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DRT1221G-B – 3 crédits

Obligations 1
Hiver 2022
Horaire : Les mardis du 11 janvier au 26 avril 2022, de 19h à 22h.

Campus Laval - Vous devez référer à votre centre étudiant pour connaître le numéro de local du cours.

Certificat en droit
https://fep.umontreal.ca/programmes/certificats/droit/

Chargé de cours : Me Mario Provost


Courriel : mario.provost@umontreal.ca

Responsable de programme : Isabelle Petit, Ph. D


Courriel : drt-responsable@fep.umontreal.ca

Descripteur du cours

La notion générale d'obligation. Les sources des obligations. (a) Le contrat - notions préliminaires, théorie de
l'autonomie de la volonté, la classification des contrats. La formation du contrat, les conditions de validité et
les sanctions (théorie des nullités). L'interprétation du contrat. Les effets du contrat entre les parties et quant
aux tiers. (b) Certaines autres sources de l'obligation, à savoir les faits juridiques: - la gestion d'affaires, la
réception de l'indu et l'enrichissement injustifié.

Objectifs du cours

Objectifs généraux

Le cours est principalement axé sur l'apprentissage des connaissances juridiques fondamentales liées à la
théorie juridique des obligations, notamment la formation et les effets du contrat. Il a pour objectif général de
développer la capacité de l'étudiant(e) à qualifier les situations, à sélectionner les règles juridiques pertinentes
et, ensuite, de les interpréter correctement.

Au cours de cet enseignement, l'étudiant(e) développera donc les habiletés qui lui permettront d’analyser la
jurisprudence et la doctrine pour comprendre les concepts se rattachant à la théorie des obligations. Les
travaux pratiques initieront l'étudiant(e) à l'application de la théorie.

DRT1221G-B – Obligations 1. Certificat en droit et microprogramme en droit.


Plan de cours – Hiver 2022 Faculté de l’éducation permanente – Université de Montréal [√ Hiver 2022]
© Mario Provost
Objectifs spécifiques

À la fin du cours, l'étudiant(e) sera en mesure de commenter divers aspects théoriques de la matière. Il sera
également capable de solutionner des cas pratiques ayant une incidence pertinente au domaine contractuel.

Approches pédagogiques

Enseignement magistral : (2 heures approximativement par séance)


Travaux pratiques : (1 heure approximativement par séance)

L'échéancier (pages 3 et 4) révèle les différents thèmes abordés à chaque séance pendant le trimestre. Le
plan de cours détaillé, pour sa part, expose la matière enseignée.

1. Les lectures : Les étudiant(e)s DOIVENT effectuer un travail préparatoire !

Elle doit d'abord lire les articles du Code civil du Québec, la jurisprudence et les pages pertinentes du
volume obligatoire. (Note : les articles du C.c.Q. et les pages à lire, pour chacune des séances, sont
clairement identifiés au calendrier (voir infra), ainsi dans le plan de cours détaillé. La jurisprudence citée dans
ce dernier se trouve déjà déposée sur StudiUM).

Ce travail préalable permettra à chaque personne de se familiariser avec les notions de base.

En plus, chaque personne doit répondre aux problèmes conçus pour illustrer la matière. Ces exercices
ont pour objectif de vérifier sa compréhension des notions de base, sa capacité de qualifier des situations
concrètes, puis de repérer et d'appliquer les dispositions appropriées. Les éléments de solutions sont décrits
dans les enregistrements audios.

Note : Au besoin, les personnes peuvent écouter les enregistrements (audio seulement) sur StudiUM
pour parfaire leurs notes de cours.

2. Le cours : Les périodes de cours ont pour objectif de vérifier et d'approfondir les connaissances acquises à
l'occasion des lectures préparatoires.

Les deux premières heures de cours sont généralement consacrées à l'exposé des sujets à l'étude et à des
sessions de questions-réponses. La participation des étudiant(e)s sera d'autant plus active et enrichissante
que les lectures préparatoires auront été effectuées avec soin.

La troisième heure de cours est, autant que possible, consacrée à la résolution de cas pratiques
(développement d'habiletés spécifiques) et de discussion sur l’application de la matière. Ces problèmes ont
pour objectif de vérifier la compréhension par les étudiant(e)s des notions juridiques de base, leur capacité de
qualifier des situations concrètes, ainsi que de repérer et d'appliquer les dispositions appropriées et ce, à la
lumière des décisions judiciaires pertinentes. Ils leur fournissent l'occasion d'exprimer leur point de vue sur
des éléments pertinents

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Plan de cours, Hiver 2022. Faculté de l’éducation permanente – Université de Montréal [√ Hiver 2022]
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Matériel requis
OUVRAGES OBLIGATOIRES

Code civil du Québec (préférence est accordée à la version mise en marché par les Éditions Yvon Blais à
l’exclusion des Code civil annotés qui comportent des commentaires). Les personnes n’auront pas le
droit de se servir, en période d’examens, d’une version annotée du Code civil (i.e. avec
commentaires).
[Note : Ce code doit être à jour (2021-2022)].

BAUDOUIN, Jean-Louis et Pierre-Gabriel JOBIN, Les obligations, 7è édition, Cowansville, Les Éditions
Yvon Blais Inc., 2013 (ci-après « Baudouin et Jobin »).

Prenez note que les livres seront disponibles à la COOP de droit. Vous avez la possibilité de les acheter sur place ou de
commander en ligne, pour une cueillette en succursale ou une livraison à domicile.
Plus de détails sur leur site : https://www.droit.coop/fr

OUVRAGE FACULTATIF

COLLECTION DE DROIT, Obligations et contrats, vol. 5, Cowansville, Les Éditions Yvon Blais Inc.

(Note : Les douze volumes de la Collection de droit sont accessibles, pour consultation gratuite en ligne, sur le site de
REJB – La Référence. En cliquant sur « Doctrine », vous aurez accès à chacun des volumes de la Collection mais vous
devrez d’abord avoir installé « Proxy » dans votre ordinateur. Pour ce faire, consultez le site de la bibliothèque de droit de
l’Université de Montréal).

Calendrier et planification pédagogique

Dates Éléments de contenu Activités pédagogiques Lectures


- Baudouin et Jobin, p. 1 -61;
- Voir la section « Plan de cours
Cours 1 Introduction à la notion détaillé », puis faire l’écoute des
- Articles 1371 – 1376 C.c.Q. (ainsi
11/01/2022 d’obligation segments audios + répondre
que les autres articles mentionnés au
aux trois questions
« Plan de cours détaillé »)
- Baudouin et Jobin, p. 75 -149;
- Voir la section « Plan de cours
Cours 2 La classification des contrats détaillé », puis faire l’écoute des
- Articles 1377 - 1385 C.c.Q. (ainsi
18/11/2022 et le rôle de la volonté segments audios + répondre
que les autres articles mentionnés au
aux deux problèmes
« Plan de cours détaillé »)
- Baudouin et Jobin, p. 155 -316;
(Note : L’accent est mis sur les pages
- Voir la section « Plan de cours
L’ordre public, la bonne foi 287 à 316)
Cours 3 détaillé », puis faire l’écoute des
et l’équité, le
25/01/2022 segments audios + répondre au
consentement existant - Articles 1386 – 1397 C.c.Q. (ainsi
problème
que les autres articles mentionnés au
« Plan de cours détaillé »)
- Baudouin et Jobin, p. 319 -353;
- Voir la section « Plan de cours
L’intégrité du
Cours 4 détaillé », puis faire l’écoute des
consentement : l’erreur - Articles 1398 - 1408 C.c.Q. (ainsi
01/02/2022 segments audios + répondre
simple et l’erreur dolosive que les autres articles mentionnés au
aux deux problèmes
« Plan de cours détaillé »)

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Plan de cours, Hiver 2022. Faculté de l’éducation permanente – Université de Montréal [√ Hiver 2022]
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Dates Éléments de contenu Activités pédagogiques Lectures
- Baudouin et Jobin, p. 353 -392;
- Voir la section « Plan de cours
L’intégrité du
Cours 5 détaillé », puis faire l’écoute des
consentement (suite) : la - Articles 1398 – 1408 C.c.Q. (ainsi
08/02/2022 segments audios + répondre
crainte et la lésion que les autres articles mentionnés au
aux questions
« Plan de cours détaillé »)
- Voir la section « Plan de cours - Baudouin et Jobin, p. 396 -419, 423
détaillé », puis faire l’écoute des - 435;
Cours 6 Le consentement éclairé et
segments audios (aucun
15/02/2022 réfléchi, la capacité
problème à résoudre pour cette - Articles 153 – 176, 281 – 294, 1783
juridique
séance) C.c.Q.
- Baudouin et Jobin, p. 30-37, 436 -
- Voir la section « Plan de cours 459;
Cours 7 L’objet, la cause et les détaillé », puis faire l’écoute des
22/02/2022 conditions de forme segments audios + répondre - Articles 1409 - 1415 C.c.Q. (ainsi
aux problèmes que les autres articles mentionnés au
« Plan de cours détaillé »)

01/03/2022 Semaine de relâche

Activité en ligne (voir plus loin


Cours 8 Examen intratrimestriel « Les modalités d’évaluation des
08/03/2022
apprentissages » pour les détails)

Cours 9 - Baudouin et Jobin, p. 460 -486,


15/03/2022 1028-1030, 1135 - 1159;
- Voir la section « Plan de cours
La sanction des conditions détaillé », puis faire l’écoute des
ET - Articles 1385, 1407 – 1424, 1699 -
de formation du contrat segments audios + répondre au
1707 C.c.Q. (ainsi que les autres
problème des cours 8 et 9
Cours 10 articles mentionnés au « Plan de
22/03/2022 cours détaillé »)

- Voir la section « Plan de cours - Baudouin et Jobin, p. 488 -525, 530


L’interprétation du contrat et
Cours 11 détaillé », puis faire l’écoute des - 546;
ses effets entre les parties
29/03/2022 segments audios + répondre
aux problèmes - Articles 1425 - 1439 C.c.Q.

Les effets du contrat à - Voir la section « Plan de cours - Baudouin et Jobin, p. 546 -566; 589-
Cours 12 détaillé », puis faire l’écoute des 596
l’égard des tiers
05/04/2022 segments audios + répondre
aux questions - Articles 1449 - 1456 C.c.Q.
Cours 13
12/04/2022
Les faits juridiques : la - Voir la section « Plan de cours
- Baudouin et Jobin, p. 609 -649;
gestion d’affaires, la détaillé », puis faire l’écoute des
ET
réception de l’indu et segments audios + répondre
- Articles 1482 - 1496 C.c.Q.
l’enrichissement injustifié aux problèmes
Cours 14
19/04/2022

Activité en ligne (voir plus loin


Cours 15 Examen final récapitulatif
« Les modalités d’évaluation des
26/04/2022 de la matière
apprentissages » pour les détails)

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Modalités d’évaluation des apprentissages

Date/Durée/Heure Objectifs spécifiques visés Critère de correction Pondération

Examen intratrimestriel Résolution des problèmes d’ordre Les examens sont évalués selon les 40 %
pratique et théorique afin d’apprécier critères suivants :
EN LIGNE la compréhension et la maîtrise de la
matière vue dans les cours 1 à 7. - l’adéquation et la précision des
Date : 8 mars 2022 réponses
L’examen intratrimestriel couvre la
Durée : Trois (3) heures - la clarté de l'exposé
matière des cours 1 à 7
19h00 à 22h00 (inclusivement) - la logique du raisonnement
- le bienfondé des justifications

Matériel autorisé :
Code civil du Québec non annoté.
Toute documentation écrite.
La navigation sur internet permise
durant l’examen se limite à StudiUM et à
La référence (Sous Base de données –
Bibliothèque de la Faculté de droit).

Examen final Résolution des problèmes d’ordre Les examens sont évalués selon les 60 %
pratique et théorique afin d’apprécier critères suivants :
EN LIGNE la compréhension et la maîtrise de la
matière vue dans les cours 1 à 13 - l’adéquation et la précision des
Date : 26 avril 2022 (examen récapitulatif) réponses
- la clarté de l'exposé
Durée : Trois (3) heures
- la logique du raisonnement
19h00 à 22h00
- le bienfondé des justifications

Matériel autorisé :
Code civil du Québec non annoté.
Toute documentation écrite.
La navigation sur internet permise
durant l’examen se limite à StudiUM et à
La référence (Sous Base de données –
Bibliothèque de la Faculté de droit).

L'évaluation est fondée sur deux examens, à savoir un intratrimestriel et un final. Ces deux examens sont
obligatoires, préjudiciables et à livres ouverts (i.e. toute documentation « écrite », c’est-à-dire sur
support papier, est permise)

L'examen intratrimestriel compte pour 40% de la note finale. Il a une durée de TROIS heures. La matière
couvre les cours 1 à 7 (inclusivement).

À noter que l’examen intratrimestriel se fera en ligne, et non en salle, le mardi 8 mars 2022, de 19 heures à
22 heures. Les modalités techniques seront envoyées à une date ultérieure.

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L'examen final vaut 60% de la note finale. Il a une durée de TROIS (3) heures. Il s’agit d’un examen
récapitulatif qui porte sur l’ensemble des sujets traités au cours (cours 1 à 13).

Tout comme l’examen intra, l’examen final se fera en ligne, et non en salle, le mardi 26 avril 2022, de 19
heures à 22 heures. Les modalités techniques seront envoyées à une date ultérieure.

PRENDRE NOTE QUE : vous êtes responsable de votre équipement technique et de votre environnement de
travail à distance. Les problèmes techniques provenant de vos propres appareils ne peuvent justifier un
droit de reprise.

Pour justifier une impossibilité de répondre aux tests en raison d'un problème technique émanant de StudiUM,
vous devrez avoir avisé immédiatement votre chargé de cours et le secrétariat à l'adresse suivante :
drt-secr@fep.umontreal.ca.

Sur réception de vos informations, nous procèderons aux vérifications d’usage. Vos tentatives de connexion
et l'existence d'un réel problème technique seront vérifiées et validées auprès du service technique de
StudiUM. Sur cette base, l'article 9.8 du règlement des études du 1er cycle pourrait s'appliquer. Nous
communiquerons avec vous, dans les meilleurs délais.

: Toute absence à l’un ou l’autre examen doit être dûment autorisée par la FEP (voir procédure à
suivre à la page 7). L’examen final d’un étudiant qui n’a pas pu se présenter à son examen intra mais qui a
obtenu une autorisation d’absence de la FEP compte pour 100% de la note finale. Dans le cas d’une absence
autorisée à l’examen final, un examen différé est organisé par la Faculté durant la période prévue à cet effet.
Dans les deux cas, une absence non autorisée conduit à l’attribution de la note « 0 » à l’évaluation.

Intégrité, fraude et plagiat

Les examens sont STRICTEMENT individuels. Le plagiat à l’U de M est sanctionné par le Règlement
disciplinaire sur la fraude et le plagiat concernant les étudiants.

Veuillez noter, par ailleurs, que le dépôt de matériel pédagogique sur les sites de partage tel que StuDocu ou
Course Hero peut donner lieu à l’application du Règlement disciplinaire sur le plagiat ou la fraude concernant
les étudiants de 1er cycle et vous exposer à des sanctions.

Nous vous rappelons que tout document, quel que soit sa nature (texte, audio etc…), déposé sur StudiUM est
assujetti à l’engagement de chaque étudiant à respecter la propriété intellectuelle et le droit à l’image.

Toute fraude ou plagiat pourrait, par ailleurs, être rapporté aux ordres professionnels le cas échéant.

Intégrité, fraude et plagiat

Problèmes liés à la gestion du temps, ignorance des droits d’auteur, crainte de l’échec, désir d’égaliser les chances de réussite des autres – aucune de
ces raisons n’est suffisante pour justifier la fraude ou le plagiat. Qu’il soit pratiqué intentionnelle ment, par insouciance ou par négligence, le plagiat peut
entraîner un échec, la suspension, l’exclusion du programme, voire même un renvoi de l’université. Il peut aussi avoir des co nséquences directes sur la
vie professionnelle future. Plagier ne vaut donc pas la peine !
Le plagiat ne se limite pas à copier-coller ou à regarder la copie d’un collègue. Il existe diverses formes de manquement à l’intégrité, de fraude et de
plagiat. En voici quelques exemples :
Dans les travaux : copier un texte trouvé sur Internet sans le mettre entre guillemets et sans citer sa source ; soumettre le même travail dans deux cours
(autoplagiat) ; inventer des faits ou des sources d’information ; obtenir de l’aide non autorisée pour réaliser un travail.
Lors des examens : utiliser des sources d’information non autorisées pendant l’examen ; regarder les réponses d’une autre personne pendant l’examen
; s’identifier faussement comme un étudiant du cours. Site Intégrité et règlement disciplinaire sur le plagiat ou la fraude : https://integrite.umontreal.ca/.

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Règles pour les évaluations

L’étudiant doit motiver, par écrit, toute absence à une évaluation ou à un cours faisant l’objet d’une
évaluation continue dès qu’il est en mesure de constater qu’il ne pourra être présent à une évaluation et
fournir les pièces justificatives. Dans les cas de force majeure, il doit le faire le plus rapidement possible
par téléphone ou courriel et fournir les pièces justificatives dans les sept (7) jours suivant l’absence.

Le doyen ou l’autorité compétente détermine si le motif est acceptable en conformité des règles, politiques
et normes applicables à l’Université.

Les pièces justificatives doivent être dûment datées et signées. Le cas échéant, le certificat médical doit
Absence à un examen
préciser les activités auxquelles l’étudiant n’est pas en mesure de participer en raison de son état de
(procédure)
santé, la date et la durée de l’absence, il doit également permettre l’identification du médecin. (Article 9.9)

Si vous n’êtes pas en mesure de vous soumettre à une évaluation à la date prévue, vous devez remplir le
formulaire CHE_Absence_évaluation disponible dans le Centre étudiant, en indiquant le motif pour lequel
vous ne pouvez pas faire votre examen. Votre faculté communiquera avec vous sous peu à ce sujet.

Si vous avez des questions pour l’absence à un examen, vous pouvez contacter la technicienne en
coordination de bureau (TCTB) de votre programme à l’adresse suivante :
drt-secr@fep.umontreal.ca.

Les pénalités de retard sont applicables à toutes les évaluations prévues dans ce cours.

Les travaux remis en retard sans motif valable seront pénalisés de 10% le premier jour et de 5% chacun
des quatre jours suivants. Après cinq jours de retard sans motif valable, la note de zéro sera attribuée.

Retard dans la remise Si vous n’êtes pas en mesure de vous soumettre à une évaluation à la date prévue, vous devez remplir le
des travaux formulaire CHE_Délai_remise_travail disponible dans le Centre étudiant, en indiquant le motif pour lequel
vous ne pouvez pas rendre votre travail. Votre faculté communiquera avec vous sous peu à ce sujet.

Si vous avez des questions pour la remise en retard d’un travail, vous pouvez contacter la technicienne en
coordination de bureau (TCTB) de votre programme à l’adresse suivante :
drt-secr@fep.umontreal.ca.

L’évaluation tient compte de la qualité de la langue et de la capacité à utiliser la terminologie et le style


propres à la discipline ou au champ d’études, voire à la profession. (Article 9.1d)
Qualité de la langue
Jusqu’à 10% de la valeur d’un travail pourra être enlevé pour les fautes de français, à raison de 0.5 point
par faute. À noter : cette règle ne s’applique pas aux évaluations rédigées en salle de classe.

Communication des
Les notes préliminaires seront déposées dans StudiUM. La note officielle paraîtra dans le centre étudiant.
résultats

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Avis : Prendre note que nous considérons qu’il y a conflit d’horaire entre deux cours non seulement lorsque ces cours se donnent
le même jour et à la même heure, mais également lorsqu’un cours se termine à l’heure où commence le second cours.
Il est par conséquent fortement déconseillé de vous inscrire à des cours qui se suivent (exemple : cours A de 16h00 à 19h00 puis
cours B de 19h00 à 22h00) Si, en dépit de l’information qui vous est donnée ici, vous décidiez malgré tout de vous placer
volontairement dans une telle situation, c’est-à-dire de suivre deux cours qui se suivent, nous vous prions de prendre bonne note
du fait qu’aucun examen différé (ni intra, ni final) ne vous sera accordé au motif que vous ne disposez pas de suffisamment de
temps pour vous rendre d’une salle de classe à l’autre..

Barème de notation - Échelle de conversion de la Faculté de l’éducation permanente :

Points (note en % ) Lettre Points Application concrète Qualificatifs

Objectifs dépassés
Le travail fourni est de qualité exceptionnelle. Dans son
89,5 - 100 A+ 4,3 ensemble, le travail dépasse les critères attendus de
rendement. Excellente intégration des notions vues en
classe Excellent
84,5 – 89,4 A 4,0 Objectifs tout à fait atteints
Le travail fourni est excellent, tous les critères attendus de
rendement ont été respectés. Très bonne intégration des
79,5 – 84,4 A- 3,7
notions vues en classe.

76,5 – 79,4 B+ 3,3 Objectifs généralement atteints


Le travail fourni est très bon, la majorité des critères attendus
72,5 – 76,4 B 3,0 de rendement ont été respectés. Les notions vues en classe Très bon
sont généralement bien intégrées.
69,5 – 72,4 B- 2,7

64,5 – 69,4 C+ 2,3 Objectifs partiellement atteints


Le travail fourni est bon, mais présente certaines lacunes.
Les critères attendus de rendement n’ont été respectés que Bon
59,5 – 64,4 C 2,0* partiellement. Les notions vues en classes sont plus ou
moins bien intégrées.

56,5 – 59,4 C- 1,7 Objectifs atteints de façon minimale


Le travail fourni est passable, mais présente plusieurs
53,5 – 56,4 D+ 1,3 lacunes importantes. Les critères attendus de rendement Passable
n’ont été respectés que minimalement. Les notions vues en
49,5 – 53,4 D** 1,0 classe sont généralement peu ou mal intégrées.
Objectifs généralement non atteints
Le travail fourni présente des lacunes, dont certaines
34,5 – 49,4 E 0,5 importantes. Les critères attendus de rendement sont peu Faible – échec
respectés. Les notions vues en classe présentent des
lacunes quant à leur intégration.

Objectifs pas du tout atteints


0 – 34,4 F 0,0 Aucune intégration des notions vues en classe dans les Nul – échec
travaux, examens et exercices

sans valeur sans valeur numérique


(S) Succès
numérique

sans valeur sans valeur numérique


(E) Échec
numérique

* moyenne cumulative nécessaire pour obtenir le diplôme


** note de passage dans un cours
L’étudiant dont le résultat cumulé des évaluations atteint le seuil fixé (1 ère colonne) est assuré d’obtenir la note indiquée à la 2 e colonne sur son
relevé final

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Dates importantes

Date limite d’abandon sans frais 21 janvier 2022

Date limite d’abandon avec frais 18 mars 2022

Attention ! En cas de différence entre les dates inscrites au plan de cours et celles publiées dans le Centre étudiant, ces
dernières ont préséance.

Évaluation de l’enseignement

Accordez à l’évaluation tout le sérieux qu’elle mérite. Vos commentaires contribuent à améliorer le déroulement du cours
et la qualité de la formation.

La période d’évaluation de l’enseignement se déroule de la 11e à la 13e semaine du trimestre. Pour accéder au système
en ligne, cliquez sur le lien suivant : umontreal.ca/evaluez

Références bibliographiques

CENTRE DE RECHERCHE EN DROIT PRIVÉ ET COMPARÉ DU QUÉBEC, Dictionnaire de droit privé, 2è éd.,
Cowansville, Éditions Yvon Blais, 1991 ;

COMMENTAIRES DU MINISTRE DE LA JUSTICE, Le Code civil du Québec, t. I et II, Québec, Les Publications du
Québec, 1993 ;

KARIM, Vincent, Commentaires sur les obligations, vol. 1 et 2 (art. 1371 à 1707 C.c.Q.), 2è éd., Cowansville, Éditions
Yvon Blais, 2002 ;

LAFOND, Pierre-Claude, Droit de la protection du consommateur, Théorie et pratique, Cowansville, Éditions Yvon Blais,
2015 ;

LLUELLES, Didier et Benoît MOORE, Droit des obligations, 3è édition, Montréal, Les Éditions Thémis, 2018 ;

PINEAU, Jean, Danielle BURMAN et Serge GAUDET, Théorie des obligations, 4è éd., Montréal, Les Éditions Thémis,
2001 ;

TANCELIN, Maurice et Daniel GARDNER, Jurisprudence commentée sur les obligations, 9è éd., Montréal, Wilson et
Lafleur Ltée, 2006.

Soutien à la réussite

De nombreuses activités et ressources sont offertes à l’Université de Montréal pour faire de votre vie étudiante une
expérience enrichissante et agréable. La plupart d’entre elles sont gratuites. Explorez les liens ci-dessous pour en savoir
plus.

 Centre étudiant de soutien à la réussite : http://www.cesar.umontreal.ca/apprentissage/


 Centre de communication écrite : http://www.cce.umontreal.ca/
 Services du réseau des bibliothèques : https://bib.umontreal.ca/
 Aide à la persévérance scolaire de la Faculté de l’éducation permanente : https://fep.umontreal.ca/etudier-a-la-
fep/accompagnement-personnalise/
 Centre étudiant des Premiers Peuples (CEPP) : https://www.umontreal.ca/premierspeuples/

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Utilisation des technologies en classe

Captation visuelle ou sonore des cours

Rappelons que l’usage de tout document déposé sur StudiUM pour chaque cours est assujetti à l’engagement de chaque
étudiant à respecter la propriété intellectuelle et le droit à l’image.

Il est interdit de faire une captation audio ou vidéo du cours, en tout ou en partie, sans le consentement écrit
de la chargée de cours ou du chargé de cours. Le non-respect de cette règle peut mener à des sanctions disciplinaires en
vertu de l’Article 3 du Règlement disciplinaire concernant les étudiants.

StudiUM

Une plateforme numérique d’apprentissage du cours sera mise à disposition à partir du réseau interne de l’Université,
StudiUM. Les étudiants auront accès illimité au site durant toute la session, et ce depuis le réseau interne de l’Université
comme depuis leurs propres connexions Internet.

Le chargé de cours assurera un suivi constant du contenu du site, ce qui permettra notamment aux étudiants de recevoir
régulièrement des informations diverses concernant le cours, recevoir des documents en ligne, être tenus au courant des
conférences, se renseigner sur les consignes du travail de session, etc.

Pour avoir accès au site, l’étudiant doit être dûment inscrit à l’Université et être détenteur d’un UNIP, ce qui lui donnera
accès à son portail UdeM.

Vous êtes responsable de votre équipement technique et de votre environnement de travail à distance. Les problèmes
techniques provenant de vos propres appareils ne peuvent justifier un droit de reprise.

Pour obtenir de l’aide technique

Pour du soutien technique, vous pouvez contacter l’équipe de soutien StudiUM en consultant le lien suivant:
https://studium.umontreal.ca/ ou en appelant au 514-343-6111 poste 44944.

En cas de problèmes techniques pendant un examen

Pour justifier une impossibilité de répondre aux tests en raison d'un problème technique émanant de StudiUM, vous
devrez avoir avisé immédiatement votre chargé de cours et le secrétariat à l'adresse suivante : drt-
secr@fep.umontreal.ca.

Sur réception de vos informations, nous ferons les vérifications. Vos tentatives de connexion et l'existence d'un réel
problème technique seront vérifiées et validées auprès du service technique de StudiUM. Sur cette base, l'article 9.8 du
règlement des études du 1er cycle pourrait s'appliquer. Nous communiquerons avec vous, dans les plus brefs délais.

Prise de notes et activités d’apprentissage avec ordinateurs, tablettes ou téléphones intelligents


L’utilisation de tout moyen de communication ou d’outil pédagogique est strictement réservée à des fins pédagogiques.

Pour toute aide technique concernant des outils institutionnels autres que StudiUM

Lien pour le clavardage : clavardage.ti.umontreal.ca.


Pour du soutien informatique, consultez la page Soutien à distance 24/7 :https://ti.umontreal.ca/soutien/soutien24-7.html

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Cadres règlementaires et politiques institutionnelles

Apprenez à connaître les règlements et les politiques qui encadrent la vie universitaire d’un étudiant.

 Règlements des études de 1er cycle


https://secretariatgeneral.umontreal.ca/documents-officiels/reglements-et-politiques/reglement-des-etudes-de-premier-cycle/

 Règlement disciplinaire en matière de plagiat ou de fraude concernant les étudiants de 1er cycle
https://secretariatgeneral.umontreal.ca/public/secretariatgeneral/documents/doc_officiels/reglements/enseignement/ens30_3-
reglement-disciplinaire-plagiat-fraude-etudiants-premier-cycle.pdf

Politique d’intégration : soutien aux étudiants en situation de handicap

Les facultés ont la responsabilité de mettre en place les mesures d’accommodement aux examens de leurs cours pour
les étudiants inscrits au service de Soutien aux étudiants en situation de handicap (SESH). Vous devez tout d’abord vous
inscrire au service de Soutien aux étudiants en situation de handicap (SESH). Un conseiller évaluera vos besoins.

Dans les deux premières semaines de cours, il est fortement recommandé d’informer les chargés de cours et de leur
remettre la lettre des mesures d’accommodement émise par le SESH.

Pour demander des mesures d’accommodement aux examens, vous devez remplir le formulaire en ligne sous
l’onglet de la Faculté de l’éducation permanente sur le site suivant : http://www.bsesh.umontreal.ca/accommodement/.

Attention, pour être mis en place, un accommodement doit être demandé avant la date limite :

 21 jours avant la date de l’examen lors des trimestres d’automne et d’hiver.


 14 jours avant la date de l’examen lors du trimestre d’été.

Pour les examens en ligne uniquement, veuillez faire parvenir votre demande avec votre lettre de mesures
d’accommodement émise par le BSESH au chargé de cours à l’adresse : mario.provost@umontreal.ca

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PLAN DE COURS DÉTAILLÉ

COURS 1 - INTRODUCTION À LA NOTION D'OBLIGATION

BLOC I : LA NOTION D'OBLIGATION

A. Le domaine des obligations

1- Les droits extrapatrimoniaux


2- Les droits patrimoniaux

a) La nature du patrimoine
b) Les sortes de droits :

- les droits réels


- les droits personnels
- les droits intellectuels

B. La définition de l'obligation (art. 1371 et 1372 C.c.Q.)

Le lien de droit par lequel une personne, appelée débiteur,


est tenue envers une autre, appelée créancier, d'exécuter
une prestation consistant à livrer un objet, à faire, ou à ne
pas faire quelque chose sous la menace d'une contrainte
légale s'exerçant sur le patrimoine du débiteur.

C. Le pouvoir de contrainte (art. 2644 à 2647 C.c.Q.)

BLOC II : LA CLASSIFICATION DES OBLIGATIONS

A. D'après leurs sources

1- Selon le Code civil du Québec (art. 1372, al. 1 C.c.Q.)

a) les obligations contractuelles (voir l'article 1378 C.c.Q.)


b) les obligations légales

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2- Selon la doctrine

a) L’acte juridique : La manifestation de la volonté individuelle qui a


pour effet de créer, de modifier ou d'éteindre un droit.

- l’acte juridique bilatéral : le contrat


- l’acte juridique unilatéral : le testament

b) Le fait juridique : Un événement naturel et matériel qui entraîne des


effets juridiques sans que ces effets aient été
recherchés par l'individu.

B. D'après leurs effets

Les obligations civiles, naturelles et morales


(ex. art. 1554 et 2630 C.c.Q.]

C. D'après leur objet (art. 1373, al. 1 C.c.Q.)

1- Selon la prestation du débiteur

a) les obligations de faire (ex. construire une maison)


b) les obligations de ne pas faire (ex. clause de non-concurrence)

2-Selon la valeur économique de l'obligation du débiteur

a) les obligations pécuniaires


b) les obligations en nature

3-Selon l'intensité de l'obligation

i) les différentes intensités

a) les obligations de garantie


b) les obligations de résultat
c) les obligations de moyens (ex. contrat médical]

ii) les conséquences de la distinction

a) la responsabilité du débiteur
b) la preuve à faire lors d'un litige

_________________________

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LECTURES OBLIGATOIRES

- J.-L. BAUDOUIN et P.-G JOBIN, Les obligations, 7è éd., Cowansville, Les Éditions Yvon
Blais Inc., 2013 (ci-après « BAUDOUIN et JOBIN »), pages 1-61.

- Articles 1371 – 1376 C.c.Q. ;

- Tableaux 1 à 6.

LECTURE FACULTATIVE

- Cahane c. Curatelle publique, C.S. Montréal, n°500-05-007134-842, 16 août 1988 (voir le


résumé déposé sur StudiUM).

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COURS 1 : Introduction à la notion d'obligation

Est-ce que les situations suivantes permettent d'alléguer l'inexécution d'une obligation
juridique ?

QUESTION A)

Jean invite Josée au restaurant le « Petit Sabot » pour 20h00 heures. Jean ne se présente pas.

*****

QUESTION B)

Vous avez un cours d’Obligations 1 aujourd’hui. Vous décidez de rester à la maison.


*****

QUESTION C)

Le professeur a un cours aujourd’hui mais il reste à la maison parce qu’il ne désire pas voir ses
étudiants.
*****

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COURS 2 - LA CLASSIFICATION DES CONTRATS ET


LE RÔLE DE LA VOLONTÉ

- LES SOURCES DES OBLIGATIONS : Le contrat et la loi

- NOTIONS GÉNÉRALES SUR LE CONTRAT : - articles 1378, al. 1 et 1433 C.c.Q.

BLOC I : LA CLASSIFICATION DES CONTRATS

I La classification du code civil - art. 1378 à 1384 C.c.Q.


(voir notamment les art. 1435 à 1437 C.c.Q., contrats d’adhésion et de
consommation)

II La classification doctrinale

A. Selon le régime juridique applicable

1- contrats nommés - contrats innomés (-art. 1708 et suiv., art. 1377 C.c.Q.)
2- contrats civils - contrats commerciaux (art. 1525, al. 3 C.c.Q.)
3- contrats de droit commun - contrats de consommation (art. 1384 C.c.Q.)
4- contrats de droit privé - contrats de droit public

B. Selon les conditions de formation

1- contrats consensuels - contrats non consensuels (art. 1385, al. 1 et art. 1414 C.c.Q.)
2- contrats de gré à gré - contrats d'adhésion (art. 1379 C.c.Q.)

C. Selon l'objet du contrat

1- contrats bilatéraux (synallagmatiques) - contrats unilatéraux (art 1380 C.c.Q.)

a) contrat bilatéral (synallagmatique) : crée des obligations réciproques et


interdépendantes à la charge de chacune des parties.
Ex. vente (art. 1716-1735 C.c.Q.)
b) contrat unilatéral : crée des obligations à la charge d'une seule des parties.
Ex. prêt (art. 2312-2314 C.c.Q.), dépôt (art. 2280 C.c.Q.)

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2- contrats onéreux - contrats à titre gratuit (art. 1378, al. 2 C.c.Q.)

a) contrat onéreux : chaque partie fournit à l'autre un avantage.


Ex. vente, louage
b) contrat à titre gratuit (art. 1381, al. 2 C.c.Q.) : celui dans lequel l'une des parties
procure à l'autre un avantage sans contrepartie correspondante en échange,
c'est-à-dire sans rien recevoir en échange.
Ex. donation (art. 1806 C.c.Q.)

3- contrats commutatifs - contrats aléatoires (art. 1382 C.c.Q.)

a) contrat commutatif : celui dans lequel l'importance et l'étendue des


prestations que les parties seront appelées à fournir sont connues d'elles dès la
conclusion du contrat. Ex. contrat d'assurance-vie - on sait que l'assuré mourra
éventuellement.

b) contrat aléatoire : lorsqu'au moment de la conclusion du contrat, il y a


incertitude quant à l'importance et à l'étendue des prestations. Ex. contrat
d'assurance-dommages pour cause d’incendie - on ne sait pas si l'assuré sera
ou non victime d’un sinistre.

4- contrats à exécution immédiate - contrats à exécution successive (art. 1383 C.c.Q.)

a) contrat à exécution immédiate : contrat dont l'exécution se réalise en une seule


fois
b) contrat à exécution successive : contrat dont l'exécution se répartie dans le
temps
(ex. à la semaine, au mois, etc.)

5- contrats individuels - contrats collectifs

a) contrat individuel : contrat de travail


b) contrat collectif : ex. assurance collective

6- contrats civils - contrats pour les fins d'une entreprise

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BLOC II : LE RÔLE DE LA VOLONTÉ DANS LE CONTRAT

I Principe philosophique de l'autonomie de la volonté (art. 1385 C.c.Q.)

II Principe juridique de la liberté contractuelle

Droits que possède chaque individu

: de s'engager par contrat


- de son plein gré
- quand il le désire
- aux conditions qu'il juge à propos
: de discuter et négocier librement les conditions, les effets et l'extinction de ses
obligations avec l'autre contractant
: de modifier les effets de son obligation et de l'éteindre
- en accord avec son cocontractant
- sans que le tribunal puisse intervenir de plein droit
: de choisir la forme du contrat, sauf si la loi l'impose

A. Liberté contractuelle quant à la forme

1- principe du consensualisme (art. 1385, al. 1 C.c.Q.)

2- limites au principe du consensualisme

a) formalités solennelles (ex. : art. 365 et 440, 1414, 1824, 2313, 2693 C.c.Q.)
b) formalités habilitantes (ex. : art. 161 à 163, 211 à 213 C.c.Q.)
c) formalités de publicité (ex. : art. 1455, 2695 al. 2, 2716 al. 2,
2938 et 2941 C.c.Q.)
d) formalités de preuve (ex. : art. 2862 et suiv. C.c.Q.)
e) formalités de protection
(ex. : art. 117, 3 et 7 de la Loi sur la protection du consommateur)

B. Liberté contractuelle quant au fond

Principe : liberté de contracter comme on l'entend


(seule limite : l’ordre public)

_________________

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LECTURES OBLIGATOIRES

- BAUDOUIN et JOBIN, pages 75-149 ;

- Articles 1377- 1385 C.c.Q. ;

- Tableau 1 - Les obligations entre personnes ;

- Tableau 2 - Le contrat de consommation / droit de la consommation ;

- Tableau 3 – Aménagement séquentiel du contenu des articles 1377 à 1385 C.c.Q. :

- Tableau 4 – Aperçu synoptique des contrats nommés.

LECTURES FACULTATIVES

- Anctil c. Société d’exploitation des loteries et courses du Québec, [1982] C.S. 601 :
- Droit de la famille – 17462, 2017 QCCS 925 (contrat de parrainage = contrat d’adhésion
innomé);
- Lajeunesse c. Investissement Québec, 2020 QCCS 3893 (en appel) ;
- Société d’exploitation des loteries et courses du Québec c. Anctil, J.E. 85-339 (C.A.).

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COURS 2 : La classification des contrats et le rôle de la volonté

PROBLÈME 1

Dites si le contrat intervenu entre l'Université de Montréal et vous en rapport à votre cours
d’Obligations 1 est : nommé ou innommé, de gré à gré ou d'adhésion, synallagmatique ou
unilatéral, à titre onéreux ou à titre gratuit, commutatif ou aléatoire, à exécution instantanée ou
successive.

*****

PROBLÈME 2

Albert est un prêtre catholique, d’âge majeur, ayant fait ses vœux de chasteté. Pour éviter tout
écart de conduite, il se rend chez un médecin et demande à être stérilisé. Albert offre son
consentement par écrit aux soins. Ce contrat serait-il valide ?

*****

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COURS 3 – L’ORDRE PUBLIC, LA BONNE FOI ET L'ÉQUITÉ, LE CONSENTEMENT


EXISTANT

BLOC I : LES LIMITES AU PRINCIPE DE LA LIBERTÉ DE CONTRACTER

A. L’ordre public

B. La bonne foi et l'équité

BLOC II : LE CONSENTEMENT EXISTANT

A. Volonté de chaque partie

1- existence

2- manifestation

B. Accord des volontés


(art 1378, al. 1, 1385, al. 1 et 1386 C.c.Q.)

1- schéma classique de l'accord des volontés (art. 1388, 1389 et 1390, al. 1 C.c.Q.)

a) offre (pollicitation) (art. 1388,1389 C.c.Q.)


(Proposition qui contient tous les éléments essentiels du contrat envisagé)

- forme : (1) expresse

(2) tacite

- caractère : (1) à personne indéterminée : général (art. 1390 C.c.Q.)

(2) à personne déterminée : spécifique (art. 1390 C.c.Q.)

- assortie ou non assortie d’un délai


(art. 1390, al. 2 et art. 1392, al. 1 et 2 C.c.Q.)

- révocation : (art. 1390 al. 2, 1391 et 1395 C.c.Q.)

- caducité : (art. 1391, 1392 al. 1 et 2, 1393 et 1395 C.c.Q.)

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b) acceptation

- effets (art. 1385 et 1386 C.c.Q.)

- formes : (1) expresse

: (2) tacite

2- contrat à distance : l’accord de volonté entre personnes non présentes

- lieu de formation
art 1387 C.c.Q. et art. 3109 et suiv. C.c.Q.

- date de la formation (art 1387 C.c.Q.)

3- promesse de contrat

- notion

- types

promesse unilatérale (art. 1396 C.c.Q.)

promesse bilatérale

4- bonne foi et phase précontractuelle (art 1375 C.c.Q.)

C. Exceptions au principe de l'accord des volontés

- contrat d'adhésion

- contrat avec soi-même

____________________

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LECTURES OBLIGATOIRES

- BAUDOUIN et JOBIN, pages 155-316 (Note : L'accent sera mis sur le contenu des pages
287 à 316) ;

- Tableau 1 - Aménagement séquentiel du contenu des articles 1386 – 1397 C.c.Q. ;

- Tableau 2 – L’échange de volontés pour former un contrat (offre + acceptation) :

- Tableau 3 – La promesse acceptée = un avant-contrat.

LECTURES FACULTATIVES

- A.H. c. K.B., 2021 QCCA 1043;

- Banque Canadienne Nationale c. Houle, [1990] 3 R.C.S. 122;


(voir page 256 du volume : exercice « raisonnable » d’un droit, fondé sur le devoir d’agir de
bonne foi, i.e. en personne prudente et diligente)

- Dell Computer Corp. c. Union des consommateurs, [2007] 2 R.C.S. 801;

- Micor Auto Inc. c. Aubert, J.E. 95-1087 (C.Q.).

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COURS 3 : La bonne foi, l'équité et le consentement existant

PROBLÈME

PRENEZ POUR ACQUIS LES FAITS SUIVANTS :

Le 3 mai dernier, Charles Couture poste la lettre reproduite ci-dessous à sa cousine, Danielle
Dumas.

Eaton Corner, le 3 mai

Chère Danielle,
Sachant que tu étais toujours intéressée à acheter ma ferme à Louiseville, je te
laisse savoir qu'avant de l'annoncer en vente publiquement, je t'offre d'abord
l'opportunité de l'acquérir.

Malheureusement, cette promesse ne pourrait être maintenue que pour une


période de dix jours à compter de la date des présentes car j'ai un petit problème
de liquidités face à mes créanciers et il est essentiel que je vende l'immeuble assez
rapidement. Je suis disposé à accepter tout prix raisonnable.

Mon offre ne comprend pas les meubles meublants, le roulant et l'équipement de


la ferme, ni les animaux.

Si cette affaire t'intéresse, réponds-moi le plus tôt possible car d'autres personnes
seraient intéressées à acheter la ferme.

Ton cousin,
Charles Couture

Danielle reçoit la lettre deux jours plus tard, soit le 5 mai. Elle répond à Charles, par lettre, le
lendemain. Sa lettre, reçue par Charles le 7 mai, se lit comme suit :

Cher Charles,

J'accuse réception de ta lettre datée du 3 mai. Je suis, en effet, très intéressée à


acheter ta ferme. Je passerai à la banque aujourd'hui même pour voir au
financement de l'éventuel achat de l'immeuble. Je t'en donnerai des nouvelles
avant l'expiration du délai mentionné dans ta lettre.

Au plaisir de se revoir bientôt,

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Danielle

Avant l'expiration du délai, Charles veut vendre la ferme à Elvis Élie pour un prix offert par ce
dernier (224 000,00 $) qui est nettement supérieur au prix du marché (188 000,00 $). Charles
annonce donc à Danielle qu'il retire la proposition décrite dans sa lettre du 3 mai. Notons qu'au
moment où il a fait son offre, Elvis savait que Danielle voulait acheter la ferme en question. De
plus, au moment où l’on vous consulte, la ferme n'est pas encore vendue.

Question : Danielle Dumas peut-elle forcer Charles Couture à lui vendre la ferme ? Votre
réponse devra tenir compte du contenu des articles 1708 et 1712 C.c.Q.

*****

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COURS 4 - L'INTÉGRITÉ DU CONSENTEMENT : L'ERREUR ET LE DOL


(art. 1399 à 1401C.c.Q.)

BLOC I : L'ERREUR SIMPLE (art. 1400 C.c.Q.)

« C’est un défaut de concordance entre la volonté interne et la volonté déclarée »


(Saleilles)
« C’est une croyance qui n'est pas conforme à la vérité »
(Mignault)
« Commettre une erreur, c'est avoir une opinion contraire à la réalité »
(Mazeaud)

1- Les cas où l'erreur est une cause de nullité


art. 1398 et 1400, al. 1 C.c.Q.

a) erreur sur la nature du contrat


b) erreur sur l'objet de la prestation
c) erreur sur un élément essentiel déterminant

2- Les cas où l'erreur n'est pas cause de nullité

a) erreur inexcusable (art. 1400, al. 2 C.c.Q.)


(voir les affaires Faubert et Roy)
b) erreur sur la valeur économique
c) erreur sur les éléments non essentiels
d) erreur de forme (i.e. erreur purement matérielle)

3- Les conditions de l'erreur comme cause de nullité :


Elle doit être DÉTERMINANTE et:

a) elle doit être prouvée


b) elle ne doit pas être inexcusable
c) doit-elle être connue du contractant ?
d) peut-elle être une erreur de droit ?
art. 2634 et 2852, al. 1 C.c.Q.

4 Les sanctions de l'erreur - art. 1407 C.c.Q.

a) la nullité relative (art. 1419 C.c.Q.)


b) la diminution ou supplément de prix (cas limités aux contrats
de consommation, voir la « L.P.C. »)

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BLOC II : L'ERREUR PROVOQUÉE PAR LE DOL (erreur dolosive) (art. 1401 C.c.Q.)

1- La définition du dol : Le dol est le fait de provoquer volontairement une erreur


dans l'esprit d'autrui pour le pousser à conclure le contrat ou à le conclure à des
conditions différentes.

« La fraude corrompt tout » (adage du droit civil de la Rome antique)

2- Les formes de dol

a) la réticence - art. 1401, al. 2 C.c.Q. : Elle consiste à laisser le contractant


croire une chose par erreur, sans le détromper, ou à s'abstenir de lui révéler un
fait important qui changerait sa volonté de contracter. Ex. art. 2409 et 2410
C.c.Q.

b) le mensonge : Le mensonge consiste à affirmer au contractant une chose qui


n'existe pas, dans le but de le pousser à contracter.

c) les manœuvres frauduleuses : Il s’agit de machinations consistant à induire le


contractant en erreur dans le but de l'amener à conclure le contrat.

3- Les conditions du dol (erreur dolosive)

a) le dol doit être déterminant ou incident (art. 1401, al. 1 C.c.Q.)

- dol principal
- dol incident

b) le dol doit émaner du cocontractant ou être connu de lui


(art. 1401, al. 1 C.c.Q.)

c) le dol doit être prouvé (art. 2805 C.c.Q.)

4- Les sanctions du dol - art. 1407 C.c.Q.

a) la demande en annulation, i.e. nullité (art. 1419 C.c.Q.)

b) la demande en dommages-intérêts (art. 1457 C.c.Q.)

c) la demande en réduction de l'obligation (art. 1407 C.c.Q.)

____________________

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LECTURES OBLIGATOIRES

- BAUDOUIN et JOBIN, pages 319-353 ;

- Tableau 1 – Aménagement séquentiel du contenu des articles 1398 – 1408 C.c.Q. ;

- Tableau 2 - La formation d'un contrat (conditions de fond).

LECTURES FACULTATIVES

- Bélanger c. Demers, 1992 [R.J.Q.] 1753 (C.A.) ;

- Bélanger c. Demers, 1992 [R.J.Q.] 1753 (C.A.) (résumé) ;

- Droit de la famille – 14133, 2014 QCCS 275;

- Droit de la famille – 151706, 2015 QCCS 3210;

- Dufour c. Beaulieu, 2021 QCCQ 6924 ;

- Faubert c. Poirier, [1959] R.C.S. 459 ;

- Lortie c. Bouchard, [1952] 1 R.C.S. 508 ;

- Roy c. L’Unique, assurances générales inc., 2019 QCCA 1887 :

- Mario Provost, « L’arrêt Banque de Montréal c. Hydro Québec et Bail Ltée : réflexions sur
l’obligation de renseignement dans les contrats de construction sur de grands chantiers », (1992)
52 R. du B. 859.

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COURS 4 : L'intégrité du consentement : l'erreur et le dol

PROBLÈME 1

PRENEZ POUR ACQUIS LES FAITS SUIVANTS :

Alphonse Alarie est un homme avisé en affaires. Il est le président, directeur général et principal
actionnaire d'une entreprise connue sous le nom de Transport Sherqué Inc., laquelle est
spécialisée dans le transport de marchandises au Québec et en Ontario.

Benoît Bertrand, qui est tout aussi avisé en affaires, désire se porter acquéreur des actions
d'Alphonse pour assumer le contrôle unique de la compagnie. Lors des pourparlers, Alphonse
offre de vendre ses actions au prix unitaire des six dollars par action (6,00 $/action) pour les
10 000 actions du capital-actions de l’entreprise. Benoît demande que les états financiers de
celle-ci soient examinés par son comptable agréé (Denis Demers) afin de vérifier, par expertise,
la santé financière de l'entreprise.

Or, au cours de la préparation de son rapport d’expertise, Denis (le comptable agréé) s’est
malheureusement trompé dans ses chiffres et cela a affecté son analyse de la rentabilité véritable
de la compagnie. Ne s’étant pas rendu compte de son erreur, il a informé Benoît qu’il faisait une
bonne affaire en acceptant le prix demandé par Alphonse (6,00 $/action).

Le lendemain, Benoît a l’a rencontré en vue de poursuivre les négociations. À cette occasion, il
lui a présenté le rapport d’expertise financière préparé par Denis. Mais Alphonse s’est rend vite
compte de l'erreur commise par ce dernier et il a dit à Benoît : « Je pense que ton comptable
agréé s'est trompé dans ses chiffres. »

N’ayant pas tenu compte de ce propos (et ayant cru réaliser un bon coup), malgré tout Benoît lui
a offert, en contre-offre, un prix de 5,50 $/action pour les 10 000 actions de l’entreprise.
Alphonse a accepté cette proposition sur le champ. Toutefois, à peine quelques semaines plus
tard, Benoît s’est rendu compte de la réalité des choses : Transport Sherqué Inc. est
presqu’insolvable !

Question : Benoît Bertrand vous consulte aujourd’hui et vous demande s’il peut-obtenir
l'annulation de son achat des actions ?

*****

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PROBLÈME 2

PRENEZ POUR ACQUIS LES FAITS SUIVANTS :

Bill Bertrand (le fils de Benoît, voir ci-haut)), est âgé de dix-huit ans ; il est collectionneur de
cartes de hockey. Bill possède une carte de Ken Dryden, le célèbre gardien de but des Canadiens
de Montréal. La carte remonte au début de la carrière du joueur.

Guylaine Gosselin (48 ans) est propriétaire d’une boutique spécialisée dans la vente d’effets
sportifs. Elle est elle-même collectionneuse depuis de très nombreuses années et désire acheter la
carte de Bill, pour la somme de 175,00 $.

Bill, qui manque d’expérience en ces choses, s'y oppose pourtant en disant que la carte vaut
davantage plus que ce montant. Guylaine lui répond toutefois que si une carte de la première
année de Dryden dans la Ligue nationale de hockey (LNH) vaut effectivement 500,00 $, celle
qu'il possède n'est qu’une carte se rapportant à la troisième année du joueur dans les ligues
majeures. Elle ajoute que, en conséquence, la carte vaut donc beaucoup moins qu'il ne le croit.
Selon Guylaine, un prix de 175,00 $ serait très raisonnable dans les circonstances.

Le mois dernier, Bill lui a finalement vendu la carte de Dryden pour 175,00 $. Peu de temps
après, il a regretté sa décision. Bill vous consulte aujourd’hui.

Question : Il vous demande s'il peut obtenir l'annulation de la vente compte tenu du fait que la
carte en question fut effectivement émise lors de la première année de la carrière de Dryden dans
la Ligue nationale. Selon des experts indépendants, elle vaudrait environ 4 000,00 $.

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COURS 5 - L'INTÉGRITÉ DU CONSENTEMENT (SUITE) :


LA CRAINTE ET LA LÉSION

BLOC I : LA CRAINTE (art. 1402 à 1404 C.c.Q.)

1- La notion et les formes de crainte : La violence est l'acte qui engendre la crainte dans
l'esprit du contractant, laquelle crainte se rapporte à un éventuel préjudice à la
personne ou aux biens.

2- Les conditions de la crainte

a) elle doit être déterminante

b) elle doit être produite par le cocontractant ou par un tiers à sa connaissance


(art. 1402, al. 1 in fine C.c.Q.)

c) la menace exercée contre le cocontractant ou un tiers (art. 1402, al. 2 C.c.Q.)

d) la menace doit être illégitime (art. 1403 C.c.Q.)

e) la menace doit être prouvée

3- Les sanctions - art. 1407 C.c.Q.

a) la nullité

b) les dommages-intérêts

c) la réduction de l'obligation

4- La ratification [expresse/tacite] d’un contrat nul (de nullité relative) (art. 1423 C.c.Q.)

BLOC II : LA LÉSION (art. 1399, al. 2 et 1405 à 1408 C.c.Q.)

1- Historique

2- La définition et la nature de la lésion

a) le régime général (i.e. la conception objective) (art 1406, al. 1 C.c.Q.) : La lésion
est un déséquilibre dans l'économie du contrat provenant de l'inégalité des
prestations réciproques des parties.

b) le régime particulier (i.e. la conception subjective) (art. 1406, al. 2 C.c.Q.) : La


lésion est, selon la conception subjective classique, le préjudice patrimonial
qu'une partie subit en raison de la conclusion du contrat. Dans la conception
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subjective moderne, elle constitue l'exploitation d'une partie par l'autre qui
engendre une disproportion importante compte tenu de la situation patrimoniale
de la victime (dont le consentement n’était pas suffisamment libre et éclairé).

3- Le champ d'application

a) le régime général (art. 1405 C.c.Q.)


Plusieurs exceptions sont prévues au Code dans le cas du majeur (ex. art. 424,
472, 1609, et 2332 C.c.Q.),

b) le régime des contrats de consommation (ex. art. 8 et 118 L.P.C.)

c) le régime particulier (destiné aux mineurs et aux majeurs protégés)

i) le principe général

Mineur non émancipé (M.N.É.)

a) contrats et actes accomplis seuls par un mineur


(art. 157 et 220 C.c.Q.)

b) contrats et actes accomplis seuls par un mineur de plus de


14 ans (actes prévus à l'article 156 C.c.Q.)
.)

c) actes ou contrats accomplis par le mineur avec le tuteur, ou


seulement par le tuteur

1) actes administratifs (art. 158 et 163 C.c.Q.)


2) actes qui nécessitent l'autorisation du conseil de tutelle
(art. 212 et 163 C.c.Q.)
3) actes et contrats qui nécessitent l'autorisation
préalable de la Cour (art. 213 et 162 C.c.Q.)

d) contrats ou actes qui ne peuvent être accomplis seuls par le


mineur, ni par son représentant (ex. art. 708 (testament)
= art. 161 C.c.Q.)

Mineur simplement émancipé (M.S.É.)

a) actes que le mineur peut accomplir seul


(art. 171 et 172, 1301 et suiv. C.c.Q.)
b) actes et contrats qui nécessitent l'assistance de son tuteur
(art. 173 C.c.Q.)
c) contrats qui nécessitent l'autorisation du tribunal
(art. 174 C.c.Q.)
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ii) Les exceptions au principe général

a) Les actes entraînant nullité (art. 211 à 214 C.c.Q.)

b) Les actes valables même s'ils causent lésion


(art. 156, 157 et 220 C.c.Q.)

I – L’événement casuel (art. 164, al. 1 C.c.Q.)

II – Les contrats portant sur la profession du mineur


(art. 156 C.c.Q.)

III – Les contrats de mariage (art. 434, 435 C.c.Q.)

IV – Les contrats ratifiés (art. 166, 1423 C.c.Q.)

V – Les obligations légales (art. 164, al. 2 C.c.Q.)

4- Les sanctions de la lésion - (art 1407 et 1408 C.c.Q.)

a) La demande en annulation

i) La fausse déclaration (art 165 C.c.Q.)


ii) La restitution (art. 1706 C.c.Q.)
iii) La preuve (art. 2805 et 2811 C.c.Q.)

b) La demande en réduction de l’obligation (art. 1407 C.c.Q.)

c) La demande en révision (art. 2332 C.c.Q.)

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LECTURES OBLIGATOIRES

- BAUDOUIN et JOBIN, pages 353-392 ;

- Tableau 1 – Aménagement séquentiel du contenu des articles 1398 – 1408 C.c.Q. ;

- Tableau 2 - La lésion ;

- Tableau 3 - La capacité juridique (M.N.É., M.S.É., M.P.É., Majeur sous tutelle ou curatelle).

LECTURES FACULTATIVES

- Crédit Trans-Canada Ltée c. McClemens, [1995] R.J.Q. 985 (C.Q.) ;

- Droit de la famille – 15703, 2015 QCCS 1411 (appel rejeté : Droit de la famille – 162251,
2016 QCCA 1383) ;

- Droit de la famille – 192247, 2019 QCCS 4711 ;

- Drouin c. Mathieu, [1953] C.S. 312 ;

- Gravel c. Traders General Insurance Co., [1964] C.S. 48;

- Québec (Sous-ministre du Revenu) c. Caron, [1992] R.J.Q. 1084 (C.S.).

- Mario PROVOST, « La minorité, la tutelle et l’émancipation », dans Droit de la famille


québécois, vol. 2, section « L’Enfant », chapitre VII, LexisNexis Canada inc., Montréal,
paragraphes ¶51-000 - ¶51-290 (mise à jour continue).

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COURS 5 : L'intégrité du consentement (suite) : la crainte et la lésion

PRENEZ POUR ACQUIS LES FAITS SUIVANTS :

Héritière de Manon, Alberta est devenue propriétaire d’un bistro. Peu après avoir pris possession
des lieux, elle a reçu la visite de Julie. Celle-ci l'a informé qu'Alberta opérait dans sa « juridiction
», puis qu'elle devait lui payer 24 000,00 $ par année pour la « protection » de son commerce.

Alberta s'est ensuite informée auprès de ses amis. Hélas, ils lui ont confirmé que, par le passé,
Julie avait utilisé des moyens particulièrement brutaux pour obtenir ce qu’elle exigeait. Manon,
la propriétaire précédente du bistro, avait d’ailleurs refusé de payer Julie. Le lendemain, des
assaillants « inconnus » l'avaient agressé sauvagement à la fermeture du bistro. Manon a dû
passer plusieurs jours à l'hôpital où elle est morte subséquemment de ses blessures. En plus, la
même nuit de cette agression, un incendie d’origine suspecte avait partiellement ravagé le bistro.

Maintenant fort bien informée, lors de la deuxième visite de Julie, Alberta a accepté de la payer
pour sa « protection ». Du coup, elle lui a toutefois avoué ne disposer de ressources financières
pour l’accommoder immédiatement. Julie lui a affirmé que cela ne causait aucun problème dans
la mesure où Alberta demanderait du crédit à son « bon ami » Robert.

Ce dernier dirige l’entreprise de finance Québépiastres inc. Il a l’habitude de ce type de situation


puisque Julie lui réfère souvent des « clients » aux prises avec un problème identique.

Alberta s’est rendue chez Québépiastres inc. où elle a tout expliqué à Robert. Celui-ci lui a
répondu que sa compagnie était prête à lui consentir un prêt de 24 000,00 $, à la condition
qu’elle accepte de payer un taux annuel d’intérêts se chiffrant à 65%.
Ayant obtenu l’argent sur le champ, voilà comment Alberta a réussi à faire son premier paiement
(2 000,00 $) à Julie, qui se rendit au bistro le lendemain.

La semaine suivante, celle-ci est décédée d’un coup de feu au cours d'une bagarre. Or, quelque
temps auparavant, elle avait légué tous ses biens à son frère Gilbert (un avocat), qui est son
unique légataire testamentaire. Contrairement à sa défunte sœur, Gilbert a la réputation d’être
intègre.

Alberta vous consulte aujourd’hui et vous pose les trois questions suivantes.

Question A)

Alberta veut savoir si elle peut demander à Gilbert de ne pas donner suite au contrat qu’elle avait
conclu avec Julie et de lui rembourser la somme de 2 000,00 ?

*****

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Question B)

Alberta pourrait-elle demander à Québépiastres inc. d'annuler son contrat de prêt ?

*****

Question C)

Votre réponse à la Question B) serait-elle la même si Julie n'avait pas indiqué à Alberta où
obtenir du crédit, puis que l’emprunt consenti par une quelconque entreprise de financement
avait prévu un taux d’intérêt comparable à celui du marché ?

*****

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COURS 6 - LE CONSENTEMENT ÉCLAIRÉ ET RÉFLÉCHI, LA CAPACITÉ

BLOC I : LE CONSENTEMENT ÉCLAIRÉ ET RÉFLÉCHI

1. Introduction

2. Le consentement éclairé

A. La notion

1- L'obligation d'information à la formation du contrat


2- Le fondement
3- La distinction avec l’obligation de conseil
4- L’obligation d’information en cours de contrat
(Limite : L’obligation de se renseigner)

B. Le régime juridique

1- L'obligation générale d'informer le cocontractant


2- Les mentions obligatoires

3. Le consentement réfléchi

BLOC II : LA CAPACITÉ JURIDIQUE -vs- L’INCAPACITÉ JURIDIQUE

Remarques introductives sur l’incapacité de jouissance -vs- l’incapacité d’exercice


(art. 1, 4, 153 et 154 C.c.Q.

Chapitre 1 : L’incapacité de contracter seul

A. L’incapacité d'exercice du mineur non émancipé (M.N.É.),


du mineur simplement émancipé (M.S.É.) et du
mineur pleinement émancipé (M.P.É.)

1- Le mineur non émancipé (art. 155 à 166. C.c.Q.)


2- Le mineur émancipé :

- simplement (art. 167 à 174 C.c.Q.)


- pleinement (art. 175 et 176 C.c.Q.)

B. L’incapacité d'exercice du majeur protégé

1. Le majeur sous curatelle (art. 281 à 284 C.c.Q.)


2. Le majeur sous tutelle (art. 285 à 290 C.c.Q.)
3. Le majeur pourvu d'un conseiller (art. 291 à 294 C.c.Q.)

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Chapitre 2 : L’incapacité de jouissance rattachée à une fonction

1. Les représentants

2. Les officiers de justice (art. 1783 C.c.Q.)

____________________

LECTURES OBLIGATOIRES

- BAUDOUIN et JOBIN, pages 396-419, 423-435 ;

- Tableau 1- La lésion ;

- Tableau 2- La lésion -vs- la capacité ;

- Tableau 3- Aperçu synoptique sur la capacité des personnes physiques ;

- Tableau 4- La capacité juridique (M.N.É., M.S.É., M.P.É., Majeur sous tutelle ou curatelle) ;

- Tableau 5- Tableau comparatif des diverses tutelles au mineur ;

- Tableau 6- Aperçu synoptique de l’administration des biens d’autrui et de la restitution des


prestations.

LECTURES FACULTATIVES

- A.A. c. Mansuy, 2016 QCCQ 1609 ;

- Banque de Montréal c. Bail Ltée, (1992) 2 R.C.S. 554 ;

- Lavallée c. Imhof, 2018 QCCS 2031 ;

- Québec (curateur public) c. M.V., 2016 QCCQ 5399

- Mario PROVOST, « L’arrêt Banque de Montréal c. Hydro Québec et Bail Ltée: réflexions sur
l'obligation de renseignement dans les contrats de construction sur de grands chantiers »,
(1992) 52 R. du B. 859 :

[Note : Il n’y a aucun problème à résoudre aujourd'hui, mais lisez attentivement tous les articles
cités au plan de cours !]

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COURS 7 - L'OBJET, LA CAUSE ET LES CONDITIONS DE FORME

BLOC I : L'OBJET

I L’objet du contrat (art. 1412, 1413, 1433 et suiv. C.c.Q.)

II L’objet de l'obligation

A. La définition (art. 1373, al. 1 C.c.Q.)

B. Les qualités de l'objet

1- La licéité (art. 1373, al. 2 C.c.Q.)

2- La possibilité (art. 1373, al. 2 C.c.Q.)

3- La détermination (art. 1373, al. 2 C.c.Q.)

a) quant à l'espèce (art. 1374 et 1453, al. 2 C.c.Q.)


b) quant à la quotité (art. 1374 C.c.Q.)

BLOC II : LA CAUSE

I La notion de cause

A. L’ancien droit

1- Le droit romain
2- Le droit canonique

B. Le droit français

1- La théorie classique
2- Les auteurs modernes
a) Les anticausalistes
b) Les causalistes modernes

C. Le droit québécois

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II Les types de cause

A. La cause de l'obligation (cause objective) - art. 1371 C.c.Q.

1- La définition
2- L’utilité
3- La sanction

B. La cause du contrat (cause subjective) - art. 1410 et 1411 C.c.Q.

1- La définition
2- L’utilité
3- La sanction

BLOC III : LES CONDITIONS DE FORME DU CONTRAT

1- Le principe
2- Les exceptions

____________________

LECTURES OBLIGATOIRES

- BAUDOUIN et JOBIN, pages 30 -37, 436-459 ;

- Tableau 1 – Aménagement séquentiel du contenu des articles 1409 - 1415 C.c.Q. ;

- Tableau 2 - L'objet ;

- Tableau 3 - La cause.

LECTURES FACULTATIVES

- Cormier c. Tremblay, [1964] C.S. 518 ;

- Fortin c. Studio E. B. Côté Inc., [1960] C.S. 86 ;

- Sumner Sports Inc. c. Pavillon Chasse & Pêche (440) Inc., [1987] R.J.Q. 2467 (C.S.) ;

- Pavillon Chasse & Pêche (440) Inc. c. Sumner Sports Inc., [1990] R.J.Q. 1863 (C.A.) ;

- Louis LEBEL et Gabriel-Arnaud BERTHOLD, « La cause », dans Les oubliés du Code civil du
Québec, Montréal, Les Éditions Thémis, 2015, p. 193-218.

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COURS 7 : L'objet, la cause et les conditions de forme

PROBLÈME 1

QUESTION A)
Le contrat suivant est-il valable ? Je m'engage à vous construire une maison selon plans et
devis pour la somme de 30 000 $. Malheureusement, je ne suis pas menuisier et je me rends
compte que je n'ai pas les aptitudes nécessaires pour accomplir ce genre de travail.

*****

QUESTION B)
Le contrat suivant est-il valable ? Jean s'engage à fournir son sperme à Mme Bertrand pour
fins d'insémination artificielle. Malheureusement, il apprend qu'il est stérile.

*****

QUESTION C)
Le contrat suivant est-il valable ? Pour 1 $/kilo, Jean, à son choix, s'engage à livrer à Paul d'ici
une semaine, dix kilos de viande hachée de porc ou de viande hachée de boeuf.

*****

QUESTION D)
Le contrat suivant est-il valable ? James Bond saute dans un taxi de la ville de Montréal et dit
au conducteur « Suivez cette voiture ».

*****

PROBLÈME 2

QUESTION A)
Le contrat suivant est-il annulable ? Alphonse (locateur) a loué sa maison à Bertrand
(locataire). À l’insu d’Alphonse, dès qu’il eut conclu le contrat, Bertrand a formulé l’intention de
se servir de la maison comme lieu de culture de marijuana.

*****
QUESTION B)
Le contrat suivant est-il annulable ? Alphonsine, grossiste en produits alimentaires, livre de la
nourriture à Bertrand, propriétaire de bordel. Au moment de la vente, Alphonsine est au courant
du métier de Bertrand.

*****

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COURS 8 et 9 - LA SANCTION DES CONDITIONS DE FORMATION DU CONTRAT

BLOC I : LA THÉORIE GÉNÉRALE DES NULLITÉS

I La distinction fondamentale entre la nullité et d’autres notions voisines

A. La nullité -vs- la résolution : art. 1590 C.c.Q.

B. La nullité -vs- la résiliation : art. 1605, 1606, 1439 C.c.Q.

C La nullité -vs- l’inopposabilité : art. 2941 C.c.Q.

D. La nullité -vs-la caducité : art. 1392 C.c.Q.

II La nullité absolue et la nullité relative : art. 1421 C.c.Q.

A. Les ressemblances entre la nullité absolue et la nullité relative

- La nullité absolue (intérêt général) - art. 1417 C.c.Q.


- La nullité relative (intérêt particulier) - art. 1419 C.c.Q.

1- L’intervention judiciaire - art. 1416 C.c.Q.


2- L’effet rétroactif - art. 1422 C.c.Q.
3- Les moyens d'invoquer la nullité
4- La prescription - art. 2927 et 2925 C.c.Q.

B. Les différences entre la nullité absolue et la nullité relative

1- La qualité des personnes pouvant invoquer la nullité - art. 1627 C.c.Q.

a) La nullité relative - art. 1420, al. 1 C.c.Q.


b) La nullité absolue - art. 1418, al. 1 C.c.Q.

2- la confirmation du contrat

a) La nullité absolue - art. 1418, al. 2 C.c.Q.


b) La nullité relative - art. 1420, al. 2 C.c.Q.
c) Les formes de confirmation - art. 1423 et 1424 C.c.Q. :
- Expresse
- Tacite

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BLOC II : LES EFFETS DES NULLITÉS - art 1422 C.c.Q.

A. Les effets quant à l'avenir

B. Les effets quant au passé : la restitution (art. 1699 et suiv. C.c.Q.)

1- Les modalités de la restitution : les principes généraux


2- Le cas du bien à restituer : la bonne foi ou la mauvaise foi du débiteur

a) Quand le bien a péri par force majeure


b) Quand le bien a péri partiellement

3. La compensation pour les impenses


4. La protection des mineurs et des majeurs protégées
5. La protection des tiers de bonne foi

BLOC III : LE DOMAINE DES NULLITÉS EN MATIÈRE CONTRACTUELLE

I L’inobservation d'une condition de fond

A. Le consentement

1- L’absence de consentement
2- Le vice de consentement - art. 1407, 1419 C.c.Q.

B. La capacité

1- L’incapacité d'exercice : nullité relative


2- Les incapacités de jouissance : nullité absolue
(ex. art. 1783 C.c.Q.)

C. L’objet

1- L’absence d'objet - art. 1385, al. 2 et 1416 C.c.Q.


2- L’objet illicite - nullité absolue - art. 1413 C.c.Q.

D. Cause

1- L’absence de cause - art 1385, al. 2 et 1416 C.c.Q.


2- La cause illicite : nullité absolue - art. 1411 C.c.Q.

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II L’inobservation d'une condition de forme

A. Les formalités impératives : - nullité absolue : art. 440, 1824 et 2693 C.c.Q.

B. Les formalités de protection : - nullité relative

C. Les formalités de preuve : - acte valable mais inopposable aux tiers

BLOC IV : LES AUTRES SANCTIONS

I La modification du contrat - art. 1407 et 1408 C.c.Q.

II Les recours en dommages - art. 1407 C.c.Q.

____________________

LECTURES OBLIGATOIRES

- BAUDOUIN et JOBIN, pages 460-486, 1028-1030, 1135-1159 ;

- Tableau 1 – Aménagement séquentiel du contenu des articles 1416 – 1424 C.c.Q. ;

- Tableau 2 – Aménagement séquentiel du contenu des articles 1699 – 1707 C.c.Q. ;

- Tableau 3 -Les sanctions des vices de consentement ;

- Tableau 4 - La restitution entre les parties.

LECTURES FACULTATIVES

- Agricultural Chemicals Limited c. Boisjoli, [1972] R.C.S. 278 ;

- Bouchard c. Bluteau, J.E. 85-337 (C.A.) ;

- Ligue de Taxis de Montréal c. STCUM, C.S. Montréal, n°500-05-0133446-933, 12 janvier 1994


(résumé) ;

- Racicot et Couture c. Bertrand et Laverdière, (1979) 1 R.C.S. 441.

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COURS 8 et 9 La sanction des conditions de formation du contrat

PROBLÈME

Pour célébrer la fin des examens du trimestre d'automne, un groupe d'étudiants du Cégep du
Vieux-Montréal a décidé d'organiser une soirée de divertissement au mois de décembre dernier.
L'un des membres du groupe, Charles Couture (18 ans) a loué de l’entreprise Vidéobec inc. un
appareil permettant le visionnement de films DVD, ainsi que trois films pornographiques. Or, la
soirée s’est révélée un tel succès que Charles a décidé de poursuivre cette activité pour améliorer
sa situation financière.

Le 3 janvier, il a conclu un contrat de location avec la même entreprise, dont les termes étaient
les suivants. Pour une période s’échelonnant sur cinq mois, Vidéobec inc. louait à Charles non
seulement l’appareil de visionnement, mais aussi une vingtaine de films pornographiques qui (à
connaissance de l’entreprise) avaient tous échappés à la censure. Le prix de location était fixé à
300 $ par mois, payable le 1er de chaque mois.

Il est à noter, par ailleurs, que Vidéobec inc. ne connaissait pas l’intention de Charles de projeter
ces films à un public payant.

Le 4 janvier, soit au lendemain de la conclusion du contrat, le jeune entrepreneur fit une publicité
« discrète » auprès des étudiants de son collège, leur offrant la possibilité de visionner ces films
chez lui, en privé, moyennant un prix d'entrée.

Cependant, son entreprise s’est avérée infructueuse étant donné, notamment, la grossièreté des
films projetés.

N'ayant toujours pas été payée pour les trois premiers mois de location, à la fin du mois d’avril la
compagnie Vidéobec inc. a intenté une action contre Charles devant la Cour du Québec, division
des petites créances. Dans sa demande introductive d’instance, l’entreprise a réclamé : 1) la
résiliation (donc pour l'avenir seulement) du contrat ; 2) les montants échus (trois mois de
location x 300 $/mois) ; ainsi que 3) la restitution de l'appareil de visionnement et des films.

Lors de l’instruction de l’affaire, toutefois, le tribunal a soulevé d’office l’illicéité du contrat en


raison de son objet (films illégaux ayant échappés à la censure) et de sa cause (Charles projetait à
une clientèle payante des films destinés à un visionnement privé).

QUESTION : Selon vous, Vidéobec inc. réussira-telle à : 1) obtenir la résiliation du contrat ; 2)


récupérer les montants échus de location ; 3) se faire restituer de l'appareil de visionnement et les
films ?

*****

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COURS 10 - L'INTERPRÉTATION DU CONTRAT ET


SES EFFETS ENTRE LES PARTIES

Remarques introductives

BLOC I : L'INTERPRÉTATION DU CONTRAT

I La règle de l'article 1425 C.c.Q. : le fond doit l’emporter sur la forme

II L’interprétation subjective – les éléments intrinsèques et extrinsèques

A. Les éléments intrinsèques au contrat – le contexte immédiat

1. Le texte de la convention
2. La nature du contrat
3. Le sens des mots utilisés

B. Les éléments extrinsèques au contrat – le contexte médiat et les règles


économiques

1. Le comportement des parties


2. Les usages
3. Les règles économiques

III L’interprétation objective en faveur du débiteur ou de l’adhérent/consommateur

A. L’interprétation en faveur du débiteur

B. L’interprétation en faveur de l’adhérent ou du consommateur

BLOC II : LES OBLIGATIONS IMPLICITES DU CONTRAT ET SES EFFETS ENTRE LES


PARTIES

I Le contenu obligationnel implicite - art. 1434 C.c.Q.

A. Les obligations implicites résultant de la nature du contrat

B. Les obligations implicites résultant de l'usage

C. Les obligations implicites résultant de la loi

D. Les obligations implicites résultant de l'équité

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II Les effets du contrat entre les parties

Introduction - la force obligatoire du contrat - art. 1433 C.c.Q.

A. Le contrat est exécutoire - art. 1590 C.c.Q.

B. Le contrat est irrévocable - art. 1439 C.c.Q.

C. Le contrat n'est pas modifiable unilatéralement - art. 1439 C.c.Q.

1. La théorie de l'imprévision
2. Le pouvoir du juge de réviser le contrat

____________________

LECTURES OBLIGATOIRES

- BAUDOUIN et JOBIN, pages 488-525, 530-546 ;

- Tableau 1 – Aménagement séquentiel du contenu des articles 1425 – 1439 C.c.Q. ;

- Tableau 2 - L'interprétation d'un contrat ou d'une clause ;

- Tableau 3 - Le contenu obligationnel d’un contrat entre les parties.

- Tableau 4 – La force obligatoire d’un contrat entre les parties ;

LECTURES FACULTATIVES

- Banque Nationale du Canada c. Soucisse, (1981) 2 R.C.S. 339 ;

- Brégaint c. Daoust, 2016 QCCA 721 ;

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COURS 10 : L'interprétation du contrat et ses effets entre les parties

PROBLÈME 1
Commentez cette affirmation :

En principe, un contractant d’âge majeur ne peut modifier unilatéralement les obligations qui
découlent d'une entente contractuelle. Cela dit, en s'adressant au tribunal, il peut parfois obtenir
des modifications au contrat s’il prouve que l'exécution de sa prestation est devenue trop onéreuse
ou s'il base sa demande sur l'équité .

PROBLÈME 2

Prenez pour acquis les fait suivants :

À Montréal, le 26 septembre dernier, un contrat écrit fut conclu entre Pâte St-Louis Inc., une
entreprise spécialisée dans la distribution de pâtes alimentaires (ci-après la "Venderesse") et le
Restaurant Chez Rita Inc. (ci-après "l'Acheteur"). Suivant les termes de l’entente, la Venderesse
consentait à vendre à l'Acheteur 500 kilos de pâte à préparation d'aliments. La date de livraison
était fixée au 31 octobre suivant, en prévision de la Fête d'Halloween.

La livraison de la pâte eut lieu au jour prévu. Cependant, le Restaurant Chez Rita Inc. s’est vite
rendu compte que la pâte n'était pas de qualité "A", c'est-à-dire celle du type nécessaire à cuisiner
les pizzas que ce dernier désirait offrir à sa clientèle le jour de l'Halloween. En fait, au moyen
d'une vaste campagne de publicité (d’ailleurs parfaitement connue de la Venderesse), le
restaurant avait annoncé qu'il préparerait des pizzas "Monstres" pour célébrer ce jour spécial.
Fort malheureusement, la pâte livrée n’était que de qualité "AA"; laquelle sert uniquement à la
préparation de nouilles.

Or, une lecture du contrat révèle qu’il était muet au sujet de la qualité de la pâte devant être livrée.
C’est dire que rien n'indiquait qu’elle devait être de qualité "A", plutôt que de qualité "AA".

Il appert que l'Acheteur avait signé le contrat de la Venderesse sans spécifier l'usage auquel la
pâte était destinée. Néanmoins, selon ce dernier, celle-ci aurait dû connaître ses besoins en raison
de leurs relations d'affaires préexistantes. Plus particulièrement, depuis environ 10 ans déjà, la
Venderesse livrait toujours des pâtes de qualité "A" à l'Acheteur. En revanche, il faut admettre
que ce dernier avait toujours pris bien soin, dans le passé, de préciser le type de pâte qu'il
souhaitait. Pour sa part, la venderesse soutient que l'usage commercial des environs veut que, à
défaut de détails précis, l’entreprise livre des pâtes de qualité "AA" aux restaurants faisant affaire
avec elle.

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L'Acheteur demande l’annulation du contrat et des dommages-intérêts au motif que la


Venderesse a mal interprété ses besoins quant à l’objet de la prestation. En défense, la
Venderesse allègue qu’elle a honoré son engagement, tel que rédigé. Elle ajoute que l’Acheteur
aurait dû préciser le type de pâte qu’il désirait.

QUESTION: À votre avis, comment le tribunal s'y prendra-t-il pour interpréter la clause
litigieuse du contrat ?

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COURS 11 – LES EFFETS DU CONTRAT À L'ÉGARD DES TIERS

BLOC I : LE PRINCIPE DE L'EFFET RELATIF DES CONTRATS

I Le principe de l’effet relatif du contrat (art. 1440 C.c.Q.)

II Le champ d'application du principe

A. Les parties - art. 1440 C.c.Q.

1- Les contractants – art. 1440 C.c.Q.


2- L’ayant cause universel ou à titre universel - art. 1441 C.c.Q.
3- L’ayant cause à titre particulier - art. 1442 C.c.Q.

B. Les tiers - art. 1440 C.c.Q.

BLOC II : LES EXCEPTIONS APPARENTES AU PRINCIPE DE L'EFFET RELATIF DES


CONTRATS

- LA STIPULATION POUR AUTRUI - art. 1444 à 1450 C.c.Q.

A. La nature - art. 1444 C.c.Q. : Il s’agit de l’opération juridique par laquelle une
personne, appelée promettant, s'engage vis-à-vis d'une autre, appelée stipulant,
à exécuter une obligation au profit d'un tiers bénéficiaire.

B. Les conditions de validité

1- La validité du contrat - art. 1450 C.c.Q.


2- L’intérêt dans la stipulation - art. 1447, al. 2 C.c.Q.
3- Le bénéficiaire existant et déterminable - art. 1445 C.c.Q.
4. L’acceptation de la stipulation - art. 1449 C.c.Q.
(art. 1446 et 1447, al. 1 C.c.Q.)

C. Les effets : un rapport triangulaire

1- Les rapports entre le stipulant et le promettant


2- Les rapports entre le stipulant et le tiers bénéficiaire
3- Les rapports entre le promettant et le tiers bénéficiaire
(art. 1444, al. 2 et 1450 C.c.Q.)

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- LA PROMESSE DU FAIT D'AUTRUI - art. 1443 C.c.Q.

A. La nature : Il s’agit d’un acte par lequel une partie promet à son cocontractant qu'un
tiers s'engagera en sa faveur.

B. Les effets

1- Entre le bénéficiaire de la promesse et le tiers

a) Si le tiers refuse de s'engager : aucun lien


b) Si le tiers accepte : il devient le débiteur du bénéficiaire à compter de la
date de la promesse

2- Entre le promettant et le bénéficiaire de la promesse

a) Si le tiers refuse de s'engager : seul le promettant est responsable


b) Si le tiers accepte de s'engager : l'obligation du promettant est remplie et
le tiers est devenu le débiteur du bénéficiaire, de façon rétroactive à la date de la
promesse qui lui fut faite

- LA SIMULATION - art. 1451 et 1452 C.c.Q.

I La nature

A. La notion générale

B. Les variétés

1- L’acte fictif
2- L’acte déguisé
3- L’interposition de personnes et le prête-nom

II Les effets

A. Entre les parties - art. 1451, al. 2 C.c.Q.

1- Le principe de base
2- Les exceptions
a) Le mariage simulé
b) La fraude

B. Vis-à-vis des tiers - art. 1452 C.c.Q.

1- Le principe
2- Les droits des tiers
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III Les sanctions

LECTURES OBLIGATOIRES

- BAUDOUIN et JOBIN, pages 546-566, 589-596 ;

- Tableau 1 – Aménagement séquentiel du contenu des articles 1440 – 1456 C.c.Q. ;

- Tableau 2 - La succession (les ayants cause d'une succession testamentaire ou légale) ;

- Tableau 3 – Le recours successoral ;

- Tableau 4 – Aperçu synoptique des articles du Code civil en matière de succession :

- Tableau 5 – Aperçu synoptique des articles du Code civil en matière de priorité, d’hypothèque
et d’exercice des droits hypothécaires :

- Tableau 6 – Aperçu synoptique des articles du Code civil en matière de publicité.

LECTURES FACULTATIVES

- Coffrage Alliance ltée c. Hydro-Québec, 2021 QCCA 954 ;

- Droit de la famille – 181108, 2018 QCCS 2170 ;

- General Motors Products of Canada Ltd. c. Kravitz, (1979) 1 R.C.S. 790;

- Legris c. Lambert, 2015 QCCS 1089.

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COURS 11 : L'effet du contrat à l'égard des tiers

Albert est grossiste en produits alimentaires. De plus, il exploite un restaurant connu sous le nom
de « Paradis des Chiens Chauds inc. ».

Par acte de vente notarié, Albert a vendu cette entreprise à Denis. En plus des clauses habituelles
que l’on retrouve habituellement dans de tels actes de vente, l’on peut y lire les clauses
suivantes :

«7. Il est expressément convenu entre les parties que le vendeur (Albert) s'engage à ne
pas exploiter de restaurant ou d’entreprise en restauration semblable à celle présentement
vendue, et ce, pour les trois prochaines années à compter de la date des présentes, dans un
arrondissement de dix kilomètres de l’adresse actuelle (siège social) de ladite entreprise,
dans les limites de la Ville de Montréal.

8. L'acheteur (Denis) s'engage à ne s'approvisionner qu’exclusivement auprès du vendeur


(Albert) des produits alimentaires pour les fins de l'exploitation de l’entreprise en
restauration faisant l'objet de la présente vente. »

Denis a pris possession des lieux le lendemain de la signature de l'acte de vente.

CONSIDÉREZ LES HYPOTHÈSES SUIVANTES SÉPARÉMENT, PUIS JUSTIFIEZ VOTRE


RÉPONSE À CHACUNE D’ELLES.

QUESTION A)

Six mois après l'achat de l’entreprise Paradis des Chiens Chauds inc., Denis l’a revendue à
Charles. En raison de la clause no. 8 du contrat entre Albert et Denis, Charles serait-il tenu
d'acheter d'Albert les produits alimentaires nécessaires à l'exploitation de l’entreprise ? (Note :
Prenez pour acquis que l'acte de vente intervenu entre Denis et Charles ne faisait aucunement
référence à la clause no. 8 de cet autre contrat. De plus, en comparaison à d’autres grossistes en
alimentation, Albert vend ses produits à des prix plus coûteux)

*****

QUESTION B)

Quatre mois après qu’il eût acheté le restaurant Paradis des Chiens Chauds inc., Denis a décidé
de revendre l’entreprise à Charles. Or, deux semaines après cette revente, Albert a ouvert un
commerce semblable à trois coins de rue des lieux. Charles pourrait-il invoquer la clause no. 7
du contrat intervenu entre Albert et Denis pour forcer la fermeture du nouveau restaurant
d’Albert ? (Note : l'acte de vente entre Denis et Charles ne faisait aucunement référence à la
clause no. 7 de cet autre contrat)

*****

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COURS 12 et 13- LES FAITS JURIDIQUES : LA GESTION D'AFFAIRES,


LA RÉCEPTION DE L'INDU ET L’ENRICHISSEMENT INJUSTIFIÉ

INTRODUCTION - L’ACTE JURIDIQUE UNILATÉRAL ET LES FAITS JURIDIQUES

I. L’acte juridique unilatéral

II. Les faits juridiques

BLOC I - LA GESTION D'AFFAIRES

I. La notion

II. Les conditions - art. 1482 C.c.Q.

A. L’absence de représentation conventionnelle, légale ou judiciaire


B. L’intention de gérer (voir l'affaire Bergeron c. Igreja)
C. La capacité
D. La gestion opportune - art. 1482 et 1490 C.c.Q.

III Les effets de la gestion d’affaires

A. Les obligations du gérant

1- Vis-à-vis des tiers - art. 1489 C.c.Q.


2- Vis-à-vis du géré - art. 1482 et 1483 C.c.Q.

B. Les obligations du géré

1- Vis-à-vis des tiers - art. 1486, al. 2 C.c.Q.


2- Vis-à-vis du gérant - art. 1486, al. 1 et 1487 C.c.Q.

- Jurisprudence : Bergeron c. Igreja, [1995] R.D.I. 458 (C. Q., Petites créances) ; Fontaine c.
Gascon, [1958] C.S. 138 ; Garage R. Fontaine Inc. c. Cie d’assurance Halifax, J.E. 88-200 ;
Succession de Houle Pontbriand, 2018 QCCS 1990

- Doctrine : Robert P. KOURI et Charlotte LEMIEUX, « La gestion d'affaires inopportune,


l'indemnisation du faux gérant, et la portée de l'art. 1490 C.c.Q. », (1992-1993) 23 R.D.U.S. 501-
521

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BLOC II : LA RÉCEPTION DE L'INDU

I La notion

II Les conditions

A. L’absence de dette
B. L’erreur de la part du solvens

III Les effets de la réception de l’indu

A. L’accipiens de bonne foi

1- Le corps certain
2- La somme d'argent

B. L’accipiens de mauvaise foi

- Jurisprudence : Commission des écoles catholiques de Verdun c. Giroux, [1986] R.J.Q. 2970
(C.P.) ; Carleton University c. Threlfall, 2016 QCCS 406, 2017 QCCA 1632, 2019 CSC 50

BLOC III : L'ENRICHISSEMENT INJUSTIFIÉ

I La nature juridique

A. La notion
B. L’historique

1- Le droit français
2- Le droit québécois

II Les conditions d'exercice

A. L’enrichissement – art. 1493 et 1495 C.c.Q.


B. L’appauvrissement – art. 1493 et 1495 C.c.Q.
C. Une relation de cause à effet - art. 1493 C.c.Q.
D. L’absence de justification - art. 1494 C.c.Q.
E. L’absence d'autres recours

III Les effets de l’enrichissement injustifié

- Jurisprudence : Andjorin c. Bourbonnais, 2015 QCCS 431 ; Blanchette c. Fondrouge, 2018


QCCS 2115 ; Brisebois c. Lamarche, 2016 QCCS 313 ; Brisson c. Collin, 2016 QCCQ 17409 ;

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Compagnie Immobilière Viger Ltée c. L. Giguère Inc., [1977] 2 R.C.S. 67 ; Trottier c. Trottier,
[1992] R.J.Q. 2878 (C.A.); Leclerc c. J.L., 2021 QCCA 215.

______________________

LECTURES OBLIGATOIRES

- BAUDOUIN et JOBIN, pages 609-649 ;

- Tableau 1 – Aménagement séquentiel du contenu des articles 1482 – 1492 C.c.Q. ;

- Tableau 2- Les obligations résultant de faits juridiques.

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COURS 12 et 13 : La théorie générale des faits juridiques : la gestion d'affaires,


la réception de l'indu et l’enrichissement injustifié

PROBLÈME 1 :

Julie Jutras et son fils Jean (16 ans) habitent une maison dans un quartier résidentiel de Laval.
Leurs voisins, Luc Brossard et Lucienne Pelletier, sont propriétaires de l’immeuble situé à
gauche de leur résidence. Ces derniers, inquiétés par le nombre de vols par effraction commis
récemment dans le quartier, se sont acheté un chien « Pit Bull » pour protéger leur maison
pendant leur absence. Ils ont pris la peine, cependant, d'indiquer par de nombreuses affiches que
les lieux sont protégés par un chien de garde.

Samedi soir, en rentrant à la maison vers 22h00, Jean Jutras a entendu des cris de douleur et des
jappements provenant de la résidence du couple Brossard/Pelletier. Un peu surpris, car il savait
qu’ils s’étaient absentés pour le week-end, Jean a pris la clé de la maison que M. Brossard avait
confiée à sa mère. Il s’est alors rendu chez ses voisins et a constaté que Paul Pelletier, le frère de
Mme Pelletier, gisait par terre.

En fait, Paul était venu vérifier si tout était en règle à la maison de sa soeur et de son beau-frère.
Malheureusement, pris par surprise, le « Pit Bull » l’avait sauvagement attaqué. Paul eut
beaucoup de mal à se défendre contre l'animal. Ses quelques piètres efforts n'avaient réussi qu'à
enrager davantage le chien, qui refusait de lâcher prise. M. Pelletier a perdu conscience au
moment même où Jean est arrivé sur les lieux.

Connaissant bien l'animal, Jean a tenté de séparer le chien qui mordait toujours la jambe de Paul.
À son tour, Jean se fit mordre au visage. C'est alors que, pour se défendre, il a frappé le chien
avec une pelle qui se trouvait dans le salon, près du foyer. Le chien s'est évanoui, grièvement
blessé à la tête.

De son côté, ayant entendu le vacarme chez ses voisins, Julie Jutras avait alerté la police en
signalant le « 9-1-1 ». À leur arrivée, les policiers ont constaté la situation. Des ambulanciers ont
ensuite transporté Paul Pelletier et Jean Jutras à l'hôpital pour soigner leurs blessures.

Le soir même, pendant que son fils se faisait traiter à la salle d’urgence, Julie a amené le chien
(toujours inconscient) à la clinique de la vétérinaire Renée Lapiastre. Celle-ci est intervenue en
raison de l’engagement pris par Julie qu’elle allait acquitter personnellement les frais honoraires
de Renée (étant donné que les copropriétaires de l’animal n’étaient pas sur place pour donner
leur accord aux soins). En effet, comme Renée se plaît souvent à dire : « Les affaires sont les
affaires ! ».

Cependant, malgré tous les efforts de cette dernière, l’animal a succombé quelques heures plus
tard. Le compte de la vétérinaire s'élève à neuf cents (900,00 $) dollars. Par ailleurs, la
vétérinaire Lapiastre a exigé que Julie paye la somme entière avant sa sortie de clinique.

Unique bonne nouvelle à retenir à la suite de ces tristes évènements, les médecins de Paul
Pelletier ont réussi à sauver sa jambe grâce à l'intervention de Jean.
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QUESTION A)

En s’appuyant sur les dispositions en matière de gestion d’affaires, Jean possède-t-il un recours
contre Paul Pelletier pour se faire indemniser de la blessure subie au visage pendant son
intervention ? (Veuillez prendre connaissance de l'art. 2 de la Charte québécoise des libertés de
la personne). Motivez.

Art. 2 de la Charte des droits et libertés de la personne :

« Tout être humain dont la vie est en péril a droit au secours.

Toute personne doit porter secours à celui dont la vie est en péril, personnellement ou en
obtenant du secours, en lui apportant l'aide physique nécessaire et immédiate, à moins
d'un risque pour elle ou pour les tiers ou d'un autre motif raisonnable ».

*****
QUESTION B)

Julie possède-t-elle un ou des recours pour se faire rembourser le montant de la facture


d’honoraires payé à la vétérinaire (coût des soins administrés au chien : 900,00 $) ? Motivez
votre réponse.

____________________

PROBLÈME 2 :

Serge est propriétaire d'une compagnie de transport aérien faisant affaires sous le nom d'Air
Québec Ltée.

Barbara, la fille de Serge, désire apprendre à piloter un avion. Par heureux hasard, Gérard (un
des pilotes d'Air Québec Ltée qui fut employé par Serge) est titulaire d'un brevet d'instructeur.

Dans le but secret de plaire à son patron et d'améliorer ainsi ses chances de promotion, Gérard a
offert de donner bénévolement des leçons à Barbara en dehors de ses heures de travail. Ignorant
tout du véritable motif de Gérard, Barbara a accepté son offre. Au total, Gérard lui a consacré
100 heures de leçons de pilotage et, ultimement, Barbara a obtenu son brevet de pilote privé.

Mais peu de temps après, en raison de difficultés financières, Air Québec Ltée a procédé à la
mise à pied de plusieurs employés, y compris Gérard. Ce dernier est fort déçu, surtout compte
tenu des leçons gratuites de pilotage qu’il offertes à la fille de Serge - lesquelles valent en
moyenne cent cinquante (150,00 $) dollars/heure.

QUESTION : Gérard peut-il réclamer le montant de ses honoraires à Barbara, sur la base de
l’enrichissement injustifié ?

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