

Ilot (ligne 30)

a. ………………………………………………………………………………..………………
b. ………………………………………………………………………………..………………

2. Donner un synonyme des mots et expressions ci-dessous dans le sens du


texte.

a. Exigu (4) :
……………………………………………………….………………………………………….

Thème 1 III. La famille 75


Enseignement de la culture générale

b. Conflit des générations (17)


……………………………………………………….………………………………………….
c. Incarner (24)
……………………………………………………….………………………………………….
d. Engendrée (31)
……………………………………………………….………………………………………….
e. Clé de voûte (33)
……………………………………………………….………………………………………….
f. Symbolise (35)
……………………………………………………….………………………………………….

3. Rechercher entre les lignes 10 et 24 et dans l’ordre de lecture les mots


correspondant aux définitions suivantes.
a. Etat conforme à la moyenne et considéré comme la règle
……………………………………………………….………………………………………….
b. Qui correspond à un type courant, habituel
……………………………………………………….………………………………………….
c. Distinction entre deux groupes selon un certain critère
……………………………………………………….………………………………………….
d. Ensemble des principes sur lesquels on fonde ses opinions
……………………………………………………….………………………………………….
e. Au premier abord
……………………………………………………….………………………………………….
f. Sur un pied d’égalité
……………………………………………………….………………………………………….

4. Qui composait la famille « élargie » ; Qui compose la famille « nucléaire » ?

……………………………………………………….………………………………………….
……………………………………………………….………………………………………….

5. Trois éléments peuvent expliquer cette transformation fondamentale de la famille.


Lesquels ?

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

6. L’idée de solitude et l’adjectif « collective » semble s’opposer ; pourtant on les


trouve ensemble à la ligne 17. Comment expliquer cette expression solitude
collective ?

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

Thème 1 III. La famille 76


Enseignement de la culture générale

7. Pourquoi la retraite s’apparente-t-elle souvent à une sorte d’inutilité sociale ?

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

8. Trois termes désignent dans le texte le fait d’habiter avec une autre personne sans
être marié. Citez-les !

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

9. Quel phénomène rend la famille plus précieuse encore de nos jours ?

……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………
……………………………………………………………………...…………………………

10. Classer les termes ci-dessous en deux colonnes ; à gauche ceux qui, selon le
texte, se rapportent à la famille d’autrefois et à droite ceux qui caractérisent la famille
actuelle.

Solitude – proximité – cohabitation – indépendance financière – maison de retraite –


famille standard – campagne – conflit des générations – consommation – relations
sociales – appartement – faible natalité – communauté – entraide.

Autrefois Aujourd’hui

Thème 1 III. La famille 77


Enseignement de la culture générale

11. Ce texte qui a été écrit en 1985 se termine sur un double constat :

a. Le mariage et la famille restent des institutions solides dans notre société.


b. On commence pourtant à voir des unions « à l’essai », hors mariage.

Faites une brève analyse de ces deux conclusions aujourd’hui.

……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………
……………………………………………………………………...…………..….……………

Thème 1 III. La famille 78


Enseignement de la culture générale

3.9 Le concubinage

On entend par concubinage la vie commune de deux personnes non mariées - de sexe
différent ou du même sexe. Les concubins ne bénéficient pas de la même protection
sociale ou juridique qu’un couple marié ou en partenariat enregistré.

3.9.1 Situation juridique


Le concubinage n’étant pas réglé dans la loi, les concubins ne seront pas traités - au
plan juridique - comme un couple marié ou en partenariat enregistré, mais dans une
large mesure comme deux individus distincts.

Le concubinage n’a aucune influence sur les noms de famille des deux partenaires.

3.9.2 Prévoyance vieillesse (AVS) et caisse de pension


L’AVS des concubins est réglée individuellement. En cas de séparation, il n’y a pas de
droit réciproque à la compensation des avoirs de la caisse de pension et de l’AVS.

3.9.3 Impôts
Lorsque que deux personnes vivent en concubinage, elles sont imposées
individuellement : chaque concubin reçoit sa propre déclaration d’impôts.

3.9.4 Enfants
Comme l’enfant né hors mariage n’a qu’un lien de filiation avec la mère, le père doit
reconnaître l’enfant s’il souhaite que celui-ci soit, légalement, considéré comme étant
le sien.

Lorsque les parents ne sont pas mariés, l’autorité parentale conjointe suppose une
déclaration écrite commune des parents. Pour que l’autorité parentale conjointe puisse
être établie, les parents doivent déclarer qu’ils :

• sont d’accord pour assumer conjointement la responsabilité de l’enfant ;


• se sont entendus sur la garde de l’enfant, sur les relations personnelles ou la
participation de chaque parent à sa prise en charge ainsi que sur la contribution
d’entretien.

Thème 1 III. La famille 79


Enseignement de la culture générale

Les enfants issus de relations antérieures conservent leurs noms, tandis que les
enfants communs portent le nom de la mère. Depuis 2013, il est possible de donner
aux enfants communs le nom du père si les concubins ont l’autorité parentale conjointe
(déclaration commune des parents auprès de l’office de l’état civil).

Cette déclaration peut être faite auprès de l’Office d’état civil au moment de la
reconnaissance de l’enfant ou plus tard auprès de l’autorité de protection de l’enfant.

3.9.5 Adoption de l'enfant du concubin


Les personnes vivant en partenariat enregistré ou en concubinage ont, depuis le 1er
janvier 2018, la possibilité d'adopter l'enfant de leur partenaire.

3.9.6 Décès
En cas de décès d’un concubin, le survivant n’hérite pas automatiquement. Si l’un des
concubins décède sans laisser de testament, sa fortune revient à l’enfant commun.
Par testament, les concubins peuvent léguer une partie de leur fortune à leur
partenaire.

Le concubin du défunt n’obtient de rente de veuf ni de l’AVS ni de l’assurance-


accidents. En revanche, la perte d’un concubin peut permettre l’octroi d’une rente par
les caisses de pension 2 et fonder des prétentions en responsabilité civile. Ainsi, un
concubin ou une concubine qui perd son partenaire des suites d’un accident de voiture
peut demander à l’assurance RC du conducteur responsable une indemnité pour perte
de soutien et tort moral.

Sources : https://www.ch.ch/fr/concubinage/, Bon à savoir N°9, septembre 2018 et Mobirama, 1/2018

2Il vaut donc la peine de s’informer auprès de sa caisse de pension pour connaître sa pratique en la matière.
Souvent, une désignation de bénéficiaire officielle sera demandée.

Thème 1 III. La famille 80


Enseignement de la culture générale

3.10 Le partenariat enregistré

Le peuple suisse a approuvé le 5 juin 2005 par 58% des voix la loi fédérale sur le
partenariat enregistré (Lpart). Entrée en vigueur le 1er janvier 2007, elle accorde aux
couples homosexuels un statut presque identique à celui des couples mariés, à
condition qu’ils fassent officialiser leur union.

3.10.1 Conditions

• S’unir avec un partenaire de même sexe.


• Avoir 18 ans.
• Etre capable de discernement.
• Ne pas être marié, ni lié par un autre partenariat, sous peine d’une sanction
pénale.
• Le partenariat est interdit entre (demi-)frères, entre (demi-)sœurs et entre
descendants, même adoptés.
• le partenariat est interdit entre parents en ligne directe.
• Les partenaires qui ne sont pas citoyens suisses doivent établir la légalité de
leur séjour en Suisse au cours de la procédure préliminaire.

3.10.2 Enregistrement

Les partenaires se présentent à l’office de l’état civil du domicile de l’un d’eux et


produisent des documents identiques à ceux qu’on exige des fiancés. Après étude du
dossier, l’officier de l’état civil les convoque et exige d’eux qu’ils confirment
solennellement et par écrit remplir les conditions du partenariat. Si tout est en règle, il
les autorise à s’unir. L’enregistrement peut avoir lieu immédiatement, mais en tout cas
dans les trois mois.
Il n’y a pas de témoins et ils n’échangent pas le fameux « oui ». L’officier d’état civil
leur fait signer un acte de partenariat et leur délivre un certificat.

3.10.3 Fin du partenariat enregistré

Les partenaires désireux de dissoudre leur union peuvent le faire de deux façons :

• Par consentement mutuel : ils présentent une requête commune


accompagnée d’une convention. Le juge examine les documents, entend les
partenaires puis prononce la dissolution
• En cas d’opposition d’un partenaire : l’autre ne peut demander la dissolution
du partenariat qu’après un an de séparation.

Thème 1 III. La famille 81


Enseignement de la culture générale

3.10.4 Effets du partenariat enregistré fédéral

Etat civil
Votre nouvel état civil est: «lié par un partenariat enregistré».

Nom
 Le partenariat enregistré n’implique aucun changement en termes de nom de
famille.
 Vous pouvez cependant, lors de l’enregistrement du partenariat, exprimer votre
souhait d’adopter le nom de famille de l’un des partenaires comme nom de famille
commun.

Droit de cité (naturalisation)


 A la différence du mariage, le partenariat enregistré ne permet pas la
naturalisation facilitée du partenaire étranger d’un citoyen suisse.

Enfants
 Une personne peut adopter l’enfant de son-sa partenaire enregistré-e à la
condition que le couple fasse ménage commun depuis au moins 3 ans. (art. 264c
du CCS, depuis le 1er janvier 2018)
 Les personnes liées par un partenariat enregistré ne sont pas autorisées à
adopter un enfant conjointement, ni à recourir à la procréation médicalement
assistée. (art. 28 de la loi sur le partenariat)
 Lorsqu’un-e partenaire a des enfants issus d’une précédente union, l’autre
partenaire est coresponsable desdits enfants, c’est-à-dire pour l’entretien et
les tâches parentales.

Patrimoine, dettes et contrats


 C’est le régime de la séparation des biens qui s’applique. Mais vous pouvez en
convenir autrement par un contrat authentique (notaire).
 En cas de dissolution du partenariat, les avoirs AVS et de caisse de pension
accumulés pendant la durée du partenariat sont partagés à raison de moitié.
 Pour conclure un contrat qui implique une grande responsabilité financière
(par ex. leasing d’une voiture), il faut que les deux partenaires expriment leur
accord. Cela vaut aussi pour la signature ou la résiliation du bail du logement
commun.

Thème 1 III. La famille 82


Enseignement de la culture générale

Impôts
Comme les couples mariés, les partenaires doivent remplir une déclaration d’impôts
commune.

Décès
En cas de décès de l’un des partenaires, le partenaire survivant a les mêmes droits
qu’un veuf.
 Le partenaire survivant qui a des enfants mineurs reçoit une rente AVS de
veuf.
 Lorsque le partenaire survivant a un enfant à charge ou est âgé de plus de 45
ans, il perçoit une rente de la caisse de pension, à condition que le partenariat
enregistré ait duré au moins cinq ans.
 S’agissant du droit successoral et de l’impôt sur les successions, les
partenaires enregistrés sont traités de la même manière que les couples
mariés. Chaque partenaire est l’héritier principal de l’autre. En fonction du
canton de domicile, le partenaire survivant ne paie pas d’impôt sur les
successions ou seulement un impôt minimal. La même chose vaut pour les
donations et l’impôt sur les donations.

Thème 1 III. La famille 83


Enseignement de la culture générale

3.10.5 Les partenariats enregistrés cantonaux genevois et neuchâtelois

Trois cantons ont précédé la Confédération dans la mise sur pied d’un partenariat
enregistré: Genève, Zurich et Neuchâtel.
Le partenariat enregistré zurichois, entré en vigueur le 1er juillet 2003 a été supprimé
au profit du partenariat fédéral, car il ne s’adressait qu’aux homosexuels.
En revanche, les partenariats enregistrés genevois et neuchâtelois s’adressent
indifféremment aux couples hétéros ou homosexuels. Le 1er est entré en vigueur le 5
mai 2001, le second le 1er juillet 2004. Ces lois restent en vigueur, après l’introduction
en 2007 de la Lpart. Ainsi, un homosexuel domicilié à Genève ou à Neuchâtel peut
faire enregistrer son partenariat, soit selon le droit cantonal, soit selon la loi fédérale.
Les concubins de sexes différents, qui n’ont donc pas accès au partenariat fédéral, ont
la possibilité de faire officialiser leur union, au niveau cantonal, avec les avantages que
cela implique.

3.10.6 Le partenariat enregistré neuchâtelois

Le partenariat enregistré est conclu devant un notaire. Ce dernier enregistre la


déclaration sous serment d'inexistence d'un autre partenariat enregistré et requiert
d'office l'inscription de la déclaration du partenariat à la chancellerie d'État. Afin
d'établir qu'ils ne sont pas mariés, les partenaires devront déposer auprès du notaire
tous documents utiles relatifs notamment à leur état civil.
Le partenariat enregistré a des effets notamment sur le droit de visite à l'hôpital, les
successions, le droit de refuser de témoigner et la réglementation de la Caisse de
pensions de l'Etat de Neuchâtel. Il n'a par contre aucun effet sur les contributions
directes (impôts).
Pour mettre fin à un partenariat enregistré, les partenaires adressent une requête
commune écrite à la Chancellerie d’Etat. Le partenariat est radié sur-le-champ. Si la
requête émane d’un seul partenaire, la Chancellerie en avise l’autre partenaire. Trente
jours plus tard, le partenariat est radié, à moins que la requête ne soit retirée entre-
temps.

Sources : Le couple devant la loi, Bon à savoir

Thème 1 III. La famille 84


Enseignement de la culture générale

Emoluments
La déclaration de partenariat et son enregistrement, y compris la délivrance de
l'attestation d'inscription au registre, coûtera la somme de 105 francs aux partenaires
contractants, lesquels doivent en outre s'acquitter des émoluments et honoraires
notariaux. La procédure de reconnaissance d'un partenariat enregistré conclu à
l'extérieur du canton est pour sa part soumise à un émolument de chancellerie de 210
francs.
Quant à la radiation d'un partenariat enregistré sur requête commune, elle est assortie
d'un émolument de 105 francs et de 158 francs dans le cas où la requête est
unilatérale.

Thème 1 III. La famille 85


Enseignement de la culture générale

3.10.7 Résolution de cas juridiques

Cas 1
Paul Delon et Sabine Deneuve vivent ensemble depuis 5 ans. Comme ils n’y voient
aucun avantage, ils n’ont jamais songé à se marier. Ils partagent toutes leurs
dépenses, sans se soucier de compter qui a payé quoi... Sabine est maintenant
enceinte. Quelle sera la situation juridique du futur enfant si Paul et Sabine
continuent de vivre en concubinage ?

……………………………………………………………………...…………………………

……………………………………………………………………...…………………………

……………………………………………………………………...…………………………

……………………………………………………………………...…………………………

……………………………………………………………………...…………………………

……………………………………………………………………...…………………………

……………………………………………………………………...…………………………

Cas 2
Paul et Sabine ne se sont pas mariés depuis la naissance de leur petit Victor.
Comme prévu, Sabine ne travaille plus que trois après-midi par semaine et c’est Paul
qui assure l’essentiel du revenu de la « famille ». Un jour, hélas, Paul est renversé
par un chauffard ivre alors qu’il traversait la route sur un passage protégé.
Grièvement blessé, il meurt deux jours plus tard. La situation financière de Sabine
change totalement. Quelles assurances vont l’aider à faire face aux dépenses que
couvrait le revenu de feu Paul ?

……………………………………………………………………...…………………………

……………………………………………………………………...…………………………

……………………………………………………………………...…………………………

……………………………………………………………………...…………………………

……………………………………………………………………...…………………………

……………………………………………………………………...…………………………

……………………………………………………………………...…………………………

Thème 1 III. La famille 86


Enseignement de la culture générale

Cas 3
Kevin et Jean-Paul ont décidé de conclure un partenariat enregistré (LPart) en 2010.
Jean-Paul était auparavant marié et, désormais veuf, il a deux enfants de 9 et 12 ans.
Kevin peut-il adopter l’enfant de son partenaire ?

........................................................................................................................................

Kevin est anglais. Ce partenariat enregistré lui permettra-t-il d’avoir accès à une
naturalisation facilitée ?

........................................................................................................................................

Kevin et Jean-Paul doivent-ils remplir chacun leur propre déclaration d’impôt ?

........................................................................................................................................

........................................................................................................................................

Si Kevin décède, Jean-Paul sera-t-il en droit d’hériter ?

........................................................................................................................................

S’ils désirent se séparer et rompre leur partenariat, selon quel régime leurs biens
seront-ils répartis ?

........................................................................................................................................

........................................................................................................................................

........................................................................................................................................

........................................................................................................................................

Si Kevin n’est pas d’accord avec cette rupture, combien de temps Jean-Paul devra-t-
il attendre, séparé, pour pouvoir obtenir, seul, l’annulation de ce partenariat ?

........................................................................................................................................

Thème 1 III. La famille 87


Enseignement de la culture générale

3.11 La curatelle (CCS 360 et ss)

3.11.1 La curatelle (CCS 360 et ss)


La notion de tutelle n’existe plus pour les adultes depuis le 1er janvier 2013.
Certaines personnes ne sont pas ou plus en mesure de s’occuper elles-mêmes de
leurs affaires. Ainsi, l’autorité de protection de l’adulte institue une curatelle lorsqu’une
personne majeure :
• est partiellement ou totalement empêchée d’assurer elle-même la sauvegarde
de ses intérêts en raison d’une déficience mentale, de troubles psychiques ou
d’un autre état de faiblesse qui affecte sa condition personnelle ;
• est, en raison d’une incapacité passagère de discernement ou pour cause
d’absence, empêchée d’agir elle-même et qu’elle n’a pas désigné de
représentant pour des affaires qui doivent être réglées. (art 390 CCS)
Dans un but de protection, l’Etat a mis en place un ensemble de structures juridiques
permettant la prise en charge de tout ou partie de l’exercice des droits civils de ces
personnes. La nouvelle autorité de protection de l’adulte et de l'enfant (1er janvier 2013)
prendra la forme d’une autorité interdisciplinaire, composée au minimum de trois
membres issus de divers domaines.
La nouvelle curatelle est personnalisée. Nul ne doit subir des restrictions inutiles dans
son droit à l’autodétermination et dans son indépendance. Il existe plusieurs types de
curatelle qui peuvent être combinés : la curatelle d’accompagnement, la
curatelle de représentation, la curatelle de coopération et la curatelle de portée
générale.

L’autorité de protection de l’adulte institue et lève la curatelle, si elle n’est plus justifiée,
d’office ou à la requête de la personne concernée ou de l’un de ses proches. (art. 390
et 399 CCS)

La curatelle d’accompagnement 3
Elle est destinée aux personnes ayant besoin d’aide pour accomplir certains actes qui
ont été définis d’un commun accord. Elle ne limite pas l’exercice des droits civils de la
personne en question. Le curateur soutient la personne, mais celle-ci reste libre de
ses décisions et de ses actes. Il peut s’agir, par exemple, d’une aide pour planifier les
repas et les achats, remplir des formulaires ou conclure des contrats.

La curatelle de portée générale


La curatelle de portée générale est la mesure la plus incisive. Elle est instituée
lorsqu'une personne a particulièrement besoin d'aide, en raison notamment d'une
incapacité durable de discernement. Elle couvre tous les domaines (assistance
personnelle, gestion du patrimoine et rapports juridiques avec les tiers) et la personne
est privée de l'exercice des droits civils. Le curateur de portée générale est le
représentant légal de la personne.

3http://www.proinfirmis.ch/fr/partie-inferieure/handicap-que-faut-il-savoir/sommaire/protection-de-ladulte/la-
curatelle.html et http://www.guidesocial.ch/fr/fiche/141/#som_185715

Thème 1 III. La famille 88


Enseignement de la culture générale

Mesure de protection de l’enfant

Le législateur a maintenu la notion de tutelle pour les enfants. Ainsi, l'autorité de


protection de l'enfant doit nommer un tuteur aux mineurs qui ne seraient plus soumis
à l’autorité parentale (art. 327a CCS). Le tuteur a presque les mêmes droits que les
parents.

3.11.2 Résolution de cas juridiques

Cas 1
Carl est un jeune intelligent mais relativement instable, qui a déjà été hospitalisé en
raison de tentatives de suicide. Cette fragilité psychologique l'empêche de gérer
convenablement ses affaires. Il a en outre accumulé plusieurs dettes que ses revenus
irréguliers n'ont pas pu couvrir. Carl se sent dépassé par les difficultés.
Quel type d'aide Carl peut-il obtenir ? A quoi lui servira-t-elle ?
…....................................................................................................................................
tutelle gerer ces affaires curatelle d'accompagnement
jusqu'a la majorité
…....................................................................................................................................
Il reste malgré tout capable
(un peu comme de discernement mais de
…....................................................................................................................................
dans la situation ou l'aide poura l'aider
…....................................................................................................................................
il aurait un père )

Cas 2
Sabine est atteinte de troubles psychiques graves depuis sa naissance. Elle ne peut
absolument pas gérer ses affaires toute seule. Elle vient d'avoir 18 ans.
Quelle mesure devra prendre l'autorité de protection de l'adulte ? Qu’est-ce que cela
signifie ?
…....................................................................................................................................
curatelle de portée
Un assistant social
bye bye la tutelle
…....................................................................................................................................
general
effectueras pour
…....................................................................................................................................
elle toutes les
taches
administrative
Cas 3
Madame Elise Morf vient de fêter ses 80 ans. Elle se porte comme un charme mais
souffre cependant de troubles de la mémoire. Souvent, elle n’arrive pas à se rappeler
le pourquoi de son déplacement. Il lui arrive également fréquemment de ne plus
retrouver son domicile et d’errer à travers la ville en attendant que quelqu’un lui vienne
en aide. Lorsqu’elle recouvre ses esprits, elle pense souvent à demander à être placée
sous curatelle de portée générale.

D’après vous, en a-t-elle le droit ?


…....................................................................................................................................
(mais, bon au fond on sait bien que perdre ces esprit et ne pas
savoir qu'est ce qu'on a fais c'est plutot tendu pour prendre des
dessision), autrement elle peut toujour demandé une curatelle
Thème 1 III. La famille 89
volontaire
Enseignement de la culture générale

3.12 Compréhension de texte : « Amour peut vraiment rimer avec toujours »

Texte

Thérapeute conjugal depuis trente ans, le Québécois Yvon Dallaire donne ses
clés pour faire durer le couple et le faire durer joliment.
Dans les articles psy, on parle souvent des 50% de couples qui divorcent – de plus en
5 plus tôt, d’ailleurs. On s’intéresse moins à la moitié qui tient bon. Parce que le bonheur
n’a pas d’histoire ? « Faux », répond Yvon Dallaire. Sur ces 50% de rescapés de la
conjugalité, il y en a 30% qui survivent résignés, sans joie ni espoir, et 20% qui
réussissent à garder une relation vivante et aimante, affirme le psychologue
québécois. Dans Osez l’amour… pour toujours (Ed. Un monde différent, 2018), celui
10 qui est aussi formateur livre les clés qui permettent de rester amoureux après des
décennies de vie à deux.
Abandonner l’illusion du partenaire idéal. Se mettre d’accord sur les désaccords. Dire
cinq à dix fois plus de compliments que de reproches. Accepter son conjoint sans
chercher à le changer. Voilà les quatre bonnes attitudes qui, selon Yvon Dallaire,
15 maintiennent 20% des « vieux » couples heureux. « Ils ne sont pas plus intelligents ou
plus riches. Ils ne sont ni fusionnels ni passionnels. Mais ils ne croient pas à la critique,
même constructive. Ils ne sont pas continuellement sur la défensive. Ils ne doutent pas
de l’amour et de la bonne foi de l’autre. Ils ne comparent pas ce que l’un fait et l’autre
pas. » Autrement dit, ces couples jouent la carte du respect plutôt que celle de la
20 rivalité.

Les obstacles de l’époque


De la tempérance, il en faut d’autant plus qu’ «au XXIe siècle, il n’a jamais été aussi
difficile de traverser toute une vie avec le même conjoint», observe l’auteur. Déjà,
25 parce que l’espérance de vie est passée de 40 ans en 1850 à plus de 80 à l’aube des
années 2000. Ensuite, parce que la révolution des années 1970 a entraîné une baisse
des valeurs religieuses. Enfin, parce que les lois sur le divorce sont devenues plus
permissives et que «la culture des loisirs et du ici et maintenant rend les gens plus
égocentrés ».
30 Si les couples tiennent malgré ces vents contraires, poursuit Yvon Dallaire, c’est qu’ils
ont réussi un certain nombre de conversions. La première, peu connue, est de type
hormonal. Lorsque deux personnes se rencontrent et tombent passionnément
amoureuses, leur cerveau libère de la PEA ou phényléthylamine, une hormone « qui
a les mêmes effets que la cocaïne, excite et rend euphorique ». Lorsque les conjoints
35 acceptent la baisse de la passion, « leur cerveau remplace la production de PEA par
la production d’endorphines, qui, elles, possèdent les mêmes propriétés que la
morphine ». Alors, observe le psychologue, « ils vivent des jours de bonheur tranquille
et peuvent dormir en paix, en silence, dans les bras l’un de l’autre ».
L’engagement après l’engouement
40 La seconde conversion concerne l’engagement profond. Au début de la relation, dire
« je t’aime » signifie « je te veux », « je te désire ». Plus tard, dire « je t’aime » signifie
« je m’engage », « je te respecte ». Entre ces deux phases, l’auteur observe

Thème 1 III. La famille 90


Enseignement de la culture générale

souvent une période de réglages et de rapports de force où dire « je t’aime » devient


plus rare, car chacun rechigne à abandonner du pouvoir à l’autre.
45 La troisième conversion concerne la transition entre le besoin de fusion et le désir
d’autonomie. (…) La transition débute lorsque, après environ trois ans, « chacun fait
valoir ses besoins particuliers ». C’est à ce moment qu’il faut éviter d’accueillir les
revendications de l’autre par la culpabilité (« c’est de ta faute, si on se dispute »), le
pouvoir (« si tu ne changes pas, je te quitte »), la jalousie (« de toute façon, tu préfères
50 être ailleurs ou avec quelqu’un d’autre ») ou la faiblesse (« je ne suis rien sans toi »).
Les cinq adoucissants
Comment agir alors, lorsque les attentes de l’autre nous contrarient ? Il faut débattre
et trouver un terrain d’entente, mais dans un climat bienveillant, répond Yvon Dallaire.
Et ceci passe par cinq gestes simplissimes. Tout d’abord, n’hésitez pas à complimenter
55 votre partenaire. (…). Dire à l’autre ce qu’on apprécie chez lui est une des clés d’une
relation détendue. Ensuite, il faut établir les conditions d’une conversation de qualité.
C’est-à-dire maintenir un contact visuel, ne rien faire d’autre (pas de cuisine, ni de
vaisselle, ni d’écran) et ne pas interrompre sa, son partenaire. Parfois c’est très long,
mais la patience est une condition.
60 Comme geste adoucissant, le cadeau inattendu a aussi ses vertus. De même que le
service rendu. Souvent, on rend service à nos parents, nos voisins, nos amis, etc.,
mais on oublie notre conjoint, parce qu’il fait partie des murs. Erreur, sanctionne le
formateur, aider son prochain signifie aussi aider son «très» prochain ! Enfin, Yvon
Dallaire recommande de toucher l’autre. (…)
65 Les écueils standards
C’est que la vie à deux comprend quelques écueils standards. Sans surprise,
l’éducation des enfants et l’argent « constituent les deux sources majeures de conflit
», (…). Pour les enfants, Yvon Dallaire conseille d’arrêter des « principes éducatifs
communs et, surtout, de ne jamais défaire ce que l’autre parent vient de faire ». Pour
70 l’argent, « l’idéal est d’établir un budget et d’avoir trois comptes, deux personnels et
un commun ». La belle-famille peut aussi être un sujet qui fâche. (…). Pas de détail,
intime le spécialiste : le couple est prioritaire.
Et encore ? Les tâches ménagères, bien sûr ! A notre époque soi-disant émancipée,
75% de la besogne domestique incombe encore aux femmes, en Suisse. Yvon
75 Dallaire conseille aux partenaires de dresser la liste des tâches, de se les distribuer
équitablement et, plus difficile, d’accepter comment l’autre les accomplit ! Dernier
point, mais pas le moindre : la sexualité. Statistiquement, le psychologue estime que
l’homme a besoin de faire l’amour au moins trois fois par semaine, quand la femme
se suffit d’un seul rapport. A la longue, le décalage peut faire mal. La solution pour
80 ne pas se perdre ? Passer cinq heures par semaine en tête-à-tête. Marche, dîner,
sorties, peu importe, « l’observation des couples heureux démontre qu’ils se
réservent ce nombre d’heures hebdomadaires pour continuer à être attentifs et
réceptifs ». A vos agendas !

Le Temps, 09.12.2019, Marie-Pierre Genecan


85

Thème 1 III. La famille 91


Enseignement de la culture générale

Attention ! En présence de ce logo , vous devez répondre aux questions


par au moins une phrase complète, contenant au moins une proposition principale
avec un verbe conjugué.

« Parce qu’il a peur. » n’est pas une phrase complète.


« Il pleure parce qu’il a peur. » est une phrase complète.

1. Résumez ce texte en 5-6 lignes !

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

2. Pourquoi est-il aujourd’hui plus difficile de faire toute une vie avec le même
conjoint qu’au XIXe siècle ? Soyez complet !

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

3. Comment évolue l’ « amour » au sein d’un couple qui dure selon Yvon
Dallaire ?

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

4. Quels sont les 5 comportements/gestes susceptibles de favoriser une bonne


relation entre les conjoints ?

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

Thème 1 III. La famille 92


Enseignement de la culture générale

5. Quelles sont les 5 sources potentielles de conflits de la vie à 2 ?

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

6. Qui a écrit cet article ?

…………………………………………………………………………………………………..

7. Qui est l’auteur de Osez l’amour… pour toujours ?

…………………………………………………………………………………………………..

8. Expliquez les mots ou expressions suivant-e-s !


a. Yvon Dallaire donne ses clés (l.2-3)

…………………………………………………………………………………………………..
b. Malgré ces vents contraires (l. 30)

…………………………………………………………………………………………………..

9. Soulignez la bonne réponse !


a) Comprendre (l.66) signifie :
- saisir, déchiffrer, se rendre compte
- compter, être composé de
b) Arrêter (l. 68) signifie :
- Fixer, décider quelque chose de façon précise, définitive
- Interrompre, cesser

10. Trouvez les synonymes des mots suivants !


a. tempérance (l. 23) ………………………………………………………………….
b. particuliers (l. 47) ………..………………………………………………………...
c. revendications (l. 48) ………………………………………………………………….
d. recommande (l. 64) ………………………………………………………………….
e. majeures (l. 67) ..………………………………………………………………...
f. intime (l. 72) .…………………………………………………………………
g. émancipée (l. 73) ………………………………………………………………….
h. décalage (l. 79) ………………………………………………………………….

Thème 1 III. La famille 93


Enseignement de la culture générale

11. Trouvez les antonymes des mots suivants !


a. joliment (l. 3) ………………………………………………………………….
b. résignés (l. 7) ………..………………………………………………………...
c. permissives (l. 28) ………………………………………………………………….
d. égocentrés (l. 29) ………………………………………………………………….
e. profond (l. 40) ..………………………………………………………………...
f. rechigne (l. 44) .…………………………………………………………………
g. bienveillant (l. 53) ………………………………………………………………….
h. équitablement (l. 76) ………………………………………………………………….

12. Que pensez-vous de la problématique abordée par ce texte (min. 100 mots, env.
10 lignes) ?

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

Thème 1 III. La famille 94


Enseignement de la culture générale

4 Les successions
4.1 Introduction

4Le droit des successions prévoit la transmission du patrimoine d’une personne


décédée à d’autres personnes. On distingue la succession légale, effectuée selon les
règles de droit contenues dans la loi, de la succession volontaire ou testamentaire,
effectuée selon les vœux exprimés par le défunt. Ainsi, il existe plusieurs catégories
d’héritiers :

• Les héritiers légaux. Ils succèdent en vertu de la loi, en l’absence de testament,


en raison d’un lien de parenté.
• Les héritiers réservataires. Ce sont des héritiers légaux privilégiés, qui ne
peuvent être exclus de la succession par testament.
• Les héritiers institués. Ils sont désignés comme tels par le défunt.

Sources : Cours de connaissances commerciales du GREME, édité par LEP

4 Les références aux personnes formulées au masculin s’entendent également au féminin.

Thème 1 IV. Les successions 95


Enseignement de la culture générale

4.2 L’ordre successoral légal

L’ordre successoral suit le principe des parentèles.

La 1ère parentèle est constituée par les enfants, petits-enfants et arrière-petits-


enfants de la personne décédée.
Les enfants héritent de parts égales.
Les enfants adoptifs sont traités comme les descendants naturels.
Les enfants nés hors du mariage héritent de leur père/mère comme les enfants
légitimes.
La 2ème parentèle est constituée des parents de la personne décédée ainsi que de
leurs descendants n’appartenant pas à la 1ère parentèle, soit les frères et sœurs
du défunt, neveux et nièces, … .
La 3ème parentèle est constituée des grands-parents de la personne décédée et de
leurs descendants n’appartenant ni à la 1ère parentèle, ni à la 2ème, soit les oncles,
tantes, cousins, cousines, … .
A noter que les membres alliés par mariage ne font pas partie de la succession légale.
La belle-fille, par exemple, n’est pas l’héritière légale de son beau-père.

Les 5 règles fondamentales du droit successoral

1. Les membres de la parentèle la plus proche excluent les membres de la


parentèle la plus éloignée.
2. En cas de prédécès d’un héritier, sa part revient à ses descendants.
3. S’il n’y a pas de descendants, ni d’époux survivant, l’héritage revient pour moitié
aux parentèles paternelle et maternelle (50% au père et 50% à la mère)
4. Les grands-parents paternels et maternels héritent respectivement de moitié. S’il
n’existe pas de proches parents dans l’une des deux parentèles des grands-
parents, l’autre parentèle hérite tout.
5. Le conjoint ou partenaire enregistré survivant hérite toujours.

A noter que l’Etat hérite lorsqu’il n’y a pas d’héritiers ou que la succession est
répudiée !

Thème 1 IV. Les successions 96


Enseignement de la culture générale

4.3 Les parts successorales légales

Si le défunt n’a pas conclu de pacte successoral ni de testament, la succession sera


partagée selon le tableau ci-dessous :

Le testateur laisse à son décès Part successorale légale


1. son conjoint et 1/2
ses descendants 1/2

2. des descendants 1/1

3. son conjoint et 3/4


ses parents 1/4

4. son conjoint 1/1 Situation 1

5. ses parents ou son père


1/1
ou sa mère
6. son conjoint et 3/4
des frères et sœurs 1/4
7. son père ou sa mère et 1/2
des frères et sœurs 1/2

8. des frères et sœurs 1/1

9. ses grands-parents ou les Situation 3


1/1
descendants de ceux-ci

4.3.1 Exercice sur les parts successorales légales

En fonction du tableau ci-dessus et des légendes qui se trouvent à droite, indiquez ce


que recevront les héritiers pour chacun des 7 cas décrits aux pages suivantes !

Personne de sexe masculin

Personne de sexe féminin

Lien de filiation

Mariage

Défunt

Personne prédécédée

Thème 1 IV. Les successions 97


Enseignement de la culture générale

Cas n° 1

1/3 1/3

1/6 1/6

Cas n° 2

1/2

1/6 1/6

1/12 1/12

Cas n° 3

1/2 1/2

Thème 1 IV. Les successions 98


Enseignement de la culture générale

Cas n° 4

1/2

1/4 1/4

Cas n° 5

1/2

1/4 1/4

Thème 1 IV. Les successions 99


Enseignement de la culture générale

Cas n° 6

1/2

1/4

1/8 1/8

Cas n° 7

1/4 1/4

1/2

Thème 1 IV. Les successions 100


Enseignement de la culture générale

4.4 Résolution de cas juridiques

NB : vous pouvez vous référer au tableau de la page 86 pour résoudre ces cas.

Cas 1
Louis décède. Il n’avait prévu ni pacte successoral, ni testament. Sa fortune se monte à
CHF 30'000.-. Sa femme Béatrice est décédée en 2002. Ils ont eu 3 enfants, Jeanne et
Louis, qui sont toujours vivants et Henri, décédé en 2005. Comment répartira-t-on la
fortune de Louis ?

15'000.- part enfant


……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

Cas 2
Marie décède. Elle n’avait prévu ni pacte successoral, ni testament. Sa fortune se monte
à CHF 60'000.-. Elle laisse son conjoint, Paul, avec lequel elle n’a pas eu d’enfant et ses
parents. Comment répartira-t-on la fortune de Marie ?

……………………………………………………………………………………………………….
Sont conjoint
recevra 15'000.- et
……………………………………………………………………………………………………….
chaque parent
recevra
……………………………………………………………………………………………………….
individuellement
……………………………………………………………………………………………………….
45'000.-

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

Thème 1 IV. Les successions 101


Enseignement de la culture générale

Cas 3
Angelo décède. Il n’avait prévu ni pacte successoral, ni testament. Sa fortune se monte à
CHF 240'000.-. Il laisse sa femme Rosalba et leurs 2 enfants, Marco et Sonia. Leur
troisième enfant, Sandro, est décédé en 2004. Avec son épouse Anna, toujours vivante,
Sandro a eu 2 enfants, Luigi et Toni, toujours vivants. Comment répartira-t-on la fortune
d’Angelo ?
120'000
……………………………………………………………………………………………………….
1/2
……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….
2/12 2/12
……………………………………………………………………………………………………….
20'000 20'000
……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….
1/12
1/12
10'000
Cas1/12
4
Ibrahim, célibataire, décède. Il n’avait prévu ni pacte successoral, ni testament. Sa fortune
se monte à CHF 60'000.- Il laisse sa maman et ses 4 frères. Comment répartira-t-on la
fortune d’Ibrahim ?

……………………………………………………………………………………………………….
ça maman à
……………………………………………………………………………………………………….
30'000 et chacun
de ces frère reçois
……………………………………………………………………………………………………….
7'500.-

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

Thème 1 IV. Les successions 102


Enseignement de la culture générale

Cas 5
Solange, célibataire, décède. Elle n’avait prévu ni pacte successoral, ni testament. Sa
fortune se monte à CHF 60'000.- Elle laisse ses 3 sœurs. Comment répartira-t-on la
fortune de Solange ?

……………………………………………………………………………………………………….
20k part frangine
……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

Cas 6
Tania décède. Elle n’avait prévu ni pacte successoral, ni testament. Sa fortune se monte
à CHF 90'000.-. Elle laisse son mari Jacques, avec qui elle n’a pas eu d’enfant. Ses parents
sont décédés en 1998. Comment répartira-t-on la fortune de Tania ?

……………………………………………………………………………………………………….
90k pour le mari
quoi
……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

Cas 7
Louis décède. Il avait prévu un testament. Sa fortune se monte à CHF 30'000.-. Sa femme
Béatrice est décédée en 2002. Ils ont eu 3 enfants, Jeanne et Louis, qui sont toujours
vivants et Henri, décédé en 2005. De quel montant a-t-il pu disposer librement en
faveur de… ?
2/8 sont libre et appartienne à
qui de droits (en soit 7'500.-
……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….
3/8 3/8

……………………………………………………………………………………………………….

Thème 1 IV. Les successions 103


Enseignement de la culture générale

Cas 8
Marie décède. Elle avait prévu un testament. Sa fortune se monte à CHF
60'000.-. Elle laisse son conjoint, Paul, avec lequel elle n’a pas eu d’enfant et ses parents.
De quel montant a-t-elle pu disposer librement en faveur de… ?

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….
30'000.- sont une
1/16 quotité librement
1/16
……………………………………………………………………………………………………….
disponible
……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….
3/8
……………………………………………………………………………………………………….

Cas 9
Angelo décède. Il avait prévu un testament. Sa fortune se monte à CHF
240'000.-. Il laisse sa femme Rosalba et leurs 2 enfants, Marco et Sonia. Leur troisième
enfant, Sandro, est décédé en 2004. Avec son épouse Anna, toujours vivante, Sandro a eu
2 enfants, Luigi et Toni, toujours vivants. De quel montant a-t-il pu disposer librement
en faveur de… ? 90'000

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

Thème 1 IV. Les successions 104


Enseignement de la culture générale

Cas 10
Solange, célibataire, décède. Elle avait prévu un testament. Sa fortune se monte à CHF
60'000.- Elle laisse ses 3 sœurs. De quel montant a-t-elle pu disposer librement en
faveur de… ?
60'000
……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

Thème 1 IV. Les successions 105


Enseignement de la culture générale

4.5 Le testament
En établissant un testament, le testateur peut favoriser certaines personnes. S’il le
désire, il peut réduire au minimum la part de certains héritiers (cf. le tableau de la page
suivante).
Il arrive que des conflits surgissent entre les héritiers au moment du partage de la
succession, faute de pouvoir s’entendre sur la répartition de la masse successorale.
Le testateur peut vouloir éviter ce genre de difficultés en établissant, par testament,
des règles strictes de partage.
Il existe 3 formes de testaments :
Le testament olographe qui doit être entièrement écrit, daté (lieu et date) et signé de
la main même du testateur. La non observation d’une seule de ces prescriptions
entraîne la nullité du testament.

Exemple :

Thème 1 IV. Les successions 106


Enseignement de la culture générale

Le testament public ou authentique qui est rédigé par un officier public (en général
un notaire) puis lu au testateur en présence de 2 témoins (ou lu par le testateur lui-
même) et signé enfin par le testateur, le notaire et les témoins.
Le testament oral, cas très rare, qui est utilisé par exemple en cas de danger de mort
imminent. Le testament oral perd automatiquement toute validité lorsque 14 jours se
sont écoulés depuis le moment où le testateur a retrouvé la liberté d’utiliser l’une des
2 autres formes.
Une personne âgée de 18 ans révolus et capable de discernement peut établir un
testament.

4.6 Le pacte successoral


Le pacte successoral est un acte juridique bilatéral conclu par le testateur d’une part
et une ou plusieurs personnes d’autre part.
Une disposition de dernière volonté ne figure pas nécessairement dans un testament,
mais dans un pacte successoral.
Il permet, avec l’accord des parties, de ne pas respecter les parts réservataires
ordinaires.
Le pacte doit se faire en la forme authentique en présence d’un notaire. Les parties
doivent en principe être majeures. L’acte sera signé en présence de 2 témoins. La
convention peut être résiliée en tout temps par convention écrite entre les parties.

4.7 Le droit de réserve


Le testateur peut, dans un testament ou dans un pacte de succession, répartir son
héritage de manière différente de celle qui est prévue par la loi. Il peut attribuer à un
héritier une part supérieure ou inférieure. La loi limite cependant sa liberté de
disposer. Il ne doit pas ignorer certains proches parents à qui une part minimale,
appelée réserve, revient. La réserve est une fraction du droit de succession. La part
de l’héritage dont un testateur peut disposer librement s’appelle quotité librement
disponible.
Le conjoint survivant, les descendants et les parents du défunt sont les seuls
bénéficiaires de la réserve (ou minimum légal).

Thème 1 IV. Les successions 107


Enseignement de la culture générale

Vous trouverez dans le tableau ci-dessous les quotités librement disponibles dans 9
cas.

Le testateur laisse à son Part successorale Protection par les Quotité librement
décès légale parts réservataires disponible
• son conjoint et 1/2 1/2
3/8
ses descendants 1/2 3/4

• des descendants 1/1 3/4 1/4

• son conjoint et 3/4 1/2


1/2
ses parents 1/4 1/2

• son conjoint 1/1 1/2 1/2

• ses parents ou son 1/1 1/2 1/2


père ou sa mère
• son conjoint et 3/4 1/2
5/8
des frères et sœurs 1/4 --
• son père ou sa mère 1/2 1/2
3/4
et des frères et 1/2 --

• des frères et sœurs 1/1 -- 1/1

• ses grands-parents 1/1 -- 1/1


ou les descendants

Malgré les réserves accordées aux enfants, la loi autorise le testateur à avantager son
conjoint. Il peut attribuer à sa tendre moitié un quart de sa fortune et de lui laisser les
trois quarts restants en usufruit. Pour cela, il faut que les enfants soient communs au
couple. Dans un premier temps, ils ne toucheront aucune part de l’héritage, car c’est
le conjoint qui jouit alors de tous les biens. Ils n’auront droit à la succession qu’après
le décès des deux parents.

Les héritiers peuvent accepter la succession ou la répudier. En cas de doute sur la


solvabilité du défunt, ils peuvent demander un inventaire. Si la succession est
insolvable, ils peuvent la répudier. Dans ce cas, la faillite de la succession sera
déclarée. L’office des poursuites procédera à sa liquidation selon les règles de la loi
fédérale sur les poursuites et faillites.

4.8 L’exhérédation

Dans certains cas, le testateur peut déshériter un héritier réservataire.


Il faut que certaines conditions soient remplies. L’exhérédation, ainsi que les motifs,
doivent être mentionnés dans le testament. L’exhérédé peut attaquer
cette disposition. L’exhérédé est considéré comme prédécédé, et ce sont ses
descendants qui prennent sa place.

Thème 1 IV. Les successions 108


Enseignement de la culture générale

4.9 Explication de texte : « Les Voleurs d'écriture »

D’Azouz Begag
C'était devenu un geste instinctif : à chaque fois que je rentrais de l'école, je balançais
mon cartable dans un coin et je courais rejoindre mes copains au bas de l'immeuble.
Et ma mère récitait sa rengaine : « Le poison de la rue va te faire trébucher. »
Quand j'étais son petit, c'était différent. Elle avait fait écrire un mot magique par un
5 homme sorcier pour faire de moi un savant docteur. Et elle était persuadée que la
magie fonctionnait à merveille quand elle me regardait étudier. Quand j'étais son petit,
sitôt rentré de classe, mes devoirs et mes leçons absorbaient tout mon temps, mon
énergie et ma santé. Alors, pendant que je travaillais sur la table de la cuisine, elle
tenait mes frères et mes sœurs à distance pour laisser l'air nécessaire à mon esprit.
10 J'étais son petit qui allait devenir grand. Elle m'apportait des gâteaux au miel qu'elle
avait cuisinés pour moi.
Mais un jour, je suis devenu grand. Brutalement. A cause de Dieu. Il a tué mon père.
Je me souviens très bien de ce jour. Celui où je suis un peu devenu mort moi aussi.
J'étais avec ma mère à la maison. Quelqu'un a sonné à la porte et elle m'a dit : « Va
15 ouvrir, ton père a sonné. Il a dû oublier ses clefs. » Et j'ai couru à la porte. J'ai ouvert,
mais ce n'était pas mon père du tout. C'était un autre homme. Un travailleur comme
lui, ça se voyait sur sa figure et puis aussi au blouson en Skaï bleu marine qu'il portait
et même au sac en toile à carreaux dans lequel les ouvriers mettent leur manger pour
le casse-croûte. Casse-croûte : c'est l'un des premiers mots français que mon père
20 avait appris. Il le connaissait tellement bien qu'il savait s'amuser avec lui. Il disait en
riant: « Tu casses la croûte, chef ! » Pour rire du monsieur Khrouchtchev qui était un
communiste que tous les travailleurs connaissaient. J'avais toujours le cœur au triste
quand les soirs je regardais ma mère remplir la gamelle de mon père. Elle avait deux
étages. Dans le premier, elle mettait un beeftaike tout dur et rabougri, et dans le
25 second, en bas, elle versait les légumes. Des pâtes. Presque toujours. Mon père faisait
réchauffer tout ça au travail, dans une cabane où il y avait un gaz. La gamilla était faite
en aluminium gris, usé et froid. Juste à la voir, j'avais pitié de mon père. J'avais froid
pour lui. Je préférais qu'il rentre manger avec nous à midi plutôt que de l'imaginer
réchauffer sa gamilla comme les pauvres qui n'ont pas de famille et qui mettent sur
30 leur tête un mouchoir plié par des nœuds aux quatre coins pour se protéger du soleil.
Mon père à moi, je voulais pas qu'il soit pauvre comme ceux qui n'ont pas d'enfants.
Je travaillais bien à l'école parce que je voulais vite devenir savant, gagner beaucoup
d'or et le donner à mon père pour qu'il aille manger au restaurant à midi, des bonnes
pâtes bien chaudes, de la viande tendre et aussi pouvoir prendre beaucoup de force
35 pour le travail. Mais Dieu n'a pas voulu. Il l'a fait céder avant qu'il ait pu voir le monde,
la terre et les restaurants.
Le monsieur à qui j'ai ouvert la porte n'était pas mon père. C'était son chef. Celui qui
donnait les ordres et la paie. A chaque fois qu'il avait besoin d'un acompte, mon père
disait : « Je vais demander au chef, c'est un homme gentil. » Il trouvait tous les
40 hommes gentils. Mais c'est vrai que le chef lui donnait toujours ses acomptes au milieu
du mois.
- Bonjour p'tit! ta maman est là ? a demandé le chef.

Thème 1 IV. Les successions 109


Enseignement de la culture générale

Mon père n'est pas encore arrivé, j'ai répondu, parce que ma mère ne pouvait pas bien
comprendre ce qu'il allait dire.
45 Elle ne pouvait pas non plus bien lui parler. Mais il a insisté. Son regard était bizarre.
Alors je suis allé chercher ma mère. Il lui a jeté à la figure le mot DCD. Elle m'a regardé
et m'a demandé qu'est ce qu'il avait « dicidi » le chef, et moi je ne pouvais pas encore
comprendre ce que voulait dire « votre mari est DCD ». DCD... ABCD... ma mère et
moi nous étions deux ignorants devant le chef de mon père qui essayait justement de
50 nous dire qu'il n'était plus chef de mon père. Ensuite il a dit : « Monsieur Slimane est
mort cet après midi... Un accident du travail. » Et ma mère qui ne comprenait du
français que le minimum vital est tombée sur le carrelage comme un chêne tranché
par l'ultime coup de hache. Moi je suis devenu grand et vieux en même temps. C'est
comme si quelqu'un avait ouvert une porte et que des dizaines d'années, engouffrées
55 en courant d'air dans mon passé, m'avaient soudainement couvert la tête de cheveux
blancs.
Mon père était employé par une entreprise de nettoyage des cuves de pétrole d'une
raffinerie. D'immenses cuves dans lesquelles il descendait, le visage serré dans un
masque à gaz. Et un jour il n'est pas remonté. C'est tout. Mort au travail. Le chef l'a dit
60 simplement.
Depuis ce jour, mon cœur s'est mis à battre un rythme à contretemps comme s'il avait
des ratés. Depuis ce jour, j'ai balancé à la poubelle mon rêve de devenir docteur
savant. Volatilisée l'envie d'apprendre le calcul, les affluents de la Seine, l'histoire des
rois Louis, les récitations de Paul Verlaine. Quand mon père est devenu DCD, j'ai vu
65 ces choses toutes petites dans la vie et complètement inutiles. Les maîtres ne nous
apprenaient pas à voir le vrai visage des jours. Quand mon père est devenu DCD, j'ai
vu que la vie c'était comme les lettres de l'alphabet qu'on pouvait réciter en s'arrêtant
aux premières lettres : A, B, DCD... Après c'est plus la peine, on est mort. Ça sert à
rien d'apprendre tout de A à Z quand on n'est pas sûr de dépasser le D.
70

Thème 1 IV. Les successions 110


Enseignement de la culture générale

4.9.1 Questionnaire de compréhension

1. Que voulait dire sa mère avec sa rengaine ? (ligne 3)


…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
2. Que faisait le narrateur lorsqu’il était petit ?
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
3. Que faisait la mère chaque soir ?
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
4. A qui compare-t-il son père lorsqu’il l’imagine manger dans sa gamelle ?
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
5. Pourquoi le narrateur se donnait-il beaucoup de peine à l’école ?
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
6. Qu’a provoqué l’annonce de la mort…
…pour la mère ?
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..

Thème 1 IV. Les successions 111


Enseignement de la culture générale

…pour le fils ?
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..

7. Pourquoi le père travaillait-il avec un masque à gaz ?


…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..

8. D’après le texte, qui est Paul Verlaine ? (ligne 64)


…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..

9. Que signifie : « j'ai vu ces choses toutes petites dans la vie et complètement
inutiles. » ? (lignes 64-65)
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..

10. Que signifie : « Les maîtres ne nous apprenaient pas à voir le vrai visage des
jours. » ? (lignes 65-66)
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..

11. Que signifie la dernière phrase du texte ?


…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..

Thème 1 IV. Les successions 112


Enseignement de la culture générale

12. Il utilise les lettres DCD pour décédé. Il joue donc sur les « sons des lettres ».
Trouvez 2 autres combinaisons de lettres et / ou de chiffres pour former des mots !
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..

13. La famille dont il est question dans le texte est d’origine arabe. Trouvez 2 indices
pour justifier cette origine !
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..

14. Trouvez des noms de la même famille ! (ex : riche => la richesse)

balançais (l. 2) ……………………………………………

courais (l. 2) ……………………………………………

absorbaient (l. 8) ……………………………………………

apportait (l. 11) ……………………………………………

appris (l. 21) ……………………………………………

protéger (l. 32) ……………………………………………

gagner (l. 34) ……………………………………………

parler (l. 47) ……………………………………………

15. Trouvez des antonymes des mots suivants ! (ex : gentil => méchant)

bien (l. 14) ……………………………………………

toujours (l. 24) ……………………………………………

usé (l. 28) ……………………………………………

ultime (l. 55) ……………………………………………

Thème 1 IV. Les successions 113


Enseignement de la culture générale

16. Retrouvez dans le texte, les mots répondant aux définitions qui suivent. Les mots se
trouvent dans l’ordre de lecture ! (de la ligne 1 à la ligne 45)
perdre l’équilibre ………………………..
brusquement ………………………..
sentiment qui rend sensible aux malheurs d’autrui ………………………..
versement partiel ………………………..

17. Accordez les verbes suivants !


Mes parents ne sont pas encore arriv…… .
Je ne sais pas quand mes sœurs vont arriv …… .
Elle est arriv…… 10 minutes avant son frère.
Les lettres que j’ai envoy…… hier ne sont pas encore arriv…… .

4.9.2 Rédaction

Sujets proposés :

A. Narration
L’homme qui sonne à la porte est porteur d’une bonne nouvelle. Racontez !

B. Dissertation
« C'est peut-être bête à dire, mais les parents ont un rôle de «parents» à tenir. Ce ne
sont pas des copains qui autorisent tout et n'importe quoi. Les parents n'osent pas, ne
veulent pas interdire. C'est une faute éducative grave.
Le résultat de cette démission, ce sont des enfants qui ne supportent pas la moindre
contrariété et qui ne gèrent pas leur frustration. »
Que pensez-vous de ces affirmations ?
…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

Thème 1 IV. Les successions 114


Enseignement de la culture générale

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

Thème 1 IV. Les successions 115


Enseignement de la culture générale

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………..

Thème 1 IV. Les successions 116

Vous aimerez peut-être aussi