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S4
Rappel de la Méthodologie
Cette rigueur doit se retrouver tout d’abord au sein de la résolution d’un problème donné, en
suivant le syllogisme juridique :
A noter qu’il ne s’agit pas d’un étalage des connaissances mais de cibler celles permettant de
justifier la solution.
La rigueur se retrouve ensuite dans l’agencement des différents problèmes : ces derniers sont
traités les uns à la suite des autres.
Il est aussi possible d’établir un plan (binaire) pour structurer l’analyse et gagner en clarté
mais là encore sans obligation, les problèmes apparaissent dans les sous parties.
L’introduction n’est pas requise : mais il est souhaitable de citer brièvement les problèmes
par thèmes
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- la méthode la plus simple est de suivre l’ordre chronologique des faits.
Méthodologie :
Le commentaire d’article est un travail distinct des autres épreuves (commentaire d’arrêt,
dissertation ou cas pratique).
Outils :
Le commentaire d’article comme la dissertation, exige des connaissances relatives au thème
visé. Il faut faire appel au cours pour étudier les points suivants :
Le contexte d’élaboration : pour quelle raison cet article est-il intervenu et pourquoi à ce
moment là ?
Entérine-t-il ou infirme t-il une solution jurisprudentielle ? avalise t-il ou sanctionne t-il un
comportement ?
Le sens de l’article : que signifie t-il ? Pose t-il un nouveau principe ? Renforce t-il un
principe déjà posé ? Pose t-il une exception ?
Le champ d’application : Quelles situations de fait vise-t-il ?
La réception de l’article : L’article a-t-il posé ou posera t-il des difficultés d’application ? a-
t-il été contesté par la doctrine et les praticiens ? a-t-il donné lieu à des interprétations
jurisprudentielles ?
Eléments à étudier :
-Le contexte dans lequel l’article a été écrit : juridique mais aussi historique, économique,
sociologique, politique.
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- l’apport du texte, sa finalité, son impact, ses incidences ;
Rédaction du commentaire
Etape 1 l’introduction :
-elle doit représenter environ un tiers de votre devoir et comporter les éléments suivants :
Les chapeaux introductifs et votre transition relèvent de la cohérence de votre plan et donc de
votre travail.
Les intitulés des grandes parties et sous parties doivent être percutants et si possible courts et
précis
Conclusion :
La conclusion doit constituer une ouverture sur l’avenir : un appel à une intervention du
législateur, une interrogation sur la manière dont la jurisprudence va interpréter cet article s’il
est récent, une mise en garde contre d’éventuelles difficultés d’application ou incohérences
avec d’autres règles juridiques.
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III-Rappel de la méthodologie de la dissertation juridique
L’épreuve écrite de dissertation juridique est un grand classique des examens de droit.
Il s’agit d’un exercice d’ordre méthodologique qui consiste à démontrer une solution proposée
au moyen d’un raisonnement : c'est-à-dire d’une démarche intellectuelle mettant en œuvre des
connaissances juridiques.
Etapes de l’exercice :
A- Compréhension et délimitation du sujet :
1-analyser le sujet ( mots clés, signification, contenu) pour reconnaître la question qui
est posée et ses limites exactes.
2-Comprendre le genre de sujet qui est donné :
Sujet d’exposition Consistant à exposer une question
déterminée du programme de l’examen
Sujet de synthèse Nécessite de réunir plusieurs questions
réparties dans l’ensemble du programme
en dressant l’inventaire complet des
questions se rapportant au sujet il
convient de réaliser une synthèse de ces
questions
Sujet de comparaison Requiert l’examen de deux notions qui
ont été présentées séparément dans le
cours. Il est indispensable d’examiner
ces notions en parallèle. Autrement dit,
il ne s’agit pas de deux sujets descriptifs
distincts mais d’un seul et unique sujet
de synthèse
Après voir rassemblé les éléments du sujet autour d’idées essentielles, il convient de
construire un plan.
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Ce plan se compose de la façon suivante :
- 1-Introduction :
- A- énonciation du sujet :
- Amener le sujet au moyen d’une idée générale en situant progressivement la question
à traiter dans l’ensemble de la matière.
- Poser le sujet : le sujet doit être progressivement annoncé.
- Définir les termes du sujet , préciser son domaine ( ce qu’il comprend et ce qu’il ne
comprend pas)
- B- La problématique du sujet :
- Après avoir délimité le sujet, il est nécessaire d’identifier les questions qui se posent.
Il s’agit de mettre en évidence l’intérêt du sujet
- Intérêt du sujet ! il s’agit de répondre à la question « pourquoi dois -je parler de ce
sujet »
- C-L’annonce et la justification du plan :
- Le plan annoncé doit résulter des considérations précédentes.
2- les parties :
L’exposé d’une question de droit repose sur un plan en deux parties : c’est un plan
binaire
Parties titrées :
I- titre de la partie
A-
B-
II-titre de la partie
A-
B-
Chacune des parties étant divisée en sous parties(A,B) annoncées par quelques lignes
directrices
Conclusion :
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I-APPLICATIONS PREMIERE PARTIE DU COURS:
. I-LE VOL
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Abus DE CONFIANCE :
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Article 550 CP: si l’abus est réalisé
par une personne faisant appel public
à l’épargne afin d’obtenir la remise
des fonds pour son propre compte,
soit comme directeur, administrateur
ou agent d’une entreprise
commerciale. Emprisonnement 1 à 6
ans et amende 100.000dhs
III-ESCROQUERIE :
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Elément moral la connaissance du caractère
frauduleux des moyens utilisés.
Et ensuite, la conscience d’un
préjudice pour la victime des
moyens frauduleux.
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4- trafic illicite d’armes et de munitions,
5- corruption, concussion, trafic
d’influence et détournement de
deniers publics et privés ;
6- infractions de terrorisme ;
7- contrefaçon ou falsification des
monnaies ou effet de crédits publics
ou d’autres moyens de paiement.
8- L’appartenance à une bande
organisée, formée ou établie dans le
but de préparer ou de commettre un
ou plusieurs actes de terrorisme ;
9- L’exploitation sexuelle ;
10- Le recel de choses provenant d’un
crime ou d’un délit ;
11- L’abus de confiance,
12- L’escroquerie ;
13- Les infractions portant atteinte à la
propriété intellectuelle ;
14- Les infractions portant atteinte aux
droits d’auteur et droits voisins ;
15- Les infractions contre
l’environnement ;
16- L’homicide volontaire et voies de
fait volontaires ;
17- L’enlèvement, la séquestration ou la
prise d’otage ;
18- Le vol et l’extorsion ;
19- La contrebande ;
20- La fraude sur la marchandise et les
denrées alimentaires ;
21- Le faux, l’usage de faux et
l’usurpation ou l’usage irrégulier de
fonctions, de titres ou de noms.
22- Le détournement, la dégradation
d’aéronefs ou des navires ou de tout
autre moyen de transport, la
dégradation des installations de
navigation aérienne, maritime et
terrestre ou la destruction, la
dégradation ou la détérioration des
moyens de communication ;
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24- L’atteinte aux systèmes de
traitement automatisé des données.
Peines complémentaires :
L’article 574-5 prévoit à l’encontre des
personnes coupables de blanchiment une ou
plusieurs des peines complémentaires :
- Confiscation ;
-Dissolution ;
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Cas pratique N°1 : abus de confiance
CORRIGE
La révocation d’un gérant d’une SNC est une décision qui relève de la compétence
des associés et selon les modalités fixées par la loi ou à défaut par les statuts.
L’abus de confiance est défini par l’article 547 du code pénal comme étant le
fait par toute personne de mauvaise foi, de détourner ou dissiper, au préjudice des
propriétaires, possesseurs ou détenteurs, soit des effets, des deniers ou
marchandises, soit des billets, quittances, écrits de toute nature contenant ou
opérant obligations ou décharges et qui lui avaient été remis à charge de
restitution, de représentation ou d’un usage déterminé.
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1-L’élément matériel :
• Billets, Quittances ;
• Ces choses ont été remises et acceptées « à charge de les rendre, de les
restituer, de les représenter ou d’en faire un usage déterminé
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Cette condition de remise préalable étant établie, il convient de vérifier
l’existence du détournement constitué par la réalisation des éléments
constitutifs propres à l’abus de confiance.
b- le détournement de la chose :
• de les représenter
Élément moral:
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gérant s’est comporté comme le propriétaire de la voiture qu’il considère
comme dédommagement à sa révocation injuste.
Le gérant encourt donc une peine d’emprisonnement Six mois à trois ans
et une amende de 200 à 2000dhs (art 547)
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II-EXERCICES : chapitre II- ATTEINTES AUX PERSONNES
A- Tests de compréhension
1- La qualification pénale : homicide
Réponse :
a-Première Situation:
• S’agit t-il d’un meurtre avec préméditation par exemple? Ce sera alors un
assassinat prévu et sanctionné par l’article 393 du code pénal qui dispose
: « le meurtre commis avec préméditation…….est puni de la peine de
mort ».
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• En revanche, s’il s’agit d’un meurtre sans préméditation , c’est-à-dire un
meurtre simple, prévu est sanctionné par l’article 392: « quiconque
donne intentionnellement la mort à autrui est coupable de meurtre et
puni de la réclusion perpétuelle ».
• Deuxième situation :
• S’il y’a une agression contre une personne sans intention de lui donner la
mort, et que celle-ci est décédée à la suite de cet acte, il y’aura
seulement un homicide involontaire et c’est l’article 432 du CP qui en
donne la définition et la sanction : « quiconque par maladresse,
imprudence , inattention, négligence ou inobservation des règlements
commet involontairement un homicide ou est involontairement la cause,
est puni de l’emprisonnement de trois mois à cinq ans et une amende de
250 à 1000dhs »
• Troisième situation:
• l’enquête ou que l’instruction révèle l’existence d’un lien de parenté
entre l’auteur présumé et la victime. le meurtrier est le fils de la victime,
cette constatation aura elle une influence sur la qualification de
l’infraction et partant sur la sanction encourue?
• À cette question c’est l’article 396 du CP qui répond : « quiconque
donne intentionnellement la mort à son père, sa mère ou à tout autre
ascendant est coupable de parricide et puni de la peine de mort »,
• Quatrième situation:
• L’auteur de l’homicide peut avoir donné la mort pour défendre sa propre
vie contre un danger de mort:
• Dans ce cas c’est encore le droit pénal qui précise cette question dans
une hypothèse de légitime défense à condition que les éléments de
définition légale de la légitime défense soient réunies.
• Ainsi, l’article 124 du code pénal dispose « il n’ y ni crime, ni délit, ni
contravention lorsque l’infraction était commandée par la nécessité
actuelle de la légitime défense de soi même ou soi d’autrui ou d’un bien
appartenant à soi même ou à autrui pourvu que la défense soit
proportionnée à la gravité de l’agression »
• Cinquième situation:
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• Supposons qu’il s’agisse de ce qu’on appelle un crime passionnel:
• Par exemple que le meurtre en question soit perpétré par un mari
contre sa femme infidèle . Ce meurtre sera-t-il sanctionné sera-t-il
sanctionné avec la même rigueur que s’il s’agissait d’un crime crapuleux
(tuer pour voler).
• C’est l’article 418 CP répond à cette question: le meurtre, les blessures
ou les coups sont excusables s’ils sont commis par l’un des époux sur la
personne de l’autre, ainsi que sur le complice à l’instant où il les
surprend en flagrant délit d’adultère ».
• Ce sont les effets des excuses légales, causes d’atténuation de la
responsabilité. ( partie II)
• Sixième situation:
• Si la mort a été donnée par un ami de la victime, par son conjoint ou
même par son médecin traitant et à la demande de la victime pour
mettre fin à ses souffrances atroces dues à une maladie incurable
(euthanasie)
• L’ami, le conjoint, le médecin sera-t-il poursuivi et jugé sur la base du
meurtre ou de l’assassinat.
• C’est un problème délicat auquel le droit pénal a justement pour tâche
de répondre ( débat sur l’euthanasie, le suicide, avortement etc).
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