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Le texte proposé à l'étude est un extrait du livre Les Essais, rédigé par Michel de

Montaigne et paru successivement en 1580 et en 1588 au gré de nombreuses


« allongeailles », véritables enrichissements d'un texte en constante évolution. L'auteur et
philosophe humaniste nous y livre des expériences auxquelles le lecteur de tout époque
peut s'identifier et dont il peut tirer partie pour ces propres questionnements. L'extrait
dont il est question ici traite de la lecture et de la posture que Montaigne adopte envers
cette activité de l'esprit. Cet essai (au sens d'expérience, de mise à l'épreuve concrète des
idées) est rédigé à la première personne du singulier. Montaigne nous délivre son point de
vue sur l'acte de lecture et de la littérature de laquelle il retire un plaisir spécifique (ou la
posture d'humilité qu'il adopte envers un texte si ce n'est pas le cas). Nous étudierons donc
la manière dont Montaigne rend compte de son expérience personnelle de la lecture et de
ses attentes quand il s'y livre. Aussi, nous verrons la portée véritablement didactique de ce
passage, qui apparaît comme des préconisations de lecture adressées aux lecteurs des
Essais. Si, dans un premier temps, Montaigne nous décrit les objectifs qu'il se fixe pour la
lecture (ligne 1 à 4), il nous fait part des difficultés qu'il peut rencontrer quand il s'y adonne
et l'attitude qu'il convient d'adopter face à celles-ci (ligne 4 à 13). Enfin, le philosophe rend
compte de ses goût en matière de littérature (ligne 1 à 21) puis nous instruit de sa liberté de
jugement et d'appréciation des œuvres qu'il lit, tout en adoptant la posture de l'humilité
face aux œuvres antiques qu'il délaisse mais qui font autorité, posture caractéristique de
l'idéal humaniste.

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