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ASSEMBLEE NATIONALE XIIIe Législature

Proposition de loi n°…….. / 2021


Modifiant l’article 319 alinéa 3 du Code Pénal
régi par la loi 66-16 du 1er février 1966,
instituant la criminalisation de lesbienne,
gay, bisexuel et transgenre – LGBT+.

COMPOSITION DU DOSSIER

1. Exposé des motifs


2. Proposition de loi

Auteurs :
Honorable Mamadou Lamine Diallo
Honorable Cheikh Bamba Diéye
Honorable Aliou Souare
Honorable Moustapha Guirassy
Députés à l’Assemblée nationale

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EXPOSE DES MOTIFS

La constitution conçoit la nation sénégalaise comme l’expression de la volonté de la


population de vivre ensemble et de rester sous la conduite des mêmes lois. Cet esprit
s’accommode au respect des règles de convenance et de vie qui sont fortement
influencées par l’identité de notre propre histoire et les valeurs de notre culture.
C’est cette réalité qui explique ainsi toutes les exigences dévolues à la protection des
mœurs et consacrées par l’article 319 du code pénal régi par la loi n°66-16 du 1er février
1966.
Cinquante-cinq ans après le vote de cette loi, elle est maintenant devenue inadaptée.
Le phénomène de l’orientation sexuelle au sens large heurte la morale et les croyances,
frise l’indécence, sape la cohésion sociale et détruit les fondamentaux du pays de
valeurs que nous sommes. II prend des proportions inquiétantes et dangereuses et se
manifeste sous le sigle LGBT+ ainsi définies:
- Lesbienne : désigne une attirance sentimentale et sexuelles entre deux ou
plusieurs femmes, c’est pratiquement l’homosexualité féminine.
- Gay : c’est l’homosexualité masculine, l’attirance amoureuse et sexuelle entre les
hommes.
- Bisexuel : le fait d’avoir des relations amoureuses et sexuelles aussi bien pour les
personnes du même genre que celle du sexe opposé.
- Transgenre : se dit d’une personne dont l’identité de genre n’est pas en accord
avec le sexe biologique assigné à la naissance.
- Queers (en anglais) signifiant pédés en français : c’est un autre terme pour
désigner la relation amoureuse entre des hommes (homosexualité)
- Intersexualité : le fait d’être adépte de toute orgie sexuelle imaginable
- Nécrophilie ou nécrolagnie : c’est une attirance sexuelle d’un humain pour les
cadavres. Ils sont appelés nécrophiles.
- Zoophilie: l'attirance sexuelle d'un être humain pour des animaux. Ils sont
appelés zoophiles.
Toutes ces pratiques découlant de cette nébuleuse LGBT+ montrent encore le niveau
de perversion des mœurs et de déviance sexuelle des personnes dans la seule
satisfaction des caprices immoraux, des mondanités et des voluptés.
Paradoxalement, la législation en vigueur ne reconnait pas l’homosexualité comme un
délit. Elle réprime simplement les actes impudiques ou contre nature commis par des
personnes du même sexe. Le texte de loi dans son contenu présente des limites
objectives et reste très évasif. II y a même un décalage entre l’obligation
constitutionnelle faite à l’Etat de protéger les mœurs et l’absence de dispositions
prévoyant des sanctions aux auteurs de ces actes ignobles et incompatibles à la survie
de l’humanité.
La présente proposition de loi vient ainsi combler toutes les insuffisances notées dans la
loi précitée. Elle réprime sévèrement l’homosexualité et toutes les autres pratiques
assimilées, avec des peines à la hauteur des actes impudiques ou contre nature commis
par des personnes du même sexe.

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Mais aussi, elle va corriger les manquements relevés dans la loi susvisée et instaurer le
délit d’homosexualité et de toutes les autres pratiques identiques. La proposition de loi
répond, enfin, à une demande sociale qui est vivement exprimée par l’écrasante majorité
de la population et de toutes les confessions religieuses confondues.
Telle est, mes Chers Collègues, l’économie de la présente proposition de loi qu’il me
revient de soumettre à votre honorable attention.

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XIIIe Législature

………………………….
A l’attention de :
Monsieur Moustapha Niasse
Président de l’Assemblée nationale
DAKAR

OBJET : Proposition de loi, modifiant l’article 319


Alinéa 3 du Code Pénal

Monsieur le Président,

La proposition de loi qu’il me revient de remettre à votre honorable autorité, a la modeste


prétention de faire l’écho des légitimes inquiétudes de l’écrasante majorité des croyants
de ce pays, et de nombreuses autorités religieuses du Sénégal.
Il urge donc de renforcer la répression des actes contre nature pour protéger la nation
sénégalaise. Au demeurant, la population rejette déjà ce qu’elle considère comme des
contre valeurs et peut avoir tendance à se faire justice elle-même, ce qui ne manquera
pas de troubler gravement l’ordre public voir menacer la cohésion sociale.

Cette proposition de loi, qu’il me revient l’honneur de soumettre à l’appréciation de mes


honorables collègues (vise à préciser l’acte homosexuel) a plutôt pour vocation de
renforcer les sanctions pénales attachées aux (incriminations) récriminations déjà
présentes, dans les dispositions de l’article 319, alinéas 3, de notre Code Pénal, afin de
contribuer à apaiser le climat social.
Vous en souhaitant bonne réception, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, Cher
Collègue, l’assurance de ma haute considération.

Honorable Mamadou Lamine Diallo


Honorable Cheikh Bamba Diéye
Honorable Aliou Souare
Honorable Moustapha Guirassy

Députés à l’Assemblée Nationale

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ASSEMBLEE NATIONALE
XIIIe Législature

Loi modifiant l’article 319 alinéa 3


du Code Pénal

Proposée par :
Honorable Mamadou Lamine Diallo
Honorable Cheikh Bamba Diéye
Honorable Aliou Souare
Honorable Moustapha Guirassy

Députés,

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Les dispositions de l’Article 319, alinéa 3,
sont modifiées ainsi qu’il suit :

➢ Sera puni d’une peine de 5 à 10 ans d’emprisonnement ferme


et d’une amende de 1.000.000F CFA à 5.000.000F CFA sans
possibilité d'accorder des circonstances atténuantes
quiconque aura été reconnu coupable d’actes contre - nature
ainsi définis : lesbianisme, homosexualité, bisexualité,
transsexualité, intersexualité, zoophilie, nécrophilie et autres
pratiques assimilées.

➢ Si l’acte sexuel a été commis de l’être humain avec un animal,


la peine maximale sera de cinq ans sauf cas de force
majeure ».

➢ Toute tentative de commission des infractions ci-dessus


libellées est punie des mêmes peines.

➢ L’apologie desdites infractions par tout moyen de diffusion


publique ou le financement de toute activité en rapport avec
l’agenda LGBT+ est punie d’une peine de 3 à 5 ans
d’emprisonnement ferme et d’une amende de 500.000F CFA à
5.000.000 F CFA

➢ Pour les infractions ci-dessus indiquées, il sera


obligatoirement procédé à l’interdiction des droits prévus à
l’article 34 du code pénal de même durées que la peine
principale.

➢ Le délai de prescription de l’action publique est de 7 ans

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