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L'Ecole Obligatoire Pourquoi
L'Ecole Obligatoire Pourquoi
L’École obligatoire :
pour quoi faire ?
Une question trop souvent éludée
www.editions-retz.com
1rue du Départ, 75014 Paris
L’École – tout comme l’éducation – est l’objet de
multiples confrontations d’idées entre profes-
sionnels de l’enseignement, de la formation et
du travail social, responsables du système édu-
catif à tous les échelons, décideurs politiques,
experts, partenaires sociaux, parents… Ces confrontations trouvent
régulièrement un écho dans les médias au travers de « débats » dont
la récurrence ne signale pas toujours la pertinence par rapport aux
défis réels à relever : absence de diagnostics fiables, ignorance des
acquis réflexifs les mieux établis, cantonnement à des stigmatisa-
tions convenues...
Cet écho est insuffisant pour éclairer la communauté éducative et
élever le niveau des connaissances communes, si précieuses pour
l’action quotidienne. Les savoirs sur l’École et sur l’éducation ne
cessent pourtant de progresser et de se diversifier, ouvrant à une
meilleure compréhension des situations passées et contempo-
raines.
La collection « Défis d’éducation » vise à mieux faire connaître ces
savoirs sur l’École. Elle a pour objectifs d’aider à structurer la
réflexion collective en questionnant les perceptions immédiates
et les représentations dépassées, de faire partager repères et
références indispensables, de cerner les questions vives qui font
réellement débat.
Conclusion 129
Notes 137
Avant-propos
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Avant-propos
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1848-1882 : aux origines
de l’École obligatoire
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1848-1882 : aux origines de l’École obligatoire
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Une question fondatrice : quel
contenu pour l’enseignement
élémentaire ?
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Une question fondatrice : quel contenu pour l’enseignement élémentaire ?
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Une question fondatrice : quel contenu pour l’enseignement élémentaire ?
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Une question fondatrice : quel contenu pour l’enseignement élémentaire ?
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Retour à l’École
de Jules Ferry
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Retour à l’École de Jules Ferry
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* Il faut bien sûr entendre ici « libéral » dans le sens qu’il peut avoir pour les « arts
libéraux » ou les « carrières libérales ».
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Retour à l’École de Jules Ferry
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pour quelque 5 % d’une classe d’âge) ont elles aussi des pro-
grammes concentriques. En définitive, le primaire tout entier est
dominé par la culture scolaire du « viatique », incessamment repris
et approfondi. Comme le disent encore les Instructions officielles
du 20 juin 1923 :
« L’enseignement est essentiellement intuitif et pratique : pra-
tique, c’est-à-dire qu’il ne perd jamais de vue que les élèves de
l’école primaire n’ont pas de temps à perdre en discussions
oiseuses, en théories savantes, en curiosités scolastiques et que
ce n’est pas trop de cinq ou six années de séjour à l’école pour
les munir du petit trésor d’idées dont ils ont strictement besoin
et surtout pour les mettre en état de le conserver et de le grossir
par la suite. »
C’est sans doute à l’aune de cela qu’il faut comprendre les
recommandations et les explications de Jules Ferry dans son
célèbre discours au congrès pédagogique des instituteurs et des
institutrices de France du 19 avril 1881 :
« Voilà l’esprit de nos réformes, et voilà la réponse à l’objection
des esprits inquiets outre mesure qui nous accusent de trop
surcharger les programmes. Oui, nous les surchargerions d’une
façon ridicule si nous avions la prétention de donner un ensei-
gnement approfondi, didactique, de toutes ces choses. Mais
nous voulons seulement en faire la matière d’un enseignement
intuitif ; et c’est parce que cet enseignement restera intuitif qu’il
pourra se répandre sur les domaines divers qui sont en dehors
du cercle traditionnel de l’enseignement primaire, de façon à
revêtir le caractère d’un enseignement secondaire qui com-
mence, d’un enseignement secondaire au petit pied. »
Il convient de noter à cet égard la remarquable stabilité des ins-
tructions officielles tout au long de la troisième République, et
même au-delà, comme l’a montré sans appel Jacqueline Chobaux
dans son article sur « les instructions officielles dans l’enseignement
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Retour à l’École de Jules Ferry
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Retour à l’École de Jules Ferry
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La figure morale
de l’enseignant
L’éducation morale
Alors que nous avons tendance à penser que l’éducation
morale est normalement l’apanage de la famille (qui, désormais
plus ou moins défaillante, se reporterait indûment sur l’École),
Jules Ferry affirme tout de go que « la loi du 28 mars se caracté-
rise par deux dispositions qui se complètent sans se contredire :
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La figure morale de l’enseignant
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La figure morale de l’enseignant
« Nous voulons que vous nous fassiez, non seulement des ins-
tituteurs, mais des éducateurs […]. Nous voulons que le type
d’instituteur […] qui ressemble à un sous-officier instructeur
disparaisse complètement […]. Vous formez des éducateurs ;
c’est plus beau encore que former des médecins ou des officiers.
Il n’y a pas, on ne peut concevoir un moyen plus noble et plus
sûr de contribuer au relèvement et à la grandeur de la patrie10. »
Et lors de son discours du 4 août 1880 devant les professeurs
des classes élémentaires des lycées et collèges, il réitère le trait en
souhaitant que « le professeur s’élève au rang d’éducateur11 ».
Dans ces conditions, on ne devrait pas être autrement surpris
que l’historien Lavisse – l’un des piliers de l’École républicaine
naissante et l’auteur des célèbres manuels d’histoire de l’ensei-
gnement primaire – en vienne à déplorer que les lycées et collèges
publics soient considérés beaucoup plus comme des établisse-
ments d’instruction que comme des établissements d’éducation.
Dans son recueil d’articles paru en 1895 sous le titre À propos de
nos écoles, il compare systématiquement ce qu’il appelle les « col-
lèges d’État et les collèges d’Église » :
« Quand on compare entre elles les maisons d’éducation d’État
et leurs concurrentes, les maisons religieuses, on est à peu près
d’accord pour dire que les premières ont des maîtres plus ins-
truits, mais qu’il ne se trouve et ne peut se trouver d’éducateurs
que dans les secondes. Il semble, en effet, que les établisse-
ments ecclésiastiques aient des avantages en matière d’éduca-
tion. Ils se proposent de former des chrétiens ; le personnel, à
quelque fonction qu’il soit appliqué, est sacerdotal ; il a la
dignité de la robe ; en classe, en étude, au dortoir, au réfec-
toire, il peut sermonner ; l’exhortation morale lui est naturelle :
elle est sa fonction même. On peut attendre de ce personnel,
qui a renoncé au monde, une exacte soumission aux règles et
le dévouement à une œuvre commune. Une maison d’État, elle,
ne peut être confessionnelle. Elle a, pour l’éducation religieuse,
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La figure morale de l’enseignant
* On admirera la litote, toute « racinienne », pour indiquer qu’il s’agit de faire aimer
la République et la Révolution française, objets des furieuses controverses que
l’on sait.
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Un paradoxe
de l’École républicaine
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gestes (les signaux) qui ne doit rien à une parole s’imposant par
l’évidence des raisons ou la chaleur des sentiments1 ». Une auto-
rité littéralement indiscutable, car le maître communique le plus
souvent avec le « signal » (une sorte de sémaphore). La vertu sup-
posée de ce « signal » n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle des
signaux qu’on utilise pour célébrer la messe. Et son sens va tout
à fait dans le sens d’une théocratie, d’une monarchie de droit
divin : « un bon écolier, toutes les fois qu’il entendra le bruit d’un
seul signal, s’imaginera entendre la voix du maître, ou plutôt la
voix de Dieu même qui l’appelle par son nom », selon les termes
mêmes de la Doctrine des Écoles chrétiennes de Jean-Baptiste de
La Salle.
Le « mode mutuel » de la Société pour l’Instruction élémentaire
est perçu et explicitement décrit par les protagonistes comme l’ex-
pression pédagogique du libéralisme et de la monarchie consti-
tutionnelle. Selon Mme Guizot, l’épouse du ministre,
« l’enseignement mutuel est le régime constitutionnel introduit
dans l’éducation ; c’est la Charte qui assure à l’enfant la part de sa
volonté dans la loi à laquelle il obéit2 ». Dès 1816, le Bulletin de
la Société pour l’Instruction élémentaire affirme que :
« L’on chercherait vainement ailleurs une plus fidèle image
d’une monarchie constitutionnelle ; la règle, comme la loi, s’y
étend à tout, y domine tout, et protégerait au besoin l’élève
contre le moniteur et contre le maître lui-même. L’instituteur
représente le monarque. Il a ses moniteurs généraux qui,
comme ses ministres gouvernent sous lui ; ceux-ci à leur tour
sont secondés par des moniteurs particuliers, pareils aux fonc-
tionnaires préposés à tous les services publics. À l’ombre de
cette organisation vraiment gouvernementale, la masse des
élèves a ses droits ainsi que la nation3. »
Le « mode mutuel » (appelé monitoring system en Angleterre,
d’où il provient) tient son nom de la place qu’il accorde aux
« moniteurs », élèves conduisant l’instruction des autres élèves. Les
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enfant beaucoup plus faible que lui, mais toutefois qu’il n’a
point eu l’intention de lui casser le bras. On voit avec plaisir,
dans cette singulière enquête, le président du jury demander à
chaque témoin qui dit avoir vu la rixe, pourquoi il n’a point
séparé les combattants, et lui en faire des reproches.
Lorsque ces petits débats sont terminés, le rapporteur Bertrand
fait très gravement son réquisitoire, que nos lecteurs liront sans
doute avec autant de surprise que de plaisir : “Messieurs, dit-il,
j’espère que vous ne doutez pas qu’il ne soit très sensible pour
moi de prononcer contre un de mes camarades, et de vous
engager à le punir de la faute que j’ai eu l’honneur de vous
soumettre. Mais il y va de l’intérêt de tous qu’un pareil scan-
dale ne se réitère pas. Attendu que Fauchet est un mauvais
sujet qui vagabonde du matin au soir, qu’il ne sait pas ses
prières, qu’il n’a jamais su un mot d’évangile ou de catéchisme,
que toutes sortes de punitions lui ont été infligées à ce sujet,
qu’il y a toujours été insensible, que d’ailleurs il n’a pu prou-
ver qu’il n’était pas l’agresseur, je conclus à ce qu’il soit chassé
de l’école, que MM. les membres du bureau de charité, du
comité cantonal et le commissaire de police soient instruits de
la manière indigne dont il s’est conduit envers un de ses cama-
rades beaucoup plus faible que lui.”
Le jury s’est retiré, après ces conclusions, pour délibérer, et il
est rentré au bout d’un quart d’heure. Le président Jodin a lu à
l’accusé le jugement par lequel les jurés venaient de le
condamner, à l’unanimité, à ne plus fréquenter l’école. S’étant
acquitté de cette tâche avec une modération et une décence
vraiment remarquables, le petit président a adressé au pauvre
condamné une très grave exhortation pour l’engager à changer
de conduite et à devenir un bon sujet. Puis il s’est efforcé de
démontrer de son mieux à l’auditoire les dangers que l’on court
à polissonner dans les rues. À coup sûr cette éloquence enfan-
tine et ces remontrances faites par un camarade, un égal, ont
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Un paradoxe de l’École républicaine
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« Élitisme républicain »
ou « démocratisation » :
deux conceptions
de l’« École unique »
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se termine à treize ans […]. D’autre part trois cent mille enfants
qui continueront de longues et belles études et acquerront
ainsi la certitude d’être l’élite de la société de demain. Pourquoi
ce privilège leur est-il dévolu ? Parce que leurs parents peuvent
payer l’enseignement secondaire […]. Une telle différence de
traitement entre ces deux classes nous devient insupportable.
Nous avons, pour la masquer, imaginé le système des bourses
[…]. Mais ces demi-mesures ne sauveront pas la nation qui se
prive chaque année de quelques milliers d’intelligences hors
ligne pour réserver ses faveurs aux médiocrités de la classe
riche. Elle sera bientôt dépassée par les nations qui sauront
mettre en valeur la totalité de leur capital humain, le plus pré-
cieux de tous les capitaux. Il faut donc aujourd’hui, par l’unité
et la gratuité de l’enseignement, ouvrir aux masses elles-mêmes
l’accès de la haute culture : le passage d’un degré à l’autre doit
être mesuré non sur la capacité de payer, mais sur la capacité
d’apprendre1. »
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« Élitisme républicain » ou « démocratisation » : deux conceptions de l’« École
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« Élitisme républicain » ou « démocratisation » : deux conceptions de l’« École
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« Élitisme républicain » ou « démocratisation » : deux conceptions de l’« École
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La rivalité de deux corporations
d’enseignants autour
de l’« École unique »
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L’École obligatoire
jusqu’à 14 ans (1936)
puis 16 ans (1967)
L’élitisme républicain
En cette toute fin de l’entre-deux-guerres et de la troisième
République, le taux de scolarisation d’une classe d’âge en sixième
des lycées et collèges est de 6 %, et celui d’accès dans le primaire
supérieur est de 5 %. L’essentiel d’une classe d’âge se retrouve
donc en primaire, jusqu’à quatorze ans, dans des classes d’autant
plus hétérogènes que, compte tenu de la non-mixité et de la dis-
persion rurale, beaucoup de classes sont à plusieurs cours.
L’hétérogénéité des classes appartenant à la scolarité obligatoire
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Les élèves demeurent donc, dans plus de 95 % des cas, dans les
établissements où ils ont commencé leur sixième.
La réforme n’a pas eu lieu. Et Charles de Gaulle va prendre
directement les choses en main par le truchement d’un haut fonc-
tionnaire de l’Éducation nationale, Jean Capelle.
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Le collège gaullien (1963) :
le recrutement élargi
des élites
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La réforme
du collège unique (1975)
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La définition d’une
culture « plancher »,
problème récurrent
depuis vingt ans
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La définition d’une culture « plancher », problème récurrent depuis vingt ans
rendu public en mai 1999) revient sur l’idée que « le collège doit
mieux définir les savoirs et les compétences qu’il peut attendre de
tous afin de mieux identifier et hiérarchiser les priorités ». Et il sou-
ligne et précise le trait :
« On ne peut pas véritablement choisir entre le modèle d’un
collège préparant uniquement les élèves au lycée d’enseigne-
ment général, et celui d’un collège uniquement soucieux de
donner la même culture à chacun. Le collège pour tous doit
poursuivre ces deux objectifs, ce qui suppose une réflexion
sérieuse sur les compétences et les connaissances qui doivent
constituer le socle commun d’une génération. »
Mais les objectifs retenus par Ségolène Royal, tels qu’ils appa-
raissent clairement dans son discours à la Sorbonne du 18 mai
1999 sur le « collège de l’an 2000 », laissent dans l’ombre, une fois
encore, la question de la culture (commune) à assurer au collège ;
et ils sont très significatifs : « 1er objectif : prendre en compte des
élèves différents dans un collège pour tous […]. 2e objectif : diver-
sifier les méthodes d’enseignement pour aiguiser l’appétit d’ap-
prendre et l’envie de progresser […]. 3e objectif : améliorer la
qualité de la vie dans la maison collège. »
Et, à l’instar de François Bayrou établissant un catalogue de
cent cinquante-huit propositions dans le cadre de son Nouveau
contrat pour l’école, Ségolène Royal préconise un catalogue de
quarante mesures pour le seul collège.
Il s’agissait, pour François Bayrou, de « passer du collège pour
tous au collège pour chacun ». Ségolène Royal, elle, dans un effort
de clarification sans précédent, considère que le collège unique
doit laisser la place « au collège pour tous et pour chacun ».
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École obligatoire et laïcité :
une singularité française
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La nécessaire mise à jour
de la culture scolaire
au collège
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La nécessaire mise à jour de la culture scolaire au collège
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La nécessaire mise à jour de la culture scolaire au collège
même que pour le chant choral (ou l’éducation musicale), avec une
petite exception pour l’« éducation manuelle et technique » qui suc-
cède aux « travaux manuels » (une heure), avant que l’on ne passe à
la « technologie » (une heure un quart en 1977, puis une heure trois
quarts en 1989) pour tous. Quant à l’éducation physique et sportive,
elle passe de deux heures à trois heures (effectives) en 1977.
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La nécessaire mise à jour de la culture scolaire au collège
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La nécessaire mise à jour de la culture scolaire au collège
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Déterminer et assurer
les fondamentaux
de l’École obligatoire
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Qu’en est-il des résultats comparés des uns et des autres à des
tests internationaux ? Certes, on ne peut tenir ces tests pour de
véritables indicateurs (puisqu’ils ne saisissent que certains aspects
des réalités scolaires, dans des conditions particulières, et qu’il
n’est pas établi qu’il y a relation de cause à effet évidente), mais
ils peuvent au moins être pris pour des indices non négligeables
et être sources de réflexions (d’autant qu’ils bouleversent quelque
peu des idées le plus souvent reçues).
Si on compare les scores obtenus aux tests de lecture d’IEA
publiés en 1991 (IEA est l’organisation internationale pour l’évalua-
tion du rendement scolaire), le noyau dur des pays du Nord (à
structure unique pour l’École obligatoire, sans filières et sans classes
de niveau) se distingue à son avantage des deux autres ensembles.
La moyenne générale est élevée (supérieure à la moyenne des pays
de l’OCDE), on observe peu d’écarts entre les écoles, le score des
élèves les plus faibles s’approche de la moyenne et les élèves les
meilleurs obtiennent des résultats très élevés.
En revanche, dans l’ensemble des pays du centre de l’Europe
(à structuration très différenciée), la moyenne générale est plus
faible (inférieure à celle de l’OCDE), les écarts entre écoles peu-
vent être très importants, les scores des élèves faibles sont assez
éloignés de la moyenne alors même que ceux des plus forts ne
sont pas particulièrement élevés (contrairement à ce qui était
attendu, puisque l’existence de filières très affirmées a d’abord
pour fonction de faire émerger davantage des élites).
Comme le remarque Marcel Crahay, professeur à l’Université
de Liège :
« des constats similaires, bien que moins nets, peuvent être faits
à partir de l’enquête PISA (2000) en faveur des pays du Nord (à
l’exception du Danemark) comparés avec ceux du centre de
l’Europe. Pour ce qui concerne les pays “intermédiaires”, on
observe, avec les données PISA, deux cas de figures opposés : en
Italie, au Portugal et en Grèce, les résultats sont proches de ceux
des pays à types d’enseignement différenciés : le pourcentage de
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