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COURS DE DROIT
DE LA FAMILLE
• INTRODUCTION DU COURS :
Examen final courant mai, sujet au choix : Les deux meilleurs étudiants s’affronteront
Commentaire d’arrêt ou cas pratique. en amphi lors de la dernière heure de cours
et auront des cadeaux (livres).
• Deux exercices principaux :
- Fin de la dissertation au cours de
ce 2nd semestre
- Essentiellement des
commentaires d’arrêts et des cas
pratiques
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OUVRAGES GÉNÉRALITÉS
• Code Civil à jour Les copies de TD seront rendues de
manière manuscrite
• Lexique de termes juridiques
Si toutes les copies seront rendues l’élève
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PARTIE I : TITRE
• Les SECTIONS, CHAPITRES, PARAGRAPHES, SOUS-
PARTIES du cours seront présentées sous cette forme :
INTRODUCTION
Le droit de la famille est une matière qui est au cœur de la société.
On dit que la famille c’est la cellule de base de la société.
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La création d’une famille fait naître entre ses membres des droits et
obligations qui n’existent pas en dehors du cercle familial.
Il existe par exemple un droit à l’héritage réservé aux membres de la
famille. La loi attribue la succession d’un bien ou patrimoine d’une
personne à certains membres de sa famille dès son décès.
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Tout cela renvoi donc à une solidarité entre les membres d’une même
famille qui partagent un destin commun.
Pour autant, la famille n’a pas la personnalité juridique. Elle n’est pas
titulaire d’un patrimoine propre. En tant que groupe, elle n’a pas de
capacité juridique et elle ne peut donc pas (en tant que groupe)
contracter ou ester en justice (exercer une action en justice).
Seuls les personnes membres de la famille vont individuellement
contracter ou agir en justice.
1) LA LIGNE DIRECTE
La ligne directe existe dans les rapports avec ascendants et descendants
et ce à l’infini.
2) LA LIGNE COLLATÉRALE
C’est la ligne qui réunit un auteur commun.
Si les collatéraux ont deux parents en commun, on parle de collatéraux
germains, mais il est possible que les collatéraux n’aient qu’un seul
parent en commun : dans ce cas où les collatéraux ont le même père (ou
grand-père, arrière-grand-père etc.) on parle de collatéraux
consanguins (sans le côté péjoratif) et s’ils ont la même mère (ou
grand-mère, arrière-grand-mère, etc.) ce sont des collatéraux utérins.
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Le mariage est spécifique par rapport aux autres formes d’unions que
sont le PACS et le concubinage puisqu’il fait entrer chacun des époux
dans la famille de l’autre.
Il existe dans les liens d’alliance la ligne directe et la ligne collatérale.
1) LA LIGNE DIRECTE
Elle réunit chacun des époux et les parents ainsi que les descendants du
conjoint.
On retrouve cette ligne directe à l’égard des enfants du conjoint. Si une
personne se marie avec une femme ayant des enfants, cette personne
devient le conjoint de leur mère et donc détiendra le lien direct avec les
enfants.
2) LA LIGNE COLLATÉRALE
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B) LES MANIFESTATIONS
Deux grands mouvements :
- Davantage de liberté
Jusqu’à une époque récente, il était très difficile pour un couple de
divorcer. Avant 1975, le divorce par consentement mutuel n’existait
pas, il fallait prouver devant le juge la faute d’un de ses époux.
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• L’ADOPTION
• Les MESURES D’ASSISTANCE ÉDUCATIVE
Deux exemples :
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LEÇON I : LES
CONDITIONS DU
MARIAGE
Le code civil ne définit pas le mariage. En l’absence de définition
officielle de mariage, il existe une question : le mariage est-il un contrat
ou une institution familiale ?
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• L’interdiction de la polygamie ;
• L’interdiction de l’inceste.
1) L’INTERDICTION DE LA POLYGAMIE
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2) L’INTERDICTION DE L’INCESTE
CONCLUSION :
1) LA SUPPRESSION DE LA CONDITION
RELATIVE AU SEXE
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Cette condition n’était toutefois pas expressément posée par la loi tant
elle paraissait évidente.
Cependant, cette condition était implicite, notamment dans l’article 144
relatif à l’âge des époux : celui prévoyait que pour pouvoir se marier
l’homme devait avoir 18 ans et que la femme devait avoir 15 ans.
A partir de cette règle, implicitement subsistait cette règle conditionnant
le mariage aux personnes hétérosexuelles.
Au niveau Européen :
La Cour Européenne des Droits de l’Homme a considéré que la
Convention Européenne des Droits de l’Homme ne créait pas un droit
au mariage homosexuel et que donc il appartient à chacun des États
membres de se prononcer sur l’autorisation ou non de ce mariage.
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2) LA QUESTION DE L’ÂGE
Il existe cependant une dispense prévue par l’article 145 du code civil ;
dispense accordée par le Procureur de la République qui pour motif
graves peut autoriser le mariage contracté par un mineur. Dans ce cas
le mariage sera possible nonobstant l’âge des époux. Toutefois, une
autre démarche sera nécessaire, laquelle est : l’autorisation des
parents.
Le mourant :
Le mariage produira en ce sens tous ses effets tel que l’effet successoral.
Le mort :
On appelle ce cas le mariage posthume. En principe, ce mariage n’est
pas possible. Cependant, il existe des circonstances exceptionnelles qui
peuvent justifier un tel mariage.
Þ A avoir que le mariage posthume a été ouvert au
lendemain de la Première Guerre mondiale.
Afin de permettre la légitimité du futur enfant, on a donné le droit aux
femmes veuves de se marier à leur conjoint mort au front tant la
procréation hors mariage était mal vue à l’époque.
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• La liberté du mariage ;
• Le consentement du mariage.
a) LA LIBERTÉ DU MARIAGE
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• Le mariage simulé :
Se dit d’un mariage simulé, un mariage où les époux ne détiennent pas
la volonté de se marier ; le but étant d’obtenir un droit inerrant au
mariage.
Par exemple : est nul le mariage permettant de faire obtenir au conjoint
un titre de séjour (arrêt de la 1ère chambre civil du 1er juin 2011 Cour de
cassation).
Qu’en est-il lorsque les époux se sont mariés dans le but de légitimer
leur enfant ?
- Dans ce cas, dans un célèbre arrêt du 20 décembre 1963 (arrêt
APPIETTO), la Cour de cassation a jugé le mariage qui est
célébré dans le seul but de légitimer l’enfant commun comme
valide.
Dans le cas de l’enfant, les époux n’ont pas agi dans un but égoïste afin
que l’un d’eux obtienne les papiers mais dans l’intérêt de l’enfant ce qui
explique la validité de ce mariage différemment de celui conclut pour
l’obtention de la régulation d’une situation.
- Le mariage blanc :
La prévention et la répression seront utilisées afin d’éviter les mariages
blancs. En effet, lorsque deux personnes ont la volonté de se marier,
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S’il s’avère que le mariage est blanc, des sanctions sont prévues. Les
sanctions sont prévues quand bien même l’un des deux époux détenait
une réelle volonté de se marier.
Ici le mariage est nul pour défaut de consentement puisqu’il n’y a pas
de volonté réelle pour les époux de se marier. C’est à celui qui invoque
la nullité du mariage de prouver l’existence d’un trouble mental au
moment de la célébration.
Enfin, ici le mariage dans lequel le consentement fait défaut est frappé
d’une nullité absolue. Cela signifie que toute personne qui y a intérêt
peut demander la nullité du mariage en justice.
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- L’erreur
- La violence
Þ Le DOL* n’est pas pris en compte dans le mariage,
LOISEL (juriste de droit coutumier du 16e siècle)
disait : « en mariage trompe qui peut ». En ce sens,
ne peut être annulé pour cause de DOL sauf
certaines conditions.
- * Manœuvres frauduleuses destinées à tromper.
• La violence :
• L’erreur :
Loi du 11 juillet 1975 qui a ajouté l’erreur sur les qualités substantielles
puisqu’auparavant le code civil n’envisageait que l’erreur sur la
personne.
Cela a donné lieu à l’arrêt BERTHON du 24 avril 18621 Cour de
Cassation chambres réunies :
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On retrouve :
- Les mineurs ;
- Les majeurs protégés.
Þ 3 différents types de protection pour les majeurs :
§ La Sauvegarde de justice ;
§ La Curatelle : la personne peut agir mais doit
être assisté d’un curateur ;
§ La tutelle : la personne est représentée pour de
nombreux actes par un tuteur.
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B) LA CÉLÉBRATION DU MARIAGE
1) LE LIEU DU MARIAGE
2) LE DÉROULEMENT DU MARIAGE
4 étapes :
• Le maire fait d’abord lecture aux futurs époux de différents
articles du code civil afin d’attirer leur attention sur les devoirs
inerrants au mariage (article 212 ; 213 ; 214 ; 215 et 371-1) ;
• L’officier d’État Civil demande aux époux s’ils ont contracté un
contrat de mariage ;
• L’officier d’État Civil va recueillir le consentement des époux ;
• L’officier d’État Civil prononce, au nom de la loi, que les époux
sont unis par les liens du mariage et il est immédiatement dressé
un acte de mariage lu par un greffier.
C) LA PREUVE DU MARIAGE
Deux encadrements :
• Ceux qui peuvent s’y opposer pour n’importe quel motif (droit
discrétionnaire) :
- Les parents / À défaut les grands-parents des futurs époux ;
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A) L’ENCADREMENT DU DOMAINE DE LA
NULLITÉ
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Article 100 ; 182 du code civil : la nullité est relative en cas de vice du
consentement (erreur et violence) et d’incapacité (époux mineur qui
ne s’est pas octroyée d’autorisation préalable prévues par la loi).
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Exemple :
- Absence de publication des bans ;
- Non-respect de l’opposition.
En ce sens, si le mariage est tout de même célébré malgré ces vices de
procédures, le mariage ne pourra être annulé, cependant la
responsabilité de l’officier de l’État civil pourra être engagé.
1) L’ANÉANTISSEMENT RÉTROACTIF DU
MARIAGE
Le mariage nul est censé, en principe, n’avoir jamais existé. Tous les
effets produits par le mariage sont rétroactivement remis en cause.
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Pour bénéficier d’un mariage putatif l’époux doit être de bonne foi : il
doit avoir ignorer l’irrégularité de son mariage.
Sachant que la bonne foi est présumée, ce sera à celui qui invoque la
nullité de prouver la mauvaise foi de l’époux. En outre, la bonne foi
s’apprécie uniquement au jour de la célébration du mariage.
Par exemple : Une femme se marie avec un homme déjà marié sans le
savoir, ce second mariage est nul. Si au jour de la célébration du
mariage, la 2e épouse n’avait pas connaissance de ce mariage, elle sera
de bonne foi.
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- Les époux sont tous les deux de bonne foi : dans ce cas les
effets du mariage produits jusqu’à l’annulation sont maintenus
à l’égard des deux époux.
- Si un seul des époux est de bonne foi, alors seul celui de bonne
foi bénéficiera des effets produits par le mariage avant
l’annulation.
L’enfant bénéficiera des effets du mariage putatif quel que soit la bonne
aux mauvaises foi de ses parents.
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• L’article 226 du code civil dispose que les époux ne peuvent pas
par des conventions contraires dériver aux effets du mariage.
Un autre effet touche à la personne des époux. Ce sont ces effets que
nous allons à présent aborder.
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Deux points :
- Quel est le statut personnel de chacun des époux ;
- La liberté personnelle des époux.
A) LE STATUT PERSONNEL
• Le nom :
• La nationalité :
Cela renvoi à l’hypothèse d’un époux étranger qui se marie avec une
personne de nationalité française.
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• La liberté du corps :
1- L’avortement : une femme mariée peut avorter sans le
consentement de son conjoint car elle a la liberté de son
corps. Il y a toutefois une limite : le sens contraire.
La loi du 2 août 2021 a ouvert aux femme seules l’accès à la
PMA : cependant cela n’est pas possible lorsque la femme est
mariée : elle ne peut pas seule avoir accès à la PMA.
En effet, si le conjoint est en désaccord, celle-ci n’a pas d’autre
choix que de divorcer pour y avoir accès.
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• La liberté de l’esprit :
Ces devoirs sont prévus par l’article 212 et 215 du code civil (qui sont
lus pendant le mariage).
• La fidélité :
Les époux n’ont pas le droit de contracter mariage avec une autre
personne tant qu’ils sont mariés ; mais en outre, ils n’ont pas le
droit non plus d’entretenir des relations sexuelles avec une tierce
personne.
On observe toutefois un déclin de fidélité.
Deux choses :
§ Dommages et intérêts ;
§ La révocation d’une libéralité pour ingratitude.
• Le secours :
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