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Zootechnie Generale Cag Una 2020
Zootechnie Generale Cag Una 2020
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COURS DE
ZOOTECHNIE GENERALE
LICENCE PROFESSIONNELLE (L1)
ET
Général:
▪ qui prend en compte plusieurs domaines;
▪ qui intéresse plusieurs aspects;
▪ qui se rapporte à plusieurs espèces.
1. Objectif du cours
Donner à l’apprenant, des notions, des concepts et des principes de base de la zootechnie. Ainsi, les chapitres
qui seront exposés devront lui permettre d’internaliser et de s’approprier ces connaissances nécessaires pour
aborder plus tard la problématique des productions animales. De façon spécifique, il faut amener l’apprenant à :
▪ comprendre des définitions, des concepts, des principes de base et des champs d’application de la
zootechnie;
▪ comprendre les différentes pratiques et méthodes d’élevage des animaux domestiques ;
▪ percevoir l’importance des infrastructures et des équipements d’élevage pour animaux domestiques ;
▪ mieux cerner l’importance de l’hygiène et les mesures prophylactiques dans le circuit de production des
aliments d’origine animale destinés à la consommation humaine ;
2. Résultats attendus
A l’issue de ces enseignements, l’apprenant :
✓ s’est approprié les termes, les concepts et les principes de base pour suivre un élevage de bétail
domestique;
✓ a compris les différentes pratiques et méthodes d’élevage d’animaux domestiques;
✓ a su l’importance de l’hygiène et de la prophylaxie dans les élevages ;
✓ a mieux perçu l’importance de l’alimentation, des infrastructures et des équipements d’élevage.
3. Public cible
Ce cours de Zootechnie générale s’intéressant à des animaux domestiques d’élevage est destiné aux
apprenants inscrits au second semestre d’un cycle d’agronomie générale niveau licence.
4.. Eléments de plan et contenu du cours
Ce cours de zootechnie générale est bâti autour d’un ensemble cohérent de deux chapitres à savoir :
• Les pratiques d’élevage et la santé animale’’. Les subdivisions contiennent:
- les différents modes d’élevage– l’importance et le rôle de l’alimentation et de l’abreuvement
- l’hygiène et la prophylaxie - les maladies courantes du bétail et les traitements usuels - la
reproduction (bovins, ovins, caprins, porcins, lapins, volaille) - définitions et concepts – gestation –
mise bas – les anomalies de la mise bas.
• La physionomie des animaux domestiques d’élevage. Les subdivisions comprennent
Bovins – ovins – caprins – lapin – volailles. des éléments de la reproduction – l’alimentation
des animaux domestiques – des performances zootechniques des animaux d’élevage –
les pathologies dominantes des animaux d’élevage - des mesures d’hygiène et de prophylaxie
des animaux d’élevage - des infrastructures et les équipements d’élevage.
5. Méthodes d’enseignement/apprentissage
Avant les différentes séquences des cours, dès le premier contact, les apprenants sont informés de la méthode
de déroulement des cours ainsi que des conditions d’évaluation.
• Notes de cours/polycopiés
• Flipchart
• Vidéoprojecteur/rétroprojecteur,
• Tableau noir
7. Evaluation
Il s’agira d’un système de contrôles continus au cours duquel, l’apprenant sera évalué au moins deux fois. Les
travaux pratiques et ou sorties pédagogiques seront également évalués sur la base des rapports y afférents.
Chaque évaluation sera sanctionnée par une note.
• évaluation formative;
• évaluations sanctionnées par une note :
o questions à traiter individuellement sur table
o rapport de sortie pédagogique ou séances d’épreuves orales si possible.
Un barème est incorporé dans chaque épreuve.
- Au choix
- Synthèse
- Analyse
- Compréhension.
Les évaluations interviennent à la fin des cours théoriques et éventuellement des TD, des TP et des sorties
pédagogiques si possible.
A travers ses réponses aux questions, l’apprenant doit pouvoir raisonner et prouver qu’il a compris les principes
directeurs (définitions, concepts…) de la matière. Il doit démontrer qu’il a acquis des connaissances et des
aptitudes à faire valoir en tant que de besoin.
Chapitre 1 : LES PRATIQUES D’ELEVAGE
ET LA SANTE ANIMALE
L’élevage est l’ensemble des activités qui assurent l’entretien et la multiplication des animaux souvent
domestiques, parfois sauvages, pour l’usage des humains.
L’élevage traditionnel est basé sur la quantité et non la qualité. Dans l’élevage traditionnel les vaches étaient de
race locale, à plusieurs fins, alors que de nos jours les vaches sont de race moderne, exotique. Elevées en race
pure, ces vaches de race moderne sont de grande taille et produisent plus que les vaches de race traditionnelle.
C’est le fruit des mutations imputables à la sélection.
Dans l’ensemble, l’élevage des ruminants a connu trois pratiques successives : pastorales, agricoles et
industrielles. Le pastoralisme originel se réfère aux pratiques de populations qui vivent des produits de leurs
troupeaux.
Ainsi, tout comme les animaux domestiques d’élevage, les animaux sauvages jouent un rôle important et
diversifié suivant les régions. De nos jours, ces animaux appelés faune, s’attirent les principaux rôles ci-après :
▪ la chasse : source de protéines à travers les oiseaux, les rongeurs, les primates, le gibier dont la viande
peut être préférée à celle du bétail domestique. Les ruminants sauvages ont fait l’objet de chasse dans
les forêts et les savanes ;
▪ le tourisme : source de revenus monétaires dans certains pays d’Afrique qui accueillent de nombreux
touristes chaque année (Kenya, Ethiopie, Afrique du Sud, Burkina Faso, Niger, Bénin….).
Les animaux sauvages ont une biologie très souvent adaptée à leur milieu. Ils sont beaucoup plus productifs
que les animaux domestiques (productivité élevée, production de viande au km2 plus importante).
▪ Le porc : surnommé usine à viande domestique, le porc est une des espèces domestiques les plus
répandues dans le monde. Sa viande est grasse. La femelle est très prolifique. Le porc valorise aux mieux
les sous-produits et divers produits avariés. Il a une croissance rapide. Il est un omnivore.
▪ Les volailles : poules, canards, dindons, pintades, oies sont répandues dans différentes parties du globe.
Leurs résistances aux maladies sont variables et leur élevage tient plus à la production de viande. A
l’exception de quelques élevages industriels, ce sont de petits élevages familiaux (Afrique).
▪ Le lapin fait partie de la basse-cour. Originaire de la méditerranée, le lapin est élevé pour la viande et
accessoirement pour la fourrure (race angora).
D’une manière générale, le logement des animaux d’élevage doit être adapté pour fournir des conditions
favorables d’alimentation, de repos. Il doit constituer un environnement sanitaire convenable.
Les logements des animaux d’élevage sont très divers. Ils correspondent à la nécessité de garder les animaux,
de les mettre à l’abri de prédateurs, de les protéger contre les intempéries, de les garder en stabulation ou
d’organiser une production intensive. Ils doivent correspondre également à la taille moyenne des individus et à
l’importance des troupeaux. Dans le cas des bovins, ils peuvent aller des parcs constitués de piquets ou
d’épineux à des étables. Dans le cas des volailles, la variabilité des poulaillers est également très grande selon
le mode de production et les moyens mis en place.
Dans le cas des élevages extensifs, les logements sommaires souvent observés sont destinés à garder les
veaux ou le bétail en entier la nuit. Dans certains cas, ces logements peuvent être améliorés pour protéger les
animaux des vents dominants. Ils doivent se situer dans un endroit relativement surélevé, pas dans des endroits
boueux ou inondables, et faciles d’entretien. Dans certains milieux, les éleveurs changent les emplacements à
intervalles réguliers pour limiter les risques d’infestations parasitaires.
Un logement plus élaboré va de pair avec la sédentarisation. On le rencontre souvent dans les systèmes de
production associant l’élevage et l’agriculture. C’est le cas pour les animaux de culture attelée, les vaches
laitières, les bovins et ou mouton en engraissement. Ce type de logement dispose d’un toit, et il est construit en
matériaux locaux et demande un investissement léger.
Les plus gros investissements se retrouvent dans le cas des étables, bergeries ou écuries pour des élevages
intensifs. Là, il s’agit de bâtiments construits en matériaux définitifs dont les plans permettent de faciliter les
manipulations, les déplacements d’animaux. Ils sont construits en tenant compte des conditions climatiques, du
sol, de la conduite aisée de l’exploitation, et de l’environnement. En régions chaudes, il est essentiel que les
bâtiments soient bien aérés pour éviter une chaleur excessive et un air confiné nuisible à toutes les espèces.
On doit prévoir des dépendances pour isoler les animaux, pour assurer la quarantaine des animaux étrangers,
un magasin pour le stockage des aliments et du matériel d’exploitation.
• Les principes généraux pour la construction d’un bâtiment d’élevage
Un bon bâtiment d’élevage doit satisfaire les exigences suivantes :
✓ être adapté aux animaux et être fonctionnel pour l’éleveur ;
✓ être d’un coût peu élevé et pouvoir s’intégrer dans le milieu.
Il convient alors de faire respecter les dimensions en fonction du format de l’animal, de la race, de la catégorie,
de son état physiologique. Les sols de l’étable doivent être en béton pour faciliter le nettoyage. Pour les murs,
la charpente, l’éleveur doit faire son choix en fonction de sa situation géographique et du coût. Le bâtiment doit
être orienté Sud-Est ou Sud-Ouest et il est plus indiqué d’avoir un local pour veaux pour réduire les risques
d’accident.
D’accès facile, les abreuvoirs et les mangeoires doivent être prévus pour satisfaire tous les animaux.
Un système de contention est requis en raison des nombreuses manipulations et de la main d’œuvre qui se
réduit de plus en plus. De même, la construction d’un parc d’attente et d’un couloir de contention reste toujours
d’actualité. Une fois réalisées, ces infrastructures doivent faire l’objet d’hygiène en permanence.
Aujourd’hui encore, l’élevage de petits ruminants (mouton et chèvre Djallonké), des porcs et des volailles est
caractérisé par un fort taux de vagabondage autour des villages. Ce vagabondage les voue parfois à
l’écrasement par les véhicules, ou encore à une certaine forme de maraude pratiquée par de véritables
professionnels opérant la nuit. A cela, il y a des épidémies qui viennent annihiler périodiquement les progrès du
troupeau.
b. Maladies infectieuses
Elles sont dues à des agents pathogènes non visibles à l’œil nu (bactéries, virus…). Dans ce groupe nous avons
des maladies contagieuses. Les maladies contagieuses sont un fléau pour l’élevage, car elles sont sournoises
dans un premier temps et il est généralement trop tard dès les premiers signes de leur extériorisation. Dans les
pays d’élevage, ces maladies sont réputées légalement contagieuses et font l’objet de prophylaxie obligatoire.
C’est l’exemple de la rage, de la fièvre aphteuse, de la fièvre charbonneuse, de la tuberculose et récemment de
l’Encéphalite Spongieuse des Bovins (ESB) couramment appelée maladie de la vache folle. Les maladies
contagieuses ont une grande incidence économique et présentent le plus souvent un danger pour la santé
humaine.
c. Maladies parasitaires.
Encore appelée parasitose, une maladie parasitaire est un ensemble de troubles provoqués par des organismes
généralement pluricellulaires qui vivent aux dépens de l’animal dont ils tirent leur nourriture. On distingue deux
types de parasites :
- les parasites internes ;
- les parasites externes.
Le parasitisme provoque d’importantes pertes économiques. En l’absence de traitements adéquats, il peut
perdurer tout au long de la vie d’un animal, de la naissance en passant par la croissance, l’âge adulte pour finir
à l’abattoir.
Pour l’ensemble de ces parasites, la prophylaxie repose essentiellement sur l’hygiène des bâtiments, du
logement, de l’alimentation qu’il convient d’adapter à chaque type d’exploitation. D’une façon générale, la lutte
contre ces agents infectieux intéresse aussi bien le milieu extérieur pour rompre leur cycle de développement
que l’animal hôte en vue de détruire le parasite.
De même, pour réaliser au mieux les interventions courantes sur son cheptel, l’éleveur doit disposer d’un
minimum de matériel d’exploitation ainsi que des produits vétérinaires de première nécessité. Après chaque
utilisation, il faut nettoyer et désinfecter le matériel avant de le ranger dans une armoire ou dans un magasin
prévu à cet effet.
Il est également judicieux de placer à l’entrée de l’étable ou de l’exploitation un pédiluve contenant une
solution désinfectante pour que tous les visiteurs puissent désinfecter leurs bottes, chaussures, pneus
d’automobile etc… avant d’entrer dans l’exploitation.
I. QUELQUES DEFINITIONS
La fécondité : nombre de naissances vivantes par rapport au nombre de femelles en âge de reproduire.
L’expression de ce résultat en pourcentage donne un taux de fécondité. Ce taux est différent selon les races
d’animaux, les types d’élevage, les conditions du milieu, l’alimentation et les soins aux animaux. Les principales
composantes de la fécondité sont la fertilité et la prolificité.
La fertilité : la fertilité est égale au nombre de mises bas par nombre d’animaux à la lutte. Elle est influencée
par la race, l’alimentation, le mode d’élevage et l’environnement.
La prolificité : la prolificité est égale au nombre de fœtus pour 100 mises bas. Elle indique le nombre de
naissances multiples.
La mortalité : considérée comme le total des décès, la mortalité est un élément important de la dynamique du
troupeau. Elle conditionne le rendement numérique du troupeau.
La puberté : C’est l’âge où l’animal devient apte à produire des gamètes fécondants (1 ière chaleurs chez la
femelle et 1ère éjaculation chez le mâle).
2.6. La gestation
La gestation est la période pendant laquelle le nouvel individu ou le veau va naître. La durée moyenne de la
gestation est de neuf (09) mois. Elle varie selon :
▪ les races ;
▪ le numéro de lactation
▪ la taille de la portée : les portées jumelaires raccourcissent la durée de la gestation.
La durée de la gestation est variable. Elle est caractéristique de chaque espèce.
La gestation est une période qu’il faut mettre à profit pour réaliser certaines prophylaxies médicales
(vaccinations) et sanitaires (thérapie et hygiène des locaux). Ces vaccinations assureront une protection des
jeunes après absorption des anticorps produits et qui sont contenus dans le lait surtout le colostrum, le tout
premier aliment du nouveau-né. Il est également très riche en vitamines.
2.7. La mise-bas
Encore appelée parturition, part, accouchement, travail, vêlage (bovin), agnelage (ovin), la mise bas est
précédée de modifications anatomo-physiologiques caractérisées par la montée de lait dans les mamelles, le
gonflement des lèvres vulvaires, l’écoulement d’un liquide glaireux. La mise-bas est suivie quelques heures plus
tard de l’expulsion des enveloppes fœtales. La mise-bas représente donc l’ensemble des phénomènes qui
aboutissent à l’expulsion du fœtus et de ses annexes.
Ces pesées permettent de 1-disposer des courbes de croissance par période, de 2- calculer les poids à âge
type (il y a souvent une corrélation entre le poids à l’âge adulte et la mise à la reproduction des femelles), 3-
comparer les animaux d’un même élevage et 4- estimer la valeur génétique des jeunes veaux à partir de leurs
performances en ferme jusqu’au sevrage ainsi que celle de leur ascendance.
3.2. La reproduction
• L’effet mâle
L’effet mâle est beaucoup plus intéressant chez les petits ruminants et les porcins. Lorsqu’on retire les mâles
du troupeau pendant au moins 3 à 4 semaines puis qu’on les remet/réintroduit dans le troupeau, beaucoup de
femelles viennent en chaleurs ensemble: c’est l’effet mâle.
• L’accouplement
Encore appelé coït, monte, saillie, lutte, saut, copulation, l’accouplement est favorisé par le comportement et
l’odeur des femelles en chaleurs qui excitent le mâle. Il faut veiller à ce que l’accouplement se réalise au moment
de l’ovulation en tout cas peu avant ou peu après. En cas de chaleurs silencieuses, les chances de fécondation
sont réduites. Ainsi, quand les mâles et les femelles sont séparés, c’est à l’éleveur que revient la charge de
s’assurer que l’accouplement se produit au moment opportun.
V. LES PORCINS
La réussite de l’élevage porcin repose dans la maitrise du logement, de la reproduction, de l’alimentation et de
la santé. Le porc est un monogastrique omnivore : il mange tout. Il est capable de transformer une gamme
variée de produits et de sous-produits agricoles non destinés à la consommation humaine pour produire de la
viande. Il a une croissance rapide. En Europe par exemple, 8 à 9 mois suffisent pour amener un porcelet de 1,2
kg à la naissance à 90-120 kg.et le livrer à la boucherie. Il est appelé ‘’industrie à viande’’.
5.3 L’alimentation
Les éléments pour la formulation d’aliments pour porc reposent sur l’énergie, les protéines et les minéraux.
5.4 La santé
• Hygiène : mettre l’accent sur la prévention à travers l’entretien quotidien des locaux, des infrastructures,
des équipements et des matériels d’exploitation;
• Maladies infectieuses dominantes : la peste porcine africaine, les gastro-entérites qui est aussi une
maladie virale, les colibacilloses néonatales ou diarrhée blanche du porcelet, la pneumonie, le rouget
du porc causée par une bactérie, les Métrites – Mammites– Agalactie (MMA) : il s’agit d’infections
bactériennes ;
• Maladies parasitaires :
- Parasites externes : gales, tiques, poux et puces ;
- Parasites internes : ascaridiose surtout.
VI. LES LAPINS
Le lapin est un petit animal qui, à l’âge adulte pèse entre 2 et 4 kilos. Il peut vivre 6 à 7 ans. Mais, en élevage,
on l’abat vers un an pour les lapins de chair, entre 3 et 4 ans pour les reproducteurs. Il a les oreilles longues et
mobiles. C’est un rongeur.
La fourrure du lapin peut avoir des couleurs variées selon les races. Le petit du lapin s’appelle un lapereau. Bien
conduit, un élevage de 05 femelles et 01 mâle peut donner 100 lapereaux par an. L’élevage de lapin s’appelle
cuniculture ou cuniculiculture.
Quelques exemples de lapins de races spéciales : Géant des Flandres, Fauve de Bourgogne, Blanc du Bouscat,
etc. ces races coûtent très chères pour le producteur.
Remarque : Pour saisir un lapin, on le prend par la peau du dos, jamais par les oreilles.
6.5. La reproduction
La femelle est capable de produire vers 6 mois. Les races légères sont plus précoces. Mais il vaut mieux attendre
8 à 10 mois. Ne pas appliquer le mâle à la reproduction avant 10 à 12 mois. L’accouplement et la fécondation
réussissent quand la femelle y est disposée. On dit alors qu’elle est en chaleurs. Une femelle en chaleurs devient
agitée ou sa posture est allongée quand elle est au repos. L’odeur du mâle favorise la mise en condition de la
femelle. Pour cette raison, le lieu de la saillie est la case du mâle. Si la femelle refuse le mâle, il vaut mieux la
ramener dans sa case. Après 4 à 5 jours, on la représente au mâle. Si elle l’accepte, c’est qu’elle n’était pas
fécondée. Une seule saillie suffit.
La durée de la gestation varie de 29 à 31 jours. Le nombre de portées annuelles pour une lapine ne doit pas
dépasser 4 ; sinon, on fatigue les mères et les petits sont moins beaux. On peut adopter le rythme suivant :
gestation : 30 jours ; l’allaitement : 50 jours ; repos : 10 jours. Cela fait 1 portée tous les 3 mois. Les animaux
reproducteurs doivent être rustiques et à croissance rapide. Si l’élevage est bien tenu, il est rentable.
6.6. La mise-bas
Quelques jours avant la mise bas, la lapine fait son nid. Il faut assombrir la case et la laisser ainsi jusqu’à 7 jours
après la mise-bas. Veiller à ce qu’elle ait toujours de l’eau à boire. Sinon, elle risque de tuer ses petits pour
apaiser sa soif. La visite du nid se fait 2 ou 3 fois par jour après la naissance. De façon pratique, on déplace la
mère dans une autre case pendant ce temps-là. Il est bon de se frotter les doigts avec la litière de sa case pour
que l’odeur humaine ne reste pas sur les lapereaux. Remettre le nid bien en place, puis ramener avec douceur
la mère dans sa case. Sur une fiche fixée à la case de chaque lapine, inscrire les renseignements suivants :
L’aviculture est l’élevage des oiseaux, des volailles (Le petit LAROUSSE compact, 2004).
L’aviculture est, au sens étymologique du terme, l’art de faire naître des oiseaux, de veiller à leur
développement, leur entretien, leur reproduction. C’est une activité économique qui pourrait fournir aux
populations, des protéines et leur procurer des revenus appréciables. Mais dans la plupart des pays d’Afrique,
les techniques d’élevage sont en général sommaires.
L’eau et les aliments abondent en saison pluvieuse alors que pendant la saison sèche, on assiste très souvent
à un manque quasi-total des aliments. L’aviculture traditionnelle a été pendant longtemps une véritable
cueillette.
Enfin, la gamme variée de maladies que les oiseaux doivent affronter en permanence, certaines mentalités, le
poids des pratiques socio-culturelles sont autant d’obstacles que notre aviculture devra surmonter.
La rusticité est une des qualités des espèces et races locales autochtones. La plupart de ces espèces et races
peuvent subsister, même sans soins, dans des régions où les conditions sont extrêmement précaires, pénibles
pour l’élevage.
Les espèces et races locales ont acquis une très bonne immunité naturelle antiparasitaire. Cette immunité va
s’installer chez la plupart des descendances, notamment les jeunes qu’il faudrait aider par la mise en œuvre
d’un programme de prophylaxie sanitaire rigoureux qui implique un déparasitage interne, au moment du
sevrage par exemple.
Les races locales peuvent vivre, produire et se reproduire dans leur environnement souvent peu favorable aux
activités de production. Elles ont une adaptation assez bonne aux conditions du milieu. Tout apport de sang
étranger leur fait perdre cette aptitude.
Au point de vue zootechnique, de grands progrès peuvent être réalisés dans des élevages pour améliorer les
performances de nos espèces locales qui possèdent déjà d’assez bonnes aptitudes à la production et à la
reproduction. En race pure, elles sont les seules à s’adapter au climat tropical humide. Il suffira d’un
encadrement adéquat pour améliorer considérablement leurs rendements.