deux grandes parties : une Introduction

et un développement.

I. L’introduction :
Elle comporte en général six masses ou six
paragraphes :
REPUBLIQUE DU SENEGAL
UNIVERSITE ALIOUNE DIOP DE -amener le sujet ;
BAMBEY
-définir les termes du sujet ;
« L’excellence est ma constance, l’éthique
ma vertu » - délimiter le sujet ;
……………………………
-dégager la problématique ;
UFR ECONOMIE, MANAGEMENT -ressortir l’intérêt du sujet ;
ET INGENIERIE JURIDIQUE
-annoncer et justifier le plan ;
Chacune des parties de l’introduction a une
signification précise :
DÉPARTEMENT : INGENIERIE
JURIDIQUE 1- Amener et poser le sujet : il existe
plusieurs méthodes d’amener un
sujet notamment du général ou
LES METHODOLOGIES
particulier, d’une définition (pas
JURIDIQUES HARMONISÉES :
des termes du sujet), d’une citation,
LICENCES I, II &III: de l’actualité juridique. Poser le
sujet revient à le reprendre sous la
I-DISSERTATION ; forme qui a été proposée ou
II-COMMENTAIRE DE D’ARRETS ; reformulée.
III-COMMENTAIRE D’ARTICLES ; 2- Définir les termes juridiques du
IV-CAS PRATIQUES sujet : ici, il est question de donner
une définition juridique des notions
du sujet : voir le cours ou le lexique
I- La dissertation juridique
juridique voire un vocabulaire
La dissertation juridique est un
juridique.
exercice dans lequel, il est demandé à
3- Délimiter le sujet : il peut arriver
l’étudiant de faire une construction
que le sujet proposé soit très vaste,
logique à partir d’éléments
ou qu’on puisse l’aborder sous
préalablement choisis. Elle comporte
plusieurs angles différents. Dans ce

1
 cas, il faut montrer les différentes -Les sous-parties qui peuvent être au
approches possibles et dire la façon nombre de deux ou de trois, subdivisées
dont on envisage de traiter le sujet elles-mêmes de manière rationnelle et
et pourquoi. cohérente.
4- Problématique : cela veut dire - Une deuxième partie :
soulever la question importante que Idem.
pose le sujet. Faut-il matérialiser les divisions du plan
5- L’intérêt du sujet : il est important par des chiffres ou des lettres
de faire ressortir les intérêts alphabétiques ? Votre dissertation se
théoriques et pratiques du sujet. présentera de la manière suivante :
Pour ce qui est de l’intérêt I / Enoncé de l’intitulé de votre première
théorique, il s’agit d’une partie :
controverse doctrinale sur le sujet. Un chapeau pour annoncer les deux sous-
L’intérêt pratique, c’est l’apport du parties.
sujet dans la vie quotidienne. En A / Intitulé de la première sous-partie
termes autres, il s’agit de B / Intitulé de la deuxième sous-partie
l’importance de l’étude du sujet. II / Enoncé de l’intitulé de votre deuxième
6- Annonce et justification du plan : partie :
il faut commencer par exprimer les A / Intitulé de la première sous-partie
idées essentielles qui feront l’objet B / Intitulé de la deuxième sous-partie
des développements et selon quel
plan ces idées seront développées. Une dernière observation : éviter autant
L’annonce du plan se fait que possible les dissertations en trois
généralement avec des formules parties. Recherchez les plans en deux
très simples telles que : nous parties subdivisés autant que possible en
étudierons dans une première deux sous-parties.
partie et dans une seconde partie. III. L’élaboration pratique de la
dissertation :
Comment à partir des principes exposés ci-
II. Le Développement
dessus va-t-on concrètement élaborer une
-Un chapeau présentant les grandes idées
dissertation ? C’est ce qu’il convient
de cette partie et annonçant ses sous-
maintenant d’examiner :
parties.
Dans les conditions de l’examen, vous êtes
soumis à un certain nombre de contraintes

2
auxquelles sont subordonnées les éléments
de la marche à suivre pour élaborer votre
travail.
A. Les contraintes :
1. La première, c’est l’absence de
documentation. A l’examen, en principe
(NB) vous ne pouvez consulter aucun
document. Dans cette hypothèse, ce sont
vos connaissances personnelles qui vous
permettront de faire votre travail. Si ces
connaissances sont assimilées, digérées,
assumées, vous n’aurez pas de difficultés à
les utiliser en vue de la confection de votre
dissertation. Si au contraire elles sont
lacunaires, fragmentaires, inexactes, vous
aurez beau « réfléchir », il vous sera
difficile de faire un bon travail.
2. La seconde contrainte, c’est la limite
de temps qui vous est impartie :
l’épreuve dure trois heures. Il faut donc
vous organiser de manière rationnelle selon
les principes ci-après :
- Ne jamais rédiger son travail au brouillon
en vue de le recopier ensuite sur la copie à
rendre. Ce procédé s’avère toujours
désastreux pour l’étudiant qui l’adopte,
parce qu’il arrive difficilement à tout
recopier au propre en sorte qu’il glisse
dans sa copie à rendre ses derrières feuilles
de brouillons. La seule partie de la
dissertation que vous pourriez rédiger au
brouillon c’est l’introduction de la
dissertation, parce que, comme nous le
verrons, c’est la plus difficile à faire et
3
parce que, souvent, de son succès dépend
en grande partie la valeur de la
dissertation. Pour le reste, faites un plan
suffisamment détaillé au brouillon et
développez vos idées directement sur la
copie à rendre.
NB : Parfois, il est vrai, l’utilisation des
codes peut être autorisée, mais les
documents susceptibles de vous fournir des
idées ne sont pas autorisés. Remarquez que
rien n’empêche que ce principe soit
reconsidéré et que le sujet soit choisi de
telle sorte que pour l’élaborer, il soit
nécessaire d’autoriser les étudiants à
accéder à la documentation de leur choix.
Au cours de l’année, travaillez
systématiquement dans les conditions de
l’examen. Dès lors que vous avez réuni
votre documentation, que vous l’avez
exploitée, au moment de la rédiger votre
dissertation, mettez-vous dans les
conditions de l’examen ; assignez-vous
comme limite de temps 3 heures. Les
avantages de cette pratique sont évidents :
- vous apprenez à vous connaître ; vous
découvrez ce que vous êtes capable de
faire ou de ne pas faire en trois heures ;
- vous apprenez à travailler vite ; trois
heures ne représentent rien du tout …
Lorsqu’on possède des connaissances, bien
entendu ;
- vous apprenez aussi à mieux répartir
votre temps.
La répartition des trois heures dépend des
capacités de chaque étudiant, et peut varier
en fonction des sujets. C’est la pratique
régulière des exercices dans les conditions
de l’examen qui permettra à chacun d’en
fixer les principes. En gros, le schéma ci-
après peut-être adapté à de nombreuses
situations :
- environ 15 minutes : compréhension et
réflexion préalable sur le sujet ;
- environ 25 minutes : élaboration du plan
détaillé ;
- environ 35 minutes : élaboration et
rédaction de l’introduction ;
- environ 90 minutes : rédaction de la
dissertation ;
- environ 15 minutes : lecture de la copie.
B. La démarche à suivre :
Comment donc réagir concrètement devant
votre sujet ? La répartition du temps ci-
dessus peut nous guider ; on
distinguer quatre étapes principales :
1)Comprendre le sujet :
Cette expression que l’on répète tout au
long de l’année et que très peu d’étudiants
appliquent effectivement le jour
l’examen, se traduit dans la pratique de la
manière suivante :
- il faut commencer par lire attentivement
le sujet afin d’en peser chaque terme ;
- il faut lire le sujet en se disant qu’il ne
comporte aucun piège. Nous n’avons
aucun intérêt à vous tendre des pièges. Ce
qui nous intéresse, c’est de nous assurer
que vous dominez les notions
fondamentales de la matière, que vous ne
les confondez pas ; que vous êtes bien
conscient de ce que chaque terme du sujet
comporte ;
- ne ramenez pas le sujet à une question du
cours, mais examinez le tel qu’il se donne
lui-même, phénoménalement. Si l’on vous
demande de faire la distinction entre le
pouvoir discrétionnaire et le pouvoir lié,
c’est vraiment de la distinction entre ces
deux pouvoirs qu’il s’agit, et rien d’autre.
Il ne s’agit pas d’un piège pour vous faire
dire autre chose, rien n’est sous-entendu ;
il n’y a rien à deviner, c’est bien ce sujet-
là, tel qu’il est libellé qu’il s’agit de traiter.
- délimiter correctement le sujet. Vous
devrez traiter la question qui vous a été
posée et rien d’autre. Alors délimitez le
sujet, pour éviter d’être hors du sujet, ou de
peut ne pas traiter complètement le sujet
proposé. Ramener le sujet proposé à un
autre sujet est la source de nombreuses et
graves erreurs.
a) Réfléchir sur le sujet :
de Cela signifie concrètement que vous
devez :
-rassembler vos souvenirs, vos
connaissances sur le sujet ;
-et surtout, trouver l’idée directrice, celle
qui orientera tout votre travail, qui
permettra d’en justifier les divisions. Pour
que cette idée soit parfaitement claire dans
votre esprit, posez-vous les questions
4
suivantes : que s’agit-il de démontrer, de II-COMMENTAIRE
prouver, de justifier ; où se trouve la D’ARRET
difficulté et quelle idée générale permet-
elle de la résoudre ? Etc. Il peut être utile  La présentation de
de, pour certains types de sujets, de l’arrêt
formuler par écrit dans un paragraphe de 5
Le commentaire d’arrêt c’est une
à 6 lignes l’essentiel de la démonstration
présentation synthétique et raisonnée de
que vous entendez développer dans votre
tous les éléments de la décision de justice.
copie.
Il est composé des éléments suivants :
b) Elaborer le plan selon les principes
énoncés plus haut.  Le résumé des faits :
c) Rédiger votre dissertation en
Bref rappel des faits de manière
veillant :
chronologique. Préciser les points
- à votre écriture qui doit être lisible ;
importants en lien avec le problème
- à votre style qui doit être sobre et
juridique. Rien à dire, sauf qu’il faut les
correct ;
exposer correctement, parce que les règles
- à la disposition matérielle de la copie qui
de droit ne s’appliquent pas
doit laisser apparaître les grandes masses :
indistinctement à n’importe quel fait. Il
introduction, parties équilibrés qu’il faut
existe deux règles essentielles pour
nécessairement respecter.
l’énoncé des faits.
D’abord, l’étudiant doit faire un tri dans les
faits pour ne garder que les éléments
strictement nécessaires à la compréhension
de l’arrêt et du problème de droit.
Attention, cependant à ne pas omettre
certains éléments qui auraient un impact
sur le problème de droit ou sa solution.
C’est ici la capacité de l’étudiant à ne
retenir que les éléments pertinents, mais
tous les éléments pertinents, qui seront
jugés.
Ensuite les parties doivent être qualifiées,
trop d’étudiants l’oublient. Il n’y a aucun

5
intérêt à parler de M. X… ou de Mme Y…,
on parlera plutôt de vendeur, d’acquéreur,
de promettant, de bénéficiaire,
créancier, de débiteur, de responsable, de
victime, de solvens, d’accipiens, d’époux,
d’épouse, etc. Le devoir n’en sera que plus
lisible.
Naturellement, avant d’utiliser
qualification d’une partie, il faudra bien
souvent introduire cette qualité.
exemple, on n’écrira pas « une victime est
blessée au cours d’un match de rugby par
un responsable » mais « un joueur est
blessé au cours d’un match de rugby par un
membre de l’équipe adverse. La victime
assigne l’auteur du dommage
responsabilité ». Pour que l’on puisse
parler de victime, il faut d’abord qu’il y ait
un dommage, pour que l’on puisse parler
de responsable, il faut d’abord que les
conditions de sa responsabilité soient
établies ; il ne faut pas inverser l’ordre
logique des évènements. Une fois la partie
qualifiée, on la désignera dans le reste du
devoir par sa qualité.
 Procédure :
Pour la procédure, il s’agit de bien retracer
les différents degrés de juridiction qui se
sont prononcés sur le litige.
En droit privé, il s'agit ici de déterminer
qui est le demandeur, le défendeur au 1 er
degré, puis l'appelant et l'intimé en Cour
d'Appel et enfin le demandeur au pourvoi
et le défendeur au pourvoi en Cour de
Cassation. La demande a-t-elle été rejetée ?
de Y a-t-il eu appel ? Recours en cassation ?
Comme pour l’énoncé des faits, il faut ici
veiller à bien qualifier les parties.
L’étudiant sera particulièrement vigilant à
la terminologie employée, notamment :
 Les juges du premier degré rendent
la
des jugements ;
 La cour d’appel et la Cour de
Par
cassation rendent des arrêts ;
 Une partie interjette appel ;
 Une partie se pourvoit en cassation
ou forme un pourvoi en cassation ;
 La cour d’appel confirme/infirme le
en jugement ;
 La Cour de cassation casse l’arrêt
ou rejette le pourvoi ;
 Les parties à l’instance sont le
demandeur/la demanderesse (et non
pas la demandeuse) et le défendeur
(et non pas le défenseur qui est
l’avocat) ;
 Devant la cour d’appel les parties
sont l’appelant et l’intimé ;
 Devant la Cour de cassation on
parle de demandeur au pourvoi (et
non pas de pourvoyeur) et de
défendeur au pourvoi.
 Prétention des parties.
Les arguments des parties justifiant les
demandes ou les raisons de la saisine.
6
La procédure doit être décrite de manière indemniser la victime, puis dans un second
chronologique : moyen la répartition retenue pour la
Assignation : « la victime assigne l’auteur contribution à la dette. Enfin chaque
du dommage en responsabilité sur le moyen peut se subdiviser en plusieurs
fondement de l’article 118 du COCC » branches, chaque branche correspondant à
Jugement en première instance : « les juges un argument attaquant le chef de dispositif
du premier degré rejettent la demande » critiqué par le moyen.
Une partie interjette appel : « la victime  Le problème juridique
interjette appel »
La question de droit doit être posée de
Arrêt de la cour d’appel avec ses
manière brève dont la réponse doit
références et ses motifs : « la Cour d’appel
correspondre à la solution donnée par le
de Paris confirme le jugement dans un arrêt
juge.
du 23 mars 2003, elle retient que l’auteur
Une fois la problématique cernée, il faut
du dommage n’était pas doué de
savoir comment la rédiger.
discernement et que sa responsabilité ne
Malheureusement les règles de forme sur
pouvait par conséquent pas être engagée
ce point varient sensiblement d’une
sur le fondement de l’article 1382 du Code
matière à l’autre et d’un enseignant à
civil »
l’autre. Cependant, on peut dégager
Une partie se pourvoit en cassation avec
quelques règles qui, à défaut de faire
les moyens du pourvoi : « la victime se
consensus, semblent majoritairement
pourvoit en cassation, elle soutient que la
admises.
faculté de discernement de l’auteur du
Tout d’abord, comme son nom l’indique, il
dommage n’est pas une condition
s’agit d’une question de droit et non pas de
nécessaire à l’engagement de sa
fait. Si les juridictions du fond jugent en
responsabilité ». Un pourvoi se décompose
droit et en fait, la Cour de cassation elle ne
en moyens, chaque moyen attaquant un
juge en principe que du droit, sa mission
chef du dispositif de l’arrêt de la cour
étant d’unifier l’application du droit. La
d’appel. Par exemple si la cour d’appel
Cour suprême n’est pas un troisième degré
condamne solidairement deux responsables
de juridiction. Ainsi, par exemple, il
à indemniser la victime puis prévoit une
importe peu à la Cour suprême de savoir si
répartition de la charge finale de la dette
un contrat de prêt réel a vraiment existé en
par parts viriles, le responsable qui se
l’espèce entre les parties, c’est aux juges
pourvoit en cassation pourra contester dans
du fond de le dire, en revanche la question
un premier moyen sa condamnation à

7
de savoir si la preuve de l’existence de ce
contrat peut être apportée par le biais de
témoignages peut lui être posée. La
question doit donc être formulée en des
termes les plus généraux possibles.
Ensuite, la question doit être abstraite,
c’est-à-dire qu’elle doit garder son sens
une fois extraite de son contexte.
Concrètement, un juriste qui ne connait pas
les faits de l’arrêt doit être en mesure de
comprendre la problématique.
problématique du type « la victime
pouvait-elle assigner le responsable ? » est
donc à proscrire, on lui préfèrera la
problématique suivante : « la responsabilité
civile pour faute de l’auteur d’un dommage
non doué de discernement peut-elle être
engagée ? ».
La problématique doit être la plus concise
possible, mais elle doit également être
complète..
Enfin, on préfèrera une véritable question
de droit, c’est-à-dire posée sous la forme
interrogative directe et donc se terminant
par un point d’interrogation. Il s’agit
cependant de l’un des points les plus
contestés, certains enseignants acceptant
les problématiques non posées sous forme
interrogative directive, voire exigeront
qu’elles soient formulées de la sorte. Quoi
qu’il en soit, la problématique doit être
rédigée en bon français, par conséquent un
mélange des formes interrogatives directe
et indirecte est à proscrire : « la question
est de savoir si la responsabilité civile pour
faute de l’auteur d’un dommage non doué
de discernement peut-elle être engagée ? »
(la syntaxe est incorrecte).
 La solution de l’arrêt à
commenter.
La solution de l’arrêt renvoie au dispositif
c’est-à-dire à la fin de l’arrêt.
Il faut bien sûr que cette solution figure
dans l’introduction du commentaire
Une
d’arrêt. S’il s’agit d’un attendu de principe,
le mieux est de le recopier intégralement
entre guillemets. A défaut, il faudra faire
un effort de généralisation pour dégager
une réponse à la question de droit soulevée
qui se détache des particularités de
l’espèce.
Une fois la solution posée en des termes
généraux, il faut l’appliquer aux faits
particuliers de l’espèce.
 L’annonce de plan
Il s’agit d’annoncer en une ou deux phrases
les deux principaux axes du commentaire
(I et II) qui doivent apparaître au lecteur
comme la conséquence logique de tout ce
qui vient d’être énoncé, particulièrement la
solution de la Cour de cassation.
Les deux parties doivent être indiquées
formellement : (I) pour la première partie,
(II) pour la seconde partie. Le reste n’est
que conseils de bon sens. Ainsi il ne faut
pas se contenter de reprendre les intitulés
des deux parties, ou l’annonce de plan
8
serait superfétatoire. L’annonce de plan exercice qui consiste à commenter deux
doit refléter fidèlement le contenu réel de décisions de justice en les rapprochant en
chaque partie, faute de quoi le correcteur évitant de les juxtaposer.
relèvera le décalage. Enfin, même si ça
n’est pas rédhibitoire, mieux vaut éviter les
annonces de plan trop scolaires du type
« Nous verrons dans une première partie
que… puis dans une deuxième partie
que… ».

Le plan du commentaire :
Dès lors que le travail préliminaire qui
vient d’être décrit est correctement fait,
l’élaboration du plan ne soulèvera pas de
très grandes difficultés.
Ici, il existe deux écoles : l’une qui
s’attache au plan en deux parties
comparables à celui de la dissertation.
I / Explication de la solution
II / Appréciation de la solution
Ou bien s’il s’agit d’une solution nouvelle,
d’un revirement de jurisprudence :
I / Exposé de la solution
II / Portée de la solution
Il faut seulement éviter de faire apparaître
les intitulés des grandes parties tels quels
dans le corps du commentaire ; au lieu
d’écrire analyse de la solution, énoncez
effectivement ce l’idée retenue telle que
vous l’avez dégagé de l’arrêt.
UNIVERSITE ALIOUNE DIOP
Les intitulés longs sont à éviter. DE BAMBEY

INGENIÉRIE
NB : L’étudiant peut être amené à traiter JURIDIQUE
un commentaire parallèle. Il s’agit d’un

9
 Commentaire d’article Dans cette partie, l’étudiant devra préciser
le support, l’auteur, la nature, la valeur de
Commenter un article consiste à la disposition à commenter.
analyser et expliquer une disposition - Il lui faudra repérer l’origine de
normative, à apprécier l’intérêt de la l’article
disposition dans le domaine juridique - La date d’élaboration de l’article
concerné et à étudier ses conséquences (Cette information est essentielle :
juridiques, factuelles, économiques et elle vous permet de situer l’article
sociales. Vous devez également vous dans son contexte et de le
demander si la disposition est toujours rapprocher d’autres dispositions,
adaptée au contexte actuel. adoptées au cours de la même
Commenter un article est un travail période, ou de décisions de
distinct des autres épreuves jurisprudence qui ont pu susciter
(commentaire d’arrêt, dissertation, cas l’adoption de cet article).
pratique) mais vous aide à bien les - L’auteur de l’article. Cette
appréhender. Cet exercice développe votre information vous renseigne d’une
sens de l’analyse et suppose une grande part sur la valeur juridique de la
rigueur. disposition (valeur
Vous devez étudier les éléments suivants constitutionnelle s’il s’agit d’un
: article de la Constitution, valeur
- le contexte dans lequel l’article a été écrit législative s’il s’agit d’un article
(juridique mais aussi historique, d’une loi…), d’autre part sur le
économique, sociologique, politique) ; contexte idéologique dans lequel
- le problème qui a suscité l’adoption de elle s’inscrit.
l’article ;
- l’objectif poursuivi par son auteur ; ÉTAPE 2 : ANALYSE DE L’ARTICLE
- l’apport du texte, sa finalité, son impact, Analyse des termes : la glose. Une
ses incidences ; glose consiste à définir un à un les termes
- les réactions de la jurisprudence, de la d’une phrase donnée. Méfiez-vous des
doctrine et des professionnels ; différences de sens entre le langage
- l’avenir probable du texte (abrogation, courant et le langage juridique, entre la
modification, pérennité) … langue ancienne et la langue actuelle.
ÉTAPE 1: IDENTIFICATION DE L’étudiant devra apprécier
L’ARTICLE l’article. Ainsi, il doit étudier la structure

10
grammaticale de l’article. (Étudier la
structure grammaticale de l’article vous
aide à saisir son sens exact et à construire
votre plan. Vous pouvez en effet, parfois,
bâtir ce dernier en calquant la structure
grammaticale du texte.)
Il doit :
- Identifier dans chaque phrase la
proposition principale et les
propositions subordonnées ;
- Repérer les articles définis et les
articles indéfinis ;
- Faire attention au sens des
conjonctions de subordination ou
de coordination.
Il doit aussi :
- Préciser le pourquoi du texte, la
réaction de la jurisprudence et de la
doctrine sans oublier les problèmes
et les solutions apportés par le
texte.
- Le contexte historique
ETAPE 3 : LA STRUCTURATION DU
TEXTE
Ici l’étudiant devra mettre l’accent sur la
structuration du texte. En d’autres termes,
il s’agit de la subdivision de l’article par
exemple en combien d’alinéas.
ETAPE 5 : L’IDEE GENERALE
Il est ici question de préciser l’idée
centrale du texte qui n’est rien d’autre que
l’idée qui résume l’ensemble des idées
maitresses de l’article.
11
ETAPE 6 : RECHERCHE D’UN PLAN
DETAILLE
Vous pouvez généralement vous inspirer
de la structure grammaticale de l’article
pour élaborer le plan de votre
commentaire.
Le commentaire d’article, comme les
autres exercices juridiques, se construit en
deux parties. Si l’article comporte
plusieurs alinéas, vous devez opérer des
regroupements tout en recherchant une
cohérence.
Méthodologie du cas pratique
Le cas pratique, aussi appelé consultation
ou consultation juridique consiste, à partir
de faits, à ressortir les problèmes de droits
qui se posent et les solutions que l'on peut
apporter soit en répondant aux questions
posées dans le cas pratique, soit
simplement à partir de faits.
L’étudiant est, en quelque, sorte dans la
position du magistrat devant trancher un
litige. C’est pourquoi il est nécessaire de
bien poser le ou les problèmes de droit et
de motiver les réponses avec beaucoup de
rigueur en se fondant sur des règles de
droit (textes, jurisprudence,).
Le but de l'exercice est d'apporter une  L’identification de ou des règles de
solution juridique solidement argumentée à droit applicable(s)
un problème de fait.  L’exposé des faits
 RESOLUTION DU OU DES  L’application de la règle de droit
PROBLEMES DE DROIT aux faits exposés
 La réponse à la question de fait
Il s'agit d'établir l'adéquation d'une règle de
posée par le cas pratique.
droit au problème soulevé. En effet,
l'étudiant doit rapprocher les faits qu'il a
qualifiés de la règle de droit qu'il pense NB : Si le sujet permet d'envisager
applicable. plusieurs hypothèses, chacune devra être
Cependant il peut arriver que des questions examinée de façon successive. Il est
soient expressément posées dans l'énoncé. souvent judicieux de mettre en exergue
Dans ce cas, l’étudiant doit résoudre le cas l'hypothèse qui a le plus de chances
pratique en répondant successivement aux d'aboutir au regard de la question posée.
questions posées.
Il peut aussi arriver que l'énoncé ne pose
pas directement les questions mais se
termine plutôt par une formule générale de
ce type « Relevez les problèmes juridiques
qui se posent et résolvez-les… », « Qu’en
pensez-vous ? », Etc. Dans ce cas,
l’étudiant doit résoudre le cas pratique en
identifiant le ou les problèmes en y
apportant des réponses.
Il s'agit d'un raisonnement syllogistique et
l’étudiant doit respecter les étapes
suivantes :
 La lecture du sujet.
 La qualification et le résumé des
faits
 La détermination de la (ou des)
question de fait et du (ou des)
problème de droit

12