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Année 2022-2023 (S 3)

SÉANCE N°2 (DROIT DES SOCIÉTÉS)

« LES MILIEUX ET LES ACTEURS : ENTREPRISES ET SOCIÉTÉS ;


COMMERÇANTS ET ACTES DE COMMERCE ».

Responsable du cours : Emmanuel Bayo


Coordination du Cours : Emmanuel Bayo / Anne Pecha

Dernière mise à jour : 18 juillet 2022


DR03-001-G- Fondamentaux du « Droit des sociétés » et du « Droit du travail » / Séance n°2 / 15.

Le présent support :
➢ A pour vocation de faciliter le suivi et l’écoute durant les séances de
cours.

➢ Ne constitue pas l’intégralité du cours qui devra être complété notamment


: de vos prises des notes ; des compléments donnés (définitions ; liens ;
documents complémentaires ; exercices corrigés).

➢Ne dispense en rien de l’assistance au cours comme d’un travail personnel


d’approfondissement. Il ne s’agit pas uniquement pour réussir un examen
d’apprendre « par cœur » des notions, il faut les avoir assimilées.

Aucun examen ne pourra donc se dérouler avec succès sur la


base de l’apprentissage de ce seul support.

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LEGENDE

Définitions, codes et articles

Jurisprudence(s)

Cf. document à lire dans le dossier documentaire sur cette question

Exemple(s)

Cf. Exercices sur cette question

Annonce du plan

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Emmanuel Bayo, DSCG 1 Gestion juridique, fiscale et


sociale (3ème édition), Gualino, avril 2022, 432 pages.

Cet ouvrage est d’abord destiné :


- Aux étudiants de l’enseignement supérieur de
gestion.
- Aux étudiants des Masters économie-gestion.
- Aux candidats au D.S.C.G.
- Aux étudiants de l’Intec.

Il peut cependant être très utiles aux étudiants ayant


une ou plusieurs matières juridiques dans leurs
cursus puisqu’il comprend des notions de cours,
schémas et des exercices corrigés correspondant à
plusieurs matières enseignées de la 2ème à la 5ème
année.

-Les connaissances transmises visent d’abord à


faire acquérir des réflexes prudentiels aux futurs
managers de l’entreprise.

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Chapitre 1 Entreprises et sociétés

Section 1 Distinction des entreprises et des sociétés

Section 2 Les principaux dispositifs visant à protéger les personnes et leurs


patrimoines

Chapitre 2 Commerçants et limites aux activités commerciales

Section 1 Les commerçants (personnes physiques et morales)

Section 2 Les limites aux activités commerciales

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Chapitre 1 Entreprises, sociétés et protection des patrimoines

Section 1 Distinction des entreprises et des sociétés

Définition de la « Société » issue de l’article 1832 du Définition de l’« entreprise »


Code civil qui n’est pas issu d’un texte de
droit mais du langage courant
et d’une approche plus socio-
économique
« La société est instituée par deux ou plusieurs « Union de moyens humains et
personnes qui conviennent par un contrat d'affecter à matériels, regroupés dans le
une entreprise commune des biens ou leur industrie but de produire des biens
en vue de partager le bénéfice ou de profiter de et/ou des services afin d’en
l'économie qui pourra en résulter. tirer des bénéfices ».
Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, L’entreprise, contrairement à la
par l'acte de volonté d'une seule personne. société, n’a pas la personnalité
Les associés s'engagent à contribuer aux pertes ». morale.

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Entreprendre seul…
Sous forme d’une Société Sous forme d’une Entreprise
E.U.R.L. : Entreprise Unipersonnelle L’«auto-entrepreneur» devenu «micro-
à Responsabilité Limitée. Il s’agit entrepreneur »
d’une S.A.R.L. à associé unique qui
-Entrepreneur individuel exerçant une « petite »
malgré son nom est bien une
activité bénéficie et bénéficiant d’un allègement
société.
de ses obligations comptables et peut opter
pour un régime fiscal et social simplifié.

S.A.S.U. : Société par Actions L’E.I. : L’«Entreprise Individuelle »


Simplifiée Unipersonnelle. (nouveau statut en vigueur le 15
mai 2022).

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Section 2 Les principaux dispositifs visant à protéger les personnes et leurs patrimoines

Anciennement
▪ Celui qui entreprenait en son nom propre pouvait perdre l’intégralité de son
patrimoine, le principe de « l’universalité du patrimoine » interdisant de distinguer
son patrimoine de celui qu’il consacre à ses activités professionnelles.
▪ Son conjoint qui l’accompagnait dans l’aventure entrepreneuriale pouvait n’avoir
aucun statut protecteur.
Aujourd’hui, suite à plusieurs réformes
➢Concernant les biens :
→La loi instaure une insaisissabilité de droit de la résidence principale (habitation,
terrain, immeubles) de tout entrepreneur individuel (exerçant une activité
commerciale, artisanale, libérale ou agricole, y compris les auto-entrepreneurs et
les entrepreneurs individuels à responsabilité limitée), mais à l'égard de ses seuls
créanciers professionnels.
→Une « Déclaration Notariée d’Insaisissabilité » est possible pour protéger
d’autres biens immobiliers non affectés à l’usage professionnel (elle risque
toutefois de diminuer la confiance des banquiers !).
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Trois statuts possibles relatifs au conjoint ou au partenaire Pacsé participant à


l’activité commerciale
➢ Article L 121-3 du Code de Commerce : « Le conjoint d’un commerçant n’est
réputé lui-même commerçant que s’il exerce une activité commerciale séparée
de celle de son époux ».
➢ La loi « Pacte » n° 2019-486 du 22 mai 2019, prévoit que le chef d’entreprise
devra déclarer si son conjoint exerce une activité dans l’entreprise selon l’un des
3 statuts décrits ci-après (à défaut le statut de « conjoint-salarié » sera
présumé).
Le statut de « conjoint salarié »
➢ Il s’agit du conjoint « d’un chef d’entreprise commerciale, artisanale ou
libérale, qui participe à l’activité de l’entreprise à titre habituel et
professionnel ». Il doit être soumis, comme tout salarié, à un véritable lien de
subordination et ne peut par conséquent avoir de responsabilité dans la gestion
administrative.
 Ce statut permet de bénéficier des dispositions du Code du travail, d’être affilié à la
Sécurité sociale, aux caisses de retraites. Pas plus le décès du dirigeant, que le
divorce n’entraîne ipso facto la rupture du contrat de travail.
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Le statut de « conjoint collaborateur »


➢Il est réservé au conjoint ou au partenaire d’un chef d’entreprise commerciale,
artisanale ou libérale, qui exerce une activité professionnelle régulière dans
l’entreprise sans percevoir de rémunération et sans avoir la qualité d’associé ».
Il ne peut être salarié à l’extérieur pour une durée au moins égale ou supérieure
à la moitié de la durée légale du travail.
➢Ce statut a été étendu par la loi dite de « modernisation de l’économie » du 4 août
2008 aux « Pacsés » (article L 121-8 du Code de commerce) mais pas aux « concubins ».

➢Le bénéficiaire peut exécuter les actes administratifs au nom du chef d’entreprise,
bénéficie des « prestations maladie », est affilié à un régime de retraite.

Le statut de « conjoint associé »


➢Ce statut n’est possible que dans les entreprises constituées sous forme sociétaire.
L’apport du conjoint peut se faire soit : en industrie, en nature ou en numéraire.

L’activité n’est pas rémunérée mais ouvre droit au partage des bénéfices.

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Chapitre 2 Commerçants et limites aux activités commerciales

Section 1 Les commerçants (personnes physiques et morales)

Article L. 121-1 du Code de commerce : « Sont commerçants ceux qui


exercent des actes de commerce et en font leur profession habituelle. »
1. Accomplir des actes de commerce (1er des 3 éléments cumulatifs)
➢ Les actes réputés commerciaux par l’article L. 110-1 (révisé le 28 janvier 2013 pour
ajouter les activités « d'émission et de gestion de monnaie électronique ») du Code
de Commerce peuvent être regroupés au sein des catégories suivantes :
✓Les activités d’échange et de négoce.
✓Les activités industrielles et logistiques.
✓Les activités financières.
✓Les activités d’intermédiaires.

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➢ Est commerçant celui qui accomplit des actes de commerce « par nature » (ne
l’est pas forcément celui qui réalise des actes de commerce « par la forme » tels
la lettre de change, les actes concernant les fonds de commerce).

2. En faire sa profession habituelle (2ème des 3 éléments cumulatifs)


➢ Les actes de commerce doivent ou peuvent également, pour conférer la
qualité de commerçant, être exercés à titre habituel et professionnel. Cf. les
jurisprudence relatives à des activités répétées d’achat vente sur le net (« eBay ».
T.G.I. Mulhouse, 12 janvier 2006 / T.I. du 2ème arrondissement de Paris, 7
septembre 2015 : 222 euros par mois n’est pas une somme négligeable et
correspond à des actes de commerce).
3. Agir en son nom et pour son propre compte (3ème des 3 éléments cumulatifs)
➢ Beaucoup d’acteurs qui agissent pour ou avec un commerçant, mais pas pour leurs
comptes, ne sont pas commerçants : l’ensemble des salariés du commerçant ; le
gérant salarié d’un fonds de commerce ; ceux qui agissent avec mandat (agent
commercial, V.R.P.).
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Le commerçant personne physique


➢ Exerce son entreprise de façon indépendante et avec peu de contraintes : pas
d’obligation de capital ou d’apport minimum ; durée de l’activité illimitée ;
comptabilité qui n’a pas à faire l’objet d’une publicité...

➢ Il est toutefois soumis à des contraintes : inscription au R.C.S. ; responsabilité


sur son patrimoine personnel de l’ensemble des dettes générées; selon sa
nationalité, il peut être amené à demander une autorisation préfectorale pour
exercer son activité.

Le commerçant personne morale

➢ Article 1832 alinéa 1er du Code civil : « La société est instituée par deux ou
plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d'affecter à une entreprise
commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de
profiter de l'économie qui pourra en résulter ».

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Section 2 Les limites aux activités commerciales tenant aux personnes

Les incapacités d’exercice


➢ Les mineurs et les majeurs incapables (tutelle, curatelle, mandat de
protection future) ne peuvent être « commerçants ».
➢ Peut toutefois être commerçant le mineur « émancipé » (qui peut avoir 16
ans voire moins). Une loi du 15 juin 2010 (articles 413-8 du Code civil et L
121-2 du Code de commerce) indique : « Le mineur émancipé peut être
commerçant sur autorisation du juge des tutelles au moment de la décision
d’émancipation et du président du tribunal judiciaire s’il formule cette
demande après avoir été émancipé ».
Les incompatibilités
➢ Professions incompatibles avec l’exercice d’une activité de commerçant :
fonctionnaires ; militaires ; notaires ; avocats ; experts comptables ;
administrateurs judiciaires ; architectes ; agents de change ; médecins ;
sages-femmes ; dentistes.

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Les déchéances
Ne peuvent être commerçantes les personnes ayant fait l’objet d’une interdiction de
gérer :

➢À titre complémentaire (condamnées à une peine de prison pour un crime ou un


délit) : interdiction pouvant atteindre 5 ans (alinéa 1er de l’article 131-27 du Code
pénal).
➢À titre principal, de façon définitive ou provisoire (interdiction pouvant atteindre
alors 15 ans (alinéa 2 de l’article 131-27 du Code pénal).
➢En faillite personnelle : l’interdiction peut alors atteindre 15 ans (article L 653-11
du Code de commerce). Sanctions encourues : 375 000 € et deux ans de prison
(L 654-15 du Code de commerce).
Les non-ressortissants de l’U.E.
➢Si l’accès à la qualité de commerçant est facile pour les ressortissants de l’Union
européenne, les non-ressortissants de l’U.E. doivent pour pouvoir devenir
commerçants détenir une carte de séjour autorisant une activité commerciale.

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Ce ne sont là que des propositions…


Si vous alliez réaliser quelques exercices simples
sous « Moodle » relatifs à cette séance afin
d’identifier si vous en avez assimilées les notions
principales ?

En cas de difficultés pour réaliser les exercices,


suivre les cours et/ou les corrigés de cette séance,
ne serait-il pas profitable pour vous de faire appel au
C.A.P. qui met en place un soutien spécifique à la
« méthodologie en droit » ? Cf. sous Esscanet :
rubriques « Ressources » puis « Centre
d’Accompagnement Pédagogique ».

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